until the end of the night (vega)

« J’suis pas trop de genre serial killeuse si ça peut te rassurer. » je lui réponds en souriant. En même temps je doute qu’il soit sérieux et s’il l’est c’est assez flippant de voir qu’il ne se barre pas. Nous nous embrassons une seconde fois, plus intensément. Je le vois un peu se détendre, peut-être que j’ai réussi à le mettre à l’aise au final. Je me mets à rire quand il me dit qu’il aime bien quand je fais le panda, donc que je suis contre lui. Je me rapproche donc un peu plus pour me coller à lui. « Comme ça ? » je demande innocemment. Au final j’ai l’impression qu’avec l’alcool on s’ouvre un petit peu plus tous les deux. J’arrive à m’adoucir un peu et à moins jouer les filles inaccessibles indépendantes. J’ai besoin de réconfort tout simplement, je pense que c’est ça. J’ai pas voulu aller voir Mo, même s’il sait bien sûr que j’ai rompu, je ne sais pas ce qu’il aurait pu se passer. Peut-être qu’il n’aurait dit qu’il avait raison et je ne suis pas sûre que ça m’aurait fait du bien à entendre. Ou alors il aurait tenté de faire son numéro avec moi et je serai tombée dans le panneau pour regretter le lendemain. Bellamy semble être un compromis parfait : c’est le meilleur ami de Mo donc je me dis que je peux lui faire un minimum confiance mais pour autant on ne se connaît pas vraiment donc ça risque pas créer de conflits entre nous. Comme quoi même avec de l’alcool dans le sang j’arrive à prendre des décisions pas trop connes. Sur ces constations je décide de prendre un peu plus les devants en le plaquant contre le mur et devant me coller un peu plus à lui pour l’embrasser à nouveau.

Je ne l’ai pas laissé finir sa phrase. De toute façon ça aurait tourné en rond sinon : je lui aurais répondu que je ne suis pas le genre prédatrice/dominatrice, il y aurait eu un ping pong de répliques pour avoir le dernier mot et voilà. Au moins l’embrasser résout le problème. Faites l’amour pas la guerre, c’est bien plus simple ! Je sens que les choses s’intensifient et je ne suis pas stupide, je sais bien ce qu’il veut, il me l’a fait comprendre. J’en ai envie aussi, passer un peu de bon temps pour oublier tout le reste. Juste être ailleurs l’espace d’un moment et on verra après pour la suite, les conséquences de tout ça. Perso je m’en fous. Oui je vais sans doute le revoir, je vais pas y échapper c’est sur mais je pense que je pourrais faire avec. Et pour Elmo, il n’y a que Bellamy que ça semble inquiéter. Je passe à mon tour mes mains sous son t-shirt puis je m’arrête un instant pour le regarder dans les yeux. Pas besoin de dire quelque chose pour se comprendre. Je l’attrape par la main pour l’entraîner dans un endroit bien plus discret qu’un mur assez visible. Je ne suis pas non plus exhibitionniste et je comprends bien que les autres gens n’ont pas forcément envie de voir ce spectacle. Heureusement il y a une tonne de petits recoins bien protégés et qui n’ont pas l’air si inconfortable que ça. Même si en dehors d’un lit ou d’un canapé tout est à peu près pas trop confortable pour faire ce genre de choses (dormir of course!). Une fois que nous sommes un peu plus à l’abri des regards, j’entreprends de l’embrasser à nouveau, encore et encore. (…) Je me sens encore plus détendue qu’avant alors que je me rhabille et que je tente d’avoir une tête potable, c’est-à-dire pas une tête qui veut « je viens de coucher avec un mec dans un coin sombre ». « Après ça tu pourras plus te passer de moi. » Je lui dis en souriant en pensant au fait qu’il était déjà accro avec de simples baisers.

Je ne dis rien, le laissant peut-être espérer que je vais devenir accro à lui. Pour l’instant je me sens bien et pas du tout accro. Je n’ai pas envie de retomber si rapidement dans les bras de quelqu’un. Je veux profiter de ma liberté et ne pas m’enfermer dans une relation. Avant que nous ne retournions à la fête, il se retourne vers moi pour me dire que je ne dois rien dire à Elmo. Je vois que c’est important pour lui. On tient tous les deux à Mo. Et si je m’en fous de lui dire c’est vrai que je ne sais pas trop comment il pourrait réagir. Je n’ai pas envie qu’on se refasse la gueule comme avant, quand j’ai refusé de quitter Bowen pour mes études juste pour rester avec un gars qui au final m’a largué. « J’lui dirais rien t’inquiète pas. On s’fait pas un debrief à chaque fois qu’on couche avec quelqu’un donc tout va bien. » Je suis sûre qu’il y a plein de filles avec qui il couche sans que je sois au courant. Ça sera pas trop dur de rien lui dire je pense. « Mais du coup on devrait p’t’être aller le voir là, parce que quand on est parti il avait pas l’air au top de sa forme. » Je sais qu’il est habitué à être comme ça donc je m’en fais pas trop mais bon.