| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
|
| (#100) Cause we belong together #Ft May | |
| | |
Auteur | Message |
---|
Invité | Sujet: (#100) Cause we belong together #Ft May Lun 8 Juil 2013 - 18:16 | |
| May et moi étions enfin arrivés devant mon appartement. C'était la première fois qu'elle allait y pénétrer puisque je n'y habitais pas encore avant son départ. C'était un loft qui me ressemblait. Avec de grandes baies vitrées qui donnaient sur la mer, un grand espace de travail qui possédait une assez grande bibliothèque dont je n'étais pas peu fier, suivait un espace DVD/CD avec ma télé et ma chaîne hifi puis ma cuisine. A l'étage il y a avait ma chambre et ma salle de bain. Mon père avait très largement contribué à l'achat de ce petit coin de paradis et je ne l'en remercierais jamais assez. Ce loft c'était tout ce que j'avais toujours voulu et je pensais qu'il plairait aussi à May et j'espérais qu'elle voudrait y passer du temps avec moi. J'introduisis la clé dans la porte et lui fit geste de passer devant moi. J'étais plutôt ordonnée et à ce moment précis je remerciais cette qualité. "Voilà mon nouveau chez moi ! " Je lui souris en refermant la porte et la guida jusqu'à la cuisine toute de blanc vêtue, comme le reste du loft en fait. "Je te sers quelque chose à boire ?"Etonnement je n'étais pas le moins du monde gênée de sa présence ici. Après tout elle était naturelle et même si les choses avaient changées entre nous elle restait ma meilleure amie et ces moments qu'on passaient tous les deux m'avaient plus que manqués. Je pris deux verres et les posa sur le bar avant de sortir toutes les boissons possibles et imaginables que j'avais chez moi. Je lui adressa un nouveau sourire rayonnant et ouvrit un tiroir d'où je sortis des dizaines de menus de restaurants en tout genre qui faisaient à commander dans la ville. Je les plaçais devant elle en lui adressant un clin d'oeil. "Choisis ce que tu veux ! On aurait pu cuisiner mais mon frigo est vide." Je me grattais le derrière de la tête gênée. J'avais beau être organisé je restais un garçon. Cela ne faisait qu'une poignée de minutes que nous étions là tous les deux mais ça me remplissait déjà de joie et d'espérances face à la soirée qui se profilaient. J'étais excité comme un petit enfant le jour de Noël. Mais il y avait une toute petite ombre au tableau... Je ne pouvais nier que Maybelle était encore plus belle qu'avant et je sentais de vieilles émotions se réveillaient en moi. Pourtant j'étais attirée par Clarissa, je pensais même être tombé amoureux d'elle et voilà que mon ancien amour revenait et je ne savais même plus où je me trouvais. Pour mettre un terme à mes investigations intérieurs je posais une question qui, je l'espérais, arrêterait mes envies de lui sauter sauvagement dessus : "Alors... tu as rencontré quelqu'un ?" |
| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Lun 8 Juil 2013 - 19:49 | |
| J'entrais dans son loft, sourire aux lèvres, regardant partout autour de moi comme une gosse dans un magasin de jouets. J'observais chaque recoin, chaque objet, chaque petit détail. Cet endroit était Nicholas à 300%. Je me tournais finalement vers lui, lui adressant un sourire radieux. « C'est tellement toi. » L'ambiance qui se dégageait de ce loft était chaleureuse et on s'y sentait immédiatement bien. Comme lorsqu'on était en présence de Nick. Son intérieur reflétait son caractère hors du commun. « T'aurais pas une chambre pour moi, par hasard ? », plaisantais-je. Je n'étais pas sérieuse, évidemment. Mais je n'excluais pas de venir ici aussi souvent que j'en aurais envie. Malgré les années passées loin l'un de l'autre, notre complicité était toujours là - et même renforcée. Je n'étais pas du tout gênée de me retrouver chez lui, en tête-à-tête. Au contraire, cette soirée m'enchantait et j'avais hâte de reprendre notre relation là où nous l'avions laissée.
Il m'adressa un sourire radieux en sortant des verres et je me surpris à le trouver séduisant, une fois de plus. Non, il était bien plus que cela : sexy, canon, magnifique, sublime... Des tas d'adjectifs pouvaient convenir. Je tournais la tête pour me changer les idées, faisant mine d'observer la décoration. Depuis quand le sourire de mon meilleur ami me faisait-il cet effet là ? Il déposa plusieurs boissons devant moi et je lui souris à mon tour. Je devais impérativement me concentrer et éviter que mon esprit divague... « Je veux bien du thé glacé, s'il te plait. » C'était un gentleman, j'étais sûre qu'il ferait le service sans broncher. Il m'indiqua ensuite que son frigo était vide, me proposant de commander quelque chose. « Ton frigo est vide ? Me dis pas que tu commandes à manger tous les jours ? » Amusée, j'entrepris d'imiter la voix de sa mère à la perfection. « Ce n'est pas très sain, Daniel. Tu devrais songer à manger plus équilibré. » J'éclatais finalement de rire, saisissant l'un des dépliants pour regarder les menus. « Japonais, ça te dit ? J'ai envie de sushis. »
Alors qu'il terminait de nous servir les boissons, j'attrapais délicatement son bras, scrutant les tatouages qui le recouvrait en partie. « Hey ! C'était pas là avant, ça », dis-je en souriant, le regard planté dans le sien. Je devais avouer que ce contact m'avait quelque peu... électrisée. Et j'ignorais pourquoi. J'étais là, perdue dans son regard, et j'avais très envie de l'embrasser. Je laissais ma main glisser le long de son bras, d'un geste étonnamment doux, puis j’entrelaçais finalement nos doigts. Était-ce moi où l'atmosphère devenait-elle de plus en plus pesante ? Incapable de décrocher mon regard du sien, je restais là, à le fixer sans rien dire. Si j'avais été courageuse, j'aurais probablement tenté de l'embrasser. Mais j'avais peur. Peur qu'il me repousse, peur de faire une bêtise, peur de ne pas être à la hauteur. J'avais beau approcher de la vingtaine, je n'avais eu qu'un seul et unique vrai baiser au cours de ma vie. Et ce baiser, c'était avec Nick. Des tas de souvenirs me revinrent en mémoire et ma respiration se fit plus difficile. Finalement, je n'étais pas sûre de pouvoir tenir toute une soirée en sa compagnie... Heureusement, il posa une question qui me fit redescendre immédiatement. « Alors... tu as rencontré quelqu'un ? » Un peu surprise, je lâchais sa main et fis un pas en arrière pour mettre une distance raisonnable entre nous. Ne plus l'approcher de trop près. Voilà la solution ! « Oh, euh... Non. Enfin oui », bafouillais-je en baissant les yeux, me sentant honteuse sans savoir pourquoi. « Disons qu'un garçon me plait, mais il ne s'est encore rien passé entre nous. Et je ne sais même pas s'il se passera quelque chose, en fait. » J'avais menti. Ce n'était pas un mais deux garçons qui me plaisaient. Et je venais tout juste de m'en rendre compte... J'étais attirée par mon meilleur ami. Et c'était tellement déstabilisant que j'ignorais comment agir avec lui. « Et toi ? C'est sérieux, avec Jade ? » Elle m'avait dit à plusieurs reprises qu'elle et Nick prenaient du bon temps - et j'avais détesté l'écouter me raconter leurs ébats passionnés. Je n'étais pas jalouse, mais je ne voyais pas l'intérêt de déballer sa vie privée et... Si, en fait, j'étais jalouse. Même si je refusais de l'admettre. Si ça se trouve, il y avait d'autres "Jade" (comprenez d'autres filles avec qui il passait des soirées mouvementées) et je n'étais pas sûre de vouloir le savoir. |
| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Lun 8 Juil 2013 - 23:17 | |
| Je ne pus m'empêcher de sourire à la remarque de May sur mon appartement tellement ça faisait écho à mes pensées. "Tu sais qu'il y aura toujours une place pour toi dans mon lit May chérie." Je ponctuais ma phrase d'un clin d'oeil aiguicheur et étouffait un petit rire pour faire croire que c'était uniquement une blague... Quand cette phrase était tellement vrai et peut-être pas que platoniquement d'ailleurs... Je lui servis son thé glacée et m'en servais également un verre. J'avais presque oublié qu'elle en raffolait. Pas tant que ça en fait j'avais juste cherché à effacer le fait que je connaissais pratiquement tout d'elle, de l'âge de ses premières règles à son sportif préféré. Je ris à sa remarque sur ma nourriture saine. C'était totalement quelque chose que ma mère aurait pu dire. Il faudrait d'ailleurs que je l'amène avec moi souper chez mes parents prochainement ils l'adoraient. Et encore le terme est faible. " Mais non voyons pas tous les jours... Disons deux sur trois ! Vas pour le japonais celui du coin est excellent ! " J'attrapais le téléphone et commandais rapidement avant de reposer mon téléphone. "ça arrive dans 20 minutes." J'avais aussi presque oublié à quel point il était facile de parler et de rigoler avec elle. Tout paraissait plus simple quand j'étais à ses côtés comme si on enlevait les poids de la convenance et de la bienséance de ma poitrine. J'était juste moi-même et il n'y avait que très peu de personne avec qui je parvenais à me sentir comme ça. Soudain elle saisit mon bras et fit une remarque sur mes tatouages. Je sentis tout mon corps se tendre à se geste et encore plus quand je sentis ses douces mains parcourir mon membre avant de venir se lié à ma main. Une explosion de sensation. Une chaleur sans nom parcourut tout mon corps. Sans nom... Si je ne voulais juste pas me l'avouer. Cette sensation c'est le désir et il m'incendiait totalement. Heureusement j'eus la présence d'esprit de poser une question sinon je l'aurais surement, pardonner moi de l'expression, prise sur le bar américain. Effectivement ma question la fit lâcher ma main et reculait d'un pas. J'attrapais mon verre et en bus de longues gorgées pour me redonner une contenance. Mais quand j'entendis sa réponse je faillis m'étouffer avec mon thé glacée. Une jalousie noire s'empara de moi. Qui pouvait avoir conquis le coeur de May ? Non elle était à moi ! Seulement à moi ! Il me fallut quelques secondes pour me reprendre et me rappeler que je n'avais aucun droit d'être en colère. Moi aussi j'avais fait des rencontre je couchais souvent avec Jade et il y avait Clarissa. J'étais passé à autre chose... Enfin c'est ce que je pensais jusqu'à il y a deux heures à peu près. Après tout elle avait bien le droit d'être heureuse avec qui elle voulait et je n'étais définitivement pas cette personne. " Oh et je le connais ?" La question qui suivit me perturba un peu plus après. Non pas parce que je me demandais comment elle le savait, Jade le disait à tout le monde, mais parce qu'elle avait prononcé sa phrase dans un ton presque amer qui me rappelait étrangement ma propre jalousie. " Oh non on couche juste ensemble... Mais j'ai moi aussi une fille qui me plaît vraiment. Elle est géniale je suis sûre que tu t'entendrais super bien avec elle." Je ne savais pas vraiment pourquoi j'avais rajouté ça... Je pense que je voulais juste vérifier mon hypothèse... Savoir si oui ou non elle était jalouse de mes fréquentations féminines. |
| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Mar 9 Juil 2013 - 0:04 | |
| Lorsqu'il m'assura qu'il y aurait toujours de la place pour moi dans son lit, un sourire idiot prit possession de mes lèvres sans que je ne puisse m'en empêcher. Comme si cette idée me plaisait, même si je savais qu'il blaguait et qu'il n'y avait aucun sous-entendu dans sa phrase. Je haussais les sourcils, me mordant légèrement la lèvre. « C'est bon à savoir ! » Puis je me mis à rire un peu à mon tour, histoire de lui faire croire que je plaisantais. Alors que ce n'était clairement pas le cas. Fort heureusement, la conversation dévia sur ses habitudes alimentaires et je réussis à me contrôler. Je ne devais pas laisser mes émotions prendre le dessus, sans quoi je serai déjà en train de l'embrasser comme si ma vie en dépendait.
L'épisode très bizarre du "bras" terminé, nous reprenions une conversation d'apparence anodine, à une distance respectable. Je me promis de ne plus jamais le toucher, pour le bien de ma santé mentale. Je n'avais jamais réellement éprouver de désir auparavant et cette sensation m'affolait littéralement. « Oh et je le connais ? » Je me contentais de hausser les épaules, comme si je n'étais pas réellement concernée par le sujet. « Non, je ne crois pas... Quoi que peut-être. Il travaille au McDo. Ydriss. C'est un grand brun, super mignon. » J'avais rajouté le "super mignon" pour observer la réaction de Nicholas. Même si c'était mesquin, je voulais voir s'il y avait une quelconque chance qu'il soit jaloux que je puisse m'intéresser à un autre que lui. Ce qui était idiot puisque j'étais convaincue qu'il ne ressentait rien pour moi, si ce n'est une profonde amitié. Pourquoi les choses étaient-elles toujours si compliquées ? Je me figeais malgré moi lorsqu'il me répondit à son tour. Non seulement il "couchait" avec Jade régulièrement mais en plus, il avait des vues sur une "fille géniale" que j'adorerais sûrement... Ascenseur émotionnel. « Oh... C'est génial. » Bizarrement, mon ton n'était pas aussi enjoué que je l'aurais voulu. « Et qui c'est ? Je la connais ? »
En réalité, je n'écouterais même pas sa réponse. Je ne voulais pas savoir. J'avais demandé ça par pure politesse, pour lui renvoyer la question et éviter qu'un silence s'installe. Mais je me fichais de savoir qui était cette fille. Que je la connaisse déjà ou non, je ne l'aimais pas. Parce qu'elle avait volé le coeur de mon Nicholas et qu'il était hors de question qu'elle l'éloigne de moi alors que nous venions de retrouver. J'inspirais profondément, essayant de me calmer. Je n'avais pas le droit de penser de telles horreurs. Cette fille ne m'avait rien fait et je devais me réjouir pour lui, au lieu de jouer les filles malades de jalousie. Cherchant à me donner une contenance, je commençais à déambuler dans l'appartement, regardant autour de moi d'un œil émerveillé. Nous n'avions aucun souvenir ci puisque c'était la première fois que j'y venais, mais j'espérais que nous en construirions des centaines à partir d'aujourd'hui. Alors que ma "promenade" suivait son cours, un objet posé près de la télévision attira mon regard. Un polaroid. Ou plutôt notre polaroid. « Oh, tu l'as encore ? », m'enthousiasmais-je en attrapant le vieil appareil polaroid avec délicatesse, comme s'il s'agissait de l'objet le plus précieux du monde. Quand nous étions plus jeunes, nous avions pour habitude de prendre des tas de photos, partout où nous allions. Savoir qu'il avait conservé cet appareil me rendait heureuse, parce qu'il faisait partie intégrante de notre histoire. J'avais d'ailleurs une bonne trentaine de photos accrochées au-dessus de mon lit et je les regardais à chaque fois que mon moral flanchait. « Un petit sourire, Monsieur Herondale. » Je lui souris gentiment avant de braquer l'appareil vers lui et presser le petit bouton, le prenant en photo. Une fois le cliché sortit, je le secouais doucement pour faire apparaître l'image, faisant mine d'être ultra-concentrée pour ne pas me perdre une fois de plus dans les yeux de Nicholas. « Non mais regarde-toi, un vrai mannequin ! », dis-je en regardant la photo, un sourire aux lèvres. « Depuis quand tu es aussi sexy, hein ? Quand je suis partie, t'avais une carrure de crevette et une coupe de cheveux désastreuse ! » J'adorais le charrier. Je l'avais toujours fait et je continuerai à le faire aussi longtemps que nous serions proches. Je m'arrêtais soudainement, réalisant ce que je venais de dire. Sexy. Je venais d'avouer que je le trouvais sexy. Ce n'était pas un crime en soi mais c'était suffisant pour me faire rougir. Mais après tout, je n'avais pas à avoir honte. Il était sexy, c'était un fait. Je n'étais sûrement pas la seule à le penser - et puis de toute façon, j'avais toujours été honnête avec lui. « T'es devenu un vrai homme, je suis fière de toi ! », répliquais-je d'un ton exagérément larmoyant avant de rire un peu. Puis, sans trop savoir pourquoi ni comment, je me suis retrouvée près de lui. Tout près. J'ai posé une main sur son torse et j'ai levé les yeux vers son visage, un petit sourire aux lèvres. Il m'impressionnait toujours autant. Il était charismatique et je l'avais toujours envié pour cela. Je me sentais tellement petite, à côté de lui. Petite et fragile. Sans même m'en rendre compte, j'ai posé ma main sur sa joue et je me suis mise sur la pointe des pieds pour atteindre ses lèvres. À la seconde où elles allaient se sceller dans un baiser que j'attendais depuis longtemps, le livreur sonna à la porte, m'empêchant de concrétiser mes envies. Sauvés par le gong. Honteuse et incroyablement mal à l'aise, je me détachais immédiatement de lui et fis quelques pas en arrière avant de me racler doucement la gorge et de lui adresser un sourire timide. « On dirait qu'ils ont mis un peu moins de temps que prévu », commentais-je avant d'aller m'asseoir dans le canapé, bras croisés et yeux fixés sur le sol. Je n'arrivais pas à croire que j'avais été sur le point de l'embrasser. Je devais une fière chandelle au livreur.
|
| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Mer 10 Juil 2013 - 20:13 | |
| A la mention du nom de la personne qui l'intéressait et à l'entente de ce qualificatif "super mignon" mon sang ne fit qu'un tour dans mes veines. Mes poings se serrèrent bien malgré moi et tout mon corps se tendit de colère et de jalousie. Le pire c'est que je voyais très bien ce qui il s'agissait. Un jour après une énième partie de jambes en l'air j'avais proposé à Jade de l'amener au McDonalds de Bowen et elle m'avait fait allègrement remarqué à quel point le serveur était "craquant". Je savais qu'elle faisait ça pour que je sois jaloux mais ça n'avait pas marché le moins du monde. Là au contraire je me sentais comme un cowboy dans un mauvais western, prêt à bondir au saloon (comprenait mcdo) et à provoquer ce "cher Ydriss" en duel. Je me ressaisis néanmoins juste à temps pour entendre la question que Maybelle m'adressa. Ce qui était bête vu que j'avais complètement loupé sa réaction à mes commentaires sur Clarissa et Jade. "Non je pense pas. Elle s'appelle Clarissa. Je les rencontrais lors de l'un de mes stages. On est différend mais pourtant on se comprend à tellement de niveaux. Elle a une telle rage de vivre ! Tu la verrais ! Ouf enfin quelque chose pour me distraire. Parler de la jeune fille pour laquelle j'avais des sentiments ça c'était dans mes cordes et ça m'empêchait de penser à ceux que je nourrissais avant pour la blonde qui se trouvait en face de moi. Enfin avant c'est un bien grand mot parce que ces dit-sentiments semblaient s'en donner à cœur joie ce soir pour ressurgir.
Mais quand je finis ma tirade je me rendis compte que May avait bougé et qu'elle venait de trouver un objet dont je n'avais pas pu me séparer malgré toute ma rancœur. Notre Polaroïd. D'ailleurs ça semblait la surprendre autant que moi que je l'ai conserver tout ce temps. Disons qu'il est une partie de notre histoire. Il a immortalisé une bonne partie de nos meilleurs souvenir à deux et la partie qui me revenait gisait sous mon lit dans une caisse en bois à côtés de mes carnets. De ça non plus je n'avais pas pu me séparer. Il y avait un nombre innombrable de photos dedans. Certaines juste de May rayonnante dans la cabane de mon jardin, l'endroit que nous aimions appeler notre maison, d'autres de nous deux de l'enfance à l'adolescence, certaines juste de moi riant aux éclats ou chantant à tue tête. Et sur toutes, sur le petit liseré blanc nous avions écrit une date et parfois quelques mots. Ces photos c'étaient les dernières preuves tangibles de notre enfance à deux et elles étaient chères à mon cœur."Comment aurais-je pu le jeter May chérie ? Elle fit quelques pas vers moi et je lui offris un de mes plus beaux sourires. Un sourire que très peu de personne avait eu le loisir de voir ces trois dernières années et qui n'avait jamais sembler si naturel. Je la contempla alors qu'elle attendait que la photo sorte. Elle me fascinait. Elle l'avait toujours fait mais là c'était différent. J'étais face à une femme que je ne connaissais pas mais qui était pourtant toujours la même que celle que j'avais connu. Elle était tellement belle, attirante, rayonnante mais plus qu'avant elle était ...sexy. Au même instant que cette pensée m'effleurait le même mot sortit de sa bouche rosée et je compris qu'elle parlait de moi. Je me sentis rosir et mis ça sur le fait de la honte puisque je n'avais pas écouté ce qu'elle avait dit alors que je savais que le problème était tout autre.
Et là l'expérience la plus déroutant que je n'avais probablement j'avais vécu commença. Elle était si proche de moi que son odeur m'assailli de tous les côtés. Avant que je n'ai eu le temps de mettre des mots sur les sensations que cela me procurait je sentis la caresse de sa main se posait sur ma joue et ce fut une nouvelle explosion. Je sentis mon rythme cardiaque s'accélérait. Elle était partout. Littéralement j'avais l'impression d'être pris dans une étau. Mes pensées se déroulaient à la vitesse grand V. MaybelleMaybelleMaybelleMaybelleMaybelle Et je la vis comme dans un rêve approchait ses lèvres des miennes. Je ne fis rien pour la repousser. Si je l'avais voulu je suis sûre que mon corps ne m'aurait pas répondu. J'en avais envie. Je voulais l'embrasser à nouveau. Et lui faire l'amour jusqu'à ce qu'épuiser on tombe dans un sommeil profond tous les deux. Plus que quelques millimètres et mon meilleur souvenir se reproduirait. Ça y était... Mais soudain la sonnerie retentit et je dis un bond en arrière. Le livreur. Je n'entendis même pas la remarque de Maybelle et me contentait d'attraper mon portefeuille sur la table et de répondre à la porte. Quand je rêvons avec les sacs je trouvais May assise sur le canapé. Je déposais la nourriture sur la table et me grattait la tête gênée. Je me demandais si il fallait que je parle de ce qui s'était passé quelques minutes auparavant. Finalement je décidais que oui. Et tout en déballant les produits pour ne pas avoir à la regarder dans les yeux je dis " May on peut pas faire ça. Je meurs d'envie de le faire et même plus que ça crois moi. Je ris nerveusement. Mais on peut pas. On a presque tous les deux des gens dans notre vie et si on fait ça on pourrait les blesser. Je me retournais vers elle. Et même plus que ça May je veux pas gâcher notre amitié. Je veux pas te prendre ta première fois Ce n'est qu'après avoir dit ça que je me rendis compte qu'en trois ans elle avait bien eu le temps de la perdre sa virginité. Mais je refusais d'y penser.
|
| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Mer 10 Juil 2013 - 21:45 | |
| Blah, blah, blah. C'est ce que j'ai pensé quand il a commencé à me parler de cette Clarissa que je n'avais absolument pas envie de connaître. À voir son air émerveillé quand il parlait d'elle, il avait l'air bien entiché. Et même si je n'avais pas mon mot à dire, cela ne me plaisait pas. Je me contentais de lui adresser un sourire forcé, comme si je trouvais ça génial. Je ne pouvais pas lui dire que je me moquais éperdument de cette fille et que de toute façon, j'étais sûre qu'elle n'était pas assez bien pour lui. Je ne voulais pas le blesser.
Malheureusement pour moi, mon coeur prit le dessus sur ma raison et si le livreur du restaurant Japonais n'était pas venu à ma rescousse, j'aurais commis l'irréparable. J'avais été à deux doigts d'embrasser Nicholas - et jusqu'à preuve du contraire, il n'avait pas l'air de vouloir m'en empêcher. Alors que j'étais installée dans le salon, tentant d'oublier ma gêné, il revint avec les sacs de nourriture. J'ignorais si je devais en parler ou faire comme si de rien n'était. Nous n'avions jamais reparlé de notre premier - et seul - baiser et avec les années, je le regrettais un peu. Qui sait ce qui aurait pu se passer si nous avions parlé plus en détails de ce moment plutôt étrange ? Alors que je réfléchissais à la façon d'aborder ce qu'il venait de se passer, Nick fut plus rapide que moi. Et ses mots me blessèrent malgré moi. Peu importe les raisons, il me rejetait et le peu de confiance en moi que j'avais réussi à reconstruire au cours des trois dernières années éclata en morceau. Il avait beau prétendre ne pas vouloir briser notre amitié - ni blesser cette Clarissa de malheur, je restais persuadé qu'il ne partageait pas mes... sentiments ? Oui, sentiments. Comme le répétait mon père, je ne valais pas la peine qu'un garçon s'intéresse à moi. Et encore moins Nicholas. « Ma première fois ? », ricanais-je d'un ton amer. « T'en fais pas pour ça, c'est déjà fait depuis longtemps. J'ai même été enceinte, figure-toi ! Ta petite May n'est pas si sage que cela, au final. » Mon ton sarcastique avait transpercé le silence comme un couteau affuté. Je n'avais pas voulu être aussi dure mais je n'avais pas pu me maîtriser... J'étais en colère contre lui, même si c'était complètement idiot. Je ne pouvais pas le blâmer pour ne pas vouloir de moi. Surtout pas après être partie un an sans lui donner d'explication. Au fond, je le comprenais très bien. J'aurais aimé lui dire la vérité autrement, j'aurais aimé lui expliquer la situation avec plus de tact, j'aurais aimé avoir le temps de chercher les bons mots pour ne pas le choquer. Mais il m'avait piquée au vif et cela avait été ma seule défense. Il ne voulait pas prendre ma première fois. Ridicule. S'il savait combien de fois j'avais espéré que ce soit avec lui, justement... Tout aurait été différent. Mais aujourd'hui, ma vie était un champ de ruines et je venais de me faire repousser par mon meilleur ami. Croisant son regard, je me radoucis aussitôt. Une fois de plus, ma carapace de fille bien dans ses baskets se fissura, laissant entrevoir à quel point j'étais fragile. « Je te comprends, Nick. Si j'étais un mec, je ne voudrais pas de moi non plus. Tu mérites mieux. Je suis sûre que cette Clarissa est beaucoup plus intéressante que moi et qu'elle fera tout pour pas te perdre, elle. J'ai déjà de la chance de t'avoir comme meilleur ami, je ne peux pas non plus demander l'impossible, hein ? », dis-je en esquissant un petite sourire triste. Le pire, dans tout cela ? J'étais sincère et cela s'entendait dans ma voix, légèrement tremblante. Je n'avais aucune confiance en moi et les mots de mon père résonnaient sans cesse dans mon esprit. Une paumée, une bonne à rien, une fille qui ne faisait rien d'autre que décevoir ses proches. Voilà ce que j'étais.
|
| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Sam 13 Juil 2013 - 22:02 | |
|
« Ma première fois ? T'en fais pas pour ça, c'est déjà fait depuis longtemps. J'ai même été enceinte, figure-toi ! Ta petite May n'est pas si sage que cela, au final. »
BOUM ! Mon coeur rata un battement. Mon souffle se fit court. Le plongeon. Le vide. Le mal. Le désarroi. La jalousie. La peine. La réalisation. Le rejet. Les larmes. Brisé.
Le sang battait à mes oreilles et la phrase qu'elle venait de prononcer rejouait en boucle dans mon esprit sans que je ne puisse l'arrêter et ce mot. Ce mot qui avait causé l'éclatement de mon coeur en des milliers de petits morceaux. Enceinte. Je compris, même au milieu du chaos de sensations que j'étais devenu que c'était ça le secret. Que c'était pour ça qu'elle m'avait quitté. Les larmes s'accumulèrent rapidement aux bords de mes yeux. Je n'étais même pas jaloux de la personne avec qui elle avait fait ce bébé. Non mes interrogations étaient toutes autres. Je me demandais où était ce bébé maintenant, si sa grossesse s'était bien passé, comment ses parents avaient réagit. Je me demandais aussi s'il fallait que je la prenne dans mes bras où que j'attende des explications. J'avais soudainement envie d'aller courir. Juste courir sans but et longtemps pour bloquer toutes les informations qui arrivaient dans mon esprit. Mais je ne pouvais pas. Elle avait besoin de moi. Et elle ne me l'avait pas dit pour ça. Non elle m'avait balancé ça comme si ce n'était pas important. Elle était en colère contre moi. Et j'étais plus perdu que jamais.
Et la suite arriva. Des poignards acérés une nouvelle fois. Ces mots mes firent si mal que je me levais sans même contrôler mon mouvement et la regarda choqué des mots qui venait de sortir de sa bouche. « Je te comprends, Nick. Si j'étais un mec, je ne voudrais pas de moi non plus. Tu mérites mieux. Je suis sûre que cette Clarissa est beaucoup plus intéressante que moi et qu'elle fera tout pour pas te perdre, elle. J'ai déjà de la chance de t'avoir comme meilleur ami, je ne peux pas non plus demander l'impossible, hein ? », J'avalais ma salive et manquait de m'étouffer avec moi. J'étais en colère. J'étais en colère contre elle parce qu'elle pensait qu'elle n'était pas désirable et j'étais en colère contre moi car mes mots l'avaient poussé à penser ça d'elle-même.
« Je t'interdis de dire ça tu m'entends je te l'interdis. Je te désire tellement. Tu es tellement désirable. Tu es tout ce qu'un homme aurait jamais pu rêver d'avoir. Tu es magnifique. Tu es intelligente. Tu es drôle. Et je ne te dis pas ça en tant que meilleur ami. Ah ça non je te dis ça en tant qu'homme qui a été amoureux de toi pendant des années.» Je marquais une pause en réalisant ce que je venais de lui avouer mais je ne pouvais plus faire marche arrière maintenant alors autant poursuivre.« Je ne peux pas faire ça avec toi parce qu'on a tous les deux fait des nouvelles rencontres en trois ans et que si on fait ça maintenant alors on pas foutre le bordel dans beaucoup beaucoup de chose et pourtant j'en meurs d'envie.» Et là sans que mon cerveau ne puisse l'empêcher je me jetais sur elle et écrasais mes lèvres sur les siennes.
|
| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Lun 15 Juil 2013 - 0:08 | |
| J’avais regretté cette stupide phrase à la seconde où elle avait franchi mes lèvres. J’avais cherché à lui faire mal autant qu’il m’avait blessée et visiblement, c’était réussi. L’expression sur son visage était tellement… Indescriptible. Il semblait peiné – et ses yeux étaient étrangement humides. « Nick… » J’avais murmuré tellement doucement que j’étais presque sûre qu’il n’avait pas entendu. Je regrettais de lui avoir balancé ça de cette façon. Je voulais qu’il soit au courant de ce que j’avais traversé, bien évidemment, mais pas de cette manière. Lui dire que j’avais été enceinte parce qu’il avait refusé mes avances n’était pas l’idée du siècle. J’étais vraiment la pire amie qui soit… J’avais envie de le prendre dans mes bras mais il ne m’en laissa pas le temps ; il se leva et planta son regard choqué dans le mien. « Je t'interdis de dire ça tu m'entends je te l'interdis. Je te désire tellement. Tu es tellement désirable. Tu es tout ce qu'un homme aurait jamais pu rêver d'avoir. Tu es magnifique. Tu es intelligente. Tu es drôle. Et je ne te dis pas ça en tant que meilleur ami. Ah ça non je te dis ça en tant qu'homme qui a été amoureux de toi pendant des années.» Surprise. Déconcertée. Ahurie. Complètement sonnée. Et inévitablement touchée, aussi. Je ne m’étais absolument pas attendue à une telle déclaration et je ne savais pas comment la gérer. J’ouvris légèrement la bouche, prête à dire quelque chose, mais aucun son ne sortit. Que pouvais-je bien répondre à cela ? Il avait été amoureux de moi pendant des années. Et ses sentiments étaient partagés, même si je venais tout juste de m’en rendre compte. J’avais toujours pensé que Nick était comme un grand frère pour moi, je comprenais aujourd’hui que les sentiments que j’avais pour lui étaient bien plus qu’amicaux… Mais il était trop tard. Trop de choses s’étaient passées. « Je ne peux pas faire ça avec toi parce qu'on a tous les deux fait des nouvelles rencontres en trois ans et que si on fait ça maintenant alors on pas foutre le bordel dans beaucoup beaucoup de chose et pourtant j'en meurs d'envie.» Alors que mes yeux étaient ancrés dans les siens, plein de doutes et de regrets, je le vis s’approcher de moi et sentis presque immédiatement ses lèvres se poser sur les miennes. Je ne savais pas s’il s’agissait d’un rêve ou de la réalité mais si c’était un rêve, je ne voulais pas me réveiller. Sans même m’en rendre compte, je lui rendis son baiser avec toute la tendresse du monde. J’en mourrais d’envie depuis tellement longtemps… Alors que notre étreinte se fit de plus en plus passionnée, une sonnette d’alarme résonna dans ma tête. Nous ne pouvions pas faire ça. Cette histoire aurait forcément des conséquences sur notre avenir et je n’étais pas sûre de pouvoir les assumer. J’avais déjà commis l’erreur de me laisser aller une fois, je ne pouvais pas le refaire… Je me détachais finalement de lui, à bout de souffle, et posait lentement mon front contre le sien. « Je suis désolée... » Je chuchotais doucement, comme si j’avais peur de parler à voix haute. Comme si j’avais peur de réaliser qu’au fond, la seule personne dont j’avais réellement besoin était Nick. Nick et personne d’autre. Je fermais les yeux, passant mes bras autour de son cou. « Je pense tout le temps à ce qu’on serait devenu si je n’avais pas été obligée de partir… J’ai tout gâché. » Si je n’étais pas tombée enceinte, nul doute que nous serions en couple aujourd’hui. Nos parents seraient heureux et fiers. Mon père ne me regarderait pas comme une traînée mais comme la fille qu’il aimait et qu'il avait l’habitude de protéger et d’encourager en toutes circonstances. Je n’aurais pas ce trou béant au milieu de la poitrine à chaque seconde. Je serais heureuse. Et véritablement bien dans ma vie. Penser à tout cela ne faisait que me faire sentir encore plus mal et instinctivement, je resserrais mes bras autour de Nicholas. J’avais besoin de sentir sa présence pour me rassurer. J’ouvrais à nouveau les yeux, un sourire triste collé aux lèvres. Je mourrais d’envie de l’embrasser à nouveau mais ma conscience me l’interdisait. « Tu as raison, on ne peut pas faire ça. Ça va nous mener nulle part et je n'ai pas envie qu'on se fasse du mal. » On avait déjà donné. Mon départ nous avait visiblement fragilisé les tous les deux et je n'étais pas sûre que nous lancé dans une aventure sans lendemain nous aiderait à tourner la page... Et pourtant, à peine ma phrase terminée, mes lèvres étaient à nouveau sur les siennes, lui donnant un baiser ardent. À croire que le cœur l'emportait toujours sur la raison... J'avais beau essayer de me détacher de lui pour stopper notre baiser, j'étais tellement faible que je n'y parvenais pas. J'appartenais à ses lèvres. Pire encore, je lui appartenais toute entière. J'étais à sa merci et il pouvait faire ce qu'il voulait de moi.
|
| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Sam 20 Juil 2013 - 21:39 | |
|
C'est uniquement en sentant les lèvres de Maybelle se mouvaient contre les miennes que je réalisais vraiment ce que je venais de faire. J'aurais dû m'en vouloir d'être aussi irresponsable. Je devais la protéger, l'aider à s'en sortir et voilà que j'étais juste entrain de foutre encore plus le bordel. Mais non je n'arrivais pas à regretter ce qui était entrain de se passer. Tout était trop parfait. Je sentais les lèvres chaudes de May contre les miennes et plus rien ne comptait que la chaleur qu'elles propageaient dans mon corps entier. Mon cerveau marchait à 200 à l'heure et pourtant aucune pensées cohérentes ne semblaient pouvoir émerger. Il n'y avait que des lèvres. Douces, pleines, chaleureuses. Mon corps tout entier répondait à ces sensations et ça ne pouvait être responsable pourtant à cet instant je m'en fichais.
Enfin jusqu'à ce que Maybelle détache soudainement ses lèvres des miennes. Je ne pus empêcher le grognement de mécontentement qui s'échappa de ma bouche tandis que j'essayais de nous rapprocher une nouvelle fois. Finalement elle déposa son front contre le mien et s'excusa. Ce fut une sorte d'électrochoc. Bien sûr qu'on avait pas le droit de faire ça. C'était notre passé manqué, le présent qu'on aurait dû avoir et le futur qu'on aurait jamais. On ne devait pas se laisser avoir comme ça. Il fallait qu'on soit raisonnable. Qu'on calme nos hormones pour ne pas compliquer plus nos présents respectifs. Mais elle était si belle ainsi, le souffle court face à moi, ses lèvres à quelques centimètres des miennes. Mon organisme n'était définitivement pas d'accord avec mon cerveau. Mais alors pas du tout si vous voyez ce que je veux dire. Si vous ne voyez pas il vaut peut-être mieux que vous passiez votre chemin.
« Tu as raison, on ne peut pas faire ça. Ça va nous mener nulle part et je n'ai pas envie qu'on se fasse du mal. » Avant que le sens de ses paroles ne me parviennent réellement ses lèvres étaient à nouveau sur les miennes et, même si c'est très cliché, je me sentais de nouveau bien, comme si mes poumons pouvaient de nouveaux fonctionner normalement, ce qui est assez contradictoire je vous l'accorde.
Je ne pus empêcher de demander un accès plus profond et rapidement nos langues commencèrent à se battre en duel. Je me demandais comment j'avais pu me passer de ça aussi longtemps. Je fis en sorte de la faire s'allonger sur moi et caressais lentement son dos et ses bras sans pour autant détacher nos bouches. Mon corps s'embrassait et je ne pus contenir un gémissement de contentement quand son espace génital entra par accident en contact avec la bosse qui s'était formée dans mon pantalon. Ma main droite alla soulevait sa fine robe et je caressais lentement mais fermement sa cuisse montant de plus en plus haut puis redescendant. Tout allait beaucoup trop vite mais tout brulait d'une nouvelle intensité autour de moi et je n'avais jamais ressenti une sensation aussi positive de toute ma vie. Au diable la responsabilité !
|
| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Sam 20 Juil 2013 - 22:58 | |
| Ma volonté se fit de plus en plus faible jusqu'à disparaître totalement et bientôt, je me retrouvais allongée sur Nicholas, dans une étreinte pour le moins passionnée. Les battements de mon cœur se firent de plus en plus rapide, mon souffle de plus en plus saccadé et je frissonnais à chaque fois qu'il posait ses mains sur moi. Je n'avais jamais ressenti cela auparavant. C'était à la fois grisant et effrayant. Alors que les caresses de mon meilleur ami devinrent de plus en plus pressantes, je retrouvais soudainement mes esprits et réalisais ce que nous étions en train de faire. Nous n’avions pas le droit. Nous n’étions liés à personne, certes, mais cette soirée sans prétention allait changer le cours de nos vies et je n’étais pas sûre de pouvoir en supporter les conséquences. En réalité, toutes ces excuses n'étaient que des prétextes. La vérité, c'est que la peur qui me brûlait le ventre et me paralysait tellement que j'étais incapable de faire le moindre mouvement. J’avais rêvé de ce moment plus d’une fois mais aujourd’hui, j’avais l’impression que notre heure était passée et qu’on ne pourrait jamais avoir le futur que j’imaginais quand j’étais plus petite. Exit la belle histoire d'amour, le mariage et les enfants. Nous avions pris des chemins différents et nous ne pourrions pas rattraper le passé. Qui plus est, il avait beaucoup plus d’expérience que moi en la matière et je ne voulais pas le décevoir. « Attends… » Je posais mes mains sur les siennes pour l’arrêter, essayant de sourire un peu pour qu’il ne m’en veuille pas trop. J’avais l’impression d’être l’une de ces adolescentes coincées que l’on voyait parfois dans les films à l’eau de rose. Vous savez, celles qui se dégonflent au dernier moment parce qu’elles ont toujours peur de franchir le pas alors qu'elles rêvent de ce moment depuis des lustres. Maybelle la Sainte nitouche. Mon surnom était plutôt bien trouvé, finalement. « Je peux pas. » Je me redressais un peu, remettant ma robe en place. De mémoire, je n’avais jamais été aussi gênée de toute ma vie. Je me pinçais les lèvres, essayant d’ignorer l’atmosphère tendue que je venais d’installer malgré moi. « Je suis désolée… » Ce n’était pas que je n’en avais pas envie, bien au contraire. Le désir me consumait littéralement – et c’était effrayant. Mais j’étais morte de trouille parce que je ne gardais pratiquement aucun souvenir de la nuit que j’avais passé avec Arthur et que cette fois-là s’apparenterait à ma véritable première fois. Et je n’étais pas prête. J’avais peur que l’histoire se répète, peur de mal faire les choses, peur de ne pas être à la hauteur et de décevoir Nicholas… Peur de tout un tas de trucs qui m’empêchaient de faire ce que j'aurais dû. Et puis, il y avait toujours cette petite voix au fond de ma tête qui me répétait que nous n’étions qu’amis, que nous ne serions jamais rien de plus et qu’il était amoureux d’une autre. Coucher ensemble aujourd’hui ne nous mènerait nulle part, cela ne ferait que compliquer les choses. « Pardon, Nick. Je... » Je quoi ? Je ne suis pas prête ? Tu as dû coucher avec des dizaines de filles en trois ans et moi, je n’ai eu personne ? J’ai peur de me retrouver enceinte à nouveau ? Je ne veux pas faire ça parce que je ne veux pas gâcher notre amitié ? J’avais une dizaine d'excuses toutes aussi valables les unes que les autres. Mais aucune ne parvint à franchir la commissure de mes lèvres. Je restais là, le regard planté dans le sien, espérant qu’il comprendrait d’un simple coup d’œil que cela n’avait rien à voir avec lui et que je le désirais au moins autant qu’il me désirait. Ce n’était simplement pas le bon moment, voilà tout. Finalement, je déposais un dernier baiser sur les lèvres de Nicholas avant de lui dire à l’oreille que je l’aimais. J’ignorais si je l’aimais d’amour ou d’amitié mais dans le fond, cela n’avait pas vraiment d’importance. Je l’aimais d’un amour inconditionnel, c’était le principal. Je m’allongeais finalement contre lui, me blottissant dans ses bras comme j’avais l’habitude de le faire quand nous étions plus jeunes. « Tu m’en veux ? » Ma voix tremblait légèrement. J’étais angoissée à l’idée qu’il me déteste. Je venais de mettre fin à un moment plus que magique et je m’en voulais terriblement de ne pas avoir pu continuer ce que nous avions commencé. Je venais à peine de le retrouver, je ne supporterais pas de le perdre à nouveau. L'idée de l'avoir blessé me donnait la nausée et une fois de plus, je m'insultais intérieurement d'être aussi débile.
|
| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Mar 23 Juil 2013 - 0:04 | |
|
Mon cerveau continuait à crier que nous ne pouvions faire cela, que ce serait une trop grande erreur. Mais mon anatomie ne partageait pas cette opinion. Mon souffle était erratique. Mes mains voyageaient inlassablement à la découverte de ce corps que je désirais. Mes lèvres étaient gonflées par les baisers passionnés que nous échangions. J'avais rêvé de ce moment pendant de si longues années et voilà que nous y étions. Mais soudain Maybelle m'arrêta. Je ne voulais pas me laisser faire et mes lèvres repartirent immédiatement à la recherche des siennes. Elle me retint et s'excusa à plusieurs reprises avant de se coucher contre moi dans le canapé. Je ne comprenais pas très bien ce qui venait de se passer. Je peinais à retrouver mon souffle et essayer de calmer la flamme qui s'était répandue dans mon corps. Elle avait raison. Nous ne pouvions pas faire ça. C'était ce qui aurait pu se passer il y a trois ans mais plus maintenant. L'eau avait coulé sous les ponts et nous devions plutôt nous concentrer sur la reconstruction de notre amitié. Si une autre fille m'avait fait ça je l'aurais surement déjà jeté dehors. Comme Jade par exemple. Mais Jade était mon remède à l'absence de May qui me dévorait de l'intérieur. Maintenant qu'elle était là c'était avec elle que je devais me reconstruire. Nous devions nous reconstruire ensemble mais pas de cette façon. Elle avait Ydriss pour ça et j'étais amoureux de Clarissa. Les sentiments que nous pensions ressentir n'étaient rien d'autres que des fantômes. Nous ne pouvions les laisser nous envahir à nouveau. Elle m'embrassa chastement et me murmura à l'oreille qu'elle m'aimait. Je sentis des frissons me parcourir et mon bras vint enserrer sa taille dans une étreinte forte et rassurante.« Tu m’en veux ?» Je tressaillais et déposais un baiser sur son crâne. « Bien sûr que non May. Ne dis pas ça. Tu as eu raison de tout arrêter. On allait plonger tête baissée dans une erreur monumentale et ... on l'aurait surement regretter. Non non tu as bien fait je ne t'en veux pas du tout.» Je déposais un nouveau baiser sur son crâne et laisser ma respiration continuer à se calmer tout en pensant à des images tristes pour calmer une certaine partie de mon anatomie. Je caressa les cheveux blonds de la jeune fille et dit d'une voix qui se voulait rassurante « On devrait manger Love ça va être froid.» Je me devais d'être son roc, pas la personne qui foutrait encore plus le bordel dans sa vie.
|
| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Mar 23 Juil 2013 - 1:04 | |
| Je me détestais. Je venais de gâcher ce qui aurait pu être l'un de plus beaux moments de ma vie (sans exagération) et j'avais mis une barrière de plus entre Nicholas et moi. Comme si ces trois années passées loin l'un de l'autre n'avaient pas assez fragilisé notre amitié, il fallait que j'en rajoute une couche en l'éloignant davantage de moi... J'étais désespérante. N'importe quelle fille aurait rêvé d'être à ma place et voilà que mes états d'âme prenaient le contrôle. Ses mots étaient réconfortants mais pourtant, une seule et unique phrase marqua mon esprit : "on l'aurait sûrement regretter". Non, justement. J'étais sûre que je ne l'aurais pas regretté et c'est sans doute le plus grave. Je me redressais doucement, m'asseyant à une distance raisonnable de lui pour ne pas être tentée de l'embrasser à nouveau, puis je hochais la tête lorsqu'il proposa de manger. C'était une bonne chose pour s'occuper l'esprit et éviter de faire n'importe quoi - même si je n'avais plus très faim. « Ouais... Bonne idée » J'avais beau faire tous les efforts du monde, je ne parvenais pas à être naturelle. J'étais honteuse, incroyablement mal à l'aise, peinée aussi... Et en colère contre moi-même. Un méli-mélo d'émotions négatives qui ne donnait rien de bon au final. La joie d'avoir retrouvé mon meilleur ami n'était plus vraiment là et à présent, je n'avais qu'une envie : quitter son appartement pour me terrer chez moi. « Bon appétit », dis-je timidement avant de commencer à manger en silence, réfléchissant à tout ce qu'il venait de se passer. Il aurait pu s'énerver et me mettre dehors - et il aurait eu toutes les raisons de le faire, d'ailleurs - mais il était resté le jeune homme adorable que j'avais toujours connu. Je ne méritais certainement pas un ami comme lui, il était bien trop précieux. Je réalisais soudainement que je lui avais avoué mon secret dans un élan de colère. Je lui avais craché à la figure que j'avais été enceinte, et ce sans lui donner la moindre explication. J'ignorais s'il m'avait prise au sérieux mais je ne pouvais pas le lui demander. J'étais incapable d'évoquer cette histoire, pas après une soirée comme celle-ci. Je préférais passer tout cela sous silence et faire comme si je n'avais jamais rien dit, c'était mieux pour tout le monde. Après quelques minutes de silence, je me tournais vers lui, le regard triste malgré moi. « Tu crois qu'on serait ensemble, si je n'étais pas partie ? » Je connaissais très bien la réponse. Oui, nous serions ensemble. C'était tellement évident... Nous étions faits l'un pour l'autre. Ma mère me l'avait répété des dizaines de fois mais malheureusement, je ne m'en étais jamais rendu compte avant ce soir. Nous étions indissociables, nous ne formions qu'un et il était évident que si j'avais une âme-sœur quelque part dans le monde, c'était Nicholas. Mais nous avions loupé notre rendez-vous avec le destin. Par ma faute. Et c'est ce que je voulais entendre. Je voulais qu'il me dise que oui, sans mon départ précipité pour Sydney, notre belle amitié se serait muée en une magnifique histoire d'amour. Que j'avais tout gâché, que ma stupide erreur avait changé le cours de nos vies et qu'on ne pourrait jamais rattrapé le temps perdu. Je voulais me confronter à la vérité. Et réaliser une fois de plus que mes actes irresponsables avaient eu des répercussions sur l'existence de plusieurs personnes, Nick en tête. |
| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Mar 23 Juil 2013 - 14:08 | |
|
Elle acquiesça à ma demande d'un simple « Ouais... Bonne idée » et je sentis tout de suite que quelque chose n'allait pas. Mais ça tombait sous le sens nous avions été à deux doigts de coucher ensemble et nous n'étions même pas capable d'agir en adulte et d'en discuter calmement. Nous nous redressâmes et j'attrapais une des boîtes sur la table pour m'occuper les mains. « Merci toi aussi » Nous commençâmes à manger en silence et je cherchais désespérément un moyen de débuter une conversation. Soudain la nouvelle qu'elle m'avait révélée apparut dans mon esprit. Comment j'avais pu oublier qu'elle m'avait enfin dévoilé la raison de son départ précipité ? Oui j'avais été assez occupé mais ça n'en restait pas moins impardonnable. Mais comment aborder le sujet sans la blesser ? Et surtout avait-elle envie d'en parler ? Je lui décochais un regard en biais mais elle ne me regardait même pas, se contentant de manger machinalement la tête baissée. Je repris ma posture précédente et tenta d'avaler la nourriture. Mais ça ne passait pas. Ma gorge était trop serrée. J'avais besoin d'en parler. Je voulais savoir comment elle se sentait, même si je connaissais déjà la réponse, je voulais savoir si elle voulait au moins m'en parler, et surtout je voulais savoir qui était le père pour qu'il fasse la rencontre de mon poing dans un futur proche. Mais avant que le moindre mot n'est le temps de quitter la bouche elle me posa une question qui me laissa muet de stupeur. « Tu crois qu'on serait ensemble, si je n'étais pas partie ? »
La réponse, ma réponse, était oui. Je pense qu'au bout d'un moment j'aurais pu puiser la force de lui avouer mes sentiments et d'après ce que j'avais cru comprendre les siens étaient réciproques. Aujourd'hui nous vivrions peut-être tous les deux dans ce loft. Nous prendrions nos petits-déjeuners ensemble, nos douches ensemble, je l'inviterais au restaurant le plus souvent possible, l'amènerais surfer, puis nous nous coucherions tous les deux dans mon lit sur la mezzanine et nous ferions l'amour jusqu'à l'épuisement.... Mais c'était une nouvelle fois une pure illusion. Le destin nous avait séparé et je le détestais pour ça. Trois ans s'étaient écoulées. Et rien ne nous les rendrait. Je sentis mon coeur se serrer et me tournait vers May. J'avais l'impression d'être entrain de réaliser que j'avais perdu mon âme soeur et que même si elle serait toujours auprès de moi nous ne serions jamais ce que nous aurions dû être. Je luttais contre la douleur qui envahit mon abdomen et qui était encore plus puissante que celle du jour où j'avais réalisé qu'elle était partie pour de bon.
« On connaît tous les deux la réponse à cette question May. Mais ils ne faut plus qu'on pense à ça. On ne sera jamais ensemble mais ça va parce que malgré ça on aura des gens qui nous rendront heureux dans nos vies et on sera toujours là l'un pour l'autre et c'est le plus important. Je veux qu'on arrête de penser à ce qui aurait pu se passer puisque ça ne nous apportera que des regrets inutiles et qu'on regarde tous les deux vers le futur. On va y arriver, tous les deux comme toujours et peu importe si ce n'est pas de la façon qu'on aurait tous les deux voulue.» Ces paroles m'avaient coutés énormément. Chaque mots étaient une nouvelle épine que je m'enfonçais moi-même dans la poitrine.Je détestais devoir être le raisonnable mais ça avait toujours été mon rôle et je devais continuer à l'honorer. « Et si on passait à un truc un peu plus fort que de l'eau ?» Je me levais et me diriger vers le mini-bar à alcool, attendant sa réponse qui je l'espérais serait positive. Un remontant n'a jamais fait de mal à personne.
|
| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Mar 23 Juil 2013 - 14:57 | |
| Le discours de Nicholas était incroyablement raisonnable et c'est dans les moments comme celui-ci que je me rendais compte que nous avions trois ans d'écart. Ce n'était pas grand chose, certes, mais c'était suffisant pour avoir une vision différente de la vie. Il avait toujours été le plus responsable de nous deux, celui qui prend les bonnes décisions, qui analyse chaque situation avec minutie pour trouver la bonne solution. Le plus mature, en somme. Et même si l'épreuve que j'avais traversé m'avait fait grandir, j'avais l'impression d'être restée l'adolescente complètement paumée que j'étais à seize ans. Incapable de prendre une décision, hésitant pour tout, tout le temps. Ce n'était pas facile à vivre mais malheureusement, je n'avais pas assez de force de caractère pour me montrer plus sûre de moi. « On ne sera jamais ensemble mais ça va parce que malgré ça on aura des gens qui nous rendront heureux dans nos vies et on sera toujours là l'un pour l'autre et c'est le plus important. » Les mots de Nicholas résonnaient dans mon esprit et je me rendis compte que j'étais incapable de me projeter dans le temps et encore moins de me voir heureuse. Comme si cette foutue grosse, en plus de m'avoir pris mon innocence et ma dignité, m'avait aussi enlevé le droit d'être heureuse. Cela faisait trois ans que je survivais au lieu d'exister réellement, que je jouais un rôle en permanence pour éviter de montrer à quel point j'étais affectée. Mais à la longue, toute cette mascarade était fatigante. « Ouais, tu as raison. Concentrons-nous sur l'avenir », dis-je sans aucune conviction, hochant légèrement la tête pour donner plus de poids à mes paroles. Je n'en pensais pas un mot parce que je savais que je serais sûrement incapable d'être heureuse à nouveau s'il n'était pas à mes côtés. Il serait toujours là, bien sûr, mais je n'étais pas sûre que le voir se mettre en couple ou même se marier (parce que ce jour finirait bien par arriver) avec une autre que moi m'aiderait à panser mes vieilles blessures. Mais dans le fond, je ne pouvais en vouloir qu'à moi-même puisque c'était à cause de moi que nous étions arrivés à ce point de non-retour. J'ignorais si son discours lui avait fait aussi mal qu'à moi mais j'avais l'impression qu'on venait de m'arracher le cœur. Littéralement. La douleur était tellement forte que je peinais à respirer convenablement. « Et si on passait à un truc un peu plus fort que de l'eau ?» Je levais les yeux vers lui. Je n'avais pas envie de boire. La seule et unique fois où je l'avais fait c'était transformé en véritable carnage et je n'avais pas envie de recommencer. Trop de mauvais souvenirs. « Pas pour moi mais vas-y, toi. » J'essayais de sourire mais je savais qu'il ne serait pas dupe. Il me connaissait mieux que personne, rien ne servait d'espérer cacher mes émotions lorsque j'étais avec lui. Et voilà que j'étais là, assise sur son canapé, tellement gênée que je ne trouvais plus rien à dire. Je n'osais même pas le regarder en face. Nos retrouvailles semblaient beaucoup moins simples que prévues et l'espace d'une seconde, l'idée qu'il était mieux sans moi m'effleura l'esprit. Seulement, j'étais trop lâche et surtout trop égoïste pour l'abandonner à nouveau. J'avais besoin de lui. J'ouvris doucement la bouche, cherchant quelque chose à dire pour relancer la conversation mais aucun son ne sortit. Visiblement, la peine et la rancœur me rendaient muette... Une grande première.
|
| | | Invité | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May Dim 4 Aoû 2013 - 15:26 | |
|
La soirée était définitivement bien trop forte en émotions à mon goût. Les choses n'auraient pas dû se passer comme ça entre nous. On n'aurait pas dû succomber à nos pulsions comme cela. J'étais tellement confus. Je ne savais plus quoi dire, ni quoi faire, ayant peur de la blesser, de lui faire du mal. Nous étions repartis sur des mauvaises bases mais nous pouvions encore arranger les choses. Je ne voulais pas la perdre à nouveau, je voulais retrouver ma meilleure amie et reprendre notre relation si particulière là où nous l'avions laisser avant son départ.
Elle refusa l'alcool et je me rappelais alors de la raison de son départ. Devrais-je aborder le sujet à nouveau ? La dernière fois elle avait refusé de m'en parler mais maintenant je savais. Je me versais un verre de whisky et allait m'asseoir à ses côtés sur le canapé. Je posais mon verre sur la table sans en boire une goutte et, le regard fixé sur la baie vitrée je lui posais une question : "Tu veux en parler ?" Je savais qu'elle comprendrait à quoi je faisais allusion. On s'était toujours compris tous les deux et je me prenais à espérer que ça n'ait pas changé avec toutes ces années.
Je regardais la nuit noire qui avait envahi Bowen et notre reflet à tous les deux dans la vitre. Nous avions changé physiquement mais je me plaisais à croire que notre lien était toujours intact en dessous de couches de rancoeur et de regrets. Je savais que nous en étions à un point déterminant de notre futur commun et l'issue m'apparaissait terrifiante. Je pouvais récupérer ma meilleure amie mais avec toute cette attraction entre nous... Ou la perdre, probablement pour toujours. Dans les deux cas nous souffrions. Rester à déterminer laquelle ferait le moins mal. J'attrapais mon verre et en avalait une gorgée attendant un mot de May, une réponse, un geste. Je voulais juste qu'elle réagisse, qu'elle fasse un pas vers moi. J'estimais le mériter amplement.
|
| | | Contenu sponsorisé | Sujet: Re: (#100) Cause we belong together #Ft May | |
| |
| | | | (#100) Cause we belong together #Ft May | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|