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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen]

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MessageSujet: Re: Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen]   Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen] - Page 2 EmptyLun 30 Mar 2020 - 12:57

Et alors, on n'attend pas Patrick?
Une grimace traverse soudainement son visage à l'idée qu'il laisse traîner de tels déchets chez lui. Il était visiblement pire qu'elle niveau désordre, elle ne savait pas si elle devait s'en réjouir ou non. « Mec, les vieilles capotes c'est encore plus dégueulasse que des strings sales, t'abuse. » Et ça la faisait pourtant rire, parce que ça collait tellement au personnage qu'elle ne serait même pas surprise d'en retrouver une en allant lui emprunter ses chiottes. Enfin ça, c'est pas prévu. Pour l'instant, elle a pas envie de se vider la vessie alors ça va. Enfin, ça pourrait devenir une excuse pour fuir cette conversation, qui était bien trop terre à terre pour eux, la blonde ignorait même qu'ils étaient capables de communiquer aussi sérieusement, sans fumer pour laisser tomber les barrières. « J'ai envie de la revoir, oui. L'avenir... t'es voyant, tu devrais le connaître, mon avenir. » Gretchen pousse un soupir, elle n'osait même pas avouer que cette personne était une femme. Qu'est-ce qu'en penserait Vassili en le sachant ? Elle avait peur des réactions, peur de sa sœur, de son frère, de ses parents. Pire, elle avait peur que le monde entier ne fasse une crise d'homophobie et ne la déteste pour ça. « Donc t'as simulé avec moi juste pour en finir ? T'es vraiment qu'un pauv' con. » lâche-t-elle en lui donnant une tape sur le torse avant de rire. Elle savait bien qu'il ne parlait pas d'elle, quoi que ça aurait pu être possible. Faut dire que Vass n'avait pas sa langue dans sa poche, et que chaque fois que leurs parties de jambe en l'air n'étaient pas satisfaisantes, il le disait. Elle se sentait parfois vexer, mais la conséquence de ces discussions était là : ils avaient au moins la possibilité de ne pas refaire deux fois les mêmes erreurs. « T'as raison, faut que tu réduises le rythme, sinon tu vas ramollir, ou pire, à force de s'y prendre comme des buses, tes plans cul vont réduire ta libido et c'est moi qui vais morfler après. J'ai pas à leur mâcher le travail à chaque fois, tu leur diras. » Elle roule des yeux, retenant un nouveau rire. L'emmerder était certainement son passe-temps favori. C'était comme si les choses étaient naturelles, et qu'il y avait quelque chose à sauver entre eux. Oui, il l'aimait bien Vass. Et ça lui crevait aussi le cœur de l'apprécier autant, sans qu'elle ne puisse dise pourquoi. « Ok. Mais à une condition. » Elle ferme les yeux, détendue par le simple contact de sa main dans ses cheveux, et aussi pour fuir son regard après ce qu'elle venait de dire. Quand elle les rouvre pour les poser sur lui, elle se met à sourire tendrement, presque triste. « T'es censé savoir un peu de l'avenir, non ? Il va ressembler à quoi, le mien, le nôtre ? » Elle ne croyait pas vraiment à tout ça, mais pourquoi pas. Après tout, si les fantômes pouvaient faire partie de sa vie, les chamanistes aussi.

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MessageSujet: Re: Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen]   Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen] - Page 2 EmptyMer 1 Avr 2020 - 4:45

J'me marre. Dire des choses parfois infâmes, j'avoue que ça a du bon. Je ne cherche pas à la dégoûter, juste à la faire rire et il semblerait que cela fonctionne à merveille. Comment ai-je pu pendant une seconde oublier cette mélodie qu'il y a longtemps résonnait dans ma tête? "J'peux te faire une briefing de ton avenir certes, mais je ne suis pas la personne qui a écrit ton récit." répondis-je au tac au tac. Un soupir de ma part. Mes yeux se baissent sur sa chevelure avant que je ne lui explique mon quotidien sexuel du moment. Elle rétorque. Pendant une minute j'ai cru qu'elle était sérieuse. Ce n'est pas le meilleur coup de ma vie, c'est vrai mais c'est avec elle que je m'amuse le plus et surtout avec qui je n'ai pas peur d'être franc à ce sujet. Je n'voulais seulement qu'on s'améliore à deux après tout. "On me le répète souvent ça et on me le dira encore plus lorsque je larguerais tous les autres d'un coup. J'ai hâte!" Un petit ton sarcastique qui me fait rapidement esquisser un sourire. Je pense surtout à Maïleen, je ne saurais cependant expliquer pourquoi. Elle a l'air si douce et si sensible. On n'est que plan cul mais ça reste tout de même une rupture de "contrat". "C'est toi qui va morfler? Tu comptes donc remettre les couverts?" Un sourire grand comme une banane. Ai-je bien compris? Ai-je bien entendu? "Mais je leur dirais." Je me racle la gorge. ""Ma favorite ne veut pas que vous continuiez à être des merdes au lit avec moi. Navré mais c'est ciao!" Je suis persuadé que ça passera mieux." Un soufflement de nez, je continue à passer ma main dans ses cheveux en l'admirant de ma hauteur. Je lui propose de reprendre presque à zéro en se revoyant, la demoiselle acceptant avant de me posant une question tordue. J'avale difficilement ma salive, mes yeux la regardant sans vraiment la voir, je reste silencieux un moment. "Je sais d'avance que tout ira pour le mieux pour toi, ça ira en crescendo. Pour ce qui est de nous, l'avenir se fait déjà plus flou. Je ne sais pas vraiment ce qui peut nous attendre et par simple précaution, je n'ai pas envie de m'aventurer là-dedans, préférant laisser une part de mystère." répondis-je d'un ton presque monotone, presque triste. "Tu nous imagines comment toi?" Histoire d'avoir à mon tour une idée.
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MessageSujet: Re: Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen]   Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen] - Page 2 EmptySam 4 Avr 2020 - 9:51

Et alors, on n'attend pas Patrick?
Il valait mieux que ce ne soit pas Vassili qui ait écrit toute sa vie. Car une chose était certaine : si Gretchen était capable d'être face à l'écrivain du monde, elle n'hésiterait pas à jouer des poings pour réclamer un avenir meilleur, pour réclamer d'avoir eu une meilleure adolescence, et peut-être demanderait-elle un moyen d'annuler son départ soudain pour redevenir une femme mariée. Sauf que tout ça, elle ne pourra pas y retourner, et en aurait-elle de toute façon vraiment envie ? Aujourd'hui, tout n'était pas rose, disons que la couleur dominante était le gris, ce qui était un bel avancement face au noir dans lequel elle se trouvait en revenant à Bowen. Après quelques mois chez elle, elle avait compris que rien ni personne ne pourrait changer ce qu'elle avait fait. Sans toute cette souffrance et ces mauvais choix, elle n'aurait pas pu se construire un véritable avenir. Sans tout ça, elle n'aurait jamais songé à devenir le plan cul régulier de Vass, elle ne se serait pas inscrite sur cette appli de rencontre pour découvrir Adeline. Elle ne serait non plus allongée la tête sur les cuisses du russe à rire ouvertement de ses sous-entendus. « J'aimerais bien voir à quoi ça ressemble quand c'est toi qui largue quelqu'un. » Elle n'arrivait pas à imaginer ce à quoi ça pouvait ressembler, comme scène. Il semblait si doux comme un agneau lorsqu'elle était avec lui qu'elle ne l'imaginait pas laisser sommeiller au fond de lui une telle hargne. « Arrête, j'pourrais changer d'avis. » Elle sourit elle aussi. Remettre le couvert, pourquoi pas. Il lui suffisait de boire quelques verres comme ce soir pour se rendre compte que oui, elle coucherait avec lui encore et encore s'il le voulait. Même s'il n'était pas le meilleur coup au lit, elle l'appréciait beaucoup, et il arrivait à lui rapporter un peu de lumière au quotidien. Sauf qu'elle ne perdait pas de vue que ce genre de bonheur ne durait jamais avec elle, parce qu'elle faisait toujours tout foirer, même quand elle ne le voulait pas. « Monsieur le Baron de Moscou prend un peu trop la confiance, si je puis me permettre un tel commentaire. » lança-t-elle en se redressant pour venir attraper son verre et en boire plus de la moitié d'un coup. L'alcool lui déchirait la gorge et l'estomac, mais il lui semblait aussi bon que l'Hydromel des Dieux. Elle reprend tout de même sa position initiale, fixant Vass pour oublier le plafond tourbillonnant au dessus de sa tête. « Tu laisses une part de mystère parce que tu ne sais rien du tout. Personne ne sait. » Poussant un soupir, elle ferma les yeux, juste quelques secondes pour se remettre les idées en place. Après ce léger silence, le bleu de son regard revient à la vie, et elle se redresse à nouveau pour venir s'installer à califourchon sur ses cuisses. Face à lui, c'est plus difficile de dire les choses, mais c'est de cette manière qu'elles sont les plus vraies.  « Tu sais déjà ce que je vais répondre. Je nous vois au pieu en train de nous envoyer en l'air dans un futur proche. » dit-elle avant de s'esclaffer, amusée par ses propres conneries. Elle passe alors ses bras autour de son cou, vient caresser ses cheveux, puis ses joues et son menton. Son visage n'avait rien de féminin, mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'imaginer ce que ce serait, si c'était Adeline face à elle. Et rien que cette idée la fit frissonner. Elle suspend alors tous ses gestes, le fixant comme si elle venait de voir un fantôme. « Je veux pas à avoir à faire un choix, un jour. » Sa voix n'est qu'un son déchirant s'échappant de ses entrailles. « J'veux juste me laisser guider par ce que je ressens vraiment. Tu comprends ? » Son air contrit ne lui ressemble pas, mais il est bel et bien là, reflet de tous ses démons intérieurs.

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MessageSujet: Re: Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen]   Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen] - Page 2 EmptyMar 14 Avr 2020 - 1:28

Des lèvres qui s'infléchissent à sa remarque, je baisse légèrement la tête. Je ne suis pas sûre qu'elle serait très fière de la façon dont je m'y prends, préférant me faire passer pour mort plutôt de de dire la vérité en face. Une relation de lâche, comme je l'ai toujours été. J'préfère me taire, laissant faire la conversation à son rythme avant de me marrer, levant les mains en l'air. "Très bien, j'dis plus rien alors. J'vais pas risquer un mot de travers, on ne sait jamais."  J'voudrais pas qu'elle s'en aille une fois de plus alors que je ne me suis jamais senti si près de renouer avec elle. Mais j'continue à rigoler, ayant l'impression de passer le meilleur moment de ma vie avec une vieille amie d'enfance que je n'ai pas vu depuis des lustres. Une question sur l'avenir. Un questionnement. Des doutes. Ni elle, ni moi ne sait ce qui nous attend. Est-ce une raison pour tout abandonner? "J'ai seulement pas envie de savoir. Notre avenir est bien trop incertain pour qu'on se risque de s'emballer là-dessus." Je prends une pause. "Cela ne va pas dire non plus que j'imagine le pire." concluais-je avant que je ne lui retourne finalement la question. Elle se redresse, se pose sur moi, m'attrapant par le cou. Mes mains viennent caresser le long de ses courbes avant de les poser délicatement sur son visage, voulant sentir chacun de ses traits sous mes doigts comme si j'y avais été privé. Je secoue la tête, gauche, droite, dubitatif, presque étonné par sa réponse si franche. "Je vois que tu ne perds pas de temps en tout cas. Et avenir proche certes, mais proche comment?" Un sourire en coin, un sourire taquin, rapprochant doucement sa tête vers la mienne pour y déposer mes lèvres. Mais ça, c'était avant qu'elle n'arrête tout contact, comme perdue dans ses pensées. Je fronce les sourcils, contrarié. "Tu parles de l'autre personne là?" Un goût légèrement amer dans la voix, baissant le regard pour le laisser divaguer ailleurs que sur elle. Je soupire. "J'peux comprendre je crois mais ça ne va pas être facile de te partager." Je me tais subitement, essayant d'effacer l'envie de vomir qui se niche au creux de ma gorge, prête à tout déverser en moins de deux, comme un venin. "Je sais qu'il est peut-être trop tôt pour se poser, qu'on était que plan cul en soi et qu'on n'avait pas à se posséder l'un à l'autre, j'ai beau comprendre ce que tu veux... Je crois juste que je ne veux pas accepter." Je serre les dents, l'attrapant par les hanches pour la mettre de côté et me redresser en suivant. Un coup d'oeil derrière moi en sa direction, je soupire avant de me diriger vers les chiottes. "J'vais pisser." dis-je froidement avant de la laisser seule avec elle-même mais je rebrousse rapidement chemin, mettant tout de même une certaine distance entre-nous. J'suis vraiment à deux doigts d'aller aux wcs, j'attends juste le bon moment, une main sur les hanches, l'autre en train de me toucher le front, signe de contrariété bien présente. "Pourquoi c'est toujours aussi compliqué avec toi? Tu vas me le dire? J'ai cru comprendre que ta vie n'était pas rose mais pourquoi lorsqu'elle peut le devenir tu fais tout pour l'assombrir? Hein? Pourquoi?" Je souffle avant de laisser retomber mes bras et de secouer la tête. J'vais devenir fou. Elle va me rendre complètement marteau. Qu'elle y réfléchisse. "J'vais vraiment pisser cette fois." Je la regarde le temps de quelques secondes avant de souffler une fois de plus et de m'éclipser.
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MessageSujet: Re: Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen]   Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen] - Page 2 EmptyMar 14 Avr 2020 - 13:18

Et alors, on n'attend pas Patrick?
Le pire guettait toujours. Même si on ne l'imagine pas, même si on tente de l'éloigner le plus possible de soi, il guette, prêt à resurgir au mauvais moment, quand tout est à son sommet. Depuis toujours, Gretchen avait bien vu que chaque pas qu'elle faisait vers le bonheur la plongeait un peu plus vers les Enfers. « Alors on verra. » conclut-elle avant qu'ils ne poursuivent leur conversation. C'était sur le point de s'arranger mais une fois de plus, perdue dans ses désespoirs, Gretchen ouvrit la porte à tout ce pire qui attendait patiemment. « Quoi ? » Elle fronce les sourcils, puis pince les lèvres alors que la voix de Adeline lui revient aussitôt. Oui, elle pensait bien à elle. « Ce serait pas un problème. Y'en a pleins qui le font. » Un mot de trop, la panique, et c'est tout son cœur qui saigne. En avouant la vérité, son incapacité à choisir ni la sûreté ni l'insécurité, elle a fini par tous les deux les condamner. C'est ça qu'elle avait voulu éviter la dernière fois. Fuir, elle l'avait déjà fait pour éviter ce genre de moments. Mâchoires serrées, elle s'installe à côté, soudainement repoussée. Qu'attendait-elle ? Qu'il accepte sans rechigner ? Non. D'après ce qu'il lui avait dit, d'après la façon dont il se comportait, quelques sentiments étaient nés. Il ne lui faut que quelques secondes pour que la rage lui monte au ventre, pour qu'elle ait envie de se lever et de casser tout ce qu'il y a autour d'elle. Tout ce qu'elle retient depuis des années, ses doutes, ses problèmes, tout remonte à la surface soudainement. C'est pas de la faute de Vass. Il n'a fait que réveiller ce qu'il y avait au fond d'elle. Elle prend son visage entre ses mains pour tenter de se contenir alors qu'il continue de parler. Pourquoi et comment elle en était arrivée là. Pourquoi et comment elle avait pu les foutre dans la merde à ce point. Pourquoi et comment elle ne s'était pas rendue compte qu'il attendait plus d'elle qu'elle ne voulait. Pourquoi et comment elle avait réalisé qu'elle avait quand même besoin de lui dans sa vie. Peu à peu, alors qu'il claquait la porte derrière lui, les larmes lui montèrent aux yeux. Elle allait exploser. Se redressant, la blond termina son verre de whisky cul sec et récupéra son sac à main. Il lui restait à prendre ses chaussures dans l'entrée mais elle ne voulait pas partir sans rien dire. « Tu veux savoir pourquoi ? » crache-t-elle assez pour que, même derrière la porte, il entende ce qu'elle avait à lui dire, ce qui lui crevait le cœur. « T'as raison, t'as qu'à te renfermer dans les chiottes comme un lâche et comme un con. Parce que t'es un pauvre con. » Elle fait quelques pas vers la fameuse porte, les mains tremblantes, furie naissante. « Est-ce que tu m'as demandé une seule putain de fois ce qu'il s'était passé ? » Non, il ne l'avait pas fait, il s'en foutait. Il ne jugeait que par le cul. Il était juste une putain de groupie, elle l'avait toujours vu comme tel, ne l'avait jamais pris au sérieux. « Tu veux savoir comment ça s'est fini avec mon ex ? Tout était rose. Tout était putain de rose, c'était parfait tu vois. » Elle s'arrête face à la porte, se demandant si c'est la bonne chose à faire que de se confier de la sorte alors que leur relation était en train d'exploser, recréant momentanément le Big-Bang. « J'me suis cassée parce que j'allais me marier. Et tu sais pourquoi j'me suis cassé ? Parce que j'suis qu'une merde. Dans le fond, j'suis bonne à rien. J'aurais jamais de famille, j'aurais jamais d'enfant. A quoi ça sert de construire une histoire quand c'est comme ça ? » Elle s'écarte, comment à faire les cent pas, puis se perche à nouveau sur ses talons, avant de s'essuyer les joues, étalant son mascara. « J'aurais jamais d'enfants. J'suis foutue de l'intérieur. J'préfère mourir que de savoir que je passerais ma vie à leur apprendre à danser alors que j'en aurais pas. » Sa voix redescend d'un ton. Trop d'émotions d'un coup, elle a l'impression que sa vie n'a plus aucun sens. « J'en ai marre de vivre. » Et dans ce filet de voix, elle se laisse glisser contre le mur, comme si son cœur allait exploser. Qu'il la foute à la porte, qu'il la renie pour ça à jamais. Elle était prête à subir sa colère.

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MessageSujet: Re: Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen]   Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen] - Page 2 EmptyMar 14 Avr 2020 - 13:49

Une princesse laissée en détresse, je n'ai absolument aucune honte. L'envie de pisser est bien plus forte que mes sentiments. Mais je me retrouve rapidement bloqué. Savoir qu'il y a quelqu'un à la porte, j'peux pas, ça n'veut pas sortir. Queue en main face au trône, j'écoute son monologue larmoyant, ayant presque une boule dans la gorge sachant qu'elle a raison sur certains points. Jamais je ne lui ai demandé ce qu'il s'était passé. Non pas que je m'en foutais, j'voulais juste qu'elle en parle d'elle-même sans la forcer ou quoi que ce soit. Les problèmes qu'ont les gens, ils préfèrent généralement les garder pour eux avant de tout évacuer dans un trop plein d'émotions qui renverse tout sur leur passage. Elle s'arrête, fait un boucan contre la porte. Un ange passe. L'urine commence finalement à sortir malgré le fait qu'elle soit là. C'est plus fort que tout. C'est d'ailleurs la seule mélodie qui brise ce silence de mort avant que je ne tire la chasse et que je ne me lave les mains. J'enlève le verrou, ouvrant doucement la porte avant de poser mon regard sur elle, déjà un peu plus calme que je ne l'avais laissé. "Tu t'es barrée du coup car tu ne peux pas avoir de gosse ou simplement car tu ne voulais pas réellement t'engager?" J'ferme derrière moi, venant m'asseoir face à elle, le dos droit contre le mur, les bras retenant mes genoux que j'avais relevé vers moi. "Même s'ils ne sont pas de toi directement parlant, tu peux toujours avoir des mômes. L'adoption, tout ça. Y'a tellement de gamins qui cherchent une famille. C'est une solution comme une autre." Une grande respiration que je relâche de manière saccadée. Je ne sais même pas si je peux paraître si calme après la rafale que je lui ai envoyé en pleine poire. "Je ne t'ai jamais rien demandé pour ne pas être trop intrusif. J'voulais seulement que tu m'en parles de toi-même. J't'ai toujours écouté quand tu parlais." C'est bien d'ailleurs la seule. Une grande avancée. Je la regarde, me mordant la lèvre intérieure sans réellement quoi dire. C'est peut-être l'un de mes problèmes, ne jamais savoir quoi rétorquer. "Par contre ça me fait chier que tu aies une vision si négative de toi. Tu es une personne brillante, drôle et qui a un très bon fond malgré les apparences. T'as peut-être fait des mauvais choix mais ça ne fait pas de toi une mauvaise personne." J'baisse la tête, regardant mes pieds, m'amusant à relever et à rebaisser mes orteils. "Peut-être qu'on t'a foutu trop de pression dans ta vie, probablement même mais tu es maître de ton destin, capitaine de ton âme comme on le dit. Ou peut-être l'inverse. J'me rappelle de l'ordre de ce con d'poème." Je mordille la lèvre inférieure. "Ca va faire combien de temps déjà que tout ça ça s'est passé? Qu'est-ce qui te bloque au point de ne pas tourner la page? Ces idées noires que tu t'trimbales? Et si tu posais réellement des mots dessus autre que "j'suis une merde" ou que "j'aurais jamais d'enfant donc j'suis rien"? Je sais bien que pour beaucoup de monde, leur but c'est d'avoir une belle baraque à l'américaine avec un chien, un mari aimant et deux gosses, fille et garçon mais la vie ne se résume pas à ça. Et heureusement. Ce serait d'un ennuie!" Je soupire, tentant d'esquisser un sourire sur mes lèvres. "C'est pas comme si ta vie était finie." J'me penche vers elle, tentant d'attraper ses mains comme un abruti à cause de la position dans laquelle je suis mais décide finalement de m'accroupir. "Qu'est-ce que tu veux réellement dans ta vie à toi? Comment veux-tu être? Veux-tu te changer de A à Z aussi bien niveau vie que comportement? Ce serait gâcher. Reste qui tu es, c'est le plus beau cadeau que tu puisses offrir au monde." J'enlace mes doigts avec les siens, me mettant finalement à genoux pour me mettre à sa hauteur.
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MessageSujet: Re: Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen]   Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen] - Page 2 EmptyJeu 16 Avr 2020 - 9:53

Et alors, on n'attend pas Patrick?
Même s'il semble plus calme, Gretchen ne semble pas pouvoir décolérer. Elle a l'impression qu'il parle de choses qu'il ne comprend pas. Comment le pourrait-il ? Les enfants, ça n'avait jamais été son but. Et il lui parlait de s'engager alors qu'il n'était pas mieux qu'elle sur ce point. Leur vie ne se résumait qu'à baiser sans arrière pensée, c'est ce qu'elle avait cru depuis le début. Il n'avait voulu d'elle que pour ça, et aussi parce qu'il n'aimait que trop ses talents sur scène. Il ne l'appréciait pas pour ce qu'elle était réellement mais uniquement sur l'image qu'elle renvoyait aux autres. Et malgré tout, elle était là, à lâcher les vannes devant lui et à lui trouver des solutions qu'elle n'avait jamais considéré. Adopter, elle y avait pensé, mais ce n'était pas comme avoir son propre enfant après l'avoir porté pendant neuf mois. Elle avait envie de sentir les sensations de la grossesse, de savoir ce que ça faisait que d'aimer son enfant comme sa propre chair. Toutes ces choses données aux autres femmes, qui parfois les rejetaient. « Non, c'est pas une solution comme une autre, tu ne comprends pas. » bien que son ton soit amer, elle avait cessé de hurler, car de toute façon, l'air de ses poumons lui manquait. Entre le chant, l'alcool et la cigarette, ses cordes vocales  et ses poumons étaient trop fragilisées pour tenir si longtemps. Dans le fond, c'était pas plus mal que son corps lui impose des limites. Si elle avait encore eu de la force et du souffle, si elle avait été dans son état normal, elle aurait sûrement été le pire typhon que l'humanité n'ait jamais connu. D'ailleurs, elle avait envie de s'énerver à nouveau face au comportement de Vassili. Il était devenu soudainement aussi doux qu'un agneau et elle ne le reconnaissait presque pas dans cet état. Elle s'était toujours habituée à mener la danse, à le voir autrement. Elle ne savait pas quelle image elle préférait de lui, le drogué qui ne pense qu'à satisfaire ses propres intérêts ou le philosophe amoureux ? Elle redressa la tête pour le regarder, ou du moins, pour l'entrapercevoir. Sa tête lui tournait maintenant qu'elle avait privé son cerveau du peu d'oxygène qui lui restait. La fatigue venait s'en mêler également, et elle se retrouvait alors dans un état des plus étranges. Pourtant, pas une seule seconde elle ne songea à l'interrompre. Il état parti dans son monologue de consolation qu'elle détestait plus que tout au monde. Elle avait envie de lui dire de la fermer, mais elle devait bien admettre qu'il avait un minimum raison, et qu'il ne méritait pas sa colère. C'est juste qu'il lui demandait une chose qu'elle avait l'impression être inaccessible pour elle. « J'aurais préféré que ma vie soit finie. » souffle-t-elle. J'ai un syndrome qui me fait voir la vie en noir et blanc, se rappelle-t-elle d'avoir dit à Adeline lors de leur rendez-vous. Et cette jeune femme avait voulu lui insuffler des couleurs flamboyantes, et en un rendez-vous, elle avait donné envie à Gretchen de craquer. « C'était il y a presque trois ans. J'me suis barrée la veille de mon mariage. J'ai juste été lâche. Alors arrête de dire que j'suis une fille bien. C'est pas le cas. » Il aura beau dire toutes les beautés du monde à son sujet, elle sait que ce ne sera jamais le cas. Même si elle a la possibilité de mieux faire à l'avenir, le passé ne pouvait pas être changé, et elle était certaine d'avoir gardé une partie d'elle de l'époque. Une partie lâche, trop lâche pour s'engager. « J'ai toujours rêvé de l'ennui à l'américaine. » se confie-t-elle alors qu'il tente de la convaincre du contraire. Une vie rangée, calme, plate, ça lui irait. Du moment qu'elle serait heureuse et qu'elle n'aurait plus à se soucier de son mal-être. Poussant un soupir, elle détourna le regard alors qu'il lui prenait les mains. Toute cette tendresse, elle n'en voulait pas. Ce n'était pas elle. Alors, elle plongea son regard dans le sien, dur comme le fer, elle n'allait pas craquer. « Je veux pas m'engager. » mâchoire crispée, elle le fixe droit dans les yeux. « J'a envie de gueuler et j'ai envie de t'en foutre une, tu m'énerves, tu sais. » Malgré le calme apparent, la moindre étincelle pourrait la faire repartir. « J'ai envie de me lever et de te piquer une crise pour que la seule chose que tu puisses me faire pour me calmer c'est de m'emmener dans ton lit et de baiser. J'suis comme ça, Vass. Je changerais pas, j'veux pas m'engager, et encore moins avec toi. » C'étaient les mots les plus durs qu'elle ait à dire. Pinçant les lèvres, elle reprit une respiration. « J'suis pas une nana pour toi. » Elle l'avait toujours pensé sans jamais pouvoir le dire. Désormais silencieuse et immobile, elle s'attendait à toutes les réactions de sa part. Allait-il la détester ?

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MessageSujet: Re: Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen]   Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen] - Page 2 EmptyJeu 16 Avr 2020 - 10:27

Un semblant de calme pour mettre fin à cette colère inutile, je tente tant bien que mal de lui parler, de lui dire les choses telles qu'elles sont histoire de la voir revenir à la surface. Mais j'ai beau posé les mots, elle sera apparemment toujours là pour me contredire. "Je vois." lui dis-je lorsqu'elle me dit que je ne comprends pas. Si les femmes refusent l'adoption même en dernière solution, ce n'est que pour une seule raison. Faut être la moitié d'un con pour ne pas le deviner. Mais j'enchaîne, lui disant qu'elle a une vision d'elle bien trop faussée et qu'il serait temps qu'elle le reconnaisse, le demandant plus d'informations quant à son mariage jamais réalisé. "J'aurais beau te dire qu'être lâche ne fait pas de toi une personne mauvaise ça ne changerait rien donc à quoi bon." Epuisé de ne parler pour ne rien dire, de parler surtout sans se faire entendre. Autant taper la discut' au mur derrière elle, j'suis sûr qu'il aurait plus de répondant à ma colère intérieure et à mes paroles en l'air. Je soupire. Un petit venin soufflé entre ses lèvres qui vient rapidement me glacer le coeur lorsqu'elle me met des stops en pleine gueule. J'avale difficilement ma salive, prends une grande respiration avant de me relever, gardant ses mains dans les miennes pour qu'elle se lève à son tour. "C'est vraiment ce que tu veux?" lui demandais-je d'un ton amer. "Frappe-moi alors, qu'est-ce que j'en ai à foutre? Gueule encore un bon coup si ça peut t'aider." Le ton commence à monter crescendo. "Puis qu'est-ce que ça veut dire "encore moins avec toi"?" la questionnais-je. Elle est trop bien pour moi? Je ne suis pas une fréquentation respectable? Je ne pense pas être celui qui la ferait plonger. J'ai toujours été là pour elle, même si je ne demandais que très peu de choses pour elle, j'ai tout de même été l'un des premiers à tenter de la bouster et pour preuve, elle est remontée sur scène que je lui avais de le faire. "Et qu'est-ce que tu peux en savoir de ce qui est bien pour moi? Tu n'es pas une fille pour moi, qu'est-ce que serait une nana pour moi alors?" Ses mots résonnent dans ma tête. J'ai juste envie de péter un câble. Chaud, je commence à avoir des montées de chaleur. Chemise déboutonnée, je lui tourne le dos avant de revenir au salon, attrapant ma bière au passage que je finis d'une traite. "Où, quand et comment? Je suis à toi. Utilise moi encore une fois. J'suis ton objet, ton animal, ton pantin. Fais toi plaisir." crachais-je dans l'autre pièce avant de repartir vers la cuisine et de me servir d'un verre plus fort. "Tu veux qu'on le fasse maintenant? J'suis prêt à dégainer si besoin." Silence. Moitié du verre bu, je souffle, la fixe, une expression de haine sur mon visage. "Qu'est-ce que l'autre a de plus que moi?" Question fatale, celle qui m'achèvera sûrement.
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MessageSujet: Re: Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen]   Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen] - Page 2 EmptyJeu 16 Avr 2020 - 11:52

Et alors, on n'attend pas Patrick?
Non, peu importe tout ce qu'il pouvait dire, elle ne changerait pas d'avis sur sa propre personne. Elle lui avait déjà montré qu'elle l'avait écouté en remontant sur une petite scène, cela suffisait. En fait, ça avait été son erreur, de reprendre la scène. Parce qu'elle lui avait donné raison, et il l'avait interprété comme un signe. Ce qu'elle avait pensé être des sentiments pour lui étaient en train de s'envoler petit à petit comme des grains de sable s'écoulent dans un sablier. En le voyant changer de comportement, elle se rendit compte qu'elle avait obtenu tout ce qu'elle voulait de lui : qu'il la déteste. Parce qu'elle avait peur des sentiments qu'il pouvait avoir pour elle. Elle avait été trop loin dans leur jeu, et elle s'en voulait parce qu'à ce jour tous les deux étaient dans la souffrance la plus totale. Elle se relève aussi, forcée par son contact et l'observe alors qu'il crache lui aussi son venin. Elle l'avait touché en plein cœur, elle avait prononcé les mots les plus cruels, et il se défendait comme n'importe qui l'aurait fait. Malgré son avertissement, elle ne bouge pas un pouce. Le frapper reviendrait à lui donner tout ce dont il rêve. Parce qu'il est alcoolisé et brisé. En venant la chercher au bar, il s'était attendu à ce que peut-être cette soirée se termine dans le calme et l'amour, sauf que ça ne leur ressemblerait jamais. « Ça veut dire que... » Elle n'a pas le courage de finir sa phrase. Il n'écoute plus. Enfin, si, peut-être, mais elle ne parle pas assez fort pour se faire entendre et n'a pas envie de le provoquer. C'est trop tard, pourtant, et rien que de le voir s'énerver provoque chez l'allemande une montée de colère qu'il ne pourra pas éviter. « Non, j'en sais rien, t'es le seul à savoir. » Elle lui aurait bien dit qu'il avait juste besoin d'une meuf un peu conne et soumise mais elle aurait eu trop peur du retour de flammes. Rien que cette engueulade leur prouvait qu'ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre. Elle le regarda s'éloigner sans rien ajouter. Elle s'approche de la cuisine, le laisse tourner en rond, finir cette bière qui ne devait plus vraiment avoir de goût. Il lui donnait l'impression d'un lion en cage. Elle pourrait jurer qu'il aurait tué quelqu'un s'il l'avait pu.  Il crache des mots qu'elle ne lui a jamais vu cracher. Il est dans un état tel qu'elle ne l'a jamais vu comme ça. Elle s'en veut, juste une fraction de seconde avant de se sentir agacée par son comportement. Elle avait bu aussi, elle n'était pas mieux. Mais elle n'en profiterait pas pour s'amuser avec lui comme un pantin. Elle n'en avait ni l'envie, ni même eu l'idée. Si elle n'avait rien dit, si elle ne l'avait pas repoussé sur ce canapé ils n'en seraient pas là. Il ne se déshabillerait pas parce qu'il aurait pété un plomb mais uniquement parce qu'il aurait eu envie d'elle. Elle se masse les tempes en le voyant se resservir un verre. Combien en avalerait-il avant de se calmer ? Elle ne le laissait pas en prendre un autre. Elle n'avait pas envie qu'il fasse un coma éthylique et qu'elle soit responsable de sa mort. Lentement, elle fait quelques pas vers la cuisine, prudente comme si elle approchait un animal sauvage.  « Non. Je ferais rien avec toi tant que tu ne seras pas calme. » Voix ferme et froide, elle se demandait ce qu'elle faisait encore ici. Elle voulait prendre soin de lui pour qu'il ne mette pas sa vie en danger, mais elle s'arrêta quand il commença une crise de jalousie. Manquait plus que ça. Sonnée par sa question, elle s'empara un verre propre et se servit un verre d'eau. Elle n'en vida qu'une gorgée, avant de le lui tendre. « Bois un peu d'eau, s'il te plait. » Histoire de faire passer l'alcool, histoire qu'il se calme aussi. Si elle avait voulu être vulgaire, elle lui aurait répondu que l'autre, elle a un vagin. Sauf que c'est pas ça qui l'a attirée chez Adeline. Elle s'approche encore de Vassili, pose une main délicate sur son torse, le fixant droit dans les yeux. « Elle. L'autre, c'est elle. » Retirant sa main, elle recule de quelques pas, ne sachant pas quoi dire d'autre. « Elle m'écoute. Elle ne me juge pas sur mon physique, ni sur ma musique. Elle essaie pas de me faire changer. Elle veut que je sois moi, avec sa lumière à elle. » Pinçant les lèvres, elle sécha du bout des doigts les larmes qui roulaient sur ses joues. « Bourre-toi la gueule si ça te fait plaisir. Tape-toi qui veut veut, casse tout ce que tu veux. Mais ne te mets pas en danger, c'est tout ce que je te demande. J'te jure que tu trouveras quelqu'un de bien pour toi. » Se retournant pour le regard, elle poussa un long soupir. « J'peux partir ou t'as encore besoin de moi pour te surveiller cette nuit ? » demande-t-elle en désignant le verre vide, craignant qu'il n'ait pour idée de vider le reste de ses placards si elle passait la porte. Même s'ils ne partageaient finalement pas les mêmes sentiments, il ne méritait pas de se foutre en l'air pour elle.

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MessageSujet: Re: Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen]   Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen] - Page 2 EmptyVen 17 Avr 2020 - 17:19

Je la toise, sourcils froncés, mâchoire bien soulignée du fait que je sers les dents pour me contenir, ne pas exploser une fois de plus. Boire. C'est la solution que j'ai trouvé pour tenter de décompresser, de ne pas trop y réfléchir même si cela me travaille et peut-être même qu'avec un peu de chance, toute cette histoire sera tombée en plein milieu d'un black out. "Je veux des réponses concrètes Gretchen Schwartz." lui répondis-je, elle qui ne trouve apparemment pas les mots pour me décrire. Qu'est-ce que je suis au juste? Je la provoque, elle me répond à moitié. Comment voulez-vous que ça fonctionne entre elle et moi? Comment voulez-vous qu'on crève ce putain d’abcès ? "Je suis calme." Clairement que je ne le suis pas mais je pourrais être pire. Un homme est mort à cause d'un excès de colère et je ne l'ai regretté qu'à moitié, laissant ma mère en taule à ma place. Il était allé trop loin, elle n'en est pas loin mais serais-je capable de l'assassiner? Un crime passionnel. J'suis pas dans une de ces putains de tragédies grecques. Je bois mon verre bien plus corsé, elle me tend de l'eau. Je la mélange au bourbon, peut-être que ça atténuera ma gueule de bois. C'est c'que Bojack dit en tout cas. Elle. Je fronce les sourcils. C'est donc une femme la personne qui me rivalise. Je manque de tomber, me retenant sur le comptoir de la cuisine avant de me remplir un vrai verre d'eau cette fois, une bouteille même vide au sol pour mieux la boire. Elle m'dit comment cette fille est avec elle et je secoue la tête. "Et j'suppose que je ne fais rien de tout ça?" J'l'écoute même si elle semble en douter, je sais qu'elle fait une musique extraordinaire tout comme je sais que je ne la résume pas qu'à ça, ni même à son physique. J'ai toujours voulu la mettre à l'aise sans même la changer à mon tour. J'ai juste voulu la bouster. C'est tout ce que j'ai voulu. Putain j'comprends pas. C'est juste qu'elle n'a pas envie de P mais de V, c'est tout en fait. Que des excuses. Elle me connait trop bien c'est ça? Elle a besoin de partir à l'aventure? C'est ça? Donnez-moi des putains de réponses. Je souffle, regarde ailleurs, attrapant mon verre de bourbon avant d'un boire quelques gorgées et de le jeter dans l'évier. Il est aussi vide que moi à ce moment-là. J'ai l'impression de tomber de haut alors que je ne devrais pas. Cette histoire était bien derrière moi non? Pourquoi suis-je assez maso pour être retourné la voir en sachant que ça allait m'être fatal? Quel con. "J'vais bien. Te préoccupe pas d'moi, t'en as assez fait je crois." A double sens bien évidemment. "J'voudrais pas te faire perdre ton temps une seconde fois." ajoutais-je avant de la décaler pour me frayer un chemin jusqu'à la terrasse. De l'air. J'ai besoin d'air. De respirer. J'vais exploser. Mais je tombe rapidement au sol, sur les coussins histoire de retenir la chute. J'ai chaud. J'ai froid. Je transpire sans que je ne sache pourquoi. "Gretchen, reste." Même si je lui ai dit de partir. "Je crois que ta présence saura me rassurer tout comme je saurais la détester et tu t'en iras au petit matin, sans qu'on ne se revoit et je t'enverrai peut-être un message. J'veux pas qu'on en reste là." soufflais-je.
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MessageSujet: Re: Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen]   Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen] - Page 2 EmptyLun 20 Avr 2020 - 12:51

Et alors, on n'attend pas Patrick?
Il lui en demandait toujours trop. Des réponses concrètes, elle n'en aurait jamais. Si elle s'était coincée dans un tel état d'esprit, c'était parce qu'elle ne souhaitait pas en sortir. Préférant se taire plutôt que de cracher la vérité. Oui, parce qu'en n'avouant rien, il n'y a rien de concret. Et si ça se trouve, cette rencontre avec Adeline n'est qu'un échec. Si ça se trouve, elle ne la reverra pas, alors elle ne sait même pas pourquoi elle a encore envie d'y porter de l'espoir. Au prochain message, Adeline fera sûrement la sourde oreille, et Gretchen se retrouvera seule comme une merde au fond de sa baignoire. Comme toujours, le même scénario qui se répète. Et elle n'aura plus personne sur qui compter parce qu'elle aurait tout envoyé en l'air. Ouais, tout, et tous. Bannis de sa vie par son propre égoïsme. Alors ne pas donner de réponses concrètes, c'est mieux. Évidemment qu'elle le sait que ça énerve Vass, elle le voit à la tête qu'il tire. Elle a peut-être tué un début de relation qui aurait pu bien se passer. Parce que putain, ça se passait bien jusque là, non ? Juste parce qu'elle a encore écouté les autres. Juste parce qu'une autre fois dans sa vie elle a décidé de détester le monde entier. Si elle avait aussi quitté son ex, c'était à cause de la vision des autres sur leur couple. Et là, ce n'était qu'encore et toujours la même chose. Quelle merde. Une fois, elle aimerait bien exploser comme il le fait, péter un câble, mais ses pensées sont si sombres qu'elle serait capable de se foutre en l'air sur un coup de tête. « Pas comme elle le fait. » Et voilà, deux secondes après avoir envisagé qu'elle s'était faite des idées sur cette histoire, elle y croyait encore et reniait tous les efforts que faisait le russe pour elle depuis des mois. Malgré tout ce qu'elle lui envoyait à la gueule, il revenait, et ça la rendait folle. Elle le traitait de con parce que dans l'histoire, elle se sentait la plus conne, mais c'est toujours plus facile de rejeter la faute sur les autres. Elle soupire, hoche la tête. C'est elle qui lui fait perdre du temps, mais elle se retient de le dire. Elle sait pas s'il est sincère, mais elle a envie de le croire un peu quand même. C'était de sa faute s'il était comme ça. Elle dit rien quand il va vers la véranda, mais elle l'observe, tentant de sonder son état d'esprit et les raisons de comportement. Au moins, il avait bu un verre d'eau. Visiblement pas assez puisqu'il s'écroulait. La blonde déglutit, posa à nouveau son sac et ses talons pour s'approcher de lui. Elle s'accroupit à côté de son corps avachi et passe une main dans ses cheveux, tentant de lui apporter une présence réconfortante malgré tout le mal qu'elle a pu lui faire. « Je dormirais dans l'autre chambre et je partirais au plus tôt après m'être assuré que t'es vivant. » conclut-elle, jugeant que c'était la meilleure solution pour eux deux. Elle eut un pincement au cœur en l'entendant. Tout ça, c'était putain de pathétique. « Reste pas là, tu vas être malade. J'vais t'aider à trouver ton lit. » lance-t-elle, ignorant s'il l'entendait toujours. Elle posa sa main sur son épaule en soupirant. « Lève-toi, s'il te plait. » Elle aurait préféré que la soirée se passe autrement, mais elle avait tout gâché.

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MessageSujet: Re: Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen]   Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen] - Page 2 EmptyLun 20 Avr 2020 - 19:44

J'acquiesce. Difficilement mais je le fais lorsqu'elle me dit qu'elle partira tôt demain matin. Je n'ai même pas cherché à rétorquer à sa réponse un peu plus tôt, il y a cinq minutes à tout cassé. J'crois même que j'ai déjà oublié de quoi on parlait réellement. J'l'entends me parler et je m'exécute, titubant légèrement en tentant de prendre les devants pour aller à l'étage rejoindre les chambres. J'lui ouvre la porte, lui montre la sienne avant de me diriger lentement vers la mienne, m'affalant sur le lit sans prendre le temps de me déshabiller. "J'suis désolé encore Gretchen pour ce soir. J'aurais voulu que tout se passe simplement mais rien n'a jamais été simple entre nous. Pourquoi ce soir aurait fait exception?" Je tente d'esquisser un sourire avant de sombrer dans un sommeil profond, prenant tout de même le temps de lui dire bonne nuit même si le son de ma voix est probablement faible. Ellipse. Je me réveille plus frais que jamais, me tournant en direction du réveille-matin mais tombe rapidement au sol. Le problème de dormir n'importe comment. Je passe ma main sur ma tête, elle est lourde, chaque mouvement résonne dans mon crâne. Je regarde l'heure. 7h du mat'. Je soupire, descendant doucement au rez-de-chaussée. Des chaussures de femme devant l'entrée. C'est vrai que Gretchen est là, qu'elle est encore là oui. J'peux pas rester comme ça sur ma fin. J'prépare le petit dej', pour elle, pour moi, préparant une grande bouteille d'eau où j'en bois la moitié, me réchauffant avec un bon mug de café. Biscottes, chocolat chaud, café, ne sachant ce qu'elle veut réellement, les deux peut-être et monte l'escalier pour venir toquer délicatement à sa porte, entrant en posant le plateau sur la table de chevet. Je redescends, attrape une feuille de papier et lui écrit un petit mot. "Je ne me rappelle que très peu d'hier mais je tiens à te présenter une fois de plus mes excuses et merci encore de t'être occupée de moi. Je t'en suis reconnaissant. Vraiment darling." J'remonte rapidement, retournant avant sur la terrasse pour lui prendre quelques petites fleurs que je fous dans un verre d'eau et reviens dans sa chambre pour déposer le tout sur le plateau. Je descends une fois de plus, allume la télé tout en continuant de boire l'eau qui m'est vitale. Un cachet. J'fais un aller-retour et retourne sur le sofa, attendant de la voir descendre, si elle se décide un jour à se lever.
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MessageSujet: Re: Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen]   Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen] - Page 2 EmptyMer 29 Avr 2020 - 13:28

Et alors, on n'attend pas Patrick?
Elle a l'impression qu'il va l'écraser sous son poids tant il n'arrive pas à faire un pas en avant. Il semble lourd, épuisé, et trop alcoolisé pour avoir conscience de ses mouvements. Étrangement, malgré les verres enchaînés, Gret se sent plutôt bien comparé à Vass. Au moins, elle arrive à articuler et à marcher sans avoir l'air d'un zombie ambulant. La montée dans les escaliers lui semble durer une éternité, mais dieu merci, ils y arrivent et elle l'observe s'affaler sur le lit comme un enfant qui n'aurait pas encore toutes ses capacités motrices. « C'est pas le moment de poser des questions philo. Bonne nuit, Vass. » lance-t-elle alors qu'elle remonte la couverture sur lui, puis qu'elle s'éclipse en éteignant la lumière derrière elle. Un dernier tour par les toilettes et elle vient s'installer dans le lit de la chambre d'amis. Dans la solitude de cette chambre qui n'est pas la sienne, avec un matelas trop froid contre son dos, elle observe longuement le plafond jusqu'à ce que le sommeil la gagne. Au petit matin, la lumière du soleil filtrant par la fenêtre vient la réveiller. Elle a tellement mal au crâne qu'elle ne se rend pas tout de suite compte qu'elle n'est pas chez elle. Mais ce lit trop grand, la luminosité trop importante et le coton des draps la ramène bientôt à la réalité, et les souvenirs de la veille remontent. Déglutissant, elle se cache sous les draps encore quelques minutes pour chasser l'angoisse montante. Elle avait drôlement merdé, et Vassili devait désormais la détester. Sauf qu'elle lui avait promis de partir au plus tôt pour ne pas le déranger, alors, après un long effort, elle finit par se redresser et n'aperçut qu'à ce moment-là le plateau sur la table de chevet. Restant quelques secondes interloquée, elle finit par tendre le bras pour venir caresser les pétales de fleurs en souriant, puis venant lire le petit mot. Pinçant les lèvres, elle vint le glisser dans ses vêtements une fois à nouveau habillée, et s'empara du plateau pour descendre déjeuner dans le salon. Elle s'arrêta en bas de l'escalier en voyant le jeune homme sur le sofa et jeta un coup d'oeil à l'horloge. Il était déjà huit heures passées. « Déjà debout ? J'étais censée être la première réveillée pour partir plus tôt, tu te rappelles ? » Elle vient déposer le plateau sur la table basse en soupirant. « Merci pour les fleurs. Tu te sens mieux ? » Elle voulait s'assurer qu'il était encore vivant avant de s'enfuir à toutes jambes. « Et c'est à moi de m'excuser pour hier. J'ai déconné. J'voulais pas te faire mal. » soupire-t-elle finalement. Il méritait des excuses de sa part, d'autant plus qu'elle lui avait massacré le cœur de la pire façon qui soit.

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MessageSujet: Re: Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen]   Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen] - Page 2 EmptyMer 29 Avr 2020 - 18:04

Un peu de bruit dans les escaliers, je tourne la tête en direction de Gretchen lorsqu'elle se ramène à côté de moi. J'hausse les épaules. "Oui je sais. Il ne me faut pas beaucoup d'heures de sommeil après une grosse soirée si je puis dire..." répondis-je, souriant légèrement en coin, sourire éphémère. "Je t'en prie, toute fraîche du jardin qu'elles sont ! Et oui un peu, j'bois de l'eau depuis un peu plus d'une heure, ça doit être mon deuxième litre là." Des choses insignifiantes, il est vrai mais elle pose la question donc bon... Elle reprend la parole, je me tourne légèrement vers elle en tailleur. "Et j'ai été con de réagir ainsi aussi. Oui, tu m'as fait du mal, j'peux pas vraiment le cacher, j'ai le coeur en mille morceau mais tu voulais me faire comprendre que tu voulais reprendre la chose en y allant molo et j'ai juste pété les plombs car je ne te veux rien que pour moi. On est tous les deux fautifs je crois." Je soupire. "Mais la nuit porte conseil faut croire et je suppose que si je veux au moins profité de ta présence, je dois suivre selon tes règles. Ca risque d'être un peu dur, je te l'accorde mais je crois que je suis prêt à faire un compromis pour toi en te partageant avec elle." Mon regard est fuyant, je me mords légèrement la lèvre inférieure. "Enfin, si tu veux toujours me revoir après ça..." Regard légèrement inquiet, je le reporte sur elle, me mordant cette fois l'intérieur des joues.
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MessageSujet: Re: Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen]   Et alors, on n'attend pas Patrick? [ft. Gretchen] - Page 2 EmptyVen 1 Mai 2020 - 16:44

Et alors, on n'attend pas Patrick?
Elle ne l'aurait pas cru si bavard au réveil. En d'autres circonstances, ça l'aurait gonflé. Sauf que là, ça montrait au moins qu'il était en vie et qu'il se souvenait en partie de la veille et de ce qu'elle lui avait fait subir. Elle s'étonnait d'ailleurs qu'il ait réussi à dormir si facilement après ce traumatisme, mais heureusement, l'alcool avait fait son job. « Tant mieux. » Avec autant d'eau dans la vessie, il aurait envie de pisser toutes les dix minutes, pour sûr. Mais au moins il pensait à nettoyer son foie de toute cette merde ingurgitée la veille, et il n'avait pas fumé un joint au réveil en espérant que ça améliorerait son état, comme à l'époque. S'installant à côté de lui sur le canapé après s'être excusée, elle l'observe, un peu sonnée qu'il se remette à parler autant. C'était presque gênant d'être passive et de l'écouter, alors qu'ils étaient désormais parfaitement sobres, si on oublie la gueule de bois. Ils n'avaient rien à voir avec les deux adultes qu'ils étaient quand il n'y avait que de la coucherie ensemble. Ne disant rien, elle le laisse débiter, poussant un soupir et détournant le regard, presque gênée. Encore une fois, ils avaient du mal à être sur la même longueur d'ondes. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi ni comment elle avait laissé tout ça arriver. C'était trop sérieux, trop solennel même. « Je sais pas quoi te dire. » marmonne-t-elle, peu habituée à ce qu'on lui dévoile des sentiments, encore moins que ça vienne d'un Vassili en plein hangover. Elle se sert une tasse de café et en boit la moitié d'un coup, fixant les détails futiles de l'appartement pour ne pas avoir à le regarder. Trop doux, trop calme, elle avait l'impression que ce n'était pas lui, mais se rendait bien compte que la seule à avoir menti sur son caractère dès le début, c'était elle et pas lui. « Ce sera toujours compliqué entre nous. Non, en fait, ce sera toujours compliqué avec moi. » Elle se souvient de sa question avant qu'il ne s'endorme, et même si elle imagine qu'il ne s'en souvient pas, elle ne peut pas s'empêcher de répondre à cette question. Reposant la tasse sur la table, elle se tourne à nouveau vers lui, venant poser une main sur sa cuisse, parce que malgré toute la haine qu'elle peut avoir à son égard suivant les circonstances, elle ne peut pas cacher qu'elle n'y arriverait pas sans lui aujourd'hui. « C'est toi qui m'a convaincu de remonter sur scène, c'est toi qui a eu confiance en moi pour tout ça. » Elle hausse les épaules, pince les lèvres, se demandant où était passée la Gretchen si fougueuse d'il y a quelques mois. « J'ai toujours envie de te revoir, et j'ai toujours envie de coucher avec toi. » L'observant, elle glissa sa main libre contre le tissu recouvrant son torse, continuant à se demander si c'était une bonne idée, si elle n'allait pas plutôt les précipiter vers un gouffre plus dangereux encore. « Il te reste pas un peu... » Elle hésite, c'est la pire idée qui soit, mais ça lui manque. « Il te reste de quoi se rouler un joint ? » Parce qu'elle n'arrivera pas à se détendre, parce qu'elle n'arrivera pas à passer outre. Elle n'a pas envie d'aller plus loin dans les confidences. Tout était si simple quand ils se contentaient de fumer et de baiser, qu'elle avait envie de revivre encore une fois tout ce qu'ils avaient vécu auparavant.

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