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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 the rest of our lives (violence)

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MessageSujet: the rest of our lives (violence)   the rest of our lives (violence) EmptyMer 22 Avr 2020 - 6:17

Corps contre corps, leurs nuits s'étaient souvent terminées de cette façon, l'un à l'autre, épuisés, rassasiés et pourtant insatiables l'un de l'autre. Ça avait été leur quotidien, parsemé de petites pauses. Violet avait prétexté toutes sortes d'excuses pour donner au corps de son amour des moments de répit, sans pour autant lui faire comprendre que c'était pour éviter de trop l'épuiser, pour ménager cette jambe encore délicate. Soirée de filles, fatigue, maux de dos, toutes ces excuses avaient été bonnes pour permettre au barbu de reprendre son souffle et de l'énergie pour la braise que représenterait Violet à leurs nouvelles retrouvailles. Et c'était bien, aussi, d'entretenir leur désir, ça leur permettait de ressentir l'empressement, quand finalement ils se retrouvaient seuls tous les deux, quand ils accrochaient leur rôle de commerçants à la porte de leurs boutiques et qu'ils devenaient les amoureux complexes qu'ils étaient. Parfois, il leur était arrivé de ne pas être en mesure d'attendre avant d'être à la caravane pour s'aimer, retrouvant la fougue de leurs premiers ébats, pressés de savourer leur chaleur. Ils leur arrivaient de s'abandonner dans l'une ou l'autre de leurs boutiques. Ils avaient marqué leurs peaux au fer rouge, étaient devenus indispensables l'un à l'autre. Ce matin-là, Violet avait ouvert les yeux avant lui. C'était d'une rareté, Terrence était bien plus matinal qu'elle. Il se levait d'ordinaire bien avant, à l'aube, prenait son premier café en laissant Stan courir sur le sable encore humide de la rosée du matin et rejoignait Violet sous la douche, quand finalement elle revenait à la vie. Mais pas ce matin. Ce matin, elle avait les deux yeux ouverts, plantés sur le plafond de la caravane de Terrence. En fait, elle les avait difficilement fermés, la veille. Et pourtant, il ne lui était pas arrivé de faire des terreurs nocturnes depuis celles liées à sa noyade et au saccage de sa boutique. Son ventre avait fait des siennes, comme si elle s'était entrainée durant des heures et que ses abdominaux étaient endoloris. Ses seins lui faisaient mal, chaque fois qu'elle s'était retournée elle avait eu l'impression qu'on les lui pressait. vers les six heures moins quart, elle avait fini par se lever, par prendre une douche, un café et, avant de quitter la caravane, elle avait déposé un doux baiser sur le front de son amant. « On se voit ce soir ? », avait-elle demandé, alors qu'ils en connaissaient la réponse. Et elle avait quitté le car qui lui servait de maison pour reprendre sa routine habituelle. Enfin, presque... Le soir venu, fermeture de sa boutique, elle avait mis clés dans la serrure et avait foulé sa plage pour rejoindre celle qu'elle appelait affectueusement aujourd'hui celle de son rival, traversant la baie et les familles qui profitaient encore des derniers rayons du soleil. Elle avait parcouru la distance entre leurs deux boutiques à pied, comme tous les jours, mais la tête ailleurs. Et elle avait rejoint Terrence qui fumait déjà sa clope juste devant son commerce, entouré de ses amis surfeurs. Violet les salua, les gratifiant d'un sourire avant de s'assoir sur les marches de la boutique, loin de l'odeur de fumée qui d'ordinaire ne lui faisait rien. Seulement, aujourd'hui, elle semblait lui faire tourner la tête. Après discussions avec les garçons, ils finirent par rentrer tous chacun leur tour, laissant Terrence, Stan et Violet devant le commerce sur Grays Bay. Violet caressait la tête de Stan, sa tête à elle était dans les nuages, loin de toute la réalité. Et si normalement elle s'incrustait dans les conversations des surfeurs, en cette fin de journée de travail elle s'était plutôt montrée discrète. Elle n'était pas dans son assiette. « Est-ce que tu en as encore pour longtemps à la boutique ? », demanda-t-elle quand enfin elle reposa son attention sur Terrence. « Je suis fatiguée.. Peut-être que je devrais t'attendre chez moi ? » Et, surtout, son coeur s'était mis à batte la chamade, parce qu'elle ne savait pas comment lui parler de ce qui n'allait pas ou même s'il fallait en discuter. Enfin, oui, il le fallait...
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MessageSujet: Re: the rest of our lives (violence)   the rest of our lives (violence) EmptyMer 22 Avr 2020 - 16:18

La chaleur des étreintes, les baisers par millier sur chaque parcelle de peau, les éclats de rire au beau milieu de la nuit, la voir s’endormir dans ses bras presque chaque soir. La vie était si douce depuis quelques semaines, sans l’ombre d’une dispute, sans rien à se reprocher puisque le pire était derrière eux. Terrence avait simplement soif de Violet, de son corps mais aussi de tout ce qui la rendait si irrésistiblement elle, celle qui l’avait changé, celle qui lui faisait découvrir que le bonheur pouvait exister pour tous, même pour les hommes comme lui. Ils ne savaient plus bien où ils habitaient, le plus souvent dans la caravane du surfeur, mais aussi dans la maison de l’américaine, ça n’avait pas grande importance s’ils étaient ensemble. Stan n’était jamais bien loin mais même lui avait compris qu’il fallait laisser de la place à cette femme dans la vie de son meilleur compagnon et puis Violet c’était un peu sa compagne à lui maintenant, il avait aussi adopté le tout petit Josie, comme si c’était aussi simple de composer une famille heureuse, deux humains et deux chiens.  Le reste n’avait plus grande importance aux yeux de Kelly, pourtant il gardait les pieds sur terre, il se levait chaque matin à l’aube pour profiter des premiers rayons de soleil et de la fraîcheur qui ne durait pas à cette saison, pour boire son premier café avec son éternelle clope sur la plage ou sur les marches de chez lui, du moment qu’il soit dehors et que son chien puisse se défouler. Et puis c’était si bon de savoir qu’à quelques pas Violet dormait dans ses draps. Il ouvrait sa boutique de bonne humeur, on disait qu’il n’avait jamais été aussi serviable avec des clients, sympas ou non, c’était un beau compliment, qu’il balayait du revers de la main. Sa vie ne se résumait pas qu’à la jolie brune, il profitait aussi de ses amis, des vagues et de ces moments de solitude dont il avait besoin pour être équilibré mais il ne restait jamais bien longtemps trop loin d’elle, comme si l’attraction était trop forte. Simplement parce qu’il l’aimait, il ne fallait pas chercher bien loin. Ce matin là étrangement ce fut Violet qui le tira de son sommeil, le jour était à peine levé, même Stan n’avait pas encore bougé, elle avait déposé un baiser sur son front et sans chercher à attendre de réponse elle lui avait demandé s’ils se verraient ce soir. Il était encore à demi endormi alors il ne répondit que trop tard, alors qu’elle fermait déjà la porte derrière elle. L’odeur de café frais lui chatouilla les narines et le chien vint lui faire la fête joyeusement, cette journée commençait étrangement mais pourquoi pas, après tout… Il rejoignit sa boutique comme à peu près tous les jours, la journée fut bonne. Il fit passer quelques entretiens peu concluants en fin de journée, il recherchait quelqu’un pour l’aider au magasin mais ça ne pressait pas. Quand le dernier candidat quitta la boutique il sortit sur le sable, attrapa son paquet de clopes et fut rapidement rejoint par quelques surfeurs qui terminaient leur journée dans l’eau. Il remonta pour attraper des bières dans son frigo et ils trinquèrent tous à cette journée. La discussion s’orienta sur le surf, quoi d’autre ? Une compétition aurait lieu bientôt à Brisbane, certains allaient y participer, Terrence était content pour eux. Au bout d’un moment il remarqua une silhouette au loin qui s’approchait d’eux, c’était Violet qui venait le rejoindre et son sourire s’élargit un peu plus. Il ne chercha pas à la rattraper, à quoi bon, ils allaient se retrouver alors autant faire durer le plaisir. Il continua sa discussion, ça blaguait, ça se charriait, c’était bon enfant. Cox s’installa près d’eux après avoir salué tout le monde, près, mais pas trop, silencieusement d’ailleurs, un peu étrange. Chacun prit congé petit à petit et rapidement ils se retrouvèrent tous les deux. Kelly se retourna vers elle. Salut ! Il s’approcha pour piquer un baiser dans son cou. Non, je dois juste sortir mon ticket de caisse de fin de journée et je ferme. Tu veux une bière ? Elle lui répondit qu’elle était fatiguée, il la scruta attentivement, quelque chose n’allait pas. Oui… si tu veux, je n’en ai pas pour longtemps. Tu veux que je passe chercher quelque chose à manger ? Inutile de cuisiner pour ce soir. Il se levait déjà pour retourner à l’intérieur avant de se raviser. Attends-moi deux minutes, je n’en ai pas pour longtemps, ma voiture est sur le parking, j’te raccompagne. On peut s’arrêter chez moi, j’ai de quoi nous faire à dîner.
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MessageSujet: Re: the rest of our lives (violence)   the rest of our lives (violence) EmptyJeu 23 Avr 2020 - 5:30

Ce matin-là, à la boutique, plus rien ne faisait de sens. La tête entre ses mains, Violet ne cessait de penser aux signes qui lui frappaient en plein visage, quelque chose clochait, quelque chose qu'elle ignorait encore, quelque chose qu'elle ne pouvait contrôler. De la fatigue accumulée, peut-être ? Des restes de son choc post-traumatique ? Rien n'était clair, pourtant quelque chose clochait, quelque chose n'était plus comme avant, quelque chose manquant ou quelque chose en trop, là était la réelle question à laquelle la commerçante n'avait aucune hypothèse de réponse. Enfin, aucune qui se pouvait, aucune qui pouvait être réalisable dans sa situation, aucune qui... Elle fronçait les sourcils, perplexes. Non, non ça ne pouvait pas être possible. Elle regarda autour d'elle, pas de clients en vue, avant de sortir son agenda de poche et de l'ouvrir à la page du calendrier du mois. Vingt-et-un avril... Dix, onze, douze, treize, quatorze, quinze, seize... Seize jours. Violet releva la tête, l'air songeuse. Seize jours, comment tout ça pouvait être possible ? Ça ne faisait aucun sens, c'était illogique. Et, du retard, jamais elle n’en avait. Encore moins plus de deux semaines. La clochette de la porte d'entrée retentit, la sortant de ses pensées, un livreur se présenta devant elle. « Bonjour Violet », lâcha-t-elle joyeusement, lui qui avait fini par la connaître un peu plus après toutes ces années à livrer de la marchandise dans sa boutique. « Comment tu vas ? », se renseigna-t-elle en chassant l'angoisse sur son visage, s'avança vers lui pour effectuer le déchargement dans la boutique. Et une fois le livreur partie, une fois seule dans l'arrière-boutique à faire l'inventaire des marchandises reçues, il lui semblant que le nombre seize ne cessait de revenir en boucle dans sa tête, elle l'avait presque écrit sur sa feuille d'inventaire chaque fois qu'elle y avait pensé. Seize jours... Sur leur du repas, elle avait fermé boutique, le temps de regagner les rues commerçantes, de s'acheter une salade, de quoi couper la faim, et en retournant vers son magasin, elle s'arrêta devant la vitrine d'une pharmacie. Seize jours sonnait en boucle dans sa tête et bien que ça semblait être impossible, bien que c'était sans doute les effets du stress et de la fatigue accumulée, bien que ça ne pouvait pas être ce qu'elle supposait, la brune entra, chercha dans les rayons la réponse à ses questions... Elle avait attendu la fin de la journée, le courage lui manquait. C'était rare, mais cette fois, Violet était morte de peur. Peur de ce qui l'attendait, peur de la réponse, peur des réactions, mais, surtout, peur de la vérité parce que ce qu'elle supposait, c'était impossible. Terrence le lui avait confirmé. Il pouvait plus avoir d'enfants, ils ne pourraient pas fonder une famille, conséquence, effet secondaire de sa participation à la guerre. Et ce n'était pas surprenant, c'était assez commun chez les militaires. Ça avait seulement été un choc auquel ni elle ni lui ne s’étaient attendus d'aborder aussi rapidement dans leur relation. C'était leur faute, pourtant, ce soir-là, il y a quelques semaines, où ils avaient fini la soirée sur la plage, l'urgence de s'aimer était devenue trop intense, ils n'avaient su se raisonner, ils s'étaient abandonné l'un à l'autre, dès qu'ils avaient mis les pieds dans la caravane, vêtements qui s'étaient envolés avec leur raison. Et ce n'était qu'une fois rassasiés qu'ils avaient réalisé que cette seule fois depuis près de deux ans, ils n'avaient pas été protégés. Violet releva les yeux, l'alarme de son téléphone réglée sur quinze minutes avait retentit. Enfermée dans la petite toilette de sa boutique, porte du magasin verrouillée pour ne pas être interrompue, ses mains tremblaient à l'idée de découvrir qu'il y avait en effet deux petites lignes sur le bâtonnet qu'elle tenait fermement. Deux petites barres roses, bien opaques, impossible que ce soit une erreur, impossible qu'elle lise mal, elles étaient bien là. Violet n'y croyait pas. C'était impossible, infaisable pour eux. Et, pourtant, elle en avait la preuve, devant ses yeux. Comment était-ce possible, comment ça avait pu leur arriver ? Complète incompréhension, il aurait fallu qu'on la pince pour s'assurer de ne pas être dans un rêve. Un rêve fou, sans aucun doute, un rêve irréel, un rêve à la frontière de l'angoisse. Elle s'était faite à l'idée. Ça n'avait pourtant pas été difficile, la maternité n'était pas un rêve qu'elle chérissait forcément. Elle se plaisait dans la vie qu'elle menait, son commerce à faire tourner, personne mis à part elle et Frankie à faire vivre, ses moments de solitude entre ceux qu'elle partageait maintenant avec Terrence. Y avait-il de la place, réellement, pour une autre personne dans son quotidien ? Pourtant, devenir mère, c'était le rêve de toutes les petites filles, non ? Et sûrement qu'un jour s'était devenu le sien, aussi. Jusqu'à laisser la vie faire les choses et à se réveiller près de ses trente-deux ans, sans besoin hurlant d'enfanter. Apprendre qu'elle ne pourrait pas le faire avec Terrence, pourtant, avait été un choc. Choc qui avait fini par passé, mais tout de même. Parce qu'entre prendre la décision et l'imposer, il y avait une différence. Mais, de toute évidence, ce que supposait le militaire était faux, il pouvait en avoir, la preuve était là, dans ses mains. Alors non, elle n'était pas dans son assiette en arrivant sur la place de son homme, ne se mêlant presque pas à la conversation en cours avec les garçons qui, tour à tour, prirent congé, ne laissant que Violet, Terrence et Stan devant la boutique. Terrence s'était avancé vers sa douce, avait logé un baiser dans son cou. Violet avait souri faiblement, caressant la nuque de son amant jusqu'à ce qu'il s'éloigne d'elle pour répondre à sa question, lui proposant une bière pour l'aider à patienter. Elle avait simplement secoué tête, justifiant son refus par sa fatigue et l'envie de retourner l'attendre à la maison, ce que Terrence accepta. « Ce que tu veux fera l'affaire », fit-elle en souriant faiblement, se levant de son assise pour prendre le chemin vers la maison quand Terrence changea d'idée. « T'es certain ? Je ne veux pas te presser, Terrence... », souffla-t-elle. Mais il était borné, elle le savait, et quand il avait une idée en tête, il ne l'avait que là et nulle part d'autre. Elle hocha la tête, puis l'attendit patiemment devant la boutique, les pieds dans le sable, chaussure dans les mains, jusqu'à le voir arriver près d'elle alors qu'elle observait la baie, les surfeurs qui s'exerçaient encore, sûrement de ceux qui feraient la compétition à Brisbane, le mois prochain, mer qu'elle n'avait toujours pas domptée à nouveau avec aise. Terrence était côte à la brune, elle se tourna pour lui faire face, lui souriant avant de venir se loger dans ses bras. « Tu as passé une bonne journée ? », demanda-t-elle avec un réel besoin de savoir comment il allait, la tête enfouie dans son torse pour qu'il ne puisse pas lire les émotions sur son visage.  
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MessageSujet: Re: the rest of our lives (violence)   the rest of our lives (violence) EmptyVen 15 Mai 2020 - 23:44

Jamais, en se levant ce matin, Terrence n’aurait pu s’attendre au cataclysme qui allait s’abattre sur lui, celui qui chahutait déjà Violet depuis quelques jours, celui qui allait, par conséquent, ébranler leur couple. Il n’en avait encore aucune idée, alors que la brune le rejoignait sur sa plage en fin de journée. Il était d’humeur douce ce soir, il avait des envies de couché de soleil, de voir son chien courir dans les vagues, de plein de choses qui n’eurent plus tellement d’importance lorsqu’il remarqua la mine morose de Cox. Les vagues pourraient attendre, l’océan ne bougerait pas d’ici demain, Stan saurait se montrer patient. Il laissa Violet sur le pas de la porte alors qu’il tentait d’aller le plus vite possible pour sortir son papier de caisse, récupérer ses espèces de la journée et il mit le tout dans une pochette qu’il cala sous son bras avant de fermer la porte de son magasin pour la nuit. Stan sur les talons, il la rejoignit sur le sable, elle avait le regard dans le vide, observant certainement sans les voir les surfeurs qui s’exerçaient encore. Quelques-uns les saluèrent du rivage, Terrence leva le bras pour leur souhaiter une bonne soirée puis laissa ce bras retomber sur les épaules de Violet qui se calait déjà contre lui. Ils marchèrent ainsi, cahin-caha pour remonter la plage en direction de la voiture du brun. Il délaissait sa cane depuis quelques semaines, il se sentait bien plus libre sans, même si ses premiers pas furent hésitants et qu’il se faisait encore quelques frayeurs quand sa jambe se mettait à trembler sans raison. Il avait besoin de la remuscler mais la douleur était encore présente, elle le serait toujours, il en était conscient. Oui, pas trop mal. Pas mal de gars sont passés pour prendre du matériel pour préparer leur compétition. J’avais un jeune en entretient tout à l’heure, un peu trop nonchalant à mon goût. Il lui sourit furtivement en haussant les épaules, il n'était pas pressé de trouver quelqu'un, il voulait une personne de confiance. Et toi ? Qu’est ce qui ne va pas ? Il ne fallait pas être trop fort pour remarquer son air absent, absorbé par tout autre chose que leurs retrouvailles de ce soir, il commençait à la connaître à force, jamais Violet ne restait si silencieuse, surtout en fin de journée alors qu’habituellement elle avait tant de choses à raconter. Jamais elle ne fuyait son regard, il était trop habitué à la voir plonger dans le bleu de ses yeux, seul réel atout de séduction dont il était conscient chez lui et qui la faisait toujours fondre, ce soir pourtant elle ne l’avait pas regardé une seule fois en face et ça ne lui plaisait pas. Quelque part au fond de lui quelque chose commençait à gronder, comme une peur, quelque chose qu’il ne maîtrisait pas parce qu’il sentait que quelque chose se tramait. Mais Kelly ne voulait pas forcer sa maîtresse, il savait trop ce que c’était que de se faire tirer les vers du nez alors qu’on n’en avait pas envie, c’était l’histoire de sa vie, à lui qui était si peu démonstratif. Alors il prendrait le temps qu’il faudrait, toute la soirée, plus s’il le fallait. Ils arrivèrent au véhicule et en silence ils grimpèrent à l’intérieur, direction sa caravane, son cocon.
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MessageSujet: Re: the rest of our lives (violence)   the rest of our lives (violence) EmptyDim 17 Mai 2020 - 3:43

Elle n'y croyait pas, même avec la preuve en main. Et les yeux rivés vers la mer, alors qu'habituellement elle y observait les surfeurs qui prenaient leurs pieds, là, Violet fixait le vide, la tête confuse et le coeur paniqué. Comment. Comment était-ce possible, comment l'annoncer à Terrence. Quoi. Quoi en penser, quoi faire. Il y avait tant de questions qui se bousculaient alors qu'elle n'arrivait même pas à trouver les réponses, qu'adviendrait-il quand ce serait à son amant de le lui adresser ? Yeux vides, elle avait instinctivement posé une main sur son ventre, mais la retira dès qu'elle sentit la présence de Terrence près d'elle pour venir se loger contre lui, tentant de trouver la force qui lui manquait. Elle tentait aussi bien que mal de ne pas lui montrer ses faiblesses, mais son visage était un livre ouvert et on lisait bien dans ses yeux qu'un truc clochait. Terrence avait raison, le silence venant de Violet n'était jamais de bon présage et, pour le coup, un orage sombre grondait à l'horizon, une tempête à laquelle ni l'un ni l'autre n'était préparé. Terrence répondit tout de même à la question de sa douce, marchant tous les deux dans le sable, ses orteils de la brune qui prenaient plaisir à le caresser. « Plusieurs sont passés aussi à la boutique ce matin », souffla-t-elle dans un sourire. Elle les enviait de surfer, elle qui avait encore trop peur de l'eau pour oser se replonger. Et avec ce qui lui poussait dans le ventre, Violet passerait encore bien des mois sans pouvoir s'y remettre, même si ses craintes s'envolaient. « On pourrait peut-être faire un saut à la compét', s'évader à Brisbane pour rêver d'être à leur place », proposa la commerçante, cherchant à fuir temporairement la réalité qu'elle ne contrôlait pas pour s'échapper avec lui l'instant d'un weekend à Brisbane, avant d'affronter les décisions et les discussions qu'ils auraient à avoir. « Tu trouveras », fit Violet sur un ton rassurant quand le brun lui confia qu'il n'était pas convaincu par le gamin de l'entrevu. « Mais sois gentil avec ces gamins. » Elle tentait de se lancer dans l'humour, même si ça ne lui allait qu'à moitié vu son état, mais elle s'efforça de décrocher un faible sourire qui ne berna pas Terrence, lui qui s'enquit déjà de l'attitude de sa petite-amie. « Je me suis levée fatiguée, ça ira mieux quand on sera à la maison », assura-t-elle, mentant au passage. Elle ne pouvait pas lui déballer son sac, pas comme ça, sur la plage, au beau milieu de tous ces passants, pas alors qu'elle avait tâté le terrain avec lui. Ils montèrent donc dans la voiture de Terrence, le silence régna quelques instants avant que la brune ne monte le volume de la stéréo et fredonna l'air d'une chanson de blues d'Etta James, sa main qui cherchait celle de Terrence plus qu'à l'habitude, comme si sa chaleur pouvoir lui donner de la force. Et seulement lorsqu'ils arrivèrent à la caravane, Violet tourna son visage vers celui de son amant. « Tu te souviens, ce soir où on s'aimait tellement qu'on en avait même oublié de se protéger ? », demanda-t-elle dans un soupir, toujours assis dans la voiture. Tout ce qu'elle voulait, c'était qu'ils se rappellent la conversation qu'ils avaient eue, quand ils s'en étaient rendu compte, celle où il lui avait confié ne plus être en mesure de pouvoir concevoir, même s'il le voulait. « Si tu avais pu, aurais-tu voulu d'un autre enfant ? », questionna la brune. Ce soir-là, le soir où ils ne s'étaient pas protégés, trop pressés de s'aimer, elle n'avait pas poser de questions, elle s'était contentée d'écouter et d'assimiler les informations, d'imprégner les premières étapes de son deuil forcé. Et comme ce n'était plus possible pour Terrence, à quoi bon lui avoir posé ces questions ce soir-là ? Seulement, maintenant que la nature lui prouvait que cette infertilité n'était plus, ou n'avait peut-être même jamais été, la question se posait.

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MessageSujet: Re: the rest of our lives (violence)   the rest of our lives (violence) EmptyDim 17 Mai 2020 - 18:36

La proposition de Violet était alléchante, Brisbane n’était pas bien loin, une petite heure de voiture et la compétition qui se préparait annonçait un bel événement avec du beau monde, des surfeurs qu’ils connaissaient même personnellement, qui seraient peut-être heureux de voir que leurs fournisseurs et amis venaient les encourager. Pour Terrence et Violet ce serait l’occasion de changer d’air tout en restant dans un domaine qu’ils aimaient tous les deux et ils en prendraient plein les yeux. Malgré tout il y avait comme un très léger goût amer dans cette idée, pour elle, pas pour lui. Terrence avait déjà fait le deuil de son avenir sportif ou même du simple fait que le surf reste un loisir. Il savait que même s’il arrivait à se tenir debout sur une planche un jour ce ne serait jamais comme avant, jamais il ne pourrait prendre du plaisir comme il en avait pris dans sa jeunesse en découvrant cette passion dévorante. Mais il s’y était fait, le temps avait pansé cette blessure là et il ne ruminait plus trop cette idée. Pour Cox par contre on sentait encore poindre la tristesse alors qu’elle évoquait le fait de rêver d’être à leur place, elle n’aurait peut-être jamais pu être à leur place, ces sportifs étaient des professionnels pour certains, mais elle regrettait de ne plus être capable de monter sur un surf, de ressentir ces sensations si particulières de liberté et d’adrénaline mélangées, de partir à l’assaut des vagues pour se prouver qu’elle en était capable ou juste pour le plaisir. Il le savait, il le sentait. Il n’avait pas encore atteint cet objectif qu’il s’était donné, celui de lui prouver que l’eau n’était pas son ennemi et qu’elle ne devait pas en avoir peur, mais le temps finirait par l’aider, il en étai convaincu. Oui, on pourrait y aller pour la final à la fin de la semaine. J’espère que Gil arrivera à s’y qualifier, il le mérite ce gamin. Il rit furtivement à la réprimande de la brune, sa réputation le précédait, il avait d’ailleurs eu affaire à un garçon qui tremblait face à lui en entretient et qui lui avait avoué être « impressionné », pas par sa taille ni par son charisme, non certainement pas, mais bien par la réputation de son sale caractère. Pourtant il essayait de se montrer sympa durant ces rendez-vous, il verrait plus tard pour faire peur à son futur sou fifre ! Promis je ne compte pas les casser. Quelque part il préférait être craint, c’était une preuve de respect. Il s’inquiéta de l’attitude inhabituelle de Violet qui lui répondit vaguement, quelque chose de bateau, de facile, elle ne semblait même pas avoir la force de mentir. Mais comme nous l’avions déjà évoqué, Kelly ne comptait pas la brusquer, il avait tout son temps alors il hocha la tête et fit comme s’il se contentant de cette réponse alors qu’ils regagnaient la voiture. Le trajet se fit silencieusement, seule Violet fredonna une chanson qu’elle semblait aimer, sa voix était douce, caressante, agréable et Terry se laissa bercer tout en serrant cette main qui avait cherché la sienne. Ce ne fut qu’une fois arrivé, moteur éteint que l’américaine commença à parler, elle se remémorait cette nuit qu’il ne pouvait pas oublier tellement elle avait été intense. La chaleur de leurs corps qui avait tout embrasé, cette étreinte tellement attendue qu’ils n’avaient pensé à rien d’autre qu’au plaisir qu’ils se donnaient, même pas à se protéger alors qu’ils étaient habituellement si prudents. Et pour être honnête Terrence avait adoré lui faire l’amour sans barrière cette fois, il s’était sentit bien plus libre, il avait eu l’impression d’exulter, d’enfin laisser libre court à sa jouissance sans entrave, même si, à ce moment là il ne s’était pas forcément rendu compte de la raison de ce soudain sentiment de liberté, ce n’était qu’à la fin qu’ils avaient réalisé leur oubli. En vérité ils auraient pu oublier le préservatif depuis bien longtemps, dans le cas de Kelly il était suffisamment suivi médicalement pour savoir qu’il n’était porteur d’aucune saloperie à lui transmettre et Violet était sa seule partenaire depuis des années déjà. Quant à elle, il savait qu’il pouvait également lui faire confiance. Et concernant une conception d’enfant malheureuse ils pouvaient tout autant être rassurés, il lui en avait déjà parlé, il était infertile, il ne lui avait jamais donné les détails mais il le savait. En d’autres termes ils étaient libres, même s’ils gardaient cette précaution. Oui, je m’en souviens. Une pointe de sourire mutin tenta d’étirer ses lèvres mais il sentait le ton grave de la brune et la seconde interrogation lui confirma qu’elle s’en posait, des questions. Pour l’instant il ne saisissait simplement pas l’ampleur de son raisonnement. Il se redressa sur son siège pour mieux lui faire face, réfléchissant à la réponse qu’il pourrait lui donner. Je suis trop vieux pour faire un gamin, à presque quarante ans ce serait trop tard. Et puis avec mon caractère… j'ai déjà de la chance que Lena me supporte. Il cherchait une façon de détendre l’atmosphère, puisque cette question était de toute façon hypothétique. Mais voyait son air sérieux il se ravisa, poussant un très léger soupire. Il y a quelques années je voyais une femme, régulièrement. On n’était pas vraiment en couple, c’était… particulier. Mais un jour elle m’a dit qu’elle voulait un enfant. Alors on a essayé, j’me suis dit pourquoi pas, peut-être que quelque part je l’aimais assez pour ça. Bref, c’est de l’histoire ancienne. Il ne voulait pas la mettre mal à l’aise avec une amourette qui ne signifiait plus rien pour lui aujourd’hui. Toujours est-il que les mois ont passé et on n’a jamais réussi à faire ce fichu gosse et un jour elle est partie, tout simplement. C’est là que j’en ai parlé à mes médecins, histoire de savoir et on m’a fait comprendre qu’avec mon passé médical, tous les cachets que je prends, le stress post-traumatique, tout ce mélange détonnant, il y avait sûrement toutes les raisons au monde pour que je ne puisse plus jamais avoir d’enfant. Il haussa les épaules, apathique, résigné, depuis le temps. Alors si tu veux une réponse, j’aurais pu en vouloir, pourquoi pas. Dans une autre vie. Il laissa le silence s’installer après cette révélation, celle de cette autre histoire mais aussi de son ouverture à cette éventuelle question, quand c'était encore possible d'y penser il n'aurait pas dit non directement. Il reprit avec le plus de douceur possible, conscient que le sujet était délicat. Je suis désolé que ça te travaille tant, je sais que tu es jeune, tu aurais peut-être voulu… Il se sentait con, à cause de lui, si elle le choisissait lui c’était accepter de ne jamais connaitre la maternité et pour une femme dans le début de la trentaine, c'était probablement un sacrifice.
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MessageSujet: Re: the rest of our lives (violence)   the rest of our lives (violence) EmptyLun 18 Mai 2020 - 4:20

Le surf, ce qui les rapprochait malgré tout. Leur point d'ancrage. Le déclencheur de leurs querelles, mais aussi de leurs réconciliations. Ce sport avait toujours fini par les rapprocher, de loin ou de près. Et quand bien même que les derniers mois n'en avaient pas été ponctués de par les peurs de la brune, un weekend loin de Bowen avec leur passion commune en arrière-plan était alléchant. Ils s'accordaient rarement des moments de répits comme ça, tout simplement parce qu'ils étaient bien, à Bowen et que leur mode de vie ne leur permettait pas de fermer boutiques trop longtemps. Ça n'avait pas été simple à gérer, quand Violet s'était absentée pour une semaine à Disney. Alors s'ils devaient tous les deux mettre la clé dans la porte trop longtemps, sans l'autre pour s'assurer que le commerce roule encore bien, ça serait compliqué. Pas infaisable, mais compliqué. Mais pour l'instant, ils parlaient d'un weekend, à quelques heures de route de Bowen. Terrence semblait apprécier la proposition de l'Américaine, elle lui sourit en guise de reconnaissance. « Super alors, je regarderai pour nous trouver un petit Airbnb près de la plage », conclut-elle. « Tu doutes vraiment de Gil ? », demanda-t-elle, le ton moqueur. Il était la coqueluche de la ville, le surfeur vedette, le pro que tout le monde observait de loin sur la plage, que tout le monde avait vu grandir dans les vagues. On racontait même qu'il avait appris à surfer avant de marcher. Cette pensée aurait pu faire sourire Violet, rêvasser que cet enfant qui grandissait en elle pourrait peut-être avoir le même sort, que la passion de ses deux parents lui serait transmise et qu'il serait le prochain surfeur pro à compétitionner à Brisbane. Quand il fut question de la boutique de l'ex-militaire, le fait qu'il cherche activement quelqu'un pour l'aider confortait Violet. Il n'acceptait que très peu son aide, surtout depuis qu'il avait repris du service en marchant à trois pattes, et maintenant à deux. Et donc, avoir de l'aide d'un employé, quelqu'un qui serait payé pour le faire, c'était rassurant. Elle savait aussi que même s'il était exigeant, Terrence serait un bon patron. Il était professionnel et aimait partager sa passion, c'était indéniable. Mais c'était marrant de se moquer un peu de lui, ajoutant de la légèreté dans leur conversation que Violet alourdissait d'elle-même. Elle aurait pu répliquer et il se serait indigné et ils auraient rigolé, mais elle ne fit que lui sourire, prise d'un haut-le-coeur en voiture et de ses tracas qui revinrent la hanter. Tracas auxquels elle pensa tout le long du trajet, même si elle fredonnait, même si elle avait cherché le réconfort silencieux de la part de Terrence en lui subtilisant sa main libre. Et seulement qu'une fois le moteur coupé, elle osa briser leur silence. Comment aurait-il pu oublier, de toute façon ? Cette nuit-là, ils s'étaient aimés d'un amour incomparable, tellement fort que plus rien n'existait autour d'eux. C'était sans doute l'une de leurs plus belles nuits, mais elle avait été fractionnée en deux, passant de l'apaisement à la panique. Parce que ça, ce genre d'avenir, ça n'avait jamais été une question entre eux. Pour bien lui répondre, Terrence pris appui contre le siège conducteur, cherchant de son regard bleu qui la faisait craquer ses prunelles, mais Violet avait du mal à le regarder droit dedans, parce qu'il pourrait lire que derrière ce questionnement, il y avait bien plus. Il commença par la réponse à laquelle elle s'attendait, la question de l'âge et de son caractère qui faisait peur, mais, ça, ce n'était pas tout. Violet avait appris à l'aimer, même avec ses défauts, ça serait de même pour un enfant, mais pour ça, il fallait en vouloir. Elle cherchait plus que cette réponse pas satisfaisante, Violet, et il le comprit puisqu'il enchaîna avec une histoire dont elle n'avait jamais été mise au parfum, eux qui n'adressaient que très rarement le passé du brun. La vérité, c'est qu'après Lena, il avait voulu concevoir et ce qui l'avait arrêté, c'était l'incapacité et la disparition de cette fille qui, au fond, il aimait assez pour lui donner un enfant. Cette histoire, elle chamboula un peu Violet, elle qui s'attendait à un vulgaire non catégorique ou à un oui teinté de regret, elle ne pensait pas tomber sur une partie de la vie de Terrence dans laquelle il s'était à nouveau imaginé toucher la paternité. Dans une autre vie, pas dans la leur. Il y avait peut-être un peu des hormones, aussi, qui venaient toucher Violet plus qu'elle ne l'aurait voulu et les excuses timides de son amant quand il réalisa qu'avec lui, elle devait renoncer à ce genre de vie, alors qu'il ignorait que la vie, ils l'avaient créé. Elle n'avait jamais pensé à avoir assurément des enfants, mais de se dire qu'il l'avait envisagé avec une autre et pas avec elle, c'était quand même un peu douloureux. Même si elle comprenait que les circonstances étaient différentes. « Tu sais, je n'ai jamais cru qu'il me fallait un enfant pour être épanouie », souffla-t-elle dans une voix qui se brisait, par la panique, par la déception, par la peur, par la peine, parce que maintenant elle ne savait pas comment il réagirait si elle lui avouait son secret. « La société fait comprendre aux femmes que pour réussir sa vie, il faut absolument concevoir, et bien que l'idée de fonder une famille avec la personne que l'on aime est alléchante, je n'imagine pas mon quotidien avec quelqu'un d'autre.. » Elle n'avait jamais été l'une de ses femmes à voir comme ultime but de vie une famille, des enfants, un chien et un mari. Si ça arrivait, tant mieux. Sinon, elle avait sa boutique et ça, c'était la vraie grande fierté de sa vie. Elle termina là-dessus, pas du tout rassurée, pas complètement dépitée, juste encore plus perdue qu'avant de lui poser la question, encore plus craintive de sa réponse. Violet déboucla sa ceinture, indiquant à Terrence qu'ils pouvaient ainsi entrer dans la caravane. Mais devant celle-ci elle s'arrêta à nouveau, les mots de Terrence tournaient en boucle dans sa tête. Il avait parlé à ses médecins, on lui a fait comprendre, mais clairement ils avaient eu tort, parce qu'elle n'avait pas été voir ailleurs. « Et s'ils avaient eu tort ? », demanda-t-elle, à moitié comme une question, à moitié comme une affirmation. « Et si finalement t'apprenais que t'étais pas infertile ? » Elle ferma les yeux, l'instant de trouver du courage, puis se tourna vers lui. « Et si je tombais enceinte, tu voudrais faire quoi ? » Elle lui laissa à peine le temps de répondre avant de soupirer. « Parce que de ce que je comprends, ils supposent, mais... Mais t'as jamais passé de tests pour te le confirmer, non ? » Il ne l'avait pas mentionné, en tout cas. « Et sinon, ça voudrait dire que je suis folle... », qu'elle laissa planer, en baissant les yeux. Et ça voudrait aussi dire que son test de grossesse était détraqué, et que son corps lui envoyait les mauvais signaux.
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MessageSujet: Re: the rest of our lives (violence)   the rest of our lives (violence) EmptyMar 16 Juin 2020 - 15:18

Pour être parfaitement honnête, lorsqu’ils avaient commencé à parler de se rendre à la compétition de surf, Terrence avait pensé qu’ils pourraient prendre la route dans la nuit, se rendre à Brisbane et revenir dans la foulée, malgré les heures de route, ça ne l’effrayait pas, il aimait conduire, au pire il louerait ne voiture automatique pour l’occasion, pour ménager sa jambe. Mais voilà que Violet lui parlait d’Airbnb, évidemment tout de suite il pensait à Stan qu’il ne voulait pas laisser seul une nuit entière, évidemment il n’était pas à l’aise avec l’idée de quitter la ville. Mais il ne dit rien, sourit, pourquoi pas après tout. Et puis il se souvenait avoir refusé le voyage à New-York et s’être rattrapé en acceptant des escapades en Australie alors il ne voulait pas froisser à nouveau la belle américaine qui semblait emballée par ce projet de week-end en amoureux. Après tout, une nuit loin de Bowen, une journée à fermer sa boutique, il avait vu pire, cette fois-ci ce ne serait pas pour raison de santé mais pour faire plaisir à sa copine, il pouvait au moins faire ça. Non je ne doute pas de lui, je redoute les autres. Mais il en a dans le ventre, il ne se laissera pas faire. Où comment détourner la conversation avant de regagner la voiture. Et puis ils finirent par entrer dans le vif du sujet, ce lui qui ne concernait ni le surf, ni un éventuel voyage, rien de tout ça. Un sujet compliqué, qui impliquait que Terrence s’ouvre, ce qui n’était pas l’exercice plus simple pour lui, loin de là. Pourtant il força sa nature, pour Violet, parce qu’elle méritait la vérité, parce qu’il s’était promis d’arrêter les mensonges, il avait suffisamment menti à tout le monde depuis bien trop d’années et ce n’était pas maintenant que le bonheur s’invitait dans sa vie qu’il allait à nouveau tout gâcher. Il aurait pu simplement dire qu’il ne voulait pas d’enfant, qu’il n’en avait jamais voulu, la preuve, Lena elle-même était le fruit d’un accident. Cependant ce serait faux, parce qu’il avait beau être ours, rude au premier abord, il aimait les enfants, il aimait cette notion de famille qui lui était si étrangère depuis des années. Il se souvenait trop bien des parties de cache-cache avec ses frères dans la forêt ou des Noëls magiques, son enfance avait été belle et il aurait sûrement été heureux de voir grandir ses propres enfants, de les voir s’épanouir comme lui l’avait été. Bien que sa relation avec sa famille ne soit plus qu’un lointain souvenir à présent, il aurait probablement été fier de voir ses enfants se soutenir dans les éventuelles épreuves de la vie au lieu de se déchirer comme ses frères et lui l’avaient fait. Et même si Lena était adulte à présent, il avait un jour caressé l’idée de concevoir à nouveau, dans des conditions particulières, parce que sa vie entière n’était pas classique, un enfant, peut-être plus, mais ce fut comme un échec de plus et du passé aujourd’hui. Alors il avoua la vérité à Cox, celle qui impliquait son passé avec une autre femme. Ce genre de vérité qui ne lui ferait évidemment pas plaisir et il le vit sur son visage, ses traits se tirer un peu plus, elle encaissait, oui, mais dans la douleur, c’était flagrant et ça lui faisait mal à lui aussi. Il sourit tristement à son air résigné et à ses justifications auxquelles il ne trouvait rien à objecter ni à y trouver un autre sens. Il sentait pourtant que derrière ces paroles il y avait un mais, du genre qui commençait sérieusement à lui tordre l’estomac, mais comme trop souvent il n’ajouta rien, descendit de voiture et faisant descendre Stan avant de s’avancer pour ouvrir la porte de son logement. Il se retourna pour l’inviter à entrer et ce fut là qu’il vit qu’elle se tenait, hésitante, quelques trop grands pas derrière lui. Tort ? Qui ? La société ? il était encore sur son discours de la femme moderne et accomplie et franchement il n’aurait pas su quelle réponse donner à cette question trop philosophique pour lui. Ca commence à faire beaucoup de si et pour être honnête, ça restait encore des questions sans réponses, des interrogations pas assez terre à terre. Non… j’ai jamais passé de tests, j’fais confiance aux médecins. Puis de toute façon… à cette époque c’était trop tard, la fille était déjà partie. Mais il commençait à comprendre où Cox voulait en venir, ce n’était pas la même histoire et elle voulait sa chance. Mais une nouvelle fois il avait bientôt quarante ans et plus autant d’entrain que ça pour ce genre d’idée. Qu’est-ce que tu veux me dire Violet ? Parce que j’ai du mal à comprendre. Tu veux que je fasse des tests ou bien tu… Dans sa tête tout allait vite, un tas de questions s’accumulaient petit à petit, toutes plus folles les unes que les autres. Il repensait à son air fatigué, au fait qu’elle avait refusé une bière tout à l’heure. Et sans dire qu’elle était portée sur la boisson, elle refusait rarement une bière, mais bon, elle était fatiguée, il n’avait pas insisté. Et puis de toute façon ce n'était pas possible, elle ne pouvait pas être enceinte, dans son esprit c'était tout bonnement infaisable, il le savait, et pourtant son ventre se tordait davantage à mesure qu'il songeait à cette folle hypothèse. Il réalisa que ses dernières questions étaient peut-être un peu trop agressives ou sur la défensive, mais ça faisait partie de lui. Il s’approcha alors un peu d’elle et pris un ton qui se voulait plus doux. Qu’est-ce qu’il se passe mon amour ?
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MessageSujet: Re: the rest of our lives (violence)   the rest of our lives (violence) EmptyMar 16 Juin 2020 - 17:16

Il n'y en avait pas, de mais. Le mais, il était déjà là, sans l'avoir planifié. Quand Violet disait qu'elle n'avait jamais vu sa vie nécessiter un enfant pour la rendre heureuse, ce n'était pas qu'en réponse aux aveux de Terrence. La vie, elle l'avait en elle, de toute façon, à quoi ça servait de lui mentir ? Elle était accomplie, affranchie, elle n'avait pas besoin de fonder une famille pour sentir qu'elle réussissait dans la vie. Sa boutique, c'était bien assez parlant pour ça. Elle n'avait pas cherché à tomber enceinte, c'était arrivé, tout seul, sans prévenir. Et maintenant, c'était à eux de décider s'il s'agissait d'une bonne surprise. C'était sans doute ce que la brune cherchait à lui faire dire, sans vraiment adresser la situation qu'il trouverait impossible. Et dans les paroles de Terrence, elle dénotait, oui, une envie de fonder une famille, mais dans cette vie lointaine, ancienne, qui n'était plus la sienne. Il avançait en âge, approchait bien plus près de la quarantaine que de la trentaine, et l'avait dit lui-même, il était trop vieux pour un enfant. Trop vieux pour la patience, pour les nuits écourtées, pour les pleurs et les discours en gazouillis. Et, plus encore, Violet n'était pas cette fille, celle avait qui il s'était dit pourquoi pas. Pourquoi pas faire un enfant, sans même savoir si les sentiments étaient près de l'amour, disant oui aveuglément par cause de la stupidité et la naïveté de la jeunesse. Violet n'était pas cette fille, elle n'avait pas eu ce feu vert, elle recevait les débris de son passé douloureux qui prouvait à Terrence qu'en réalité, un enfant, ce n'était pas une bonne idée alors que le leur grandissait déjà dans le ventre de la surfeuse. Elle comprenait. Elle comprenait que dans une autre vie, à un autre moment, ça aurait été un beau projet, pour eux, mais qu'à l'heure d'aujourd'hui, ce n'était pas leur destin. Et s'il fallait qu'ils disent au revoir à cet être non né, elle le ferait. L'idée de l'élever seule n'était pas même une option. Elle espérait seulement que leur couple survive à cette épreuve. C'est convaincue qu'ils seraient sur cette lancée qu'en sortant de la voiture Violet martela le militaire de question et de si jamais auquel il ne répondit que brièvement. Elle aurait souhaité qu'il réponde au moins à la dernière, celle qui les concernait encore plus. Elle soupira alors que Terrence commentait le nombre de si que ça faisait dans son discours, répliquant qu'il avait confiance aux médecins qui le suivaient. Et, tout à coup, elle ressentait une boule dans le ventre. Qu'est-ce qu'elle voulait lui dire ? Il ne manquait que les mots justes pour le lui faire comprendre et Terrence qui se montrait impatient face à sa belle paralysée. Plus doux, il s'était approché d'elle, mais à présent, elle craignait de lui dire la vérité. « Pas besoin de tests... », souffla-t-elle en relevant les yeux vers lui. « Je suis enceinte. » Il n'y avait aucun doute, elle l'était. Et sa voix témoignait de son assurance. Rapidement, elle enchaîna, ne lui laissant pas même le temps d'encaisser le coup. « Mais je comprends, tu as passé l'âge, tu as fait ton deuil de ce genre de choses, ta vie est différente à présent, pas adéquate pour élever un enfant. Tu as tiré un trait sur ça, quand ton ex est partie. T'inquiète pas, je comprends... » Ses yeux s'étaient empli d'eaux, elle ne pensait jamais devoir annoncer une grossesse à un homme de cette façon, le coeur embrouillé, retourné. Elle baissa les yeux, l'émotion était trop forte, la situation en était la cause, les hormones aussi, un peu. Et si, normalement, ça aurait dû être une bonne nouvelle, là, ce ne l'était pas. « Je prendrai rendez-vous à la clinique... », continua-t-elle en hochant la tête, le regardant, lui qui semblait tétanisé.
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MessageSujet: Re: the rest of our lives (violence)   the rest of our lives (violence) EmptyJeu 25 Juin 2020 - 8:57

Le mais était bien là, présent, grandissant, cœur battant déjà dans le plus grand secret, envers et contre les avis de tous, il s’en foutait, il faisait son nid. Et si Violet était dans tous ses états aujourd’hui c’était bien pour une raison, cette nouvelle la chamboulait, elle remettait sûrement tout en question, ses certitudes, ses craintes aussi, sa relation avec celui qu’elle aimait et qui était si difficile à percer, sa vie de femme, tout simplement. Terrence ignorait encore tout de la tempête intérieure qu’elle vivait au moment même où elle le regardait avec ses grands yeux perdus, mais il commençait à sentir que le vent tournait, sans réussir à savoir si c’était dans le bon sens ou le mauvais. Il fit alors comme il savait si bien le faire, se murant dans le silence pour éviter de trop s’impliquer. Mais s’agissant de Violet il était impliqué jusqu’à la moelle et la tristesse de celle qu’il aimait était la sienne également, quelle qu’en soit la cause, qu’il se taise ou non. Malheureusement une nouvelle fois il était maladroit, la faute à son caractère bourru et à son incapacité à s’exprimer correctement lorsqu’il ne contrôlait pas ses émotions. Les questions fusaient, du tac au tac après les interrogations de Cox, il parlait d’un ton sec, qui faisait ressentir l’urgence pour lui d’avoir des réponses claires plutôt que les énigmes qu’elle semblait égrener comme pour mieux les torturer tous les deux. Voilà pourquoi il n’aimait pas faire la conversation, Kelly, parce qu’il aimait que les choses soient claires, dites, sans détours. Et dans la société actuelle on prenait des pincettes pour tout. Certes il manquait de tact mais il ne mentait pas quand il voulait dire quelque chose. Bien que ce soir, les conditions auraient mérité plus de douceur. Le silence de Violet n’aidait en rien, le désarmant davantage, ce grand gaillard ne savait pas sur quel pied danser. Il finit alors par se radoucir, par s’approcher d’elle et lui demander calmement ce qu’il y avait. Peut-être qu’il avait une nouvelle fois tout gâché et perdu une occasion de régler les choses correctement. Mais elle posa des yeux tristes sur lui, il fronça les sourcils. Pas besoin… Terrence enfonça les mains dans son short et écouta la suite, celle qui ne l’étonna étrangement pas mais le laissa sans voix. Trois mots, qui bouleversaient tout, comme coup dans le ventre qui vous coupe le souffle, comme un je t’aime attendu et redouté en même temps parce qu’on ne sait pas comment bien y répondre. Pour elle ça ressemblait à un cri de détresse, une bouteille à la mer, bien que sa voix se voulait franche et sûre d’elle. Sûre elle ne l’était pas, Violet, elle lui paraissait, au contraire, comme une enfant effrayée, prise en faute. Déjà elle cherchait des solutions, des excuses au surfeur pour qu’il ait toutes les options possibles pour refuser cet enfant au lieu de lui dire ce qu’elle voulait elle, dans quel état elle était. Visiblement elle était dévastée, par sa faute à lui, parce qu’il lui avait envoyé tous les signaux pour qu’elle pense qu’il rejetterait catégoriquement ce genre de nouvelle. Il baissa les yeux en hochant la tête avant de soupirer et de se retourner. Il la planta là un instant alors qu’elle venait de dire qu’elle allait prendre rendez-vous, un rendez-vous pour se débarrasser de l’objet du conflit, il la planta sans rien dire, laissant derrière lui un silence lourd et pesant. Dans la caravane il sortit un paquet de croquettes et entreprit de remplir la gamelle de Stan qui tournait déjà en rond autour de lui, bien loin des préoccupations de ses humains. Sans qu’il le veuille une larme s’échappa d’un de ses yeux et roula sur sa joue. Il l’essuya du revers de la main en se maudissant d’être parfois si sensible et de vouloir à tout prix le cacher au monde entier. Puis finalement il poussa un long soupire avant de ressortir de la caravane, Violet toujours à l’extérieur, son réflexe premier fut de sortir son paquet de clopes et son briquet, d’en caler une entre ses lèvres et d’allumer la flamme mais face à lui il avait la femme de sa vie et son futur enfant alors il se ravisa, rangea briquet et cigarette puis s’approcha de l’américaine. Il l’entoura de ses grands bras et la serra contre lui quelques instants, toujours mutique. C’est ce que tu veux, toi ? T’en débarrasser ?
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MessageSujet: Re: the rest of our lives (violence)   the rest of our lives (violence) EmptyVen 26 Juin 2020 - 6:45

Elle avait craché les mots comme si ça avait été leur seule issue, se laissant berner par ses impressions devant un Terrence plutôt silencieux, amortissant le choc d'une nouvelle à laquelle il ne s'était sans doute pas attendu. C'est qu'elle cognait, cette nouvelle, elle frappait, faisait tomber des nus. C'est qu'elle en était presque impossible, alors qu'il était convaincu que la médecine ne s'était pas trompée et que les pourcentages de chance que cette supposition soit vraie démontrait qu'il y avait peu d'espoir pour lui de fonder un jour une famille. Ça, et le temps, l'âge, les projets de vie qui différaient. Il avait fini par trouver les fonds pour sa boutique, ne parlons pas de l'illégalité de la chose, et c'était à présent ça qui lui donnait envie de se lever le matin. Ça et ses retrouvailles avec Lena qui avait bien voulu de lui dans sa vie alors qu'elle avait déjà commencé à la bâtir individuellement. Violet s'était fiée aux paroles de Terrence, à celles qu'il avait surement dites sans même penser qu'un jour elle démentirait ce qu'il avait toujours cru, l'infertilité qui était le déclencheur de cette attitude détachée. Mais face à Violet, ses yeux sûrs d'elle, mais à la fois tellement apeurés, il avait la preuve qu'elle avait faite démenti les suppositions. Et elle ne savait plus quoi en penser. Au fond, était-ce un soulagement pour lui de savoir qu'elle prendrait un rendez-vous à la clinique, qu'elle le délivrerait de ce qui semblait à présent un fardeau pour lui, l'homme éternellement silencieux. Si elle avait appris à accepter ses moments de solitude, à cet instant, elle aurait voulu qu'il hurle, qu'il lui dise ce qui lui passait par la tête, même si ça l'aurait fait tressaillir, pour autant qu'il réagisse, qu'il bouge, cligne un seul cil. Mais rien, jusqu'à ce qu'il baisser les yeux, évitant de la regarder et qu'il hoche la tête docilement, trop docilement, pas comme le Terrence qu'elle connaissait savait réagir. Et finalement, un son sortit de sa bouche. Un long soupire, presque glacial, avant de contourner sa douce, sans même la regarder, et de disparaître à l'intérieur de sa caravane. Il l'avait planté là, toute seule, avec sa lourde annonce et la tristesse que tout son corps portait au bout de ses bras. Et seulement quand la porte de la caravane se referma, Violet se retourna, jetant un coup d'oeil vers cette maison qui l'habitait et dans laquelle son homme s'était enfui. À son tour, elle soupira, au bord d'une détresse qu'elle n'arrivait plus à porter seule, le coeur serré, le ventre à l'envers. Et elle s'avança lentement vers la mer, mains posées sur son ventre, objet de leurs discordes silencieuses, cri du coeur inaudible qu'elle lançait dans l'univers, presque comme à la recherche de réponses à ses questions. Et comme un souffle sur cette demande, il apparut à nouveau dans son dos, les bras de l'ex-militaire venant réchauffer la peau froide de la brune. À sa question, Violet haussa les épaules. « Je ne vais pas élever un enfant toute seule », finit-elle par lui dire, la tête enfouie dans les bras de son amant.
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MessageSujet: Re: the rest of our lives (violence)   the rest of our lives (violence) EmptyMar 30 Juin 2020 - 0:06

Il n’était pas comme les autres Terrence, il ne fonctionnait définitivement pas pareil. Sûrement une histoire de câblage ou quelque chose dans ce genre. Ce n’était pas pour rien qu’il vivait en marge de la société dans sa caravane et que ça ne l’intéressait pas d’avoir sa maison à lui, ni qu’il n’avait pas beaucoup d’amis. Rien à voir avec la prison ou tout le reste, non, ça au contraire, les gens passaient plutôt outre, mais c’était lui qui ne s’attachait pas, qui ne savait pas comment faire. Les seuls amis qu’il comptaient venaient plus ou moins du monde du surf ou au moins ceux qui fréquentaient la plage assidûment, parce que quand il parlait surf, ou vague, ou pêche, ou tout autre chose en rapport avec l’océan, il passait pour quelqu’un de normal. Il n’était pas non plus ermite, il lui arrivait de sortir, il savait parler, avoir une conversation, d’ailleurs quand on parlait avec lui on se rendait vite compte qu’à défaut d’être le plus intelligent, il avait au moins de la culture, il s’intéressait à l’actualité et à beaucoup d’autres choses. Mais il n’était pas dupe, il savait bien que même ses amis surfeurs, si un jour il avait vraiment besoin, ne se déplaceraient pas forcément, il l’avait bien vu, lors des ses différents séjours à l’hôpital à cause de sa foutue jambe, il avait reçu peu de visites, toujours les mêmes, mais dans la vingtaine de personnes qui pouvait se retrouver autour de sa boutique avec une bière à la main les soirs d’été, il les comptait sur les doigts d’une main ceux qui prenaient vraiment des nouvelles. Et il ne leur en voulait pas, parce qu’il n’en prenait pas forcément non plus, c’était comme ça, la vie, tout bêtement. Quant à ses relations amoureuses, on ne pouvait pas dire qu’il était le meilleur dans ce domaine là non plus et pourtant il y avait une femme plus spéciale que les autres, une qui lui avait tenu tête, qui n’avait pas peur de lui, une qui l’aimait tel qu’il était et qui le changeait petit à petit sans même s’en rendre compte. Cette femme là il ferait tout pour elle, cette femme il l’aimait. Elle portait son enfant, elle venait de le lui annoncer et pourtant il se murait dans ce silence qui lui était si familier, si pratique, il lui faisait du mal en lui accordant cette apparente indifférence. Mais dans sa tête c’était un vrai bordel, une déferlante d’émotions et de questions qui se bousculaient pour lui donner la migraine. Au début il ne voulait pas y croire, ce n’était pas possible, pire, il ne pouvait pas en être le père, oui, ça lui avait traverse l’esprit une seconde. Puis les mots de Violet avaient une nouvelle fois cogné, et s’ils avaient eu tort, et si finalement t’apprenais que t’étais pas infertile. Tas jamais passé de tests pour le confirmer. Il doutait, il doutait de lui, des médecins, de tout, il se sentait fébrile, au bord du gouffre. Il repensait à cette fille quelques années plus tôt, celle à qui il n’avait pas pu faire d’enfant. Il songea à cette nuit dans les bras de Violet, la seule sans protection, qui aurait donc suffit à ce qu’un gamin soit conçu. C’était fou, c’était impossible, c’était brutal, triste à en pleurer et en même temps magnifique. Lui, à qui la vie n’avait jamais vraiment souri ou seulement de rares fois, il vivait pourtant une sorte de rêve éveillé depuis que l’américaine était entrée dans sa vie et visiblement les choses s’arrangeaient. A l’abri des regards, il s’était réfugié dans sa caravane avec pour seul témoin Stan qui lui tournait autour, une larme s’autorisa à se frayer un chemin à travers la carapace qu’il s’imposait pourtant. Pas une larme de tristesse, ni de colère, mais de l’émotion à l’état pure, qui le bouleversait. Il n’était pas prêt, elle non plus visiblement. Il n’avait rien pour accueillir un gosse et pourtant lui s’en foutait totalement, il grandissait bien au chaud en toute discrétion pour l’instant. Terrence ne savait pourtant pas comment réagir, il voulait rassure Violet, seulement il ne savait pas faire ce genre de chose. Néanmoins elle attendait une réponse, une réaction, n’importe quoi quitte à ce que ça la brise. Alors il sortit, cette clope il en aurait bien eu besoin pour se donner du courage, mais il la remit dans son paquet et rejoignit la brune sur la plage, le lieu de tous les possibles, leur terrain neutre. Le contact de sa chaleur sur la peau froide de Cox, ils frissonnèrent, elle lui tournait le dos, c’était pratique, elle ne pouvait donc pas voir son regard qui brillait un peu trop. Il hocha la tête à sa réponse qui était d’une logique imparable si on partait du principe qu’il rejetterait toute idée d’enfant. Donc je n’ai pas mon mot à dire… qui t’a dit que tu l’élèverais seule ? Ce n’était pas un ton agressif, plutôt curieux, presque un poil narquois.
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MessageSujet: Re: the rest of our lives (violence)   the rest of our lives (violence) EmptyMar 30 Juin 2020 - 6:21

S'en débarrasser. Violet ne l'aurait pas dit de cette façon, sans doute parce que ce n'était pas de cette façon dont elle voyait les choses. Comment les voyait-elle, alors ? Sans doute comme un ultimatum sans même le savoir, celui de maintenir la vie d'un enfant qui n'avait rien demandé ou de préserver son couple. Dans les bras de Terrence, elle avait pris un moment pour lui répondre, blessée. Non pas par le choix qu'elle présumait de son amant concernant l'annonce de cette grossesse, mais plutôt par la réaction qu'il avait eu. Le silence, éternel silence qui le caractérisait si bien. Mais pour une fois, elle aurait préféré qu'il les quitte, ce silence, et que Terrence réagisse. De n'importe quelle façon, mais qu'il ait une réaction. Des cris, des oppositions, des larmes. Elle aurait même préféré qu'il doute de sa fidélité à l'annonce d'une telle nouvelle qu'il ne la plante là, confirmant ses suppositions : il ne voulait pas de cet enfant. « Tu ne m'as pas dit le contraire », dit Violet en relevant les yeux vers lui. Le ton calme du militaire avait piqué la curiosité de la brune, lui donnant la force de le regardé dans les yeux plutôt que de chercher à l'éviter. « Bien sûr que tu as ton mot à dire... » Il était tout de même le père de cet embryon qui grandissait dans le ventre de la commerçante. « Mais tu l'as bien expliqué. Tu n'es plus à ce stade dans ta vie. » Et tout devrait changer, dans leur vie, s'il acceptait que cet enfant naisse. Il ne pourrait plus vivre dans sa caravane en loup solitaire, il ne pourrait plus oublier de donner signe de vie à Violet durant quelques jours sous prétexte qu'il travaillait beaucoup et que la fatigue le cramait. Il ne pourrait plus se laisser aller, ne pas prendre soin de lui jusqu'à tomber de douleur. Parce qu'à la maison, il aurait un enfant qui l'attendrait. Un enfant qui ne pourrait pas comprendre pourquoi son papa vivait ailleurs, loin de sa maman. Habituellement, lorsque l'on annonçait une grossesse, il y avait des larmes. Des larmes de joies, de surprises, beaucoup de sourire sur les lèvres et de coeurs qui palpitaient tellement vite, tellement fort, à l'idée d'accueillir un petit être dans sa vie. Cette fois, il n'y avait pas tout ça. Il y avait des pleurs, oui, mais ils n'avaient pas la même signification. C'était des blessures, des peurs, des questions, plutôt que la joie d'apprendre qu'ils avaient fait la vie. Comme quoi, Terrence et Violet ne faisaient rien comme il le fallait. Sur les joues de Violet, une larme se fit ressentir, puis une seconde, alors qu'elle le fuyait à nouveau du regard. « Mais je t'écoute. » Elle était prête à l'entendre le lui dire.
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MessageSujet: Re: the rest of our lives (violence)   the rest of our lives (violence) EmptyMer 1 Juil 2020 - 23:43

La plage comme meilleure complice de leurs émotions, avec le bruit des vagues en toile de fond, l’odeur des embruns comme atmosphère et le vent qui balayait cheveux, larmes, et autres traces laissées sur leurs visages pour mieux brouiller les pistes. Terrence avait rejoint Violet et ils s’apprêtaient à avoir une conversation qu’elle présageait de pénible, il le sentait, alors que pour lui elle était synonyme d’espoir, sauf qu’elle l’ignorait totalement. Ce ne serait pas simple, il ne réalisait pas encore. Il n’avait délivré quasiment que des signaux négatifs quant à une éventuelle paternité, l’âge, son sale caractère, son manque de patience, sa blessure, son hypothétique infertilité. Néanmoins dans ce flot de messages il avait admis qu’il y avait pensé, à avoir un autre enfant, quelques années plus tôt et qu’il n’était pas totalement hermétique à l’idée. Ça ne voulait pas dire qu’il rejetait tous les premiers arguments, son âge, son caractère, tout le reste, seraient un véritable frein si Violet venait lui demander de fonder une famille, il bataillerait sûrement pour rejeter cette idée, prétextant qu’ils étaient bien tous les deux, avec leurs animaux, qu’ils avaient trouvé un équilibre. Mais le fait étant que l’enfant était là, présent, il s’était frayé son chemin lui-même dans la seule brèche possible et ça lui donnait à réfléchir, ça déclanchait en lui une tendresse particulière et ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait. Lena n’était pas une enfant désirée, elle était le fruit de la fougue de deux gamins à peine sortis de l’adolescence, qui n’étaient pas prêts à devenir parents tout comme ils n’avaient rien d’un couple solide qui serait fait pour durer. Mais quand son ex lui avait appris sa grossesse il n’avait pas pu se résoudre à lui dire d’avorter. Terrence n’était pas croyant, surtout avec cette chienne de vie qu’il se traînait, mais il croyait en la vie, en l’humain, quelque part, et il était touché en apprenant que lui, le bon à rien, avait réussi à créer une vie, chaire de sa chaire. Il faut me laisser le temps de digérer la nouvelle, Cox. Toi tu as eu toute la journée, peut-être plus, pour te faire à cette idée. Moi tu me l’annonces de but en blanc entre la voiture et la porte de chez moi, c’est rude. Et ce n’était pas une critique, seulement si elle s’attendait à ce qu’il lui saute dans les bras ou bien qu’il lui hurle dessus en lui disant de se barrer de chez lui, elle savait bien que ça ne lui ressemblait pas. Il était de ceux qui s’emportaient, certes, mais quand on le poussait à bout. En règle générale il était du genre taiseux et sa réaction de ce soir était en accord parfait avec son caractère, ça tempêtait à l’intérieur de lui, mais il ne montrait rien. Il caressa sa joue de la paume de sa main alors qu’elle venait de relever son regard sur lui, il plongea ses yeux azure dans les siens et la fixa un moment pour chercher à trouver ce qu’elle pensait puis il soupira alors qu’elle était prête à l’écouter. Non, c’est vrai, je ne suis plus à ce stade. Mais tu m’as tendu un piège. Tu m’as demandé si je voulais un enfant, alors si j’avais le choix ma réponse serait la même. Seulement le choix je ne l’ai plus puisqu’il est déjà fait. Un rictus se dessina au coin de ses lèvres, faisant briller son regard de façon énigmatique alors qu’un tas de souvenirs s’invitaient dans sa tête. Leurs souvenirs communs, de leurs disputent légendaires à leur rapprochement inattendu, des désaccords, des mensonges, des cris, aux plus belles retrouvailles et aux moments d’infinie tendresse. Si on m’avait demandé si je voulais trouver l’amour au moment où on s’est tombé dessus, j’aurais dit non, que je n’y croyais pas. Et pourtant regarde où j’en suis. Éperdument amoureux de toi. C’est toi qui portes cet enfant Violet, c’est ton choix et si tu n’en as pas envie, parce que tu juges que tu n’en as pas besoin pour être heureuse et accomplie. Si je te suffis alors je n’ai pas le droit de m’opposer à ta décision. Mais si tu choisis de le garder alors je serais là. Sache quand même que peu importe ton choix c’est le genre d’occasion qui ne se reproduira pas, parce que si tu me le demandais à nouveau je te répondrais que je ne veux pas chercher à avoir un gamin. Mais parfois il y a des surprises qui méritent qu’on les accepte. Il était peut-être un peu trop froid, un peu trop brut dans sa façon d’avancer les choses, mais il ne savait pas comment faire autrement. Il espérait simplement que Violet saurait lire entre les mots pour comprendre qu’il l’aimait assez pour accepter qu’un enfant bouleverse tout dans sa vie si bien rangée.
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MessageSujet: Re: the rest of our lives (violence)   the rest of our lives (violence) EmptyVen 10 Juil 2020 - 5:45

Les mots blessent. Il percutent, il s'écrasent et ravagent. Terrence semblait croire que pour elle, tout était plus simple, simplement parce qu'elle portait cet enfant et qu'elle avait sans doute finalement pu se faire à l'idée qu'à l'intérieur de son ventre, il y avait la vie de deux âmes qui s'aimaient à en mourir. « Ne dis pas ça comme si c'était plus simple pour moi que pour toi », le mit-elle en garde, toujours logé dans ses bras comme si cette étreinte pouvait lui donner de la force pour affronter le reste de la discussion qui leur aura pris quelques minutes séparés avant de pouvoir l'avoir. Évidemment, le silence de Terrence était prévisible, lui qui ne parlait pas beaucoup de nature, lui qui aimait son monde de solitude où la quiétude semblait régner. Et Violet, elle, elle était tout le contraire. Elle avait besoin de musique, de conversation, d'être entourée de gens magnifiques qui la faisaient grandir. Elle aimait la vie, les couleurs, les rires et les sourires. Et devant son compagnon de marbre, elle paniquait. Elle avait besoin de le voir réagir, peu importe la façon, en bien, en mal, mais qu'il réagisse pour lui montrer qu'il avait bien encaissé, qu'il avait compris qu'elle ne plaisantait pas, qu'à l'intérieur d'elle ils avaient construit leur avenir. Violet aurait pu se réjouir qu'enfin le commerçant se lirait, ouvrait son coeur et son ressenti face à cette nouvelle déboussolante. Rappelons-le, les mots blessent, brisent et fissurent. Ils sont lourds, durs, trop forts, parfois, pour un coeur qui tremble, qui menace de se tordre et de se briser. Lui avait-elle réellement tendu un piège ? Le voyait-il réellement comme ça ? Ce n'avait pas été son intention, à la brune, de l'embobiner, de tomber enceinte sans lui demander comment il voyait les choses avant coup, de mettre cette bombe sur leur quotidien déjà bien assez compliqué. C'était arrivé, sans qu'elle puisse le contrôler. Et maintenant qu'il était là, il fallait faire un choix. Terrence semblait croire qu'il n'avait pas son mot à dire dans cette équation et, pourtant, Violet pensait le contraire. Elle lâcha un long soupire, laissant se regard se poser sur la mer qui s'affolait en fond sonore, le centre de leur histoire, ce qui les rapprochait même quand tout semblait vouloir les éloigner. « Mais tu as toujours le choix de refuser. » Le choix, ils l'avaient toujours, même si cet enfant avait su s'accrocher, arriver là par miracle de la vie alors qu'eux deux pensaient qu'il en était impossible. La brune chercha la main de son amant comme réconfort alors qu'il se lançait à nouveau dans ses explications. Il était à présent vocal, comme s'il avait pris pleine possession de ses moyens en l'espace de quelques minutes. Il commença par parler d'eux, de l'amour qui leur était tombé dessus dans qu'ils aient eu à le chercher, qui s'est emparé de leurs deux coeurs et qui leur avait fait faire tout et n'importe quoi, stupidité par-dessus stupidité, tout ça parce qu'ils luttaient, tous les deux, contre l'évidence même qu'ils ne savaient se passer l'un de l'autre. À l'évocation de ces souvenirs, Violet retrouva une part de son sourire perdu. Mais il se dissipa rapidement, lorsque le militaire poursuivit en lui expliquant qu'elle portait cet enfant, que le choix lui revenait. Encore une fois, Violet ne partageait pas cette opinion. Elle le portait, oui. Mais il était le fruit de leur amour à eux deux. Et elle ne pouvait se montrer égoïste et choisir toute seule le sort de leur avenir. Le garder ou choisir de lui dire au revoir serait une épreuve de couple à vaincre et non pas une histoire de choix personnel. Terrence tournait autour du pot et elle aurait voulu qu'il prenne son courage et qu'il lui dise ce qu'il désirait vraiment, qu'il ose aborder le délicat, sans tabou. Parce qu'elle ne pouvait être la seule à porter sur ses épaules une décision qui devrait être commune. Et il utilisait ses mots pour justifier ses propos, comme si ça avait plus d'impact de reprendre le discours de l'Américaine plutôt que de parler pour lui. Il termina son monologue de façon à faire frémir la brune qui osa enfin lever les yeux vers lui, le coeur à la fois brisé et perdu. Si elle lui demandait à nouveau, la réponse serait non. Il ne voulait pas d'un autre enfant. Violet pouvait comprendre, il en avait déjà une avec qui il devait rattraper le temps perdu, sa vie était compliquée, il vivait dans une caravane et préférait nettement ses moments de solitudes à une vie de famille qui impliquerait un bébé qui perturbaient leurs nuits. Peut-être même que sa jambe l'angoissait, lui qui devait penser aux courses qu'il ne pourrait pas faire avec un gamin ou aux promenades en vélos, son âge avancé qui finirait par faire défaut, plus que cette jambe déjà défaillante. Et bien que la brune sentait son coeur se mitiger entre penser qu'il ne voulait pas d'un autre enfant et penser qu'il ne l'aimait pas assez pour vouloir un enfant avec elle, elle tentait de se raisonner en se rappelant qu'il n'avait jamais été question de fonder ce genre de famille avec lui. Sa famille, il l'avait déjà. Lena, Stan et Violet. Il n'y avait pas de place pour un nouvel embryon. L'émotion commençait doucement à teinter le visage de la commerçante, perlant dans ses yeux qu'elle tentait de lui cacher. « Pour être honnête avec toi, je suis encore plus perdue maintenant qu'avant que tu partages ton opinion », avoua-t-elle la voix tremblante alors qu'une partie d'elle semblait avoir compris que malgré la dernière phrase qu'il lui avait livrée, la vérité était que cette histoire de famille était trop pour eux. Pas le bon moment, alors qu'en réalité l'opportunité ne se représenterait plus. Pas manque d'envie, mais aussi, parce que cette union relatait d'un miracle de la nature.
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