Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: ghost of cirkaös (brookson) Dim 21 Juil - 19:43
Presque cinq mois depuis la fermeture de Cirkaös, depuis que ta carrière de voltige s'est froidement éteinte. Tu y repenses, parfois, à cette expérience de vie, cette délivrance ivresse de ta vie qui ne tournait pas rond avant d'y mettre les pieds et de sauter dans les airs sans même avoir peur de t'écraser. Il n'y avait aucune certitude que ça fonctionne, que ça perdure aussi longtemps. Sept années que tu avais brillé sur son tissu, que tu t'étais laissé inspirer par la musique et les émotions que tes chorégraphies pouvaient susciter. Sept années à vivre un rêve complètement éveillée. On vous avait toujours dit qu'un jour le rêve se terminerait, que vous vous réveilleriez de cette idylle et que vous seriez forcés à confronter la dure réalité du monde dans lequel vous étiez. Les cirques perdaient leur intérêt d'antan, ils étaient moins novateurs, moins prisés. Et, Cirkaös n'en avait pas échappé à la règle, prenant la fin de son envol quelques mois précédemment, laissant ses artistes sans promesse d'un avenir. Ils ne vous avaient pas ménagé. À peine votre représentation terminée, on vous avait annoncé que le reste de la tournée était annulée, que votre prochain vol avait été suspendu et qu'il fallait vous trouver un plan B. Tous avaient fait leurs bagages, rentrant bredouille vers vos prochaines destinations. Certains retournaient conquérir les scènes, d'autres avaient décidé d'abandonner leur carrière circassienne. Toi, t'étais revenue vers le seul endroit que tu connaissais, le seul endroit où tu pourrais poser tes pieds pour souffler le temps de savoir qu'est-ce qu'il y avait après. T'en avais parlé à personne, même si ces gens étaient devenus ta famille, t'en avais pas parlé. T'avais besoin de te retrouver, de digérer cette peine que tu vivais comme un abandon à nouveau, à croire que c'était tout ce que tu attirais, toi, comme la petite Brooke de trois ans que tu étais quand on t'a retrouvé, sans mère, sans avenir. La vie te rappelait à quel point t'étais une page sans histoire à écrire, une perte de temps. T'as jamais pensé que tu resterais ici, que tu trouverais la joie de vivre, l'envie de te lever le matin. Et, ça, tu le dois à Sacha. Pour t'avoir offert cet emploi, mais aussi pour parsemer ta vie de petites douceurs, de te montrer que t'es capable d'aimer et que t'es pas complètement brisée. Aujourd'hui, il serait faux de dire que tu as surmonté Cirkaös. Pourtant, t'as appris à vivre avec la douleur de voir tes rêves s'envoler et ça ne te fait plus mal. Cependant, l'arrivée inattendue de Jackson, le fantôme de ton passé, a eu don de ressasser ces souvenirs, de faire survenir cette douleur que tu croyais enfouie. Elle était là, elle n'attendait que le bon moment pour sortir, pour revenir te hanter. Jackson était ton partenaire lors de la tournée, mais pas que. Vous aviez partagé des nuits, certains chastes, plusieurs non, et sept années de vos vies ensemble. Et pas ensemble. En fait, cette relation n'avait rien de typique. Elle avait été à votre image : un peu dérangée, mais pas trop. Il n'y avait jamais été question d'exclusivité dans votre relation, tous les deux incapables de promettre ce genre de rapports, du moins pas à ce moment-là, les deux un peu ébréchés par la vie. Et pourtant, vous finissiez toujours pas trouver un moyen de vous retrouver, de retomber dans les bras l'un de l'autre quand la nuit finissait par tomber. Il était là, à Bowen, chez toi, alors que tu ne t'en attendais pas. T'as pas eu de ses nouvelles depuis la faillite du cirque. Et c'est au Delirum que tu en auras, dans cet endroit que tu te meurs d'envie de lui montrer, de lui faire découvrir ton Nouveau Monde. La veille, tu lui as envoyé l'adresse, sans préciser ce que s'était. Il s'était prêté au jeu, sans poser de questions. T'es arrivée avant lui, bien avant votre rendez-vous, t'as voulu t'assurer que personne ne s'échauffait sur la scène, personne pour épier vos retrouvailles. Les lundi étaient calmes au Delirium. C'était jour de repos, personne ne présentait de numéro, le bar était même fermé : pas de paires d’yeux curieuses pour vous surprendre ou d'oreilles attentives pour partager vos discussions. Avant qu'il n'arrive, tu déroulas le grand tissu sur lequel, toi, tu ne présentais pas de numéro. Non, ça c'était réservé à Mathilda. Ton rôle, ici, ce n'est pas ça. Tu effleures le matériel souple du bout des doigts et tu as l'impression de revivre la tournée, ces applaudissements que pour vous, toi et Jackson. Ça te fait sourire, les yeux fermés, jusqu'à ce que tu entendes la porte claquée. Jackson. De la scène, tu le vois s'avancer vers toi. Ton sourire s'élargit sur ton visage, étirant tes tâches de rousseurs aux commissures de tes lèvres. Jackson ! Et tu sautes dans ses bras, le serrant contre toi, tes jambes accrochées à sa taille avant de laisser tes pieds retrouver le sol. Tu observes son visage, l'analysant comme si tu ne l'avais pas vu depuis des années. Bienvenue au Delirum, chantes-tu presque en lui présentant les lieux.
Dernière édition par Brooke Oxley le Lun 22 Juil - 0:46, édité 1 fois
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: ghost of cirkaös (brookson) Dim 21 Juil - 21:58
Cinq mois à errer, cinq mois à te chercher, sans pour autant de retrouver. Remarque, t’avais jamais vraiment su qui t’étais sans le cirque, alors c’était perdu d’avance, cette aventure à la découverte de toi-même. T’avais beau te trouver dans n’importe quel pays, si t’avais pas le corps élevé au-dessus de celui de tous les autres, tu ne risquais pas d’avoir une quelconque épiphanie. Rien d’autre ne t’attendait, et si à vingt-six ans ton moment de gloire était déjà passé, terminé et éteint, alors le reste de ta vie allait être interminable. T’avais le cœur serré quand tu pensais que ce rush d’adrénaline là, tu ne le retrouverais peut-être jamais. Cirkaös, c’était ta famille, c’était toute ta vie. T’avais commencé à être acrobate à l’âge de quinze ans dans des cirques mais ce n’est qu’en embarquant dans cette folle aventure chaotique que t’avais vraiment senti que t’avais une place dans ce monde. Quand les propriétaires avaient annoncé la fermeture du cirque, t’avais eu l’impression qu’on t’avait sauvagement coupé tes ailes et alors t’étais tombé de haut, de vraiment haut, toi qui n’avais jamais eu peur des hauteurs et toi qui n’avais jamais eu la crainte que ton corps ne s’écrase au sol sous le poids de tes erreurs. Il y avait une différence entre une chute physique et une chute émotionnelle, et la deuxième était fort plus cruelle. Dévastatrice. Ces cinq mois-là, ils ne t’avaient amené rien de bon, rien d’autre que la perte de toi-même. T’avais plus rien, plus d’argent et plus d’identité. Plus d’espoir d’un jour retrouver quoi que ce soit qui te fasse autant vibrer. Alors ton échappatoire, ça avait été de tenter de retrouver celle avec qui t’avais tout partagé, celle avec qui tu t’étais permis de rêver, la tête au-dessus des nuages. Tu la suivais déjà sur tous les réseaux sociaux possibles, sa magnifique tignasse rousse de lionne, et avec la quantité de contenu qu’elle postait jour après jour, t’avais tôt fait d’enfiler les indices pour localiser Brooke. Et alors, t’avais décidé de débarquer dans sa ville, totalement à l’improviste. T’avais mis quelques jours, le temps de te trouver un appartement et de t’acclimater un minimum à l’Australie, avant de la contacter. Tu l’avais fait la veille, assis au Starbucks, seul endroit que t’avais religieusement fréquenté depuis ton arrivée, parce que la familiarité de l’endroit était comme un baume sur ton cœur esseulé. Brooke t’avait donné rendez-vous ici, à cette adresse, un grand local aux rideaux tirés. Ça semblait un peu glauque de l’extérieur mais pour Brooke, t’aurait été prêt à te jeter dans la gueule du lion. Alors tu poussas les lourdes portes closes et tu les laissas se refermer dans un bruit lourd derrière toi. Elle était là, sur cette grande scène que tu découvrais avec surprise et bonheur. Un grand sourire s’afficha sur ton visage alors que tu croisas son regard qui s’illumina à son tour. « Brooke ! » Tu l’accueillis dans tes bras, riant, reculant de quelques pas déséquilibrés lorsqu’elle se lança tout contre toi. Tu la tins comme ça, dans les airs, parce que c’était ce que vous saviez faire de mieux, vous soutenir jusqu’à ce que vienne le malheureux temps de retrouver la terre ferme. Le Delirium, qu’elle appela cet endroit. Tu regardas tout autour de toi cette salle de spectacle digne d’un cabaret, et posas finalement les yeux sur le tissu qui pendait du haut de la scène. Tu soupiras de soulagement. « J’savais que tu ne pouvais pas avoir abandonné complètement. J’voulais pas croire à ce que je lisais sur ton Insta, ces trucs d’assistante et tout. J’savais que t’avais pas complètement tourné la page. » Lâchas—tu, content pour elle, ravi de savoir qu’au moins un de vous deux avait su retrouver sa voie.
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Invité
Sujet: Re: ghost of cirkaös (brookson) Dim 21 Juil - 22:45
Élevée dans ses bras, comme si le monde vous appartenait à nouveau, comme si vous partagiez encore le feu des projecteurs, les exclamations de stupeur, à deux, t'es à la maison. À la maison, avec lui, ce sentiment qui t'enveloppe, qui réchauffe ton coeur. T'aurais aimé jamais retrouver le sol, jamais laisser tes pieds nus, impossible de monter sur cette scène avec tes chaussures, toucher à nouveau le parquet, te laisser vriller dans ses bras, dans les airs, indéfiniment et humer de cette complicité qui vous est si simple. Mais cette vie-là, ce n'est plus la tienne. Tu ne joues plus dans les airs, tu ne te laisses plus conquérir par cette saine liberté. Ce n'est plus toi, à présent. Tu retrouves le sol, ton corps s'éloigna de celui de Jackson pour le détailler, toujours le sourire accrocher à ton visage, le coeur encore emballé à l'idée qu'il soit là, en chair et en os, dans ton quotidien. Quotidien qui, clairement, ne lui plaira pas à l'entendre s'extasier sur ce long tissu déroulé sur la scène, ce tissu qui témoigne de votre histoire, de votre passé commun. Là, ton sourire se fane alors que lui, il affiche un rictus soulagé sur les siennes. Ça fait presque mal de devoir le décevoir. Et, au fond, tu sais pas si ça te fait plus mal de lui avouer ou de te l'avouer à toi. Parce que sa présence, ici, ça te refoule des souvenirs que tu ne pensais pas encore douloureux. Ça te refoule des envies que tu pensais disparues. Le tissu, ça te manque. Tu secoues doucement la tête en t'écartant pour le laisser voir l'ensemble de la scène sans ton corps pour l'obstruer. À Bowen, y'a pas de cirque, commences-tu en t'éloignant de sa réplique à lui. Enfin, pas de façon permanente. Parfois, y'a un petit cirque qui s'installe. Il fait les villes du coin. J'crois qu'ils sont originaires de Sydney. Ils offrent deux ou trois représentations et ils repartent. Des nomades, comme nous, dis-tu en t'avançant à présent de la scène. Tu y remontes, t'approchant du tissu. Tes yeux suivent les lambeaux jusqu'à leur cime, des souvenirs reviennent par millier dans ta tête, ton coeur se serre. Mais il y a le Delirium. Tu contournes le ruban, tu t'approches de cette roue, cette à laquelle tu es souvent attachée, celle qui laisse paraître les marques des lames de Sacha qui s'y plantent. Ici, j'ai fait deux ou trois numéros au tissu. Mais c'est pas mon job, annonces-tu en te retournant vers Jackson, espérant ne pas y lire la déception tout de suite sur son visage. J'suis bien assistante. Si on te connait, on ne croit pas à ce que tu dis. Toi, assister quelqu'un ? T'es indomptable, téméraire comme pas deux, comment peux-tu être relayée à ce job de second plan ? Sacha t'assure que c'est pas ça, que votre duo ne fonctionne pas si l'un d'entre vous n'est pas là, qu'il lui faut une belle pour captiver le public. T'as fini par le croire, tu le sais qu'il a raison. Mais, cet après-midi, t'en doutes un peu. T'en doutes parce que t'as le passé à moins d'un mètre de toi. Tu connais ma passion pour le danger, Jacks, dis-tu en t'approchant alors de lui, t'asseyant sur le rebord de la scène pour être à sa hauteur. J'ai encore l'impression d'être dans un cirque, ici. J'me donne en spectacle. C'est moins fatigant que faire une ville différente chaque soir, c'est un peu plus stable. Et pas mal moins exotique, faut dire. J'ai pas tourné la page, j'ai juste trouvé une façon différente de vivre le spectacle. C'est tout un défi d'apprendre à partager la scène avec quelqu'un qui ne fait pas du tout la même chose que moi. Et tu lui souris, un clin d'oeil à sa portée sous-entendant qu'avec lui c'était différent. Oh, c'était un réel défi, aussi, mais pas du même niveau. Sacha, tu ne le comprends pas encore totalement. Parfois, tu penses savoir comment il réagira et tu te trompes complètement. Il te surprend encore. Mais ça ne fait pas sept ans que tu travailles avec lui. T'as abandonné, toi ?, demandes-tu à la fois curieuse, mais envieuse que l'attention se déverse sur lui.
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: ghost of cirkaös (brookson) Mar 23 Juil - 21:27
Tes paroles qui s’étaient voulu douces et positives, semblèrent projeter un vent de tristesse vers Brooke, dont le sourire s’effaça comme emporté par le vent. Tu fronças automatiquement les sourcils, comme si tes émotions se devaient d’être calquées sur les siennes. Ça avait souvent été ainsi, entre vous deux. Si elle n’allait pas bien, t’allais pas bien, et le contraire était tout aussi vrai. Vous aviez été en symbiose pendant de si nombreuses années, qu’une complicité aussi profonde ne pouvait pas disparaître en un claquement de doigts. Pas même alors que vous ne vous étiez pas vus pendant des mois. Tu sentis, tout de suite, que quelque chose n’allait pas. Que tes mots l’avaient blessée, sans que tu ne le veuilles. Tu la suivais d’un pas lent vers la scène, laissant une distance entre vous, alors que la rouquine t’avouait qu’à Bowen, il n’y avait pas de cirque permanent. Tu demeurais silencieux alors qu’elle te présentait plutôt Delirium, qui se voulait un assez bon remplaçant avec ses numéros qui semblaient se rapprocher de ceux que vous et vos collègues aviez présentés pendant toutes ces années. Brooke était maintenant sur scène, tournant autour de ce bout de tissu comme celui qui vous avez soutenu pendant si longtemps. Puis elle s’approcha d’une roue, qui t’étais étrangère, parce que c’était pas ton monde à toi. Pas votre monde à vous. Mais tu te trompais, désormais. C’état Brooke qui n’appartenait plus à ton monde, pas comme avant. Elle te le confirma. Tu inclinas la tête, dans la confusion. « T’es en train de me dire que ce bout de tissu, il est utilisé par quelqu’un, mais pas par toi ? » Tu grimaças, avant de secouer la tête. « Uh-uh, that’s so wrong. J’veux pas y croire. Cette place-là elle devrait te revenir à toi. Elle te revient de droit. Y’a pas meilleure acrobate aérienne que toi. » T’étais pas du tout objectif. Brooke avait été ta seule partenaire, dans les airs, depuis toujours. Avant elle, t’avais toujours présenté en solo. Et il n’y avait pas eu d’après elle, pas encore. Et en revenant ici, avec elle, t’avais eu l’espoir de ne jamais avoir à voler au-dessus d’une scène avec quelqu’un d’autre qu’elle. Tu sentais ces espoirs-là s’envoler en fumée. Brooke s’approcha à nouveau de toi, expliquant qu’elle n’avait pas tourné la page, mais qu’elle vivait différemment la scène. Tu t’approchas d’elle, posant tes mains sur ses cuisses alors qu’elle était assise sur le rebord de la scène. « Mais tu ne fais plus du tout la même chose que toi non plus. » Drôle de façon de l’exprimer, mais c’était ta manière de lui dire que t’avais l’impression qu’elle s’était perdue. « T’as tellement de talent, Brooke. Ça me fend le cœur de penser que tu le jettes aux oubliettes comme ça. » Et alors, elle te demanda si toi, t’avais abandonné. Peut-être pour te montrer qu’elle n’était pas la seule, dans cette histoire, à avoir délaissé le ruban. Tes mains rompirent le contact avec ses cuisses et tu reculas de quelques pas, secouant la tête. « Abandonné, non. It’s still calling me. » Dis-tu en regardant le bout de tissu qui pendait du plafond. « Si j’avais eu une occasion en or, comme ça, comme toi, j’l’aurais saisie. » Un autre reproche. « Mais tu sais aussi bien que moi que les cirques ne courent plus les rues. J’ai bien essayé dans les derniers mois, mais au final, j’ai tourné en rond. » En vidant peu à peu ton compte en banque, du même coup, jusqu’à ce que tu te sentes au bord du gouffre.
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Invité
Sujet: Re: ghost of cirkaös (brookson) Ven 26 Juil - 0:51
Les yeux dans une brume qui témoignait de ta tristesse, tu fixais Jackson alors qu'il grimaçait à tes dernières paroles. That's so wrong, qu'il te lance. Ton coeur se serre. Heureusement, à cet instant, tu te trouves dos à lui, tu caresses ce bout de tissu que tu ne peux te permettre de toucher les soirs de représentations, que tu as laissé t'envelopper qu'une ou deux fois, tout au plus. À cet instant, t'aurais voulu être ailleurs. Tu sens que tu le déçois. Tu ne peux pas le décevoir, pas lui. Les autres, tu t'en fous, mais pas Jackson. Il est le seul que tu veux savoir fier de toi. Parce que, toi, t'es toujours aussi admirative devant lui, tu ressens la même chose qu'il y a sept ans. Comme si rien ne s'était perdu en cours de route, comme si vous n'aviez jamais coupé les ponts. Et c'est surement ce qui alimente sa déception, ce qui justifie sa stupéfaction devant ton nouveau poste, poste qui ne ressemble en rien à ce que tu faisais, avant, pour Cirkaös, parce qu'au fond peut-être qu'il ressent la même chose que toi. Cette chimie, elle est toujours là. Tu poses tes yeux sur lui et tu la sens, l'appel du tissu. Tu lâches le ruban, te forçant à te tourner vers lui. Tes yeux l'implorent de ne pas t'en vouloir. Si, dis-tu en affichant un rictus peiné sur tes lèvres. Mathilda est la meilleure acrobate aérienne du Delirum. Tes épaules se haussent dans un mouvement las, ton coeur se brise de l'avouer. Qu'il pense encore que tu es la meilleure te fait du bien, mais tu dois te montrer réceptive à la vérité : t'as pris ta retraite. Et Mathilda est bien meilleure. Toi, tu remplaces l'ancienne assistante. Tu fais le travail que tous peuvent faire. C'est pas bien difficile, au fond. T'écoutes ce que Sacha te dit, tu mémorises la routine et tu prends une grande inspiration avant de monter sur scène. Tu t'approches de lui, le regard un peu plus doux, lui confirmant que les rumeurs étaient vraies. Tu sais ce que je veux dire...., soupiras-tu en regardant les mains qu'il venait de poser sur ta cuisse. Un sourire apparu sur ton visage au contact de cette chaleur. Tes doigts effleurèrent sa peau, tentant de le raisonner. Je suis douée dans ce que je fais maintenant aussi, tu sais. Mais ça, t'en crois pas un mot. T'as tenté de le dire à Sacha, plus d'une fois. Il t'assure que c'est faux. Mais, toi, tu continues de penser que t'es comme n'importe qui d'autres. Tu devrais venir nous voir demain soir, Jacks, tu verras. Mais tu savais bien qu'il refuserait. Il ne voudrait pas rencontrer Sacha. Tu insistes, laissant ses mains quitter ta peau. J'pourrais te mettre en contact avec le proprio de la boite. Jackson profita de l'occasion pour enfoncer le couteau dans la plaie de votre passé commun, te rappelant l'occasion en or que tu n'as pas saisie. Tu soupires, irritée. J'ai pris l'occasion qui se portait à moi, Jackson. J'ai pris le poste d'assistante. Tu te lèves, franchement vexée. Viens. Parle à mon patron. Il te fera essayé le tissu, il te demandera de l'impressionner., le défias-tu en souriant. T'auras la chance de saisir cette occasion en or, toi aussi. Fais pas comme moi, ne gâches pas ta vie. Il y avait du sarcasme dans ta dernière phrase. Les cirques ne courent pas les rues, non. Mais il y a le Delirium. Et peut-être qu'au travers de lui, tu vivrais encore de ta passion.
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: ghost of cirkaös (brookson) Dim 28 Juil - 23:03
Elle te confirma tes doutes. Elle te confirma, d’un si peiné mais convaincu, que ce bout de tissu n’était plus à elle. Ce tissu avait dicté sa vie pendant tellement d’années, t’avais du mal à croire qu’elle ait pu s’en séparer aussi facilement. Le cirque n’était pas fermé depuis bien longtemps mais elle avait déjà trouvé une nouvelle vocation. Toi, tu tournais en rond, nostalgique, perdu, parce qu’à part les acrobaties aériennes, tu ne connaissais pas grand-chose. Ça avait été toute ta vie, parce que c’était ce que tu avais fait depuis que t’avais eu l’âge de comprendre un peu mieux ce monde. Tu t’étais refermé dans cet art, ignorant tout le reste, et maintenant on te relâchait dans ce paysage sauvage sans que tu n’aies un seul repère pour te guider. Et si tu pensais que Brooke t’aiderait à te retrouver, tu réalisas à cet instant que tu t’étais trompé sur toute la ligne. Elle avait emprunté un autre chemin. Un chemin que tu n’avais pas envie de découvrir. Tu ignorais qui était cette Mathilda dont elle te parlait comme si elle était la reine du tissu, à Bowen. Pour toi, la meilleure, c’était Brooke. Il t’en faudrait beaucoup pour qu’on te convainque du contraire. « Parce que tu ne t’es jamais laissé la chance de leur prouver autrement, c’est ça ? Come on, Brooke. Où est la lionne que j’ai connue ? Celle qui n’aurait jamais laissé quelqu’un d’autre la détrôner ? Tu brilles quand t’es là-haut. Tes yeux s’illuminent encore quand tu touches ce tissu. C’est pas parce que y’en avait déjà une pour donner son spectacle, que tu n’as plus ta place. » Et sans aucune considération pour cette femme, cette Mathilda, que tu ne connaissais pas et à qui tu ne donnais même pas le bénéfice du doute, tu ajoutas : « Un pion, ça se tasse. » Et tu serais prêt à le prouver à cette ville toute entière, en t’envolant dans les airs avec Brooke dans tes bras, pour leur montrer à tous que c’était elle, la meilleure. Que c’était elle qui brillait de mille feux lorsque son corps tournoyait, enroulé dans ce voile. Mais Brooke ne changeait pas d’avis, elle ne se laissait pas raisonner par tes paroles. Même, elle t’invitait à la voir performer, le lendemain, pour qu’elle te montre qu’elle était douée comme assistante aussi. Tu soupiras. « Je doute pas que tu sois douée pour ça aussi, Brooke. Tu fais de la magie avec tout ce que tu touches. C’est à croire que toute ta vie est un tour de magie, bien calculé pour nous éblouir et nous tromper. C’est peut-être ça ton plus grand spectacle, au fond. » T’esquissas un sourire. Tu la plaçais sur un piédestal, Brooke. Parce qu’elle t’avait ensorcelée, un peu comme elle l’avait fait avec tout le monde. Avec Sacha aussi, sans doute. « Je vais y songer. De toute façon j’aimerais bien voir sa tête lorsqu’il me verra dans le public. » Tu n’avais pas peur de lui, non. Là-dessus, Brooke se trompait. Tu avais même hâte à une éventuelle confrontation. Lorsqu’elle mentionna qu’elle pourrait te mettre en contact avec le proprio de la boîte pour qu’à ton tour, tu saisisses l’occasion, tu haussas les sourcils. « C’est avec toi que je veux performer, B. Pas avec Mathilda. » Tu aurais bien pu te proposer comme acrobate solo, mais cette autre femme le faisait déjà. Le seul moyen de te vendre, ce serait de mentionner l’intérêt d’un duo. « J’suis pas certain que ce soit une vie pour moi. J’suis jamais resté à la même place bien longtemps. » Alors venir ici, à la recherche de quelque chose qui n’y était plus, c’était sans doute une très mauvaise idée.
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Sujet: Re: ghost of cirkaös (brookson) Jeu 8 Aoû - 0:05
Il est ton plus gros démon, Jackson, de votre passé qui était lourd, mais aussi si prenant. Vous en aviez partagé, des choses entre la scène et les draps des chambres d'hôtel, sans non plus vous promettre la lune, sans vous promettre l'éternel. Y'avait rien de ça, entre vous, juste la liberté de s'abandonner au corps de l'autre, d'avoir un endroit rassurant où se retrouver pour se faire du bien. Ça n'avait rien à voir avec ce que tu vis avec Sacha. Avec Sacha c'est pur, c'est solide, c'est poignant, c'est le sens à ta vie que tu as trouvé. T'as pas envie d'un autre que lui, jamais tu ne t'imagines dans les bras d'un autre, tant sur scène que dans ton lit. Tu lui appartiens, complètement, inlassablement, tu lui appartiens, chaque tache de rousseur, chaque cheveu roux, chaque centimètre de ta peau le quémande. Et avant que Jackson ne refasse apparition sans s'annoncer, t'as jamais ressenti le besoin de faire un tour dans ton passé. Pourtant, là, t'es tiraillée entre le moment présent et les moments passés non résolus. Tant de choses qui n'ont pas été abordées, tant de choses qui sont laissées en suspens. Et ta carrière comme voltige en fait partie, votre ancien duo aussi. Parce que quand le cirque a fermé ses portes, vous ne vous étiez rien promis, mais vous n'aviez pas non plus dit au revoir définitivement. Vous vous étiez seulement séparé en prenant chacun des chemins différents, sans peut-être l'espoir de se recroiser un jour. Tes mots me font à la fois bien et mal, avoues-tu alors qu'il tente de te secouer. La lionne, elle est ici. Devant toi. Mais, elle a appris à choisir ses batailles. Et celle-là, ce n'est pas la mienne. Il t'arrive de douter de toi, évidement, d'envier Mathilda qui caressait ce tissu chaque soir de représentation, le contraire n'aurait pas été normal, mais, en somme, t'es heureuse de ton nouveau destin. Sans lui, t'aurais pas Sacha. Et si je n'ai pas envie de le tasser ? Tu n'en reviens pas qu'il t'ait dit ça, mais, en même temps, le contraire t'aurait-il vraiment surpris ? Jackson, il avait toujours été cash. Que ça te plaise ou non. Que ça joue en ta faveur ou non. Mais quand il est question de toi, Jackson, il ne sait pas raisonner. Il te place sur un piédestal, il te donne de l'importance que tu ne mérites même pas et il te fait enfler la tête. Tu revois vos années de cirque, la vantarde que tu étais devenue. Ici, au moins, t'étais devenue plus sobre, plus terre à terre, moins droguée dans la popularité. Jackson..., murmures-tu quand il te fait encore des éloges alors que ses mains caressent tes cuisses et tu ressens presque le courant électrique qui vous habitait avant. Tu te ressaisis, laissant sa peau quitter la tienne. Je suis pas exceptionnelle. J'suis pas irremplaçable. Et tu l'invites à passer vous voir, à regarder combien t'es douée dans ce que tu fais, maintenant, qu'il le voit réellement comment vous êtes, tous les deux, sur la scène quand Sacha fait de toi son otage. Je t'ai déjà demandé d'être raisonnable, Jacks, ajoutes-tu quand il fait un commentaire sur ta moitié. La conversation est trop axée sur toi, ça te rend mal, pour une rare fois, t'as pas envie d'être le centre de l'attention. T'as besoin d'en apprendre sur lui, de savoir qu'il a poursuivit vos rêves pour deux. Mais quand il te parle du mal qu'il a eu à se trouver une suite dans ce monde là, les cirques qui ne courent pas les rues, t'as pas envie de le juger, toi. Il s'emporte, il te fait sentir comme si tes choix n'étaient pas les bons, dit que tu as perdu une occasion en or et ça fait remonter en toi un feu de rage et de colère. Tu exploses, tu le défis de venir auditionner, de la prendre, lui, cette chance que toi t'as pas su prendre. Tu es debout, à présent. Devant lui, tu fais les quatre-cents pas. Droite, gauche. Droite, gauche. Peinée. Alors fais du solo, lances-tu en t'arrêtant de marcher. Auditionne en solo. Des mecs, ici, on en a pas des tonnes. Entre le cracheur de feu et Sacha, on a pas beaucoup de corps masculins pour enflammer la scène. Il te dit qu'il est pas sûr que c'est fait pour lui. Tu ripostes en soupira, étouffant un rire exaspéré. Alors t'espères quoi ? Que je reparte en tournée ? Un faible sourire apparaît sur tes lèvres, maintenant un peu plus contrôlée, calme. Cette vie-là, c'est plus la mienne. Mais si t'en as encore besoin, j'espère que tu la suivras. J'veux te voir briller, du haut de ce tissu ou d'un autre, comme tu sais bien le faire, love. J'veux venir te voir dans les grands cirques, venir t'applaudir et te laisser me donner des frissons, j'veux que tu me fasses vivre des émotions fortes d'en bas, assis sur mon siège de spectatrice. J'veux que tu prennes d'assaut le monde et que tu termines ce qu'on a commencé. Et ça serait tellement bien que ce soit ici, au même endroit que toi, au Delirum.
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: ghost of cirkaös (brookson) Jeu 8 Aoû - 19:32
Tu voulais qu’elle réalise tout ce qu’elle laissait derrière, Brooke. Parce que ce n’était pas que toi. Tes paroles n’étaient pas teintées d’un égoïsme, même s’il y avait certainement une part de jalousie dans ta réaction, ce n’était pas le message que tu voulais lui passer. Qu’elle ait passé à quelque chose d’autre avec quelqu’un d’autre, au fond il fallait que tu l’acceptes, elle et toi, vous ne vous étiez jamais rien promis. T’aurais jamais fini tes jours avec Brooke de toute façon. Ce n’était pas ce que vous étiez l’un pour l’autre. Mais le tissu, le tissu c’était une toute autre chose. C’était ce qui vous reliait l’un à l’autre, littéralement et figurativement, mais c’était aussi ce qui vous passionnait. C’était ça votre histoire d’amour, les acrobaties aériennes. Plus encore que d’aimer l’autre, vous aimiez la hauteur, le thrill, le sentiment d’être roi et reine tout là-haut. « Mon but est pas de t’faire mal, Brooke. Tu sais bien que j’voudrais jamais ça. » Soufflas-tu, peiné de devoir en arriver là, à la souffrance, pour lui faire ouvrir les yeux. Mais elle gardait les paupières closes, Brooke. Perdue dans une vie que tu ne voulais pas imaginer pour elle. T’eus un rire faux en l’entendant dire que cette bataille-là n’était pas la sienne. « Ça devrait pourtant être la seule. » La grande bataille pour son trône, celui qui lui revenait de plein droit. Mais elle te prouvait encore fois qu’elle n’était plus celle que tu avais connue, et tu avais l’impression qu’on t’avait volé une partie de toi. Parce qu’elle était bel et bien une partie de toi. Brooke. Quand tu comparas Mathilda à un pion, quand la rouquine te répondit qu’elle n’avait pas envie de le tasser, tu répondis : « Alors j’sais plus qui t’es. » Tu haussas les épaules, las. T’aurais beau insister, Brooke ne te reviendrait pas. La grande magicienne avait fait son dernier tour, la poussière d’étoile redescendait, le spotlight se fermait sur elle, l’enveloppant dans les ténèbres. Elle ne le voyait pas de cet œil, mais toi si. « Pour moi tu l’es, B. T’es la seule personne avec qui j’ai performé là-haut. » Tes yeux suivirent la trajectoire du tissu. Tu pouvais vous imaginer, encore, comme un doux souvenir visuel, virevoltant ensemble sous les yeux impressionnés des gens d’en-bas. Vous étiez les gens d’en-bas, désormais. « J’me vois pas tout recommencer avec une autre. C’est toi que je connais par cœur, c’est avec toi que j’suis en parfaite symbiose. T’es ma partenaire. Moi, j’suis peut-être remplaçable pour toi, mais toi tu l’es pas pour moi. » Énième attaque quant au fait qu’elle avait si rapidement passé à autre chose, à un autre numéro, avec Sacha. D’ailleurs, tu ne manquas pas d’accepter l’invitation de Brooke, juste pour marquer un peu plus ce territoire que t’étais pas prêt de laisser vacant. T’étais un animal. « Je le suis, très, raisonnable. C’est toi qui m’as invité. J’ai juste dit que j’me ferais un plaisir de voir sa réaction. C’est tout, j’ferai ça dans le silence le plus complet. » Répondis-tu dans un calme désarmant. Brooke revint alors avec son idée que tu performes ici, et toi tu ne cessais de réfuter l’idée, ne voulant pas partager cette scène avec une autre qu’elle. Quand elle te demanda à quoi tu t’attendais, tu levas les bras à son hypothèse. « Et pourquoi pas ? Cette vie-là ne te manque pas, pas même un peu ? Brooke, on a assez de talent, toi et moi, pour repartir ensemble, à zéro. Tout reconstruire. » Mais elle ne voulait pas, Brooke. Cette vie-là n’était plus la sienne. Tu te mordis l’intérieur des joues, ravalant ta fierté, ravalant tes espoirs, mais surtout tes larmes. T’avais le cœur brisé de l’entendre parler comme ça. Avec une telle distance. Vous ne partagiez plus les mêmes rêves. « You were never meant to be down there. » Conclus-tu en laissant ton regard se diriger vers les chaises. « Tu deviendras spectatrice de tes plus grands regrets, B. Ce qu’on a commencé, on le terminera ensemble, ok ? Je vois qu’en ce moment t’en es pas là, t’as besoin d’autre chose et c’est bon, je comprends. Mais tu me reviendras un jour, j’ai espoir. Et on volera à nouveau. » Lâchas-tu dans un sourire nostalgique, le regard brillant de tristesse. T’étais pas prêt à la laisser aller, alors tu t’accrochais même aux mensonges.
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Sujet: Re: ghost of cirkaös (brookson) Dim 11 Aoû - 22:07
Votre proximité avait complexifié les choses. Elle les avait faites plus intenses, plus vraies, plus poignantes à chaque représentation quand vous laissiez le tissu parler en guise de mots, vos corps dans une danse hypnotique. La fin de Cirkaös n'avait pas mis fin à cette complexité, à Jackson et toi. Face à lui, maintenant, tu es désemparé T'as pas envie de le décevoir, t'as pas envie de le laisser croire que t'as abandonné. Au fond, c'est pas ça. C'est que tu es tombée amoureuse. Et que pour lui, tu t'es un peu oublié. T'as jamais parlé de cet amour pour les airs avec Sacha. Parce qu’au départ, t'as pris le job sans penser que tu serais là indéfiniment ou même que tu tomberais amoureuse de lui. Mais, maintenant, tu l'es et lui dire que voler te manque, ça, ça te fou la trouille. T'as peur qu'il pense que tu l'abandonnes. Et dans tous les cas, t'en mets un de côté. Jacks ou Sacha. Tu ne peux pas les satisfaire tous les deux. Ça te fend le coeur. Ce que tu ressens pour Jackson, c'est fort, bien trop fort. C'est pas un ex comme les autres. D'abord, il a partagé bien trop dans ta vie pour être relayé à ce vulgaire rôle. Puis, vous avez une histoire qui vous lie, bien plus qu'une simple couchette ou que quelques tourniquettes au tissu. Y'a tout votre passé, la perte que vous avez vécu et qui, encore aujourd'hui, t'est douloureuse. Pour toujours, sans pour autant vous retrouver intimement, vous serez lié. Que ça vous plaise ou non. Et le décevoir, ça contribue à fendre ce qui reste de ton organe. Tu tentes de lui expliquer, que cette vie ce n'est plus la tienne. Et il refuse. Tu l'écoutes te dire que ça devrait être ta seule bataille, que ça ne te ressemble pas de baisser les bras ainsi, même qu'il ne te reconnais plus et tu soupires. Et lui tournes le dos et tu soupires. T'as mal. Il dit ne pas vouloir en arriver là, que ce n'est pas son but, pourtant il continue de te marteler de ces mots qui te fond mal et qui, ai final, ne changeront pas ta destinée. Ça te monte à la tête, ça joue dans ton esprit, ça commence à te rendre folle. Dos à lui, tu prends ta tête entre tes mains. Ça crie, ça hurle à l'intérieur de toi. Arrête Jacks !, lâches-tu d'un ton ferme. Les doigts s'enfoncent dans ton cuir chevelu, entre tes mèches rousses qui sont à présent décoiffés. Il continue, il dit qu'à ses yeux, tu l'es, la meilleure, et que t'es la seule personne avec qui il a su performer là-haut. Tes yeux suivent le tissu, tu y regardes les encrages qui le tiennent solidement au plafond, qui le laisse pendre sans briser sous le poids d'un acrobate et tu les maudis. T'as envie qu'ils cèdent, qu'ils lâchent, qu'ils soient si faibles qu'ils ne puissent plus te supporter et lui prouver qu'au final t'es pas mieux qu'une autre. Tu te retournes vers lui, la tête complètement en bataille, tu t'en fou de ce que tu as l'air, visage long, yeux bleu complètements perdus et cheveux de feux sens dessus dessous. T'es le seul avec qui j'ai performé là-haut aussi, Jacks. Ta voix est plus douce, même si ça crie encore dans ta tête. Et j'voulais pas changer ça. Non, tu voulais pas l'oublier. Ce tissu, autant il me fait rêver, autant il me rappelle que notre règne, il est terminé. Tu soupires, t'aurais envie de pleurer, là, tes yeux menacent de faire couler l'émotion. J'peux pas y retourner sans toi, comprends moi. Et maintenant qu'il est là, tu peux pas faire ça à Sacha. T'es pas remplaçable. T'es mon seul partenaire dans les airs. Mais t'étais pas là, j'ai forcément dû avancer. Tu peux pas m'en vouloir pour ça. Vous ne vous étiez rien promis, pas même de vous retrouver dans les airs un jour. Tu penses que c'est facile pour moi, maintenant ? Je doute, tous les jours je doute, quand je suis toute seule. Y'a que Sacha qui m'enlève mes doutes. Et maintenant, t'es là, et j'ai peur que même avec lui, mes doutes reviennent., avoues-tu. Mais, ce que je sais avec certitude, c'est que cette vie, j'dois la mettre derrière moi pour mieux avancer. Et, comme ça, tu l'invites à voir comment tu vis ta vie, maintenant. Sa réponse sonne presque comme une violence pacifique, dans son calme, tu sens le mépris. T'as pas envie qu'il le haïsse. Et pas plus que Sacha le méprise à son tour. Ils sont importants, ces deux-là, à ton bonheur. Bien sûr que ça me manque, Jacks! Tous les jours de ma vie, ça me manque. Toi et moi, c'était unique. Ce que je vis avec Sacha, c'est magique, mais ce n'est pas toi. On a pas tout le passé, lui et moi, que toi et moi on a. Mais, le cirque a fermé. Tu t'attendais à quoi, Jacks ? À ce que je pleure notre séparation jusqu'à te retrouver ? J'pensais même pas qu'un jour on se reverrait. T'es fatiguée, t'en as marre de tout ça. Mais je peux pas, tout reconstruire. Alors tant pis. Tant pis si je deviens spectatrice de mes regrets. Et si tu ne peux pas l'accepter, Jacks, on a plus rien à se dire.
STATUT : et si tout s'évapore et tout tient à un fil, t'es l'étoile, t'es le port, t'es mon repère tranquille (perry)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : c'est un piètre conducteur, il a été recalé quatre fois lors de ses examens de conduite mais à la cinquième tentative, grâce à des circonstances miraculeuses, il a enfin réussi à obtenir son permis ; il n'en demeure pas moins qu'il est un danger sur la route ‹ il n'a pas bu d'alcool depuis des années, sa forme physique étant centrale pour sa carrière d'acrobate ‹ c'est un véritable cat lover, il n'en a actuellement que deux, Pebble et Apricat, mais il en accueillerait bien plus s'il le pouvait, malheureusement la vie sur la route ne lui permettait jusqu'alors pas d'avoir plus que ces deux compagnons ‹ s'il est un acrobate hors-pair, certaines autres disciplines du cirque lui échappent totalement ; par exemple, il est tout simplement incapable de jongler ‹ il adore jouer aux mannequins et si vous avez le malheur de vous trouver avec lui dans un bel endroit, il vous demandera certainement de prendre des photos de lui - et il ne sera satisfait qu'au bout d'une vingtaine de minutes et d'une centaine de clichés ‹ ayant rejoint le monde du cirque à ses quinze ans, il n'a pas le souvenir de quoi que ce soit d'autre que la vie sur la route, ce qui occasionne chez lui quelques difficultés d'attachement ‹ il a beaucoup de mal à gérer son budget, il dépense beaucoup trop et mène un mode de vie au-dessus de ses moyens ‹ il déteste lire, sauf pour ce qui est des bandes-dessinées ; il en avait d'ailleurs une collection lorsqu'il était jeune, mais il l'a laissée chez ses parents ‹ il est arrivé à Bowen avec ses chats et une seule boîte contenant sa vie, soit quelques souvenirs sentimentaux ‹ il a des accès de colère, il a du mal à gérer cette violence qui se crée parfois en lui et qu'il extériorise avec brutalité par moments, même contre ceux qu'il aime ‹ il est obsessif-compulsif dès qu'il est question de propreté, si quelque chose traîne il le ramassera même si ce n'est pas à lui ‹ il rêve secrètement de fonder son propre cirque mais il sait que c'est de la folie relevant de l'impossible
Sujet: Re: ghost of cirkaös (brookson) Jeu 15 Aoû - 10:11
Elle ne voulait rien entendre, Brooke, elle te demandait même d’arrêter. Elle te suppliait, d’un cri ferme et heurté, de cesser de la rendre folle avec tes accusations, tes reproches, qui s’adressaient peut-être davantage à toi qu’à elle. Peut-être qu’au fond tu lui en voulais d’avoir passé à autre chose parce que toi t’y arrivais pas. Ou peut-être lui en voulais-tu de ne pas avoir continué dans les acrobaties aériennes parce que toi aussi t’avais peur de ce temps mort qui t’était inconnu. Tu voyais toute la détresse dans ses mouvements et pourtant t’étais incapable d’arrêter. Tu voulais qu’elle te revienne, Brooke. T’avais besoin qu’elle te revienne. Sans elle t’étais perdu, complètement perdu. Tu l’écoutais mais plus elle parlait, plus t’avais l’impression qu’elle te glissait d’entre les doigts. « Notre règne il est terminé parce que t’en as décidé ainsi, Brooke. » Lâchas-tu sèchement. Elle était injuste dans ses paroles, de ton point de vue. Mais vous aviez chacun vos perceptions et vous sembliez ancrés dans celles-ci. « Tu peux pas me reprocher de pas avoir été là pendant six mois, B. Six mois c’est rien quand on compare à toutes les années qu’on a voltigé ensemble. » Tu lui en voulais tellement que t’arrivais même pas à faire la part des choses. T’avais juste mal. « Mais laisse-les t’envahir, ces putains de doutes ! Ils sont là pour une raison, fuck ! Il est pas trop tard, on n’a qu’à reprendre les choses là où on les a laissées, mais dans un autre contexte. On s’en fout des autres, quand ils nous verront là-haut ils comprendront que c’est là qu’on doit être. Que tu dois être. » Et si Sacha l’aimait comme Brooke te le disait, alors il comprendrait lui aussi. Il comprendrait qu’elle était la reine du ciel, des hauteurs, de l’air. Mais ta partenaire n’était toujours pas d’accord avec tes propos et tu compris alors que ça ne servait à rien. Tu baissais les bras. « Au fond à t’entendre parler on dirait que t’avais abandonné avant-même d’essayer. Tu pensais pas qu’un jour on se reverrait mais moi j’en avais la certitude, parce que je savais que j’aurais besoin de te revoir un jour. Et ça m’a pas pris trop de temps tu vois, malgré ce que t’en dis. Moi j’réalise que j’aurais dû attendre bien longtemps, avant qu’tu daignes me retrouver. » T’étais fatigué aussi. Alors quand elle t’ouvrit la porte de sortie de ses paroles, tu pris la fuite. « Alors on n’a plus rien à se dire, I guess. » Parce que tu ne pouvais pas accepter qu’elle cesse ainsi de rêver. Tu ne pouvais accepter qu’elle se conforte dans une vie qu’elle savait ne pas être la sienne. Tu secouas doucement la tête de déception, jeta un dernier regard au tissu, à Brooke, puis tu tournas les talons pour disparaître à nouveau dans la noirceur du cabaret, jusqu’à sa sortie.