we can see through the shadows with lights to be where we belong (juliann)

Alors ça vous fait un point commun de plus, avec Jackson. Quand quelque chose te tient à cœur, tu es capable de te donner corps et âme. Tu ne lâches pas jusqu’à ce que tu obtiennes ce que tu veux. Dans ton métier, cela te pousse à te dépasser et dans la vie de tous les jours, cela peut-être frustrant – quand tu n’y arrives pas – et gratifiant, quand tu prends conscience du chemin parcouru. « Chanceux ou assez doué pour éviter toutes les très mauvaises chutes. » Réponds-tu sans savoir que tes paroles font écho aux pensées du brun. En ce qui te concerne, tu as déjà fait quelques belles chutes au travail mais ce n’était qu’un mauvais enchainement de circonstances. Parfois dû à la fatigue, parfois dû au hasard. Tu fais un métier dangereux où, même si vous êtes entrainés et attentifs au danger, il réside une certaine part de chance. Puis, parfois, aussi, vous faites face à des adolescents complètement inconscients du danger mais, là-dessus, c’est aux parents de les éduquer. « Ouais… malheureusement, les réseaux sociaux, c’est vraiment quelque chose qu’on ne pourra jamais contrôler vu la vitesse à laquelle les choses vont. » Dis-tu en haussant légèrement les épaules. Internet, en règle générale, reste impossible à contrôler. Cet outil de géant est devenu tellement étendu qu’il est impossible de l’arrêter à présent. Une fois près des reptiles, tu te lances en premier – poussé par Jackson – pour accueillir le serpent autour de ton cou. Après quelques minutes, tu es heureux de t’en détacher et de laisser la place à l’acrobate. Sans sourciller, Jackson l’accueille avec l’aide du guide. « T’as déjà fait ça en fait, avoue ? » Rétorques-tu en voyant son aisance. Seulement, un peu trop à l’aise sans doute, le jeune homme dépose un baiser sur la peau du serpent qui siffle de mécontentement. Jackson, lui, n’interprète pas du tout cela de la même façon que toi. « Je crois, ouais. Avec ta bouche en même temps… » Dis-tu en déviant l’espace d’une seconde sur les lèvres du brun. Vous profitez encore quelques minutes du reptile avant de quitter l’endroit et de reprendre le chemin emprunté un peu plus tôt. « J’ai lu qu’il y avait des chambres d’hôtel avec vue sur les ours polaires… Je t’aurais bien proposé d’en louer une en grand romantique que je suis… » Dis-tu en souriant malicieusement. « mais il est sûrement trop tard… » Tu n’en sais rien, dans le fond. Peut-être qu’en y allant au culot, vous aurez l’occasion d’avoir une chambre. Quoi qu’il en soit, vous avez bien d’autres choses à découvrir avant ça. « J’aimerais beaucoup aller voir les requins. On y va ? » Demandes-tu en sortant la carte du parc de ta poche pour voir où ils se trouvent.

Tu ne l’avais que pensé, toi, que si t’étais jamais tombé de manière très violente c’était parce que t’étais doué. T’avais pas trop envie d’avoir l’air du mec qui se la pète, c’était pas ton intention, mais tu savais ce que tu valais en tant qu’acrobate. En même temps, après avoir perdu toutes tes années de jeunesse dans l’entraînement, c’aurait été assez triste que tu sois nul. Tu n’eus pas besoin de souligner que ce n’était pas que de la chance toutefois, puisque Juliann s’en chargea. Ça te fit plaisir à entendre et tu hochas la tête en souriant. « Ouais, c’est sûr que je connais assez bien les techniques pour éviter d’me casser la gueule … » Mais quand même, t’étais pas à l’abri d’une mauvaise chute. Cela pouvait arriver même aux meilleurs. Il y avait donc toujours un risque à monter dans les airs au tissu, mais ça en valait clairement le coup. Est-ce que pour les jeunes qui faisaient des conneries en raison de challenges débiles, ça valait le coup, les conséquences ? Ça, tu en doutais. Si ta maison – ou plutôt la maison de Bessie – passait au feu, t’aurais beau avoir récolté des milliers de likes, tu te sentirais pas mal petit dans tes shorts. « Ouais … Quel fléau quand même. Et j’dis ça, j’adore Insta et tout et j’aime bien que mes publications soient populaires, hein … Mais j’irais quand même pas jusqu’à me mettre en danger pour ça. » Ça ne te rentrait pas dans la tête. C’était un peu comme ceux qui risquaient de tomber du haut de falaises ou de buildings rien que pour avoir la meilleure prise de vue possible. Ridicule. T’arrêtas de faire ta mamie Reyes cependant, et tu entras dans l’antre des reptiles avec Juliann. Il passa son tour avec succès, sans trop broncher, alors ça te motiva à avoir l’air encore plus badass rien que pour l’impressionner. « Ouais en fait j’t’ai pas dit mais au lieu des tissus, parfois, ce sont des serpents. Quand c’est la soirée thématique jungle. » Tu ris. Tu te serais sans doute fait bouffer par les serpents si tu te mettais à virevolter avec eux. Actuellement par contre, le python n’avait pas l’air trop dérangé par tes mains, alors tu te permis de déposer tes lèvres sur sa peau. C’était pas du tout la même texture que des bottes ou une sacoche en peau de serpent. Ça surprenait. Ce qui surprenait le plus cependant, c’était le sifflement du serpent mécontent, qui te fit sursauter. Tu ris à la réplique de Juliann. « Dur de résister, hein ? » Si un peu plus tôt tu ne voulais pas avoir l’air de te la péter, là, clairement, tu jouais les beaux gosses. Quelques minutes plus tard, après vous être bien fait sourire avec ce serpent, tu regagnas les allées du zoo avec Juliann, qui parla d’une chambre d’hôtel avec vue sur les ours polaires. Il parlait déjà de romance et de location, ce qui n’était pas pour te déplaire, mais … « Woah. Ça doit être fou comme expérience. Mais ça doit coûter la peau du cul … même pour une chambre dernière minute. » Et tes maigres revenus ne te permettaient pas vraiment cette folie. Dommage, t’aurais bien passé la nuit avec Juliann et son sourire malicieux. Regarder les ours polaires après une partie de jambes en l’air, c’était plutôt original. Comme un enfant, Juliann sortit la carte en proposant d’aller voir les requins. « Tu vas les toucher aussi, ceux-là ? » Demandas-tu, amusé. Tu ne savais même pas si c’était possible. Ça devait être visqueux. Très peu pour toi.

« Il faudrait que tu me donnes des conseils, j'suis plutôt mauvais à ce niveau-là. Enfin, c'est surtout que j'aime bien jouer avec le feu. Je pratique du canyoning et du parkour... alors forcément, je me blesse régulièrement. » Expliques-tu à Jackson. Tu restes prudent mais un accident est vite arrivé dans ce genre de pratiques. Néanmoins, tu n'arrêterais pour rien au monde parce qu'à chaque fois, ça te fait vibrer comme jamais. « C'est ça. Je pense qu'on aime tous voir les gens réagir à nos publications, à nos photos, etc. Mais pas à ce point-là. » Finis-tu par dire en haussant les épaules. Malheureusement, les jeunes sont plus vulnérables et plus influençables. Tu as déjà pu remarquer une course aux likes assez impressionnante chez eux. Pour tout ça, tu es heureux d'être dans le monde des adultes et que ça te passe au-dessus de la tête. Une fois dans l'antre des reptiles, tu te lances en premier, surtout parce que Jackson te met au défi. Par chance, tout se déroule à merveilles et c'est rapidement le tour du jeune homme. Un peu trop à l'aise, sans doute, il dépose ses lèvres sur la peau du serpent qui lui fait part de son mécontentement. Tu ris en le voyant sursauter sous le coup du sifflement même si, à sa place, tu aurais sans doute déjà rendu le reptile à son propriétaire. « Visiblement, celui-là, tu ne l'as pas aussi bien dompté que les serpents lors de la soirée jungle. » Le taquines-tu. « Ne sois pas si sûr de toi comme ça. » Rétorques-tu quand l'acrobate souligne qu'il est difficile de résister à ses lèvres. Tu ne vas pas le nier, elles sont plutôt attirantes et leur douceur t'interpelle. Mais pas tout de suite, pas encore. Avant ça, tu veux apprendre à le connaitre encore davantage et découvrir tout ce que le zoo a à vous offrir. D'ailleurs, en parlant de ça, il y a bien quelque chose, relatif au parc, qui attire ton attention. Tu as lu quelque part qu'il était possible de louer une chambre avec vue sur les ours polaires. Il y a d'autres animaux également mais tu avoues avoir une petite préférence pour celui-là. « Ce n'est probablement pas bon marché mais j'crois que ça en vaut la peine. Et si on faisait un arrêt par-là pour voir si, à tout hasard, ils n'ont pas une chambre disponible ? » Demandes-tu. L'argent, ce n'est pas ce qui te fait peur et tu comptes bien lui offrir cette petite escapade si cela est possible. « Non, je ne pense pas que ce soit possible et j't'avoue que j'ai envie de garder ma main intacte. » Dis-tu en riant. « J'ai vu sur la carte qu'il y avait un centre d'informations pas loin des requins. On peut faire un crochet par-là histoire d'être fixés à propos de la chambre. Ok ? » Tout du moins, si Jackson accepte de passer la nuit à tes côtés dans un cadre idyllique.

Tu souris quand Juliann révéla aimer jouer avec le feu. Connaissant son job c’était un choix d’expression assez drôle mais tu ne le relevas pas plus que par ton sourire. T’étais pas du genre à faire des blagues aussi lourdes et prévisibles que ça. T’avais pas un fin humour non plus en fait. Généralement, les blagues te passaient par la tête mais tu les gardais pour toi, même si ça se voyait dans ton visage que tu venais d’avoir une pensée cocasse. « Ah ouais du parkour ? Le thrill doit quand même s’rapprocher de celui que j’ai quand j’monte dans les airs, avec un peu plus d’adrénaline même parce que là j’aurais pas de tissu pour m’accrocher. » L’idée d’essayer te traversa l’esprit, mais Juliann l’avait dit, il se blessait régulièrement. Si tu voulais redevenir acrobate un jour, il fallait que tu sois en un seul morceau. À cette réflexion, tu ajoutas : « T’es vraiment casse-cou en fait. » Non seulement son travail était risqué mais ses loisirs aussi l’étaient. Est-ce que ça lui arrivait de s’asseoir et de rester tranquille ? Sans doute pas. Toi non plus d’ailleurs. Alejandro avait visiblement un genre d’homme préféré. « C’est ça. » Ajoutas-tu à ton tour à propos des publications sur les réseaux sociaux et de ce que les gens étaient prêts à faire pour atteindre un certain niveau de popularité. T’avais pas besoin de reconnaissance à ce point. T’en avais besoin, oui. Mais pas à ce point. Cela dit, tu voulus quand même impressionner Juliann dans l’antre des reptiles et c’est pourquoi tu te montras hyper à l’aise avec le serpent, allant même jusqu’à déposer tes lèvres sur ses écailles sans penser que ça pourrait déranger comme ça l’animal. Tu sursautas et reculas, ce qui ne servait à rien puisque le reptile était autour de tes épaules. Tu éclatas de rire à ta propre réaction, et à la façon de Juliann de rebondir sur ta blague des soirées jungles au cirque. « Ouais j’crois que j’lui ai pas offert assez de préliminaires. » Tu continuas de sourire, charmé par cet échange entre vous deux. Juliann te ramena sur terre avec sa réplique sur tes lèvres. Tu te montrais trop sûr de toi, on allait bientôt te confondre avec Perry. C’était peut-être lui qui déteignait un peu sur toi, d’ailleurs. « T’as raison, j’préfère que tu te fasses ta propre idée. » Bien rattrapé, quand même, à ton avis. Cette découverte de l’autre allait peut-être se concrétiser plus vite que tu ne le croyais, puisque Juliann semblait te proposer une nuit ici, dans une chambre avec vue sur les ours polaires. Dommage que ton compte en banque ne te permettait pas d’insister. « Ouais, on peut bien. Ça coûte rien de s’informer après tout. » T’aurais l’air con quand il y aurait bel et bien une chambre de dispo et que tu refuserais quand même, admettant du même coup que t’étais trop paumé pour t’offrir ça. Ça te ferait royalement chier de passer à côté de cette occasion en or avec Juliann, mais t’allais pas te creuser un trou dans le portefeuille pour ça. T’essayais d’être un peu intelligent et responsable. Le billet du zoo vous offrait déjà pas mal d’activités, dont les requins. « J’préférerais aussi que tu gardes ta main intacte. » Au rythme de ces sous-entendus, la chambre allait devenir non-négociable. « Ouais, bon plan. » Tu marchas côte à côte avec Juliann jusqu’au centre d’informations, t’arrêtant à toutes les deux minutes pour t’émerveiller devant un animal. Une fois au centre, Juliann se fit dire par la préposée qu’il restait effectivement une chambre de libre pour la nuit, suite à une annulation de dernière minute. T’étais déchiré entre le fuck yeah et le merde.

Tu ne remarques même pas ce choix approprié mais drôle d'expression ni le petit sourire de Jackson. Tes pensées t'emmènent bien plus loin au moment où tu commences à parler de parkour et de canyoning, deux de tes plus grandes passions. Enfin, après ton travail, celui-là passe en premier et est toujours passé en premier. D'aussi loin que tu te souviennes, tu as toujours voulu faire ce métier et même avant de recevoir ton premier camion de pompiers quand tu étais enfant. « Les sensations doivent être assez similaires, oui. T'as jamais essayé ? » Demandes-tu, curieux, avant de rire à sa remarque. Casse-cou, c'est le moins qu'on puisse dire et encore, il y a quelques années, c'était pire. « A peine. » Réponds-tu avec un sourire en coin. Votre passage au centre des reptiles se passe plutôt bien, vous ne ressortez pas avec une morsure mortelle et c'est tout ce qui compte à tes yeux. Malgré que Jackson ait été un peu trop à l'aise avec le serpent, il en sort intact. Tu ris à sa blague graveleuse, ne pouvant pas t'empêcher de renchérir et d'entrer dans son jeu. « J'espère que ce n'est pas l'un de tes plus grands défauts. » Parce que toi, tu aimes particulièrement les préliminaires et faire grimper la tension. C'est clairement ce qui est en train de se passer quand l'acrobate fait allusion à ses lèvres. Evidemment qu'elles te font envie et que tu voudrais goûter à leur douceur. Jackson est un très bel homme et toi... tu aimes clairement les bonnes choses. Tu aimes les relations charnelles, les échanges physiques et les moments intimes. Tout ça, ça te plairait de le connaitre avec le brun et cette idée, de passer une nuit dans une chambre particulière, avec vue sur les animaux, n'est pas anodine. Evidemment, le prix doit être bien moins attractif mais tu es prêt à le lui offrir, rien que pour vivre ce moment tous les deux. C'est comme ça que vous prenez la direction de l'endroit réservé aux requins, prévoyant de vous arrêter au point d'informations afin de voir s'il est possible de louer une chambre pour la nuit ou non. Tu souris malicieusement à son sous-entendu à propos de ta main, voyant exactement où l'acrobate désire en venir. Elle risque de t'être bien utile, cette main, si vous passez la nuit ensemble. A n'en pas douter. Une fois au point d'informations, la personne à l'accueil vous apprend que vous êtes chanceux, qu'une annulation de dernière minute vient tout juste d'être actée. « Alors, tu acceptes d'être mon invité pour la nuit ? » Demandes-tu en te tournant vers Jackson, un sourire charmeur aux lèvres. Être ton invité ça veut clairement dire que tu l'invites et tu espères, vraiment, qu'il acceptera. Par le même coup, la dame à l'accueil vous demande si vous désirez voir la chambre tout de suite pour y déposer vos affaires. Tu décides de laisser répondre Jackson, le laissant choisir l'issue de votre rendez-vous. En ce qui te concerne, toutes les issues possibles te plaisent lorsque celles-ci impliquent le brun.

On aurait pu croire que t’aurais essayé le parkour, et même que ta passion pour les acrobaties aurait pu provenir de là. Mais non. Tes premières acrobaties tu les avais faites dans un contexte de gymnastique, toujours avec les instruments que tu utilisais encore dans le cadre du cirque il y avait un peu plus d’un an de ça. Si tu te retrouvais tout d’un coup avec plus rien à quoi t’accrocher, que les immeubles et les biens publics, tu serais franchement déstabilisé. Là-dessus, Juliann te dépassait très certainement à un tout autre niveau. Tu ne détestais pas l’idée qu’il ait autant à t’apprendre dans un domaine qui faisait pourtant plutôt bien écho au tien. « Non, jamais … J’aurais bien trop peur de me casser une jambe, en vrai. » Dis-tu en riant, alors qu’en montant au tissu ou au cerceau, le risque n’était pourtant pas de zéro, bien au contraire. Ce n’était pas la même crainte et surtout, le parkour serait une nouveauté. Tu baignais dans le monde du cirque depuis tout petit, ce n’était plus la même game. C’était ton quotidien – jusqu’à ce qu’on te l’enlève par la fermeture de Cirkaös. Tu y reviendrais un jour, tu n’en doutais pas. Mais pour maintenant, tu explorais d’autres choses, tu prenais le temps de vivre des expériences que tu n’avais jamais eu le temps de vivre. Tenir un serpent aussi gros autour de tes épaules, c’était clairement un truc à cocher sur ta liste. T’aurais peut-être pas dû pousser au point d’énerver le python par contre, et tu blaguas sur l’absence de préliminaire qui avait engendré cette réaction de sa part. « Non, généralement j’donne assez bien à ce niveau-là pourtant. » Te repris-tu, pour ne pas que Juliann continue à croire que tu brûlais les étapes pour aller droit au but. Pour toi, ce n’était pas non plus là tout le plaisir. Tu adorais faire grimper la tension, la chaleur entre deux corps. Mais sur les préliminaires comme sur la sensation de tes lèvres, tu préférais que Juliann se fasse sa propre idée et tu ne te gênas pas pour le lui dire, d’ailleurs. Maintenant qu’Alejandro n’était ni dans sa vie ni dans la tienne, vous pouviez bien vous égarer de la sorte, non ? Son ex vous aurait au moins légué ça. Une belle relation à explorer. Il s’en mordrait sans doute les doigts, s’il apprenait ça, peu importe où il était aujourd’hui. Bref, après les reptiles et avant les requins, tu suivis Juliann jusqu’au point d’informations où on vous apprit qu’il restait une chambre libérée à la dernière minute. Le pompier se tourna vers toi et se demanda, avec son sourire à te faire tomber par terre, si t’acceptais d’être son invité. « Ton invité ? » Bredouillas-tu, mal à l’aise, inconfortable. Tu détestais demander de l’argent aux autres ou recevoir des faveurs mais … une petite voix en-dedans de toi te disait que tu lui rendrais bien ce cadeau. « J’serais vraiment con de passer à côté de cette opportunité. » Tu lui souris. Voyant que vous acceptiez la chambre, la préposée à l’accueil vous demanda si vous vouliez vous y installer dès maintenant. Tu ris légèrement en regardant Juliann. « On n’aura pas grand-chose à y déposer pour le coup mais … juste pour la voir rapidement et avoir un avant-goût, pourquoi pas. » Tu ne dirais pas à la préposée que par avant-goût tu parlais aussi du corps de Juliann, mais peut-être que vos regards parleraient d’eux-mêmes.

Tu ris à la remarque de Jackson sur le fait de se casser une jambe. Les risques sont tout aussi nombreux avec ses acrobaties aériennes, pourtant. Enfin peut-être pas pour lui qui y est habitué depuis toujours, depuis qu'il a l'âge de marcher. « Une jambe, un bras... ça se répare. » Plaisantes-tu à ton tour. Tu ne comptes plus le nombre de fois où tu t'es cassé quelque chose au plus grand désespoir de ta mère. Mais avec le temps et l'expérience, les chutes et les accidents restent minimes. D'autant plus que tu dois toujours pouvoir être opérationnel au travail et sans un physique au top, c'est impossible. Heureusement, il y a d'autres activités physiques auxquelles tu t'adonnes qui sont bien moins dangereuses et risquées. La principale est soulevée par Jackson à cet instant précis alors qu'il affirme être plutôt doué pour les préliminaires. Tu n'en doutes pas vraiment et tu espères avoir la chance de découvrir tous ses dons, dans ce domaine, un jour ou l'autre. Peut-être aujourd'hui, si l'acrobate accepte d'être ton invité. Grâce à un désistement et un peu de chance, une chambre se libère dans le parc et pourrait vous accueillir. Seulement et seulement si le jeune homme accepte. Tu vois bien qu'il est mal à l'aise à l'idée d'accepter ton invitation alors qu'il ne devrait pas l'être. Cela ne change pas grand chose d'un restaurant ou d'un cinéma offerts, après tout. « Ca me ferait vraiment plaisir. » Dis-tu pour le convaincre d'accepter et pour ôter cet air mal à l'aise sur son visage. Finalement, le brun accepte, ce qui t'arrache un large sourire. « Tu vas en prendre plein les yeux. Enfin on va en prendre plein les yeux. » Et quelque chose te dit que ce ne sera pas seulement pour le cadre, la chambre ou les lieux. « Oui c'est ça... juste pour avoir un avant-goût. » Souffles-tu en reprenant ses mots, insistant sur le dernier avec une pointe de malice dans le regard. La dame de l'accueil ne doit pas manquer cette tension grimpante entre vous car elle sourit, au moment de vous tendre les clés de la chambre. Un des employés vous conduit à celle-ci quelques minutes plus tard, refermant tout juste la porte derrière vous. La vue est à couper le souffle et alors que tu t'avances dans la pièce, un ours polaire passe à toute allure devant la grande baie vitrée. Votre lit donne pile en face de son bassin et risque de vous offrir une vue des plus incroyables. « Wow... » Susurres-tu les yeux pétillants toujours rivés sur le bassin d'eau dans l'espoir de revoir l'ours polaire y apparaître. Après quelques secondes, tu te tournes finalement vers Jackson, arrivé à tes côtés, plongeant ton regard dans le sien. « Et maintenant ? » Demandes-tu sans le quitter des yeux.

C’était bien là la preuve que tout est relatif, dans la vie. Monter dans les airs accroché à un trapèze, un tissu de soie ou un cerceau, pour toi ça n’avait plus vraiment de secrets. Et quand tu prends l’habitude de faire quelque chose, que ça devient une partie de ton quotidien, de toute ta vie même, il était normal que la peur s’estompe. Aux yeux d’un autre qui ne connaît rien de ce monde, il était évident que c’était risqué, voir même dangereux, tes acrobaties. Tu acceptais ce risque-là, à bras grands ouverts, parce qu’il faisait partie de toi. Ça devait un peu être la même chose pour Juliann face aux flammes ou lorsqu’il sautait d’installations publiques en installations publiques, partout à travers la ville. Tu ris à sa plaisanterie. « M’ouais. Je suis pas certain de vouloir risquer. » Bien des athlètes avaient vu leur carrière se terminer en raison d’une blessure de ce genre. Tu te considérais encore tellement jeune, tu savais que t’avais plusieurs années comme acrobate devant toi encore, si seulement tu pouvais trouver un endroit où bosser dans ce domaine bien trop précis. Quand même, l’activité de Juliann allait te trotter dans la tête pas mal, et sans doute lui proposerais-tu un jour d’en faire ensemble. Qu’il te montre ses lieux et ses trucs. Vous alliez peut-être vous échanger d’autres trucs, aussi, à en croire votre conversation maintenant que t’avais un serpent autour des épaules. D’une manière assez incompréhensible, vous aviez passé du serpent aux préliminaires. Vous étiez incorrigibles. T’aurais peut-être l’occasion de lui prouver que tu savais comment faire grimper le thermomètre avant de passer à l’acte, puisqu’une chambre s’était libérée sur le site assez particulier du zoo. En entendant le prix, malheureusement, tu te rappelas que t’étais pas bien riche et que t’allais manger des pâtes à la sauce tomate pour le mois à venir, si tu craquais. Mais face à Juliann, comment ne pas craquer ? Ce dernier te prit par surprise en t’invitant. T’étais mal à l’aise, tu ne savais pas où te mettre, mais en même temps t’avais bien envie de te mettre sous les draps avec lui justement. « C’est vraiment sympa, merci. J’t’en dois une. » Peut-être pas monétairement mais en nature, qui sait. On vous proposa d’aller déposer vos bagages dès maintenant, ce que tu acceptas pour avoir un avant-goût de la place. Tu donnas un coup de coude à Juliann face à son air malicieux. « Hé, je le pense, hein ! On a encore plein de choses à voir avant. » Dis-tu en ouvrant la carte du zoo et en laissant ton doigt indiquer tous les enclos à découvrir. Ton air faussement innocent ne trompait personne, sûrement pas la dame à l’accueil non plus, qui vous remit les clés avec un sourire en coin. Tu te laissas conduire par l’employé, quelques palpitations dérangeant ta paix intérieure. Quand Juliann referma la porte derrière vous, c’était comme si tout ça venait de s’évanouir. C’était peut-être le silence, la quiétude des lieux. C’était peut-être la vue. C’était peut-être Juliann. Un ours polaire passa devant vos yeux et tu lâchas un cri impressionné. « Whaaaat. On aura droit à ça toute la soirée ? » Et peut-être toute la nuit si vous arriviez à voir quelque chose, et si vous n’étiez pas trop occupé ailleurs. Tu te tournas à ton tour vers Juliann. Tu le regardas, espiègle. « Tu crois qu’ils nous voient ? » Demandas-tu en désignant d’un coup de tête le bassin des ours polaires. Tes yeux pétillaient autant que les siens. T’étais plus trop pressé d’aller visiter le reste du zoo, tout d’un coup.