(-18) so they say dance for me (pippa)

L’alchimie qui existait entre l’Espagnol et moi était évidente et semblait animer nos sens dès lors que nous entrions en contact, et même bien avant. Il suffisait qu’il me regarde pour je sente un feu embraser le creux de mes reins. La caractère joueur et taquin du danseur savait attiser mon propre feu, il ne fallait souvent qu’un effleurement pour que l’étincelle ne parte et j’aimais cela. J’aimais cette connexion qui existait entre lui et moi, ce rapport simple, clair, sans a priori ni quiproquo. Il savait exactement comment attiser les braises, et ses doigts entre mes cuisses me procuraient un plaisir fou. Le jeu que nous avions amorcé dans le parking avait déjà titillé mon désir, de tel sorte que je me sentais déjà au bord du gouffre, prête à chavirer. Quand un premier doigts s’inséra en moi, je laissai échapper un petit cri. Je me mordis les lèvres de plaisir, mon corps se tortillant encore davantage. Une vague chaude grimpait doucement dans mon ventre, envahissant rapidement tout mon corps. Je fermai les yeux, me laissai aller. Inutile de retenir mes soupirs, je savais que Liam les adorait. Avais-je déjà fait l’amour dans une voiture ? C’était la question de l’espagnol. Espiègle, je rouvris les paupières et coulai une oeillade malicieuse vers mon partenaire.
— Jamais dans la tienne…
Si j’admettais qu’il y avait meilleur endroit pour une partie de jambe à l’air, que l’espace exiguë rendait la chose assez inconfortable et souvent vite expédié, la simple idée de chevaucher Liam dans sa propre voiture m’excitait. Alors que les caresses de mon amant s’accentuaient, ma main, aussi, emprunta un chemin dangereux. J’appréhendai l’erection de Liam, encore enfermée dans son pantalon, un sourire aux lèvres. La toile était tendue comme jamais.
— Gare-toi, ordonnai-je, en défaisant un premier bouton.
Mon envie se faisait pressante, et le ton que j’employai traduisait cette urgence. Liam n’avait pas encore stoppé la voiture, que je glissai mes doigts sous son caleçon pour empoigner sa verge dressée. Mon sexe se contracta d’envie. Je mordis la lèvre.
— T’imagines pas à quel point j’ai envie de toi, soufflai-je en amorçant mes caresses.

Jamais dans la tienne. Quatre mots suffisants pour émoustiller tout son corps. Il souriait, répondant alors que ses doigts continuaient de taquiner l'intimité de la blonde. « C'est un message subliminal? », demanda-t-il aussi taquin que ses doigts, les insérant bien plus loin, bien plus profondément en elle, l'envie de l'entendre à nouveau gémir était pressante, l'envie de sentir son sexe se contracter autour de ses doigts l'était encore plus. Il ne fallut pas plus longtemps à Pippa pour emprunter elle aussi le chemin vers l'intimité de son partenaire, caressant au travers de son jean l'érection de l'homme qui, de toute évidence, transparaissait sans même avoir besoin de le préciser. Il avait envie d'elle. Et plus il la caressait, plus il suppliait le ciel qu'elle lui ordonne de s'arrêter, là, tout de suite. Une baise rapide sur le bord du chemin, juste assez pour se contenter avant de la faire vriller toute la nuit, avant de la rendre tellement folle de lui qu'elle criait son nom haut et fort, dérangeant sans doute au passage ses voisins. Mais qu'est-ce qu'il n’en avait rien à faire. Il la voulait, elle, s'insérer en elle, la faire jouir jusqu'à s'époumoner, sentir l'odeur de sa peau contre son corps. Il la désirait comme il n'avait jamais désiré à cet instant. Et enfin elle mit fin à ses souffrances, lui ordonnant de se garer. Ne perdant pas de temps, les mains de Pippa défaisaient le pantalon de Liam pour s'y glisser à l'intérieur et venir manier sa verge durcit par son excitation. Il lâcha un long râlement bestial alors qu'il sentait enfin les doigts fins de sa partenaire se resserrer autour de lui. Et sans un bruit supplémentaire, il se rangea sur le bord de la route, derrière un arbre, à demi voyant à demi caché, c'était pour dire le moindre de ses soucis. Il laissa Pippa s'occuper de son pénis en pleine érection, fermant les yeux, humectant ses lèvres, reposant sa tête contre l'appuie-tête. Et la confession de la blonde le fit sourire. « Le vois-tu à quel point j'ai envie de toi? » Il ouvrit les yeux, adressant son sexe bien gonflé. Sourire narquois, il laissa sa belle le satisfaire quelques instants, mais bien rapidement l'envie de la sentir contre son sexe fut trop pressante. Il recula son siège, laissant de l'espace entre lui et le volant pour permettre à Pippa de le chevaucher. Et c'est ce qu'il l'incita à faire, la tirant doucement vers lui. Il remonta la robe de la blonde, juste assez pour guider son membre en elle et la regardant dans les yeux il le laissa la pénétrer, lâchant un long râlement de plaisir. « J'compte te faire l'amour toute la nuit. Sauf si t'avais d'autres plans », gloussa-t-il alors qu'il engageait les premiers mouvements, ses cuisses qui claquaient contre celles de Pippa.

Je voyais exactement à quel point Liam avait envie de moi, tenant dans ma paume son sexe dressé. J’aimais recevoir, mais j’aimais aussi donner et le voir réagir à mes caresses fut une source de plaisir intense. Je le regardai se détendre, renverser la nuque sur l’appuie-tête alors qu’il venait à peine de garer la voiture, alors qu’un sourire satisfait prenait forme sur mes lèvres. En le regardant, je me remémorai toutes les nuits brûlantes que nous avions eu ensemble quelques années plutôt en Espagne lors de mon séjour. La tonalité de ses gémissements, la chaleur de sa peau…Très vite, son envie, comme la mienne, se fit pressente et, en reculant son siège, il m’invita à prendre place sur ses genoux. Les yeux plantés dans les miens, il me pénétra avec force, m'arrachant un cri. Rapidement, le caractère exiguë de l’habitacle ne se révéla être qu’un détail. Rien ne semblait pouvoir faire obstacle à notre désir et l’inconfort fut vite très superflu. L'espace se remplit de nos soupris, de nos souffles saccadé et de quelques petits cris de plaisir impossible à contenir.
— Ca me va, soufflai-je, étouffa un gémissement contre sa bouche que j’embrassais avec fougue, après qu'il m'eut exposé son programme pour la soirée.
J’ondulai mon corps contre le sien, frénétiquement, si bien que le moment de l’orgasme ne tarda pas à se profiler, déjà savamment amorcé par nos caresses brûlantes. Liam redoubla d’efforts, saisissant fermement mes hanches et les ramenant contre lui. Il cherchait la délivrance, lui aussi, comme pour marquer nos retrouvailles d’un plaisir foudroyant.
— Oh, Liam…Oui !

Les plans pour le reste de la soirée étaient plutôt clairs : Pippa ne dormirait que très peu chez l'Espagnol dans la garçonnière serait son refuse pour la nuit, mais pas que. Un petit quelque chose lui disait que Pippa ne serait pas l'histoire d'une seule soirée. Entre eux, la chimie était palpable, le courant passait. Et elle était un peu un repère pour l'homme qui arrivait ici sans même savoir si son projet fonctionnerait ou arriverait à voir le jour. Mais pour l'instant, Liam ne pensait pas à tout ça. Dans la voiture, il se laissait guider par cette envie qui se montrait plus pressante que tout le reste. Lui faire l'amour. Lui faire l'amour jusqu'à lui donner cette envie de revenir vers lui, de se sentir incomblée par tous les autres, d'être, en quelque sorte, lui aussi, son repère.

L'envie était trop forte, le désir également. Il ne pouvait plus se retenir, il n'arrivait plus à attendre. Et c'était tant mieux puisque la blonde lui ordonnait de se garer. Sourire à la fois narquois et victorieux aux lèvres, Liam s'était exécuté. Et sans attendre, il avait pris possession de la blonde, l'amenant sur lui et la remplissant de toute son érection. Pippa était désinvolte. Ses cris, ses soupirs, elle lui faisait perdre la tête. Et cette poitrine qui, au travers de sa robe rouge de déesse, ne cessait de rebondir n'aidait en rien l'homme à se contrôler. Coups de reins, ondulation de la part de la belle, tout était orchestrer pour les faire monter au septième ciel. Et c'est ce qu'ils faisaient. Mains ancrées dans les hanches de la blonde, Liam guidait les coups de reins avec bestialité et urgence, cherchant à la sentir encore plus près de lui encore plus loin, à consommer son plaisir alors qu'il sentait celui de la blonde se contracter autour de son sexe. C'était une délivrance, alors qu'elle criait, que de se laisser aller à son tour. Il sorti un rugissement, un grognement montrant toute la satisfaction et le plaisir qu'il éprouvait alors que sa tête s'enfouissait dans le cou de la blonde dont la barbe de l'homme venait picoter. « Carajo », jura-t-il dans sa langue natale alors qu'il reprenait son souffle. « Eres el mas caliente », lâcha-t-il alors qu'elle reprenait place sur le siège passager. « J'espère que tu es prête pour un deuxième round... J'compte gouter à tout ton corps dès que l'on arrive à l'appartement... », la mit-il en garde avant de remettre la voiture en marche, bien rassasié pour l'instant.

fin