if i knew one day you would come (nielya ♡) HOT

Elle peinait à se faire à l'idée que dans quelques heures, elle retrouverait son lit vide, refroidie par l'absence de celui qui avait enflammé ses draps et son coeur. C'était la première fois qu'elle ressentait un manque de cette envergure avant même qu'il ne se présente, comme si déjà, elle pouvait percevoir les fissures de ses nouveaux souvenirs entailler son âme que Niels berçait de sa présence bienveillante. Elle secoua la tête à sa question, se refusant à écourter ce moment qui était déjà trop court, Aelya comprenant qu'il était de toute façon trop tard pour ralentir la propagation de ce poison qui courait trop vite dans ses veines.

- Non... Reste. Ca fait parti du jeu, admit-elle, lui faisant comprendre qu'elle ne pouvait pas danser au-dessus des braises sans oublier qu'à tout moment elle pouvait se brûler, et c'était ce qu'elle faisait, elle s'immolait dans les flammes de son regard qui transformait ses principes en cendres. J'en ai un gros je crois, pour un beau brun avec un accent super sexy, joua-t-elle, charmeuse, consciente qu'elle se livrait à mesure que les secondes les approchaient, Aelya aimant entrevoir les failles qu'il laissait apparaître, de manière imperceptible mais qu'elle percevait, puisqu'elle s'intéressait de très près à ce qu'il dégageait. Dommage que tu peux pas être là pour me le rappeler, lança-t-elle, une pointe de gêne dans sa voix alors qu'elle se voyait accablée par la tonne de compliments qu'il lui offrait, quand personne n'avait jamais usé de mots aussi flatteurs à son égard, la plupart du temps se limitant à son physique. J'te connais pas beaucoup mais je pars du principe que la perfection n'existe pas, et donc que personne n'a le droit de te juger. Laisse jamais plus personne le faire, avança-t-elle, Aelya qui elle aussi avait lutté contre les jugements vis-à-vis de ses actes, de sa lignée familiale qu'elle portait presque comme un fardeau, tentant d'user de sa force mentale pour repousser les autres qui tentaient de lui couper les ailes.

Elle s'imprégnait de cette tendresse qui perçait la passion, s'infiltrant dans ses pores alors qu'il était contre elle, blotti entre ses cuisses qui se refermaient autour de son bassin. Elle soufflait bruyamment au rythme de ses lèvres qui plongeait sur sa peau, jusqu'à son intimité qui semblait prendre feu sous la ferveur de sa langue qui agrémentait son désir. Elle noua ses doigts aux siens dans son élan passionné, ses hanches bougeant sensuellement, l'incitant à continuer à déverser de l'attention en masse dans son organisme agité. Ses gémissements résonnaient entre les murs, jusqu'à ce qu'il ne décide de mettre fin à cette délicieuse torture qui s'éteignit dans un baiser. Elle acquiesça doucement à sa remarque, son regard se perdant sur sa beauté qui venait les cloisonner dans une intimité encore plus intense, ses doigts venant tracer les courbes de ses magnifiques lèvres qu'elle aurait voulu dévorer toute une éternité.

- J'aurais pu être jalouse si c'était le cas... S'amusa-t-elle malicieusement, cherchant à l'attirer dans ses filets déjà déployés autour de lui, sa main venant entourer son envie pour la faire grandir, ses lèvres s'entrouvrant pour laisser échapper ses soupirs fiévreux.

Elle l'invita une nouvelle fois en elle, se prenant à penser qu'elle se limitait habituellement à une étreinte, quand lui en aurait le droit à plusieurs dans la même nuit s'il le voulait, s'il la voulait. Elle gémit sous la perception chaleureuse de son membre qui bousculait son envie et son coeur. Elle n'avait pas envie de s'imaginer qu'il en aurait une autre demain dans ses draps, même si cette pensée suffisait à taquiner sa frustration. Elle s'abandonnait entièrement à son étreinte alors que ses cuisses valsaient sur son dos en rythme avec lui, ses doigts venant érafler passionnément sa peau.

- Ce que j'aime trop c'est la manière dont tu me fais bien... Répondit-elle, laissant ses ongles glisser sur son dos qui rougissait, son regard admirant son corps contracté sous l'effet de ses coups de reins, et à chaque vague, elle sombrait un peu plus pour lui.

Le silence était brisé par le bruit du lit qui tapait contre le mur, par leurs gémissements qui se répondaient et qu'ils cherchaient à étouffer contre leurs peaux, Aelya le gardant contre elle, captant son parfum encore une fois avant de basculer sa nuque en arrière lorsqu'elle sentit ses doigts venir entre ses cuisses pour pousser son plaisir. Elle s'accrocha aux barreaux, s’époumonant dans les cris qui ricochaient sur les murs, son autre main venant s'infiltrer dans ses cheveux pour le maintenir au plus proche, là où jamais elle m'emmenait personne.

- J'te veux encore trop... Murmura-t-elle, s'apercevant qu'une seule nuit avec lui ne lui suffirait jamais alors qu'elle rejoignit le nirvana dans ses bras. Tu m'as rendu dingue... Ca arrive pas tous les jours, sourit-elle, sa main glissant sur son torse. Je sais pas... Dis-moi combien de fois tu veux jouir et je m'adapterai... Répondit-elle malicieusement, venant mordre sa lèvre inférieure. Si tu pars pas trop vite demain, je pourrais te faire un beau réveil... Le tenta-t-elle, cherchant à le voir rester le plus possible avec elle. Je suis bien là... Contre toi... Avoua-t-elle alors qu'il était encore en elle. On pourrait se reposer pour le round trois... ? Proposa-t-elle, joueuse.

Il aimait savoir que comme lui, elle désirait pousser le jeu encore plus loin, même en sachant les risques qu’ils encouraient. Le défi n’avait pas l’air de la repousser et c’était probablement ce qui lui plaisait le plus chez elle, cette envie de voir jusqu’où ils pouvaient aller sans se brûler, bien qu’ils s’approchaient trop dangereusement des flammes qui menaçaient de les englober. Il hocha faiblement la tête à ses mots, trouvant son regard qui portait la même lueur brillante que le sien, Niels qui avait senti un frisson parcourir son échine à son aveu. « Ce beau brun se sent très chanceux, parce-qu’il a quand même réussi à rentrer avec la plus belle femme de la soirée… » La charma-t-il, poussant ses mots un peu plus loin pour lui faire comprendre que c’était elle qu’il avait voulu depuis le début. Il se plaisait à lui tourner autour, se sentant à l’aise dans ses draps, près de son corps qui lui apportait toute la chaleur dont il avait besoin. « Y’aura d’autres personnes qui te le dirons. J’dois pas être le seul à le penser… » Ajouta-t-il, d’une voix plus douce, lui qui aurait certainement aimé pouvoir lui redire de lui-même, bien qu’il savait qu’il n’avait pas le droit de franchir cette limite, que ce soit avec elle ou n’importe quelle autre femme. Il écouta ses mots qui vinrent provoquer un raz-de-marée dans son coeur, le figeant presque sur place après la décharge qu’il venait de ressentir, parce-que ça le touchait profondément de savoir que quelqu’un était de son côté, presque pour la première fois depuis des années. Il esquissa un sourire, hochant la tête, peinant à savoir comment réagir avant de laisser son corps parler pour lui, accueillant Aelya contre lui, n’ayant aucun mal à être plus qu’entreprenant avec la belle brune. Il se retrouva d’ailleurs rapidement coincé entre ses cuisses qu’il maintint ouvertes, ses lèvres dévalant le long de son corps jusqu’à atteindre son intimité, y prenant soin pour la voir faillir de plaisir sous ses yeux envieux. Sa main nouée à la sienne pour maintenir un contact tendre avec sa belle, il laissa sa langue danser fiévreusement contre son entrejambe avant de remonter à ses lèvres qu’il embrassa avec passion, juste avant que son regard ne retrouve le sien, plus complice que jamais. « Fais gaffe, tu tombes amoureuse là… » Joua-t-il, la taquinant ouvertement, conscient que son arrogance pourrait l’embêter alors qu’il se laissa caresser par ses doigts experts, ondulant contre sa main avant de venir lentement se réfugier dans son corps qui s’offrait à lui. Cette sensation était addictive et il savait combien le manque serait compliqué à gérer lorsqu’il devrait partir, préférant pour l’instant se fier à son instinct qui lui disait de profiter du temps qu’il lui restait avec Aelya, cette femme pour qui il se damnerait. Niels se délectait de ses gémissements, les apprivoisant en continuant de mener le rythme de leur danse érotique et endiablée, se mouvant avec passion contre son bassin qu’il percutait avec fièvre. Elle le rendait fou, peinant à gérer sa respiration qui s’emballait, ses battements cardiaques qui s’envolaient, ses gémissements se confondant à ceux de sa belle brune. « Laisse-moi continuer à t’en faire… » Souffla-t-il, se pinçant la lèvre fortement alors que les doigts de la jeune brune s’accrochaient à son dos, Niels nichant son visage dans son cou, sa paume se réfugiant contrer son intimité pour jouer avec son plaisir. « Moi aussi… Laisse-toi aller… » Gémit-il, soupirant longuement en explosant dans son bassin, le plaisir l’électrisant sur place. « Je t’ai dit que je voulais pas que tu regrettes ton choix. » S’amusa-t-il, retrouvant son regard, le sien brillant de satisfaction alors qu’il fit mine de réfléchir à sa question. « Je sais pas… J’prévois jamais ça, mais si tu veux que je me calme, faudrait que tu sois moins sexy… » Joua-t-il, charmeur, attrapant une nouvelle fois ses lèvres de manière rapide. « Un beau réveil, hein…? Ça peut me convaincre… » Souffla-t-il, d’un air charmé, ses yeux dérapant sur ses lèvres, souriant à ses mots tendres. « Moi aussi j’suis bien… » Avoua-t-il, caressant ses courbes nues, Niels hochant la tête à sa proposition. « On fait ça… » Il se décala, gardant sa belle inconnue contre lui, trop accro à sa chaleur et à son contact. « Repose-toi bien. » Souffla-t-il, amusé par le sens de ses mots, finissant par fermer les yeux pour sombrer dans un sommeil réparateur, jusqu’au petit matin où il fut réveillé comme promis par les lèvres de sa belle brune. « T’avais pas menti… » Joua-t-il, s’abandonnant à elle où sa peau se chargea une nouvelle fois de son parfum qui l’envoûtait, Niels laissant de nouveau son souffle se mêler au sien jusqu’à l’atteinte du plaisir le plus pur qui soit. Il échangea un dernier baiser avec elle, conscient de ce que ce dernier échange signifiait pour eux, scellant cette énième et dernière marque d’affection sur sa bouche. « Bon… Faut que j’y aille. » Finit-il par souffler, retrouvant ses vêtements sur le sol, bouclant la ceinture de son jean avant de remettre son t-shirt, ses yeux traînant sur la silhouette de la belle brune. « C’était vraiment sympa… Merci pour la nuit. » Souffla-t-il, se retenant de lui dire qu’elle allait lui manquer, s’approchant d’elle et de son chevet où trainait un stylo, Niels griffonnant quelques chiffres sur un ticket de la veille avant de lui tendre. « Si jamais t’as besoin de quoique ce soit, n'hésite pas… » S’amusa-t-il, trouvant une excuse toute faite pour ne pas la perdre totalement de vue, bien qu’il ne l’obligerait jamais à s’en servir, Niels lui accordant un dernier regard avant de disparaître de son champ de vision.

Elle l'avait désiré toute la nuit, laissant sa peau apprivoiser la sienne, son âme colmatant ses brèches dans la chaleur de ses bras. Son contact était électrique, déployant une belle arythmie au sein de son coeur amorphe. Et quand elle s'était réveillée le lendemain Aelya, elle avait tout de suite ressenti le manque perler sur ses lèvres, l'amenant à se jeter sur lui pour combler le vide qui s'était installé, l'attirant encore une fois dans ses filets pour l'amener valser au septième ciel. Elle avait détesté le regarder se rhabiller, son regard redécouvrant une dernière fois ce physique qui l'avait tant fait rêver, se préparant à passer une vie en occultant sa présence qu'elle désirait déjà, alors qu'il n'avait même pas encore passé la porte d'entrée. Son coeur loupa un battement quand il griffonna son numéro de téléphone sur un bout de papier, Aelya comprenant qu'il avait admis de la difficulté dans son fonctionnement sans le savoir. Parce que lorsqu'elle se retrouva seule au milieu de ces quatre murs, c'était la brûlure de son absence qui vint grignoter sa raison, le regard perdu sur cette note posée sur la table de chevet, Aelya songeant à quoi en faire, ses émotions se battant en duel dans sa tête. Si elle voulait le rappeler, elle savait également que ce n'était pas correct de le faire, qu'elle prenait encore le risque de se faire attraper par son délicieux regard pour lequel elle se damnerait. Elle soupira, partant se préparer pour se rendre à son travail, comme dans l'espoir d'oublier son si beau visage. Le problème, c'est que plus les heures passaient, plus elle avait l'impression que ses songes lui jouaient un mauvais tour, déversant des bribes de son désir, de son plaisir et de sa tendresse pour lui dans ses veines. Tentant d'oublier tout ça dans les danses qu'elle offrait au club, elle faisait tout pour se distraire, allant même jusqu'à accrocher certains regards comme pour mieux oublier le sien. A la place de cette réussite, c'était lui qu'elle voyait au milieu de la salle. Il la hantait, c'était fou l'effet qu'il lui faisait alors qu'il n'était même pas dans la pièce. En allant en pause, elle prit son portable dans lequel elle avait préalablement enregistré son numéro, consciente qu'elle aurait craqué tôt ou tard :

"Hey,
C'était du boulot de masquer tes suçons, mais tout le monde y a vu que du feu. J'crois que tu m'as fait développé une nouvelle méthode de travail. J'sais pas si j'dois te remercier, en tout cas... Si jamais tu t'ennuies et que t'es toujours à Bowen... Tu peux venir me voir danser.
A plus. A."

Elle sourit en envoyant le sms, amusée par sa manière de signer le message, qui avait pour but de voir s'il se souvenait encore de son prénom comme elle se souvenait du sien, ces belles lettres qu'elle avait aimé soupirer à son oreille toute la nuit.

Si Niels s’était écouté, il aurait probablement passé la journée dans les draps de la brune, lui qui aurait tout fait pour retarder l’échéance, parce-qu’il savait très bien qu’il n’y aurait aucun retour en arrière possible. Finalement, il s’était forcé à se rhabiller, non sans mal, dans un silence qui en disait long sur le poids qu’il avait sur le coeur. Il lui avait accordé quelques regards, écrivant son numéro de téléphone sur un vieux ticket en espérant qu’un jour, leurs chemins se recroiseraient. Parce-qu’il avait beau clamer qu’il ne cédait jamais à une femme deux fois, ses désirs n’étant pas pour autant en accord avec les principes qu’il prônait. C’était justement pour éviter ça, ce genre de rencontre qui pourrait le faire basculer dans un état d’esprit qu’il n’avait jamais connu, qu’il ne préférait s’en tenir qu’à une fois. Parce-qu’il était finalement rentré chez lui, la peau portant encore son parfum, son esprit jonché de ces images de chaleur qu’il ne daignait pas oublier. C’était une torture mentale que ses souvenirs lui infligeaient, l’alcool ne changeant rien à cet état qui le frustrait alors qu’il avait dû laisser Aelya derrière lui, dans ses draps qu’ils avaient réchauffé toute la nuit par la liaison de leurs corps. Il savait que la journée allait être longue et éprouvante, lui qui était attendu à son travail auquel il avait déjà un sacré retard. Il se jeta sous la douche en arrivant chez lui, comme une envie désespérée de l’oublier, de ne plus porter sa trace sur sa peau bien que les lèvres de sa belle s’étaient occupées de son cou avec ferveur. Il n’avait d’ailleurs pas pu s’empêcher d’esquisser un sourire amusé en voyant son reflet dans le miroir, découvrant à la lumière du jour les marques passionnées qui ornaient sa peau. Il se rendit à l’hôpital pour sa journée de travail, peinant à rester pleinement concentré, se rendant compte qu’elle l’avait atteint plus que de raison. Il n’avait pas attendu une minute de plus à la fin de son service pour se ruer vers la sortie, rentrant chez lui avec pour seule idée de tomber dans son lit, jusqu’à ce qu’un sms ne vienne faire vibrer son portable dans sa poche. Il avait senti son coeur faire des siennes à la lecture de ce message qui l’avait d’abord surpris, réchauffant sa peau en comprenant qu’elle désirait le revoir. Il rangea son portable dans sa poche, se sentant tiraillé entre sa raison et son coeur qui se débattaient dans des opposés extrêmes, Niels qui savait pourtant déjà qu’il allait le faire, qu’il allait craquer pour revoir sa belle inconnue. Il prit soin de ne pas répondre à son sms, comme pour ajouter du mystère à cette rencontre et insuffler le doute dans son esprit, elle qui avait dû comprendre que le jeu était ce qu’il préférait. A peine rentré chez lui, il se dépêcha de choisir une tenue et de vérifier son apparence, conscient que tous ces détails montraient son envie grandissante de lui plaire à nouveau, bien qu’il savait parfaitement que ce soir, c’était lui qui allait se perdre en la regardant. Il attendit le début de soirée pour prendre sa voiture et se rendre au club où travaillait Aelya, commandant un whisky en arrivant au bar avant de trouver une place dans un coin de la pièce, installé sur son siège où il avait une vue d’ensemble sur la scène. Son coeur battait, trop vite, trop fort, lui qui montrait presque des signes de nervosité, excité à l’idée de la revoir, comme pour se rappeler qu’elle n’était pas qu’un simple mirage. Très vite, sous les lumières tamisées et le rythme de cette musique d’ambiance, sa belle fit son apparition, et Niels savait qu’il aurait pu la reconnaître entre milles. Il en venait à se demander si elle pensait à lui autant qu’il pensait à elle, lui qui avait des frissons rien qu’en imaginant ses hanches onduler contre lui, ses yeux dévalant chaque parcelle de sa peau dévoilée sous les yeux de tous ces hommes qui avaient certainement les mêmes envies que lui.

Elle aurait du le jeter ce papier. Parce qu'il y était inscrit le numéro du paradis, de son refuge à elle. Celui qui devenait rapidement un Enfer dans son manque. Elle savait qu'elle n'avait pas le droit de se plaindre, ni même de soupirer vis-à-vis de leur échange qui prit fin de manière abrupte. Parce qu'elle l'avait autorisé à lui créer cet effet, sachant pertinemment que son absence allait laisser des marques partout sur sa peau en demande de la sienne. Elle mentirait, si elle disait qu'elle ne s'y était pas attendue. D'ailleurs, normalement pour éviter ce genre de brûlures, elle s'en tenait qu'à une seule étreinte, pas plus. Elle perdait déjà, sentant l'échec la gagner lorsqu'elle inscrivit tout de même son numéro de portable dans son téléphone, Aelya se refusant toujours à le faire pour les autres. Mais il n'était pas les autres. Elle était partie au club, le coeur lourd qui suintait ses souvenirs, incapable de penser à autre chose qu'à ses mains qu'il avait posé sur son corps toute la nuit. Elle savait dans le fond que c'était déjà le début de quelque chose qui allait sans doute poser un problème à ses principes, mais elle avait juste envie de le voir encore. Juste ça. Alors, elle s'était permise de lui envoyer un sms pendant sa pause, l'invitant à venir la regarder sans aucune prétention, ne sachant même pas s'il allait lui répondre par la positive. Elle lui envoya l'adresse par la même occasion juste après. Elle ne reçut aucun message, se mordant la lèvre devant son écran noir en se demandant s'il ne valait mieux pas l'appeler, avant de se restreindre. S'il ne venait pas quelque part, ça allait au moins ravir sa conscience qui se tuait à lui rappeler qu'il était surement passé à autre chose, comme elle aussi, devait le faire. Elle était revenue en salle après avoir changé sa tenue, montant sur l'estrade pour se positionner au-dessus de ces hommes qui la dévoraient du regard. Aelya avait toujours aimé ça, plaire, séduire, jouer, et allier le jeu à son activité favorite qui était la danse n'en était que plus plaisant. Mais ce qui lui plaisait encore plus, c'était de danser avec et sur lui, son beau brun qui défilait encore dans son esprit, jusqu'à ce qu'elle ne capte une silhouette familière sous le couvert des lumières tamisées. Ses hanches ondulaient tout près de la barre dont elle se servait pour appui, dénudant lentement et sensuellement ses courbes alors que son regard cherchait l'ombre qui la regardait un peu plus loin, se demandant s'il s'agissait d'un mirage ou de la réalité, parce qu'elle avait l'impression que c'était Niels, qui était là, à la visualiser dans la pénombre. Le coeur palpitant, elle avait l'impression de se gorger de vie de nouveau, son sourire fendant ses lèvres alors qu'elle se laissait pousser des ailes sous l'intensité de son regard qu'elle sentait sur elle, Aelya laissant les hommes glisser des billets dans les coutures de ses sous-vêtements avant de s'arrêter lorsque la musique s'effondra dans le silence. La brune rejoignit le vestiaire pour entreposer ses billets dans son sac, remettant rapidement une robe très près du corps pour satisfaire la vue des hommes avant de sortir, se dirigeant vers le coin de la pièce où elle avait aperçu Niels.

- T'as aimé ce que t'as vu ? Demanda-t-elle, arquant un sourcil joueur lorsque ses yeux confirmèrent qu'il s'agissait bien de son bel inconnu, lui dont les litres d'éthanol n'avait pas réussi à flouter les traits magnifiques de son visage. Moi en tout cas, j'aime ce que je vois, le complimenta-t-elle de manière enjôleuse, le désir éclatant dans ses prunelles alors qu'elle le détaillait.

Il n’avait sans doute pas réfléchi en griffonnant son numéro de téléphone sur ce bout de papier, lui qui avait étouffé les cris incessants de son esprit qui tentait de lui faire prendre conscience de son geste, se faisant la réflexion qu’elle ne s’en servirait peut-être jamais. Mais dans le creux de son esprit, l’idée de savoir qu’il pourrait éventuellement passer une nouvelle soirée avec elle le rassurait, conscient qu’il avait été envoûté par son charme. Mais tous les deux partageaient les mêmes principes, et sans doute qu’il était préférable que les limites ne soient pas davantage franchies. Niels pensait à elle alors qu’il prenait le chemin de l’hôpital, se demandant quand est-ce qu’elle ne serait plus là, dans son esprit, sur sa peau encore frissonnante, comme s’il percevait encore les caresses de ses doigts qui s’étaient agrippés à lui dans la fougue de leurs ébats. Il avait peur de devoir vivre avec ce manque qui lui brûlait la peau, Niels ayant l’impression d’être faible, lui qui peinait à se concentrer tant ses pensées étaient occupées par le visage de sa belle brune qui le hantait encore. Toutes ses émotions lui paraissaient contradictoires, lui qui craignait de l’oublier et qui en même temps, avait l’impression que c’était son seul moyen d’être soulagé. L’arythmie de son coeur était repartie de plus belle lorsqu’il reçut son message, souriant à ses mots qui lui rappelaient combien il avait aimé dévorer sa peau, décidant de rester muet pour créer cet effet de surprise qui le caractérisait parfaitement. Si elle s’était sans doute rendue compte qu’elle lui plaisait, Niels aimait néanmoins continuer à jouer sur sa facette imprévisible, bien qu’il avait prouvé par son geste qu’il était prêt à la revoir si seulement elle le désirait aussi. Quelque part, il était rassuré de savoir qu’elle n’était pas passé à autre chose, elle qui aurait très bien pu se débarrasser de son numéro parce-qu’il n’avait jamais été question de forcer les choses. Finalement, il prit la route vers l’adresse du club où dansait sa belle brune ce soir, trouvant une place où il pourrait la regarder, se voyant épris d’une sensation de chaleur lorsqu’il l’aperçut enfin. Elle apparut et soudainement, le temps s’arrêta, Niels ne voyant plus qu’elle au milieu de toutes ces danseuses qui ne parvenaient pas à attirer son regard. Elle était belle à en crever, Niels qui semblait ébahi devant sa beauté qui lui coupait le souffle. Il aurait tout donné pour s’approcher d’elle et caresser ses courbes qui se déhanchaient, s’en voulant de ressentir cette attirance qui ne lui laissait aucun répit. Et finalement, son regard finit par croiser le sien, alors qu’un sourire tira faiblement ses lèvres, comme pour la saluer et lui montrer que lui non plus ne l’avait pas oublié. Il avait répondu présent parce-qu’il désirait la voir, c’était aussi simple que ça. Il épia les hommes qui vinrent déposer des billets dans son sous-vêtement, la regardant rejoindre l’arrière de la scène alors qu’il prit une gorgée de sa boisson. Il l’aperçut de nouveau quelques minutes plus tard, cette fois-ci vêtue d’une robe qui laissait entrevoir ses courbes plus que flatteuses, Niels levant les yeux vers les siens avec cet air joueur. « Faudrait être très difficile pour ne pas aimer… » Répondit-il, son regard cherchant le sien, n’en revenant pas qu’ils se retrouvaient encore une fois. Elle le flatta et son coeur loupa un battement, Niels baissant un instant les yeux sur sa boisson avant de revenir sur ceux de sa belle inconnue. « T’as le droit de boire un verre avec moi…? » Souffla-t-il, se pinçant la lèvre discrètement, ayant ce besoin inexplicable de se retrouver avec elle au moins quelques instants. « Merci pour l’invitation au fait, j’suis pas du tout déçu. » S’amusa-t-il, laissant traîner ses yeux sur elle pour lui montrer qu’il était plus que charmé par ce qu’il avait sous les yeux, ces derniers s’arrêtant d’ailleurs au niveau de son cou qu’il détailla. « T’as fait un beau boulot, c’est vrai… » Remarqua-t-il, évoquant les marques passionnées qu’elle avait réussi à cacher avec du maquillage.

Son prénom était tatoué dans les traces violacées qui ornaient son cou. Il l'avait marqué au fer rouge, déferlant une vraie tornade dans son organisme qui l'appelait à retomber dans ses bras encore et encore. Elle respirait encore son parfum inscrit dans ses draps, sur sa peau, Aelya n'étant définitivement pas prête à tirer un trait sur leur aventure. Elle aurait aimé que ce soit comme avec tous les autres hommes, aussi simple à oublier, Aelya peinant même à se souvenir de leur visage le lendemain. Mais avec Niels... C'était comme si elle pouvait se remémorer jusqu'à la douceur de ses lèvres qui s'étaient échouées partout sur son corps, comme si elle percevait encore la chaleur de son âme qui s'était enroulée autour de la sienne. Elle lui avait laissé des parcelles de son être sans le savoir. Parce que maintenant qu'il était parti, c'était comme s'il manquait des parties de son cœur. Elle était pourtant incapable de tomber amoureuse, d'aimer comme il se devait. Et pourtant, son organe meurtri mettait en lumière le fait qu'elle n'était pas si insensible, pas si forte devant son charme qui avait perforé tous ses principes, elle qui s'était donnée à lui avec le moins de protection possible. Sous les lumières tamisées, elle se déhanchait, repensant à toutes ces heures volées dans ses bras, sa cadence sensuelle appelant son envie à le revoir en face d'elle. Elle avait craqué, lui envoyant un sms dès qu'elle l'avait pu pour chercher à le tenter, l'air de rien, tentant de calmer sa conscience qui s'agitait en se disant qu'il ne se passerait rien. Elle peinait à y croire, parce que dès lors qu'ils seraient seuls, elle savait que son désir, sa passion pour lui resurgirait. Son attirance semblait infini. Elle rejoignit la salle peu après, dansant sur l'estrade avec beaucoup de sensualité avant de percevoir un regard dans l'obscurité, le sien, celui qui avait fait trembler son cœur d'excitation. Elle lui dédia personnellement sa danse, désirant lui faire savoir qu'elle serait prête à n'importe quoi pour le faire sombrer pour elle, son regard ne le lâchant pas, elle qui ne voyait maintenant plus que lui au milieu de cette foule qui ne représentait plus rien. Elle sourit légèrement pour lui répondre silencieusement, rassurée et charmée par sa venue qui confirmait qu'ils étaient sur la même longueur d'ondes, à prendre une nouvelle fois ce risque de se brûler les ailes. Elle revint vers lui quelques minutes plus tard dans une nouvelle tenue, se présentant à lui d'un air charmeur et affirmé pour dissimuler le tumulte qu'il créait à l'intérieur.

- T'aurais le droit d'être difficile. Peut être que ça me donnerait envie de faire mes preuves ailleurs, le chercha-t-elle, charmeuse, son regard se perdant sur sa beauté qui en était presque insupportable, Aelya regardant autour d'elle pour vérifier que son patron n'était pas dans les parages. Je peux m'arranger pour prendre une petite pause j'pense, souffla-t-elle, amusée. J'me disais que ce serait dommage que tu partes de Bowen sans profiter des joies que peut offrir cette ville... Se justifia-t-elle, joueuse, trouvant une excuse plutôt que d'admettre qu'elle voulait simplement le revoir lui. T'as vu ? Une vraie pro, sourit-elle, s'amusant de ces suçons qu'elle avait dissimulé, Aelya se penchant au-dessus de la table pour effleurer son oreille. Tu me payes un verre ? Ma pause commence maintenant et prend fin dans... Dix minutes. Tu devrais en profiter, ajouta-t-elle d'une voix charmeuse avant de se placer en face de lui. La femme qui t'as fait ces suçons dans le cou est vraiment sauvage en tout cas, avança-t-elle malicieusement. On devait pas se revoir normalement... Murmura-t-elle, comme une confidence qu'eux seuls étaient après à comprendre.

Son esprit ne lui laissait aucun répit depuis qu’il était parti de chez elle, le manque se faisant de plus en plus insistant à mesure que la journée défilait. Il avait l’impression d’avoir laissé son coeur là-bas, dans le creux de ses draps qu’ils avaient réchauffé ensemble, lui qui avait définitivement été marqué par ses baisers, par ses caresses qu’il pouvait encore percevoir sur sa peau. Il devait passer à autre chose, peinant à comprendre pourquoi ça n’était pas déjà le cas, lui qui habituellement pouvait balayer de son esprit en un revers de la main les visages qu’il croisait dans un lit. Avec elle, c’était différent, et il aurait dû le savoir, parce-qu’il l’avait trouvé différente au premier regard échangé. Seulement, il était trop tard maintenant, Niels qui se voyait piégé dans ses filets, complètement épris de cette femme qu’il avait rencontré la veille, prenant le risque de s’approcher d’elle, encore et encore, jusqu’à se brûler les ailes. Sans trop savoir pourquoi, il avait décidé d’accepter son invitation, lui qui aurait de toute façon été incapable de passer la soirée en sachant qu’elle aurait pu l’attendre quelque part, crevant d’envie de la revoir encore une fois. Une dernière fois. Il tentait de se répéter qu’il pouvait se contrôler, qu’il était capable de passer une soirée avec elle sans replonger dans ses envies, bien que l’idée d’être dans la même pièce qu’elle sans pouvoir la toucher le faisait déjà frémir de frustration. Il s’était installé dans un coin de la pièce, attendant avec impatience que sa belle brune ne vienne lui montrer de quoi elle était capable. Il l’avait immédiatement repéré entre toutes ces filles qui se déhanchaient avec sensualité, Niels n’ayant de yeux que pour elle, son regard accrochant chacune de ses ondulations qui lui rappelaient la façon avec laquelle ils s’étaient abandonnés l’un à l’autre. Il s’était presque senti coupable lorsqu’elle le repéra enfin, leurs sourires se répondant alors que le jeu reprenait son cours, presque instinctivement. Il se laissait volontiers charmer par cette danseuse qui occupait ses pensées, son regard brillant lui faisant comprendre combien il était captivé par elle. Seulement par elle. « J’peux pas être difficile. Pas avec toi… » Souffla-t-il, n’ayant certainement pas envie qu’elle ne lui échappe, son regard pénétrant le sien avec insistance. Il sourit à ce qu’elle répondit à sa proposition, satisfait de la voir accepter ces quelques instants avec lui. « T’auras qu’à dire que j’suis un ami qui vient de loin pour te voir… » Joua-t-il, conscient qu’elle ne devrait certainement pas prendre de verre avec un client pendant ses pauses. « T’as bien fait. » Répondit-il, conscient de ce que signifiaient ses mots, ses yeux dérapant sur sa peau qu’elle avait dû maquiller pour cacher les traces de passion qu’il avait laissé sur sa peau la veille, dans un élan de fougue qu’il n’avait pas su contrôler. Il sentit son pouls s’accélérer en la voyant s’approcher de lui pour susurrer quelques mots à son oreille, Niels relevant légèrement la tête pour pouvoir effleurer son visage. « Dix minutes… J’les prends volontiers. » Murmura-t-il, faisant signe au barman de lui ramener un nouveau verre de whisky, Niels regardant sa belle s’installer face à lui, régalant son regard qui prenait un plaisir fou à la contempler. « Elle est délicieusement sauvage même. » Surenchérit-il, remerciant la serveuse qui posa le verre sur leur table alors qu’il ne quittait pas Aelya des yeux. « Je sais… » Souffla-t-il, sur le même ton qu’elle, se pinçant la lèvre de culpabilité. « J’ai pensé à toi aujourd’hui… J’crois que le normalement, ça marche pas avec toi… » Avoua-t-il, venant boire une gorgée de sa boisson, sentant des regards se poser sur eux. « Tes collègues sont pas très discrètes… » S’amusa-t-il, les repérant discuter sur eux après qu’elles les aient repéré, Niels captant de nouveau le regard de son interlocutrice. « Tu fais quoi, après ? »

C'était la première fois que son esprit n'avalait pas ses souvenirs sous l'effet de l'alcool. En fait, Niels, il représentait sa première fois dans beaucoup trop de domaines. Il avait tracé sa marque sur les coutures de son coeur rafistolé, et elle se rendait compte que plus elle cherchait à laver sa peau de son empreinte, plus celle-ci s'accrochait, plantant ses racines au travers de ses cellules comme un délicieux poison qui gagnait du terrain à mesure que les minutes ne passent, le rapprochant de lui même dans la distance. Elle n'arrivait pas à s'empêcher de le vouloir. Il était tout ce qu'elle désirait, tout ce qui l'attirait, et elle était persuadée qu'aucun autre homme ne pouvait nettoyer ses songes qui ne parlaient que de lui. Elle avait choisi d'écouter son coeur, prenant son portable pour envoyer une invitation à l'homme qui la hantait délicieusement, son rythme cardiaque s'emballant alors qu'elle comprenait qu'elle venait encore une fois de franchir ses limites, se mettant même à découvert devant un rejet. Elle n'avait pas envie de s'imaginer qu'il était peut-être entrain de se perdre dans d'autres bras actuellement, et pourtant, c'était une hypothèse qu'elle ne pouvait malheureusement pas rejeter. Peut-être bien qu'elle le ferait aussi, si seulement il ne viendrait pas, et qu'il mettrait donc un terme définitif à leur aventure. Sauf qu'il était venu. Son regard s'illumina sous les lumières tamisées du club lorsqu'il croisa le sien, Aelya agitant ses courbes pour se dévoiler un peu plus à lui, comme une deuxième invitation qu'elle lui faisait part silencieusement alors que son corps l'appelait dans ses gestes sensuels. Elle ne regardait que lui, et si c'était même bien trop flagrant, elle s'en fichait, elle avait juste envie de le séduire un peu plus, sa beauté surréaliste perçant l'indifférence qu'elle voulait à la foule d'hommes qui lui donnaient des pourboires. Elle se dressa devant lui quelques instants plus tard, le jeu de séduction reprenant entre eux alors que ses prunelles apprivoisaient de nouveau son charme foudroyant. Elle sourit légèrement à sa réponse, flattée d'apprendre qu'il ne pouvait pas l'oublier aussi facilement lui non plus, avant d'acquiescer à sa remarque qui visait à l'inviter à prendre un verre avec lui, chose qu'elle ne pouvait refuser, parce que c'était lui.

- Ca peut-être cohérent. Un ami qui a fait le chemin depuis l'Angleterre juste pour mes beaux yeux. C'est pas déplaisant de penser ça surtout quand cet ami en question me fait passer de très bons moments, s'amusa-t-elle malicieusement, sachant pertinemment que sa venue à Bowen n'avait rien à voir avec elle.

Elle sourit, se laissant happer par cette atmosphère plus que chaleureuse entre eux, Aelya désirant l'attraper encore une fois dans ses filets, de telle manière à ce qu'il ne s'en échappe jamais vraiment. Elle se surprenait même à le penser, tous deux ayant voués leur âme à la liberté. Elle avait ce besoin de s'approcher, d'effleurer sa peau pour mieux s'imprégner de son parfum, de lui tout court, permettant à ses lèvres de caresser son lobe pour mieux le voir défaillir.

- T'auras pas plus... J'suis sage moi, s'amusa-t-elle, tentant presque de se convaincre de ce fait qui était particulièrement faux chez elle, surtout lorsque Niels était présent, la brune le regardant commander un autre verre de whisky pour elle alors qu'elle prit place en face de lui. Et elle était toute à toi ce soir-là... Elle a vraiment aimé ça, renchérit-elle de manière charmeuse, essayant de lui faire comprendre dans un sous-entendu qu'elle pouvait encore être lui ce soir, Aelya remerciant rapidement sa collègue avant de boire une gorgée de sa liqueur, son regard se dressant vers lui à son murmure, entendant sa culpabilité qui rejoignait la sienne. T'as foutu un chaos monumental dans mes principes Niels. J'aurais jamais du te recontacter, mais... J'pense à toi moi aussi, j'peux pas faire autrement, avoua-t-elle, laissant son coeur déborder d'émotions qui brillaient dans ses yeux. Elles ont pas l'habitude de me voir discuter avec un homme au club. Elles sont surement entrain de penser que t'es mon petit-ami. J'me prépare mentalement à les envoyer balader sur les questions qu'elles vont me poser... Pouffa-t-elle en jetant un coup d'oeil à ses collègues qui la regardaient d'un air amusé. Après... Je rentre chez moi. Seule. Enfin... Normalement... Le tenta-t-elle malicieusement, sa jambe venant remonter sensuellement le long de la sienne alors que son regard le dévorait. Tu vois personne, ce soir ? Demanda-t-elle, curieuse. Tu sais ce que j'aimerais ? Remonter en arrière juste pour qu'on recommence encore... Toi et moi... Lança-t-elle, se mordant la lèvre inférieure en remontant un peu plus haut sur sa jambe. J'vais fumer une clope, tu viens ? Proposa-t-elle, arrêtant son petit jeu d'un coup, l'air de rien, avant de terminer son verre.

Il était incapable d’expliquer pourquoi c’était tombé sur elle, pourquoi il avait fallu que son âme s’accroche autant à la sienne lorsqu’habituellement, l’oubli était sa première option. Mais pour la première fois de sa vie, il se voyait confronté au manque, le genre de manque qui faisait perdre la tête, Niels qui perdait ses repères alors qu’il s’était retrouvé à l’hôpital pour sa journée de travail, se concentrant pour ne pas faire d’erreurs puisqu’il ne pensait qu’à elle, obsédé par les flashs de cette nuit qui lui revenaient à l’esprit, comme un film qui tournait en boucle. Et lorsque ce message était apparu sur son écran, il avait senti son coeur s’emballer, Niels qui ne s’était sans doute pas attendu à avoir de ses nouvelles aussi rapidement, parce-que comme lui, elle lui avait fait part de sa manière de fonctionner qui ressemblait pour s’y méprendre à la sienne. Jamais deux fois. C’était comme ça que ça aurait dû se dérouler. Sauf qu’elle, elle renversait tous ses principes, les mettant à mal pour venir perturber ses habitudes, et sans plus attendre, il s’était rendu jusqu’à l’adresse indiquée, le coeur battant à l’idée de savoir qu’il aurait la chance de revoir son doux visage. Il était heureux d’avoir trouvé une place en retrait, parce-qu’il sentait bien qu’il la regardait de manière bien différente, les frissons parsemant sa peau alors qu’elle se déhanchait devant ses yeux qu’il tentait d’accrocher de temps en temps. Encore une fois, il avait l’impression d’avoir une place spéciale, presque privilégiée, comme si Aelya voulait lui faire comprendre que cette danse, elle lui était entièrement dédiée. Il aurait probablement aimé être le seul à profiter de cette vue sur ses courbes, ressentant presque une pointe de frustration en sachant que ce soir, elle n’était pas qu’à lui. Il avait préféré ne pas s’accabler davantage lorsque les autres clients s’étaient approchés d’elle pour glisser des billets entre l’élastique de ses sous-vêtements. Son sourire évoqua sa satisfaction lorsqu’elle s’avança vers lui quelques minutes plus tard, Niels qui avait attendu de pouvoir de nouveau lui parler, même si ça n’était que pour quelques minutes. « Juste pour toi, t’es chanceuse… Faut dire que tu lui rends bien aussi, peut-être même qu’il aimerait te rendre visite plus souvent. » Souffla-t-il, sous-entendant qu’il était déjà trop accro à elle, à cette nuit qu’ils avaient passé ensemble et qui ne cessait de le hanter. Il savait qu’ils jouaient un jeu trop dangereux auquel ils risqueraient de se perdre, eux qui n’avaient sans doute pas idée de la tournure que pouvaient prendre les évènements s’ils continuaient sur ce chemin-là. « J’demanderai pas plus, c’est mieux que rien… » Répondit-il, tentant de se convaincre de ses propres mots, bien qu’il était conscient que le temps passait trop vite, surtout lorsqu’il était avec elle. Il lui paya un verre de whisky, comme promis, esquissant un faible sourire en la voyant s’installer en face de lui, échangeant quelques mots sur ce qu’ils étaient en train de faire et qui ne leur ressemblait pas. « Tu sais qu’on fonce tout droit dans un mur, n’est-ce pas…? » Souffla-t-il, comprenant qu’ils s’enlisaient tous les deux dans cette relation qui changeait déjà leurs façons d’être, après seulement une nuit d’abandon. « Tu penses que j’peux être à leur goût ? » La taquina-t-il, faisant mine de s’intéresser à ses collègues alors que la seule qui avait toute son attention se trouvait déjà devant lui. Il hocha la tête à sa réponse, maintenant son regard alors qu’elle appuya volontairement ses paroles, sentant son sang ne faire qu’un tour en percevant sa jambe chercher la sienne sous la table qui les séparait. « Moi aussi, j’suis seul chez moi… » Répondit-il, son regard ne lâchant pas le sien, sentant cette tension séductrice prendre de plus en plus de place entre eux. « Non, c’est pas prévu. » Souffla-t-il, ses yeux déviant rapidement vers sa bouche lorsqu’il la vit pincer sa lèvre, respirant plus profondément sous l’effet qu’elle lui procurait. « J’devrais pas te le dire mais… moi aussi j’en ai envie. J’ai encore envie de toi… » Murmura-t-il discrètement, se retenant de lui sauter dessus avant qu’Aelya ne vienne le soulager en mettant fin à ce contact qui le rendait déjà dingue. Il hocha la tête, le temps de reprendre ses esprits, buvant son verre d’une traite avant de se redresser pour la suivre à l’extérieur, lui tendant son paquet pour qu’elle se serve, en faisant de même. « Ça fait combien de temps que tu danses ici ? T’es vraiment douée, mais c’est pas vraiment une surprise. » Joua-t-il, la charmant comme il savait le faire, tirant une bouffée sur sa cigarette avant de reporter son attention sur la belle brune. Il jeta un coup d’oeil sur son portable, voyant que les minutes défilaient à toute vitesse, regrettant presque que le temps ne passe aussi vite. « Tu vas devoir y retourner… » Souffla-t-il, d’un air qui respirait sa déception.

Ce soir-là, ce fameux soir, elle n'aurait jamais du défaire ses chaînes pour se perdre dans les siennes. Parce qu'elle était incapable de nier l'évidence, celle qui s'était présentée à elle à l'instant même où son regard avait croisé le sien. Elle avait su qu'il était différent, sans savoir l'expliquer, lui dont l'aura l'avait ébloui au point où elle avait choisi de bannir ses propres limites auxquelles elle était pourtant attachée. Il était son exception à toutes ses règles, et elle savait que ce n'était qu'une question de temps avant que les complications n'arrivent. Si elle n'avait jamais vécu de relations amoureuses, elle se doutait que s'attacher résultait à souffrir. Et ce qui était dangereux, ce n'était pas tant les sentiments qui commençaient à fleurir dans son cœur malade, mais bien la peur qui s'estompait à son contact, trompant alors sa méfiance qui était là pour la protéger, qui lui collait normalement à la peau. Mais quand elle dansait devant lui, pour lui, c'était comme si elle revivait dans son regard tous ces mots qu'elle n'avait su dire et qui pourtant se lisait dans ses yeux. Elle n'avait pas envie de lui ; elle avait besoin de lui, d'une manière inédite, elle qui avait toujours été certaine d'être indépendante, se voyait maintenant éprise d'un délicieux mal auquel elle n'était pas prête d'y mettre un terme. Elle ne voyait plus personne, comme si le monde entier perdait son importance quand il la regardait, Aelya s'agitant sensuellement rien que pour lui alors que les hommes déposaient les billets dans l'élastique de son sous-vêtement, animés par un spectacle qui n'avait en réalité qu'un unique spectateur. Elle rejoignit son beau brun quelques minutes plus tard, son sourire trahissant facilement son engouement devant sa visite.

- Je sais pas si j'arriverais à être une amie digne de ce nom s'il venait trop souvent... Le chercha-t-elle de manière charmeuse, sous-entendant qu'elle serait incapable d'avoir une relation platonique avec lui. C'est clair que c'est mieux que tout ce que je donne à ces types dans la salle. T'es même chanceux vu comme ça, ajouta-t-elle, joueuse, s'installant à ses côtés pour pouvoir profiter de quelques minutes avec lui, ce temps qu'elle comptait bien dévorer comme si c'était le dernier. Ça te fait peur ? Demanda-t-elle, arquant un sourcil curieux face à sa rétorque, son regard sondant le sien  pour y lire ses émotions, Aelya sachant qu'il avait raison, qu'ils foncaient vers une destination inconnue qui leur laisserait forcément quelques séquelles. Tu pourrais être au goût de tout le monde, toi. Heureusement que j'suis pas jalouse, soupira-t-elle en roulant des yeux, tentant de feindre l'indifférence alors qu'elle laissait juste entrevoir sa frustration vis à vis de ses propres mots qu'elle savait vrais, parce que Niels ne pouvait qu'être très convoité vu l'authencité de sa personnalité et de sa beauté. Y'a pas ta coloc' ce soir...? Demanda-t-elle, son regard valsant sur ses traits alors que sa jambe caressait la sienne, ses pupilles s'assombrissant de désir suite à sa réponse qui laissait entendre qu'il n'aurait personne dans ses draps ce soir. C'est trop dur de te résister... Heureusement qu'on est pas seuls... Dit-elle, son cœur tambourinant dans sa poitrine suite à leurs confessions qui respiraient leur attirance mutuelle, Aelya décidant d'arrêter sa délicieuse torture avant de proposer de prendre l'air à Niels, piochant une cigarette dans son paquet lorsqu'ils furent à l'extérieur. Ça doit faire deux mois... Mais j'ai toujours aimé ça, danser. Après tout à l'heure, j'ai surtout dansé pour toi... Avoua-t-elle, flattée, son regard le fixant intensément avant de tirer sur sa cigarette qu'elle alluma, voyant Niels regarder son portable. Embrasse-moi... Demanda-t-elle en s'approchant de lui, profitant de la tranquillité ambiante pour s'approcher du beau brun. Je t'aurais bien demandé de m'attendre, mais je peux juste me contenter de ça, ajouta-t-elle, se débarrassant de sa cigarette pour laisser sa main caresser la sienne, avant de venir y nouer ses doigts presque timidement.

Il aurait aimé pouvoir clamer qu’elle ne l’intéressait pas, qu’il l’avait déjà oublié mais il savait pertinemment qu’il se mentirait à lui-même. Il avait passé sa journée à penser à elle, à se demander si elle s’était intéressée à son numéro de téléphone, ou même si elle se rappelait seulement de lui. Et peut-être que ça le rassurait finalement, de savoir qu’il n’était pas seul, qu’ils avaient ressenti la même chose, au même moment. C’était sans doute un peu égoïste, mais Niels était terrifié à l’idée de s’être accroché à une femme qui avait réussi à le balayer en un claquement de doigt de son esprit. Mais là, devant elle, devant les lents mouvements de son corps parfait, il oubliait tout, même ses peurs les plus intimes, se concentrant sur cette femme qui le faisait chavirer, qui parvenait à emballer les battements de son coeur même à distance. Il suivait sa silhouette, regrettant de pas être en droit de la rejoindre immédiatement, conscient qu’il devait se tenir en sachant qu’ils étaient sur son lieu de travail. Niels ne se permettrait jamais de la mettre dans une situation compliquée, lui qui préférait se montrer discret pour ne pas lui attirer d’ennuis. Son regard s’éclaira lorsqu’il la vit arriver jusqu’à lui, ses yeux la dévorant déjà, comme il avait pu le faire la veille. « Pas sûr que ça le dérangerait… » Souffla-t-il, d’un air charmeur, usant de sous-entendus subtils pour l’attirer encore et encore. « J’le sais que j’suis chanceux… J’ai pu m’en apercevoir. » La complimenta-t-il, faisant référence à cette nuit qu’ils avaient passé ensemble, au plaisir qu’elle lui avait donné en s’offrant à lui, lui qui lui avait donné accès à son corps et à son âme, chose qu’il ne faisait jamais avec les autres femmes. « Toi, tu me fais pas peur… C’est tout ce que tu me provoques qui me rend méfiant… » Avoua-t-il, ses yeux ancrés aux siens, Niels qui ne savait pas trop quoi penser de tout ça, parce-que c’était réellement la première fois qu’une de ses conquêtes le hantait de la sorte. Il s’intéressa aux collègues de sa belle brune qui avaient remarqué sa présence, jouant avec Aelya pour la taquiner, maintenant cette aura complice entre eux. « T’es pas jalouse ? Tu pourrais leur donner mon numéro dans ce cas… » Joua-t-il, tentant de la piquer, juste pour la tester, sentant rapidement qu’elle l’attirait une nouvelle fois dans ses filets alors qu’ils se murmuraient leurs envies, dans des questions subtiles. « Elle travaille ce soir… J’suis tout seul. » Affirma-t-il, frissonnant au contact de sa jambe qui était venue caresser la sienne, lui qui comprenait le sens de ce geste qui ne le laissait pas de marbre. « Heureusement ouais, parce-que ta robe aurait pas tenu longtemps si ça avait été le cas… » Murmura-t-il, ses yeux déviant lentement vers son décolleté, Niels retrouvant quelques instants plus tard le regard d’Aelya, le coeur battant la chamade alors que la tension devenait de plus en plus lourde, finalement soulagé par la proposition de sa belle qui visait à prendre l’air. Il la suivit sous le ciel qui commençait à s’assombrir, la nuit s’installant progressivement, lui offrant une cigarette avant d’en piocher une. « Ça se voit que t’as ça dans la peau. J’en ai profité, j’ai pas pu regarder les autres… » Lui répondit-il, de cet air charmeur et charmé, Niels comprenant que sa pause allait se terminer alors qu’il vérifia l’heure sur son portable, son coeur loupant un battement à la demande de la brune. Il était resté figé, relevant son regard vers le sien alors qu’elle s’approcha lentement de lui, se mordant la lèvre à ce qu’elle ajouta. Sans plus réfléchir, il fit un pas vers elle, sa main libre glissant jusqu’à son visage lorsque ses lèvres trouvèrent les siennes, ce baiser provoquant un raz-de-marée dans son ventre, comme une explosion trop puissante qu’il n’expliquait toujours pas. « Je sais pas ce qu’on fout putain… » Souffla-t-il, en décollant lentement sa bouche de la sienne, ses doigts toujours noués aux siens. « J’ai envie de t’attendre… Tu m’as montré ton univers, j’peux te montrer le mien… » Proposa-t-il, laissant ses envies se dévoiler, leurs visages toujours à quelques centimètres. « Dis oui… » Il tenta de nouveau ses lèvres en les effleurant, les faisant déraper jusqu’à sa joue, sa main glissant sur sa taille avant qu’une porte ne vienne subitement s’ouvrir, poussant Niels à s’écarter. « Aelya, j’te cherchais. C’est bientôt à toi. » S’exclama une de ses collègues.

Il était l'homme de tous ses désirs, le feu dans lequel elle voulait se consumer, et après une seule nuit, c'était à lui qu'elle songeait sans arrêt. Il était partout, encore ancré à sa peau qu'elle n'avait pas réussi à laver de son parfum. Et elle se prenait à vouloir que ses marques dans son cou restent encore un peu, au moins assez longtemps pour que le temps ne l'aide à oublier ses magnifiques traits qui la submergeaient dans les vagues d'un rêve, celui qui portait son éclat. Quand elle dansait, elle oubliait toujours tout, se plongeant dans son propre univers pour mieux s'y confiner. Mais depuis la veille, elle savait que ça allait être différent pour les jours à venir, parce que même en fermant les yeux, c'était lui qu'elle voyait, lui contre lequel elle s'imaginait, ses mains glissant sur son corps comme il l'avait fait, Aelya pouvant encore se rappeler des caresses fiévreuses qui avaient habillé sa peau. Elle était rapidement venue à sa rencontre après lui avoir dédié sa danse, bien consciente que leur échange allait encore les enfermer dans leur dangereuse complicité. Elle ne pouvait juste pas faire autrement, c'était plus fort qu'elle, son corps se laissant attiré vers lui comme un aimant.

- Il aurait tout à y gagner vu tout ce que je pourrais lui faire, ajouta-t-elle en souriant en coin, permettant au jeu de reprendre sa place presque habituelle pour eux deux qui se connaissaient pourtant à peine, Aelya qui aimait savoir qu'il se sentait chanceux d'être passé dans ses draps, parce qu'elle ne pouvait que se sentir reconnaissante d'avoir enfin fait une rencontre qui valait le coup. Et si... On évitait de se poser des questions, t'en dis quoi ? J'ai juste envie de savoir que je te plais, ajouta-t-elle, peinant elle-même à mettre des mots sur ce qui l'accablait quand elle posait son regard sur son visage magnifique, sur ces sensations nouvelles et beaucoup trop puissantes. Tu pourrais le faire toi-même, compte pas sur moi pour ça, bouda-t-elle, se rendant compte que ça ressemblait bien à de la jalousie, cette brûlure qui embrasait son cœur à la seule idée de voir ses collègues approcher Niels. Intéressant. J'aime pas trop laisser un homme aussi beau tout seul chez lui... Joua-t-elle, son regard perçant le sien alors que sa jambe caressait discrètement la sienne sous la table. T'aurais eu de nouvelles marques toi... Renchérit-elle, ses yeux valsant entre son cou et ses lèvres qu'elle se prenait à vouloir plus que de raison au milieu de la salle bondée, son cœur semblant sortir de sa poitrine lorsqu'elle vit ses yeux s'arrêter sur son décolleté, sa respiration s'emballant subitement alors qu'elle décida de justement prendre l'air. J'aurais pas aimé te voir regarder les autres. J'adore quand tu me regardes... Avoua-t-elle de manière possessive en sortant sous le ciel assombri, piquant une cigarette à Niels qu'elle vint allumer.

Le temps semblait s'arrêter au milieu des étoiles, son regard trahissant tout ce qu'elle voulait lui faire alors qu'elle lui demanda de l'embrasser, consciente que leur temps était compté. Aelya, elle voulait pas le priver de sa liberté, ni de la sienne, mais elle avait besoin au moins une dernière fois de sentir la douceur de sa bouche contre la sienne. Elle tendit la nuque pour accepter son baiser qui provoqua un tumulte émotionnel dans ses entrailles. Elle resserra l'étreinte de ses doigts autour des siens, s'apaisant à son contact vivifiant qu'elle voulait encore prolonger, sans aucune limite.

- Moi non plus... Mais j'aime trop ça... Murmura-t-elle contre ses lèvres, bouleversée par son baiser qui mit toutes ses défenses à plat encore une fois.

Aelya réfléchit à ses mots, laissant sa bouche en suspens tout près de la sienne où elle pouvait s'imprégner de son souffle. Elle ne voulait pas hésiter parce que si elle s'écoutait, elle aurait vendu son âme pour une soirée de plus dans ses bras. Sa main glissa sur son torse alors que sa bouche dévia sur sa joue, sa peau frissonnant à sa chaleur, avant qu'on ne vienne les interrompre abruptement pour ramener Aelya à ses obligations professionnelles. Elle sentait déjà le manque la gagner au moment où ils avaient du se séparer, de manière beaucoup trop violente à son goût.

- J'arrive ! Lâcha-t-elle en direction de sa collègue avant de reposer son regard sur Niels. Je finis dans trente minutes... Et j'suis à toi, souffla-t-elle en souriant légèrement, décidant de laisser de côté sa raison qui lui sommait de ne pas le suivre.

Elle lui accorda un dernier regard avant de s'infiltrer dans le club, dansant pour quelques tables qui avaient demandé sa présence, incapable de pas penser à lui, son sourire se déployant à la simple idée de le retrouver dans quelques minutes. Elle rejoignit les vestiaires quand son heure de fin avait sonné, se changeant avant de retrouver Niels qui l'attendait à l'extérieur.

- Je t'ai manqué ? Lança-t-elle, amusée. Alors... Tu m'emmènes où ce soir ? Demanda-t-elle, le regard charmeur.

Il savait pertinemment que son regard le trahissait, ses yeux qui n’avaient jamais autant brillé que depuis qu’il les avait posé sur elle. Et même tapi dans l’ombre, il était convaincu qu’elle pourrait remarquer qu’il la désirait, comme lorsqu’il s’était arrêté sur elle pour la première fois, et qu’il s’était rendu compte qu’elle lui provoquait des sensations jusque là, encore inconnues. Ses yeux glissaient sur ses courbes, ne manquant aucun de ses mouvements, Niels se demandant comme une telle torture pouvait être permise par la loi, lui qui peinait à rester calme assis sur ce fauteuil en retrait. C’était comme s’il pouvait se remémorer ses caresses, ses délicates attentions, se souvenant parfaitement de la douce brûlure de ses lèvres qui avaient marqué son cou. Il portait sa marque, presque heureux d’avoir cette trace de passion sur son corps, comme s’il avait l’impression de l’avoir encore un peu sur lui, comme son parfum qu’il percevait encore. C’était sa manière de se dire qu’elle n’avait pas encore disparu de sa vie bien qu’au fond, il savait qu’elle ne le serait sans doute jamais. « Tu sais que c’est dangereux de dire ça ici… » Souffla-t-il, lui faisant comprendre qu’il se retenait déjà, que le désir taquinait déjà ses entrailles alors qu’elle venait à peine de s’approcher de lui, d’entamer cette conversation qui n’était pas aussi sage qu’elle le prétendait. « T’as raison, on se prend pas la tête… c’est pas nous ça. » Répondit-il, tentant de se convaincre en hochant la tête, lui adressant un regard complice, s’intéressant aux collègues d’Aelya au fond de la pièce qui semblaient discuter sur eux. « Tu voudrais pas m’arranger un coup…? » S’amusa-t-il, lui qui ne faisait ça que pour la taquiner, pour qu’elle admette que l’idée qu’il ne se perde dans les bras d’une de ses connaissances pourrait la gêner. Parce-qu’il voulait qu’elle le désire, encore et encore, comme lui le faisait. Il arqua un sourcil amusé et joueur à ses mots qui le flattaient, sentant déjà sa peau se réchauffer rien qu’à imaginer leurs corps se retrouver une seconde fois ce soir, Niels qui se laissait bercer par ses pensées pas très chastes. « Ça serait dommage… On pourrait s’occuper à deux plutôt que de s’ennuyer chacun de notre côté. » Souffla-t-il, haussant les épaules de manière faussement innocente, elle qui savait parfaitement de quelle façon ils pourraient faire passer le temps ensemble, ne manquant jamais d’imagination lorsqu’il posait ses yeux sur elle. Sa jambe qui caressait la sienne ne l’aidait sûrement pas à contrôler ses envies, Niels qui captait ses murmures, sentant son coeur s’emballer sous l’effet de ses mots. « Je t’aurais laissé m’en faire partout… » Souffla-t-il, souhaitant la faire brûler d’envie, faisant glisser ses yeux sur sa peau cachée derrière ce fin tissu, imaginant passer ses mains sur son corps, sur sa poitrine qu’il aurait aimé effleurer encore une fois. Il la suivit dehors, prenant cette excuse pour se calmer, respirant l’air frais alors qu’il s’était allumé une cigarette, la tension toujours présente entre eux. Et rapidement, il se sentit démuni sous le regard de sa belle brune qui lui avait demandé de l’embrasser, Niels qui avait hésité une demi seconde avant de satisfaire ses propres envies, sombrant contre ses lèvres qu’il fit valser contre les siennes, perdant son souffle dans cet échange presque trop passionné. « Tu me fais perdre la tête… » Murmura-t-il, esquissant un sourire amusé alors que son visage était toujours à quelques centimètres du sien, sa main emprisonnée dans la sienne. Il perdait les pédales, s’entendant lui faire une proposition qui dépassait sa raison, conscient qu’il avait de toute façon déjà bien trop franchi les limites. Mais c’était plus fort que lui, plus fort que tout, Niels qui avait besoin de passer du temps avec la brune. Ils furent trop brusquement interrompus dans ce moment de chaleur, Niels faisant quelques pas en arrière pour éviter les questionnements inutiles de ses collègues, reposant son regard sur sa belle brune. « Fais vite… » Ajouta-t-il, aimant la faire douter, agrémentant le jeu entre eux alors qu’il la laissa partir, son regard trouvant rapidement le sien. Il décida de rester à l’extérieur, comptant les minutes qui le séparaient de la fin de service d’Aelya avant qu’elle ne fasse de nouveau son apparition. « Si j’te dis oui, ça te ferait plaisir ? » Joua-t-il, se rapprochant d’elle. « Alors, t’as rendu combien d’hommes heureux ce soir ? » Demanda-t-il l’air de rien, conscients que ses clients ne pouvaient que se régaler en contemplant les courbes de la belle brune. « C’est pas drôle si j’te dis tout… » Il sourit, lui prenant la main pour l’entraîner avec lui dans sa voiture, restant silencieux alors qu’il s’arrêta au drive d’une pizzeria, en commandant une pour qu’Aelya puisse manger avant de le suivre. « J’voudrais pas que tu meures de faim, parce-qu’on va pas rentrer tout de suite… » Dit-il, restant mystérieux alors qu’il lui tendit le carton de pizza, souriant en remarquant son expression inquisitrice. Il roula quelques kilomètres pour atteindre un endroit qu’il connaissait comme sa poche, désert à cette heure tardive : le skatepark. « J’te présente ma deuxième maison. Si jamais tu me cherches un de ces quatre, t’auras une chance sur deux de me trouver ici. » S’amusa-t-il, se garant avant d’ouvrir son coffre pour prendre sa planche, attendant qu’Aelya ne le rejoigne.

La plupart du temps, Aelya ne tenait aucunement compte de la personnalité de sa conquête, de sa vie personnelle, ou encore même de prénom qu'elle ne demandait pas ou alors qu'elle oubliait dès le lendemain. Mais avec Niels, elle se prenait à se demander à quoi ressemblait son quotidien, ce qui le passionnait, ce qu'il rejetait, dans le désir impétueux de venir se faufiler entre les failles de son être pour le découvrir davantage, du moins de manière plus profonde que ce qu'il laissait paraître. Elle savait qu'il s'était passé quelque chose lorsque leurs deux corps s'étaient rencontrés pour n'en former qu'un. Elle avait bien senti qu'un courant électrique presque palpable s'était déversé dans son circuit veineux pour rejoindre son coeur à chaque fois qu'il avait posé ses lèvres sur les siennes. Il ne le savait pas et pourtant il mettait son coeur à la renverse, lui qui se renversait sur lui-même à force de se noyer dans ses sentiments inconnus mais bien présents.

- Je sais ouais... C'est justement pour ça que je le dis... Répondit-elle, le regard brillant de malice, alors qu'elle sous-entendait évidemment qu'elle avait juste envie qu'il ne lutte jusqu'au point de non retour, afin de mieux s'abandonner dans ses filets. On s'en fiche de ce qu'il se passe, l'important c'est qu'on s'amuse. Et j'aime beaucoup trop le faire avec toi, admit-elle en souriant, tentant presque de le rassurer pour le voir encore trainer avec elle, dans cette relation qui partait dans tous les directions mais dont son coeur en comprenait le chemin. Non ! T'es qu'à moi ! Lança-t-elle au tac au tac, ses mots empreints de jalousie s'extirpant de sa bouche sans qu'elle ne puisse faire quoique ce soit, mettant en lumière son besoin de l'avoir que pour elle alors que ses pensées s'envolaient vers lui, vers ses lèvres qu'elle voulait emprisonner toute la nuit, sans limite, peut-être même toutes les autres nuits si elle écoutait sa nouvelle addiction. Tiens, c'est vrai j'y avais pas du tout pensé à cette idée... C'est pas comme si je crevais d'envie que tu me fasses l'amour, confia-t-elle, le regard brûlant, sa jambe tentant la sienne, indiquant ses intentions plus qu'évidentes à son égard alors que son coeur loupa un battement à sa rétorque, son esprit déversant des images de son magnifique corps qu'elle maitrisait entre ses lèvres. Je t'aurais poussé à bout... Murmura-t-elle en se mordant la lèvre, laissant son regard lui transmettre tout ce qu'elle voulait lui faire après l'avoir mis à nue, sa langue qui tenterait la moindre parcelle de sa peau que son souffle fiévreux réchaufferait.

La tension était hautement inflammable, beaucoup trop pour être contenue dans ce lieu qu'elle aurait surement aimé privatiser pour eux deux. Elle prit la porte pour s'imprégner de l'air qu'il lui volait à cause de son charme ravageur, prenant une bouffée de dioxyde de carbone sur sa cigarette qui lui servait presque de seul rempart pour maintenir à flot sa contenance. Et elle avait craqué, lui demandant quelques secondes plus tard de l'embrasser parce qu'elle n'arrivait plus à lutter. Elle reçut ses lèvres dans un baiser passionné, laissant sa respiration se perdre dans la sienne, son coeur battant contre sa peau alors qu'elle s'était approchée encore plus près, incapable de rester loin de lui.

- C'est une bonne chose... J'veux pas que tu m'oublies, avoua-t-elle contre ses lèvres, elle qui avait peur de son abandon plus que d'un autre, sans pouvoir réellement le justifier.

Elle aimait sentir sa main dans la sienne, lui qu'elle aimait sentir en elle tout court tant il avait cette capacité à la rendre complète. Elle se déchira trop violemment de lui lorsque sa collègue était venue la chercher, mettant un terme à cette tension pour qu'Aelya termine son service. Elle accorda un dernier sourire à son beau brun, usant son corps dans ses danses pour satisfaire son public avant de rejoindre celui qu'elle voulait vraiment.

- Si c'est sincère oui, le chercha-t-elle, tentant de lui faire admettre son manque qui rappellerait le sien. Tu ferais une crise de jalousie si j'te disais le nombre de danses privées que j'ai donné ce soir, vaut mieux pas, le taquina-t-elle, joueuse, s'imprégnant du mystère de la destination vers laquelle il désirait l'amener, Aelya le suivant dans sa voiture lorsqu'il s'arrêta devant le drive d'une pizzeria. Merci de prendre soin de moi parce que j'crève de faim en effet, s'amusa-t-elle, touchée par son attention, prenant le carton sur ses jambes avant de piocher dedans pour manger. Prends-en toi aussi, j'partage qu'avec toi, ajouta-t-elle de manière complice, se posant des questions sur la tournure de leur soirée qui animait sa curiosité palpable, jusqu'à ce qu'il ne se gare devant le skatepark. C'est donc comme ça que t'entretiens ton corps d'Apollon ? Tout devient plus clair... Sourit-elle, posant le carton vide à ses pieds avant de sortir pour suivre Niels qui tenait une planche dans sa main. J'ai le droit à une démo du coup ? Demanda-t-elle. T'as du t'en fracturer des os toi... J'aurais aimé être ton infirmière... Ajouta-t-elle, cherchant à en savoir un peu plus sur lui.