picture your memories (axel)

Maxwell grandissait si rapidement! Ça en était complètement fou! Je ne savais toujours pas comment j'allais accepter son éventuelle adolescence. Convenons qu'il est un peu tôt pour en parler, mais tout de même. Ça allait arriver, tôt ou tard. Et c'est pourquoi j'avais décidé de faire affaire avec un photographe de Bowen pour immortaliser ces moments. Les moments les plus adorables d'un enfant. J'embarquais mon fils dans sa poussette et je m'y dirigeais après l'avoir habillé d'une petite chemise à carreaux et d'un jeans. J'entrais dans le parc, c'était à l'extérieur et la présence du soleil rendait tout ça possible: tout ce que je voulais! Je souriais à pleine dents. Le photographe arrivait lui aussi. " Bonjour, je suis Ally et j'ai réservé pour Maxwell à 13 heures " avais-je expliqué patiemment. Je sortais mon enfant de la poussette pour mieux lui enlever sa petite veste. Max commençait à regarder autour de nous en se cachant derrière moi, presque comme si l'endroit l'effrayait.

Son portefolio m'avait impressionnée. Il savait réellement capturer le moment présent et c'était ce que je voulais. Bien que le photographe arrivait en retard, il ne connaissait pas la triste réalité des parents. Nous étions toujours en retard, même lorsque nous voulions arriver d'avance. Bonjour les crises de bacon et les bas qui grattent jusque dans les orteils! Je lui serrais la main avec un sourire alors qu'il me saluait à son tour. " Oui, ça sera clairement magnifique!" Admis-je alors en prenant une grande inspiration du moment présent, de l'air frais et pur. L'homme s'abaissait pour parler à mon fils qui lui dit qu'il ne le mangerait pas et j'échappais un sourire. À la question sur les animaux, Max commençait à les énumérer... Le chat, le chien... le poizon (et non poisson), je me mettais une main dans le visage en riant doucement. " Cinnamoooon!" que mon fils articule, j'avoue que ce n'était pas le nom le plus simple pour un chien, mais j'avais eu le chien bien avant Max. "Oui, Cinnamon est un chien." dis-je plus pour Axel que mon fils qui partait soudainement capturer un papillon en ricannant. "Ça fait longtemps que tu fais de la photo? " demandais-je gentiment.

La photographie était un monde tellement subjectif. C’était pour ça qu’Axel m’avait charmé avec ses photos. En soi, il était un bel homme mais ses photos étaient incroyables. L’homme poursuivait en parlant de son chien, Ghost. Un fantôme, c’était bien ça?! J’esquissais un sourire alors que l’homme me disait qu’il prononçait bien le nom du chien. Je pouffais de rire. « Le contraire serait inquiétant à la fréquence que je le dis. J’ai presque eu peur qu’il dise le nom du chien avant de dire maman. » expliquais-je. Il me proposait que mon fils rencontre Ghost, je hochais la tête positivement. « S’il n’est pas mauvais avec les enfants, je ne m’y oppose pas. » admis-je simplement. L’homme m’expliquait à son tour qu’il était un artiste. Être un artiste c’est dans l’âme, à mon sens. « Un artiste, exact? » demandais-je avec un fin sourire. Je hochais la tête devant son explication. « Ça me semble logique tout ça. » Puis, Max me regardait hébété. « Je crois qu’il a hâte de voir ton appareil. » Dis-je avec un sourire alors que je caressais les cheveux roux de ma progéniture, moi-même curieuse de voir la bête.

Je hochais la tête. Ma priorité était mon fils pas quoi que ce soit d’autres. J’esquissais un sourire alors qu’il poursuivait. « Alors c’est parfait! » dis-je. « It’s a date. » complétais-je avec un sourire avant de réaliser que je venais de faire un sous-entendu au photographe. J’espérais qu’il ne le réalise pas. En attendant, il nous montrait la bête et je souriais, Max essayait de le toucher. « Non, c’est à Axel. » Expliquais-je devant mon petit homme perplexe. « Avais-tu des idées de poses précises ou d'autres trucs? J’ai emmené quelques uns de ses jouets. » dis-je alors en vaillant petit soldat prêt à agir.

Il ne réalisait pas et quelque part, ça me rassurait. Ça me permettait de souffler en chatouillant Max qui était en train de s’amuser avec la situation. Je hochais la tête positivement en prenant mon petit montre dans mes bras, je prenais bien soin de lui faire des grimaces et de le lever dans les airs pour se rendre jusqu’au banc. Doucement, presque naïvement, je m’amusais avec mon fils. Je le levais dans les airs, on faisait des grimaces, puis des câlins. Chaque moment qui passait, je réalisais la chance que j’avais de l’avoir. À quel point j’ai été chanceuse de pouvoir en profiter pendant ces trois dernières années. « Tu veux des enfants, un jour? » demandais-je au photographe qui était bien trop confortable à mon goût derrière sa lentille.

Il ne voulait pas d’enfants. Je hochais la tête positivement. Je le comprenais amplement, Cinnamon avait été mon premier bébé. Réel et je ne croyais pas en avoir un second aussi rapidement. « T’as pas tord. » Alors qu’il parlait de son chien à son tour. Concentrée sur le photographe plutôt que sur son fils pendant quelques secondes, Maxwell couinait. « Curiosité. » Admis-je alors simplement. Je chatouillais mon fils quelques moments pour le faire rire. Mon fils semblait pris d’un soudain coup de barre et me câlinait plus que nécessaire. Je me mis à le bercer et il ne tardait pas à s’endormir dans mes bras alors que je pouffais de rire discrètement. « Toujours être la vedette c’est épuisant. » Je me relevais doucement et je glissais Max dans sa poussette. « T’as du temps pour un café? » Que je lui demande en balançant mes cheveux par derrière.