#382 - j´irai où tu iras, mon pays sera toi (pippa)

Le tenir dans ma paume était une sensation divine, et familière bien que je ne l’ai plus touché de cette manière là depuis des années maintenant. Je n’avais rien oublié, de son corps, de son odeur si envoûtante, de la texture de sa peau, de la rigidité de son sexe, sa taille, sa forme…tout était encore gravé dans ma mémoire et j’en retrouvais le chemin avec facilité et simplicité. Juliann, mon premier amour et le seul encore aujourd’hui, le seul a qui j’avais accepté de donner tout, sauf ma main au dernier moment. Cette main, pourtant, n’avait d’yeux que pour lui ce soir, caressant sa verge avec envie, une envie qui était le reflet de celle qui irradiait dans mon ventre, impatiente de le recevoir. Mon prénom soufflé entre ses lèvres, voilà longtemps que je ne l’avais pas entendu m’appeler de cette manière. Un sourire. Dieu que j’avais envie de lui. Ce désir était incapable de s’éteindre, comme un feu éternel qui nous accompagnerait toute notre vie. Un désir qui se manifesta dans les gestes impatient de Juliann dont les derniers vêtements volèrent au sol. Sa peau nue contre la mienne, sa soif formulée à voix haute contre ma bouche. J’étais incapable de lui résister. Son corps appelait le mien. Quelques gémissements s’échappèrent de mes lèvres quand les siennes embrassèrent mes seins dressés. Et enfin, Juliann offrit la délivrance, entrant en moi avec un soupir qui se mêla au mien. J’entourai un bras autour de ses épaules, tandis que l’autre maintenait l’équilibre, paume plaquée derrière moi sur le plan de travail. Je me laissai aller, contre Juliann, l’accueillant dans ma chair, me délectant de ses coups de reins et du plaisir qu’ils me donnaient. Je rencontrai enfin ses lèvres, les embrassai avec toute la passion qui m’animait. Je repliai mes jambes pour presser le bassin de mon amant encore davantage contre le mien, mes gémissements mourant contre sa bouche. Juliann et moi n’avions plus partagé un tel moment depuis des années, et pourtant, c’était comme si rien n’avait changé, comme si nos corps parlaient le même langage. Me détachant légèrement, je relevai un regard fiévreux, mais ne trouvant aucun mot à mettre sur ce que je ressentais, je préférai laisser le silence parler pour moi et lui transmettre ma tendresse par un autre biais, mes iris perdus dans les siens.

La fusion entre nous était toujours aussi intense, aussi brûlante. Quand il me dit que je suis magnifique, je sais que ce n’est pas simplement pour la forme. Juliann m’a toujours fait me sentir belle, il a ce don de me laisser voir à travers ses yeux. Je lui souris bien accueille ses lèvres contre les miennes pour un baiser fougueux qui donna la cadence à ses coups de reins, je me serrais contre lui, gémissant contre ses lèvres, quand Juliann m’invita à m’agripper à lui pour me soulever du plan de travail. Je me tins à ses épaules et enroulai mes jambes autour de lui, essayant du mieux que je le pouvais de lui faciliter la tâche. Je retrouve la douceur de ses draps, j’ai l’impression que cela fait une éternité qu’il ne m’a pas amener là, comme si ce que nous avions vécu appartenait à une autre vie, une autre dimension. Il m’embrassa les lèvres, le cou, les seins, je me laissai envelopper par la volupté de l’instant. Je ne voulais pas que tout ça s’arrête, prolonger cette bulle de bien-être jusqu’à l’infini. Je lui rendis ses baisers, me redressai les coudes, puis d’une main sur le torse, je le poussai légèrement vers l’arrière pour induire le mouvement et le faire asseoir sur le lit. Je me hissai alors sur lui, plantant mon regard dans le sien et faisant glisser ma main entre nous pour guider son sexe en moi. Je soupirai longuement, puis je passai un main tendre sur la joue de Juliann et vins capturer ses lèvres dans un baiser tendre, amorçant du même coup quelques mouvements lents de bassin, simplement pour savourer un peu plus l’instant.

Il n’existait aucun homme avec qui la connexion était aussi forte qu’avec Juliann. C’était quelque chose d’indescriptible, quelque chose qui allait au delà de la simple attirance physique, au delà de l’amour même, c’était quelque chose qui n’avait pas de moi et que Juliann et moi savions exprimer d’une autre manière. Par des regards, par des baisers, des caresses. Sa langue cherchait la mienne, tandis que mon bassin menait la danse. Ces mouvements lents faisait terriblement monter mon plaisir, décuplant les sensations. Il prétendit que j’allais le rendre fou, mais de mon côté, l’aliénation était déjà là. J’avais l’impression que mon corps n’existait qu’en prolongement du sien, j’avais envie de me fondre en lui, de laisser sa chair fusionner avec la mienne. C’était bon, c’était doux et puissant à la fois. Je sentais la jouissance grimper doucement dans mon ventre. Je gémis contre ses lèvres et mes ondulations prennent un rythme plus effréné. La frénésie de l’instant me rendit sauvage, soudain. Je plaquai alors mes deux paumes sur le torse de Juliann et le poussai vers l’arrière pour qu’il s’allonge complètement sur le lit, m’arrachant à ses lèvres du même coup. Je basculai légèrement, mais restai à califourchon sur lui, mes mains toujours légèrement appuyée sur sa poitrine. Les mouvements de mes hanches se firent plus intenses, plus pressants, plus lascifs aussi. Mes gémissements se changèrent en cris que j’avais bien du mal à contenir. Puis, le monde s’effaça tout d’un coup autour de moi, je me sentis presque sortir de mon corps, ravagée par un plaisir intense.
— Oh, Juliann…, soufflai-je tandis que l’orgasme me saisissait.

HJ: