livin' la vida loca ft. ally

À Bowen, je n’avais jamais de réels amis et ça me peinait grandement. Ça devait sans doute expliquer mes nombreux départs et mes retours dus à mes fantômes du passé. Le père de mon fils était un excellent exemple. Mais, j’avais rencontrée Emma récemment et je me sentais bien. Mieux même que toutes les autres fois que j’étais en solo contre le monde entier La jeune femme m’avait écrit pour me dire que nous allions nous prélasser sur la plage et j’approuvais grandement. J’avais besoin d’un temps entre amies à potiner, à ne pas me tracasser. J’arrive finalement sur la plage, un peu en retard parce que j’avais été porté Maxwell, mon fils à un ami. Enfin... Ouais, un ami, voilà. J’savais pas trop ce qui se passait exactement, maiiiis Henri restait un ami pour le moment. La jeune femme s’exprimait en espagnol ce qui me faisait bien rire. Ayant eu quelques leçons il y a de cela quelques années, je comprenais rapidement que pelirroja signifiait rousse! Le reste n’était pas bien difficile à comprendre. « Hey! » Je serrais mon amie dans mes bras rapidement avec un sourire. « Ça va. Et toi? » Je conservais le sourire et je parvenais à m’installer légèrement.

« Désolée, je suis en retard. » Avais-je dis à mon amie qui devait bien s’en moquer des histoires d’enfants. Lentement, je plaçais mes affaires sur la place de libre à ses côtés et une fois installée, je soupirais doucement de bien être, j’allais pouvoir relaxer. « Et puis, ça se passe comment, tu arrives à t’intégrer? » Lui demandais-je bienveillante. Je prenais ma crème solaire pour en étendre sur ma peau, parce que clairement, Emma avait un petit teint que je n’avais pas... Je me tournais vers elle en lui pointant mon dos avec de la crème solaire « Tu peux me donner un coup de pouce s’il-te-plaît? » Je lui demandais tout ça avec un sourire et une confiance en elle.

La solitude était pesante et elle l’était beaucoup pour moi depuis mon arrivée. Certaines personnes m’avait accueillies avec les bras grands ouverts, comme Isaiah... Puis d’autres, heureusement qu’ils n’avaient pas de brique et de fanal, parce que clairement, j’y aurais passé. Je vise personne en particulier, mais bonjour Concho! « T’es chouuuu! » que j’m’exclame avec un grand sourire en réprimant l’envie irresistible de lui prendre les deux joues et de les lui étirer comme une mamie fait à son petit enfant. Je relevais le regard curieux alors qu’elle me mentionne une bonne compagnie et je pouffe de rire en voyant la bouteille alcoolisée.

À son questionnement, je soupire vivement. Tout le monde se connaît ici ou quoi, je passe la main dans mes cheveux maladroitement. « C’est à peu près ça. Tu sais qui sont les nouveaux arrivants, les anciens et ceux qui reviennent... » Dis-je en faisant référence à moi-même qui quittait et revenait. Ma réputation devait être de plus en plus terrible, mais je lâchais prise. La femme me questionne et j’échappe un petit sourire. « On peut dire ça, oui. » Je baisse le regard, gênée. Et je me reprends... « J’ai recroisé Isaiah, un ami depuis de nombreuses années. Il va bien. J’ai revu mon ex, le père de Max et laisse-moi te dire que si j’avais pu rentrer six pieds sous terre : je l’aurais fait. » Je soupirais juste à l’idée de le revoir prochainement. « Puis, j’ai retrouvé un collègue de New York... » Je rougissais à vue d’œil et si Emma était observatrice, elle saurait rapidement me faire parler.

Son commentaire me faisait rire un peu. « C’est l’histoire de ma vie. » C’était vrai. Mon regard se portait sur la glacière et je fronce les sourcils attentive en pointant l’une puis l’autre des bouteilles. « Sangria! » dis-je après un moment d’hésitation avec un grand sourire. Lorsque je l’attrapais, je la mettais dans les airs, prête à trinquer avec mon amie. « Et toi, ça se passe comment? » Lui demandais-je, curieuse. « Je veux tout savoir! »