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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 let the bullets fly, oh let them rain (brooke)

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Woody Rutkowski
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MessageSujet: let the bullets fly, oh let them rain (brooke)    let the bullets fly, oh let them rain (brooke)  EmptyDim 5 Mai 2019 - 3:25

Elle était là, sur scène, couchée dans une espèce de boîte pleine de mystère, juste pour en donner encore plus à ce spectacle entier. Woody était là, dans la foule, assis à une table du cabaret en compagnie d’amis qui avaient réussi à le convaincre d’assister à cette représentation qui, apparemment, était époustouflante, invraisemblable, magique. Il n’y croyait pas trop, à la magie, Woody, et si regarder voler les couteaux avait pu attiser un minimum sa curiosité depuis le début de la soirée, de voir Brooke transpercée de part et d’autre et d’en ressortir intacte à la fin de chaque numéro, ça le laissait bizarrement … insatisfait. Son regard sombre était planté sur elle, sur sa chevelure de feu qui retombait au bout de la table sur laquelle elle était allongée. Si lui pouvait faire d’elle le centre de son attention, l’inverse n’était pas possible puisque la salle était plongée dans le noir. Seule la scène était éclairée, permettant à Woody de pouvoir se tapir dans l’ombre et se replonger dans les vapeurs toxiques d’une relation depuis longtemps envolée en fumée. Pourtant, tous les souvenirs se rematérialisaient présentement face à lui, dans le sourire brillant de Brooke à chaque fois qu’elle se relevait, grande et fière, pour prouver au monde entier qu’elle était encore là, vivante et entière. Il n’aurait su expliquer exactement pourquoi, Woody, mais ça le mettait hors de lui. Qu’elle revienne ici dans toute sa splendeur après avoir pris la fuite il y avait des années de cela. Qu’elle revienne à Bowen alors qu’elle semblait avoir laissé le territoire au trentenaire pour qu’ils puissent poursuivre leurs chemins séparés. Ils étaient incapables de suivre la même voie, tous les deux. Ça n’aurait jamais fonctionné. Ils avaient toujours couru vers un mur, pire vers le vide. De la revoir, ça lui donnait la désagréable impression d’être à nouveau au bord d’un gouffre. Alors quand elle quitta la scène à la fin du spectacle, pour laisser place à un autre numéro dans un tout autre répertoire sans doute, Woody suivit son chemin, laissant son énième verre de bière noire sur la table. Il la retrouva dehors, après avoir poussé la lourde porte menant à la ruelle du cabaret. Elle avait déjà une clope aux lèvres. Certaines choses ne changent jamais, et sans doute qu’eux non plus malgré ce qu’ils voulaient laisser croire. « You just couldn’t stay away. » Lâcha-t-il en la regardant froidement, tout aussi froid que son ton de voix. « On était pourtant bien, non ? Toi à l’autre bout du monde et moi ici. » La seule formule gagnante. La seule façon de s’en sortir, à l’époque.

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MessageSujet: Re: let the bullets fly, oh let them rain (brooke)    let the bullets fly, oh let them rain (brooke)  EmptyMar 7 Mai 2019 - 18:33

Le bois craquait sous ton poids, la boite dans laquelle tu étais rangée était positionnée au beau milieu de la scène sous un éclairage aveuglant pour s'assurer que tous puissent voir les détails du numéro de part de d'autres de la salle qui, elle, était plongée dans un noir total. La musique camouflait les paroles, seuls les soupirs d'exclamations des spectateurs stupéfaits de te voir en un seul morceau te venaient aux oreilles chaque fois qu'un couteau était pointé en ta direction. Et toi, tu souriais de pleines dents, dans ton beau costume rouge à paillettes qui laissait refléter toutes les lumières qui étaient posées sur vous. Tu restais là, calmement, alors qu'on martelait ton corps de coups lancés en ta direction, feintant parfois la peur pour argumenter leurs exclamations. Mais de la peur, tu n'en avais pas. Et si par inadvertance un couteau venait à te transpercer réellement, tu ne sais même pas si tu en voudrais à ton partenaire. La vie, la mort, c'était pas trop important. Tu n'y pensais pas, parce qu'un jour, elle viendra. Et il vaut mieux qu'elle vienne te chercher dans un moment comme celui-là, où tu respires le bonheur, que lorsque tu es à ton plus bas. Le numéro se termina sous un tonnerre d'applaudissements, tu attrapes la main de Sacha pour faire votre salut, le sourire toujours scotché à tes lèvres, et vous terminez par disparaitre dans l'obscurité menant à l'arrière-scène. Tu te frayais un chemin au travers de tes collègues artistes et des plumes et des paillettes des costumes jusqu'à la grande porte noire, celle du fond, où on pouvait y lire sortie d'urgence au-dessus, cette grande porte noire qui menait à la ruelle derrière le cabaret. L'air frais entra dans tes poumons, tu respiras un bon coup lui donnant la chance de traverser tout ton corps, parce que rapidement elle serait évincée par la fumée de la clope que tu venais de t'allumer. Tu regardais le vide, écoutant une collègue te parler de ses tracas de couple, mais toi, t'en avais pas de conseille à lui donner, t'étais paumée en relation. Mais t'écoutais, dos à la porte, quand elle s'ouvrit dans un fracas et qu'une voix te sauva de la discussion. Et pourtant, elle était sur le point de te mettre dans un tout autre malaise, cette voix. Tu te retournas, ne comprenant pas vraiment ce qui se passait, pour voir, sous tes yeux, Woody, en chair et en os, la rage au visage. T'en échappas presque ta clope, tellement tu étais surprise. Je suis pas revenue par plaisir, si ça peut te rassurer, balanças-tu en haussant les épaules et en tirant fortement sur ta cigarette comme pour calmer la colère qui grandissait en toi. Il évoquait tout ton passé que tout souhaitait oublier, toutes les soirées où vous vous étiez disputés et menacés, mais aussi toutes les fois où vos corps s'étaient réunis dans une jouissance qui ne laissait pas de querelles derrière elle. Chaque fois qu'il te malmenait, tu retournais vers lui comme si tu ne savais rien faire d'autre, chaque fois. Jusqu'à ce que tu prennes la fuite, fatiguée de ta vie, fatiguée de te battre pour du respect. Le cirque a fermé. Il en avait rien à faire de tes excuses ou de tes raisons, son visage ne mentait pas. Tu veux que je te dise quoi, Woody ? Que je repars si tu veux ? Que je sois ici ou ailleurs, t'as encore des choses à régler. J'suis peut-être juste le reminder qu'il te faut. Parce que s'il ressentait autant de rage en te voyant après toutes ces années, peut-être bien qu'il n'avait pas complètement réglé ses traquas. Et ça, c'était plus ton problème. Plus aujourd'hui. Tu lui tournas le dos, signifiant que tu n'avais rien d'autre à ajouter et tu t'allumas une nouvelle clope.
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Woody Rutkowski
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MessageSujet: Re: let the bullets fly, oh let them rain (brooke)    let the bullets fly, oh let them rain (brooke)  EmptyJeu 9 Mai 2019 - 1:27

La surprise se lisait sur le visage de Brooke, mais ce n’était sans doute rien comparativement à la sienne lorsqu’il l’avait vue monter sur scène après qu’on ait présentée Peony. Woody avait complètement été pris de court, lui qui cherchait tellement à passer à autre chose dans sa vie, lui qui voulait à tout prix rompre avec les liens du passé qui semblaient le garder enchaînés au Woody d’autrefois, celui qui ne valait rien aux yeux de personne. Il était une pourriture, Woody, il s’entêtait à le faire comprendre à ceux qui prétendaient le contraire. Puis, petit à petit, il avait tellement voulu y croire, à ces paroles que ceux qu’il aimait lui disaient. Il avait tellement voulu croire qu’il y avait bien plus à sa personne qu’une coquille vide, ou pire encore, qu’une enveloppe abritant rage et colère. De revoir Brooke, ce soir, ce n’était qu’un malheureux rappel de la personne qu’il était. Il avait manipulé Brooke. Il l’avait aimée et détestée à la fois, un horrible mélange explosif qui les avait tous les deux brûlés. Il aurait voulu qu’elle reparte, mieux encore, qu’elle ne soit jamais revenue. Parce qu’elle était sans doute celle qui l’empêcherait à jamais de tourner la page sur le monstre qu’il était. Ce qu’il lui avait fait était impardonnable. Il ne pouvait s’attendre à ce qu’elle efface de sa mémoire ce qu’il lui avait fait. « Tu ne me feras pas avaler qu’on t’a forcée à revenir dans ce trou. » Aux dernières nouvelles, Brooke faisait le tour du monde avec un cirque qui vendait du rêve et de la magie à toutes les villes dans lesquelles il s’arrêtait. Elle touchait le ciel du haut de son trapèze, alors pourquoi diable reviendrait-elle dans cet endroit qui n’avait rien à offrir aux rêves ? C’est là qu’elle lui apprit que ledit cirque avait fermé. Il la regarda, cachant sa surprise, tentant de ne laisser aucune émotion traverser son regard. Il ne voulait pas que la rouquine voit que même après tout ce temps, elle arrivait encore à lui revirer le cœur à l’envers. Il avait évolué, Woody, il était allé de l’avant, il avait travaillé sur lui-même, mais il lui suffisait d’entendre les dernières paroles de Brooke pour se replonger dans un douloureux passé qui ne lâchait jamais prise. « Ne t’accordes pas autant d’importance, Brooke. C’est juste triste et pathétique. » Déclara-t-il sèchement, cruellement. Elle lui tourna alors le dos, s’allumant une seconde clope. Il eut un léger rictus. « T’es toujours aussi douée pour te défiler, à ce que je vois. » Il était de mauvaise foi, Woody, parce que s’il y en avait un ici qui savait mieux que quiconque comment fuir la vérité, c’était lui. Il avait prouvé à tout le monde mais surtout à Freja, qu’il était passé maître dans l’art d’éviter les conflits, ce qui n’avait pour effet que d’accentuer ses problèmes, ironiquement.

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MessageSujet: Re: let the bullets fly, oh let them rain (brooke)    let the bullets fly, oh let them rain (brooke)  EmptyJeu 9 Mai 2019 - 19:53

T'es partie parce que c'était le chaos dans ta vie depuis bien trop longtemps. Depuis que t'es née en réalité. Déjà dans le ventre de ta mère, t'étais pas un cadeau. Tu lui as donné des nausées neuf mois durant après qu'elle ait essuyé la peine d'avoir perdu ton père et quand finalement t'as décidé de te pointer tu lui as rappelé tout ce qu'elle essayait d'oublier avec ton visage copié de ton paternel. Ce n’était pas ta faute, t'avais pas demandé à venir au monde. Encore moins à te faire abandonner dans un appartement presque vie, sans nourriture. T'avais pas demandé à te retrouver dans une famille d'accueil, à avoir peur de te faire abandonner à nouveau, chaque jour de ta vie. Ça t'a laissé des marques qui même aujourd'hui, même après sept années loin de ton passé, nullement forcée à le faire resurgir, étaient encore laissées sur ton corps meurtri. Woody en est une. Tu les attires, les mecs comme lui. Tu ne peux pas t'en empêcher, comme si c'était écrit dans ton front : femme recherche amour toxique. Il t'avait fait du mal et sans doute que tu lui en avais fait aussi. Vous étiez bons, à l'époque, pour vous martyriser le corps et l'esprit. À l'époque, t'en avais eu assez. T'avais voulu mettre un stop à ta souffrance et tu t'étais engagée dans la troupe en espérant oublier. Ça avait été possible, sept années, mais plus maintenant. Et vraisemblablement, même si on disait carrément le contraire à cet instant, Woody, tu l'avais véritablement aimé. Peut-être pas comme on doit aimer, peut-être pas comme c'est écrit dans les contes de fées. Tu l'avais aimé à ta façon. Son regard froid, son ton sec, il te fait mal même si tu ne le montres pas. T'es quand même pas insensible et il le sait. C'est d'ailleurs pourquoi il te lance une pique alors que tu t'es retourné, signifiant que tu n'avais plus rien à ajouter. Vous auriez pu en rester là, partir chacun de votre côté et recommencer à vivre votre vie séparément. Mais non. Il a fallu qu'il pousse le bouchon, qu'il continue de te planter des perches dans le dos et de te poignarder avec. La clope entre les lèvres, tu soupires alors qu'il te désigne comme pathétique. Mais parce que tu ne renchéris point, parce que tu gardes ton calme, il continue à te piquer. Woody, il est doué, il sait quoi dire pour t'énerver. Tu tires rageusement sur ta cigarette, laissant la fumée se dissiper dans l'air. Et toi, t'es toujours aussi doué pour gruger mon énergie. Tu te retournes vers lui, les yeux noirs de colère, replaçant ta tignasse rousse derrière tes épaules. T'es à moitié nue, dans ton costume de scène, dans une ruelle, devant ton ex, la scène est ridicule vu de l'extérieur, mais tu t'en balances. Qu'est-ce que tu me veux, Woody ? Tu soupires avant de poursuivre. Tu veux que j'admette t'avoir gâché l'existence ? Que tes problèmes viennent de moi ?Vas-y, jette la faute sur moi. J'ai le dos large, je peux en prendre. Tu tapes sur ta clope pour en faire tomber les cendres dans un mouvement machinale. Je te comprends pas. T'aurais pu m'ignorer, faire comme si j'existais pas, mais tes encore là, après sept longues années, à remuer les mêmes querelles. Qu'est-ce que je t'ai fait ce soir ? C'est parce que j'existe le problème ? C'est pas ma faute si t'es malade, je l'ai jamais voulu même, j'ai toujours souhaité que le diagnostique soit faux.
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MessageSujet: Re: let the bullets fly, oh let them rain (brooke)    let the bullets fly, oh let them rain (brooke)  EmptyVen 10 Mai 2019 - 1:36

Brooke, elle arrivait pile au moment où la vie de Woody volait en éclats. Des éclats tranchants, plus tranchants que les couteaux qui avaient virevolté sur scène quelques minutes plus tôt, manquant de justesse la peau de la rouquine à tous les coups. L’âme de Woody, elle, n’avait pas été épargnée et il avait l’impression que son cœur avait été lacéré sur toute sa surface dans les dernières semaines. L’apparition soudaine de Brooke, son retour inopiné dans cette ville qui n’avait rien à offrir à qui que ce soit qui s’en était un jour délivré, ne pouvait être qu’une coïncidence. Elle avait eu sept années pour refaire surface dans la vie et dans les tourments de Woody mais elle avait choisi ce moment précis, durant lequel l’homme était dans un brouillard total, abandonné par tous. Il ne s’était jamais senti aussi seul. Jamais. Et pourtant, Dieu sait que Woody avait su se mettre bien des gens à dos au fil des années. À commencer par Brooke. Elle était un peu comme la toute première, la patiente zéro du monstre qu’était devenu Woody. Elle avait été la première à recevoir toute sa hargne, toute sa violence, celles qui avaient pris naissance au fond de son être lorsqu’il avait appris qu’on lui déroberait sa vie au compte-gouttes. C’était une boucle sans fin. Un cercle vicieux. Et il revenait ce soir à la case départ. Incapable de se détacher de ses chaînes, incapable de la laisser aller aussi facilement, borné à avoir le dernier mot même s’il se couvrait de ridicule pour ce faire, Woody insista. Brooke lui avait tourné le dos et cet affront ne lui avait pas plu. Il était projeté des années en arrière, et son attitude d’indifférence réveillait en lui ses démons enfouis et assoupis. « T’fais pas d’illusions, t’es pas le centre du monde, certainement pas du mien. T’as pas gâché mon existence mais tu ne l’as certainement pas rendue meilleure, et de ce que je me souviens, t’avais pas le dos si large que ça si t’as pris la fuite dès que c’est devenu trop compliqué pour toi. » Pourquoi lui reprochait-il d’être partie ? N’était-ce pas ce qu’il avait voulu, à l’époque, de la voir partir pour enfin être délivré de son emprise ? Ils se faisaient du mal mais se ramenaient toujours l’un à l’autre, et lorsque Brooke avait pris la décision pour tous les deux que ça se terminerait aussi abruptement, il s’était senti revivre à nouveau. Alors pourquoi lui remettait-il sous le nez que c’était elle qui avait baissé les bras, que c’était elle qui avait abandonné la partie ? Il ne lui en avait jamais voulu. Du moins, c’était ce qu’il avait pensé jusqu’à aujourd’hui. Lorsque Brooke questionna les intentions de Woody, poussant même trop loin en abordant sa maladie, des éclairs traversèrent son regard. Maintenant encore pire qu’avant, ce sujet était un trigger de sa colère, parce que Freja l’avait laissé. Il avait marché entre la vie et la mort pour leur sauver quelques années à deux, et elle l’avait laissé tomber. Cette maladie allait le détruire avant même de faire son œuvre. « Bullshit. Toi comme tous les autres, vous vous dites que j’ai que ce que je mérite. C’est le foutu karma, pas vrai ? » Sa punition pour être un homme aussi malveillant, aussi cruel. « Le problème c’est que tu reviens ici et qu’tu fais comme si t’étais au-dessus de tout, au-dessus de moi, mais t’as pas changé non plus, Brooke. T’as juste remplacé le danger par un autre. Alors cesse de me parler comme si j’étais le seul à m’bloquer dans le passé. » Il n’avait tout de même pas répondu à la question, Woody. Pourquoi ne l’avait-il pas ignorée ? Pourquoi avait-il machinalement suivi ses pas après la représentation ? Ils n’avaient plus rien à s’offrir et pourtant, le voilà encore face à elle, à en redemander encore.

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MessageSujet: Re: let the bullets fly, oh let them rain (brooke)    let the bullets fly, oh let them rain (brooke)  EmptyVen 10 Mai 2019 - 4:17

T'as pas planifié ton retour à Bowen en regardant l'horaire des autres. T'avais juste dû le faire, c'est tout. Ça allait arriver, tôt ou tard, tu aurais dû revenir ne serait-ce que pour planifier la prochaine tournée de la troupe, poser tes bagages un instant et souffler avant de t'enfiler de nouvelles répétitions, de nouveaux spectacles. T'aurais eu à revenir, mais pas dans ces circonstances. Pas sur scène, l'air heureuse alors qu'en réalité, tu ne l’es pas vraiment. T'es aussi misérable que quand t'es partie, au même endroit dans ta tête. Bowen, ça te tire vers le bas, ça te ramène à la pauvre jeune adulte que tu étais, avant de devenir la femme que tu es à présent. Tu ne pensais pas y rester, même, tu pensais que c'était provisoire. Que tu viendrais faire tes bagages, que tu repartirais avec ta caravane à l'aventure. C'est cette annonce dans le journal, celle du cabaret qui t'as fait changer d'avis. Un peu de stabilité, ça te plaisait. Un nouveau défi, dans un domaine que tu connaissais déjà. Et le comble de l'histoire, c'est qu'après une entrevue, t'as décroché le poste. Tu savais, au fond, que ton passé finirait par te rattraper. Tu savais simplement pas quand ça allait se produire et t'aurais pas pu imaginer que ça serait aussi rapidement, ni même sur ton lieu de travail. D'un autre côté, avec Woody, il ne fallait pas s'attendre à moins. Les scènes, les crises, les crêpages de chignon en public, vous étiez connaisseur dans le domaine, ça vous était arrivé plus d'une fois de faire votre numéro devant des inconnus. De vous crier par-dessus la tête des injures et des insultes, de rouspéter, de vous toucher avec puissance, violence. Quand c'est devenu trop compliqué pour nous, le corrigeas-tu. Tu as le rôle de la méchante, parce que c'est toi qui avais quitté la ville et pourtant, c'était dans le but de vous rendre service, de vous donner un répit. Pas plus à toi qu'à lui. C'était la chance de vous donner, mutuellement, l'éventualité d'être heureux l'un sans l'autre. Mais si Woody cherchait un coupable, s'il souhaitait tant accuser l'un d'entre vous de tous les maux de votre relation vouée à l'échec, t'es prête à accepter de porter le fardeau. De l'énergie pour te battre continuellement, t'en as plus. La fougue de ta vingtaine s'épuise, tu sais que t'attires les tracas, mais tu ne veux plus les entretenir. C'est ardu, c'est complexe, ça fait mal. Alors t'acceptes, t'encaisses ce qu'il te dit, les mots cruels qui sortent de la bouche de ton ex qui te martèle de ses accusations. Il a faux, il a tout faux. Tu l'as aimé, jamais tu ne lui as souhaité du mal. Jamais tu t'es réjoui de ses malheurs. Tu ne te pensais pas supérieure à lui. T'écoutes pas quand je te parle, Woody. Arrête de me cracher ta haine deux minutes et écoute ce que je te dis, tu soupires lourdement, reprenant tes paroles là où tu les avais laissées. J'ai jamais voulu que tu sois malade. Jamais. Rentre-le dans ta tête, jamais comme dans jamais. Et je ne t'ai jamais voulu de mal intentionnellement. Tu n'iras quand même pas jusqu'à t'excuser, c'est le plus joviale que tu seras avec lui. Tu tires longuement sur ta cigarette, déjà en manque de nicotine, et lui tends le paquet en lui proposant, non verbalement, une clope de ta réserve. J'savais pas que c'était le bordel dans ta vie. Tu l'as insinué de ses paroles à demi-mot, mais en fait, t'as peut-être tord sur toute la ligne.
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Woody Rutkowski
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MessageSujet: Re: let the bullets fly, oh let them rain (brooke)    let the bullets fly, oh let them rain (brooke)  EmptyVen 17 Mai 2019 - 0:23

Quand il avait des blessures ouvertes, Woody, il s’en fichait bien de gueuler et de se disputer en public. Il s’en fichait bien que les regards effrayés ou offusqués soient posés sur lui, sur cette bête qu’il devenait parfois lorsque la noirceur était oppressante. Il se refermait dans cet espace où seul ses démons et lui se retrouvaient, se voyaient, s’entendaient. Et Brooke, sous une forme bien trop belle, bien trop enivrante, elle était un démon du passé. Sa voix s’était évanouie depuis sept ans mais maintenant, elle faisait écho dans la tête de l’homme. Ses paroles d’autrefois se bousculaient contre celles d’aujourd’hui, un tourbillon de confusion pour le trentenaire qui perdait son équilibre mental. Elle lui avait toujours fait perdre la tête, et jamais dans le bon sens. C’était malsain, ce qu’ils partageaient. « Ah ouais, tu décides pour moi en plus, maintenant ? » Mais il ne fallait quand même pas se voiler la face, bien sûr qu’à l’époque c’était devenu trop difficile pour tous les deux. Woody ne pourrait quand même pas lui reprocher d’avoir pris la décision pour lui, en partant. Il ne lui en avait jamais vraiment voulu, puisque ça les avait tous les deux délivrés. Elle avait été la plus forte, Brooke. Elle avait été celle à ouvrir les yeux et à se choisir elle, plutôt que cet amour destructeur. S’il l’attaquait ainsi, ce n’était pas parce qu’elle l’avait abandonné. C’était parce qu’elle était rentrée dans sa vie à la base, le transformant en ce monstre qu’il n’arrivait pas à enterrer depuis. Il lui en voulait aussi, à quelque part, parce qu’elle, elle avait réussi à poursuivre ses rêves sans lui. Lui, au fond, n’avait plus jamais retrouvé le bonheur. C’était bien là la preuve que le problème, c’était Woody, pas Brooke. Il suffisait de regarder qui des deux revenait sans cesse à la charge aujourd’hui, alors qu’il aurait été si facile de continuer son chemin, de passer enfin à autre chose. Le jeune homme se contenta de soutenir son regard lorsqu’elle lui assura que jamais elle n’avait voulu qu’il soit malade. Il serra la mâchoire, soupirant entre ses lèvres serrées lorsque la rouquine lança qu’elle ignorait que c’était autant le bordel dans sa vie. « Vraiment, tu savais pas ? » Demanda-t-il avec un rictus. Il détourna le regard, secoua la tête, avant d’aller s’adosser contre le mur de briques. Pourquoi restait-il là ? Il n’en avait aucune idée. Peut-être parce que se prendre la tête avec Brooke c’était tout de même mieux que d’être complètement seul. « C’était le bordel quand on était ensemble, c’était le bordel quand t’es partie. J’vois pas pourquoi ça ne le serait pas maintenant. J’pensais que tu serais la première à croire qu’un homme comme moi, ça se change pas. » Sa pause d’avec Freja, qui s’apparentait bien trop à une rupture, ne faisait que renforcer cette perception que Woody avait de lui-même. Il avait même besoin que Brooke le lui confirme, pour qu’il se rentre dans la tête qu’il n’avait que ce qu’il méritait. Qu’il fallait qu’il cesse de s’accrocher à quoi que ce soit.

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MessageSujet: Re: let the bullets fly, oh let them rain (brooke)    let the bullets fly, oh let them rain (brooke)  EmptyDim 19 Mai 2019 - 4:22

Des relations comme celle que tu as entretenue avec Woody, t'en as connu des tonnes. Et elles ont commencé bien trop tôt. Déjà, à l'adolescence, tu te faisais avoir par les beaux parleurs, ceux qui t'enivraient, qui te faisaient des promesses qu'ils ne pouvaient pas tenir. Et quand tu tombais sur quelqu'un de bien, vraiment bien, tu foutais tout en l'air en te disant que ça cachait certainement un truc pas saint. Qu'une relation parfaite, ça n'existait pas. Et de ton mauvais caractère, tu la rendais imparfaite, cette relation. Avec Woody, vous étiez incompatibles. Avant et encore aujourd'hui. C'était comme d'accoupler de l'eau et du feu. Inévitablement, les deux éléments que vous étiez s'annulaient. Et des moments forts, influencés par vos divergences, vous en aviez eu beaucoup au travers des discussions malsaines, d'insultes qui volaient basses et de comportement servant à la vengeance mutuelle. Au lit, c'était bon. Vous étiez en osmose, sur la même longueur d'onde, et vos ébats t'étaient revenus longtemps après votre séparation comme un doux souvenir de votre relation. Mais il y a de ces plais qui, malheureusement, ne se guérissent pas qu'avec le sexe. Et votre relation, ça en était une. Quand t'es parti de Bowen, c'était pour le fuir, oui, mais aussi pour vous donner la chance, à vous deux, d'être heureux. Parce que l'un avec l'autre, respirant le même air, ça ne fonctionnait pas. Chaque séparation menait à de nouvelles retrouvailles plus nocives les unes que les autres. Il fallait mettre une distance entre vous pour qu'enfin vous arriviez à respirer. Et c'était ce que tu avais fait, partant d'une bonne volonté, mais ce n'était pas assez pour lui. T'es chiant, lâchas-tu en roulant les yeux. T'as gagné Woody, c'est moi la méchante. Tu portes le rôle sur tes épaules, ça ne te dérange pas vraiment qu'il le croit, si ça lui permet d'avancer dans la vie. La ville ne lui appartient pas, ni à toi d'ailleurs, et il fallait être un réel effronté pour daigner se proclamer possesseur de cette partie de l'Australie. Il parle des hommes comme lui, tu roules une seconde fois les yeux vers le ciel. Fais pas jouer les violons, Woody. Tu te moques presque de lui, il te semble jouer les victimes croyant que seule sa vie à lui était parsemée de bordel. Tu penses que les problèmes n'arrivent qu'à toi ? Tu t'avances vers lui, presque prête à lui cracher au visage s'il te répond oui. Il te répugnerait d'oser affirmer qu'il est le seul à vivre un calvaire. J'ai perdu mon job, le cirque a fait faillite, tu penses que ça, c'est pas le bordel ? Tu souffles la fumée de ta clope que tu viens d'à nouveau porter à tes lèvres en sa direction. J'vais pas en mourir, je te l'accorde, mais ça me fait chier d'être revenu ici. Bowen, c'est pas mon premier choix. Sauf que la ville est assez grande pour qu'on puisse y vivre tous les deux, parce que je ne compte pas partir. Tu désignes l'endroit où vous êtes. J'ai un boulot que j'aime, j'vais pas partir maintenant. Alors arrête de faire le gamin, comporte-toi en adulte. Tu plantes tes yeux dans les siens pour lui faire comprendre que tu n'es pas prête à renoncer à ta nouvelle vie pour lui, même s'il t'y oblige. Et au moment où tes yeux sont rivés sur lui, t'as comme une envie à la fois de le gifler et de l'embrasser. Après toutes ses années, il fait tout de même ressortir le pire de toi, mais aussi le meilleur.
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Woody Rutkowski
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MessageSujet: Re: let the bullets fly, oh let them rain (brooke)    let the bullets fly, oh let them rain (brooke)  EmptyLun 20 Mai 2019 - 0:28

C’était sauvage, c’était animal, avec Brooke. Woody n’avait pas l’impression de déjà lui avoir fait l’amour, à cette femme. Il l’avait baisée, avec toute sa hargne et avec tout son désir. Pourtant, il l’avait aimée, la rouquine, il l’avait aimée de tout son cœur à la mécanique brisée, il l’avait aimée de la manière la plus malsaine possible. Il l’avait manipulée, à maintes et maintes reprises, s’arrangeant pour qu’elle revienne toujours à lui, même s’il la repoussait dès qu’il en avait l’occasion. Si Woody pouvait affirmer qu’à ce jour, il n’avait jamais levé la main sur une femme, il ne pouvait affirmer que ses mots n’avaient jamais eu le même effet. Il n’y a pas que la violence physique, la violence verbale, elle, peut faire tout autant de dommages mais ceux-ci invisibles, et indélébiles. Leur conversation à tous les deux démontrait bien que malgré les années, leurs plaies ne s’étaient pas encore totalement refermées et qu’il ne suffisait que de quelques paroles bien placées pour qu’ils s’effondrent à nouveau dans le tourbillon malsain d’une relation sur laquelle ils pensaient avoir fait une croix à jamais. « Oh, non. Tu ne feras certainement pas de moi une victime non plus. » Lâcha-t-il avec un rictus. Le monstre, c’était bel et bien lui, on ne lui enlèverait pas ce titre. Pas parce qu’il y tenait, non, mais parce qu’il était marqué au fer rouge par cette réputation de cruel homme au cœur de pierre. Même Freja semblait commencer à croire qu’aucun espoir ne pouvait être mis dans cet organe qu’elle seule avait réussi faire fondre la glace figée tout autour. « Non, les problèmes n’arrivent pas qu’à moi, mais j’ai quand même l’impression que j’les attire plus que d’autres. » Sans doute parce qu’il le cherchait, parfois intentionnellement, parfois sans même s’en rendre compte. Il savait bien, Woody, que certains mouraient bien plus jeunes, que certains mouraient de faim, que certains n’avaient pas de toit au-dessus de leur tête. Mais s’il commençait à se comparer, Woody ne ferait que confirmer que tout ce qu’il lui arrivait, il l’avait parce qu’il le méritait. Il n’avait pas envie de se taper dessus davantage, pas alors que Freja lui avait assené un coup face auquel il n’arrivait pas à se relever. Brooke s’avança alors vers lui, réduisant dangereusement la distance les séparant. Il leva les yeux au ciel à l’entendre. « Putain Brooke, c’est qu’un job. » Cracha-t-il juste avant qu’elle lui dise qu’elle n’en mourrait pas, certes, mais qu’elle aurait préféré ne pas avoir à revenir ici. « T’vas pas me faire croire que t’es ici par défaut, parce que t’as aucun autre choix. T’as traversé le monde tout entier, t’as pas vu qu’il y avait un paquet d’autres endroits sur cette planète ? Si t’es revenue ici, y’a une raison. » Et ce boulot qu’elle prétendait aimer, ça ne pouvait pas être son seul motif de revenir vers ce passé poison. Brooke lui ordonna de se comporter en adulte, et face à cette condescendance et cette proximité de leurs corps, Woody sentit cette même force ambivalente qui l’anima, alors qu’il s’approcha d’elle avec empressement et, surtout, avec colère dans le regard. Sa main se posa autour du cou de Brooke voulant à la fois l’éloigner, à la fois la rapprocher. Son front se colla au sien mais rapidement, il s’arrêta net. Il secoua la tête de droite à gauche. Il recula, la lâcha. « Qu’est-ce que tu me fais. » Il posa sa main sur son propre front, inclinant légèrement la tête, visiblement en détresse. « Pourquoi t’arrives au moment où j’ai plus rien ? » Au moment où il ne pouvait que s’accrocher à elle, même alors qu’il la détestait.

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MessageSujet: Re: let the bullets fly, oh let them rain (brooke)    let the bullets fly, oh let them rain (brooke)  EmptyMar 21 Mai 2019 - 19:59

Qu'est-ce que tu l'as aimé, Woody. À t'en faire mal, à t'en percer les tripes, qu'est-ce que tu l'as aimé. Il est peut-être même, d'ailleurs, la seule personne que tu as réellement aimée. Malgré vos disputes, vos querelles, vos violences qui vous ont déchiré, petit à petit, qui vous ont condamné. Vous étiez jeunes, innocents, vous aimiez le risque, mais détestiez la peur de vivre l'un sans l'autre. Drogue pour ton corps, tu ne pouvais pas le rayer complètement de ta vie. Douces conséquences qui s'installaient entre vous pour nourrir la toxicité qui découlait de votre liaison. Le sexe était bon, les altercations étaient poignantes, vous étiez pris dans la roue de l'engrenage dont vous vous étiez positionné comme otage volontairement. Au début, ça te plaisait. Tu attendais, après chaque querelle votre lune de miel. Mais, après des semaines, des mois, même la douce réconciliation de vos ébats n'était pas suffisante pour effacer les horreurs que vous viviez. Tu n'étais pas mieux que lui, il n'était pas mieux que toi, tous les deux coupables de votre déchéance. Tu étais bonne pour te mettre dans cette position, pour que l'on veuille te cracher des insultes au visage, comme si tu ne cherchais que ça. Le monstre qu'était Woody, il avait été créé, en partie, à cause de toi. Il y avait aussi, bien entendu, la maladie, foutue maladie qui avait tout changé entre vous. Si jeune, si insouciant, si naïf, il n'avait pas pensé un jour être atteint d'un dysfonctionnement aussi prenant pour son système. Et toi non plus, d'ailleurs. Tu le croyais invincible, il se tenait toujours fièrement droit devant toi, le regard sérieux, sec, froid. Tu sais pas ce que tu veux, lui craches-tu, indignée par son rictus que tu aurais voulu lui arracher. Une minute, il te met responsable de vos problèmes. L'autre, il se décline maître de vos soucis. Tu l'entends se lamenter, qu'il attire les ennuies plus que les autres et tu l'ignores. Parce que c'est faux. Tout le monde a des problèmes, pas seulement lui. Et d'autres sont bien plus grave, tu le sais, parce qu'il y a toujours pire que soi. Et si on veut avancer, dans cette putain de vie qui souvent nous met un merdier sur notre passage, il fallait passer par dessus les lamentations. Tu t'avances de lui, il te regarde froidement, la haine se lit dans ses yeux. Il t'en veut, d'être là, d'exister, d'avoir pris une décision à sa place, tu n'en sais rien, mais tu sais qu'il t'en veut. Je te l'ai dit, Woody, j'ai un job que j'aime. Tu t'énerves, tu t'enflammes, parce que l'injustice te revient comme une claque au visage. T'as pas le monopole de la ville, merde! Tu serres les dents. Si j'étais pas partie, qu'est-ce qu'on serait Woody, hein !? Encore des amants brisés !? On aurait pas été heureux, tu le sais, j'nous ai rendu service. Mais la pression est plus forte, plus grande, dans ton corps qui te fait vivre des sentiments contradictoires. Tu l'embrasserais, maintenant, mais il y a aussi la rage qui t'habite. On aurait dit qu'il lit dans tes pensées, parce qu'il t'agrippe par la gorge dans une pogne à la fois séductrice, à la fois haineuse. Tu le regardes, défiant par tes yeux, attendant de voir s'il t'approche de lui ou s'il t'éloigne. Mais il finit par te lâcher et, enfin, tu respires mieux. J'suis pas responsable de ce qu'il t'arrive..., murmures-tu, ...j'aurais aimé t'aider. Tu es calme, à présent, comme toutes ses fois où vos disputes se terminaient, où tu tentais de l'amadouer pour qu'il ne t'envoie pas balader une nouvelle fois. Il a l'air mal, tu tentes de le toucher, posant une douce main sur son avant-bras.
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Woody Rutkowski
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MessageSujet: Re: let the bullets fly, oh let them rain (brooke)    let the bullets fly, oh let them rain (brooke)  EmptyVen 24 Mai 2019 - 4:06

Woody ne savait pas ce qu’il voulait, non. C’était ce qu’on pouvait lui reprocher dans la dernière année, de ne pas être constant, de ne pas être cohérent. Une minute il voulait décrocher la Lune à Freja, l’autre minute il voulait qu’elle disparaisse de sa vie pour qu’elle puisse vivre la sienne. Une minute il voulait en finir une bonne fois pour toute avec cette violence qui l’habitait, l’autre minute il voulait tout casser, tout briser sur son passage. Si Woody était une victime, ce n’était qu’une victime de lui-même et pas des autres, et encore moins de la vie. S’il y avait eu autant de bâtons dans ses roues c’était parce qu’il les positionnait de lui-même, contrecarrant ses désirs et ses plans. Il se punissait constamment par des décisions parfois égoïstes, parfois ridicules et injustifiées. Si cette voie qu’il avait un jour empruntée avait déjà fait du sens à ses yeux, aujourd’hui, Woody pouvait affirmer qu’il était complètement perdu. S’il semblait être une girouette, c’était parce qu’il baignait dans le brouillard de l’indécision. Et cet état l’avait fait revenir des années en arrière, puisque la dernière fois où Woody s’était montré aussi instable, c’était avec Brooke. Il l’avait aimée et détestée. Il l’avait pourchassée et exilée. Il l’avait protégée et brisée. Encore aujourd’hui il semblait prêt à faire des ravages dans la vie de cette femme qui n’avait plus rien voulu savoir de lui, et pourquoi ? Pour quelle satisfaction ? Celle de ne pas être le seul à souffrir, peut-être. « T’as raison, Brooke. J’sais pas ce que je veux. J’l’ai jamais su. Autrement, j’serais pas resté avec toi aussi longtemps. » Manière de lui faire comprendre que s’il avait su ce qu’il désirait, il aurait rapidement compris que ce n’était pas auprès d’elle qu’il le trouverait. Il ignorait pour quelles raisons il avait autant besoin de faire du mal à Brooke, c’était plus fort que lui. Elle réveillait en lui ce besoin de répandre le noir autour de lui, de le voir se répandre dans la vie des autres pour qu’enfin il ne se sente plus autant à part dans sa noirceur. Et alors que la rousse se plaignait d’avoir perdu le job qu’elle aimait, Woody leva les yeux au ciel. Lui perdait sa vie à petit feu et elle voulait réellement comparer leur souffrance ? « J’sais pas à quel point tu m’as rendu service sachant que j’suis toujours pas plus heureux aujourd’hui, pire encore, ça m’a juste permis de continuer à faire du mal aux autres. Au moins quand y’avait que toi, y’avait que nous deux que ça blessait. » Ça lui aurait évité de faire du mal à Sara et à Freja. À toutes ces femmes qui étaient passées dans sa vie, et qui en était ressorties abandonnées par cet homme qui ne savait pas correctement aimer. Ce qu’il faisait de mieux, Woody, c’était blesser, et si avec les femmes il se limitait aux paroles, la présence de Brooke à ce moment de sa vie sembla le pousser à un tout autre extrême alors qu’il entoura sa gorge de sa main, déchiré entre l’envie de la repousser ou de l’attirer vers lui. Son regard passait du sien à ses lèvres, une lueur d’excitation mêlée à la haine animant ses yeux. Puis, frappé d’une raison éphémère, il la relâcha, reculant de quelques pas. Il était en détresse, Woody, plus que jamais il avait besoin de revoir la lumière. Lorsque Brooke posa une main pourtant douce sur son avant-bras, le trentenaire la rejeta violemment, lui tournant le dos en s’éloignant à nouveau de quelques pas. « Tu peux pas m’aider. Personne le peut. » Il ferma les yeux, tentant de regagner le contrôle sur son corps, sur sa respiration, sur ses poings tendus et serrés. « Tu devrais partir. Tu sais ce qui se passera, sinon. » Brooke, elle avait déjà goûté à la colère de Woody. Elle n’avait rien de bon.

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MessageSujet: Re: let the bullets fly, oh let them rain (brooke)    let the bullets fly, oh let them rain (brooke)  EmptyMer 29 Mai 2019 - 6:53

Il est injuste. De ses paroles, il fait exprès de te blesser, encore, comme toujours. Il sait l'emprise qu'il a eue sur toi et celle qu'il a encore. Parce qu'entre vous, c'est différent, mais toujours pareil. Il pose ses yeux sur toi et tu le sais qu'il pourrait te détruire à nouveau. Tu l'as aimé, tu l'as réellement aimé, même si c'était pas facile, même si c'était voué à l'échec, même s'il t'a tué de l'intérieur. Et là, ce soir, c'est lui qui te poursuit, c'est lui qui vient ressasser votre passé, alors qu'il aurait pu juste rebrousser chemin, éviter de vous blesser encore plus que vous l'êtes déjà, c'est lui qui te harcèle et, encore, c'est lui qui te crache les mots les plus horribles. Autrement, je serais pas resté avec toi aussi longtemps. Ça pince dans ton coeur, ça pince tellement que tu aurais pu le frapper, le pousser en bas de ce petit balcon qui menait à la ruelle. Alors, pourquoi tes encore là, hein ? Tu veux savoir, tu veux savoir pourquoi il te crache ça au visage, mais qu'il semble incapable de te laisser. Au fond, t'es la seule qui a été en mesure de prendre une réelle décision pour vous deux, une décision qui vous a sauvé. Ensemble, vous n'auriez pas été loin. Vous étiez voués à l'échec. Tu lui as permis de voir autre chose, de survivre jusqu'ici, même si sa vie lui semble détruite. Vas-y Woody, continues.. À présent, tu le défis du regard. Tes yeux brûlent de colère, ta peau parsemée de taches de rousseur rougit pour s'harmoniser à ton costume. Penses que tes souffrances arrivent parce que je suis partie. Tu avances vers lui. Tu m'aurais tué, tu m'aurais fait interner. Si j'étais tombée enceinte, tu aurais rendu malade notre enfant. T’es cruelle, tu le sais, mais une part de ce que tu dis est vrai. C'est pas moi qui t'ai dit de faire du mal autour de toi, tu fais que répliquer ce que tu as fait avec moi. Il ne pouvait pas te mettre toutes les fautes sur ton dos. Tu l'avais large, mais pas assez pour porter ses choix. Il était le maitre de sa vie, maladie ou non, il avait le choix d'agir différemment après toi, après vous. S'il n'avait pas changé, tu n'y pouvais rien. Il t'empoigne, tu souris presque en le regardant faire, défiante. Tu ne sais pas s'il va t'embrasser ou s'il va t'étrangler et étrangement ça t'excite. T'es folle, complètement folle, t'es pas normal, on devrait peut-être t'interner finalement. Et quand il te relâche enfin, tu sens l'air revenir. Merde, ton cou fait mal, t'as surement des marques, mais t'oses pas le toucher parce que ça lui donnerait l'impression qu'il te contrôle. Et il ne te contrôlera plus, plus jamais. Tu ris quand il te dit de partir, dos à toi, il tente de se calmer de la terreur qu'il s'apprête à devenir. Mais tu ris. Parce qu'ici, c'est ton monde, pas le sien. T'es sur mon terrain de jeu, Woody. C'est à toi de partir, si t'es plus capable de me voir en peinture. Et tu soupires d'exaspération. Je te le répète, je partirai pas. Ni maintenant ni demain. Si t'es chanceux, peut-être que mon binôme finira par me tuer, un coup de couteau décalé.
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MessageSujet: Re: let the bullets fly, oh let them rain (brooke)    let the bullets fly, oh let them rain (brooke)  EmptyJeu 30 Mai 2019 - 4:46

Si lui n’était pas heureux, il ne pouvait supporter que Brooke le soit. Il ne pouvait accepter qu’elle ait trouvé une certaine stabilité dans sa vie avec un job qu’elle aimait, et une routine qu’elle supportait, à Bowen. Ils ne pouvaient pas vivre dans un même monde mais qu’un seul d’entre eux s’en sorte. Woody, il aurait toujours besoin de la tirer vers le bas, s’il n’arrivait pas à voler vers le haut. Et comme il s’était brûlé les ailes depuis bien trop longtemps déjà, et que sa chute libre ne cesserait que lorsqu’il s’écraserait au sol, au fond du trou, Brooke n’aurait jamais l’âme en paix vis-à-vis de cet homme sans pitié. « Je sais pas ! Je sais pas pourquoi je suis encore là ! Peut-être parce que ça me fait du bien de te faire du mal. Ça a toujours été comme ça, pas vrai ? J’ai besoin d’te faire du mal pour aller mieux. And I really need that relief right now. » C’était dégueulasse, qu’il dise ça à Brooke. C’était dégueulasse qu’il se sente ainsi par rapport à n’importe qui. Ce besoin de rabaisser les autres pour se remonter lui-même, c’était la pire forme d’égoïsme et de méchanceté. Il était une pourriture, Woody, de la pire espèce. Il le savait, il le sentait, et s’il avait tenté de cacher cette vérité pendant trop longtemps pour convaincre Freja qu’il en valait la peine, le mensonge le rattrapait et le frappait de plein fouet. Il était un être ignoble, l’obscurité coulait dans ses veines et personne ne pourrait rien faire pour lui. Il était condamné, Woody. Les paroles de Brooke suscitèrent d’ailleurs ces monstres au fond de lui, alors qu’elle lui disait qu’il l’aurait tuée, qu’il aurait rendu malade leur enfant s’ils en avaient eu un. Elle allait trop loin, elle le poussait à la frontière de la raison, et bien vite il la perdit, entourant son cou de sa forte main. « SHUT UP. » Cria-t-il, hors de lui. Elle lui souriait. Elle avait exactement ce qu’elle voulait. Et il le lui offrait, sur un plateau d’or graffigné de leurs perpétuelles bêtises. « Tu n’sais rien de moi ! Alors ferme ta gueule ! » Il la lâcha, enfin, reculant de quelques pas avant de lui tourner le dos. Il devait taire cette voix en-dedans de lui, et sa voix à elle aussi, parce que les deux ensembles, c’était un mélange nocif, toxique, et elle avait raison ; il finirait par la tuer. Ce serait bien mieux si c’était son collègue qui s’en chargeait, oui. « Me donne pas de telles idées. Ce serait un tel soulagement. » Lâcha-t-il en relevant la tête vers l’avant, vers le noir de la nuit. Elle était toujours derrière lui. Il inspira profondément, avant de tenter d’expirer tout son mal-être, en vain. « On croirait que c’est ce que tu recherches, Brooke. Que quelqu’un t’achève, parce que toi t’as pas le courage de le faire par toi-même. » Il tourna la tête vers elle, enfin.

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MessageSujet: Re: let the bullets fly, oh let them rain (brooke)    let the bullets fly, oh let them rain (brooke)  EmptyMar 25 Juin 2019 - 4:19

Que pouvait-il savoir de ton bonheur ? Que pouvait-il savoir de ton état d'esprit depuis ton retour ? Que les simples mots que tu lui as permis d'entendre, que les simples bribes de ton présent que tu lui as permis de voir. Pas les véritables sentiments qui se cachent. La culpabilité d'avoir blessé tes proches, la peur de le revoir, lui. Ça ne t'avait tout de même pas empêché de revenir. Et ce n'était certainement pas pour te faire chier à l'entendre te dire que lui, il va mal depuis toujours, et que toi, tu ne mérites pas de tourner la page. À chacun ses progrès, Woody devait apprendre à faire les siens aussi. Pourtant, encore une fois, il t'accabla de ses propos, à croire que la terre entière n'était pas assez grande pour eux deux, qu'il fallait absolument que l'un des deux tombe pour retrouver un certain équilibre. Tu l'invites à partir, lui demandant ce qu'il fait toujours planté devant toi, tu ne le retiens pourtant pas. Et il répond, presque amusé, tentant de te faire mal par ses propos, ce qu'il réussit à faire. Jamais il te n'a aimé, Brooke, jamais, te répètes-tu dans ta tête alors qu'il lâche les mots ignobles qu'il avait attendus toutes ces années pour te balancer au visage. Il ne t'a jamais aimé, tu dois continuer sans cesse de te le répéter, comme tous ces soirs de tournée où, assise dans ta loge, tu le pleurais. Parce que toi, malgré votre toxicité, tu l'as aimé. Vraiment. T'aurais tué pour lui. Tu te serais rendue malade pour lui. T'aurais tout fait pour lui. Et ton tout s'est résulter à t'oublier, jusqu'à ce que tu réalises qu'il ne t'aimait pas. Ni hier, ni aujourd'hui, ni demain. T'attends quoi pour me faire mal, hein ? Allez, vas-y !? Frappe-moi ! Le menaces-tu en t'avançant dangereusement de lui, malgré la distance qu'il a tenté d'instaurer entre vous. Il enchaîne. Il te fait du mal de ses mots qui causent des maux. Et tu répliques. Tu le provoques. Toi aussi tu peux faire mal. Tu parles de votre relation déplorable, de ce que tu aurais fait s'il t'avait mis enceinte, de ce qu'il aurait fait de toi si tu n'avais jamais pris la fuite. Il te crie dessus, ton sourire ne se fâne pas. Il explose, il est hors de lui, et tu t'en moques. Tu t'en moques parce que, toi, quand t'étais hors de toi, il s'en moquait. Tu sais rien de moi non plus ! Tu lui craches les mots au visage avec une telle haine. Quand il se tourne, t'allumes une nouvelle clope, le manque de la nicotine se fait ressentir dans tes veines, dans ta gorge, dans tes poumons. Et quand tu parles de peut-être mourir, c'est à son tour d'être exalté. Tu souris en coin, la clope en bouche : Qu'est-ce que t'attends pour me tuer, hein !? T'en a toujours rêvé, pas vrai ? T'as toujours souhaité que je disparaisse. Tu souffles longuement la bouffée de cigarette que tu viens de prendre, avant de t'avancer vers lui, qui se trouve dos à toi. Jusqu'à ce qu'il daigne enfin tourner la tête vers toi. Toi, t'as pas courage de le faire. J'vois pas pourquoi, comme tu m'as jamais aimé.
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MessageSujet: Re: let the bullets fly, oh let them rain (brooke)    let the bullets fly, oh let them rain (brooke)  EmptySam 29 Juin 2019 - 2:06

Il en oubliait toutes les dernières années, Woody, maintenant qu’il se trouvait face à Brooke qui le ramenait trop loin en arrière, vers des démons encore pires que ceux qui erraient encore dans sa vie aujourd’hui. Et tous ces fantômes noirs-là en même temps autour de lui, ça le fit exploser. Elle n’avait pourtant rien fait, Brooke, à part livrer un numéro sadique face à des spectateurs qui l’étaient tout autant. Mais pas autant que lui. Il se serait sans doute même délecté que ça aille un peu plus loin, un peu trop loin. Son esprit se tordait dès que son regard croisait celui de Brooke. Woody était incontrôlable quand elle était face à lui. Elle faisait réellement ressortir le pire de sa personne. Une facette encore bien plus noire que celle qu’il montrait aux autres. Alors si Woody faisait déjà fuir les autres de par sa méchanceté, ils n’avaient encore rien connu du mal qu’il pouvait infliger sans avoir entendu témoigner Brooke. La distance que Woody tenta d’instaurer entre eux deux fut rapidement réduite à néant quand la rousse s’approcha de lui, l’implora presque de lui faire du mal, de la frapper. Les poings de l’homme se serrèrent, mais il secoua la tête, raisonnant sa colère. « T’es malade, Brooke. T’es complètement malade. » Elle cherchait à souffrir, peut-être que c’était parce que c’est tout ce qu’elle connaissait, un peu comme lui avait cette impression aussi parfois. « J’te ferai pas ce plaisir. » Elle en aurait bien trop besoin, de ce coup, pour se victimiser ou pour se sentir vivante, peu importe. Il était vraiment qu’il ne la connaissait pas, alors il ignorait toutes les raisons qui la poussaient à agir de manière aussi malsaine. N’importe qui d’autre aurait pris la fuite face à un homme clairement hors de lui, cette nuit. N’importe qui d’autre aurait tenté de se sauver la peau, mais elle, elle restait là, à en redemander. Rien n’avait changé. Alors que Woody tournait le dos à Brooke, cette dernière continuas à lui parler, alors que lui tentait de taire tout ce qui se passait autour de lui, et en lui. La voix de Brooke. Et les cruelles pensées qui paralysaient sa raison. Il tourna la tête vers elle pour la confronter dans son visible souhait de mort. « J’ai toujours souhaité que tu quittes ma vie, ouais. Parce que toi et moi on n’est pas faits l’un pour l’autre, ou alors peut-être qu’on l’est trop. Au final, we deserve each other. » Il haussa les épaules. « Mais je me suis jamais autant détesté que quand j’suis avec toi, alors j’peux pas t’avoir dans ma vie. Ça ne signifie pas pour autant que j’te veux morte, même si clairement c’est ce que toi tu voudrais. » Il plongea son regard dans le sien. Bien plus calme maintenant. « Le pire là-dedans c’est que contrairement à c’que tu penses, je t’ai aimée. D’une manière horrible, perverse et malsaine. Mais je t’ai aimée. » La preuve que Woody avait un cœur dysfonctionnel. Il n’était pas fait pour l’amour. Ni avec Brooke, ni avec Sara, ni avec Freja. Avec personne.

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If we'd go again all the way from the start, I would try to change things that killed our love. Your pride has built a wall, so strong that I can't get through. Is there really no chance to start once again ? I'm still loving you ... ☾☾
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