something's got a hold on me - ft. Jackson

Les caresses de Jackson étaient une torture exquise, je me sentais glisser lentement vers une douce aliénation. Ma respiration s’accélérait, mon clitoris se gonflait et envoyait de petites décharges dans tout mon corps à chaque fois que les doigts de mon amant l’attisaient. Très vite, je fus forcée de le réclamer, je voulais qu’il m’emplisse, qu’il se fonde complètement dans mon intimité. Je voulais son membre dressé en moi. Quand Jackson s’éloigna quelques secondes pour passer un préservatif, le temps me parut infini. J’eus la sensation d’un froid immense, mon ventre se serrant de frustration. Heureusement, l’espace finit par se réduire entre nous, et Jackson prit place entre mes jambes, son corps chaud venant épouser le mien. Mon soupir se mêla au sien quand il me pénétra, mais ses lèvres vinrent sceller les miennes et mes gémissements s’écrasèrent contre sa bouche. Une chaleur délicieuse irradia mon bas ventre à mesure de ses mouvements de bassin, grimpant dans mes reins et gagnant tout mon corps. Je m’agrippai à mon amant, passant une main dans son dos, l’autre fourrageant ses cheveux, mes jambes quant à elles, le pressaient davantage contre moi, pour réduire un maximum l’espace qui pouvait nous séparer. J’aimais le poids de son corps contre moi, la chaleur de sa peau. J’aimais tout. Quand les ondulations de son bas-ventre s’intensifièrent, je quittai ses lèvres et me nichai dans son cou. Mes expirations se firent plus bruyantes et plus saccadées, je laissai échapper son prénom entre mes lèvres comme pour le supplier de ne pas s’arrêter. J’embrassai le moindre morceau de peau que je trouvais à ma portée, son cou, sa clavicule, son épaule, son biceps tatoué. Je le trouvais diablement sexy. Faites qu’il n’arrête pas Ma bouche remonta sa nuque, trouva le coin de ses lèvres. Mes yeux rencontrèrent les siens puis je mêlai à nouveau ma langue à la sienne.
— Encore…soufflai-je.

J’avais l’impression de connaître par cœur le grain de sa peau, mes doigts caressaient la chair, ma bouche la goutait, ma langue récoltait le goût salé de sa sueur, dans sa nuque. Je me arquai soudain sous mon amant, comme pour mieux me coller à lui, pour mieux le recevoir en moi, lorsque que ses mouvements de bassins se firent plus lents. Ses iris captèrent les miens, me pénétrèrent comme son sexe mon intimité. L’intensité de son regard diffusa comme une vague d’électricité dans tout mon corps, me faisant frissonner, me harponnant au point que je n’étais plus capable de le lâcher. Mes hanches ondulaient d’elles-mêmes, calquant leur rythme à celles de Jackson. Je ne résistais pas à l’envie de passer une main dans son dos et en agrippant ses fesses pour mieux ramener son bassin au mien, je poussai un long soupir, traduisant le plaisir intense que je ressentais alors. Ma respiration se fit plus appuyée, plus bruyante aussi. La profondeur des vas-et-viens m’amenait peu à peu au bord du gouffre à chaque fois, mes gémissements se muaient presque en cris à mesure que les ondulations de Jackson reprenaient en intensité. Puis mon corps se secoua de tremblements que je peinais à maitriser, mon sexe pulsa contre celui de mon amant, rendant les frottements plus divins encore. J’explosai enfin dans un cri, me cambrant sous l’orgasme qui me foudroya tout à coup.

Les derniers ondoiements de l’orgasme me clouaient au canapé, créant de tout petits frissons sur ma peau, nue contre celle de Jackson, tendant mes muscles. C’était délicieux. Je fermai les yeux, savourant l’instant quand la voix de mon amant me fit sourire. Il me disait qu’il voyait dans notre échange de ce soir, une autre bonne raison d’avoir posé ses valises à Bowen. Je ne pouvais qu’être d’accord avec lui, même si une partie de moi ne pouvait s’empêcher de se demander comment les choses allaient évoluer – la partie control freak. Mon histoire avec Jackson, c’était une histoire de vacances, une histoire éphémère. Lui comme moi, à l’époque, connaissions tous les deux cet état de fait, et nous nous étions très bien contenté. Nous étions restés en contact mais cela n’avait rien à voir. Maintenant qu’il était à Bowen, les choses allaient être différentes. Et cela me faisait peur, autant que cela me faisait plaisir. Vive la dualité du gémeaux ! Heureusement, une nouvelle intervention de Jackson empêcha les rouages de mes neurones de se mettre en branle. J’éclatai de rire.
— La porte à droite, lui indiquai-je, tu passes ma chambre, la salle de main est juste après.
Je le regardai s’éloigner, un sourire toujours imprimé sur les lèvres, puis rabattant un plaid sur moi, je contemplai un moment le plafond sans bouger. Je me levai après une minute ou deux pour ramasser mes fringues au sol et enfiler à nouveau ma robe. Enfin, j’attrapai mon verre et l’avalai d’une traite, laissant la rondeur du vin envahir mon palais.

Tu hochas la tête en riant sur la même tonalité qu’elle, avant de te lever du divan et de prendre la direction indiquée. Tu lui jetas un dernier coup d’œil, accompagné d’un sourire heureux, avant de t’éclipser dans ce couloir et de prendre la seconde porte à droite. Tu l’ouvris et appuyas sur l’interrupteur pour allumer la lumière. Tu regardas autour de toi, découvrant la salle de bain de Lys. Tu attrapas la bouteille de parfum posée sur le rebord de l’évier et humas cette odeur, cette même odeur que tu venais de laisser en quittant le corps de la jeune femme allongée sur le canapé. Tu souris, reposas la bouteille et relevas les yeux vers le miroir. You were fucking glowing. C’était la première fois que tu te sentais aussi léger depuis ton arrivée à Bowen. Comme si t’avais enfin la conviction d’avoir pris la bonne décision. Ce n’était sans doute que l’euphorie du moment, probablement retomberais-tu bien vite de ton petit nuage demain, mais pour l’instant tu profitais de chaque courte seconde de tes retrouvailles avec Lys. Tu retiras finalement le préservatif et le jetas dans la poubelle à côté de la toilette, puis tu terminas de te nettoyer avant de sortir de la salle de bain. Lorsque tu réapparus dans le salon, Lys portait sa robe à nouveau. « Noooon, already all dressed up ? Tu m’as même pas laissé la chance de leur dire au revoir … » Lâchas-tu en faisant allusion à ses seins, que tu regardais avec un sourire amusé tout en te rapprochant d’elle. Tu déposas un baiser au coin de ses lèvres, avant de soupirer et d’attraper tes caleçons que tu enfilas à ton tour. « On a tout fait à l’envers, mais j’t’avoue que maintenant j’ai un craving de tes petits canapés apéros … » Dis-tu en n’attendant pas plus longtemps pour t’en mettre un dans la bouche, puisqu’ils attendaient sagement sur la table basse.

Tandis que je fermai le dos de ma robe, non sans difficulté, je repensai au fait que tout avait été très vite, ce soir, avec Jackson. Nous avions parlé, et pas uniquement pour échanger des banalités, nous avions vraiment discuté, de lui, de moi…puis avions passé ce moment charnel, avant même d’entamer les petits fours qui, pour le coup, étaient restés intactes sur la table basse. Pour autant, tout m’était apparu parfaitement naturel et sain, et pas précipité du tout. C’était agréable. Quand il réapparu, dans sa superbe tenue d’Adam, je coulai un regard sur lui. Le corps de Jackson était sculpté à la serpe, aucun muscle ne semblait laissé au hasard. Il n’était pas seulement beau, mais tenait du divin. Malgré tout, ses yeux rieurs étaient définitivement ce qui me charmait le plus chez lui. J’éclatai de rire au moment où je l’entendis s’insurger du fait que j’avais passé mes vêtements sans attendre. Son côté théâtral m’amusait. Je le laissai m’embrasser au coin de lèvres et lui souris.
— Tu pourras les saluer à nouveau un peu plus tard, si t’es sage, promis-je avec malice.
Je vins m’installer auprès de lui sur le canapé qui, quelques minutes plus tôt, avait accueillit notre ébat endiablé. Je tandis la main pour attraper mon verre de vin et en bus une gorgée. Je l’observai se goinfrer de petits fours, en silence, pendant un moment avant de me rapprocher de lui pour coller ma joue contre son épaule.
— Je suis contente que tu sois là, Jacks…

fin