some people just need a high-five, in the face, with a chair ⤅ konstantin

some people just need a high-five, in the face, with a chair

Le service était déjà bien entamé pour Azriel et son collègue, le temps filait presque plus vite que d'habitude, pas mal de clients étaient passés au Hendrix ce soir. Ils approchaient doucement de la fermeture, même s'il n'était pas encore l'heure, et après un vrai fourmillement de personnes ce soir, le bar s'était un peu vidé, même s'il restait pas mal de monde. Parmi tous ces gens, un groupe particulièrement bien lancé, au vu de leurs rires très audibles et du nombre de verres qu'Azriel leur avait servi. Tant qu'ils ne posaient pas de problème, ils pouvaient rester là, mais aussi bien le russe que l'italien les avaient remarqué et les gardaient à l’œil, rapidement. Il était rare que les choses dérapent au Hendrix, mais ça pouvait arriver, une fois de temps en temps. En attendant, ils continuaient joyeusement leur shift, s'affairant derrière le bar ou en salle sans se départir de la bonne ambiance naturelle qui régnait quand ils travaillaient ensemble. Pas compliqué du côté d'Az dans tous les cas, qui de par son caractère s'entendait bien avec tout le monde. Malheureusement, après plusieurs minutes, les choses commencèrent tout doucement à se gâter à la table des joyeux fêtards et le barman lança un regard entendu à son collègue. Un verre venait de casser, s'écrasant au sol après un geste maladroit et imbibé d'alcool de l'un des mecs. Rien de grave jusque-là, mais il allait être temps de calmer les choses, au vu des rires appuyés et des voix de plus en plus fortes qui s'élevaient du groupe. L'italien se munit de quoi ramasser le verre brisé et se dirigea vers la table, nettoyant rapidement alors que le mec responsable de l'accident recommandait des boissons pour toute la table. « Pas de problème, mais c'est la dernière tournée. » acquiesça Azriel sur un ton calme à la bande, mais son regard montrait qu'il ne plaisantait pas du tout. Il ramena les débris avant d'aller apporter la commande à la table, avant d'aller en servir une autre. Du coin de l’œil, il vit un des hommes, visiblement le plus ivre de tous, se lever et annoncer assez fort pour toute la salle qu'il s'en allait. Az fronça les sourcils, sans y prêter plus attention, avant d'entendre ses potes lui demander de ne pas faire le con - toujours sur un air de plaisanterie - et de ne pas prendre la voiture. L'italien s'arrêta au comptoir du bar, pivotant pour observer la scène, sourcils froncés, attendant de voir ce qu'il en était. Face à l'évident refus du mec, qui s'en allait d'un pas chancelant vers la porte, et de ses potes qui semblaient trop bourrés pour l'arrêter - ou qui n'avaient peut-être simplement pas la présence d'esprit de le faire -, Az lança un regard à son collègue, avant d'aller barrer la route à l'homme en question. « Je suis désolé, mais je ne peux pas vous laisser repartir dans cet état avec vos clés de voiture. Je peux vous appeler un taxi, en revanche, et on gardera vos clés en sécurité ici pour que vous puissiez les récupérer demain matin. » À nouveau, il avait employé un ton calme et absolument pas désapprobateur, même s'il en avait envie. Il n'était personne pour juger ce type. Mais tout ça lui rappelait de mauvais souvenirs, qu'il préférait taire au fond de lui. C'était sans compter sur son interlocuteur qui força le passage, lui rétorquant qu'il n'était pas son père et qu'il faisait bien ce qu'il voulait, galérant au passage à articuler. Az le prit par le bras d'une poigne déterminée, avant de se remettre entre lui et la porte. Au bout de quelques minutes de discussion, les voix s'échauffaient et l'italien avait de plus en plus de mal à conserver son habituel sang-froid. Il était hors de question qu'il autorise un futur chauffard sur la route. Quelques minutes supplémentaires et ça en venait au main, Az bloquant obstinément le passage, son sang bouillonnant dans ses veines en se rappelant le danger que lui-même avait un jour représenté sur la route, trop de grammes d'alcool dans le sang, inconscience que sa sœur cadette avait payé de sa vie. Il était impensable qu'il laisse ce gros con prendre le risque de tuer qui que ce soit. Le premier coup de poing parti, de la part du barman, alors que toute diplomatie avait quitté son esprit.

Fin de soirée. Normalement je devrais être déjà parti mais vu le bordel qu'il y a je me dis qu'il vaut mieux que je reste encore un peu. De toute façon, on pointe, le temps, c'est de l'argent et ça me fera quelques dollars en plus sur ma paie, je ne vais pas m'en plaindre. Un verre cassé, je me retourne aussitôt, trouvant finalement Azriel au sol en train de le récupérer. Je m'avance doucement de lui et de ces gens qui semblent assez enivrés. "Tout va bien messieurs?" demandais-je avant que mon collègue ne prenne la relève et se retire avec une nouvelle commande. Je m'éloigne légèrement pour garder un oeil sur cette histoire, l'homme distribuant les pintes avant de rattraper un mec qui veut simplement rentrer chez lui, ivre mort. On m'appelait au bar pour faire la plonge sur le moment, laissant ainsi Azriel gérer la chose mais la conversation semblait prendre un tout autre tournant, les festivités étaient lancées. Je range le verre que j'ai en main et me rapplique aussitôt, me mettant face au mec alcoolisé pour l'empêcher de répliquer. "S'il vous plait monsieur, ne soyez pas con. On ne veut juste pas vous retrouver dans les faits div..." Je n'aurais pas dû, un poing bien donné, il m'a juste dégagé de son passage pour se rapatrier sur le barman. Une petite caresse au niveau de la mâchoire, je me relève doucement avant de courir et de sauter sur le dos du mec. "Vas y Azriel, lâche toi." Je ne suis clairement pas censé faire ça, les potes du mec essayant de me retirer de l'homme, les autres gardant Azriel pour que le saoulard puisse se défouler. "Vous êtes aussi cons que lui ou quoi? Vous voulez voir crever votre pote en fait?" Je finis rapidement sur le dos, les hommes ayant réussi à me retirer. Ils m'expliquent qu'il sait très bien ce qu'il fait, qu'il avait l'habitude de rentrer dans cet état. "Il suffit d'une fois vous savez?" leur dis-je en tentant de me relever.

Tout de suite après avoir posé le premier acte de violence, Az regretta immédiatement, mais il n'eut pas vraiment le temps d'y accorder plus de remords que ça, car déjà le client répliquait. Il se prit un coup dans la pommette, techniquement mérité, même si pour le coup, toute forme de rationalité l'avaient quitté. Il avait essayé d'être sympa, avait discuté calmement en essayant de raisonner ce type simplement trop ivre. Mais au bout d'un moment, devant un manque de réaction cohérente et respectueuse, il fallait pas pousser bobonne dans les orties. L'italien n'était jamais violent, uniquement quand il n'avait pas le choix, et fallait vraiment le pousser. Comme ici. D'accord, il aurait sûrement pu s'y prendre autrement ce soir qu'en balançant un coup dans la figure du client, appeler les flics aurait sans doute été plus raisonnable, mais qu'est-ce qu'ils auraient fait ? Constaté l'accident une fois qu'il aurait été trop tard ? Peu importe, la bagarre était lancée, et bientôt son collègue rappliqua pour tenter d'équilibrer la balance. Alors qu'il maintenait le client tant bien que mal, Az lui envoya un coup dans les côtes, les autres mecs se ramenant à leur tour pour que cette histoire finisse finalement avec un nez fracturé et quelques saignements chez eux, et une pommette douloureuse avec une coupure, et quelques hématomes chez Az. Les deux serveurs du Hendrix finirent par les foutre dehors, après que l'italien ait prit une chaise prête à être abattue sur une des types, tellement il ne contrôlait plus sa rage. Ils avaient fini par dégager sous la menace, et estimant sans doute que chacun en avait assez pris pour son grade ce soir. « Ça va mec ? Merci, j'suis désolé, fallait pas t'en mêler, t'sais. J'aurais pas dû m'emporter comme ça. » fit-il en se tournant vers Konstantin, la respiration encore haletante. Il lança un regard autour de lui, pour croiser les yeux éberlués, choqués ou désapprobateurs du reste des clients. Jamais il n'aurait dû perdre son calme ainsi, se battre n'était clairement pas dans ses habitudes, même avec des clients qui exagéraient beaucoup trop. Incapable de gérer ces regards insistants, il alla chercher son matériel derrière le bar pour se rouler une clope. « Déso, faut que j'aille prendre l'air cinq minutes. » s'excusa-t-il auprès de son collègue avant de franchir la porte d'entrée avec empressement, réalisant ce qu'il venait de faire et se fustigeant mentalement pour son comportement. Devant tous ces clients, dans le bar, en plus. Putain, il devrait se faire virer pour ça. Il s'alluma la cigarette roulée, tirant une grande bouffée et tentant en vain de se calmer, mais il ne comprenait tout simplement pas pourquoi il avait lâché prise ainsi. C'était pas dans ses habitudes et c'était surtout pas acceptable.

J'avoue que j'ai fait au mieux pour le défendre, du moins pour le laisser l'abattre surtout. Il y avait apparemment une certaine haine qui résidait en lui, je n'allais pas lui gâcher ce plaisir mais c'est bien connu, toutes les bonnes choses ont une fin. Les mecs dégagent finalement du bar. Je prends une grande respiration puis pose mon regard sur mon collègue. "Ce sont des choses qui arrivent. Te fais pas d'bile pour ça." J'hausse les épaules, débarrassant la table pour tout ramener en plonge. Les verres dans le lave-verres, je le regarde se préparer une clope et s'éclipser. "Je reviens, je vais en pause aussi." dis-je à l'autre barman en attrapant mon paquet. Quelques secondes de repérage avant de le retrouver, je secoue légèrement la tête de droite à gauche en me dirigeant vers Azriel. "Bon mec, il s'est passé quoi au juste? D'habitude tu insistes mais jamais au point d'en venir aux mains. Ca ne va pas dans ta vie en ce moment ou quoi?" Histoire de s'en assurer. Les problèmes persos peuvent très bien resurgir dans la vie pro. "On peut en discuter si tu veux, on a bientôt fini de toute façon malgré les quelques squatteurs encore." J'hausse les épaules une fois de plus, recrachant par la même occasion la fumée de la clope que j'avais allumé.

Le russe fit preuve de compassion, lui assurant de ne pas s’en faire, mais ce n’était pas suffisant pour venir à bout de la vague de culpabilité qui s’était abattue sur son collègue. Az s’en voulait, évidemment, non seulement d’avoir entraîné Konstantin là-dedans, mais surtout d’avoir perdu son sang-froid pourtant à toute épreuve. Il était désormais en colère contre lui-même, toute sa rage contre le type bourré s’était évanouie. Peut-être qu’il l’avait mérité, mais cela ne justifiait en rien une telle réaction de la part du barman. En tout cas, c’était sa vision à lui des choses. Rien n’excusait une explosion de violence et il ne pouvait s’empêcher de se flageller intérieurement. Il ne répondit pas à son collègue, s’empressant d’aller chercher de quoi se faire une clope en évitant soigneusement le regard des personnes présentes dans le bar et des autres serveurs. Une fois à l’air libre, seul avec l’air nocturne de Bowen, il tâchait de prendre de grandes inspirations. Ses mains tremblaient encore, il était horrifié par sa propre réaction. Quiconque connaissant un peu l’italien savait à quel point de telles colères étaient rares, lui qui gérait toujours les situations de façons posées et calmes. Même si l’autre gars avait clairement abusé, il ne se pardonnait pas d’avoir cédé à la violence de cette façon. Konstantin le rejoignit rapidement dehors, ajoutant encore un peu de poids à la culpabilité qui lui pesait déjà. Il avait honte. Et lorsque le garçon lui demanda ce qu’il s’était passé, il se contenta de baisser les yeux vers ses chaussures, tirant une bouffée de cigarette, trois secondes après la précédente. Il ne savait pas lui répondre. Parfois, il cédait à des accès de colère, de cette façon, et il y avait toujours une raison, mais ça restait extrêmement rare et ça ne l’aidait en rien à se sentir mieux à ce sujet. Un bref haussement d’épaules déconfit répondit à son collègue. « T’inquiète, j’ai juste besoin de faire un break. » souffla-t-il sur un ton morne quand le russe lui proposa d’en discuter en profondeur. Il n’avait aucune excuse, pas d’explication particulière à donner qui pourrait éclaircir toute cette histoire. Jamais des facteurs extérieurs ne l’empêchaient de garder son calme et son attitude détendue. « J’sais pas, mec. C’était juste… J’sais pas. » Au fond, Az pouvait donner un semblant de justification, même si ce n’était pas valable. Il intervenait toujours lorsqu’il s’agissait d’alcool au volant. Reflet de sa propre stupidité des années auparavant. Reflet de son inconscience, et de la culpabilité qu’il traînait avec lui depuis. Reflet de ses agissements, de sa faute irréparable. Mais ce n’était pas pour autant qu’Azriel était violent avec chaque personne bourrée et récalcitrante à rentrer à pied ou en taxi qu’il croisait. Même si cela rappelait sans cesse cette blessure qui ne guérirait jamais, il avait toujours fait preuve de recul en traitant avec des gens un peu trop saouls qui voulaient reprendre la voiture. Ce soir, ça n’avait pas été le cas, et il n’avait aucune explication.

Une pause clope bien méritée -je crois, tout est prétexte pour ne pas traîner avec des clients un peu chiants, je me décide de rejoindre rapidement mon collègue. Bien que je me foute un peu de la raison, cet excès de colère que je ne lui connais pas m'intrigue légèrement. "De ce taf? Mets toi en arrêt. Je sais que c'est mal vu dans la restauration et qu'on crachera sur ta gueule en disant que tu n'as rien et ce genre de conneries mais si tu en as besoin... Prends des congés sinon, tout simplement." Des solutions données sans savoir la cause de tout ce vacarme. Je tente pourtant mais je sais aussi que si j'étais à sa place, je n'aimerais pas qu'on insiste trop pendant cent ans. Un sourire pincé, je recrache ma fumée. "Si tu veux tenter de poser des mots dessus vas-y. Bon, si c'est question de vocabulaire, j'suis pas encore au point avec votre langue mais je peux toujours essayer." J'hausse les épaules. Avait-il un côté extrêmement protecteur avec ces gens irresponsables qu'il les connaisse ou non? Allez savoir. "Après si ça te prend déjà la tête et que tu as la flemme de m'expliquer, on peut rester là à contempler le mur délavé en face de nous, ça me va tout aussi bien." Je soupire avant de me mettre dans la même direction que lui, regardant les sortes de granulés qu'il y a sur le mur en question. Un petit silence s'installe. "Tu crois que le boss va te virer ou un truc du genre ou il serait du genre à comprendre vis-à-vis de la situation quitte à te donner une prime?" Je le regarde en coin. "Ben quoi? On a le droit d'espérer à de belles choses non?"

Un sourire traversa le visage du barman et il secoua négativement la tête. « Non, je veux dire, juste une pause, là maintenant. Faut que j’me reprenne. » précisa-t-il à Konstantin, tirant négligemment une nouvelle bouffée de nicotine. Un petit rire cynique s’échappa de ses lèvres, amusé, quand le russe précisa qu’il n’était pas très au point avec l’anglais, mais qu’il ferait de son mieux pour comprendre. Son sourire s’élargit un peu plus quand il proposa de simplement regarder le mur. Az appréciait beaucoup la compagnie de son collègue, pour ça. Il ne se prenait pas la tête, ne versait pas dans le dramatique à chaque incident, il était simplement chill, attentionné mais sans être oppressant. « Ça m’arrive parfois. C’est juste, très rare. Et j’aime pas ça. » souffla l’italien avec un haussement d’épaules. C’était vrai, il n’y avait pas de raison particulière à ces emportements. Il fallait vraiment le pousser à bout pour que ça n’en arrive à ce stade. Certes, ici, l’altercation touchait une corde sensible, mais encore une fois, Az ne pétait pas une case à chaque personne trop saoule qui insistait pour conduire. Il restait calme, mettant un point d’honneur à ne pas s’emporter, comme dans beaucoup d’autres situations. Peu importe à quel point ça pouvait le toucher, il ne mélangeait pas ses expériences personnelles à d’autres situations. À nouveau, Konstantin avait le mot pour rire, soufflant un petit vent de légèreté sur leur conversation. « Putain, ce serait tellement bien. » fit-il, plus enjoué, se tournant vers son collègue. Mais si les barmans devaient espérer une prime à chaque fois qu’ils empêchaient une personne trop ivre de faire une connerie… Ils seraient sûrement bien plus riches.

L'incompréhension comme toujours. Jamais sur la même longueur d'onde avec les gens à penser autrement lorsqu'ils me parlent. J'hoche simplement la tête en avalant la fumée de cette seule chose qui nous permet d'avoir une pause en restauration. J'essaie tout de même de le divertir, de le faire penser à autre chose sans être trop intrusif, vous savez... "Si c'est rare, en général c'est excusable." répondis-je simplement. Un employé qui pète les plombs tous les quatre matins a plus de chances de se faire dégager qu'un mec qui le fait tous les 31 janvier. Et c'est un silence de plus qui se présente à nous, regardant simplement ce mur toujours aussi mal foutu depuis deux minutes. "T'as prévu quoi ce soir? De te mettre une mine pour penser à autre chose ou te lover dans les bras de ta belle pour oublier cette longue soirée?" lui demandais-je. "Car si ni l'un, ni l'autre, j'peux te proposer de casser des trucs ou de buter des gens sur la ps4." J'hausse les épaules. On se voit parfois en dehors du taf bien que ces sorties restent occasionnelles mais bon, si ça peut l'aider à se remettre sur pied. Les afterwork en général fonctionnement pas mal avec une partie des employés du quartier, chacun racontant leurs mésaventures quittent à se faire entendre lorsqu'on crache sur la gueule des patrons.

Aux mots dédramatisants de son collègue, l’Italien le remercia d’un regard, avant de reprendre une bouffée de nicotine. Excusable, il ne pensait pas, mais ça c’était sa tendance à reconnaître ses erreurs et ne pas vouloir se cacher derrière des justifications. Konstantin avait cependant raison, l’altercation était compréhensible et ils n’avaient pas eu tellement le choix d’en venir aux mains. C’était ça, ou les deux barmans se seraient vus obligés de le laisser partir comme ça et de regarder de l’autre côté. Pour la conscience d’Az, ce n’était pas acceptable. Avec les gens ivres, il fallait souvent laisser couler, car dans le cas contraire les choses avaient tendance à dégénérer, comme ce soir. « J’voudrais pas terminer dans le même état que ce gars, ce serait franchement de la mauvaise foi. » répondit le brun en riant, secouant la tête pour signifier qu’il ne comptait pas se calmer en prenant la bière pour compagnie ce soir. Il ne rentrait pas en voiture, lui, mais on pouvait être dangereux sur un skate aussi, même si c’était plutôt pour soi-même. « C’est gentil mec, mais j’crois que je vais envoyer un message à Sasha. Je vais éviter de rentrer comme ça chez moi, si ma coloc’ me croise en rentrant… » ajouta Azriel en haussant les sourcils en prenant un air qui montrait bien comme Beth serait catastrophée. Si jamais elle était dans le salon avec Ivy qui ne faisait pas sa nuit, et qu’elle le voyait comme ça… Elle serait bien plus inquiète que nécessaire et proposerait peut-être même de le conduire à l’hôpital, la connaissant. Il se moquait parfois, mais il aimait bien le caractère maman-poule de son amie, toujours prête à se couper en quatre pour aider et soutenir ses amis. Elle s’occupait d’eux comme une chatte affectueuse avec sa portée, douce mais ferme. « Note, pas sûr que Sasha accepte de jouer les infirmières. » plaisanta-t-il en reprenant une latte sur sa clope. Elle ne lui en voudrait pas, il le savait bien, mais s’il avait honte de rentrer dans cet état au treize, il n’était pas plus fier d’expliquer les événements à sa copine.