| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| Beautiful ink is flowing out of my fingertips + Blanche | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: Beautiful ink is flowing out of my fingertips + Blanche Jeu 19 Mar 2020 - 16:18 | |
| Je possédais quelques tatouages discrets, presque tous gravés par Blanche. Elle était mon amie, celle à qui je faisais confiance, je lui avais servi de cobaye la toute première fois qu'elle avait fait fonctionner une aiguille, on était encore des gamines à l'époque. Je n'étais pas une folle de tatouages, pas du genre à en avoir plein le corps, encore moins des grosses pièces, les quelques-uns qui ornaient ma peau étaient tous assez petits et facile à cacher. Pour les premiers je craignais simplement la réaction de mes parents asse conservateurs, puis finalement je me suis simplement rendu compte que je n'étais pas de celles qui se faisaient encrer pour que ça se voit ou qui appréciaient les gros dessins, pas sur moi en tout cas. Chacun de ceux que je possédais étaient liés à mon histoire, à mes passions, aucun n'était dicté par un phénomène de mode, ainsi on pouvait retrouver un cupcake, une fleur pour Romy, une boussole pour ne jamais oublier que j'étais d'ici et de là-bas. Et quelques autres qui me correspondaient bien. Le tout dernier n'était pas l'oeuvre de Blanche, il venait de Londres et datait de la veille de la mort d'Axten, tous les deux on s'était fait tatouer sur l'annulaire gauche un signe qui nous représentait, pour ne jamais oublier, par-delà sa mort et tout au long de ma vie, que nous nous appartenions et ce même si un jour je retirais mon alliance pour un autre homme. Aujourd'hui je poussais la porte du salon de Blanche pour un nouveau projet, on avait rendez-vous ensemble, comme toujours avec elle je n'avais rien de précis en tête, il était prévu que nous en discutions ensemble et je lui faisais confiance pour le dessin final, son style me plaisait, elle me connaissait par cœur, je n'avais aucune crainte. C'était pour moi l'occasion de repasser sous l'aiguille après deux ans sans avoir rien fait et surtout de passer un peu de temps avec mon amie. Je la trouvais sur sa table de travail, affairée, sérieuse. Coucou ! Je ne te dérange pas ? Si tu veux je peux repasser plus tard. Aujourd'hui je ne travaillais pas alors j'avais le temps d'aller me balader en ville si besoin.
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| | | Invité | Sujet: Re: Beautiful ink is flowing out of my fingertips + Blanche Lun 23 Mar 2020 - 5:45 | |
| Elle ne s'était pas montrée aussi concentrée qu'elle l'était, penchée sur sa table de travail, à retravailler les croquis pour un client qui lui avait proposé un projet de fou, un projet qui lui prendrait des heures à réaliser. On ne parlait pas d'une manche complète, mais bien de tout un dos. Un projet de longue envergure, qui lierait ces deux individus pour au moins une année. Blanche était tellement prise dans ses pensées, imaginant déjà le résultat sur le corps de celui qui était venu la quémander, qu'elle n'entendit pas la porte de son studio s'ouvrir. Elle ne remarqua la présence de son amie que lorsque cette dernière l'accosta, lui demandant si elle était trop occupée pour la recevoir. Blanche releva la tête, sourit à Charlize avant de poser son crayon de plomb. « Hey », lâcha-t-elle joyeusement en guise de salutation. Elle secoua ensuite la tête vivement, démontrant son opposition quant à l'idée de sa meilleure copine. « Non non, ne pars pas », lui demanda-t-elle. Blanche s'étira les bras, fit craquer sa nuque qui avait été penchée depuis trop longtemps, mauvaise posture qu'elle avait adoptée quand elle dessinait. Elle pouvait passer des heures le cou cassé de la sorte, ce qui lui donnait d'affreux maux de dos. Elle serait sans doute forcée d'appeler Léo en renfort pour l'aider à faire passer ces douleurs. Au fond, ce n'était pas si mal comme conséquence. L'idée la fit sourire avant de se lever et de rejoindre son amie. Elles avaient rendez-vous, Charlize la choisissant presque toujours comme artiste pour son corps, ce qui flattait la blonde. Elles étaient amies, mais rien ne la forçait à venir la voir chaque fois pour encrer un souvenir ou une définition sur sa peau. Et, pourtant, c'est ce que la brune avait fait, presque toutes les fois, la choisissant elle, plutôt qu'un autre. « Alors, qu'est-ce que tu as dans la tête », demanda Blanche en souriant, impatiente de parler encre. « Mais avant, viens ici ! » Elle ouvrit les bras prête à la recevoir pour une étreinte chaleureuse et une bise. « Comment va ma petite Romy ? »
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| | | Invité | Sujet: Re: Beautiful ink is flowing out of my fingertips + Blanche Ven 3 Avr 2020 - 9:45 | |
| Le choix de Blanche était tout à fait sensé pour moi. Elle était mon amie la plus proche, la plus ancienne, celle qui me connaissait depuis toujours, dans les bons et les mauvais côtés, les bons et les mauvais moments également, on se confiait beaucoup de choses toutes les deux, pour ne pas dire tout, peu importe que ce soit honteux ou difficile à avouer, on n'avait pas vraiment de secret l'une pour l'autre, à tel point qu'on avait fini par vivre ensemble durant quelques mois en fin d'année. Alors qui mieux qu'elle pouvait dessiner sur ma peau des œuvres qui me correspondaient totalement ? Et puis j'aimais son style fin et délicat, souvent les tatoueurs rechignaient à faire des petites pièces, ça ne les intéressait pas, Blanche, elle, n'avait aucun souci avec ça. En plus il fallait avouer qu'il n'y avait pas énormément de tatoueurs dans la région alors ça ne servait à rien que je cours à l'autre bout de l'Australie pour un artiste alors que j'avais ma précieuse amie sous la main, je n'avais jamais cherché à m'intéresser au travail des autres, seul celui que j'avais fait à Londres était le travail d'un autre, mais la situation était différente. Quand j'arrivais au salon, la jolie blonde était concentrée sur son travail, visiblement une très grosse pièce qu'on devait lui avoir commandé, j'étais contente pour elle de son succès, elle le méritait. Je me souvenais de ces soirées entières où je l'avais vue la tête tordue sur un dessin lorsqu'elle vivait chez moi, elle pouvait y passer des heures jusqu'à en perdre la notion du temps, on avait cette passion en commun, celle de notre job et du travail bien fait. Je me faisais discrètement entendre pour qu'elle sache que j'étais arrivée mais ça ne me dérangeait pas d'attendre si besoin. Elle refusa cette proposition et lâcha son dessin pour vernir me rejoindre. Tu sais, je fais confiance à ton expertise. Je la serrais dans mes bras avec plaisir. Romy va bien ! Elle parle souvent de toi, tu manques à la maison. Je souris à mon amie, à moi aussi elle me manquait. Et toi, comment tu vas mon chat ? elle avait eu une fin d'année difficile et j'étais à peu près persuadée que ce début d'année n'était pas encore régler, ces histoires avec son ex. Au moins elle avait son indépendance, c'était déjà ça de gagné.
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| | | Invité | Sujet: Re: Beautiful ink is flowing out of my fingertips + Blanche Sam 4 Avr 2020 - 7:44 | |
| Elles avaient toutes les deux été témoins des bons et des mauvais moments l'une de l'autre. Chacune leur tour, elles avaient su épauler l'autre, conseiller, pleurer avec elle, essuyer les larmes et passer à autre chose. Elles avaient toutes les deux eu leur lot de difficultés depuis les années qu'elles se connaissaient, qui remontaient à bien trop longtemps. Charlize était peut-être, sans doute même, sa seule réelle amie à Bowen, la seule avec qui il était possible de parler de tout. Blanche avait toujours été de nature plus solitaire, casanière, même dans ses folles années. Et bien qu'elle avait quelques amis, elle n'en avait aucune comme Charlize. Son départ avait créé un trou dans la vie de la blonde qui n'avait su se remplir qu'une fois son retour officiel. Égoïstement, elle était bien contente que la pâtissière soit de retour en ville, ça lui faisait un bien fou. Bien qu'elle savait que son retour était ponctué de difficultés, elles en avaient longuement discuté, d'abord atour d'un thé, ensuite pendant ces longues soirées durant lesquelles elles s'étaient remémoré leur passé, le court laps de temps où elles avaient été colocataires temporaires, après avoir quitté Léo. Léo... Léo qui avait chamboulé son monde à nouveau. « Tu ne devrais pas trop me faire confiance », gloussa Blanche en prenant son amie dans ses bras. « Tu sais, tu pourrais te retrouver avec une tête de dragon entre les deux omoplates. C'est vraiment ce que tu veux ? », lui demanda-t-elle, pas du tout sérieuse. Charlize lui faisait une confiance aveugle, mais Blanche, perfectionniste dans l'âme, vouait que tout soit parfait, à son goût. Et elle était là pour exécuter le moindre caprice de son amie, c'était ça, aussi, son job. Blanche s'intéressa à Romy, cette petite qui égayait sa vie, qu'elle considérait comme sa nièce, alors qu'elles n'étaient pas unies par le sang. C'était le plus proche qu'elle était de la maternité, au travers de la vie de son amie, et elle en appréciait tous les instants. « Je pourrais peut-être passer un soir.... J'irais chercher des pizzas, on pourrait faire des biscuits avec Romy, jouer à des jeux ou regarder un film, je crois que Frozen 2 est maintenant disponible... », fit-elle en réfléchissant. « On se ferait une soirée de fille, je pourrais même dormir avec elle, dans le salon. Tu en dis quoi ? » Romy lui manquait. Charlize aussi. C'était bien, d'avoir son propre appartement. Mais ça lui manquait, la vie, dans une maison. Quand elle habitait chez Léo, il rendait ses journées plus vivantes, lui aussi. Maintenant, elle se levait et se couchait seule, ça en était presque déprimant. « Je vais bien », confia Blanche en souriant. C'était vrai, elle allait bien, malgré tout. « Tu veux qu'on évite le sujet Léo ? »
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| | | Invité | Sujet: Re: Beautiful ink is flowing out of my fingertips + Blanche Jeu 16 Avr 2020 - 19:03 | |
| Elle m'avait manqué, ma copine, mon amie, celle qui savait tout, celle qui écoutait et celle qui n'hésitait pas à se confier non plus, une vraie amie de toujours. Elle avait largement fait partie de l'équation quand j'avais pesé les pour et les contre de ce retour en Australie, certes ma famille était essentielle à ma vie et quelque part elle en faisait partie aussi, c'était même mieux, elle était de cette famille que l'on se choisi au fil des rencontres, des amitiés qui se font et se défont, elle était de celles indéfinissables, indéfectibles. Je sais que tu rêves de me tatouer un dragon dans le dos. Et finalement, est-ce que ce ne serait pas exactement ce dont j'ai toujours rêvé moi aussi ? Je gloussais, amusée. Evidemment que je lui faisais confiance les yeux fermés, en témoignaient ces quelques pièces qui jalonnaient un peu plus mon corps au fil des années. J'étais consciente que je vieillissais, que ma peau allait perdre petit à petit son élasticité alors je ne comptais pas me faire tatouer jusqu'à l'âge de soixante ans comme l'une de ces femmes qui ne se voyaient pas avancer dans l'âge, ce tatouage qu'elle s'apprêtait à me faire serait sûrement l'un des derniers mais je lui laissais une nouvelle fois une totale liberté. Avant de parler encre on discutait un peu, finalement depuis qu'elle avait repris son indépendance on ne se voyait plus tellement. Oh oui, je te le confirme, il est disponible et elle connait déjà toutes les chansons par cœur. Si vous faites ce genre de soirée tu seras clairement sa tata préférée pour la vie ! Comme la petite fille aimait si bien le dire, avec emphase et en faisant papillonner ses cils. Et puis tu sais que tu n'as pas besoin de ce genre de prétexte pour passer, tu es toujours la bienvenue à la maison, pour dîner, discuter ou prendre un thé. Elle allait bien, qu'elle disait, avec un sourire presque trop angélique. Elle allait bien, mais... je connaissais ce regard. Je roulais des yeux en exagérant le geste. Tant qu'il ne te renvoie pas une nouvelle fois en prison à sa place... J'avais encore en travers de la gorge l'épisode du nouvel an. Je ne veux pas l'éviter, si tu as besoin d'en parler je serais toujours là, tu le sais bien.
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| | | Invité | Sujet: Re: Beautiful ink is flowing out of my fingertips + Blanche Sam 18 Avr 2020 - 6:48 | |
| Charlize lui faisait une totale confiance, presque aveugle, ce dont Blanche se moqua en évoquant le genre de tatouages qu'elle pourrait faire à sa copine si elle lui donnait effectivement carte blanche. « Tu as tout compris », ajouta Blanche dans leur délire du dragon avant de joindre son rire à celui de la brune. C'était bon, de rire avec Charlize, comme elles le faisaient souvent. C'est que rire, elle ne l'avait pas fait souvent dans les dernières semaines par faute de temps. Elles s'étaient un peu éloignées depuis le déménagement, chose que la blonde n'aimait pas. La vérité, c'est que la vie de famille lui manquait. Elle proposa donc une soirée cinéma maison en pyjama, toutes les trois, Charlize, Romy et Blanche, devant le film à succès chez les enfants le plus connus des années modernes, Frozen. Quoi de mieux pour charmer le coeur de sa petite nièce ? « Sa tata préférée pour la vie », répéta Blanche sur le même ton que son amie tout en hochant la tête. « Ce rôle-là me fait envie ! », lança-t-elle en souriant. « Alors prépare ta patience parce que Frozen II ce sera. Et j'apprendrai même toutes les paroles pour chanter avec Romy à tue-tête. On fera un sacré duo elle et moi. » Elle était déjà emballée, Blanche, à l'idée de passer la soirée avec sa meilleure copine et sa petite nièce adorée. Mais Charlize s'empressa de lui rappeler qu'elle n'avait pas besoin de prétexte pour passer chez elle, que la porte lui était toujours ouverte. Elle secoua la tête. « Non, je vous ai assez dérangé comme ça durant les derniers mois », lui rappela-t-elle à son tour. Elle s'était presque imposée dans la vie de Charlize, elle qui n'avait plus de maison, qui était débarquée en pleure chez elle, sans avertir. Elle avait chamboulé leurs routines, il était hors de question qu'elle le fasse à nouveau. Parler de cette journée amena le sujet Léo, qui n'était définitivement pas le préféré de la brune. Blanche sourit quand son amie fit référence à la prison, où Léo et elle avaient terminé leur soirée du Nouvel An bien malgré eux. « Je vais bien, Charlize », lui assura-t-elle. « C'est vrai que de revoir Léo, ça a chamboulé bien des choses. Mais je vais bien. » Elle n'était plus au même stade qu'elle avait été quand elle avait débarqué chez la brune après leur séparation. Elle avait remonté la pente. Et Léo était revenu dans sa vie, ils s'étaient revus après la soirée du Nouvel An chez des amis, avaient passé la nuit de la Saint-Valentin ensemble, ils avaient ouvert leurs coeurs, ce qu'ils n'avaient jamais fait avant. Leur rupture avait eu du bon, malgré tout. « On est vraiment pas obligé d'en parler », ajouta-t-elle avant de prendre un crayon sur sa table de travail et de venir gribouiller une ébauche de tatouage, une constellation. « Et toi, comment tu vas ? »
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| | | Invité | Sujet: Re: Beautiful ink is flowing out of my fingertips + Blanche Mar 28 Avr 2020 - 17:15 | |
| Romy c'était un rayon de soleil pour tous, surtout pour moi, sans elle j'aurais certainement flanché depuis longtemps, j'aurais rejoint Axten où il se trouvait, je n'aurais fait aucun effort. Mais je n'avais pas le choix, je devais continuer pour elle. Et elle me rendait au centuple tous ces efforts que ça me demandait de vivre chaque jour sans lui. Il y aurait certainement des moments difficiles, à l'adolescences par exemple, ou des questions déchirantes, pire, le jour où je lui expliquerais réellement le geste de son père, peut-être qu'elle en voudra à la terre entière et donc à moi en premier, de n'avoir aucun lien de sépulture pour le visiter. Moi-même parfois je maudissais cette idée de s'être exilé à l'autre bout du monde pour son dernier voyage, parce que lui était resté là-bas et que moi je n'avais nulle part ici pour le pleurer. Sûrement que la vie nous réservait encore des épreuves à ma fille et moi mais à présent c'était elle et moi envers et contre tout, cette montagne indéniablement la plus dure à gravir d'entre toutes, nous avait rendu fusionnelles toutes les deux. Blanche était de celles que la lumière de ma fille touchait en plein cœur, autant que ses tantes, Pippa et Aleksy, ou que ses grands-parents et ils le lui rendaient tous en la couvant d'amour et d'attentions. Rien que pour ça je ne pourrais jamais regretter d'être revenue à Bowen. Tu vas la mettre à rude épreuve, ma patience, si tu chantes à tue-tête et que Romy te suit ! Il était évident qu'elle suivrait. Mais ce genre de chose faisait du bien à ma fille et donc à moi aussi. Elle était de ces petites souris qui avaient toujours peur de déranger, Blanche, un peu comme moi au final, j'avais trop abusé de l'hospitalité de mes cousins polonais, ils étaient charmants mais ils avaient leur vie et je n'en faisais pas partie alors j'avais quitté l'Europe et je leur avais rendu leur intimité. J'étais pourtant heureuse auprès d'eux, apaisée. Alors je comprenais totalement le sentiment de mon amie. Tu dis n'importe quoi, on t'accueillera toujours les yeux fermés, de toute façon la maison est trop grande pour nous deux à présent, ça m'angoisse presque. Je la pris à nouveau dans mes bras furtivement. Le temps avait passé depuis ce jour où Blanche avait débarqué chez moi avec sa valise et ses cartons, depuis elle était plus sereine, ça se voyait, elle avait pris sa vie en main, un appartement, ce n'était pas rien. Je vois que tu vas bien. Mais ça ne fait pas tout, il ne faut pas te contenter d'aller juste bien. Je pouvais dire ce que je voulais à Cambridge, critiquer son Léo ou me permettre de juger leur relation dysfonctionnelle, je savais au fond de moi, je le savais depuis que je les avais vu ensemble la première fois, ils étaient gamins à l'époque et tout le monde les voyait déjà mariés. Moi je n'ai jamais cherché à aller aussi vite, mais ça se voyait dans le regard de Blanche qu'elle l'aimait ce garçon et lui, malgré sa maladresse et sa façon étrange de l'aimer, il avait ce truc aussi. J'ai toujours su qu'un jour je serais témoin de leur amour, d'un mariage ou d'un bébé, de quelque chose de beau qui dépassait ma raison encore aujourd'hui. J'étais consciente qu'aucun autre homme ne le remplacerait jamais, même si je ne comprenais pas ce qu'elle lui trouvait. Non, on n'est pas obligé. Mais si tu as besoin... Je haussais les épaules, elle savait que je l'écouterai toujours. Blanche se dirigea vers sa table de travail et je la suivais, observant distraitement son travail, suivant les traits sans vraiment chercher à regarder, plus parce que j'étais absorbée par la fluidité de ses mouvements. Moi ça va. Réponse évasive qui ne lui suffirait pas. Je m'installais face à elle, posant mes coudes sur la table. L'autre soir il s'est passé un truc étrange... j'ai revu Jeremy, tu sais ? Evidemment qu'elle savait, Strauss c'était mon crush d'adolescente, j'en avais été folle durant une période et Blanche était aux premières loges. J'sais pas, je ne l'explique pas mais il y a eu... un truc. Le problème étant que je ne savais réellement pas comment expliquer ce qui s'était passé, rien finalement. Et pourtant il y avait eu cette électricité, ce truc qui m'avait fait me sentir vivante comme je ne l'avais pas senti depuis très longtemps.
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| | | Invité | Sujet: Re: Beautiful ink is flowing out of my fingertips + Blanche Mer 29 Avr 2020 - 6:29 | |
| Elle se voyait déjà tresser ses longs cheveux blonds dans une natte iconique à la Elsa, et reproduire la même coiffure à sa petite nièce, avant de chanter toutes les mélodies du film à succès de Disney en courant dans la maison de Charlize, autour de la table de cuisine, prétendant d'être la princesse libérée et délivrée qui charmait toutes les petites filles de l'âge de Romy. Tout ça pour mettre un sourire au visage de la petite. Et qu'est-ce qu'elle ne ferait pas pour ça, d'ailleurs, Blanche ? Ou, tout simplement, pour passer du temps avec elle. Elle aimait faire le clown pour l'entendre rire, la pourchasser comme un monstre, peindre ses orteils avec du vernis à ongles pendant que Charlize prenait un bain et n'avait aucune idée des bêtises que Blanche et Romy faisaient. Elle était pire que la petite, une gamine dans l'âme. Et tous ces moments qui lui donnaient l'impression d'avoir une famille, depuis qu'elle était toute seule chez elle, lui manquaient. Elle se sentait bien seule, isolée, dans son loft trop silencieux, sans vie. Elle y avait bien installé quelques plantes et verdures pour se donner un peu de constance, elle mettait souvent de la musique ou la télé en arrière plan pour faire du bruit, tentant de mimer un peu la vie à plusieurs, mais ça ne remplaçait en rien ce qu'elle avait partagé avec sa meilleure amie et la petite Romy dans les mois précédents. « Je ne dis pas n'importe quoi », se justifia Blanche en soupirant. Elle n'aimait pas sentir qu'elle s'imposait, c'était un peu ce qu'elle avait fait en débarquant chez Charlize en panique après sa rupture avec Léo. Elle lui avait pourtant mentionné que ce n'était que pour une nuit, une seule, le temps de s'installer au salon. Mais la brune avait insisté pour qu'elle reste aussi longtemps que nécessaire. Et malgré les paroles rassurantes de son amie, Blanche sentait qu'elle s'immisçait dans sa vie privée. « Je me suis bien assez imposée dans votre routine comme ça. Mais je peux toujours venir passer la nuit chez toi quand tu sens que mon désordre te manque », lui fit-elle en souriant. Blanche était bordélique, c'était connu. Il n'y avait qu'au studio qu'elle réussissait à avoir de l'ordre, surement parce qu'elle était professionnelle et trop perfectionniste pour laisser le bordel caractériser son image auprès de sa clientèle. Quant à son appartement, elle repensait à la pile de lessive propre qu'elle ni plié ni rangé de la semaine précédente et son aquarelle qui trainait encore sur la table basse du salon. Blanche soupira à la réplique de sa meilleure amie qui la connaissait par coeur. « C'est déjà un bon début, non ? », demanda-t-elle d'une toute petite voix avant de rire comme une gamine. « Je reviens de loin, je pense que c'est le mieux que je puisse faire pour l'instant », avoua Blanche, concernant son état actuel. Et la raison, c'était Léo. Éternellement, Léo. Raison de ses maux et de ses sourires à la fois, de sa paix intérieure et de ses déchirures. Mais, ça, elles n'étaient pas obligées d'en parler. Depuis toutes petites, Charlize n'avait pas aimé Léo, elle n'avait pas manqué de le dire à sa meilleure copine, la mettant en garde contre le séducteur en série qu'il était et sur le pouvoir de briser des coeurs qu'il avait, ce que Blanche n'avait jamais réellement écouté se mettant dans ses situations pas possibles pour lui. Et l'histoire du commissariat, le soir du Nouvel An, n'avait pas aidé Léo à se faire apprécier par la Polonaise. « Ça va », souffla-t-elle en haussant les épaules. « On s'est revus, par hasard. Mais sans plus, je ne sais toujours pas ce que je veux... », fit-elle en retournant vers son plan de travail, cachant la gêne dans son regard. Elle le voulait, ça c'était évident. Mais elle ne savait plus si elle voulait mettre à risque son coeur à nouveau. Le choix était difficile. Les coups de crayon étaient plus naturels que parler d'amour, parce tout ce qu'elle connaissait sur le sujet, Blanche, c'était les blessures qui y étaient reliées alors qu'en dessin, elle ne vivait que du bonheur. Mais elle s'arrêta de gribouiller quand elle entendit Charlize prononcer le nom de Jeremy Strauss. Elle fronça les sourcils en relevant les yeux vers Charlize. « Attends, Cha... », souffla-t-elle en secouant la tête. « Un truc ? Un truc... Un truc dans quel genre ? »
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| | | Invité | Sujet: Re: Beautiful ink is flowing out of my fingertips + Blanche Dim 28 Juin 2020 - 23:15 | |
| Avous-le une bonne fois pour toute, le désordre de Blanche était un fléau pour toute personne maniaque comme Charlize. Elle qui aimait l'ordre, la rigueur, son amie avait quelques fois mis ses nerfs à rude épreuve lorsqu'elle laissait traîner des choses dans le salon, un livre qu'elle ne remettait pas à la bonne place sur l'étagère, la cuisine comme si une tornade était passée après qu'elle ait fait un gâteau avec Romy et qu'en plus elle n'avait rien remis à sa place, une nouvelle fois. Sans parler de sa chambre, mais ça, Charlize s'était fait une raison, de toute façon elle n'y allait pas, c'était son intimité. Quelques fois elle avait râlé, pesté contre tout ça, la tempête Blanche qui avait bouleversé son quotidien millimétré. Et en même temps quand elle se couchait le soir elle était toujours heureuse de sentir sa présence dans sa grande maison, parce qu'elle y amenait de la vie, de la fraîcheur et un brin de folie. Et souvent elle la regrettait, depuis qu'elle était partie. Mais Wojcik savait pertinemment que ce n'était qu'une cohabitation temporaire, son amie était bien mieux dans son propre chez-elle, elle en avait besoin pour se reconstruire et se retrouver. Tu viens quand tu veux, c'est dit. Elles parlaient vaguement du sujet qui fâchait, comme s'il ne fallait pas prononcer le prénom de celui qui faisait tant s'affoler le palpitant de la blonde, pour le meilleur et le pire. Blanche avait totalement raison, il fallait un début, Charlize elle-même n'était pas bien placée pour juger les peines de cœur, même s'il ne s'agissait pas du tout de la même histoire, elles étaient toutes les deux des femmes brisées, meurtries et chacune devait recoller les morceaux d'elle-même, plus facile à dire qu'à faire, mais il fallait commencer quelque part. Blanche semblait volontaire, pour Charlize ... c'était encore fragile, bien trop fragile. C'est déjà très bien, effectivement. Elle lui adressa un sourire encourageant tout en sachant pertinemment qu'il ne faudrait qu'une étincelle pour qu'elle retombe pour son amant. Et à force d'en parler l'air de rien Cambridge avoua qu'ils s'étaient revus, par hasard, sans plus. C'était déjà bien suffisant pour détruire l'équilibre fragile. Oh oui... sans rien de plus qu'une nuit, chez lui ou chez toi ? Elle s'avançant, peut-être trop, seulement elle connaissait sa meilleure amie par cœur. Et au pire Blanche la remettrait à sa place. Face à elle de l'autre côté de la table de dessin, elle regardait ses doigts fins qui guidaient la plume, le trait qui n'hésitait pas même si Charlize n'était pas encore capable de définir ce que serait le dessin, c'était beau, elle le savait, elle aimait déjà. Et toute à sa rêverie elle avoua que de son côté non plus, la vie n'était pas si monotone, il y avait parfois des rebondissements inattendus. La main de Blanche se dressa en l'air, immobile et la pâtissière releva les yeux vers son amie, presque déçue de l'avoir freinée dans son geste. Un truc. Elle haussa les épaules. Du genre que je ne sais pas expliquer. Mais qui me donne des frissons. Elle n'était pas forcément difficile pour se mettre à table et peut-être qu'elle avait besoin d'en parler aussi, tout simplement. Entre Jeremy et Charlize il y avait eu un truc, quand ils étaient gamin, une amourette comme on les appelait. Et puis il y avait toujours eu cette attirance, quand ils plongeaient leurs regards si clairs dans celui de l'autre, un truc électrique. Mais la jeune femme s'en était éloignée parce qu'il tournait mal. Charlize avait les pieds sur terre, ce n'était pas un garçon pour elle, ça ne serait pas bien, ça ne ferait pas bien, il lui fallait quelqu'un de sérieux quelqu'un de bien. Et elle s'en était détournée sans le regretter, Axten ayant fait son apparition dans sa vie peu de temps après, lui faisant rapidement oublier son coup de cœur pour le mauvais garçon. Mais aujourd'hui il semblait que les vieux souvenirs, les vieilles sensations, n'aient pas tant vieilli que ça.
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| | | Invité | Sujet: Re: Beautiful ink is flowing out of my fingertips + Blanche Lun 29 Juin 2020 - 7:24 | |
| Qui ne trouvait pas que le désordre de Blanche était un fléau ? Âme d'artiste, elle n'était pas adepte de l'ordre, des règles et des restrictions. Et pour elle, une maison pleine de vie, c'était une maison habitée de toutes ces petites choses que l'on pouvait oublier derrière. C'était des livres mal aligné sur les étagères, des bols entassés dangereusement dans une armoire qui fermait difficilement, des traces de farine un peu partout sur les comptoirs de la cuisine, le lait et les oeufs qui changeaient constamment de place dans le frigo au gré des envies et des vêtements tombés au combat sur le sol des chambres dont le lit n'était pas complètement fait. Ça et des dessins, partout. Sur les murs, sur les tables, sur le sol. Des terminés, des abandonnés, des en cours de réalisation, tout pour tous les goûts. Mais tout qui irritait bien profondément sa meilleure amie. Une maison habitée, s'était aussi des rires, des tonnes de rires, d'enfants, d'adultes, des rires de tortures, des rires rigolos, d'autres qui étaient contagieux. Et ça, ciel qu'elles en avaient échangé, Romy, Charlize et elle quand la blonde avait été leur invité. Fermement, sa meilleure amie closait la conversation en lui faisant comprendre que tout cela primait sur tout, bien avant le désordre et les querelles concernant Léo. Au fond, les portes de cette maison lui seraient toujours ouvertes, même si ce n'était que temporairement avant de retourner dans le cocon qu'elle tentait de se créer avec son studio. Blanche hocha la tête en guise de réponse à la brune, son sourire voulait tout dire. Elle passerait, couvrirait Romy de baisers et de câlins jusqu'à ce qu'elle la supplice de la relâcher et la gaverait de sucreries jusqu'à ce que Charlize lui hurle d'arrêter de carier ses dents. Et ainsi, peut-être qu'elle arriverait l'instant d'une soirée de s'enlever de sa tête cette drogue qui ne cessait de venir la hanter, Emerson qui n'avait pas quitté ses pensées depuis des semaines. L'épisode de poste de police n'avait pas aidé Charlize à le tenir plus près de son coeur, Blanche se demandait comment la brune réagirait si elle apprenait finalement que le sans plus était en réalité avec plus. Il y avait eu cette pendaison de crémaillère qui leur avait permis de discuter plus que de désirs, de toucher des sujets que jamais ils n'avaient abordés, de s'intéresser à l'autre sur un nouvel angle. C'était ça, le sans plus dont Blanche parlait, cette soirée qui n'avait pas dérapé. Mais il n'y avait pas eu que ça. Et la suite de leur histoire était écrite dans les livres de leur passé, dépeignant des moments de tendresse qui avaient repris leur place et, en effet, la question chez lui ou chez elle s'était réellement posée. « Comme si je ne savais pas me tenir. » Mais elle ne savait effectivement pas se tenir, quand il était question de Léo. Elle tue ses arguments par la plume de son style à dessin qui griffonnait sur sa planche une esquisse à l'image de la pâtissière. Gestes vifs et précis qui laissaient transparaitre des petites étoiles entre les dégradées d'obscurité qu'elle tentait de reproduire, jusqu'à s'arrêter pour aborder ce truc qui la faisait frissonner. « Qu'est-ce qui s'est passé ? » Elle avait eu écho que cet homme n'était pas du genre enfant de chœur, mais Blanche n'était pas du genre à les écouter, ces échos. Ce qu'elle voulait entendre, c'était la vérité de la brune et pas celle de la société.
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| | | Invité | Sujet: Re: Beautiful ink is flowing out of my fingertips + Blanche Jeu 2 Juil 2020 - 23:49 | |
| Elles restaient toujours les deux copines qui discutaient garçon en tête à tête, qui partageaient anecdotes croustillantes, grandes joies ou chagrins d'amour. Ca, le temps n'y changerait rien, elles étaient amies, confidentes, elles ne se jugeaient pas, ou juste assez pour remettre l'autre dans le droit chemin si elle perdait vraiment les pédales. Charlize était peut-être plus dure que Blanche, parce qu'elle était plus rigide dans sa façon de penser, plus catégorique dans ses jugements. Pour elle il y avait le romantisme, oui, elle aimait la sensation des papillons dans le ventre, mais il fallait toujours savoir garder les pieds sur terre. Blanche était la plus rêveuse des deux et parfois elle enviait cette légèreté, mais son caractère se rappelait bien vite à son bon souvenir, s'amuser, oui, être frivole, pourquoi pas, mais jusqu'à une certaine limite. Et puis elle avait sa fille à présent, elle devait être responsable. Et puis surtout elles n'avaient plus seize ans, mais bien le double de cet âge qui leur permettait encore un soupçon d'innocence. Elles parlaient toujours garçons mais ça n'avait plus le même poids. Léo était toujours dans l'équation pour la blonde mais il n'avait, selon Charlize, plus autant droit au bénéfice du doute parce que lui aussi était un homme à présent. Néanmoins Cambridge réagissait toujours de la même façon quand il s'agissait de lui et son amie la voyait déjà rougir doucement alors qu'elle lui mentait sans gêne sans relever le regard de son dessin, elle était pratique, sa feuille de croquis à ce moment là ! Wojcik sourit en pouffant discrètement. Tout dépend avec quel homme tu es, mais dans ce cas, non, tu ne sais pas te tenir ! Elle n'allait pas lui taper sur les doigts, elle n'était pas sa mère et depuis l'épisode du nouvel an Charlize attendait juste le moment où la tatoueuse lui annoncerait officiellement qu'elle était retombée dans ses bras. Le ciel nocturne se dessinait peu à peu sur la planche, une constellation, des étoiles, beaucoup de contraste, elle aimait déjà beaucoup même si elle ignorait encore ce que ce tatouage pourrait représenter personnellement pour elle, elle verrait quand ce serait terminé, avec les arguments de la professionnelle. Charlize se demanda comment répondre à sa question sans parler à Blanche de la vraie raison qui l'avait poussé à frapper à la porte de Strauss. Je suis allé le trouver, ça faisait des années qu'on ne s'était pas vu. J'avais besoin de somnifères et pas d'ordonnance, mon sommeil est compliqué en ce moment tu sais... Elle lui sourit, gênée, honteuse. Et il m'a engueulé comme si j'étais une gamine. Je ne m'y attendais pas, je croyais qu'il me donnerais juste le cachets et que je partirais. Sauf qu'on a fini par discuter plus calmement, il a changé, je crois qu'il s'est assagi... Il m'a prise dans ses bras. C'est stupide, j'vois pas pourquoi je te raconte ça, on dirait une bluette d'adolescente. Mais voyant le regard de Blanche vissé sur elle, Cha continua. Il ne s'est pas passé grand chose de plus, juste, un feeling, un courant électrique, l'envie qu'il me garde contre lui. C'était peut-être pas réciproque de toute façon. Oui, là on était bien dans le cliché de la gamine romantique qui en pinçait pour le bad boy. Bravo Charlize.
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| | | Invité | Sujet: Re: Beautiful ink is flowing out of my fingertips + Blanche Dim 12 Juil 2020 - 3:56 | |
| Blanche était la rêveuse des deux et ce depuis toujours. Il était vrai que Charlize avait toujours été plus rigide que la blonde, surtout lorsqu'il était question de mettre son coeur en premier dans une histoire. Il n'y avait que pour Axten que la blonde avait l'impression d'avoir vu son amie devenir rêveuse. Et, tristement, après son départ, une partie de Charlize s'était envolée avec lui. Ce n'était pas que depuis son retour à Bowen que Charlize doutait de Léo. Ça avait commencé bien avant, dès les premières fois où Blanche avait eu le coeur brisé. Mais, étrangement, depuis son retour, Charlize lui semblait plus vocale quant à sa désapprobation concernant Emerson. « Et bien merci ! », gloussa Blanche lorsque son amie lui confirma que lorsqu'il était question de Léo, elle ne semblait pas être en mesure de savoir se tenir. Elle n'avait pas tort, considérant qu'au soir du Nouvel An, Charlize avait dû venir récupérer la tatoueuse au poste de police pour cause de fricotage sur la plage. Depuis, ils s'étaient revus, par pur hasard, tous les deux inviter à la même crémaillère, soirée où ils avaient su se tenir, tous les deux. On ne pouvait pas dire la même chose de la soirée de la Saint-Valentin et, égoïstement, Blanche l'avait gardé pour elle, elle n'avait pas trouvé les mots pour le lui avouer. « Tu sais, on était invité tous les deux à la même fête et on a pas terminé dans le même lit, tu vois bien que je sais me tenir. » Elle souriait, mais Charlize pourrait bien vite comprendre que cette fois était un cas isolé et que toutes les autres fois, Blanche avait été faible quant au charme de son amant. Et pour éviter, justement, de lui raconter la suite, elle la questionna sur son quotidien jusqu'à ce que la Polonaise lui avoue qu'il y avait un truc dans sa vie. Un truc qui impliquait un mec. Blanche avait posé son crayon, bien qu'elle avait commencé un nouveau croquis, cette fois un bouquet de fleurs, pour mieux écouter ce que Charlize avait à lui raconter. Et quand elle parla de somnifères, la blonde secoua la tête. Dans ses yeux, on voyait pourtant une douceur absolue. Il fallait qu'elle se reprenne en main, pour Romy. « Eh bien, félicitations à ce mec pour t'avoir fait la morale sur les cachets... », souffla Blanche avant de sourire à son amie. « Tu te sens coupable ? » Envers Axten, évidemment, se sentait-elle mal de tenter de refaire sa vie, même si cette histoire ne voulait peut-être rien dire ?
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| | | Invité | Sujet: Re: Beautiful ink is flowing out of my fingertips + Blanche Lun 3 Aoû 2020 - 16:48 | |
| Bien que toujours très correct dans ses paroles, polie, proprette, Charlize n'avait néanmoins pas sa langue dans sa poche, elle savait dire ce qu'elle pensait, généralement en douceur, mais ses proches savaient qu'elle pouvait se montrer virulente, surtout lorsqu'il s'agissait de parler de personnes qu'elle n’appréciait pas vraiment. Et ces personnes là, il n'y en avait pas tant que ça, mais Emerson en faisait partie, en vrai elle ne le connaissait pas tant que ça, seulement le simple comportement qu'il avait envers sa meilleure amie, ainsi que le fait que Blanche était incapable de lui résister avait ce don de la mettre hors d'elle. La pauvre Cambridge devait en avoir assez qu'elle lui rabâche qu'il n'était pas bien pour elle, d'ailleurs ça faisait bien longtemps qu'elle ne l'écoutait plus vraiment. Cha se souvenait encore des premières fois, lorsqu'elles étaient encore gamines et que Blanche venait pleurer dans ses bras à chaudes larmes parce qu'elle l'avait croisé avec une autre, ces premières fois elle lui promettait qu'elle ne se ferait plus avoir, que c'en était fini d'eux, de lui. Mais depuis elle ne venait plus tellement pleurer dans ses bras et elle continuait ses bêtises inlassablement. La pâtissière sourit avec un air entendu tandis que Blanche semblait si fière de lui dire qu'ils avaient passé une soirée chez des amis sans s'être sauté dessus. Sauf que Bowen était petit, qu'elles avaient toutes les deux un peu le même cercle d'amies et qu'elle avait entendu parler de cette fameuse crémaillère, peut-être n'avaient-ils pas fini dans le même lit mais on racontait que l'attraction entre les deux amants était palpable. Ca, elle se passa de le lui dire, après tout, la blonde était une grande fille. Tu veux un bon point pour ce comportement irréprochable ? Elle haussa un sourcil avant de pouffer de rire. Ce bouquet de fleurs sauvages qui naissait doucement sous les traits de crayon de la tatoueuse plaisait beaucoup à son amie, malheureusement elle s'arrêta pour mieux l'écouter lui raconter les péripéties de sa vie sentimentale. Elles n'étaient pas particulièrement excitantes, mais le simple fait qu'il y ait un peu de mouvement de ce côté là chez Charlize était un véritable événement, depuis Axten il n'y avait eu personne dans la tête ou même dans le lit de la jeune femme. Oui, félicitation à lui. Dit Wojcik dans un souffle en rougissant presque de sa bêtise. Coupable ? De vouloir avaler des cachets pour dormir ? Oui, évidemment, pas besoin de me faire la leçon à nouveau ! Elle s'était emballée, répliquant du tac au tac avant de voir la tête de son amie et de réfléchir deux secondes. Oh ... coupable comme ça ... Elle baissa à nouveau les eux, dessinant des ronds invisibles sur la table du bout de son index et se mordant l'intérieur des lèvres. Oui, je crois. Axten m'a fait promettre de refaire ma vie mais avec un homme qui ne lui arriverait pas à la cheville. Tu connais son humour douteux ! Mais c'est plus facile à dire qu'à faire, de refaire ma vie je veux dire, d'avancer. J'ai peur de l'oublier, de le trahir. Et si finalement elle tombait encore plus amoureuse qu'elle l'avait été de son époux. C'était impossible, mais ça lui foutait la frousse.
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| | | Invité | Sujet: Re: Beautiful ink is flowing out of my fingertips + Blanche Jeu 6 Aoû 2020 - 4:02 | |
| Blanche, c'était comme la gamine à qui les parents empêchaient de faire quelque chose à répétition et que voulait défier l'autorité. Chaque fois qu'on la mettait en garde contre Emerson, elle y retournait. Et pourtant, elle savait bien ce qui l'attendait en retournant vers le photographe. Mais, inlassablement, elle retombait dans ses bras, pleurait un bon coup quand il la décevait pour mieux retourner vers lui. Charlize avait raison, depuis des années maintenant, bien avant qu'elle quitte Bowen pour mieux y revenir, Blanche n'allait plus dans les bras de Charlize pour trouver du réconfort. D'une part, parce qu'elle savait bien que peu importe ce que sa meilleure amie lui dirait, elle finirait par avoir cette envie oppressante de retrouver l'homme qui avait dérobé son coeur. D'une autre, parce qu'à force de faire le contraire de son amie, elle finirait par la lasser, par ce qu'elle n'éprouve plus de compassion pour la blonde si, un jour, il commettait l'irréparable, l'impardonnable, et qu'elle aurait décidé que ça en était assez, une fois pour toutes, définitivement. Elle ne cherchait pas à être la petite fille qui criait au loup, chaque fois que rupture ou déception il y avait. À présent devenue grande, elle n'était que retournée vers Charlize que quelques fois, dont la dernière qui l'avait fait emménagé chez la Polonaise temporairement, le temps de retomber sur ses pieds, après des mois à cohabiter avec Léo. Cette fois, la blonde pensait que c'était la bonne, la fois pour toute, celle qui les séparerait à jamais. Mais il l'avait choisi elle. Et il s'était présenté, le soir du Nouvel An, complètement bourré, certes, mais aussi en cherchant à se faire pardonner. Ça n'avait pas fonctionné, bien qu'elle s'était laissé aller à la chaleur de son corps. C'était plutôt cette soirée de crémaillère qui avait tout basculé. Et pourtant, Blanche plaidait l'innocence. Certes, ils n'avaient pas terminé tous les deux dans le même lit, certes ils avaient tous les deux fini par prendre des chemins différents, lui vers sa maison, elle vers son studio, mais.. Mais. Ce soir-là, il s'était passé quelque chose de plus que du sexe et des baisers. Ils avaient connecté. Et ça, effectivement, elle ne l'avait pas dit à Charlize, parce que ça lui était trop précieux et qu'elle ne savait pas encore ce qu'elle voulait faire avec tout ça. Elle était perdue, Blanche, entre le coeur et la raison. Et Charlize, elle serait sa raison qu'elle n'était pas encore prête à entendre. La brune se moquait de son amie, Blanche se joignait à elle. « J'aimerais bien, habituellement tu me reproches d'être tombée dans ses bras », gloussa-t-elle à nouveau. « Je l'aime encore », souffla Blanche, presque pour elle-même avant de porter son attention sur la vie de sa meilleure amie. Si elle cherchait toujours à écouter Blanche, Charlize s'oubliait bien trop souvent. Et aujourd'hui, elle se devait d'être à l'honneur. La brune commença par des aveux concernant Jeremy, ce mec qui n'avait pas du tout bonne réputation. Il l'avait pris dans ses bras. Et elle se trouvait ridicule de s'y accrocher alors qu'en réalité, elle y avait tous les droits du monde. Ce qui inquiétait surtout Blanche, c'était la raison pour laquelle sa meilleure amie avait choisi de le visiter, d'abord. Cachets, somnifères, ce genre de trucs qui étaient, on le savait tous, pas très bon pour la santé à moins d'être prescrits et contrôlés par un médecin. Avec réprimande dans la voix, Blanche avait félicité ce garçon de lui avoir fait la morale, plutôt que de céder à la vente de cachets qui lui auraient apporté un bien temporaire. Ce n'était pas un jugement, bien loin de là, Blanche entendait le cri du coeur de son amie. Et déjà, Charlize croyait que la blonde lui faisait la leçon. Le regard réprobateur de Blanche avait dû lui faire comprendre qu'elle ne parlait pas de ça, quand elle évoquait la culpabilité. « Oui, coupable comme ça », gloussa gentiment la blonde. « Tu penses que de tomber pour un autre te ferait l'oublier ? », demanda sérieusement la tatoueuse en s'appuyant sur sa table de dessin. « Tu as une merveilleuse fille qui te rappelle constamment sa présence, c'est le plus beau cadeau qu'il t'ait laissé et, sans doute, le plus beau souvenir de lui. Tu ne l'oublieras jamais, Charlize, crois-moi.. L'amour que l'on éprouve pour un autre, incomparable à celui d'un être perdu, n'efface en rien les histoires passées. Tu ne vas pas être malheureuse toute ta vie, tout de même ? Axten ne voudrait pas te voir comme ça... »
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| | | Invité | Sujet: Re: Beautiful ink is flowing out of my fingertips + Blanche Lun 28 Sep 2020 - 16:15 | |
| Elle avait beau râler, fulminer contre cet homme, jamais Charlize ne rejetterait Blanche, jamais elle ne lui fermerait la porte ou même ses bras pour qu’elle s’y blottisse. Elle était son amie la plus ancienne, la plus importante, sa presque sœur si on voulait faire dans le sentimental. Elle pouvait bien lui rabâcher qu’elle en avait assez de ses bêtises, qu’elle l’avait déjà prévenue mainte et mainte fois, son cœur se serrerait toujours en voyant la blonde revenir les larmes aux yeux et le cœur brisé. Et puis au fond elle espérait bien qu’un jour, avec lui ou un autre -un autre de préférence- Cambridge soit enfin heureuse, comblée, qu’elle reçoive tout l’amour qu’elle méritait largement, toute l’affection, toute l’attention, autant, voir même plus que ce qu’elle était capable d’offrir à celui qui ne la méritait pas. Parce qu’elle était généreuse, Blanche, une vraie amoureuse, elle était vraie quand elle aimait, elle ne trichait pas et c’était beau et triste à la fois de la voir presque si naïve face à celui qui lui faisait tourner la tête. La pâtissière se moqua gentiment de sa meilleure amie en la faisant passer pour une enfant qui quémandait de se faire bien voir et quelque part elle avait raison, la blonde, pour toutes les fois où elle lui reprochait de ne pas avoir su résister, elle pourrait au moins la féliciter ! Sa confession soufflée à la dérobée lui serra le cœur et l’attendrit plus que ce que Blanche pensait, elle l'aimait encore, bien évidemment. Ça je le sais mon chat, tu n’as pas besoin de me le dire. Elle lui sourit tendrement, sans enfoncer le clou, parce que ce devait déjà être assez difficile pour la tatoueuse d’aimer si fort un homme qui n’éprouvait pas la même chose. Et puis elles passèrent des éternelles frasques de Blanche à celles, nouvelles, étranges, indescriptibles et surtout coupables de Charlize. Elle cru au départ que son amie lui faisait la morale par rapport à sa consommation de médicaments, mais finalement elle était bien plus bienveillante que ça, Cambridge, elle s’inquiétait de l’état psychologique de Wojcik et là, c’était tout autre chose, tout un autre monde. Elle culpabilisait tous les jours, même lorsqu’elle osait se dire qu’un client de la pâtisserie était mignon, elle s’en voulait de se dire qu’elle pouvait désirer un autre que son époux. Alors là, ce qu’il s’était passé avec Strauss, aussi anecdotique qu’elle voulait que ce soit, c’était presque un acte de haute trahison, elle se faisait presque honte alors qu’au fond elle n’avait pas à se flageller ainsi. A sa question, Cha se contenta de hausser les épaules en soupirant doucement. Alors Blanche parla de Romy, cette enfant merveilleuse, le fruit de leur amour à Axten et elle. Cette petite fille aux boucles blondes qui ressemblait tant à son père, les cheveux, les yeux, même la forme du visage qui commençait doucement à perdre ses rondeurs de bébé pour laisser entrevoir la jeune fille qu’elle allait devenir, elle serait son portrait craché, à lui, et c’était beau, autant que douloureux. Elle sourit aux mots de son amie, elle avait raison et elle le savait bien. Mais c’était aussi plus facile de se cacher derrière cette culpabilité plutôt que d’avancer et de chercher à se reconstruire. Parce que c’était difficile, personne n’avait idée combien ça l’était, de se relever après ça. Si, quelque part je le serais toujours un peu, malheureuse… mais non, il me mettrait un sacré coup de pied aux fesses, je le sais. Je ne sais pas, je me suis dit… pourquoi pas, quand j’aurais une soixantaine d’années, une relation douce pour ne pas mourir seule. Mais là, lui… je ne m’attendais pas à ça, pas à cet homme-là. Jeremy l’avait bouleversé et elle l’était encore, rien qu’en repensant à ses mains autour d’elle, à son regard qui la fixait d’une lueur si particulière.
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