say live and let die - ft. viktor & livio

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say live and let die
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@livio manzoni, @viktor blackbird & @zak addams

Le premier appel que j’avais eu de la journée avait été celui de ma mère, bien évidemment. Vivre à l’autre bout de la planète et donc avec un fuseau horaire complètement différent du mien ne l’avait pas empêcher de me souhaiter la première mon anniversaire. Nous avions discuté une heure par écran interposé, elle s’était assurée que tout roulait pour moi et m’avait demandé si je comptais faire une fête pour mes trente-et-un ans. J’avais répondu que non, les célébrations n’étaient plus vraiment mon truc, en revanche, j’avais convié quelques copains pour profiter de ma piscine autour d’un peu de musique et de quelques bières. Je préférai largement, ce genre de soirée un chill, en compagnie de personnes à qui on tenait vraiment, plutôt que d’aller me saouler la gueule au milieu d’une bande de parfait inconnu en boite de nuit. J’avais déjà eu ma dose pour ce genre de fête électrisée, alcoolisée, saupoudrée de cocaïne et autres substances, on pouvait même dire que j’avais explosé mon quota. Du temps où j’étais encore sur le feu de la rampe, cela avait été mon quotidien. Mais le sex, drugs and rock’n’roll était loin derrière moi désormais. Bon ok…peut-être pas complètement. Disons que j’avais arrêté la drogue, depuis plus de six ans maintenant. Et s’il m’arrivait parfois de ressentir des manques, mon mode de vie, tout comme mon état d’esprit avaient tant changée que je savais très bien gérer les crises. 21h, on sonna à la porte. J’avais proposé à Viktor, l’un de mes meilleurs potes de se joindre à mon nouveau colloc, Livio, pour la soirée. Affairé en cuisine pour réchauffer des restes ramené du restau, je levai le nez vers Livio avec qui j’étais en train de discuter.
— Ca doit être mon pote, Vik, tu peux aller lui ouvrir, s'il te plait ? Je finis avec les burgers…
Bien évidemment, j’avais ramené mon burger signature, le burger aux portobellos, mon préféré. Il faisait mouche à chaque fois, même auprès de ceux qui n’était pas encore végétarien. Le champignon portobello avait une texture si particulière qu’il remplaçait aisément une viande. Tout était quasiment prêt, et les éléments pour entamer une bonne soirée, réunis. Mes potes, de la bonne bouffe, une cargaison de bière au frigo, une piscine à bonne température et ma guitare. Un sourire heureux aux lèvres, j’accueillis enfin Viktor en lui ouvrant grand les bras pour une accolade.
— Ola guapo ! m’écriai-je en avançant vers lui.
J’ignorai pourquoi je me mettais à parler espagnol d’un seul coup, l’ambiance festive, sans doute, qui me mettait en joie. Je l’enlaçai et frappai affectueusement son épaule.
— C’est pour moi que tu t’es fait tout beau comme ça ? le charriai-je, t’es au courant qu’il n’y a pas de meuf ce soir ? Tu me diras, heureusement, à nous trois, on aurait enflammé des p’tites culottes et on aurait été bien emmerdé s’il avait fallu appeler les pompiers…
J’éclatai de rire, le cœur chaud d’avoir mon ami à la maison pour une soirée tranquille et de pouvoir lui présenter mon colloc. Je frappai dans mes mains, comme pour annoncer clairement le début de la soirée.
— Bon ! On commence par une p’tite blonde ?

Depuis quelques jours, Livio avait quitté sa chambre d'hôtel – ô joie – pour vivre en colocation provisoire avec Zak, qu'il avait rencontré au sein de son restaurant. Ils avaient rapidement accroché, si bien que le jeune homme lui avait ouvert sa porte en comprenant la galère dans laquelle Livio était. L'italien avait rapidement pris ses marques, habitué à vivre en communauté. Et honnêtement, il n'était pas le colocataire trop collant. Il avait d'ailleurs prévu de vaquer à ses activités quand il reçut un message de Zak lui proposant une soirée. Et il avait interdiction de dire non puisque c'était l'anniversaire de ce dernier. Il n'avait pas clairement pas le droit de louper l'anniversaire de son colocataire. Alors, avant de rentrer à la maison, il s'était empressé d'aller en-dehors de Bowen, dans une petite brasserie où il avait acheté un coffret de bières artisanales. Ça plaisait toujours, les bières ! Il était ensuite rentré à la maison, avec son coffret en main qu'il avait offert avec joie à son colocataire. En pleine discussion, Livio l'observait en train de préparer ces burgers végétariens. Il avait déjà eu l'occasion de goûter à un plat végétarien concocté par Zak et il avait particulièrement apprécié. Ce qui était un grand pas quand on savait que Livio était un vrai carnivore... Quand la sonnette retentit, Zak lui demanda d'aller ouvrir. « J'y vais ! » dit-il, en hochant la tête. Il se dirigea vers la porte d'entrée qu'il ouvrit, découvrant un jeune homme, qui devait avoir à peu près son âge. « Salut, tu dois être Viktor ? » dit-il avec un grand sourire avenant et se décalant de l'entrée pour le faire entrer. Il referma la porte derrière lui et tendit la main au nouvel arrivant pour le saluer. « Je suis Livio, le nouveau colocataire de Zak. » D'ailleurs, en parlant de Zak. « Il est dans la cuisine en train de préparer le repas. » dit-il, alors qu'il se dirigeait justement vers la pièce. Le trentenaire apparut et salua chaleureusement son ami, parlant subitement espagnol. « Va falloir que je t'apprenne l'italien. » lâcha Livio en riant. Il s'appuya contre le mur, regardant Zak charrier son ami, en lui rappelant qu'il n'y avait pas de femmes ce soir. Ce qui n'était pas plus mal, d'ailleurs. Ce serait con d'être soumis à la tentation alors que son esprit était obnubilé par une petite brune. Alors non, ce n'était pas ce soir qu'ils allaient enflammer les petites culottes. « Regardez-moi ce tombeur ! » dit-il, en riant. Bon, il n'avait pas tort. Les trois ensembles ne passeraient probablement pas inaperçus. Il ne connaissait pas encore Viktor et commençait à peine à connaître Zak, mais les trois semblaient avoir l'amour des femmes en commun. Ça promettait... Le claquement de mains de Zak lança les festivités. Et quand il proposa une petite blonde pour commencer, Livio approuva d'un signe de la tête : « Je te suis volontiers ! »

hj:

Ce soir c’était l’anniversaire de Zak, une des rares personnes que le jeune homme considérait comme un véritable ami. Pour l’occasion, Viktor avait amené en cadeau une bonne bouteille de whisky vieilli en fût. Ce n’était rien d’exceptionnel, juste de quoi marquer l’occasion, une bouteille qu’il pourrait garder pour un prochain événement ou peu importe. Il sonna à la porte du jeune homme, et ce fut son nouveau colocataire qui vint lui ouvrir. Viktor accrochait beaucoup moins facilement avec les mecs qu’avec les filles, sont entourage était essentiellement constitué de personnes féminines et la proportion de celles avec qui il avait déjà couché était scandaleusement grande. Cependant, il était résolu à être plus ouvert et chaleureux que d’ordinaire, surtout qu’il s’agissait du colocataire de son pote. « Ouaip, c’est moi. Content de te rencontrer, mec. » répondit-il avec un mince sourire quand Livio se présenta avec jovialité. Il avait l’air plutôt cool, ils deviendraient peut-être bons potes aussi, qui sait. Vik’ était quelqu’un de plutôt sociable, même s’il avait peu d’amis, ça ne l’empêchait pas d’être sympa et pas trop difficile à vivre. Il suivit Livio à l’intérieur, qui lui indiqua que Zak était en train de cuisiner. « C’est ton anniversaire et tu nous fais à manger, t’es un mec à marier, Zak. » plaisanta le tatoué après avoir salué chaleureusement son ami. Il joignit son rire à celui de Livio quand le brun plaisanta à propos de sa tenue et de petites culottes en feu. « J’aurais bien déconné en disant que j’ai récemment changé de bord, mais t’y croirais pas une seconde. » répliqua le blond quand Zak précisa qu’il n’y avait pas de filles ce soir. S’il appréciait particulièrement la compagnie féminine, Viktor était content de passer un moment entre mecs. « Bon anniversaire, bro’. » fit-il en déposant nonchalamment la bouteille de whisky sur le comptoir. Il hocha la tête quand Zak proposa de commencer par une bonne bière. « Super chaud ! » renchérit-il avec enthousiasme.

Je passais de plus en plus de temps au boulot, et depuis quelques semaines, celui que j’avais de libre était dédié à une belle anglaise qui était doucement en train de faire chavirer mon coeur, d’ordinaire plutôt étanche. Autrement dit, je délaissai un peu les potes, mais je savais que Viktor ne me tenait pas rigueur de ça, il avait lui aussi beaucoup à faire de son côté. J’étais heureux, par ailleurs, qu’il est pu se libérer pour une soirée tranquille, c’était l’occasion de célébrer mon anniversaire, certes, même si cela m’apparaissait très secondaire, mais aussi de lui présenter Livio, nouveau venu à Bowen et mon nouveau colocataire. Quand je m’adressais à Vik en espagnol, sans trop savoir pourquoi j’employais cette langue - le côté festif et chantant sans doute - Livio plaisanta en me proposant de m’apprendre l’italien, sa langue natale.
— Avec plaisir, répondis-je, mais je suis sûr que Viktor en ferait un meilleur usage que moi, tiens.
J’adressai un clin d’oeil joueur à mon ami.
— Ca aide à pécho, il parait, l’italien.
Oui, bon, c’était cliché d’affirmer ça. D’accord. Malgré tout, si on se référait à Livio, le stéréotype qui disait que les italiens étaient beaux-gosses ne pouvait être démenti. J’étais certain qu’il avait du succès auprès de la gente féminine. Ceci dit, Viktor n’avait pas besoin d’apprendre une langue chaude pour plaire aux femmes, c’était certain. En général, sa belle gueule, ses tatouages et son air mystérieux faisaient l’affaire. Je vérifiai la chaleur du four, puis esquissai un sourire à la remarque de Viktor.
— Bon à marier, tu crois ? ricannai-je joyeusement.
Mon pote me souhaita un joyeux anniversaire et me présenta la bouteille de whisky qu’il m’avait apportée. Je sifflai, impressionné en lisant l’étiquette. Il ne se foutait clairement pas de ma gueule, le con.
— Woah, merci, vieux ! m’écriai-je, contente, t’étais pas obligé, mais ça me touche, merci !
Je nous servis ensuite trois bières, puis levai la mienne vers mes amis.
— Allez, santé !

Quand la porte s'ouvrit sur Viktor, Livio afficha un large sourire avenant. Il fallait dire que l'italien était du genre sociable, adorant rencontrer de nouvelles personnes. Un sentiment d'autant plus exacerbé par le fait qu'ici, il ne connaissait personne. Ses principaux repères étaient les Luciano. Elargir son entourage ne pouvait qu'être bénéfique, surtout en envisageant de s'implanter ici. "Moi aussi je suis content de te rencontrer. Zak ne m'a dit que du bien de toi !" Si Viktor était dans le même genre que Zak, cela ne pouvait qu'être un bon gars. Lui montrant la cuisine où Zak cuisinait, les deux jeunes hommes rejoignirent le propriétaire de la maison qui préparait le repas. Plaisantant sur la langue italienne que Livio devait absolument apprendre à Zak, il esquissa un sourire amusé quand son colocataire affirma que Viktor en ferait meilleur usage. "Ah oui ?" demanda-t-il, en regardant Viktor. Etait-il un tombeur ? Mais Livio reporta son regard sur Zak quand il affirma que l'italien aidait à pécho. "Et comment ! Je persiste à dire que c'est la langue de l'amour. Quelques mots en italien et c'est le succès assuré." Certes, ce n'était pas avec la langue italienne qu'il avait conquis sa petite amie mais il fallait avouer que Livio avait charmé pas mal de demoiselles avec son accent chantant. Regardant Zak préparer le repas, Livio esquissa un sourire  quand Viktor annonça que le restaurateur était bon à marier. "Je crois surtout qu'il n'a pas confiance en nos compétences culinaires." dit-il à Viktor, en riant. "Mais j'avoue que tu n'as pas tort." Il laissa Zak découvrir le cadeau apporté par Viktor, Livio ayant déjà donné le sien, puis attrapa la bière servie par son colocataire. Il leva à son tour le verre pour trinquer. "Santé ! et à ton anniversaire, mon vieux !" dit-il taquin. "J'espère qu'on sera comme toi, la trentaine bien engagée." C'était une demie plaisanterie. Même s'il le taquinait sur son âge, il fallait avouer que Zak était un modèle de réussite. Livio espérait arriver à un tel niveau, lui aussi, d'ici trois-quatre ans.

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Le tatoué hocha la tête avec un sourire à la réponse de Livio. C’était sans doute rare qu’on dise du bien de lui, mais Zak était un super bon pote. Il s’imaginait donc que Livio devait être quelqu’un de plutôt cool lui aussi. Un sourire félin et amusé traversa le visage de Viktor et il répondit par un clin d’œil à son ami qui précisait que l’italien, ça aidait à draguer – et conclure. « Je note. » sourit-il en riant doucement, acquiesçant à la question rhétorique de l’Italien. Voilà qu’il était catalogué. Mais c’était légitime. Pas qu’il ait spécialement besoin de ça pour choper, et il n’avait pas vraiment le physique adapté pour faire croire qu’il avait des origines italiennes, ou du Sud en général. Mais c’était dit à la rigolade, et puis qui sait, ça pouvait être un bon challenge, de se faire passer pour italien pour ramener de soirée. « Il fait bien ! » renchérit Vik’ quand Livio affirma que si l’ancien rockeur cuisinait le soir de son anniversaire, c’était parce qu’il se méfiait sans doute de leurs talents en cuisine. Après tout, Zak avait changé de direction en choisissant la cuisine comme nouvelle passion, et ce n’était pas pour rien. « C’est avec plaisir, frère. C’est pas grand-chose. » répondit-il humblement quand le brun le remercia pour le cadeau d’anniversaire. Il n’avait pas l’air comme ça, mais Viktor aimait faire plaisir, même s’il se contentait de petites attentions. Il n’avait pas pensé une seconde à se ramener les mains vides à la petite soirée de Zak. Levant sa bière, il trinqua avec les deux garçons, avant d’en boire une gorgée rafraîchissante. « C’est clair, t’es plutôt bien conservé, vieux ! » se moqua-t-il avec un coup d’œil amusé. Il avait encore du temps avant de passer le cap des trente ans, et visiblement l’italien ne les avait pas encore atteints non plus.

Bon à marié ou soucieux de passer à coup sûr un bon repas, toujours était-il que cela me faisait plaisir de cuisiner pour mes amis. Si pour beaucoup, la cuisine était une corvée, pour moi c’était un terrain de jeu. J’adorais ça. C’était, avec la musique, l’un de mes moyens d’expression, en plus d’être une réelle passion. Je pouvais penser des après-midi entiers derrière les fourneaux à imaginer des recettes. D’ailleurs, l’une des choses qui me plaisait le plus dans le fait d’être végétarien, en dehors du fait que cela convenait à mon corps et à mon éthique, c’était cette recherche que je mettais dans les plats que je confectionnais. J’étais sans cesse en recherche de nouveaux goûts, à réinventer mon alimentation presque du tout au tout. Et j’avais davantage conscience maintenant de ce que je mettais dans mon corps qu’avant. Ce qui était clairement un plus.
— Peut-être que je veux vous convertir au végétarisme, qui sait ? plaisantai-je.
C’était quelque chose qui revenait souvent, quand je disais autour de moi que j’étais végétarien, les gens étaient persuadés que j’allais les assommer avec mes valeurs et essayer à tout prix de les convaincre de les adopter. En réalité, je me fichais pas mal de ce que les autres pouvaient mettre dans leur assiette, je partais du principe que chacun était libre de faire complètement ce qu’il voulait et selon sa propre conscience. Ce n’était pas à moi de leur dicté leur conduite. Mes amis et moi trinquâmes finalement à mon anniversaire, cela me faisait plaisir de passer ce moment avec eux. Viktor que je connaissais maintenant depuis quelques temps et Livio, mon nouveau colloc dont j’appréciais sincèrement la compagnie.
— Un peu, que je suis bien conservé ! répondis-je avec humour, en faisant semblant d’être offusqué.  c’est comme ça que tu parles à un vieux singe comme moi, jeune  premier ?
J’adressai un clin d’oeil amusé à Viktor avant de partir dans un rire franc.
— On se met sur la terrace, vous en dites, quoi ?

Qu'il n'ait pas confiance en les compétences culinaires de ses invités, qu'il veuille les convertir au végétarisme, ou tout simplement parce que la cuisine était sa passion, Zak allait probablement éveiller les papilles de Livio et Viktor. Le jeune italien était adepte de la bonne bouffe. Il évitait au maximum les plats tout faits, préférant allégrement le fait maison, et il aimait faire attention à maintenir un équilibre alimentaire. Il avait galéré pour avoir ce corps, ce serait bête de tout gâcher à cause d'une alimentation trop riche. « Depuis que je vis sous ton toit, je mange beaucoup moins de viande, alors qui sait... tu vas peut-être parvenir à tes fins ! » répondit-il en riant, même s'il savait que Zak n'était pas là à le marteler avec son végétarisme. Au contraire, il respectait les goûts de l'italien qui, évidemment, était un fana de prosciutto, pancetta et tout ce qui agrémentait la gastronomie italienne. Ils trinquèrent ensuite à l'anniversaire de Zak, à son âge bien avancé pour les deux jeunots qu'étaient Livio et Viktor. Et évidemment, ils se devaient de le taquiner sur cela, en rappelant à quel point il était bien conservé. Livio but une gorgée de sa bière, un sourire taquin sur le bout des lèvres. En vrai, ils n'avaient pas tant de différence que cela, mais le cap de la trentaine, c'était quand même une étape dans la vie d'un homme. Même si au fond, ce n'était pas l'âge qui déterminait la maturité d'un homme. Livio en était bien la preuve avec son mode de vie ultra bling-bling. Il hocha la tête quand Zak leur demanda s'ils voulaient aller sur la terrasse. « ça me va ! » Il emboîta le pas de son colocataire jusqu'à aller sur la terrasse, où une légère brise se faisait ressentir. Livio prit place sur l'une des chaises, posant sa bière sur la grande table de jardin. Puis, il se tourna vers Viktor : « Du coup, toi, tu fais quoi dans la vie ? » Question bateau. Mais c'était l'occasion de faire connaissance.

Si Viktor respectait les valeurs de son pote et ainsi son refus de consommer de la viande, il n’était clairement pas assez soucieux de l’environnement que pour s’y mettre à son tour. Les causes engagées, tous ces trucs-là, c’était pas du tout sa tasse de thé. Même la cause animale, il était trop je-m’en-foutiste que pour s’impliquer dans un groupe de militants. Tant mieux si ça faisait du bien à certains de se sentir important et partie intégrante d’un mouvement, lui, il voulait juste mener sa vie peinard sans s’embêter avec tout ça. Il avait sorti son chien d’un refuge, et il le referait, mais c’était pas pour autant qu’il allait se mouiller. Bon, dans le cas de Zak, c’était surtout un choix de vie qu’il alliait avec sa passion pour la cuisine, il sortait pas crier au scandale devant les bouchers du coin en se couvrant de faux sang. Il n’y avait rien dans sa démarche qui cherchait à convaincre son entourage de quoi que ce soit, c’était son choix voilà tout. Et Viktor, de son côté, ne comptait pas cesser d’être carnivore. Il mangeait de la viande régulièrement, pas à l’excès non plus, et puis voilà, fallait pas chercher plus loin. « Bonne chance. » répondit-il donc avec un petit sourire en coin amusé. Ils finirent par trinquer, Livio, Zak et lui, dans la bonne humeur. « S'cuse-moi, j’avais oublié qu’on devait le respect aux personnes du troisième âge ! » rétorqua le blond en riant, avant qu’ils ne partent s’installer sur la terrasse. « J’suis webdesigner, et toi ? » fit le tatoué pour répondre à Livio, prenant une gorgée de bière avant de se tourner vers l’Italien. Il avait une tête à être mannequin, ou agent immobilier. Quelque chose du style. En tout cas, il avait une bonne tête, et si Viktor accrochait généralement moins avec les mecs, le colocataire de son pote semblait être quelqu’un de cool.