Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: (+18) to the goods and the bads (brookcha) Mer 10 Juil 2019 - 18:23
Coeur qui s'agite, coeur qui s'affole, t'as le coeur complètement détraqué depuis qu'il est entré dans ta vie. Ça t'a frappé, de plein fouet, en plein visage et aussi un peu sur ton coeur. Coeur qui sait plus comment respirer quand il est trop loin. C'est rapide, c'est vif, c'est intense, c'est vous. Maintenant qu'il a percé ce coeur qui n'a jamais su comment bien aimer, jamais plus tu ne souhaites qu'il le quitte. Tellement, que t'agis comme une folle quand il n'est pas là. T'es brisée, complètement brisée. Il a beau tenter de te réparer, chaque fois, ça finit par refissurer. Et ça vole en éclat de verre, ça explose. C'est vous, ça aussi. Explosif comme les feux d'artifice, les couleurs en moins. T'y peux rien, c'est les sentiments qui t'animent, ceux que t'as voulu refouler avec les autres. Et que tu es parvenu à refouler. Mais pas avec lui. Il t'a touché une fois, il a posé ses mains sur ton corps, il a découvert pour la première fois la douceur de ta peau, ton corps qui s'offre tout à lui, rien qu'à lui, et depuis tu es maudite. Maudite par l'amour qu'il inflige en toi, par celui qu'il a semé au moment où il a semé son être. Ça ne sert à rien de lutter contre le destin, même quand t'essaies de le faire fuir, il revient. Au fond, tu sais pas vraiment lequel de vous deux est le plus timbré. T'as essayé de l'aviser, pourtant, au même titre qu'il a tenté de le faire, lui aussi, que t'étais pas bonne pour lui, que tout ce que tu apportes c'est ton lot de complexité. Et, pourtant, il est encore là, après ces mois, tous ces mois à s'aimer et à se repousser, à finir par succomber à l'amour qui est inévitable. Jamais tu ne te sépares de lui à présent. Tu passes tes nuits dans ses bras, à épier sa respiration, à l'espionner rêver, à observer sa peau. Tu laisses son visage se dessiner dans tes fantasmes, tu le laisses les réaliser. Tu supplies ses mains de ne jamais toucher autre que toi, de brûler ta peau tous les soirs de votre vie. Et pour sceller cette promesse, il t'a annoncé vendre sa maison. La caravane est probablement trop petite pour deux personnes en permanence, mais qu'est-ce que ça peut te faire ? Ça vous forcera surement à vous s'emboiter encore plus l'un dans l'autre, et pas que dans le sens supposé. Parce qu'à présent, il y a bien plus que ça entre vous. Il y a l'amour et tout ça. Même si vous l'exprimez pas très bien. Toi plus que lui. Ou lui plus que toi. Ça dépend qui analyse. Mais ce qui est certain, c'est qu'il y a bien plus qu'une simple attraction physique. C'est toute une autre attraction, pas qu'une montagne russe de sensation dans ton bas ventre. Tu l'aimes et ça te rend vulnérable. On s'en joue, même, de cette vulnérabilité, à tenter de te mettre des idées dans la tête qui ne sont pas les tiennes. T'es chez le tatoueur, prête à faire encrer son nom sur ta peau, tout près de ton intimité, quand ça te frappe. On t'a prise au mot quand tu dis l'avoir dans la peau. Et, surtout, t'as observé les siens, tu les as tous embrassés un à un, excepté celui qui décrit une autre que toi. Juliet, sur son bras, sur son biceps, là où on peut très bien le voir. T'as pas posé de question, t'as juste assumé qu'il en a aimé une autre avant toi et que sa façon de lui prouver, dépourvue de mots, avait été de la menotter à sa peau. Ça t'a maladroitement inspiré. On t'a encouragé. « C'est terriblement sexy, surtout là où tu veux le faire », t'avait convaincu la fille du cabaret. Mais, lui il trouve que c'est une blague. Et le tatoueur est offusqué d'avoir perdu son temps. C'était pas la bonne façon de la sortir de ta tête, Juliet, tu le sais au fond, mais tu sais plus comment faire taire cette rage quand tu penses aux autres qui ont pu l'avoir avant toi, même si ce n'était que pour l'instant d'un soir. Ça te rend folle, jalousement folle, de penser que d'autres y sont passées, ont découverts, avant toi, ce qu'il jure pourtant t'appartenir. Comme cette fille avec qui il a passé la nuit, quelques nuits en arrière, cette fille qui t'a volé une nuit de moins avec lui, alors que tu l'attendais pour t'assoupir. T'as la rage dans le ventre, ça te fait agir comme une folle, tu le sais, tu le sais trop bien. Tu pars, tu vas le rejoindre, lui il saura t'apaiser, c'est le seul qui sait le faire, au final, c'est le seul qui peut panser tes peurs. Depuis quelques semaines, le bonheur vous ait tombé sur la tête, il vous enivre dangereusement, de ses lames tranchantes il se permet de vous faire un rappel, pourtant, qu'il n'est pas éternel, le bonheur, qu'il est éphémère. Il peut disparaitre, aussi vite qu'il vous frappe. Il s'effrite, d'ailleurs, votre bonheur. Il s'effrite parce que t'es pas capable d'oublier l'autre nuit. Tu veux, il faut qu'il le croie que tu veux et que tu essaies, mais qu'est-ce que t'as envie de la voir, cette blonde, et de lui en foutre une dans la gueule juste pour avoir osé essayer de te détrôner. Elle a semé en toi une insécurité que tu n'aimes pas. C'est pour ça que tu veux pas aimer. Parce qu'aimer, ça rend faible. Parce qu’aimer, ça rend fragile. Et regardez ce que la fragilité fait. Même si elle est belle, sous certains angles, cette fragilité, c'est certainement ce que tu dois te souvenir quand la peur te hante. T'as quand même peur de tout faire foirer entre vous, à force de te comporter comme ça. Mais t'y peux rien. T'as besoin de lui, t'as besoin qu'il n'ose pas te lâcher pour vous permettre d'apprendre à vous aimer au-delà de tout ça, au-delà des douleurs que vous vous infligez trop souvent, marquées par les horreurs du passé qui vous ont laissé des traces. Quand tu arrives devant la maison qui bientôt ne sera plus la sienne, un sourire se dessine au travers de tes éphélides. Comme une gamine, tu souris. Et ton coeur s'affole à nouveau. Tu montes sur le porche, tu toques. Tes pieds piétinent le bois du perron jusqu'à ce qu'il ouvre la porte. Et quand tu le vois, toute ton âme s'apaise. Ton sourire s'agrandit. Hello Stranger, dis-tu avant de poursuivre. On m'a dit que tu avais besoin d'aide pour terminer tes cartons. Et cette source, c'était lui. Il t'avait réclamé pour faire l'ordre dans sa vie. Celle d'avant et celle d'aujourd'hui. Tu tends la main pour qu'il l'attrape. Tu m'as manqué Babe. Bordel qu'il t'a manqué. Le bleu de ses yeux te fait oublier toute l'insécurité qui t'a habitée, quelques heures plus tôt à peine.
Dernière édition par Brooke Oxley le Mer 21 Aoû 2019 - 17:30, édité 1 fois
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Sujet: Re: (+18) to the goods and the bads (brookcha) Lun 15 Juil 2019 - 17:45
to the goods and the bads
C'est l'angoisse qui lui pend aux tripes lorsqu'elle décide finalement de le rejoindre pour l'aider à préparer les cartons. Il sait, chaque fois qu'il plie un vêtement pour le mettre dans le fond des valises, qu'il fait des tas de connerie à la minute. Il froisse ses chemises, se moque bien que ses pantalons soient vieux ou déglingués. Tout ce qui lui importe, c'est de la rejoindre, et ça le rend malade. Bien sûr, dans son esprit, il se sent mieux que jamais, il est persuadé qu'il est presque guéri. Il se rend pas compte que c'est qu'une illusion, que c'est ce que les autres appellent l'amour qui le rend dingue comme ça. Pour l'instant, ça apaise ses maux, oui, mais d'autre part, ses tremblements ne s'arrêtent pas. Il ressent toujours ces mauvais sentiments qui lui envahissent le cœur, comme un poison qui ne veut pas le départir de son passé douloureux. Sa mère aussi, elle était tombée folle amoureuse de son père comme ça. Et son père, il l'aimait fort, il se dévouait corps et âme à elle. Jusqu'à ce que la maladie revienne, et ne pète un câble. Dans le fond, Sacha ne voit que l'ironie du destin. Alors qu'il veut pas devenir comme celui qui l'a mis au monde, son chemin est le même. Au fur et à mesure, il devient pas meilleur, il devient pire. Pire que son père à répéter ses conneries. Tout est un putain de fil qui se déroule à l'infini, et une fois que la bobine arrive au bout, c'est comme si on la rembobinait pour la dérouler à nouveau, exactement de la même façon. De génération en génération, ça s'arrange pas. Il repose son téléphone en y repensant, écrase sa cigarette dans le cendrier, faisant taire le nuage vaporeux qui s'était répandu dans l'air. Lentement, il enfile un de ses larges débardeurs troués et vient ouvrir la fenêtre, pour regarder les maisons des voisins. P'tit rituel qu'il faisait pendant longtemps, et qu'il fera plus, ou alors, plus ici. Parfois, il se faufile dans les différentes pièces de la maison, il glisse d'une porte à une autre pour regarder les pièces, vides. Et clope entre ses doigts à la peau abîmée par tout ce qui lui pollue le sang à cette époque, entre les médocs, la drogue et la nicotine, il se replonge dans des scènes passées qu'il préférerait oublier. Comme dans la chambre de sa fille, aux murs rose girly, quelques dessins gribouillés par là. Il se souvient du jour où elle les as fait. Sa mère était au travail, et Sacha il était là, exactement à cet emplacement à la regarder. Il a beau la détester, ne pas la considérer comme sa chair, il porte un regard bienveillant sur elle. Il peut pas supporter de faire du mal aux petits. Il veut pas qu'ils subissent ce que lui a subi à l'époque, il veut que le cercle s'arrête pour de bon. Et sa petite tête brune s'est tournée vers lui, ses grands yeux bleus plongeant dans ceux de son père, un air coupable sur le visage alors qu'elle commence à se défendre verbalement, de peur qu'il ne la gronde. Alors, il se rapproche, il s'accroupit et il caresse du bout des doigts les dessins sur le mur. Des arbres, des papillons, des fleurs. Il se souvient avoir plongé son poignet tatoué dans la trousse pour en sortir un crayon silencieusement. Et là, il a commencé à tracer lui aussi des formes sur le mur, formant peu à peu le silhouette d'une petite fille. « C'est moi ? » avait-elle demandé, arrachant un rare sourire sur les lippes du russe. Y'avait que sa fille qui pouvait faire ça, son fils, lui, le repoussait et faisait comme s'il n'avait jamais été son père. Il avait haussé les épaules, puis hoché la tête. « Oui, c'est toi. » L'enfant avait alors ri aux éclats, avant de prendre un autre crayon et de dessiner à son tour une nouvelle silhouette. « Et là, c'est papa ! » Un mot qui avait fait grincé des dents Sacha, mais il n'avait pas eu le temps de répondre quoi que ce soit, que le tableau si joyeux venait de se brouiller. Une voix avait éclaté comme le tonnerre, et les pas s'étaient rapprochés. Il avait fait l'erreur de se retourner et il le coup de la jeune femme était parti tout seul. L'adrénaline faisait son travail, il s'était relevé, et avait pas pu se contrôler. Lui aussi, il venait de la frapper, avant de l'attraper violemment par le col, lui arrachant un cri alors que la petite fille, derrière, se mettait à pleurer. Sourd à tout cela, il s'était mis à hurler. Elle aussi. « Je t'interdis de poser la main sur ma fille, et je t'interdis de poser la main sur moi ! » Rien que d'y repenser, il avait l'impression que la rage revenait. « Je vois pas où est le problème. T'es pas chez toi, ici, putain. » Le second coup était parti tout seul, et son ex s'écroulait déjà sur le sol, un filet de sang s'écoulant de sa narine droite. Elle semblait offusquée, alors que sa fille courait se réfugier dans ses bras. A la vue de cette crinière noir de jais, Sacha préféra quitter la chambre et laisser cette histoire derrière lui. Histoire qui lui revenait de plein fouet aujourd'hui, lui donnait envie de vomir. Pourtant, la réalité revint à lui, ainsi que le présent, et ce qu'il était devenu. Au loin, des coups venaient de résonner contre la porte, et il ferma la porte derrière lui avant de descendre les marches, manquant de rater la dernière en voulant se dépêcher. Il avait toujours peur, a fond de lui, qu'elle s'en aille. Qu'elle lui dise que c'était fini, et qu'elle ne revienne plus jamais. Alors, dès qu'elle devait venir ici, il pouvait pas la faire patienter. Il ouvrait déjà la porte, fébrile, et se mit à observer sa chevelure rousse, dont la couleur était devenue sa préférée depuis longtemps. Il avait déjà le cœur en vrac, les mains tremblantes alors qu'elle le saluait, lui provoquant un sourire joyeux sur le visage. Si elle était pas venue l'interrompre, il serait probablement encore là à ressasser le passé. Et le passé, d'ailleurs, il a pas envie de le fuir et il revient. Ils s'étaient presque engueulés par sms, encore, parce qu'il lui avait dit que c'était fou de se faire tatouer son nom sur son corps. Maintenant qu'il la voyait, il se disait qu'il en avait plus rien à faire, que ce soit fou ou pas. Il lui aurait probablement fait l'amour dès son arrivée pour la remercier de le faire sien de cette manière, prête à repousser quiconque reviendrait. Sauf que Sacha, bien que fou, n'est pas dupe. Il sait qu'il y a des obstacles entre eux. C'est trop tôt pour qu'ils fassent ça. Il en a envie, mais on ne cesse de lui rappeler que ça fait que quelques mois qu'il l'a connait, même s'il a envie de croire que ça fait des années qu'elle est venue le sauver. Parce qu'ils passent leurs journées ensemble, et leurs nuits aussi. Parce qu'ils sont collègues, ils se doivent de répéter leurs numéros, innover, et que par ce biais, les choses sont allées vite. Alek aime pas ça, il s'inquiète pour son frère, mais ce dernier préfère rester sourd, comme si cette simple conviction pourrait convaincre son cadet. « Привет более странный » répète-t-il, comme elle, pour la saluer dans sa langue natale. Simple réflexe qui montre qu'il était encore en train de se souvenir de ce qu'il était auparavant, et il se rend vite compte qu'il a l'air con, parce qu'elle comprend pas le russe. « Une maison à emballer tout seul, c'est long. » s'explique-t-il alors qu'il attrape sa main, la faisant entrer pour clore cette porte par laquelle des yeux curieux pouvaient s'engouffrer. Lentement, son corps vient se presser contre celui de Brooke alors que ses lèvres rejoignent les siennes pour la saluer, oubliant ce qu'elle s'apprêtait à faire juste avant. Il s'en fout, maintenant qu'elle est là, ça n'a plus d'importance. Il a envie de passer des heures à la regarder, à caresser sa peau sans jamais pouvoir s'en lasser. L'embrasser, ne jamais s'arrêter, la faire sienne pour toujours à chaque seconde qui passe. Son frère ne sait définitivement pas ce qu'il ressent à ce moment-là. Un jour, il acceptera. « Toi aussi, красота*. » (*beauté) Lentement, il laisse ses doigts courir le long du bras de son accolyte, tandis que ses lèvres viennent l'embrasser, encore et toujours, plus tendrement qu'il ne l'a jamais fait. Il y a cette part de lui, si douce, qui réclame de l'amour qui est de retour aujourd'hui. Il a besoin d'elle. Il serre alors sa main dans la sienne, puis lui fait signe de le suivre à travers les cartons. Lentement, il grimpe les escaliers, se faufile jusqu'à bureau où les affaires sont étalées. Ici, c'est un mix entre un studio de musique et un bureau. Avec de quoi faire de la musique, une guitare électrique, avec ses collections de lames, avec son matériel de dessin. C'est son havre de paix, son antre, où il ne l'a jamais encore amenée. Il lui lâche la main, vient ouvrir la fenêtre pour chasser l'odeur de cigarette et de renfermé. Au sol, des cartons ont commencé à être rangés, et dedans, on peut y trouver quelques carnets de photographies. « J'ai décidé de m'occuper du bureau aujourd'hui. C'est un peu encombré, il est temps que je fasse le tri. » Il sait qu'il va devoir trier, jeter, ranger, sélectionner. Il a déjà prévu les sacs poubelles, mais il ne se sentait pas le cœur à s'occuper de cette pièce seul. Il se retourne alors vers Brooke, le regard s'illuminant lorsqu'il croise le sien. Il a le sentiment qu'elle saura l'aider à garder les bonnes et les mauvaises choses. Elle est la seule en qui il a assez confiance pour l'aider à emballer le bureau. La seule.
Sujet: Re: (+18) to the goods and the bads (brookcha) Mar 16 Juil 2019 - 6:26
Devant chez lui, tu prends la peine de regarder, pour certainement l'une des dernières fois, sa maison, sa bien trop grande maison pour un homme solitaire comme lui. Avant toi, y'avait des gens pour la peupler, des gens pour en habiller toutes les pièces. À présent qu'il y vit seul, que le silence ne règne, on peut constater à quel point cet endroit est d'une tristesse, malgré la beauté des lieux, sa splendeur même extérieure qui a indéniablement dû attirer plusieurs acheteurs potentiels. D'un oeil extérieur, on ne peut deviner toute la douleur que cette propriété contient, toutes les horreurs qu'elle a vu défiler. Toi non plus, d'ailleurs, t'en as aucune idée. T'étais pas là, t'es pas au courant. C'est pas comme si t'avais cherché à savoir, non plus, t'as seulement encaissé qu'il n'y avait pas vécu seul, sans poser trop de questions. À quoi bon, de toute façon, tu sais très bien qu’il aurait fini par se trouver une issue de secours. Ignare, tu regardes la beauté des lattes d'aluminium blanches qui sont dressées sur la devanture jusqu'à ce pignon du deuxième étage, celui qui renferme la chambre de Sacha, cette pièce que tu connais déjà. Tes là, devant chez lui, et tu te demandes ce que ça fait d'habiter dans ce genre d'endroit. Parce que toi, t'as jamais eu cette vie-là. T'es arrivée dans ce monde du mauvais côté. T'étais pas désiré, même pas un peu. T'es le fruit d'une erreur, une nuit où tes parents ne s'étaient pas armés de méfiance, bien trop défoncés pour penser à se protéger. T'es arrivée sous l'effet d'un mélange d'ecstasy et d'alcool dans le ventre de ta mère et même si t'étais là, bien accrochée, rien n'a pu l'arrêter. Elle a tout fait pour te faire partir, pour que tu décides d'aller en embêter une autre, pour que tu quittes son ventre et que ton âme se pose dans celui de quelqu'un qui te voulait. Mais, déjà, t'étais obstinée, t'as résisté à tout. Les drogues, les clopes, les verres d'alcool et les coups, t'as même enduré les pleurs de ta mère biologique quand elle a annoncé à ton père que t'étais là, en elle, bien malgré elle. Que tu voulais pas partir et qu'il était bien trop tard pour avorter, trop tard pour se débarrasser de toi. Et c'est pas comme si elle n'avait pas essayé. « On pourrait la garder », qu'elle avait proposé innocemment. Mais c'était trop pour Oxley, trop pour ton semeur. Il l'a frappé, mais pas dans le ventre, à croire qu'il t'a épargné, avant de cracher qu'il se cassait, sans pour autant oublier de lui dire à quel point elle était folle de vouloir de toi. Et ça lui est resté en tête trois années, trois années à sortir faire la fête, le soir, en te laissant toute seule dans ton berceau à la quémander, à te demander pourquoi elle te laissait seule tous les soirs, pourquoi elle ne t'aimait pas, jusqu'à ce soir de tes trois ans où elle n'est jamais rentrée. Ça, évidemment, tu ne t'en souviens pas. Ou du moins que partiellement. Et elle, elle l'avait planifié. Elle t'avait laissé une lettre, des excuses pour son comportement, qu'au travers de tes yeux bleus et de ta chevelure déjà très rousse, tu lui rappelais bien trop le père que tu n'avais jamais connu. Quand on t'a trouvé dans cet appartement presque vide, dangereux terrain de jeu pour un enfant sans surveillance, seringues et débris de drogues un peu partout autour de toi, t'avais même pas versé une larme, c'est comme si t'avais compris que c'était mieux comme ça, même sans le savoir. Et rapidement c'est le système qui s'est chargé de toi, qui t'a pris en main. Ça, c'est relatif. On t'a mise dans une famille d'accueil, mais on a pas pu te sauver. La vie t'avait déjà bien écorchée. Elle avait sali la page blanche que tu étais, lui inculquant des marques bien trop indélébiles pour pouvoir recommencer à neuf, même dans un environnement sain. T'as été nourrie aux addictions, c'était évident que tu allais suivre ce chemin, toi aussi, jusqu'à trouver de la toxicité partout où tu mettais les pieds. Tu regardes cette maison qui ne sera bientôt plus la sienne, celle de ton amant, et t'as, à la fois, un sentiment de bien-être et de tristesse. Seras-tu à sa hauteur ? Question à laquelle tu ne trouvais toujours pas de réponse. Tu toquas donc, attendant qu'il vienne t'ouvrir en piétinant le bois du porche, impatiente de voir son visage apparaître devant toi pour apaiser ta douleur, apaiser tes maux que tu savais si bien cacher. Il finit par ouvrir la porte, alors que tout ton corps, lui, s'impatientait de le redécouvrir, et dès qu'il apparait, tu souris. Sourire qui s'estompe quand il te répond, le russe sonnant sévère et dur dans sa bouche même si son sourire à lui n'avait pas diminué. T'y comprends rien au russe, ça n'a rien de la langue la plus facile, non plus, tu ne peux même pas deviner ce qu'il te dit. Et t'aimes pas trop ça, parce qu'il pourrait dire n'importe quelle connerie sans que tu le saches vraiment. Ça te rend vulnérable, ça te rend à sa merci. Il laisse tomber sa langue natale quand il aperçoit l'incompréhension sur ton visage lorsqu'il lit enfin en toi. Et il trouve des mots anglais, des mots que tu comprends, pour s'expliquer en te laissant entrer, attirer par sa force quand il attrape enfin la main que tu lui as tendue. La porte se ferme sur ton corps, alors que Sacha laisse le sien s'approcher de toi, se presser contre le tien qui en demande déjà plus, en manque de lui, de cet amant qui sait comment l'enflammer. Le sevrage a été ardu, tu ne peux pas te passer de lui trop longtemps. Il te presse contre la porte close, ses lèvres viennent trouver le chemin des tiennes dans une valse douce, mais enivrante, beaucoup plus chaste qu'à votre habitude. Yeux fermés, tu profites de ces caresses qu'il inflige à ton corps quand les doigts du lanceur de couteaux viennent chatouiller la peau de tes bras. Ça n'a rien de facile, vous deux, vous avez encore beaucoup à apprendre pour vivre cette douceur en continu, et même les conditions extérieures sont contre vous, la propre famille de Sacha ne peut même pas te cadrer, mais quand il te touche comme ça t'as l'impression que toute ta vie tu n'as attendue que lui. Et quand il pose de doux yeux sur toi, le bleu des siens qui cherche le bleu des tiens, t'as la certitude que cette impression n'en est pas une, qu'il te le fallait pour être enfin heureuse. красота, ça, tu comprends. Il l'a utilisé plusieurs fois. Tu sais que c'est affectueux, même si, encore, ça sonne sec dans sa bouche. C'est le russe, c'est pas mielleux comme le français ou l'espagnol, des langues étrangères à tes oreilles, mais bien plus romantiques dans les normes. Ton corps sent maintenant comme lui, tant il a fait de toi sienne, tes lèvres goûtent les siennes quand il serra ta main pour te montrer le chemin des plans de la journée, chassant miraculeusement votre presque dispute virtuelle. Il te guide vers cette pièce où tu n'as jamais mis les pieds, la porte étant toujours fermée. En vrai, t'as presque jamais visité cette maison, toujours invitée dans les mêmes pièces. Et même quand il était incapable de bouger, bien trop intoxiqué par l'alcool qu'il avait ingéré, et que t'avais pris soin de lui, t'as même pas tenté de t'aventurer dans cet endroit qui n'était pas tien. Tu découvres une partie de lui, une porte sur sa vie qu'il ouvre sincèrement à toi en même temps que celle de son bureau, laissant devant toi une multitude de choses se dessiner. Des boites, des cartons vides pour emballer toutes les choses qui y étaient laissées, mais aussi des parties de lui que tu ne connais pas encore. La musique, l'art. Puis d'autres que tu connais, les lames qui épousent ta silhouette presque tous les soirs. Je vois ça, oui, dis-tu quand il effleure la vérité que la pièce est encombrée. Et tu ris doucement, parce qu'au fond ça ne te dérange pas vraiment. Sacha laisse ta main pour ouvrir la fenêtre, l'air entre enfin dans la pièce habitée par l'odeur de cigarette qui ne te dérange pas plus qu'il ne le faut, ta caravane sent aussi, tu fumes comme une cheminée, et tu te mets à déambuler dans la pièce, laissant tes doigts pianoter sur les différents items de l'endroit. Devant la guitare, ton corps s'arrête, tu regardes l'instrument en effleurant les cordes qui laissent un son grinçant raisonner dans la pièce. T'as pas l'oreille musicale et ça s'entend. Sacha se tourne alors vers toi et tu affiches un sourire désolé, tu sais pas si tu l'as vexé ou si, seulement, les notes lui ont écorché les oreilles. On a beaucoup de travail, dénotes-tu en désignant le pêle-mêle du débarras. Ton corps s'avance près du sien, juste avant de ne plus pouvoir le toucher pour être productifs, tu caresses ses bras à ton tour. On commence par quoi ?, demandes-tu en laissant tes dactyles frôler ses tatouages, même cette Juliet qui t'obsède tant. T'as l'impression qu'autour de vous, il y a bien plus que des objets à trier, qu'il y a tout un passé à remettre en ordre, aussi, et tout une histoire à construire. Une histoire qui ne comporte que lui et toi, et tout ce que vous réserve l'avenir. Je t'aime, murmure qui résonne entre ces murs et ces cartons vides, prêts à être rempli, alors que la pulpe de tes doigts continue son parcours sur ses biceps, appuyant fortement sur Juliet. Tu poses furtivement tes lèvres contre les siennes, un baiser rapide qui lui donnera certainement envie de venir t'en réclamer un nouveau, mais pour l'instant tu t'amuses à ne lui laisser que cette petite affection, délaissant son corps pour attraper le premier carton sur lequel tu inscris « sacha's office » au marqueur indélébile noir. Alors, dis-moi babe, qu'est-ce que ça raconte comme histoire, demandes-tu en attrapant un premier objet dans tes mains, un vieil album photo que tu n'oses pas encore ouvrir, surveillant méticuleusement sa réaction.
Invité
Sujet: Re: (+18) to the goods and the bads (brookcha) Mar 30 Juil 2019 - 11:45
to the goods and the bads
L'ambiance est particulièrment calme, comme si les embrouilles du début de journée avaient été soudainement effacé. Sacha n'oubliait pas que quelques heures auparavant à peine, Brooke s'était dirigée d'un pas de fer vers le tatoueur le plus proche, dans l'espoir de tatouer son prénom sur sa peau. Il était sorti de ses gonds, lui interdisant de faire une telle chose, car dans le fond, il n'était pas sûr qu'elle puisse l'aimer encore dans quelques années. Ils s'étaient déjà disputé pour moins que ça, mais le tatouage était la pire idée qu'elle aurait jamais. Et elle avait touché une corde sensible, le nom sur sa propre épaule au milieu des autres tatouages, dont il avait volontairement ignoré l'existence dans leur conversation. Juliet, il ne voulait pas en parler. Pour lui, ce n'était qu'un souvenir donc il ne se souvenait pas, un fragment de passé sans aucune importance à ses yeux. Son avenir, il le voit avec son assistante, peu importe les embûches qu'ils pourraient rencontrer. Il savait qu'elle l'aimait, mais il l'empêcherait toujours de faire les pires erreurs possibles. Le tatouage, c'était insensé. Il la regarde déambuler dans la pièce, silencieusement, ne lâche aucun de ses gestes du regard, sourit même lorsqu'elle touche les cordes de la guitare, le bruit qui s'en échappe aussi horrible que le croassement d'un corbeau. Il ne dit rien, c'est pas de sa faute, et ça le fait réfléchir aussi de la voir dans son propre bureau, son propre environnement, alors que son regard détaille chaque objet qu'elle ne connait pas. Lui, s'il dit rien, s'il bouge pas, c'est parce que ça lui fait bizarre, de se livrer de cette manière. Il se sent à la fois vieux et adolescent, l'esprit calme d'avoir peut-être trouvé la personne avec qui il a envie de se poser, anxieux de ne pas faire les choses comme il faut. Dans son esprit, il n'est plus question de désir et de volonté de se jeter sur elle, comme il en a l'habitude. Il est plus doux, presque un agneau apprivoisé, et ça lui va. Une fois dans sa vie, il se dit que ce genre d'instants du quotidien sont précieux et qu'il en voudrait toujours plus. Brooke le ramène pourtant à la réalité, lui rappelle la raison pour laquelle elle est ici, et il hoche la tête, son regard bleu revenant se poser sur les différents cartons qui se veulent éparpillés ça et là. Il se moque bien qu'ils prennent du temps pour ranger tout ça, du moment qu'il est avec elle. Il sait pas quand elle qu'il reverra tout ça, une fois chez elle, parce qu'il sait qu'il pourra pas tout étaler dans sa caravane. Tant de choses qui lui rappellent que cette maison est trop grande pour lui, qu'il aurait mieux fait de viser moins grand à l'achat. Il sait que Brooke n'est pas prête à vivre en maison ou en appartement, qu'il devra s'en tenir à son jugement pour ne pas la blesser. Ils sont pareils, tous les deux, attachés à ces lieux qui ont habité autant de bons que de mauvais souvenirs. « Oui, on devrait s'y mettre. » juge-t-il en avançant d'un pas, pour que leurs corps soient à nouveau près l'un de l'autre et qu'il puisse apprécier les caresses de sa compagne sur son bras. On pourrait commencer par faire l'amour, et s'occuper des cartons plus tard, pensa-t-il, alors que ses lèvres prononcent d'autres mots. « Par les papiers et les photos. » C'est ça qu'il veut ranger en premier, parce que ce sont les souvenirs qui lui font le plus mal au cœur. Et le baise qu'elle lui vole, le seul avant qu'elle ne s'enfuit le fait grimacer, parce qu'il en aurait voulu plus, toujours plus. C'est son problème, il ne parvient pas à se contrôler quand il est avec elle. Il veut plus, il veut que leurs corps ne soient qu'un, et rien qu'y penser aiguise son imagination, et il peine toujours à se contrôler très longtemps. Sauf qu'elle est toujours là pour lui rappeler qu'il y a tant de choses à faire, comme à l'instant, lorsqu'elle se penche sur les albums photos. Lentement, le lanceur de couteaux s'approche, s'empare du premier album de la pile, l'air à la fois pensif et nerveux. Il n'a pas ouvert ces albums depuis des années, comme peut le témoigner la poussière qui les recouvre. D'un geste de la main, il la retire, et ouvre la première page, son regard perdu sur l'image de couverture, simple photo de famille. Sa mère, son père, son frère et sa sœur, sourire aux lèvres, innocents, ne sachant rien de tout ce qu'il vivait dans leur dos. « L'histoire de mon enfance en Russie. » souffle-t-il, n'arrivant pas à croire ce qu'il avait sous les yeux. Au fur et à mesure qu'il tournait les pages, il découvrait des bribes du passé qu'il avait réussi à oublier. Et il s'arrête sur une double page sur laquelle il y avait des photos de lui et de ses frères et sœurs, ainsi que de sa cousine. En revanche, il n'y avait aucune photo de lui et de son père, puisqu'il avait brûlé tous les souvenirs y étant liés. « J'avais oublié tout ça. Les fêtes de famille, les repas... Tu sais que mon oncle n'a jamais voulu que je m'approche de ma propre cousine ? » souffle-t-il, lisant les inscriptions russes sous les photographies. « C'st Nastya et Alek, ici. » commente-t-il en regardant les têtes brunes, avant d'en pointer une autre, la sienne. « Et là c'est moi. » Finalement, il tend l'album à Brooke pour la laisser regarder à son tour, l'observant discrètement pour guetter sa réaction. Il avait bien changé depuis cette époque, mais il avait toujours le même regard cyan. Et cette fois, face aux photos et au passé, il ne pouvait pas fuir toutes les questions qu'elle pourrait lui poser. « Toi aussi tu feras partie de mes albums photo. » souffle-t-il finalement, passant un bras autour de sa taille pour venir embrasser son front, sincère.
Sujet: Re: (+18) to the goods and the bads (brookcha) Ven 2 Aoû 2019 - 17:59
Dans cette maison qui n'aura jamais été la tienne, tu te sens intruse. Les pièces te sont étrangères, les murs te semblent froids. Tu ne connais que la chaleur de la chambre principale, là où vous avez enflammé plus d'une fois l'espace en vous unissant l'un à l'autre. Mais c'est aussi là que tu as veillé sur lui, sur celui pour qui ton coeur commençait à peine à battre quand il a choisi l'alcool comme échappatoire à son trop-plein d'émotions. C'est également là qu'il t'a vomi dessus, mais cette partie de l'histoire, t'aimes mieux l'oublier. D'ailleurs, cette soirée, vous n'en avez jamais vraiment reparlé. Tu sais pas encore ce qu'il essayait de fuir, quels démons le hantaient tant au point d'avoir le sentiment de devoir tout oublier. Ce que tu sais, c'est qu'il t'a choisi toi et pas une autre pour le sauver du gouffre dans lequel il s'enfonçait lui-même. Et petit à petit vous apprenez non pas à vous aimer, parce que ça, vous en êtes inévitablement en mesure de le faire. Ton corps n'appelle que lui, personne d'autre ne peut le satisfaire. Petit à petit vous apprenez à vous apprivoiser, à laisser vos deux passés se rencontrer, s'accepter et trouver des moyens de vivre ensemble dans le présent. Vous êtes tous les deux troublés, lui autant que toi. Il dirait plus, mais il ne te pose pas vraiment de questions sur l'ancienne toi, il ne sait pas encore à quel point t'es brisé au fond. Et qu'avant lui, t'as jamais vraiment aimé. Et que tu n'y peux rien si tes impulsions te rendent cupide, tu ne contrôles pas ce qu'il se passe dans ta tête quand tu penses à lui. Maintenant que vous êtes l'un en face de l'autre, qu'il t'attire dans cette maison qui n'est à présent plus vraiment sienne non plus, qu'il t'emprisonne entre la porte et son corps avare de tes baisers, t'oublies toutes ces choses qui cloches entre vous, tous ces sentiments malsains qui pourraient vous éloigner à force de les laisser se mettre entre votre amour. Faut apprendre à vous contrôler, à contenir les flammes qui, parfois, veulent tout ravager sur leur passage tant l'émoi s'empare de vous. Ses lèvres te le font oublier, cet émoi, et même cette Juliet qui est à l'origine, sans même le savoir, de votre dispute d'aujourd'hui. Là, sur ton intimité, l'endroit qui lui appartient, à lui et pas à un autre, t'as voulu le faire permanent, qu'il y soit toujours pour te réchauffer, qu'il y soit pour dissuader les autres de vouloir y entrer, t'as voulu te le mettre dans la peau au même titre que tu l'as dans le sang. Et il t'en a empêché, le dermographe qui s'est arrêté juste avant de toucher ta peau et de créer, entre Sacha et toi, un faussé encore plus grand de déception et de colère. T'as pas envie de le voir s'énerver. Mais il a pas idée à quel point ce nom gravé sur sa peau à lui t'embête. Il sait pas parce que t'as pas osé lui avouer. Il sait pas parce que quand t'as eu le courage de le mentionner, il a choisi d'éviter la question. Et t'as ravalé ta fierté. Peut-être qu'au fond, t'as pas l'étoffe d'être sienne pour toute sa vie. C'est plausiblement ce qu'il tente de te faire comprendre par son refus insistant, qu'au fond, tu remplaceras pas Juliet et qu'il faut que tu t'y fasses. Comme tu remplaceras pas Pia. Au fond, t'es peut-être que ça, pour lui, un vulgaire numéro deux, un second choix en dépit de celles qui l'ont quitté. Tu ne laisses pas la vague de tristesse envahir le bleu de tes yeux, tu te contentes de sourire le coeur lourd, trop plein de ces doutes qui te hantes sans cesse quand sa peau est loin de la tienne, mais quand il pose ses lèvres contre les siennes, t'es guéris. Tu sens sa sincérité, tu sens son amour, ça t'es suffisant. Puis, il t'attire dans ces pièces que tu ne connais pas encore très bien, ouvre la porte de son bureau pour te laisser la chance de le visiter avant de remettre les clés aux acheteurs, te laisse y entrer et constater, de tes yeux, l'ampleur du travail qu'il y a à faire. La pièce est entassée, des choses ont fini par s'empiler avec les mois, les semaines passées, on peut y sentir l'abandon et ça te fait un drôle de ressentiment. T'as pas envie qu'il abandonne pour toi, pourtant, t'as l'impression que depuis que t'es dans sa vie, il passe moins de temps ici. Moins de temps à gratter les cordes de la guitare que tu massacres en les effleurant, moins de temps à griffonner dans les cahiers que tu aperçois du coin de ton oeil. Moins de temps pour lui, trop de temps à vous gérer, vous. Et ça te fait sentir mal d'être autant égoïste, de l'accaparer ainsi de le voler à ses autres passions. Jamais tu ne l'as entendu jouer. Rarement tu l'as vu dessiner. Sacha presse à nouveau son corps contre le tien, un dernier baiser avant de hocher la tête. Les papiers et les photos, ce sera votre premier arrêt. C'est ce qui presse, tu penses le sentir dans le ton qu'il emploie pour te donner les premières directives. Tu quittes les caresses, tu quittes les baisers, pour t'approcher des cartons vides que tu t'assailles, y marquant le nom de la pièce au marqueur indélébile, sans quoi, jamais le ménage ne se fera. Secrètement, t'as envie qu'il se rue sur toi et qu'il lève la robe noire que tu portes, qu'il s'empare de ta culotte et qu'il redécouvre à nouveau, comme s'il ne le connaissait pas assez déjà, ton corps. Qu'il te prenne là, te soulève de ses bras forts, qu'il vous pose sur cette chaise à roulettes pour consommer votre amour, ou qu'il te pose sur le bureau, l'endroit, t'en as rien à faire, tu le veux en toi. Mais t'es plus raisonnable que ça. Et tu sens que vous avez beaucoup plus que du travail de triage à faire ici, non seulement dans cette pièce, mais aussi dans cette maison. T'as besoin d'effacer les douleurs et de les remplacer par des douceurs. Compasser le mal qu'il ressent dans son coeur. Et pour ça, t'attrapes le premier album sur la pile, album poussiéreux qui n'a pas été consulté depuis des lunes. Sacha s'approche de toi. Tu me la racontes, cette histoire ? J'veux bien te l'entendre dire. Même si, au fond, il te refusera cette demande. Comme toujours. Vous ne parlez pas de sa famille, et non pas à défaut d'avoir tenté. Secrètement, tu jalouses ces albums, même s'ils contiennent des mauvais et des moins bons souvenirs. Il a des photos, il a une famille. Toi, au fond, t'as jamais rien eu. T'as qu'une lettre, à moitié déchirée, qu'une junkie désespérée t'as laissée à l'âge de trois ans. T'as rien de ton enfance, pas même un ourson en peluche. T'as juste le souvenir d'une délivrance quand elle est partie, quand elle n'est plus jamais revenue, et celui d'une nouvelle souffrance quand les policiers se sont emparés de toi. Il tourne les pages et une horde de petites têtes brunes se dépeint sous tes yeux. Un Sacha, un Alek, tu les reconnais, et une petite fille, l'air innocente, que tu ne connais pas vraiment, mais dont tu t'imagines bien être Nastya. Ses parents aussi, dont tu peux mettre enfin un visage sur ce qu'il a osé te raconter. Il ressemble à son père. Comme deux gouttes d'eau. Le même regard, le même sourire forcé. Physiquement, c'est son sosie. Mais tu le sens qu'il y a quelque chose de différent. Que Sacha, c'est pas son père. Qu'au fond, leurs coeurs sont différents. Il parle de son oncle, tu fronces les sourcils. Ah bon ?, demandes-tu, curieuse, mais respectueuse de son rythme. Tu vois cette famille qui semble heureuse, comme quoi l'image captée peut être hypocrite, et tu te plais à penser qu'un jour ce sera vous, les drames en moins. Tu commences à te voir avec trois petites têtes brunes, toi aussi, peut-être avec quelques taches de rousseur pour tenir un peu de toi, mais surtout avec le même visage que leur père, cette bouille que tu caresses du bout des doigts, une photo de lui seul avec un dinosaure dans ses mains, un matin de Noël, sans doute, absorbée par ses yeux qui cris encore les mêmes douleurs. J'peux avoir le même pyjama ?, souris-tu en parcourant le reste de l'album. T'as un mélange de mélancolie et d'euphorie en parcourant les photos. Il t'enlace la taille, pose ses lèvres presque tremblantes sur ton front en te promettant de faire partie de ces souvenirs. Tu hoches la tête. On fera notre propre album, bébé, décrètes-tu, même si au fond, y'a un peu de tristesse dans cet aveu. Dams votre album, y'aura jamais que vous deux. Deux âmes brisées qui tentent de s'aimer. Pas de têtes brunes tachetées d'éphélides qui l'embelliraient, pas de repas de famille, pas de fêtes. Vous deux et votre amour. Ça te manque, la Russie ?, demandes-tu alors que tu navigues toujours sur cette embarcation vers son passé, les photos de lui se faisant moins présentes vers la fin de l'album, à croire que ses parents préféraient les deux autres Kheinov à l'aîné, sûrement parce qu'on s'approchait des années où il a osé tenir tête et dénoncer ce qu'il subissait. Ça te met en colère, maintenant. Y'a Alex, y'a Nastya, mais tu ne vois plus ta tête brune favorite, tu ne le vois plus lui. Tu fermes l'album, un bruit sourd résonne, et tu le poses dans le fond du carton, levant la tête pour le voir, lui, et pas ces photos où il est absent. Ton coeur va mieux maintenant que tu le vois. Tu souris. T'as envie de lui poser tous les questionnements qui se bousculent dans ta tête, mais tu te ravises. T'en choisis qu'un : T'as des photos de tes enfants ? T'aurais pu choisir n'importe quel sujet, mais t'as choisi celui qu'il renie le plus. Pourtant, il est temps qu'il s'implique, qu'il ne les laisse pas devenir une réplique d'eux, abandonnés par leur paternel, sans réponses à leurs questions.
Invité
Sujet: Re: (+18) to the goods and the bads (brookcha) Ven 2 Aoû 2019 - 20:54
to the goods and the bads
Il sait pas trop s'il a envie de parler de la Russie, même si c'est un pays qui lui tient à cœur. Il en avait fait, des batailles de boules de neige, des soirées qui finissaient nus dehors en plein hiver, et d'autres journées où mettre de la neige dans la culotte de ses petits camarades aussi pour s'amuser. Et des conneries bien plus graves et qui lui avaient valu d'avoir un casier judiciaire, alors qu'il estimait ne pas avoir fait grand chose de grave. En soit, c'était pas si mal, cette enfance. C'est juste qu'il voulait pas que les émotions soient fortes, et il avait pas non plus envie de résumer sa vie en quelques minutes. C'était le genre de récits qu'il raconterait volontiers s'ils étaient installés sur une balancelle ou dans un parc par exemple, à admirer les alentours bras dans les bras, ou alors au lit, enlacés après avoir fait l'amour. Mais il veut pas vexer Brooke, et il peut au moins lâcher quelques bribes rapides pour répondre à sa question. « J'ai pas tout le temps été malheureux. » commence-t-il, n'ayant aucune raison de se voiler la face. C'est vrai qu'être fou c'était étrange, mais ça allait, dans l'ensemble. « J'étais un petit garçon comme les autres, p't'être un peu violent parfois mais j'arrivais à m'intégrer. J'adorais les cours d'arts plastiques à l'école. J'étais toujours en train de construire quelque chose de mes mains, en train de dessiner ce qu'il me passait par la tête. » Mais tout était parti de travers au bout de quelques années. « Puis mon petit frère est arrivé, j'ai vu en lui quelqu'un avec qui je pouvais jouer, et ma petite sœur. On se chamaillait déjà beaucoup, mais je la protégeais déjà. Je crois que c'était la plus adorable de nous trois, dans mes souvenirs. J'adorais lui donner le biberon. Puis elle a grandi, les choses se sont passées avec mon père et j'ai commencé à perdre la tête. » Si son père ne l'avait pas frappé la première fois, ce ne serait jamais arrivé. Sauf qu'il y avait pris goût. « Quand j'étais ado je passais mon temps chez mes potes et j'enchaînais les soirées. » Un petit sourire éclaira son visage en y repensant. « J'fais que des conneries, c'était mon moyen à moi d'me rebeller contre mon père. T'imagine même pas tout ce que j'ai fait. » Des anecdotes, il en avait énormément, il suffisait qu'elle lui en demande une pour qu'il lui en donne. D'ailleurs, il n'avaient jamais abordé le sujet des relations passées, ni de leur première fois. Disons qu'il n'avait pas hâte de dire qu'il avait attendu dix-huit ans pour sauter le pas, et qu'en plus de ça, il avait été voir une prostituée pour se faire dépuceler. Encore un moyen de faire enrager son père, certains disent-ils. Puis il la laisse tourner les pages, rigole à son commentaire sur le pyjama. Un instant, ils ont l'air de deux amoureux, loin des disputes. Les choses s'arrangeraient peu à peu, finalement. « Entre nous, je préfère quand tu n'as pas de pyjama. » Répond-t-il, ne trouvant pas que les crocodiles puissent lui aller à merveille. Ils feraient de trop sur son corps, et il n'arriverait même pas à se concentrer. Si elle souhaitait qu'il ne la touche pas ou qu'il ait la libido couper, cependant, elle pourrait opter pour cette tenue de nuit. Seulement, pour ne pas lui donner de mauvaises idées, il garda cette pensée pour lui, et suggère plutôt qu'elle fasse partie de ses albums à lui. Sa réponse le fait sourire, et il s'imagine tout un tas de choses dans cet album qu'ils pourraient construire à deux. Il avait déjà quelques photos favorites à mettre dans les albums, et voyait bien celles du futur. Leurs rendez-vous, leurs vacances et leurs weekend loin de tout, et peut-être les repas de famille, quand Brooke sera prête à ça. Sacha se laissa même espérer voir s'ajouter d'autres figures au tableau, comme celles de potentiels enfants, quand leur couple sera assez solide pour survivre à cela. Il savait qu'il avait refusé ça la dernière fois, mais avec son esprit plus calme et son amour, il était prêt à faire quelques concessions. « Parfois, oui, ça me manque. Tu voudrais que je te fasse visiter, un jour ? » Il se voyait bien partir quelques semaines avec elle pour lui montrer de quoi avait l'air son pays d'origine. Il était sûr qu'elle pourrait apprécier, il avait d'ailleurs en têtes quelques villes à lui faire visiter. Ils avaient eux aussi droit de vivre une vie normale comme les autres couples, même si leur relation avait commencé de la manière la plus particulière qui soit. Et alors que tout se passait bien, Sacha se remet à crisser des dents, ne sachant pas si parler d'enfants est la meilleure chose à faire. Pourtant, après un soupir, il se résigne et s'accroupit pour fouiller dans le carton. Après un instant, il en sort un album moins rempli que les autres, à la couverture dessinée par sa propre main. Il se redresse, et ouvre la première page, pinçant les lèvres en voyant le patchwork qu'il avait fait en l'honneur de ses enfants. Leurs deux visages l'un à côté de l'autre étaient là, ainsi que leurs dates de naissances à quelques jours d'intervalle et leurs noms : Mildred et Legan. Après avoir contemplé leur visage pendant quelques secondes, il tend l'album à Brooke. Sa fille avait le même regard bleu et intense que lui, et son fils tenait de lui dans la forme de son visage davantage. Au fur et à mesure qu'il tournait les pages, on suivait leur aventure dans le temps, tantôt en jouant, tantôt à l'école, ou même en famille, mais jamais avec leurs mères. Mildred, le garçon, était souvent seul sur les photos, ou avec ses copains. Il y avait beaucoup plus de photos de Legan, notamment quelques unes avec Sacha, quand ils jouaient tous les deux ou qu'il essayait de l'instruire de ses passions. Sur ces photos, Sacha semblait malgré tout heureux. « Mon fils me déteste à cause de sa mère. Ma fille m'adore, mais sa mère refuse que je lui apprenne quoi que ce soit. Elle a est jeune mais elle a déjà mon caractère. » Son regard se pose sur Brooke pour observer sa réaction. Il avait toujours nié son attachement à son enfant, et pourtant, elle avait la preuve sous les yeux qu'il portait au moins un peu d'amour à sa fille. « On dessinait toujours sur les murs. J'crois que c'est pour ça que je voulais rester là, parce que ça me rappelle que j'suis pas si mauvais. » conclut-il, le cœur serré à force de se remémorer ce genre d'instants.
Sujet: Re: (+18) to the goods and the bads (brookcha) Ven 2 Aoû 2019 - 22:41
Entendre qu'il a un jour été heureux t'apaise. Tu regardes ce petit bout d'homme, capturé sous tes yeux, en captivité dans cet album et tu souhaiterais pouvoir lui dire que tout irait bien, qu'il te rencontrerait, dans quelques années, et qu'il n'aurait plus peur d'être lui-même. Elle aurait voulu le bercer dans ses bras, prendre toute la douleur qu'il contenait et l'absorber. La donner à l'enfant que tu avais été. Parce que ton enfance, il n'avait rien de celui de Sacha. Dès le début de ta vie, t'avais dû apprendre à vivre seule. À peine plus haute que trois pommes, laissée seule à toi-même dans l'appartement de celle qui t'avait mis au monde, incapable de la considérer comme une mère, alors que cette accrochée sortait faire la tournée des bars. Elle laissait la petite Brooke dans l'appartement, sans une surveillance, tes grands yeux bleus déjà bien aiguisés qui fixaient le vide, sans broncher, sans pleurer, jusqu'à ce que tu n'entendes les clés dans la serrure, quelque part vers les 5 heures du matin, et là tu posais sa tête sur l'oreiller. Une enfance vide de sens, vide de souvenirs. Même la famille n'accueille n'a pas pu effacer les premières années de ta vie et les remplacer par d'heureux souvenirs. Tout ça jusqu'à ce que tu rencontres Aelya, la seule avec qui t'as été capable de te forger un nouveau passé, toutes les deux fragilisées et victime des abandons consécutifs. Tu l'écoutes te raconter le récit de sa vie avec un doux regard posé sur lui, l'album dans tes mains qui vous sert de trame visuelle pour mettre une image sur des mots. Il te raconte qu'il aimait les arts, ça te fait rire. Pas un rire moqueur, mais un rire charmé. J'veux bien voir tes oeuvres un jour et pas que les dessins de costumes pour le show. C'est bien la seule chose que tu l'as vu dessiné devant toi, à croire qu'il est timide de te montrer son talent. Quand il parle de son père, tu cherches sa main, tu la serres. Tu vois qu'il est pas bien ou qu'il cherche encore à tourner un peu autour du pot, que c'est douloureux, même s'il t'en a glissé un mot une fois, pas trop, pas beaucoup, mais juste assez pour que tu comprennes, tu hoches la tête. On est pas obligé de parler de ton père, souffles-tu, l'invitant à poursuivre son histoire là où il veut la mener. C'est lui le compteur, c'est lui le scénariste, c'est lui le producteur, il peut en faire ce qu'il en veut. Il divague sur son adolescence, tu te reconnais dans ce qu'il dit. Toi aussi, les conneries, ça avait été ton moyen de te rebeller, d'envoyer promener la vie de merde dans laquelle t'étais tombée. T'imagine même pas tout ce que j'ai fait, qu'il te lance. Toi non plus, penses-tu. Des choses dont t'es fière, d'autres que t'aimerais mieux oublier. Tout ce que tu as fait pour un jour être aimé, sans même t'en rendre compte, cette recherche d'attention qui n'a résulté, au final, que par des coups sur ton corps et des marques sur ton estime. Vous ne parliez que très rarement de cet aspect de leurs vies, tous les deux encore un peu trop fragile et, surtout, à la recherche d'un équilibre. Mais tu dois avouer apprécier les confessions qui t'aident à comprendre la personne qu'il est devenu. Je ne te connaissais pas, mais je pense que déjà j'aurais attiré vers toi., lui dis-tu en lâchant sa main pour mieux tourner les pages de l'album. Ça vous aurait peut-être fait un peu de bien, à vous deux, de vous trouver bien avant tout ça, pour vus accorder un moment de répit au travers de toutes ces tempêtes. Tu me racontes une anecdote de ta jeunesse ?, demandes-tu curieuse. Et s'il veut savoir une des tiennes, tu lui en confierais une avec plaisir. Mais, aujourd'hui, c'est dans sa vie à lui que vous faisiez de l'ordre, pas dans la tienne. Tu t'arrêtes sur cette photo de lui dans un pyjama vert et tu te surprends à rêvasser de votre avenir à vous. À ce que vos enfants auraient pu ressembler, si seulement il en avait réellement voulu. T'as jamais cru en avoir l'envie un jour, de fonder une famille, de peur d'offrir à un bout d'humain le même sort gâché qu'à toi, peut-être parce qu'avant Sacha t'avais pas rencontré le bon, celui qui te ferait voir plus loin que ton passé, qui te donnerait envie de connaitre le futur. Avec Sacha, c'est différent. Mais, t'as tout de même mis une croix sur ce rêve récent de fonder une famille, parce qu'il n'en veut pas, lui. Il te l'a dit. Et il a déjà du mal à reconnaître ses enfants comme le fruit de ses entrailles. Tu ne veux pas lui imposer une nouvelle fois ce supplice, ni même sentir qu'il le fait que pour te faire plaisir. Et votre vie à deux, elle t'est suffisante. Toi, lui, votre amour, rien pour se mettre entre lui et vous déconcentré l'un l'autre. Son regard se fait joueur quand il te dit te préférer sans pyjama, tu fais une moue provocatrice en lançant : Tu m'aimes toujours plus sans vêtements. Pyjama ou pas, glousses-tu en regardant ses lèvres, envieuses de les retrouver. Plus tard. Parce que si tu succombes maintenant, tu n'arriveras plus à te contrôler. Et tes mains glisseront contre sa peau plutôt que sur les articles à trier. Te fermes les yeux, calmes tes ardeurs, puis reprend votre discussion plus douce, moins brûlante qu'à l'habitude. Et ça ne te déplais pas, tu dois avouer, de découvrir ce côté de lui, ce Sacha à plusieurs facettes dont tu sembles te délecter à chacune de tes trouvailles. J'aimerais mieux savoir que ça ne te manque pas, avoues-tu en baissant les yeux. Parce qu'ainsi, t'aurais l'impression qu'il est cent pour cent heureux ici, à Bowen, avec toi à ses côtés. Tu finis par relever les yeux vers lui et lui accorder un sourire tendre. J'irai partout où tu iras, babe. Surtout si c'est pour en apprendre plus sur toi. Parce qu'au-delà de son corps, c'est son coeur que tu veux connaitre. L'album passe de tes mains au fond de la boite, premier article qui compose le cercueil de ses souvenirs. Tu penses qu'il te tendra un nouvel album de lui, mais, au contraire, sans ajouter une parole, il te sort un livre dont la couverture est un dessin fait à la main et où deux petites bouilles de nouveau-nés y sont insérées. Deux enfants, presque du même âge, si similaire, mais si différent à la fois. Cousins et frangins. Un drôle de mélange. Tu jettes un regard à la réaction de Sacha, tu veux son approbation pour tourner les pages, bien qu'il lui ait passé l'album photo. Tu regardes leur visage, absorbé par leur beauté. Deux beaux bébés. Ça te fait presque mal au coeur de le dire, parce qu'ils ne viennent pas que de lui, mais d'elles, aussi, ces deux soeurs qui se le sont partagé, sans même le savoir, et qui, comble de leur malchance, sont tombées enceintes au même moment. Deux pour le prix d'une qui lui avait donné deux enfants, au passage. Il les aimait. Peu importe ce qu'il avait dit, ce qu'il tentait de faire croire, Sacha aimait ces enfants. Sa fille lui manquait et sa relation effritée avec son fils le peinait. Tu pinces tes lèvres. Tu sais pas quoi dire. T'es jalouse, mais à la fois triste pour lui. T'as de drôles de sentiments qui se mélangent. Et quand il poursuit ses confessions, tu refermes l'album et le pose dans une boite où tu écris sacha's stuff - to bring at brooke's, impossible de laisser les photos de ses enfants moisir dans un entreposage, impossible de les laisser loin de son coeur encore plus longtemps. Tu te mets face à lui, attrapes ses mains, cherches son regard qui tente de se refermer sous la douleur du moment. Hey, bébé, l'appelles-tu. Tu te ne rendais pas compte de toutes les concessions qu'il fait déjà pour toi. Ta main se pose délicatement contre sa joue, tu lui souris, timide. Il n'est pas trop tard pour refuser la vente. T'as pas à partir d'ici, pas maintenant, si t'es pas prêt à laisser ces souvenirs derrière toi. T'arrives pas à croire que tu dis ça, parce que tu t'es fait à l'idée qu'il vienne passer ses jours et ses nuits avec toi. Mais, au fond, t'as juste envie de le savoir heureux. Mais si c'est seulement pour sentir que t'es pas si mauvais, j'ose espérer que je contribue un peu à t'enlever cette fausse conception de la tête. Parce qu'à tes yeux, y'a pas plus parfait que lui. Ton front vient rejoindre le sien, peau collée l'un à l'autre, tu rigoles parce que ta prochaine idée est sans doute un peu folle : Et si on arrachait un bout de ce mur ? C'est complètement insensé, complètement fou, une chance que les acheteurs ont signés et qu'ils ne peuvent plus reculer, que la balle est dans le camp de Sacha, parce qu'un bout de mur en moins, c'est pas très vendeur. Mais si ce bout de mur contient des années de souvenirs, alors, faudrait peut-être le garder près de lui.
Invité
Sujet: Re: (+18) to the goods and the bads (brookcha) Mar 6 Aoû 2019 - 20:55
to the goods and the bads
Il aurait refusé à n'importe qui d'autre de dévoiler ses dessins. Autant, étaler ses tatouages au monde entier n'était pas un problème car ces derniers dévoilaient ses passions et certains étapes de sa vie sans qu'il n'en ait honte, mais les dessins, c'était différent. Parce qu'ils étaient dessinés par sa propre main et qu'ils révélaient ce qu'il était au plus profond de lui et les émotions fortes qu'il ressentait. Parfois, c'était de l'euphorie intense, ça pouvait aussi être une libido incontrôlable, une envie sérieuse de quelque chose d'inatteignable. D'autres fois, c'était plus sombre, comme si soudain une tempête s'était déchaînée dans son esprit et qu'il ne parvenait pas à la calmer. Il avait aussi quelques envies de meurtres quand les choses l'agaçaient profondément, une colère ou une rage qui s'emparaient de chacun de ses mouvements. Et entre tout ça, des moments d’accalmie, représentés par des dessins transmettant la paix aux autres : de simples figures et essais détachés, tracés juste pour améliorer son style, ou même des portraits de personnes proches. Il était presque prêt de montrer tout cela à Brooke. Pas aujourd'hui, mais bientôt, il le sentait au plus profond de lui. Quand il se serait débarrassé de cette maison pour de bon, il pourrait enfin dévoiler ses œuvres, et lui prouver combien elle avait changé sa vision du monde. Ses dessins s'étaient éclaircis au fil du temps, et il avait fait de nombreux dessins de son corps et de son visage dont les tâches de rousseur sont comme des milliers de constellations une nuit d'été. Il resplendissait, et dévoilait toute la profondeur de son âme. Quand il la regardait, il était si ému que oui, l'inspiration venait pour dessiner. Jamais il ne pourrait oublier chacun des détails de son visage, aussi infime soit-il. « Je te les montrerai. » C'est une promesse que de prononcer ces mots en cet instant précis. Cela voulait dire qu'à la première occasion, il ouvrirait ces mêmes cartons avec elle pour en dévoiler le contenu, si précieux à ses yeux. Il la laisserait définitivement entrer dans son monde, et ne la laisserait plus jamais repartir. Parce qu'elle le connaîtrait jusque dans les tréfonds de son âme, comme personne ne l'a jamais connu avant ce jour. Alors avant d'en arriver ici, il s'attarde sur son histoire, sans pour autant entrer dans les détails. Ces derniers arriveront avec le temps, il se dévoilera comme c'est nécessaire de le faire. Il veut au moins qu'elle ait l'ensemble de ce qu'il a vécu en tête pour mieux le comprendre, mieux le cerner, et ce, dans l'espoir qu'un jour elle se confie à son tour sur ses propres joies et ses propres cauchemars. Un sourire étire ses lèvres quand elle avoue qu'à cette époque déjà, elle aurait été attirée par lui. Il avait tellement envie de lui dire que lui aussi, peu importe quand ils se seraient rencontrés, il aurait voulu qu'elle partage le reste de sa vie avec lui. Même si ce n'est pas facile tous les jours, leur histoire est belle, et il ne l'échangerait pour rien au monde. Il est conscient qu'ils ont des démons différentes, des visions différentes aussi, mais malgré les disputes, ils avaient su travailler de concert pour s'en sortir. Et c'était comme ça qu'il aimait leur relation, aussi compliqué soit-elle. Oui, cela ne faisait que deux mois qu'ils étaient ensemble, mais trois qu'ils se fréquentaient tous les jours. Certains disaient qu'ils étaient fous de s'aimer aussi en un laps de temps aussi court, mais ceux-là mêmes ignoraient que le couple qu'ils formaient se fréquentait aussi bien au travail que dans la vie privée. Il ne s'était pas passé un seul jour sans qu'ils n'aient été véritablement séparé l'un de l'autre, et passer chacun de ces moments ensemble avait tendance à rapprocher beaucoup plus qu'on ne peut l'imaginer. Pour lui, les choses n'allaient pas vite : elles allaient à la bonne vitesse, et elles étaient évidentes. « Un anecdote ? Si tu veux. » Il prend juste quelques instants pour se rappeler, avant de sourire en en ayant une qui la ferait sourire à son tour. « Je crois que j'avais un truc avec les animaux. J'avais voulu adopter un serpent, mais ma mère n'était pas d'accord. J'ai quand même été en chercher un, et quand je suis revenu, je suis rester sur le perron de la maison avec le serpent jusqu'à ce qu'elle craque et qu'elle aille m'acheter un terrarium et ce qu'il me fallait pour le nourrir. Parfois, je me ramenais à dîner avec le serpent sur les épaules. Mon frère et ma sœur ne s'en souviennent pas, mais c'était très drôle. » Il n'avait cependant pas gardé le serpent très longtemps, ce dernier ayant soudainement disparu du jour au lendemain. Évidemment, Sacha savait que son père était le fautif dans cette histoire, mais il était encore trop apeuré pour oser dire quelque chose. Depuis, aucun autre serpent n'était entré dans sa vie. « C'est faux, j'aime quand tu portes des vêtements. Comme ça, j'ai le plaisir de les retirer moi-même. » énonce-t-il sensuellement aux nouveaux propos de Brooke alors qu'ils débattaient sur le pyjama qu'il portait à l'époque. Si elle voulait le même pyjama, il le trouverait. Il ne savait pas pourquoi, mais il trouvait ça plutôt amusant de l'imaginer dans une telle chose. Ce truc devait tenir mille fois plus chaud qu'une cheminée en plein hiver, et devait être complètement horrible à enfiler, mais promettait de beaux moments de rire et cela leur ferait un souvenir à se raconter quand l'âge les aura pris de court. « Tu sais, ce qu'il me manque dans la Russie, c'est seulement le froid. Je n'étais pas autant à ma place qu'ici. » De toute façon, lui aussi pourrait aller n'importe où elle voudrait lui demander. Ils pouvaient même vivre dans la rue que ça lui conviendrait, du moment qu'il était avec elle. Il soupire cependant quand ils évoquent la vente de la maison alors qu'il semblait être pris d'un élan de nostalgie. Il observa alors Brooke qui lui faisait désormais face, regard plongé dans le sien, il fronça les sourcils. Oui, il voulait vendre cette maison. Oui, il avait peur, mais qu'est-ce que ça pouvait faire ? La peur est un sentiment humain. Si on lui cède, on se sent faible et on regrette. Lui, il ne veut pas succomber à la peur, il veut la surmonter, parce qu'il sait qu'il ne sera jamais seul dans ces étapes douloureuses. Oui, cette maison va lui manquer tant elle renferme de souvenirs, mais il en créera de meilleurs avec elle. « Tu es bien plus efficace que mille et uns de mes souvenirs pour me rappeler que je suis pas mauvais, babe. » Elle avait un pouvoir sur lui tellement fort qu'elle ne s'en rendait même pas compte. Elle l'ensorcelait, et ça lui faisait un bien fou. Elle lui rappelait que la vie était aussi faite de belles choses, et que les bons souvenirs peuvent triompher sur les mauvais si l'on s'en donne la peine. Lui, il se donnera la peine, parce qu'elle est là, et peu importe s'il doit le répéter tous les jours pendant des années, parce que c'est la vérité. Elle est sa force et sa rage de vaincre. Et il sourit, avant d'éclater de rire, sûrement pour la première fois depuis très longtemps. Avait-il seulement déjà eu un seul rire face à Brooke ? Il en doutait sérieusement. Son idée était complètement folle, insensée, et réveillait l'enfant qui était en lui, l'adolescent à la recherche du moindre des défis. « Je ne pensais pas que tu me proposerais un jour d'arracher un mur. Moi, quand je nous imaginais casser des murs, c'était parce qu'on faisait l'amour si fort que la Terre entière en tremblait. Pas parce que ce serait trop violent, mais parce que je te ferais l'amour toute la vie pour te rendre heureuse et te dire que je t'aime. » Main sur la joue de la jeune femme, Sacha ne lâche plus ce sourire qui semble enfin illuminer son visage. D'un coup, c'est comme si le bleu de ses yeux était devenu plus lumineux qu'un ciel en plein été, comme si ses dents étaient plus éclatantes que la neige. Ce sourire, il révélait toute la splendeur de son être et sa normalité, toutes ces choses uniquement provoquées par une seule et même femme qu'il vint embrasser. Lèvres contre lèvres et langue contre langue, c'était une danse subtile censée répandre l'amour et les émotions positives qui le traversaient. Quand il s'écarta, c'était juste pour répondre à sa folle idée. « Tu sais quoi ? J'veux casser un bout de mur avec toi pour emmener un souvenir de cette maison. Comme ça, dans cinq ans, on pourra se rappeler ce moment. » Il l'embrasse à nouveau, c'est plus fort que lui, il a besoin de resserrer ses bras autour d'elle pour que son corps disparaisse en se blottissant contre le sien. Il n'a pourtant pas envie de faire l'amour tout de suite, car il sait qu'ils ne pourraient plus se remettre à travailler. Alors, dans un murmure, il vient souffler à son oreille : « Je te garde le plus chaud des baisers pour ce soir. Quand nous auront fini d'emballer ces cartons et que nous aurons arraché un bout de ce mur, nous ne feront qu'un, babe. Tu penses pouvoir te retenir jusque là ? » Sourcil relevé, sourcil carnassier, il s'écarte pour regarder son doux visage, curieux de savoir s'ils arriveraient à tenir jusque là avant de se jeter l'un sur l'autre.
Sujet: Re: (+18) to the goods and the bads (brookcha) Mer 7 Aoû 2019 - 15:37
Il y a tant de choses brisées ici, dans cette pièce. Des amours qui ont cessés, d'autres qui font mal, certains même qui ne s'expliquent pas au travers de ses souvenirs. L'amour d'une passion, l'amour d'une famille, celle d'un futur meilleur. Et dans cette foulée de vague émotive qui s'empare de vos échanges, tu tentes d'être le phare qui l'éclairera. Y'a encore beaucoup à apprendre sur vous, mais cet homme, tu l'aimes. Tu l'aimes plus que l'amour est possible d’être ressenti. Tout ton monde s'effondre quand tu vois la tristesse dans ses yeux, tout ton corps tremble quand tu sens la peur prendre le contrôle. Tu combats tous tes principes pour lui, ne serait-ce que pour le voir s'apaiser, le voir faire disparaître cette tristesse et cette peur qui parfois le harcèle et vous empêche de vous aimer comme vous le devez. Tu t'attaches pas toi, toi t'es solitaire, t'es voilage, t'es une femme libre, jamais envie de te sentir prise au piège, mais avec lui, pour lui, tu t'enchaînerais à sa peau pour connaître le goût du bonheur. Et tu envoies promener ton trouble de l'attachement, celui qui t'a été légué par celle qui a accouché de toi, en sautant à pieds joints dans cette histoire qu'est la vôtre. Des histoires, il en a des tonnes à raconter, et pas que la vôtre. Ses albums en sont pleins parsemés au travers desquelles tu découvres un Sacha que tu ne connais pas, le petit garçon illustré dans ces contextes que tu n'as jamais connus. La famille, qu'est-ce que sait ? Toi, tu t'en es toujours seulement inventé une. Une aux côtés d'Aelya et Theo, quand tu vivais encore à Bowen et une chez Cirkaös. Mais, une famille, une vraie, t'as jamais connu ça. Et tu sais pas comment te comporter dans ce genre de situation. T'as toujours refusé de le vivre. T'aurais pu. T'aurais pu te caser, accepter quelqu'un dans ta vie, finir tes jours mariées avec des enfants. Mais t'as toujours pris la fuite quand ça devenait trop sérieux, trop étouffant, quand tu ne sentais plus que tu contrôlais pleinement la relation. Ton regard se pose sur ces visages figés dans le temps et tu te demandes ce que ça fait de te sentir aimer par tous ces gens. Il te parle un peu de son enfance, tu l'écoutes faire, parfois en regardant le visage de celui qu'il est aujourd'hui, parfois celui de ce qu'il était avant pour imprégner dans ta mémoire le souvenir du petit Sacha, les photos, preuves à l'appui, qui seront longuement entreposées. Et tu reconnais bien ton Sacha obstiné quand il te parle de son serpent et du stratagème contre sa mère qu'il avait créé. Tu l'imagines bien faire, sourire sur tes lèvres, planté sur le perron de sa maison, refusant catégoriquement d'y entrer sans son nouvel animal de compagnie, fidèle à l'homme qu'il est devenu et à son besoin oppressant d'avoir ce qu'il veut, quand il le veut. Tu le revois bouder, les bras croisés sur sa poitrine, quand tu refuses un baiser, jusqu'à ce que tu succombes à ses avances. Et ça te fait rire, la tête qui se penche vers l'avant dans un gloussement, tes yeux qui se ferment et qui laissent l'obscurité les remplir durant quelques secondes qui te sont nécessaires pour reprendre du sérieux quand tu les ouvres à nouveau. Ça m'a l'air bien, d'avoir une famille. Bien qu'elle soit imparfaite, il avait la chance de dire en avoir une. Un frère, une soeur, une mère, un père, des cousins, des cousines, des oncles, des tentes. Et toi, qu'est-ce que tu as ? Rien. Rien de tout ça. T'as une caravane et une addiction au cannabis. Ton père, il est mort avant même que tu aies eu la chance de tenter de le connaitre. Ta mère a disparu dans la brume avec tout ce qui aurait pu être ton éventuelle famille. Et les gens qui t'ont servi de foyer d'accueil ? Si t'avais été plus gentille, peut-être qu'ils seraient restés. Mais t'as été horrible avec eux, tu les as repoussés jusqu'au jour de ta majorité et ils ne se sont pas opposés à ton départ. T'as touché l'argent du système, celui qu'on te donne quand tu atteins dix-huit ans et t'as acheté ta caravane usagée. Absorbée dans tes souvenirs qui sont moins heureux, tu perds ton sourire et c'est comme si le Russe se donne comme mission de te le rendre, te susurrant le plaisir qu'il prend à te déshabiller. Serait-ce des avances ?, demandes-tu, joueuse. Entre vous, t'as jamais porté beaucoup de vêtements. Et quand tu en avais sur le corps, ils n'y restaient pas bien longtemps. Vos premiers échanges avaient été charnels, avant même de s'attacher l'un à l'autre de la façon dont vous vous laisser tenter maintenant, cette façon-là, aucun des deux ne l'avait prévu à l'avance. Vos regards se croisaient et la seconde qui suivait vos vêtements s'étaient sauvés, préférant bien trop vivre votre idylle dans la plus simple et la plus belle des tenues, sa peau sur la tienne. Mais il faut avouer que ce genre de tenue, ça garde au chaud, finis-tu par avouer, comme si tu lisais dans ses pensées, et ça te servirait de joker pour toutes ces nuits où t'as pas trop envie de te coller à moi. Tes presque pas sérieuse, tu sais bien ce qu'il te répondra sans même qu'il ait à le dire, lui qui ne peut se passer de toi. Il refusera de te laisser croire qu'il peut passer une nuit de plus sans ton corps. Mais pas pour le réchauffer. Ça, il n'en a point besoin. De toute façon, il te confie être fervent du froid. Tu te permets de rire à sa réponse, parce qu'ici, le froid, ça n'arrive jamais. C'est le pays ou il fait toujours chaud, même l'hiver, le sable qui prend la place de la neige. Ici, il fait jamais froid, tu dois êtes malheureux, lances-tu avant d'ajouter : Eu'est-ce qui te fait sentir à ta place ici ? Sans attendre qu'il réponde, parce que tu peux dès lors deviner une partie de sa réponse, tu restreins ton questionnement. Et s'il te plait, ne répond pas moi. Avant que tu arrives, il y avait des années qui s'étaient écoulées. Mais cette virée dans le couloir de ses souvenirs prend ombrage. À force de ressasser le passé, la peur finit par emparer le présent. Il veut rester ici. Cette maison, il veut la garder. Et t'es personne pour lui en empêcher, parce que toi, tu refuses de te séparer de ta caravane. Tu lui as pas demandé de vendre, c'est lui qui t'a proposé. Et proposé, c'est vite dit. Il l'a fait sans te dire, et il t'a mis devant le fait accompli qui, au final, te plait. Mais t'as quand même pas demandé à ce qu'il vende sa maison, parce que tu supporterais pas qu'il t'impose de vendre la tienne, bien qu'elle soit trop petite pour y prévoir un avenir à deux. Vous allez y vivre entassé, bien trop collé, mais t'es pas prête à penser qu'un jour faudra t'en séparer alors que tu viens à peine d'y revenir. Et si toi t'es attaché à ton tas de ferraille, tu peux concevoir qu'il le soit à sa maison pleine de gribouillis. T'es venue coller ton front contre le sien, ton corps s'est placé face à lui alors que t'es encore assise, surélevée sur les boites qui trônent l'espace, t'es si petite qu'il est à ta hauteur, là, alors qu'il se tient debout devant toi. Et son rire teinte la pièce, emporte avec lui toutes les douleurs que vous avez évoquées, rire que tu prends goût à découvrir, dont tu te délectes d'entendre résonner et faire vibrer ton coeur. Ce plan me plais, précises-tu en appréciant la caresse qu'il pose sur ta joue, l'envie de son corps qui te reprend de plus belle, là, maintenant, tout de suite au travers de ces boites et ces aveux, mais tu me rends déjà heureuse. PLus que jamais, même. Même s'il décide d'annuler la vente, tu le serais, heureuse. Ton bonheur, tu ne peux que le concevoir à ses côtés. Sans lui, t'es une ombre déprimée, sans les couleurs qu'il ajoute à ton tableau, t'es comme une oeuvre sans vie. Il te sourit de toutes ses dents, le plus sincère que tu ne l'as jamais vu, avant de te laisser goûter à cette joie qui déborde, les lèvres appuyées contre les tiennes, sa langue qui chatouille la tienne, ta tête qui se met à tourner alors que tu sens ton corps s'attirer contre lui, se presser, et ton souffle s'accélérer alors que tes bras passent autour de son cou et que tes jambes, elles, enroulent sa taille. Les boites sont sur le point de crouler sous ton poids, t'en as rien à faire, toute ta tête pense à son corps qui te manque déjà. Et il brise votre baiser, te laissant avec cette envie inachevée et ta respiration entrecoupée le temps d'accepter ta folle proposition. Je ne veux pas te donner l'impression de te dérober de tes souvenirs. Seulement, j'ai tant envie de te sentir près de moi, tous les jours de notre vie. J'veux qu'on emporte ces souvenirs avec nous, le plus physiquement qu'on peut. On va casser tous les murs que tu veux, bébé, tout pour que tu sois heureux avec moi. C'est tout ce que tu veux, au final, qu'il soit heureux. Il entend l'appelle de ton corps, repose ses lèvres contre les tiennes, tes mains maintenant viennent décoiffés ses cheveux, tu resserres les cuisses contre lui, tu souffles même un gémissement qui laisse comprendre tes envies au travers de ses lèvres toujours accrochées aux tiennes, mais il vient couper ton envie, vous forçant à vous séparer à nouveau, promettant de reprendre là où il vous a laissé plus tard. Tu reprends ton souffle, défais l'emprise de tes jambes autour de lui pour les laisser retrouver le sol de la pièce. Pour qui me prends-tu ?, demandes-tu, la voix joueuse. Je ne suis pas dépendante de ton sexe à ce point. Tu lui lances un clin d'oeil en réponse au défi qu'il te propose. Ça te parle de faire prolonger vos pulsions, finalement. Puis, t'es bien trop mauvaise perdante. T'es prête à bien des choses pour le laisser s'avouer vaincu le premier. Tu le contournes, fais exprès de laisser ton corps le frôler au passage, tu laisses tes courbes bouger en de déplaçant dans la pièce pour attraper la pile d'albums photos restants que tu emballes dans le carton des articles à entreposer. J'crois bien qu'il est complet, celui-là, dis-tu en pointant le carton déjà très lourd. On tri quoi maintenant ?
Invité
Sujet: Re: (+18) to the goods and the bads (brookcha) Dim 11 Aoû 2019 - 20:22
to the goods and the bads
Il dit rien parce qu'il sait que s'il tente d'expliquer qu'avoir une famille, c'est pas facile tous les jours, elle va tenter de le contredir, alors que lui chercherait tous les arguments possibles, et ils finiraient par se disputer à nouveau. Et si jamais il osait lui dire que sa famille pourrait devenir la sienne, les choses reviendraient au même. Parce qu'elle lui rappellerait que Alek la déteste, et qu'il en serait peut-être de même pour sa soeur et sa mère, bien qu'il ait envie de penser le contraire. Lui, il a envie de croire que tout le monde l'aimera, il préfère rester et naïf, parce que ses propres sentiments prennent le dessus sur la raison. Il a envie de dire qu'elle sera sienne jusqu'au dernier jour de sa vie et même après, si un après existe, il a envie de lui prouver qu'il l'aime, peu importe ce qu'en disent les autres. Ils peuvent bien lui reprocher que les choses vont vite, il n'est pas de cet avis. Parce qu'avec Brooke, ils sont ensemble nuit et jour, aussi bien dans la vie professionnelle que dans la vie privée et ce, depuis le mois de mai. Tout ça, ça lui va. Elle devient sa famille petit à petit, et il a l'impression qu'elle ne se rend pas compte de tout ça. Si elle le voulait, elle aurait une famille, en fréquentant la sienne. D'ailleurs, elle n'avait jamais rencontré madame Thikhonov, et ça, il avait terriblement envie d'y remédier. Parce qu'ils allaient emménager ensemble, et qu'il est certain de chacun des choix qu'il fait pour Brooke. Pourtant, il est trop tôt pour rêver de repas de famille. Leur relation est trop fragile encore, elle pourrait se briser à tout moment, et la famille est souvent le moyen le plus rapide de briser les couples. A croire que personne ne veut recevoir quelqu'un d'autre dans son cercle privé, que tout le monde voudrait choisir ses gendres alors que ce genre de chose est parfaitement impossible. Non, la famille parfaite n'existe pas d'elle-même, et oui, si on la veut vraiment, il faut être capable de mettre un peu d'eau dans son vin. « C'est pas mon genre, de faire des avances. » répond-t-il, haussant les épaules tandis qu'un sourire faussement innocent naît sur ses lèvres. Oui, peut-être qu'il a envie de retirer ses vêtements aujourd'hui, comme toujours quand il est avec elle. Elle le rend insatiable, et même lorsqu'il essaie de se retenir pour ne pas passer pour l'homme le plus insupportable du monde, il trouve toujours quelque chose chez elle qui réveille ses moindres désirs. Son corps, il le connaît par cœur, et toutes les nuits il se colle contre le sien et le réclame, encore et toujours. Ce besoin de la sentir contre lui est si fort qu'il en devient parfois malade lorsqu'elle refuse de rentrer pour se coucher à ses côtés. Il a peur. Parce qu'elle est belle, et qu'elle pourrait donner envie d'elle à tous les hommes en un claquement de doigts. Et tout ça alors même qu'il sait que c'est lui qu'elle a choisi, et qu'il est peu probable qu'elle trouve le chemin jusqu'au lit d'un autre. Elle est devenue sa drogue et son médicament à la fois. Sans elle, il est perdu. Oui, le voilà devenu dépendant de son assistante, et il n'arrive pas à s'en cacher. Et en retour, il ressent tout cet amour, et l'envie de Brooke de craquer à son tour. Ils s'enferment alors dans ce jeu qui devient une routine, et dont ils n'ont aucune envie de sortir. Dans un coin de sa tête, il essaie toujours de se rappeler qu'aujourd'hui, il devrait d'abord emballer sa maison avant de profiter de sa compagne. Mais il l'aime trop, et il a besoin de sentir son cœur s'enflammer dès qu'il pose son regard sur elle. Il n'existe pas d'autre femme capable d'avoir un tel pouvoir sur lui. Elle est la seule qui puisse provoquer toutes ces émotions qu'il ressent à l'instant présent. « Babe, j'veux pas de joker, j'veux que tu te colles à moi toutes les nuits. » C'est simple, quand elle n'est pas à ses côtés, trouver le sommeil s'avère être plus difficile qu'il ne l'aurait jamais imaginé, parce que ça lui rappelle l'époque où il était coincé seul dans une pièce et qu'il n'avait pas le droit d'en sortir. Toutes les angoisses remontent, les souvenirs du passé aussi, raison pour laquelle il s'étale sur le sujet de la Russie et de son climat particulier, ce qui inspire à Brooke une nouvelle question, qui le fait autant sourire que de froncer les sourcils. D'ailleurs, elle doit avoir lu dans ses pensées puisque quelques secondes plus tard, elle lui conseille de ne pas répondre qu'elle est la raison pour laquelle il aime Bowen et ses alentours. Le regard dans le vide, il chercher quoi répondre, avant de pincer les lèvres et de poser à nouveau son regard sur la jeune femme. « Tu es la raison pour laquelle je suis bien ici, Brooke. » Et tant pis si c'est pas ce qu'elle voulait entendre. C'est la vérité, il a jamais menti sur ça. Avant de la trouver, il se sentait vide, il savait pas ce que ça faisait d'aimer. D'ailleurs, il s'étonnait toujours d'être tombé amoureux si vite, lui qui n'a jamais aimé une seule femme dans sa vie. Ce lien, il est si fort qu'il le fait vibrer. Il va pourtant tenter de développer sa réponse, bien que, s'humectant les lèvres, il est obligé d'avouer que ça lui fait mal de dire tout ça. « En arrivant à Bowen, j'ai pu oublier toutes les conneries que j'avais faites en Russie. J'repartais sur d'autres bases, tu vois. J'ai un boulot stable, j'ai des amis aussi. Et je t'ai toi. Même si le froid me manque, j'm'en fous, c'est pas important. » Parce que s'il a besoin de sa dose de froid, il est bien capable d'ouvrir le frigo et de rester devant pendant de longues minutes, ou de plonger dans un bain glacé. Le froid, c'est qu'un détail de sa vie dont il se moque totalement aujourd'hui. Et pendant qu'ils en sont à l'étape des confessions, il avoue qu'il veut la rendre heureuse, et qu'il serait prêt à ne jamais s'arrêter de lui faire l'amour si tel était son souhait. Quand elle sourit, qu'il voit son visage s'illuminer, son cœur s'emballe et lui aussi se sent heureux à son tour. La voir sourire est la plus belle chose qu'il lui ait été donnée de voir depuis longtemps. Sans l'ombre d'une hésitation, il l'embrasse comme un jour de fin du monde, enroule ses bras autour d'elle, souhaitant rester dans cette position pour le reste de l'éternité. C'est un peu bancale, elle est appuyée sur des cartons et pourrait tomber à tout moment, mais il est là pour la rattraper. Et même si l'embrasser de la sorte attise ce feu en lui, il parvient à le retenir, l'ambiance du bureau y étant sûrement pour quelque chose au même titre que le contexte de leur venue ici. « Je suis déjà heureux avec toi. » conclut-il avant que leurs lèvres ne se retrouvent, puis s'abandonnent à nouveau, comme deux danseurs le feraient au rythme d'une musique malléable. Il veut garder de cette fougue pour plus garder, continuer à ressentir cette douce excitation au fond de lui, qui ne se taira pas jusqu'à ce qu'elle ait explosée et qu'il eut été assouvi. « C'est pas ce que tu disais l'autre soir... » la taquine-t-il alors qu'elle s'éloigne, et qu'il reprend sa respiration, son regard perdu se posant sur chacun des cartons, sa mémoire enregistrant chaque seconde passée dans cette pièce aux côtés de la femme la plus merveilleuse du monde. Désormais, les albums photos sont emballés, et ça fait un peu plus de place dans la pièce, ça la vide aussi. Et quand Brooke passe près d'elle, il a un mouvement de bras comme s'il s’apprêtait à l'attraper pour la serrer contre lui, mais se retient, se rappelant au jeu auquel ils jouent désormais. Son regard se pose alors sur son fessier alors qu'il sourit, puis hausse les épaules. Y'a au moins toute l'étagère au mur à emballer. « L'étagère. Il va falloir que je la démonte après. » Il hausse les épaules, s'approche, passe sa main sur les fesses de Brooke en lui lançant à nouveau un clin d'oeil, puis prend un carton vide qu'il déplie, le posant ensuite près de l'étagère. Lentement, il retire son tee-shirt, l'envoyant sur sa petite-amie pour l'embêter. « Ça te dérange pas ? Je commence à avoir chaud. » Et il se retourne, pour écrire au marqueur le mot "bureau" sur son carton, commençant à y ranger soigneusement les papiers qui traînent, le matériel de dessin et les chemises cartonnées renfermant tout un tas de papiers officiels. Et en faisant tout ça, il peut pas s'empêcher de sourire, car il se demande quel sera la prochaine idée de Brooke pour l'attiser et le pousser dans le moindre de ses retranchements. Jamais il n'avait autant apprécié préparer ses cartons qu'en compagnie de la rousse.
Sujet: Re: (+18) to the goods and the bads (brookcha) Sam 17 Aoû 2019 - 6:59
Certes, la famille, ça n'a rien de facile. Mais qu'est-ce qui l'est, au fond? Même votre relation ne l'est pas entre vos peurs qui vous empêchent de profiter pleinement et vos blessures qui vous causent encore du mal. Mais, au moins, il a cette chance d'en avoir une, aussi imparfaite qu'elle soit, d'avoir des gens de son sang qui, parfois, peuvent le comprendre mieux que personne. Et toi, toi t'as quoi ? T'avais Cirkaös, fut un temps, mais quand le projet s'est éteint, tous les artistes se sont dispersés et à présent tu n'as de nouvelles de personne, est-ce cela, une famille ? Tu ne crois pas. Et, au fond, tu crois que Sacha ne comprend pas la chance qu'il a de ne jamais être complètement seul. S'il t'arrivait quelque chose, il aurait du support. Alors que toi, toi, tu te retrouverais totalement isolée. C'est aussi à ça que ça sert, une famille, et les mots te manquent pour lui expliquer comment tu perçois les choses. Dur à croire, quand toi, t'as jamais vécu ça et quand t'as toujours crié haut et fort que t'en voulais pas, d'une famille, que tu préférais mourir seule qu'entourée d'hypocrite. Mais, l'âge fait réfléchir. Et lui, ton beau brun aussi. Maintenant t'as envie de bâtir, parce que tu ne veux plus jamais te retrouver seule. T'as envie de refaire le monde avec lui, de peupler Bowen de petits à votre sang, de vos gènes, que là génétique Oxley-Kheinov forme le plus beau des cadeaux. Mais on est trop tôt, oui, pour rêver de cette idylle alors que vous menacez de vous briser à chaque épreuve. Tu le sais, pourtant, que vous êtes plus fort que ça. C'est les autres qui ont peur pour vous. Pas toi. Toi, tu le sais que Sacha, c'est le bon. Y'a pas plus parfait pour toi. C'est pas son genre, de faire des avances, qu'il dit. Ça te fait rire, tu le regardes avec les sourcils froncés, ne croyant pas une seule seconde ce qu'il te dit. Ouais, c'est ça , décrètes-tu en jouant le jeu. Et pour ça, vous partagez les mêmes faiblesses. T'as envie de le retrouver, de la meilleure des façons, celle que vous connaissez si bien, celle qui efface toutes les querelles. T'as envie qu'il te fasse oublier cette Juliet, ce tatouage ou même cette famille que tu n'as pas. T'as envie de sentir sa chair contre ta peau, de sentir son sexe dans le tien, de frémir à ses caresses et ses baisers. T'as envie de lui. Là et tout le temps. Mais il résiste et il te lance un défi qui t'excites au fond, l'envie de voir qui craquera le premier, qui de vous deux sera le plus faible. Et, au fond, t'espères que c'est lui qui t'arrachera tes vêtements, que tu te montreras si alléchante qu'il ne pourra te résister. Parce que le charmer, ça te fait sentir vivante, ça donne un but à ton existence. Puis, faut dire que le but de votre rencontre, aujourd'hui, ce n'est pas ça. L'ultime mission, c'est de préparer votre avenir. T'es pourtant pas contre le préparer en vous exerçant à procréer. Il te refuse l'accès à ce pyjama, tu sors l'argument qu'il, pourtant, tu sais, saura réfuter. Et tu ne te trompes pas. Tu serais pas un peu accro à moi ? , dis-tu, joueuse. Au fond, qu'il soit accro à toi, qu'il te désire ainsi, c'est tout ce que tu veux. Tu le veux à toi et juste à toi, qu'il ne voit aucune autre fille que toi dans ses rêves, surtout les moins chastes. Mais l'ambiance dans cette pièce presque vide n'est pas propice à tout ça. Bien au contraire. Elle renferme des douleurs, des histoires qui n'ont pas eu de fin et un lourd passé, un passé qui rend ton Sacha nostalgique, qui lui rappelle la Russie et ce qu'il en aimait. Tu le vois, dans ces yeux, qu'il l'a aimé, sa Russie. Tu en profites pour lui demander ce qu'il aime ici, ce qu'il aime de Bowen. Mais, Sacha, quand tu dis blanc, il dit noir, exprès pour te faire réagir. Et quand tu lui dis que tu ne peux être la raison de son bonheur ici, il décrète le contraire : tu l'es, son bonheur. Tu roules les yeux au ciel, faussement irritée, un sourire tout de même satisfait qui parsème tes taches de rousseur sur ton visage, une victoire inavouée. Je peux pas être la seule raison, t'obstines-tu. Et il t'explique pourquoi il est bien, avec toi. Tu souris, cette fois touchée. Et t'es soulagée, au fond, qu'il y ait tout de même d'autres aspects à son bonheur. La vie est tellement fragile, lui confies-tu en laissant ton coeur parler. C'est l'expérience qui parle. Peut-être qu'un jour tu trouveras la force de lui dire pourquoi tu penses ainsi, que t'as dû laisser un être pas encore vivant partir et vivre avec cette fragilité des mois durant. J'veux dire, on ne contrôle rien. S'il m'arrivait quelque chose, je suis soulagée qu'il y ait d'autres aspects à l'équation de ton bonheur. Je voudrais pas savoir que ton monde s'arrêterait si je venais à m'éteindre. Mais au fond tu sais que c'est ça, que son monde s'éteindrait. Parce que le tien aussi arrêterait de tourner, s'il venait à quitter cette terre. Juste à y penser, tu deviens nostalgique. Et pour sceller ces confessions, sceller ce moment d'ouverture, mais aussi effacer cette nostalgie qui plane, il vient poser ses lèvres contre les tiennes, enlacer ta peau contre son corps, le feu qui naît dans ton bas ventre alors que vos langues se rejoignent pour se titiller. Cette tentation, elle est insupportable. Mais le jeu de l'attente te revient, tu ne veux pas être la première à succomber. Du haut de ta tour de boîte bancale, tu laisses ton corps s'éloigner du sien, précisant que tu n'es pas avare de son sexe. Il se moque, il te taquine, tu souris, faussement innocente. Je ne vois pas de quoi tu parles. Tu hausses les épaules, comme si ce qu'il dit ce sont des mensonges qu'il invente pour le faire passer pour ton addiction. Et même si tu nies, pourtant, il a raison. Tu ne peux pas te passer de son sexe. C'est la seule langue que vous comprenez sans erreurs, sans malentendus. Et c'est aussi votre façon, à vous, de vous sentir si près l'un de l'autre. Un rappel pour la tâche du jour, les cartons qui ne s'emballent pas seuls, et vous retrouvez le train du travail, les albums finalement entassés dans les cartons déjà bien lourds que tu fais glisser sur le sol pour vous faire un peu d'espace. Sacha ne t'aide pas, il est plutôt absorbé par tes courbes, passe une main sur tes fesses qui te fait sourire, dos à lui. Quand tu te retournes, tu affiches un visage offusqué. Monsieur Kheinov ! Mais tu ne peux t'empêcher de sourire, y'a ta lèvre inférieure qui se mordille parce que cette caresse n'était pas assez longue, parce que tu voudrais qu'il passe sous ta robe, qu'il se faufile au travers de ta culotte pour le faire sur ta peau, plutôt. Mais tu le ramènes à l'ordre, tu demandes la suite de votre plan. Va pour l'étagère. Sacha déplie un nouveau carton, mais s'arrête sèchement. Tu le regardes, intriguée. Il lève son t-shirt, la peau de son torse se dévoile, ses abdominaux se dessinent, ses tatouages apparaissent. Et il envoie valser son chandail sur toi. Tu secoues la tête en riant. Il faut que tu te mettes à ton aise pour bien travailler, décrètes-tu, lui cherchant des excuses. Il se remet à la tâche, plaçant des papiers et des documents dans son carton. T'as pas dit ton dernier mot. Tu remontes ta robe la nouant à ta taille, ta petite culotte de dentelles noires qui se dévoile. Ça ne te dérange pas, j'espère ?, demandes-tu avec un air faussement soucieux, un sourire joueur qui ne peut quitter tes lèvres. T'es amusée, tu sais que tu le rends fou. Tu t'avances vers lui, ramasses les poires qu'il a laissé tomber et les poses dans la boite devant vous, sans le quitter des yeux, tes prunelles bleues qui se sont plantées dans les siennes. J'suis trop petite, tu veux bien me soulever pour atteindre la dernière tablette ? Il ne faudrait certainement pas oublier des documents ici. Tactique pour que ses mains se posent contre tes hanches, sur tes fesses pulpeuses maintenant dénudées. Tu le rends fou et t'aimes ça.
Invité
Sujet: Re: (+18) to the goods and the bads (brookcha) Mar 20 Aoû 2019 - 19:54
to the goods and the bads
Y'a qu'une seule phrase qui lui vient alors à l'esprit après toutes ces confessions. Une seule phrase, plus romantique que toutes les autres, et pourtant si sincère. C'est probablement un peu cliché, et complètement décalé quand on le voit lui, mais c'est vrai. « Toi et moi, on est de la même constellation. Si tu t'éteins, je m'éteins avec toi. » Ils sont deux étoiles, plus brillantes que les autres au milieu de l'univers. On dit souvent que chaque étoile possède sa propre planète. Elle est l'étoile, et lui, il est la planète qui orbite autour d'elle. Ils sont deux âmes sœurs, il n'en doute pas et n'en a jamais douté. Même si c'était pas le genre de trucs qu'il croyait avant, maintenant, c'est le cas. L'astrologie est pas si loin de la vérité, finalement, c'est un art qui permet aux plus pauvres d'esprits comme lui de croire en quelque chose de fou, et ça lui va, d'être ainsi. Il sait que si la rousse le quitte, alors il quittera ce monde avec elle, comme Romeo et Juliette. Alors oui, peut-être qu'il fera un petit détour avant de mourir, pour assurer à sa famille d'être en paix pour ce qui concerne son père, mais il ne lui faudrait pas plus de quelques heures pour avoir établi sa vengeance et pour rejoindre la jeune femme. Évidemment, il tait ce genre de pensées, ne voulant pas tomber dans une crise existentielle à l'idée de penser à la mort, frôlée tant de fois. Et lui, ce qui l'intéresse, c'est la vie, et la chaire, l'amour, le sexe, Brooke. Il veut raviver un peu plus cette flamme qui les unit, veut enflammer le monde de leurs ébats chaleureux. Alors il renie son propre top pour que son corps soit libre de respirer le même air que son assistante. « Bah c'est que si j'laisse mon tee-shirt, j'vais transpirer et il va être sale. J'aimerais économiser une machine. » C'est le mensonge le plus ridicule qu'il n'ait jamais inventé. Il sait qu'il a pas un corps de rêve, qu'il est frêle, la muscu n'étant pas du tout son type de sport favori. A limite, y'a bien un membre qui est plus musclé que le reste de son corps à force de faire du sport de chambre, mais ça, c'est une autre histoire donc seule Brooke détient désormais le secret. « Tu triches. Et les voisins pourraient te voir. » Mine boudeuse sur le visage, il sait que c'est du pipeau, y'a pas âme qui vive dehors, la fenêtre ne mène que sur les différents jardins armés d'arbres suffisamment grands pour cacher la vue. A la limite, un piaf ou deux pourraient se régaler du spectacle, mais v que la moitié d'entre eux sont en voix d'extinction, ça leur ferait un peu de porno pour s'exciter et repeupler la Terre de leurs plumes colorées. Et pour avoir déjà fait l'amour sur scène, prenant le risque d'être vu, il savait qu'ils n'en avaient rien à faire, qu'un regard ou deux les épient par la fenêtre. Il trouvait juste amusant de jouer ce petit numéro, parce que ça l'excitait. Avec Brooke, de toute façon, il lui en fallait peu. Rien que de la voir dans son champ de vision, il savait qu'il avait envie d'elle. C'était sa façon de lui dire qu'elle était à lui et qu'il était à elle, et qu'il l'aimait. Et le fait qu'elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, faisant un pas de plus vers les sports interdits quand lui en fait un également, ça l'émoustille. Il laisse son regard glisser sur ce corps parfait, détailler la culotte en dentelle. C'est pas sa préféré, lui, il préfère le string rouge, qui met le fessier de sa douce en valeur, mais cette culotte lui va tout aussi bien. Elle avait bon goût en matière de sous-vêtements, et des fois, il essayait de s'y intéresser, raison première pour laquelle il avait gardé un de ses dessous et ne lui avait jamais rendu. La deuxième raison, il l'avait déjà avoué à mi-mots par sms, et même si la jeune femme s'était offusquée et avait ri, il s'était mis en tête que ça ne lui avait pas déplu. « Et qu'est-ce que tu vas chercher là-haut ? Une soudaine envie de trouver le septième ciel ? » Un sourire étire ses lèvres tandis qu'il rit, ses yeux pétillants. Y'avait bien quelques trucs sur la dernière étagère, mais le genre de trucs poussiéreux qui n'ont pas bougé depuis des années. En soit, tout un monde de microbes bien développé. Mais l'idée d'être en contact avec son corps est si forte qu'il va quand même le faire. Il se glisse derrière elle, cale d'abord ses mains contre ses hanches cachées sous le tissu de cette robe encombrante, et il s'empare d'elle, la soulève pour qu'elle puisse profiter d'une vue sur ce dernier étage. Il dépose un baiser sur ses fesses avant de la caler contre son épaule, pour plus de facilité. Comme il l'a dit, il n'a pas la force de la tenir à bout de bras pendant de longues minutes, et il souhaite s'économiser s'ils veulent casser des murs à leur manière un peu plus tard. D'ici, ses yeux observent la poitrine de sa belle, se soulevant sous ce même tissu qu'il rêve d'arracher. Libre d'une main, il vient la glisser sur sa fesse pulpeuse près de son oreille, tirant légèrement sur la dentelle qui lui barre la route. « Hum, puis-je remettre en doute la qualité de cette petite culotte ? » demande-t-il, son accent russe claquant entre ses dents, oubliant parfois son anglais quand l'excitation le gagne. C'est pas l'accent le plus sexy du monde, mais il espère que ça va pas faire fuir les idées malsaines de Brooke dans son esprit. Dans tous les cas, il laisserait pas la tension sexuelle retomber, ça, c'est hors de question. Il glisse alors sa main à l'intérieur de la cuisse de la jeune femme, tente de s'infiltrer sous le tissu, l'air songeur. « Elle me semble trop petite pour toi. Il faut laisser respirer son intimité, tu seras plus à l'aise. » Simple prétexte pour observer les morceaux de chair qui tracent les volumes de son anatomie, terre sacrée dans laquelle il veut s'aventurer. Alors, pour la convaincre de quitter l'épaule sur laquelle elle est perchée, Sacha détache les boutons de son propre pantalon, car il sait que ses propres volumes seront tout à fait apparents de là où la jeune femme est perchée. « Au lieu de regarder, t'as pas des bibelots à faire descendre ? » lance-t-il, lui faisant un clin d'oeil alors qu'il sourit, innocence envolée. Il aime cette situation si improbable, à leur image. Ils ne sont plus qu'à quelques pas de céder à la tentation, et bon sang que ça lui plait, à notre russe.
Sujet: Re: (+18) to the goods and the bads (brookcha) Mer 21 Aoû 2019 - 7:07
Tu te souviens pas t'être sentie comme ça avec un autre. Avoir se regard posé sur toi, les yeux qu'il te fait, Sacha, quand il plonge ses océans bleutés sur ton corps et que tu peux y voir les étincelles et les milliards d'étoiles s'allumer que pour toi, cette lune astrale qu'il décroche, qu'il va chercher, au risque de sa vie, pour le bien de la tienne, pour que tous les jours vous soyez ensemble et que toutes les nuits vous trouviez refuge dans les bras, l'un de l'autre, quand elle finit par s'éteindre, cette lune. Les astres s'alignent pour votre amour quand il sourit comme il te sourit, les constellations brillent, le monde te semble meilleur. Et, jamais, t'as ressenti un pareil sentiment. Jamais tu t'es senti aimé à ce point. Toi, on t'a frappé, on t'a vidé, on t'a brutalisé, au travers des coups bas que tu as pu toi-même infliger à ces gens que tu croyais aimer, mais qui, au fond, n'avaient que ton corps et pas ton âme. Ils n'avaient pas ce que lui il a. Sacha te regarde avec une douceur qui lui est anormale, le romantisme qui vient brûler ses lèvres alors qu'il te récit ce qui semble être un poème écrit que pour toi dans la lourde ambiance de cette pièce, au travers de tous ses souvenirs à lui. Et ça te fait sourire, même si c'est typiquement niais, même si venant un autre t'aurais voulu gerber plutôt que de te faire bercer dans ces belles paroles. Mais quand c'est lui, tu y crois, bêtement, tu y crois. Tu crois que c'est ça, au fond, votre amour. Que vous êtes sur la même longueur d'onde, de la même planète, alors que tous les autres autour de vous parlent une langue étrangère, ont un dialecte différent de vôtre. Vous les comprenez, mais ils ne vous comprennent pas, vous, deux marginaux que cette société a voulu rejeter. Mais à force de vous faire éloigner et refuser l'accès au bonheur, vous avez fini par vous trouver, par trouver l'amour qu'il fallait percer autour des barbelés du malheur qui vous entourait dans cette cage de malchance. Il a brisé la malédiction, t'as délivré de ton règne de coeur brisé et esseulé pour te captiver, pour te capturer, pour faire de toi complètement sienne. Le fou qui rencontre sa reine. Tu fais battre tes cils, t'approches de son visage pour venir lui voler un nouveau baiser. T'es la plus belle étoile que j'ai vue briller, souffles-tu en ajoutant, à ton tour, une couche supplémentaire de romantisme qui ne vous ressemble pas avant de retomber dans vos repères, l'amour et le sexe, le désir de son corps, lui qui se dénude le premier, balançant son haut sur toi sans scrupule pour te laisser le plaisir d'observer son corps qui t'exulte avant de t'esclaffer quand il sort le plus gros mensonge que tu n'as jamais entendu, fronçant les sourcils, une moue peu convaincue sur son visage, en hochant la tête tu te moques de lui visiblement, sans même t'en cacher. Oh, chéri, si tu voulais sauver une machine, fallait pas t'habiller ce matin déjà. Vous savez tous les deux que ce sont des excuses, que votre jeu de séduction est à peine lancé, qu'il tente de te faire craquer en t'exposant sa peau qui t'a manqué, cette peau que tu n'as pas touchée depuis de trop longues minutes. Et, mine de rien, tu profites du spectacle qu'il t'offre, son corps n'étant pas le plus fort ou le plus musclé que tu as déjà touché, certes, pourtant, à tes yeux, Sacha, c'est le plus fort de tous. Quand ses bras t'entourent, quand tu le sens t'enlacer, t'as jamais été autant en sécurité. Tu te sens chez toi dans cette perfection qu'il te propose, ta perfection incarnée, jalouse que les autres puissent avoir pu un jour le toucher ou bien même encore le regarder, avare de cet amour que tu tentes de protéger et de ne garder que pour toi, égoïste de ce que les autres pourraient en récolter. Il est tien, ta perfection, ta raison de vivre. Et plus les minutes loin de lui s'accumulent, plus le manque se fait ressentir, plus l'envie parle, plus le jeu devient ton ultime but, pas les cartons, pas la pièce, pas ces murs que vous avez promis de briser avant de laisser les clés de cette maison à leur acheteur. Le séduire, à nouveau, comme ces toutes premières fois où vous vous êtes découvert, avant même que l'amour vous anime, sur cette scène qui vous observe tous les soirs ou dans ta caravane, avant qu'elle ne devienne la vôtre, que tes mains parcouraient son corps pour la première fois, rencontraient ses muscles crispés par son désir, la retenue qui se sentait au travers de vos découvertes, pour se protéger, pour éviter de faire tout éclater, pour préserver cette relation qui, vous l'avez su bien trop vite, se construisait pas à pas. Tu tentes de le charmer, toi aussi, relevant ta robe que tu noues à ta taille, laissant les courbes de tes fesses au travers de ta dentelle se dessiner sous ses yeux. Moue boudeuse, il n'aime pas ta nouvelle arme, se montre jaloux de ton corps que tu exposes devant la fenêtre de son bureau. Tu hausses les épaules, depuis quand ça te dérange de laisser un ou deux bouts de peaux transparaître, tes voisins ont vu bien pire que tes sous-vêtements, y compris vos ébats. Puis, les voyeurs n'avaient qu'à se tirer un siège, qu'à admirer la danse lente de la séduction entre vous deux, de s'exalter de vos jeux sensuels, de savourer la tension qui se sent entre vos deux corps à moitié dénudés, toujours sages, toujours un peu chastes, ni l'un ni l'autre prêt à s'avouer vaincu. Quand vous serez enfin prêts, et seulement là, vous vous laisserez succomber à l'exhibition de vos envies charnelles, telle cette fois où, à quelques kilomètres de la ville, sur cette plage isolée, il t'a fait l'amour, sur le sable où tout le monde pouvait passer. À l'exception que cette fois, et seulement cette fois, les voyous, ce ne serait pas vous. Les sens déjà tous aiguisé, un seul touché de la part du lanceur de couteau et toute ton âme s'expulserait, succomberait à ce besoin de le sentir près de toi, en toi, cette excitation qui commençait déjà à rendre la dentelle noire peu confortable contre ta peau, ton intimité qui se contractait simplement à penser à cette langue qui passe sur ses lèvres, le russe qui te regarde avec envie, sans même te toucher, alors que tu passes près de lui pour ramasser ce qu'il laisse tomber, que tu exibides tes courbes devant lui tel un interdit. Si je voulais le septième ciel, c'est pas là-haut que j'irais le chercher, dis-tu en le défiant du regard, ta pulpeuse inférieure mordillée par ton envie de lui, tes mains qui jouent avec les bordures de ta culotte sans même te rendre compte que tu fais ta désireuse. c'est plutôt plus bas que j'pourrais le trouver. Tes yeux se frayent un chemin jusqu'à la braguette de ton homme, là où tu appuies le regard et tu jures que tu peux voir, au travers de ce tissu bien trop serré pour lui, la forme de son membre qui durcie devant tes avances, te tortillant devant lui, les mains toujours attachées à cette dentelle que tu rêves le voir t'arracher avec ses dents, déchiqueter en morceau pour te forcer à repartir d'ici commando, le vent sur les fesses, la robe qui menace de virevolter jusqu'à ton arrivée à la caravane. Il glisse tout de même derrière toi, te force à arrêter la danse de tes doigts contre ta peau tachetée alors qu'il soulève ton corps par les hanches, ton corps qui se hisse au sommet de l'étagère presque vide, la peau des lèvres de ton brun qui rencontre la chair de tes fesses, tu frémis, la chair de poule qui te prend, les yeux qui ferment. T'as envie de lui, pas de doute qu'il le sent, ta culotte qui commence à se détremper juste à imaginer ce qu'il pourrait te faire ensuite, culotte qu'il tâte de sa main libre, comme s'il cherchait à trouver le chemin jusqu'à l'antre de ton plaisir, celui qui génère toute cette exaltation. Tu pinces les lèvres, yeux toujours fermés, alors qu'il caresse presque cette peau intime, l'accent natif qui reprend les commandes et qui te force à prendre conscience du moment, laissant tes prunelles retrouver la lumière de la pièce. Main baladeuse qui glisse entre tes cuisses que tu ne tentes pas d'arrêter, tu le laisses redécouvrir la douceur de cette peau qui n'appelle que lui. Faudrait peut-être la retirer, dans ce cas ?, demandes-tu, naïve, comme si tu n'avais pas lu clair dans son jeu. Satisfait, il sourit. Sa main quitte ta peau pour trouver le chemin vers son intimité à lui, celui qu'il déboutonne et qu'il laisse prendre de l'expansion, au travers des tissus de son caleçon toujours en place, tes yeux qui suivent ses mouvements se font réprimander par le garde qu'il est. Y'a pas plutôt un bibelot en bas qui mérite plus d'attention que les autres ?, demandes-tu, joueuse, avant d'attraper ce pourquoi tu as quémandé la hauteur, les objets qui meublent la dernière tablette de cette étagère qui, à ton avis, attendra pour être démontée. Manque de force, il te laisse retrouver le plancher, les objets qui reposent dans ta main tombent dans la boite près de vos corps, tu ne le lâches pas des yeux, cette envie inlassable qui teinte ton regard. Un pas de plus, ta poitrine dressée droite vers lui qui vient s'écraser contre la peau nue de son torse, la tienne toujours cachée par cette robe qui cache tes mamelons hérissés et le métal froid des perçages qui y sont incrustés. Un pas de plus et ton bassin est logé contre le sien, tu sens son membre contre ta cuisse, tu attrapes ses mains et, dirigeante, tu les poses contre ta peau nue, remonte sous cette robe pour laisser ses doigts toucher le derme de tes seins. T'as pas envie de craquer ? Parce que même si l'excitation ne manque pas, t'as quand même envie de gagner à ce petit jeu-là.
Invité
Sujet: Re: (+18) to the goods and the bads (brookcha) Mer 21 Aoû 2019 - 16:02
to the goods and the bads
Le romantisme de la scène ne dure pas, du moins, pas comme certains peuvent l'entendre. Leur vie n'a rien d'une comédie romantique, elle est bien plus triste, parfois douloureuse, bien que les couleurs finissent par revenir. Quelques mois auparavant, quand il ne connaissait pas cette stabilité de couple, Sacha ne pouvait pas s'empêcher d'aller voir ailleurs. Que ce soit dans les bras de certaines de ses collègues, ou qu'il se décide à fréquenter une amie qui acceptait toutes les formes de sadisme qu'il pouvait exister, il existait toujours une âme différente pour chacune de ses envies et chacun de ses fantasmes. Avant cela, il avait pour habitude de boire, beaucoup, à s'en bousiller le foie et à en vomir ses tripes. Quand il buvait pas, il fumait, parce qu'il avait besoin de se sentir sur ce drôle de petit nuage, oublier l'existence de son âme, ne plus savoir qui il est, ne plus avoir conscience de sa propre existence. Il avait fini par être drogué à toutes ces sensations qui l'empêchaient de penser par lui-même. Tout ça, il avait fait une croix dessus en s'engageant avec Brooke. Désormais, il ne pensait pas une seule seconde pouvoir se laisser envoûter par quiconque d'autre qu'elle. Les drogues, l'alcool, elles sont inutiles tant Brooke parvient à lui procurer du plaisir. Quand il lui fait l'amour, quand il lui lance des mots doux inattendus, il veut être lui, il veut se rappeler qui il est et pourquoi il est là. Il veut que la pression fasse éclater ses veines, que son cœur menace d'exploser tellement il bat fort. Il veut revivre toutes ces sensations tous les jours. Pour lui, il n'y a pas plus romantique que cela. Offrir des fleurs, oui, peut-être, mais laisser son âme à l'autre est tellement plus satisfaisant. Alors, tout ce qui peut suivre, ces baisers volés et ces tentatives de charmes, oui, ça lui fait perdre pied, comme il aime. Il trouve même qu'il n'a pas le cerveau encore assez retourné. En fait, il voudrait plus, toujours plus. Égoïste, assoiffé, affamé. C'est plus fort que lui. Il veut que Brooke aille toujours plus loin, et c'est ce qu'elle fait quand elle lui intime qu'il aurait dû ne pas s'habiller directement en se levant ce matin. C'est une idée qui ne lui avait pas encore frôlé l'esprit. Et bizarrement, ça le fait sourire, il se dit qu'il fera ça la prochaine fois qu'elle devra venir, même s'il se doute que la prochaine fois, ils vivront dans la même caravane. Au fond, c'est excitant, de s'imaginer se lever et de ne pas avoir besoin d'enfiler un caleçon. Il pourrait aussi bien se promener nu dans le jardin pour faire monter le désir et l'amour que Brooke lui porte tous les jours. « Sauvez une machine, retirez vos dessous. » commente-t-il, l'air pensif alors que les gestes qui suivent lui font oublier ce qu'il vient de dire. Lui, ce qu'il veut, c'est ce contact physique et humain qu'ils savent si bien instaurer. Des baisers, des regards, des tee-shirt qui volent et des robes qui remontent, une allusion au septième ciel. C'est ça, le quotidien qui lui plait, et tant pis si les cartons de déménagement n'avancent pas plus. Un sourire étire son visage, rend ses yeux bleus plus intenses qu'auparavant, les assombrit de désir, violent, puissant. Son regard océan glisse le long de la peau de la jeune femme, suit ses courbes, s'arrête sur le rebord de la culotte qu'elle maltraite malgré elle. Par ce simple geste, il comprend ce qu'elle veut, et il sait pertinemment qu'il va accourir pour satisfaire la moindre de ses envies. Il la veut, elle le veut, c'est ainsi que les choses sont faites et elles ne changeront jamais. Il pourrait craquer immédiatement, mais il ne quitte pas son air de défi, il ne veut pas déjà abandonner. Il fait mine de ne rien laisser paraître, mais son visage affiche déjà toute l'envie qui le traverse tandis qu'il vient la porter pour qu'elle atteigne l'étagère du haut. C'est là que lui commence aussi à maltraiter le sous-vêtement qui n'a rien demandé, témoin de l'excitation des deux pairs. « La retirer ? Hm, c'est une solution envisageable. » lance-t-il, hochant la tête. Évidemment qu'il va la le lui retirer pour que leurs chairs ne fassent qu'un à nouveau, comme toutes les nuits. « Peut-être. Il mérite d'être lustré, c'est vrai. » énonce-t-il alors qu'il se retrouve déjà le pantalon sur les hanches, membre grandissant entre ses cuisses, montrant sa volonté de s'échapper de ce tissu gênant, alors que Brooke glisse le long de son corps pour retrouver la terre ferme. Il regarde même pas les objets qui viennent de s'étaler par terre, il s'en fout, il n'y a qu'une seule femme dans tout l'univers qui mérite qu'il pose son regard sur elle dans l'immédiat, et cette femme est en face de lui. Instinctivement, alors qu'elle se rapproche pour qu'il sente tous les changements de son corps, il ferme les yeux, comme si ça pouvait l'aider à se retenir plus longtemps. Sa langue passe sur ses lèvres alors qu'elle prend ses mains, colle son bassin contre le sien, avant que la pulpe de se doigts ne rencontrent ces deux formes attisées. Il veut se faire sourd à tout ce qu'il y a autour, mais son souffle est déjà saccadé. Il a déjà perdu la bataille, il le sait. Alors il rouvre les yeux pour les planter dans ceux de sa reine, prunelle attirante. Ses doigts décrivent des petits cercles sur ses seins, jouent avec le métal des piercings. Il veut plus résister, il s'en fout y'a plus qu'une chose qui compte et qui lui donne envie. « J'pourrais tenir encore des heures comme ça. » C'est faux. Complètement faux et il sait qu'elle le sait. C'est pas grave. Il dépose un baiser sur ses lèvres alors que lentement, il glisse le long de son corps, humant le parfum de son cou et de son tee-shirt avant de se retrouver face à cette culotte en dentelle. Il en attrape le bord de ses dents tandis qu'il glisse les mains sur les fesses de la jeune femme. De ses lèvres, il retire le tissu qui le gêne pour venir embrasser cette intimité, avide de redécouvrir tout de suite. Même s'il veut se montrer patient, il n'y arrive pas. Il remonte, pour que cette fois leurs bouches entrent en contact comme deux météorites entrant en collision. Baiser fougueux mêlant langues, salives et amour. Avec délicatesse, il pousse alors son corps contre cette même étagère qu'ils devaient débarrasser, observe son visage avant de plonger à nouveau dans la douceur de ses lèvres. Ses mains viennent plutôt rencontrer sa douce chevelure qui forme une couronne sur sa tête. « Je t'aime, Brooke Oxley. » susurre-t-il, ne pouvant pas se départir de tout ce romantisme qui les avait habité plus tôt. Il voudrait le lui répéter jusqu'à ce qu'elle en devienne sourd, jusqu'à ce qu'il devienne muet. « Je craquerais toujours quand il s'agit de toi. » souffle-t-il, devant bien se rendre à l'évidence : il a perdu ce petit jeu de séduction, mais il s'en moque car il a gagné tout ce qui importe pour lui : Brooke.
Sujet: Re: (+18) to the goods and the bads (brookcha) Jeu 22 Aoû 2019 - 5:59
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Y'a l'ambiance qui s'affole quand tu joues avec ta culotte entre tes doigts tatoués, que tu laisses la dentelle se faire transpercer par tes ongles, que tu mordes cette lèvre inférieure en balançant tes hanches de la droite vers la gauche, sans vraiment les contrôler, laissant seulement l'envie de lui teinter tes plus simples gestes alors qu'il agrippe ta peau presque comme un pincement et que tu te retrouves bien plus haut que ce que tu voudrais, au final. Toi, tu veux être couchée sur ce parquet qui craque sous vos pas insistants à l'entour des boites et des cartons, des affaires qui trainent et qui peuvent bien attendre ou simplement s'empiler dans un bac de déménagement sans même les trier, parce qu'il faut bien terminer de vider cette maison si, un jour, vous voulez en trouver une qui pourrait satisfaire vos deux âmes indécises. Toi, tu veux être étendue de tout ton long, le voir se percher au-dessus de toi et décortiquer tous tes vêtements, un à un, les laissant se frayer un chemin vers ces cartons qui vous gênent, maintenant, qui viennent déranger ce qui semble bien plus urgent qu'emballer cette putain de maison. Parce que l'envie est poignante. Prenante. Elle titille tous tes sens. Le battement de ton coeur raisonne dans ton intimité perchée au-dessus de son épaule, s'il te touche, là, sur ton bouton de rose, ton orgasme serait instantané, ton clitoris qui ne demande qu'il le tâte, qu'il le caresse, qu'il le lèche s'il veut, mais qu'il s'occupe de lui, Sacha, comme lui seul sait le faire pendant que ses grandes mains agiles, elles, entament le reste de ta peau échaudée et en manque de lui, cette même peau qui est devenue moite à la simple image de ces fantasmes quand il joue de ta culotte, quand il fait monter les bouffées d'air chaud qui t'empêchent presque de respirer normalement, saccadée, excitée, la brise qui pénètre la pièce par la fenêtre que le brun a préalablement ouverte n'est plus suffisante pour refroidir tes ardeurs, impossible de retourner en arrière, Sacha a créé un monstre de désir en toi, désir incontestablement en nécessité d'être assouvit, par lui, par lui seul, même tes propres doigts ne pourraient te faire frissonner autant que lui à cet instant, tes yeux qui se baissent vers lui alors qu'il laisse son pantalon trouver le chemin vers ses chevilles, son membre gonflé par le sang qui en témoigne son excitation au travers du tissu noir de son caleçon, tes mains qui veulent y trouver le moyen d'y entrer, de venir jouer avec la chair de sa verge bandée pour toi, qui supplies presque même d'en être libéré, d'être achevée par ses coups de reins qui vous feront briser des murs, et pas ceux dont vous parliez précédemment. T'as pas besoin de le demander, il comprend à ta réplique que ton tour dans les airs s'est brusquement terminé, retrouvant la terre ferme, le plancher qui craque à nouveau quand tes deux plantes de pieds s'y apposent, bruit qui n'est pas plus sourd que celui qui résulte des babioles inutiles que t'as prétexté devoir récupérer qui tombent dans le carton, le bois qui sonne sous leur chute, les objets qui se bousculent dans cette dite boite que tu envoies balader d'un coup de pied vif avant d'avancer ton corps qui s'enivre de la peau de ton binôme, ton roi qui pose ses bleutés pleines d'envies sur toi, qui épies tes moindres gestes alors que ton corps se presse dangereusement contre le sien. Soudainement, tu ne vois plus ce bleu, disparu derrière les paupières de Sacha qui se ferment au contact de ta peau contre ses empruntes digitales, sa langue qui humecte ses lèvres alors que ton souffle se rapproche de son visage. Tu poses à ton tour ta langue contre les lèvres de Sacha, chatouille la peau de cette pulpeuse bouche alors qu'il dessine de doux cercles sur ta poitrine avant de finalement te regarder à nouveau d'une façon dont, tu sais, t'es la seule à en être privilégié, mile et une étoiles dans son regard qui s'augmente en apothéose quand d'un ton moqueur il te dit pouvoir encore te résister, que des heures dans cette torture ne le ferait pas flancher. Et toi ? Toi, t'es déjà complètement mouillée entre les jambes, t'as pas des heures à tenir encore, tu le veux en toi, pas demain, maintenant, le sourcils arqué, tu n'as pas dit ton dernier mot, ta main qui retenait l'un de ses bras glisse sur ses tatouages pour venir frôler son pénis toujours emprisonné derrière le tissu, geste qui semble l'attiser puisqu'il pose sans attendre ses lèvres contre les tiennes, volant un baiser tendre avant de s'attaquer à ton cou, tes yeux qui se ferment, ta peau qui hérisse, tes sens qui s'aiguisent à ses prochains supplices. Il glisse contre ton décolleté, trouve ton nombril avant de tomber nez à nez avec la dentelle noire qui se fait suffocante. Et comme s'il avait lu dans tes pensées, ses lèvres s'y agrippent. Ton entrecuisse se dévoile, s'offre à lui, tes jambes qui s'écartent pour le laisser embrasser ton érection féminine et dès qu'il la touche, dès que ses lèvres s'y attardent, ta tête se lance vers l'arrière, tes yeux se ferme, tes jambes faiblissent. Tu laisses tes mains caresser les cheveux de Sacha, monter sur ton ventre, caresser ta poitrine qui veut se débarrasser de cette robe nouée qui l'empêche d'offrir une vue à ton partenaire, glissent sur ton cou toujours cambré et passent au travers de ta tignasse rousse, s'étirent au-dessus de ta tête alors que tu gémis de plaisir, gémissements qui se font saccadés avec ta respiration haletante, l'envie de plus, l'envie de lui, qu'il tait quand il arrête les martyres dont il fait subir à ton clitoris. La patience, elle t'a quitté. Qu'il joue à l'impatient, tu l'implorerais même s'il ne le faisait pas. Il remonte à tes lèvres, le goût de ton intimité qui se mêle à votre baiser enflammé au travers de vos langues qui dansent et vos souffles qui s'emmêlent. Ton corps vient se heurter contre la bibliothèque, elle bouge derrière toi, prise au piège entre le meuble et le lanceur de couteau qui empoigne la rousseur de ta chevelure. Je t'aime qui frisonne dans ton bas ventre, avant qu'il vienne attrapé à nouveau tes lèvres juste assez longtemps pour que tu te sentes transporté sur une nouvelle galaxie, là où vous avez droit, Sacha et toi, de vivre de ce romantisme, là où personne ne vous veut de mal. Je t'aime plus que aimer peut bien vouloir dire, ajoutes-tu à ses paroles, un sourire plus doux, moins assoiffé, qui se greffe à ton visage alors que tu caresses sa joue dans un élan de tendresse amoureuse, les cils qui battent pour lui comme les ailes d'un papillon, chenille que tu étais avant de le capturer dans ta vie, Sacha, il t'a complètement transformé. Et quand il te dit toujours craquer quand il s'agit de toi, comme s’il s'agissait de la permission qu'il te fallait pour tout enclencher, tu retrouves vivement ses pulpeuses, son piercing qui agrafe la peau de tes lèvres d'une douceur infinie, tu le fais chavirer de l'autre côté de cette pièce, contre le mur vide, maintenant emprisonné entre sa blancheur et ton corps qui ondule pour lui, au travers de millions de baisers qui cessent seulement le temps de libérer tes seins, retirant cette little black dress qui n'est maintenant plus nécessaire. T'es complètement nue devant lui, vulnérable à ce que tes défauts lui apparaissent, tu caresses à présent son torse du bout de tes ongles avant de les glisser dans son sous-vêtement trop serrer, le couteau aiguisé de Sacha entre tes fins doigts, tu le dégages de l'emprise du vêtement avant de l'entourer de ta bouche, buccogénitalité que tu lui rends, ta main libre qui malaxe ses testicules pour lui accorder un maximum de plaisir, alors que l'autre lustre son bibelot comme il te l'a demandé quelques instants plus tôt, accompagné de ta langue et de tes lèvres. T'as envie de le faire vivre le septième ciel, qu'il se déverse en toi pour te délecter de lui faire goûter ton élixir à vos prochains baisers, mais t'as aussi envie de faire durer le plaisir, d'augmenter au summum de la tentation le jeu de séduction que vous aviez commencée. Quand tu le sens fragile, au bord de son orgasme, tu retires ta bouche, tes mains cessent leurs caresses, et tu le regardes se tordre devant son plaisir inassouvi. T'as réveillé le monstre, tu sais bien qu'il ne se contentera pas que de ça, et, au fond, c'est bien ce que tu attends. Sourire satisfait au bord de tes lèvres, Sacha qui affiche sa frustration de ne pas avoir vu la fin, tu attends patiemment qu'il te prenne d'assaut pour votre prochaine guerre.
Dernière édition par Brooke Oxley le Lun 26 Aoû 2019 - 2:52, édité 1 fois
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