| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| the rest of our lives (violence) | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: Re: the rest of our lives (violence) Mar 4 Aoû 2020 - 10:07 | |
| La maladresse de Terrence faisait vibrer le cœur de Violet, pas de la bonne façon malheureusement. Avec ses mots malhabiles il créait un faussé entre eux sans même s’en rendre compte. Parce que ce n’était pas ce qu’il voulait dire, il ne pensait pas que c’était plus simple pour la jeune femme que pour lui d’encaisser ce genre de nouvelle. Même s’il ne connaissait pas grand-chose aux femmes et qu’elles restaient un véritable mystère pour lui, il voulait bien croire qu’apprendre qu’on attend un enfant sans l’avoir désiré et encore moins prévu ce soit un véritable bouleversement, en plus des hormones, des sensations nouvelles, à ce qu’on disait. Seulement si elle attendait qu’avec son franc parlé ce soit lui qui prenne une décision pour eux deux, il ne le ferait pas, il ne se sentait pas assez fort pour ça, pour décider de vie ou de mort sur une vie qu’ils avaient créé ensemble et qui grandissait déjà au creux du ventre de sa maîtresse. Il estimait que son corps lui appartenait, qu’elle devait rester libre. Cependant il lui glissait subtilement, peut-être trop d’ailleurs, qu’il ne s’opposait pas à ce qu’ils forment une famille qui comprendrait un nouveau membre si elle le voulait. Evidemment ça le bouleversait autant qu’elle, ça le faisait paniquer même, parce que c’était trop soudain, trop concret d’un coup, parce que ça bouleversait toutes ses certitudes ancrées depuis des années déjà, mais il restait droit, stoïque, fidèle à lui-même. J’ai le choix de refuser, oui. Mais c’est au risque de te perdre, non ? Il l’avait déjà perdu une fois, deux fois, trop souvent, il avait risqué leur histoire pour tellement de raisons stupides, par orgueil ou par peur, qu’il ne voulait plus prendre ce risque. C’est alors qu’il se montra plus loquace, lui racontant le début de leur histoire puis enchaînant sur ses choix à elles, ceux d’une femme qui voulait être libre, elle le lui avait toujours dit, terminant simplement en lui disant avec une honnêteté qui ne devait pas l’effrayer, que si elle choisissait d’avorter alors il n’y aurait jamais d’enfant. Ce n’était pas une menace, même s’il remarqua un geste de recul de la part de Cox. Il ne lui posait pas d’ultimatum, il ne s’en donnerait pas le droit, cependant il était clair, ce bébé-là, ce miracle auquel aucun d’eux ne croyait, même la médecine lui avait assuré qu’il ne pouvait plus avoir d’enfant, il voulait bien l’accepter, comme un cadeau, comme une chance que la vie lui offrait de bouleverser un peu son quotidien bien rangé, bien calme, tout comme Violet l’avait bouleversé en arrivant dans sa vie. Mais il serait incapable de faire des plans dans l’avenir. De s’imaginer dans un projet d’enfant alors qu’ils avaient laissé passer une première chance. C’était probablement une façon stupide de voir les choses, c’était facile de remettre son destin aux mains du hasard et de ne se contenter que des choses qui lui tombaient toutes cuites dans le bec, mais il avait toujours plus ou moins fonctionné de la sorte, Kelly, pour le meilleur et le pire d’ailleurs. Il soupira alors qu’elle lui disait être perdue, il s’y prenait si mal, il se sentait con. Stan arriva comme un sauveur, bâton qu’il avait trouvé entre les dents, il voulait jouer. Terrence en profita pour s’éloigner un peu, leur laisser un peu d’air et lancer le jouet improvisé dans l’eau, le chien, trop heureux de pouvoir jouer dans l’eau, s’élança dans les vagues sans peur, la mer était calme en cette fin de journée, c’était une belle image que de voir l’animal s’amuser. Il rapporta le morceau de bois sur le rivage et son maître s’approcha pour le ramasser et le lui lancer une seconde fois. Il lança quelques regards furtifs à Violet, à la dérobée. Elle était perdue, déçue et effrayée. Elle était si belle alors que tout en elle se brisait et qu’elle se montrait vulnérable. Il aurait voulu courir vers elle, la prendre dans ses bras et la faire tourner dans les airs, mais il savait qu’il en était incapable, il n’avait pas assez de forces pour courir, ils risqueraient de s’écrouler tous les deux sur le sable. Ainsi il remonta donc simplement vers elle, de sa démarche boiteuse dont il avait honte. T’es pas totalement perdue Violet, au fond de toi tu sais ce que tu veux, si tu veux rester libre ou si tu veux bien d’un enfant avec moi, un enfant qui risque d’avoir mon caractère mais aussi beaucoup de toi, heureusement ! Un enfant qui changerait tout mais qui nous unira pour toujours aussi, faudra me supporter jusqu’à la fin, Cox ! Tu veux savoir si je le veux, moi, ce gamin ? Il haussa les épaules en soupirant. J’ai aucune raison de ne pas le vouloir, tu es la meilleure chose qui me soit arrivé depuis longtemps. Alors oui. Même s’il faudra que je revoie mes plans, élever un enfant dans une caravane c’est pas envisageable. Toujours un peu trop pragmatique malgré la position plus douce qu’il voulait prendre.
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| | | Invité | Sujet: Re: the rest of our lives (violence) Mer 5 Aoû 2020 - 20:54 | |
| C'est au risque de te perdre, qu'il supposait. Comme si leur fatalité était la seule issue possible. Pour Violet, rien n'était certain. Ni le fait de garder cet enfant, ni l'idée qu'ils puissent se quitter s'ils choisissaient de s'en séparer. Et même si elle aimait Terrence à un point inexplicable par les mots, elle ne pouvait rien promettre. Parce que tout ça, ça dépassait ce qu'elle pouvait contrôler. Mais de supposer que leur histoire risquait de s'effondrer définitivement et de ne pas survire à une telle épreuve, c'était aussi de supposer que s'ils décidaient de se laisser aller, ce n'était que pour éviter une telle fin. Et si ce n'était pas ce que Terrence entendait par là, à l'instant, Violet n'y voyait rien d'autre perdue entre ses propres réflexions et celles du militaire. Il lui fallait du temps, à elle aussi, pour processer l'information. Si elle avait eu toute la journée pour réaliser que le test était positif, elle n'avait pas encore assimilé qu'elle était enceinte, de Terrence, qu'ils allaient peut-être former une famille. La question ne s'était jamais posée. Et bien que leur histoire était récurrente depuis presque deux ans maintenant, ils n'avaient ni parlé d'emménager ensemble, ni de former une famille typique. Tout ça, c'était nouveau pour Violet. Elle haussa donc les épaules à la question de Terrence, ne sachant pas vraiment s'il voulait qu'elle y réponde. Et elle l'écouta lui parler de leur histoire, de remettre les faits sur la table abordant cette liberté qu'elle avait tellement prônée. Oui, libre, c'est ce qu'elle avait toujours voulu être, raison qui l'avait poussé à s'évader de New York, à trouver un endroit où elle serait définitivement bien, où elle se sentirait réellement à la maison. Mais tout ça, cette liberté, avait-elle un prix ? Faisait-elle que Violet devait absolument renoncer à être mère ? Et renoncer... Est-ce que c'était le bon terme à employer ? Elle était perdue, complètement perdue, entre ce qu'elle voulait et ce qui était le mieux à faire, entre le paradigme de ses idéaux et le paradoxe de leur signification en corrélation avec sa vie actuelle. Alors que les deux regardaient en direction des vagues, Stan arriva de toute sa blondeur, réclamant un peu d'attention. Terrence s'éloigna le temps de lui lancer un bâton reconstitué en jouet éphémère, laissant à la brune l'espace dont elle avait besoin pour remettre de l'ordre dans sa tête. De l'ordre dans le désordre de ses émotions qui s'entremêlaient. Peur, appréhension, angoisse mêlées à l'attendrissement de porter l'enfant de celui qu'elle aimait, de pouvoir lui donner une chance de se rattraper de ce qu'il avait pu manquer avec Lena. Cet enfant ne remplacerait pas sa fille perdue de vue pendant trop d'années, mais il pourrait être sa façon de lui prouver qu'il était un bon père, malgré tout, qu'il savait aimer, savaient donner de lui. Et, surtout, à bien y penser, il n'y avait personne d'autre avec qui la commerçante se voyait fonder une famille que lui. Quand Terrence revint vers elle, avec l'humour et la tendresse qu'il tentait d'emprunter, elle lui sourit, au travers d'un peu d'émotion. Elle ne voyait pas l'homme qu'il pensait être. Sa démarche boiteuse, son sale caractère, tout ça, ça ne le définissait pas totalement. Il y avait bien plus que ces caractéristiques sur lesquelles il semblait tiquer. Et s’il lui demandait sincèrement ce qu'elle pensait d'être unie pour toujours avec lui, elle lui répondrait qu'ils le seraient sans doute même sans enfant. Ce qu'il avait représenté pour elle dans les deux dernières années, elle ne pourrait l'oublier et ce, même s'ils mettaient fin à leur relation. Elle hochait cependant la tête lorsqu'il lui demanda s'il voulait de cet enfant à naître. Au fond, depuis le tout début, c'était ce qu'elle demandait, de savoir. Elle ne voulait pas être la seule à prendre une décision sur leur avenir. Avenir qu'il semblait envisager bien plus qu'à l'annonce de la grossesse surprise. « Il faut avouer que la caravane n'est peut-être pas adaptée pour une famille de trois.. », laissa-t-elle planer en suspend. « Mais si tu n'as pas envie de la quitter, on peut aussi bien faire nos propres règles. » Ils n'étaient pas obligés d'habiter tous sous le même toit en permanence, s'il voulait garder son repère de loup solitaire, Violet n'y voyait aucun mal. « Et si tu veux savoir, enfant ou pas, j'ai pas l'intention me séparer de toi... », renchérit-elle pour répondre à son discours. Est-ce que ça voulait dire qu'ils allaient devenir parents ? Sans doute que oui, dans leur langage à demi-mots, c'était ce qu'il fallait entendre.
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| | | Invité | Sujet: Re: the rest of our lives (violence) Mar 18 Aoû 2020 - 8:43 | |
| Il y a de ces nouvelles qui viennent tout bouleverser, qui changent tout, une vie, un homme, pour le meilleur comme pour le pire. Terrence était un habitué de ce genre de nouvelles, depuis toujours quasiment et elles avaient rarement changé sa vie en bien. Il y avait tout d’abord eu la mort de son père, brutale, impossible, insurmontable, ce jour-là, alors qu’il était encore entre l’enfant et l’adolescent, il avait perdu toute innocence pour entrer de pleins pieds dans le monde réel, la claque. Puis la grossesse de sa petite amie du moment, à peine vingt ans, il était un homme, certes, mais un homme encore hésitant et qui se cherchait, incapable de se voir fonder une famille. Puis la case armée, avec toutes ses désillusions, les mauvaises rencontres, les hommes tués de sang-froid, de la main des autres et de la sienne, rien à voir avec cette foutue guerre, juste la connerie humaine. Et la peine qui tombe, le double effet Kiss Cool comme on dirait la médaille militaire qu’il ne méritait pas et qu’il avait accepté sans broncher en serrant les dans puis qu’on lui a retiré en même temps qu’on l’envoyait en prison avec tout le déshonneur qui lui était dû, la descente aux enfers. Puis sa boutique, le trafic qui reprenait pour être sûr de survivre, puis Violet, cette concurrente venue d’ailleurs, cette peste qui lui volait son business tant espéré depuis toujours. Cette fille dont, un jour, sortit de nulle part, il était tombé follement amoureux, d’un amour qui fait mal, qui déchire tout, violent, pas toujours beau, ou seulement si on prend la peine de lui donner une chance. Et puis là cet enfant, cette surprise, qui tombait là, comme ça sur la plage, là où tout avait commencé entre eux. Il était grand temps d’écrire leur histoire, à Violet et Terrence, de leur rendre toute cette douceur perdue à force de lutter contre des sentiments trop forts, il était temps qu’ils s’aiment, qu’ils se donnent une chance, mieux que quelques nuits, mieux que la promesse d’un avenir qu’ils voyaient flou malgré tous les sacrifices et les je t’aime. Cet enfant c’était peut-être lui qui allait enfin les unir comme ils n’osaient pas le faire, un pas en avant, deux en arrière, d’un côté comme de l’autre. Mais là leurs peurs et leur passé ne compteraient plus, il faudrait avancer, se projeter, s’imaginer une vie à trois et enfin croire au bonheur, parce qu’ils y avaient droit, merde, ça n’était pas réservé qu’aux autres. Et si c’était, finalement, la nouvelle la plus bouleversante, la plus inattendue et la plus belle, celle qu’il leur fallait pour réellement embrasser cette chance qu’ils avaient de s’être trouvé au lieu de simplement l’effleurer comme ils le faisaient depuis trop longtemps. Kelly était toujours sur la réserve, trop silencieux, économisant ses mots et retenant ses sentiments qui venaient pourtant cogner fort dans sa poitrine, néanmoins quand il pensait à l’avenir il ne voyait que Violet et quand il la regardait il se sentait apaisé. Il savait que son équilibre dépendait d’elle. Fonder une famille, il n’y pensait pas, il n’y pensait plus, il se sentait trop vieux pour ces conneries, mais on n’était jamais trop vieux pour le bonheur et il en avait vu d’autres, des pires, des réveils au milieu de la nuit à cause des tires de balles dans le sable brûlant, ou ses voisins de cellule qui le tiraient de son lit pour lui tirer une clope alors les pleurs d’un bébé ce n’était pas grand-chose de plus qu’une douce mélodie après tout ça. Et il le savait, au fond de lui il le savait et il n’avait pas peur. Mais il fallait juste se laisser aller et accepter que sa chance tournait enfin. Tandis qu’il remontait sur le sable dans la direction de brune il avait dessiné un de ces sourires énigmatiques sur ses lèvres et les mots vinrent tout seul, exprimer ce qu’il pensait vraiment. Plus d’animosité, plus de détours, des doutes, toujours, mais qui s’estomperaient avec le temps, de ceux qu’ils pourraient surmonter à deux, il le savait. Il entoura Violet de ses grands bras. Viens mon amour. Et elle pouvait caler sa tête contre son torse puissant, il se voulait protecteur, il voulait qu’elle se sente enfin en sécurité auprès de lui, qu’elle ne sente plus ses craintes à lui et il sentait la prétention de pouvoir effacer les siennes également. On fera nos propres règles, comme on l’a toujours fait. J’compte pas te laisser partir cette fois, plus jamais. Et j’veux qu’on le garde, ce cadeau. Le contrat était signé, avec des mots maladroits, ils allaient avoir un enfant.
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