| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| We rise by lifting others (Beth) | |
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Invité | Sujet: We rise by lifting others (Beth) Jeu 5 Mar 2020 - 22:03 | |
| Son expresso devant lui, Livio avait les yeux rivés sur son téléphone portable. Il parcourait les annonces immobilières de Bowen. Il avait déjà fait quelques allers-retours dans cette ville et ce qu'il découvrait à chaque fois lui plaisait toujours un peu plus. Il avait l'impression qu'il pouvait débuter sa nouvelle vie. Et c'était un sentiment extrêmement réconfortant pour celui qui n'avait jamais vraiment trouvé sa place. Bien sûr, il aimait son Italie natale. Il avait sa famille entière là-bas, mais il ressentait le besoin de tout reprendre à zéro. Il avait dû recommencer sa vie à zéro, une fois, peu après sa tentative de suicide alors qu'il n'avait que 15 ans, mais cela avait été une démarche forcée, pour sauver sa propre vie. Là, c'était quelque chose de voulu, de concret, de construit. Il voulait partir à l'aventure, dans un nouveau pays, avec une nouvelle culture, une nouvelle façon de vivre. Comme il avait trouvé quelques repères à Bowen, il s'était dit que cette ville pouvait être un bon compromis. Regardant l'annonce d'une maison qui avait attiré son regard, son attention fut toutefois détournée par les cris d'un bébé. Il releva les yeux et vit, sur le trottoir d'en face, une jeune femme qui se penchait sur la poussette pour tenter de calmer les pleurs de sa progéniture. Elle dut même poser le sac qui la surchargeait afin d'être totalement disponible pour le bébé. La jeune femme devait être une très jeune mère. Elle donnait l'impression d'être dépassée, entre le bébé qui ne se calmait pas, la poussette à diriger, le sac qui l'encombrait. Les gens passaient à côté d'elle, sans un regard, sans un mot pour elle, ce qui énerva quelque peu Livio. Sans vraiment réfléchir, il se releva, regarda des deux côtés avant de traverser la route pour rejoindre la jeune femme. Tout sourire, il lui demanda : « Laissez-moi vous aider... » Il se permit de prendre le sac de courses afin qu'elle ait les mains totalement libres et l'esprit entièrement consacré à ce petit bébé. « C'est visiblement le gros chagrin..." dit-il plus légèrement en regardant le bébé. |
| | | Invité | Sujet: Re: We rise by lifting others (Beth) Mer 18 Mar 2020 - 18:43 | |
| Première sortie toute seule depuis l'accouchement. Rafael l'avait ramené à la maison après la naissance d'Ivy, naissance mouvementée par les complications de son état de santé, séjour à l'hôpital qui s'était allongé, le temps que la jaunisse de madame ne soit enfin guérie. Les premières courses, ce n'était pas elle qui les avait faites. Entre Rafael qui s'était proposé d'être le plus présent possible avant son voyage d'affaires et tontons Milo et Azriel, Beth et Ivy avaient été choyées. Mais, bien vite, le retour à la réalité arriva. Et ce n'était pas aux autres de vivre la vie de la Britannique, de tout faire pour elle, tout le temps. Et, surtout, il fallait qu'elle sorte. La brune avait le besoin pressant de prendre de l'air, de mettre à rude épreuve la poussette pour bébé qu'elle avait choisi, montée par les soins de Milo, évidemment. Comme première sortie, Beth n'avait pas visé trop ambitieux. Du moins, c'est ce qu'elle croyait. Une sortie à l'épicerie, histoire de renflouée un peu le garde-manger et le frigo, rien de bien méchant. Des oeufs, du lait, du pain, des légumes, des couches pour Ivy, le nécessaire, quoi. Rien de trop lourd, elle voulait y aller à pied, sans avoir à prendre un taxi ou le transport en commun pour retrouver la maison, histoire de prendre de l'air, une balade de santé. Le reste, elle le ferait acheter par Milo ou Azriel, à leur retour du travail. Ou elle le ferait livrer, les joies de l'ère technologique où l'on pouvait faire les courses en ligne. Au fond, ce n'était qu'un prétexte pour sortir. Ivy était emmitouflée dans une petite couverture tricotée de laine blanche, son petit bonnet pour couvrir ses oreilles, endormies. Beth pensa que ce serait un jeu d'enfant. Mais elle s'était complètement laissé avoir. Ivy avait dormi tout l'allé, mais au retour, son heure de boire qui frôlait le maximum d'attente l'avait fait se réveiller dans une crise que la brune avait bien du mal à contrôler, ses sacs sur l'épaule. Encore peu habituée aux pleurs et à ce qu'une maman devait faire pour calmer son enfant, elle déposa son sac sur le sol, tentant de remettre la sucette dans la bouche de sa fille, entourée de tous ces gens qui n'en avaient que faire qu'elle soit au beau milieu d'une crise, soupirant en passant près d'elle puisque, visiblement, elle prenait trop d'espace sur le trottoir. Pardonnez-là... Dans la panique, elle ne vit pas tout de suite l'homme qui vola à son secours, qui se proposa pour l'aider. « Merci », souffla Beth en saisissant l'occasion pour prendre Ivy dans ses bras, l'envelopper de son amour maternel. « Elle a faim... », confia la jeune maman. « Par chance, je n'habite pas très loin. Encore faut-il que je m'y rende.. » Et avec une Ivy en panique, ce n'était pas vraiment gagné.
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| | | Invité | Sujet: Re: We rise by lifting others (Beth) Mar 24 Mar 2020 - 17:16 | |
| Il n'était pas le prince charmant. Il n'était pas le chevalier servant ou le sauveur de ces dames. Mais s'il y avait une valeur que les parents Manzoni avaient tenu à inculquer à leurs trois enfants, c'était l'altruisme. Et même si l'argent, la célébrité et la superficialité avaient obscurci l'âme de Livio, il restait encore l'envie d'être là pour les autres, quand il en avait l'occasion. En voyant les gens râler, se décaler ou passer à côté de cette jeune maman dépassée, sans lui jeter le moindre regard, l'italien se disait que ce monde allait bien mal. Après avoir payé sa consommation, il s'était empressé de traverser la route pour venir en aide à la jeune femme. Il récupéra son sac qu'elle avait pu mettre à terre. Paniquée, elle s'empressa de prendre son petit bébé dans les bras afin de calmer les peurs et chagrins de ce petit être. Ce fut à ce moment-là qu'elle prit pleinement conscience de la présence de Livio, le remerciant dans un souffle. « Ce n'est pas grand chose. » Mais si cela pouvait permettre d'apaiser son bébé – et d'apaiser la jeune femme au passage – c'était bien le plus important. Elle l'informa alors que c'était l'heure de la tétée. Cependant, un problème subsistait. Elle se demandait bien comment elle allait rentrer chez elle, sans que son enfant s'arrache les poumons en hurlant. « Vous voulez que je vous appelle un taxi ? » demanda-t-il, d'abord. « Sinon, je peux vous accompagner devant chez vous... » Sans doute allait-il passer pour un psychopathe, raison pour laquelle il ajouta : « J'ai souvent vu ma petite sœur en pleine crise, quand elle avait faim. Et il n'y avait que les bras de ma mère qui pouvaient l'apaiser, en attendant le biberon tant désiré. » Les yeux de Livio se teintèrent de nostalgie en pensant à la petite Emilia, devenue bien grande depuis. Dans un rire, il ajouta : « Et j'ai même mon permis poussette, si ça peut vous rassurer... » C'était à elle de voir, maintenant. |
| | | Invité | Sujet: Re: We rise by lifting others (Beth) Ven 27 Mar 2020 - 5:06 | |
| Elle n'attentait pas non plus qu'un prince charmant ne vienne la sauver, chevauchant son fidèle destrier blanc, son armure prête à prendre des coups au combat et son épée bien aiguisée. Elle n'attendait pas qu'un bon samaritain, non plus, ne vienne lui porter main forte. Beth pensait devoir faire plusieurs arrêts entre la place de la ville et son appartement pour consoler Ivy, avant de lui donner un biberon complet. Ou, peut-être même, à devoir arrêter dans un restaurant, en cours de route, pour emprunter une table et un peu d'eau chaude pour la préparation en poudre qu'elle trainait avec elle, au cas où ce genre de chose arriverait. Mais il était l'heure du lunch et les restaurants étaient souvent bondés de gens sans patience qui lui auraient sans doute accordé le même type de regards que ceux dans la rue. Alors, cette option était difficilement envisageable. Elle serait donc relayée à faire quelques pas, dix au maximum, avant de devoir s'arrêter de nouveau pour calmer les pleurs de Ivy, rendant son voyage de 15 minutes beaucoup trop long. La prochaine fois, elle fera livrer ses courses, pensait-elle, alors que ce bon samaritain, qu'elle n'avait pas appelé de grâce, arriva pour lui dégager un peu l'esprit, prenant en charge ses courses. « Non, vraiment, c'est plus que ce que vous croyez », assura Beth en souriant alors que Ivy semblait se calmer quand elle la perçait tout près d'elle. Elle lui confia donc la raison de la crise, elle qui commençait à reconnaître ses pleurs, et l'impasse de son retour à la maison. L'homme se proposa pour payer un taxi à la jeune mère, ce qu'elle refusa en secouant la tête. « Ça serait sans doute plus long de le faire venir jusqu'ici plutôt que de m'y rendre à pied. Vraiment, merci quand même. » Elle n'avait pas tort, Beth, ce n'était pas qu'elle refusait l'aide de cet homme. Bon, peut-être un peu, parce qu'elle ne le connaissait pas, mais elle avait une raison valable derrière le mystère de la situation. Le brun insista pourtant pour aider, proposant de l'accompagner jusqu'à chez elle. Beth fronça les sourcils, serrant Ivy contre elle. Cherchait-il à kidnapper son enfant ? Il s'expliqua, parla de sa petite soeur ce qui amadoua la brune, il se permit même l'humour qui la fit bien rire. « C'est vrai que j'aurais besoin d'un chauffeur de poussette si je tiens à garder la petite près de moi », concéda Beth en hochant la tête. « Mais j'espère vraiment ne pas prendre trop de votre temps... » Elle lui sourit. « Je voudrais bien vous tendre la main, mais vous pouvez voir qu'avec Ivy dans les bras, difficile de le faire », souffla-t-elle en riant. « Beth. »
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| | | Invité | Sujet: Re: We rise by lifting others (Beth) Sam 28 Mar 2020 - 14:58 | |
| Il y avait un tel nombrilisme dans le monde actuel qui énervait excessivement Livio. C'était d'ailleurs étrange que cette star de pacotille, qui vivait dans le monde superficiel du show-business, ait de telles revendications, mais c'était sur cette pensée-là qu'il avait volé au secours de la jeune maman. Evidemment, cela éveilla des doutes chez elle, comme toute bonne maman, quand il lui proposa son aide. Avec tous les malheurs que l'on voyait à l'heure actuelle, il était parfaitement normal d'avoir une quelconque méfiance à son égard. Il le sentait bien, Livio. Et il le comprenait parfaitement. Pas de taxi, donc. Malgré le regard suspicieux de la jeune femme, il proposa son aide. Et sachant pertinemment que cela pouvait éveiller des doutes, il se dévoila quelque peu en parlant de sa petite sœur, la prunelle de ses yeux, qu'il avait tant protégé. Il se souvenait de ses crises, de sa mère qui rappliquait au plus vite pour envelopper la petite de sa douceur maternelle. Il se souvenait que parfois, elle avait besoin des deux grands frères Manzoni quand la Castafiore – doux surnom qu'il avait donné à Emilia – perçait les tympans de la famille avec de sublimes aigus. C'était le parfum de la nostalgie qui submergea Livio à cet instant. Et cela sembla atténuer les doutes de la jeune femme, en voyant que celui-ci ne lui voulait que du bien. Il esquissa un léger sourire quand elle culpabilisa de lui prendre de son temps. « Oh, vous savez, vous m'avez juste arraché à mon expresso. D'ordinaire, c'est pour atténuer ma mauvaise humeur matinale, mais je me suis levé du bon pied aujourd'hui. Alors je peux reporter ce merveilleux moments de quelques minutes. » Il se mit à rire en haussant légèrement les épaules. La jeune femme avait l'air d'accepter pleinement son aide. Il esquissa un sourire quand elle s'excusa de ne pas pouvoir lui serrer la main. « Ne vous inquiétez pas, je sais que le cœur y est. » dit-il, avant de regarder le petit bébé, dont elle venait de donner le nom. « Enchanté, Ivy. » Puis ce fut au tour de la maman de se présenter. « Et enchanté, Beth. » dit-il dans un souffle, avant de donner, à son tour, son prénom avec son doux accent milanais. « Livio. » Les présentations étaient au moins faites. Il se posa devant la poussette, réajustant le sac de courses sur son épaule pour laisser ses mains libres, et attendit l'aval de Beth pour avancer. Afin de continuer à faire connaissance, il demanda : « Ivy est toute jeune, je me trompe ? » Elle avait le gabarit, tout petit, du nouveau-né. Elle avait probablement pointé son nez, il y avait peu de temps. |
| | | Invité | Sujet: Re: We rise by lifting others (Beth) Lun 13 Avr 2020 - 19:55 | |
| Les gens étaient d'un égoïsme, c'est vrai. Mais leur génération, c'était ça à présent. C'était chacun pour soi, le nez sur leurs téléphones, à updater leurs vies faussement parfaites sur les réseaux alors que certains, dans la réalité, auraient eu besoin d'un petit coup de pouce. C'était de signer des pétitions en ligne pour se donner de la prestance, mais le virtuel n'a rien à voir avec le réel. Et quand bien même que l'on signerait 300 pétitions dans une année, que l'on fasse des virements bancaires pour des dons à des organismes ou que l'on partage les story d'espoir des enfants malades, qu'est-ce que cela pouvait changer dans la réalité quand son prochain immédiat était dans le besoin ? Pas grand-chose, en toute honnêteté. Ne serait-ce que faire du bien à la conscience de ces gens qui se disent faire un changement dans le monde. Entre temps, Beth, elle, avait du mal à gérer la poussette, les courses et Ivy qui hurlait de faim pour son heure de boire que la brune avait largement dépassé. Démunie, elle avait tenté de gérer elle-même jusqu'à ce que cet homme ne vienne lui porter main forte, prenant ses sacs d'épicerie sur ses larges épaules, lui laissant le temps de souffler un peu entre deux pleures avant d'accepter son aide. Ça lui faisait un baume sur le coeur de sentir la bienveillance de quelqu'un d'extérieur qu'elle dérangeait surement dans le calme de sa journée. Par chance, le brun lui assura qu'elle ne le retenait de pas de quelque chose de bien important, mis à par son expresso. « Je suis désolée de vous arracher à ça », fit-elle en gloussant. Les cafés, c'était sa vie depuis qu'elle avait donné naissance. C'était son carburant pour la journée, elle ne pouvait concevoir un matin sans lui. Et, donc, d'empêcher cet homme, même s'il s'était porté volontaire, de cette douceur, la mettait mal. « Je ne sais pas faire d'expresso pour me faire pardonner... », souffla-t-elle, l'air faussement triste. Elle se présenta ensuite, présentant par la même occasion la petite Ivy maintenant calme, collée contre sa maman comme un petit koala. « Livio, c'est joli », fit-elle en souriant. « Vous êtes italien ? », demanda-t-elle, reconnaissant l'accent qu'elle trouvait beaucoup trop charmant. Les italiens, c'était son truc. Il adressa Ivy, sa petite taille et son âge de vie. Beth gloussa. « Elle a 18 ans, ça ne se voit pas ? », dit-elle à la blague avant de reprendre du sérieux. « Vous avez raison, elle a à peine un mois de vie. C'est la première fois que je sors seule avec elle. Normalement, ses tontons m'accompagnent ou font les courses pour moi », confia-t-elle alors qu'ils avaient pris un rythme de marche raisonnable.
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| | | Invité | Sujet: Re: We rise by lifting others (Beth) Dim 19 Avr 2020 - 22:18 | |
| Les vraies valeurs se perdaient au sein de ce monde surfait. Pire encore, quand on avait la décence de s'intéresser à son prochain, cela éveillait toujours un peu de méfiance. Il l'avait vu, dans le regard de cette jeune femme. Et elle avait raison. Les violences, les escroqueries, les arnaques en tout genre teintaient tous les faits divers. L'être humain s'était tellement diabolisé que l'on pensait de suite à mal avant de voir que de bonnes actions pouvaient être encore menées. C'était d'ailleurs triste de vivre dans un tel monde, mais il fallait agir avec et continuer à préserver ses valeurs. Heureusement, Livio avait du bagout. Et sa sincérité se lisait dans le moindre de ses gestes. Son regard brillait de bienveillance, ce qui sembla rassurer la jeune femme qui, de toute manière, devait vite porter son attention sur son enfant. Alors qu'elle sembla culpabiliser de lui prendre son temps, il lui assura rapidement qu'il était loin d'avoir une tâche urgente ou importante à faire. C'était son expresso qui en avait pâti, tout simplement. « Ne vous inquiétez pas, ce ne sont pas les cafés qui manquent à Bowen. Je finirai par l'avoir, mon expresso. » dit-il en riant. De quoi donner un bon coup de légèreté à cette conversation qui aboutit sur des présentations. Beth et Ivy. Après les avoir salué chaleureusement, il se présenta à son tour. Il esquissa un léger sourire quand elle qualifia son prénom de joli. « Je le dirai à mes parents. » répondit-il, taquin. Mais quand elle lui demanda s'il était italien, il arbora un sourire en coin : « ça s'entend tant que ça ? » Bon, il était vrai qu'avec son accent latin et sa voix chantante, on savait directement qu'il n'était pas australien pure souche. Et ce, malgré un anglais irréprochable. « … mais oui, vous avez tapé dans le mille. Je suis bien italien. » Il en était fier. Et cela lui avait souvent servi. Il avait souvent joué de son accent et de sa langue natale pour attirer les regards. L'italien était la langue de l'amour... et cela avait souvent porté ses fruits. Il reposa son regard sur Beth et reprit : « Et vous ? J'ai comme l'impression que ce n'est pas l'accent australien que j'entends... » Bien que des fois, il donnait l'impression d'être nonchalant, voire indifférent, Livio savait tendre l'oreille. Il s'intéressait aux gens, réellement. Et dans cette optique-là qu'il parla de la petite Ivy, lui demandant quel âge elle avait. Il se mit à rire joyeusement quand elle plaisanta. « Elle a un petit souci de croissance alors. » dit-il, blagueur. Mais quand elle lui annonça qu'elle n'avait qu'un mois et que c'était sa première sortie seule à seule, Livio hocha doucement la tête. « D'où le timing à revoir. » dit-il en souriant. Elle n'avait sans doute pas vu l'heure passer. Avançant à son rythme, il demanda alors : « Du coup, la vie de jeune maman n'est pas trop difficile ? » Il savait que les premières semaines pouvaient être compliquées, très compliquées. C'était toute une organisation à gérer... |
| | | Invité | Sujet: Re: We rise by lifting others (Beth) Dim 26 Avr 2020 - 4:37 | |
| Si elle avait su que les gens dans ce monde n'avaient aucune compassion pour les autres, elle aurait sans doute évité de mettre au monde un enfant dans une société comme la leur. Mais ça, elle ne l'avait pas réellement remarqué avant sa grossesse, avant de voir comment les gens ne levaient pas leur nez de leurs téléphones pour regarder le monde qui les entourait. Combien de fois, avec son gros ventre qui prenait trop de place, avait-elle attendu debout alors que certaines personnes auraient pu lui offrir son siège ? Et une fois accouché, avec sa poussette, rien n'était réellement différent. On ne lui faisait pas de passe-droit sous prétexte qu'elle avait un enfant. Et, au fond, on ne faisait pas des enfants pour ça. Mais quand un bébé était en crise, était-il possible d'avoir un minimum de compassion ? Ne serait-ce que pour ce bébé qui répond à un besoin incomblé et qui n'a certainement pas demandé à se retrouver dans une situation comme celle-ci. Si Beth était coupable et avait mal calculé son temps, Ivy, elle, n'avait pas demandé à ressentir la faim de cette façon. Ni même d'être au monde. D'avoir un allié, c'était soulageant. Encore plus s'il était un inconnu qui n'avait rien à gagner d'offrir son aide. Milo et Azriel offraient leur aide systématiquement, mais ils étaient ses proches, et c'est le genre de chose que l'on fait pour les gens qu'on aime. Mais de savoir que ce bel italien le faisait sans même connaître la brune était d'une beauté incroyable. Italien, en effet, elle put le dénoter à son accent subtil aux notes d'Europe. Non, ça ne s'entendait pas tant que ça. Mais elle était sensible aux langues, son amour pour ces dernières l'obligeait. Et encore plus l'italien. Elle en avait d'ailleurs vaguement fréquenté un, un Italien. Et, on en disait qu'elle était la langue de l'amour, sans doute même sa langue favorite de toutes. « Je suis une voyante, je sais tout », plaisanta Beth avant de retrouver son sérieux. « Milan ? », demanda-t-elle. « J'ai pas l'impression que votre accent sonne comme la campagne italienne, ça me semble trop sophistiqué. » C'était peut-être l'accent anglais qui venait brouiller son interprétation de la langue, elle se ravisa. « Mais pardon, je suis intrusive. C'est que les langues, j'adore... Je suis traductrice », fit-elle remarquer d'un visage angélique. Les langues, j'adore, elle ne captait pas le sous-entendu de sa phrase. Pour elle, c'était si clair. Elle aimait les langues, le parlé, pas celles qu'on embrassait. Bon, d'accord, celles-là aussi, mais ça avait le don de la faire rougir. Livio s'intéressa ensuite à la provenance de la brune. « En effet », répondit-elle quand il supposa que l'on n’entendait pas l'accent australien dans son parlé. « Je viens de Londres », précisa-t-elle. « On est des voisins de continent, cher monsieur Livio », ajouta-t-elle en riant. Ils étaient tous les deux des ignorants de Bowen, tous les deux des natifs de l'autre bout du monde. Leur attention fut vite reposée sur Ivy, douce Ivy, qu'il caractérisa de petite. « C'est une naine, en fait », ajouta-t-elle en gloussa avant de se reprendre rapidement. « Oh, non, je ne me moque pas des personnes de petite taille, ce n'est pas ce que je voulais dire ! », s'indigna-t-elle en secouant la tête, malaisée. Elle trouva tout de même le moyen de lui préciser l'âge réel d'Ivy. Livio était très compréhensif, ne semblait pas juger la jeune maman qui avait totalement échoué dans sa première sortie seule avec son bébé. Comme quoi l'instinct maternel n'était pas infaible. « D'où le timing à revoir.. », répéta-t-elle en soupirant. « Ça va, je m'en sors. Ce qui est le plus difficile, c'est de le vivre seule... », confia-t-elle. « Évidemment, mes colocs sont super, ils sont ma seule famille ici, mais... Mais ce n'est pas leur enfant. Et ils ne peuvent pas s'empêcher de vivre sous prétexte que moi, j'ai du mal avec ma propre fille. C'est à moi de me démerder... J'ai voulu me prouver à moi, mais peut-être un peu au reste du monde que je pouvais y arriver seule... » Elle baissa les yeux. « Mais je me suis trompée, évidemment.. » Ils avaient avancé pas mal tous les deux. Elle pointa l'immeuble au fond de la rue. « On arrive, vous aurez bientôt votre délivrance... »
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| | | Invité | Sujet: Re: We rise by lifting others (Beth) Lun 27 Avr 2020 - 18:10 | |
| Autant profiter de cet instant pour faire connaissance. Beth semblait avoir l'oreille puisque très vite, elle demanda à Livio s'il était italien. Il se mit à rire joyeusement quand elle se qualifia de voyante. « Est-ce que vous avez prédit que je gagnais au loto, aussi, ou vous avez simplement réussi à voir mes origines ? » dit-il, amusé. Mais elle allait presque lui mettre le doute quand elle lui demanda s'il venait de Milan. Avec le nombre de villes qu'il y avait en Italie, il fallait qu'elle choisisse la bonne. « Je vais vraiment finir par croire que vous êtes voyante ! » s'exclama-t-il d'abord. « Mais oui, je suis d'origine milanaise. Même si ça fait de nombreuses années que je vis à Florence. » Il avait quand même pris quelques tonalités florentines. Mais Beth n'était pas voyante, effectivement. Quand elle lui avoua être traductrice, insistant sur son amour des langues, il ne put retenir un sourire amusé. Il avait parfois l'esprit tordu, Livio, mais il ne connaissait pas suffisamment la jeune femme pour se permettre de faire une blague. Une blague trop douteuse, de toute manière. « Je comprends mieux pourquoi vous avez l'oreille ! » répondit-il, en gardant son sourire sur les lèvres. Livio,aussi, semblait avoir l'oreille puisqu'il eut raison sur l'accent de la jeune femme. Elle n'était pas australienne, mais anglaise. « Oh une voisine ! » C'était hallucinant le nombre d'européens qu'il pouvait y avoir ici. « ça doit vous changer d'être ici, avec le climat australien... la chaleur.... le soleil, tout ça ! » lâcha-t-il, taquin, faisant évidemment référence au cliché de l'Angleterre pluvieuse. Et encore, ce n'était pas un cliché. Toutes les fois où il était allé à Londres, il avait plu. Il avait même beaucoup plu. Après les origines de chacun, ce fut au tour d'Ivy d'être correctement présentée. Alors que la jeune anglaise plaisanta sur l'âge de sa fille, elle poussa la blague plus loin en parlant de naine, avant de se raviser bien vite, ce qui fit rire Livio. Il était bon public, de toute façon. Et finalement le jeune âge de la petite fille démontrait pourquoi sa maman n'avait pas encore tous les bons réflexes. Notamment sur le timing qui n'avait pas été bon aujourd'hui. « En même temps, c'est en sortant qu'on se rend compte des petites erreurs que l'on peut faire. » Il avait bien insisté sur les mots petites erreurs. C'était juste une organisation à revoir. Ce n'était pas bien méchant. On ne devenait pas une mère parfaite en un claquement de doigts. Livio lui demanda, du coup, comment elle gérait cette nouvelle vie. Et Beth se laissa aller à quelques confidences. Des confidences qu'il écoutait avec attention, avec compréhension. Elle était donc mère célibataire. Il lui adressa un sourire réconfortant quand elle évoqua ses difficultés, son rapport avec ses colocataires, avec le fait qu'elle ne pouvait en demander tant parce qu'Ivy n'était pas leur enfant. Mais ce fut surtout sa dernière phrase qui le fit tiquer. « Hey, je ne veux pas vous entendre dire que vous vous êtes trompée, d'accord ? » commença-t-il avec douceur. « Je me doute qu'être une mère seule avec sa fille n'est pas facile, mais je trouve que vous vous débrouillez bien." Il posa un regard sur Ivy, qui s'était calmée, en ayant trouvé le réconfort des bras de sa mère. « Regardez-la.... elle a juste besoin de vous. Le reste, ça s'apprend avec le temps. » Il en avait vu des mères seules qui se débrouillaient à merveille. Mais elles aussi, elles avaient fait des gaffes, elles n'avaient pas vu l'heure passer, elles s'étaient parfois senties seules. Et pourtant leurs enfants avaient grandi sereinement. « Laissez le reste du monde de côté et faites comme vous, vous le sentez. » C'était plus facile à dire qu'à faire. Surtout que Livio savait ce que c'était que de vouloir prouver ce que l'on était au monde qui nous entourait. Quand elle montra l'immeuble où elle habitait, lui soufflant qu'il allait bien être délivré, Livio secoua la tête et esquissa un léger sourire : « Finalement, c'est peut-être vous qui m'avez délivré d'une matinée ennuyeuse. » C'était plaisant de l'avoir rencontré. Cela valait largement son expresso manqué. Arrivés devant la porte de l'immeuble, il demanda, montrant la poussette et les courses : « Vous voulez que je dépose tout ça devant votre porte ? » |
| | | Invité | Sujet: Re: We rise by lifting others (Beth) Mer 13 Mai 2020 - 23:11 | |
| La question de Livio fit rire Beth ce qui fit sursauter la petite calée contre elle. Elle vint déposer un baiser sur le front de Ivy, douceur qui radoucit la petite en un instant. La maternité n'était pas simple, mais dans des moments comme celui-ci, Beth l'appréciait. C'était tout de même un drôle de paradoxe considérant la situation quelques minutes plus tôt alors que Ivy était en crise et que Beth aurait tout donné pour ne pas être sa maman, pour n'être que spectatrice de cette crise devant l'impuissance qu'elle ressentait. Livio lui confirma ce qu'elle avait prédit, hypothèses devenues faits réels, elle lui répondit par un large sourire fière d'elle. Les langues, elle s'y connaissait, c'était son boulot. Et elle les aimait toutes, surtout l'italien. C'était secrètement sa favorite. Tout de l'Italie la fascinait, passant par le caractère et le romantisme de leurs mots par le pays qu'elle rêvait un jour de visiter. Beth expliqua à son interlocuteur qu'elle était traductrice, mettant un peu moins de mystère sur ces devinettes qui commençaient à lui faire peur, il pensait surement avoir à faire à une folle qui l'avait espionné sur Facebook avant aujourd'hui et avait retenu toutes les informations que détenait sa page. « La chaleur, le soleil... », répéta-t-elle, faussement essoufflée. « Ça change de Londres, c'est vrai, mais ce n'est pas pour me déplaire », confia-t-elle à l'Italien. C'est comme si elle était née au mauvais endroit, comme si sa peau et son âme avaient besoin d'un peu de chaleur et de lumière pour être bien. Sa peau, d'ailleurs, avait bruni depuis les mois, elle avait une teinte dorée presque permanente à présent, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Mais sa peau bronzée et ses yeux qui viraient noisette mélangé d'un peu de jaune quand le soleil frappait son visage n'était pas tout, ramenant la crisette d'Ivy en perspective et le timing que Beth avait si bêtement choisi. Livio tentait de rassurer sa nouvelle rencontre du moins qu'il le pouvait, mentionnant sa sortie comme une petite erreur plutôt qu'un échec. Beth souriait en coin, caressant le dos de la petite Ivy, pas complètement convaincue. Ne disait-on pas que l'instinct maternel était inné ? Alors, comment se faisait-il qu'elle avait échoué dès sa première sortie en solo ? Beth expliqua tout de même à l'Italien sa situation actuelle, expliquant pourquoi elle était seule à l'instant et non pas accompagnée d'un papa fanatique de sa petite fille, papa qui n'était pas plus présent que cela dans le décor du nouveau-né. La douceur de Livio lui fit du bien, même s'il ne disait sans doute ça que pour la rassurer. Qu'en savait-il, si elle se débrouillait ? Il ne l'avait jamais vu avant aujourd'hui, il ne pouvait donc pas savoir quel genre de mère elle était. Mais l'intention derrière ces paroles rassurantes était belle et suffisait à la brune à sourire. Il adressait d'ailleurs la petite qui avait cessé de pleurer depuis qu'elle avait été logée contre la poitrine de sa maman, qu'elle dormait contre sa chaleur corporelle en attendant son boire. « Mais du temps, je n'en ai pas des tonnes. Elle grandit, chaque minute.. », soupira-t-elle en secouant la tête. Ils continuèrent leur marche jusqu'à arriver devant l'immeuble où elle vivait, devant ce dernier elle annonça la délivrance de Livio, lui qui poussait le landau vide de bébé, mais remplit de courses, depuis qu'ils s'étaient mis en route, ce que l'homme réfuta. « Alors il devait être bien ennuyeux cet espresso », gloussa l'Anglaise. « Ce serait tellement gentil, mais j'abuserais certainement de votre temps et de votre gentillesse », finit-elle par lui dire quand il désigna la poussette et les courses qu'elle devrait alors monter seule. Il était évident que Livio ne lâcherait pas le morceau seul, sans même qu'elle ait à le lui accorder il avait déjà commencé à mettre les choses sur son épaule, prêt à gravir les escaliers. Beth le guida jusqu'au treizième appartement, entra la clé dans la serrure et quand la porte s'ouvrit elle accorda un sourire lumineux à son sauveur. « Merci tellement, Livio, pour votre aide. » Ivy dormait contre sa maman, elle ne pleurait plus et même si elle avait encore sans doute très faim, elle avait pu patienter jusqu'à la maison. Et tout ça, c'était grâce à lui. « Voulez-vous... Un thé, un café ? Qu'est-ce que je peux faire pour vous remercier ? »
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| | | Invité | Sujet: Re: We rise by lifting others (Beth) Mar 26 Mai 2020 - 17:55 | |
| Il fallait avouer que Livio avait tiqué en voyant que Beth avait eu tout juste en ce qui concernait ses origines. Bon, il n'était pas non plus du genre à être complètement paranoïaque puisqu'il était le premier à exposer sa vie à la télé et sur les réseaux sociaux. Enfin, il exposait ce qu'il voulait montrer. Toute son histoire, sa vraie histoire, et son lourd passé restaient des secrets inviolables. Seule sa famille était au courant de tout et c'était bien quelque chose qu'il voulait garder pour lui. Mais dans le cas présent, Beth avait vu juste, simplement parce qu'elle était traductrice. Elle avait donc un penchant pour les langues et avait l'oreille habituée aux différentes sonorités. Puis ce fut au tour de la jeune femme de parler de ses origines. Une anglaise. Une voisine. Il la taquina d'ailleurs sur le fameux temps anglais, assez réputé pour son manque de soleil. "Je vous comprends." dit-il en riant alors qu'elle lui avoua que c'était plaisant un tel changement pour elle. Alors qu'ils avancèrent en direction de l'immeuble de Beth, Livio tenta de rassurer la jeune femme sur cette erreur de timing. Il fallait bien passer par de telles erreurs pour mieux ajuster son emploi du temps. Toutefois, il comprit que la confiance en soi de la jeune femme n'était pas bien engagée, surtout quand il sut qu'elle était mère célibataire. Il comprit cette envie de bien faire, d'être la mère à qui on ne pouvait rien reprocher. Elle devait avoir une pression énorme sur les épaules, une pression qu'elle s'amplifiait probablement. Et il tenta d'ailleurs de l'apaiser quelque peu, notamment quand il lui souffla qu'elle se débrouillait. Certes, il ne la connaissait pas. Il n'était pas avec elle au quotidien. Mais il avait devant lui une preuve tangible de ce qu'il avançait : Ivy. Ivy qui avait retrouvé tout son calme en étant lovée contre sa maman. Il esquissa un léger sourire quand elle lui avoua ne pas avoir énormément de temps pour apprendre tout ce qu'une mère devait apprendre, sous prétexte qu'Ivy grandissait à chaque minute. "Oui, c'est vrai qu'elle grandit à chaque minute. Mais à chaque fois, ça sera une nouvelle étape, de nouveaux obstacles, de nouveaux bonheurs qui vont vous faire avancer en tant que mère. Vous avez toute une vie pour être mère." Même quand sa fille aura 50 ans, Beth apprendra encore d'elle. C'était la vie. Et il ne fallait pas rester butée sur des petites erreurs faites au tout début. Quand elle lui annonça qu'ils étaient bientôt arrivés, Livio réfuta l'idée de délivrance qu'elle avançait. "Oui, je vous l'avoue. Il était vraiment ennuyeux, cet expresso." Surtout parce qu'il était partagé seul. Et Livio aimait la compagnie. Il aimait profondément les autres, plus que lui-même. Une fois dans le hall, il lui demanda s'il devait mettre ça devant la porte. Même si Beth pensait abuser de sa gentillesse, Livio montra qu'il avait déjà tout en mains.Il la suivit alors jusqu'à la porte de son appartement, déposant soigneusement les affaires, là où elle pourrait tranquillement les ranger. Il jeta un oeil à Ivy et esquissa un sourire en voyant qu'elle s'était endormie. Puis il reporta son regard sur Beth, secouant la tête quand elle le remercia chaleureusement. "C'était un plaisir." dit-il sincère. Et alors qu'elle lui proposa un café ou un thé, de quoi le remercier, il garda son sourire sur les lèvres . "C'est gentil, merci, mais je pense qu'il y en a une qui doit avoir toute l'attention de sa maman." Même si elle dormait, Beth n'était pas l'abri que l'appel du ventre réveille Ivy. "Comme je vous l'ai dit, je passe souvent mes matinées au petit café devant lequel vous étiez. Si un jour nous nous croisons là-bas, je serai content de partager une petite pause café avec vous, si ça vous dit ?" C'était bien comme cela que l'on créait des liens. Et si Livio devait vraiment s'implanter ici, sans doute devait-il jouer sur ce plan-là. - Spoiler:
Tu veux clôturer là ou avec ta réponse ?
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