save every day till eternity passes away (aelya) -hot.

S’ils avaient l’habitude de prendre des risques inconsidérés pour l’un et pour l’autre, ils savaient pourtant à quel point c’était nécessaire, parce-que si l’un d’entre eux venait à périr, l’autre prendrait forcément le même chemin. Niels était incapable de s’imaginer respirer dans un monde où l’amour de sa vie n’était plus, parce-que chaque inspiration serait trop douloureuse, une torture à laquelle il ne pourrait s’empêcher de mettre fin rapidement. « J’le sais bébé. J’deviens dingue pour toi. J’ai pas de limites non plus pour aider la femme de ma vie. » Souffla-t-il, un faible sourire venant étirer ses lèvres. Il était inquiet de savoir son amour aussi mal, la douleur qu’il lisait sur ses traits ne lu inspirant que sa peur de la perdre, Niels voyant alors l’aide inattendue de cet inconnu qu’il venait de rencontrer comme un signe du destin, une véritable aubaine à laquelle ils devaient s’accrocher, malgré les risques qu’ils encouraient. Il avait soufflé de soulagement lorsqu’il entendit Aelya accepter de le suivre, bien qu’ils restaient tous les deux méfiants parce-qu’une aide qui tombait du ciel paraissait toujours suspecte à leurs yeux. « Promis. » Ajouta-t-il d’un air assuré, eux qui ne prendraient plus le risque de s’enliser dans des situations trop dangereuses après ce qu’ils venaient de vivre. « La meilleure équipe du monde mon amour. » Murmura-t-il, ses yeux se perdant dans les siens, ces quelques secondes d’inattention réchauffant son coeur, ayant enfin l’impression qu’ils étaient de nouveau rien que tous les deux dans cette bulle qui leur appartenait. Ils revinrent à eux lorsqu’il fut question de suivre l’inconnu et de pénétrer chez lui, faisant la rencontre de sa femme qui s’adressa rapidement à Aelya, percevant certainement sa méfiance totalement légitime. Niels maintenait la main de son amour, lui montrant qu’elle n’était pas seule, qu’il serait encore là pour la protéger si la situation venait à s’envenimer, l’encourageant finalement à montrer ses blessures à l’infirmière qui possédait chez elle, de quoi l’aider. Il suivit sa fiancée dans le salon, s’affairant à leur trouver un endroit pour la nuit parce-qu’il n’était toujours pas possible de rentrer chez eux ce soir, craignant bien trop pour leur sécurité vis-à-vis des hommes du réseau. Il tenta de calmer Aelya, de la rassurer, lui faisant savoir que c’était à lui de s’occuper de cette tâche et qu’elle, elle devait simplement se concentrer sur elle pour pouvoir se détendre. « Jamais, surtout quand c’est tes lèvres qui sont en jeu. » S’amusa-t-il, appréciant le contact de ses lèvres chaudes contre les siennes, en profitant quelques secondes avant de se redresser, leur hôte se présentant à eux en comprenant qu’ils recherchaient un hôtel, leur proposant alors de rester cette nuit. Une nouvelle fois déconcerté par cette générosité, Niels accorda un regard à son amour, cherchant son approbation, elle qui s’adressa directement à Jeff pour le remercier. Les yeux rivés sur le corps tuméfié de son amour, Niels grimaça à la vue de tous les hématomes qui parsemaient sa peau, son coeur se chargeant de haine rien qu’en pensant au fait que ces hommes s’en étaient pris à la femme de sa vie. Il revint à lui lorsque Sienna s’intéressa à eux, à leur vie de couple, Niels souriant à la réponse d’Aelya qui lui expliqua qu’ils étaient fiancés. « Croyez pas que j’étais pas prêt, j’voulais juste faire les choses bien. » S’amusa-t-il, caressant la main de son amour qui s’était réfugiée dans la sienne, son regard déviant vers Sienna qui appuya sur le fait qu’il avait dû souffrir en voyant Aelya blessée. « Aelya a raison, on a eu beaucoup de chance de croiser votre route. » Ajouta-t-il, sans entrer dans le vif du sujet, acquiesçant aux mots de sa fiancée, la soirée lui ayant coupé l’appétit, préférant se reposer pour l’oublier. « A demain, passez une bonne soirée. » Dit-il, suivant son amour dans les escaliers, accompagnée de Sienna et de Jeff qui leur montrèrent la chambre. « T’as pas été dure bébé, tout le monde aurait réagi comme ça. » Répondit-il, attrapant les pans de son t-shirt pour l’enlever, se mettant à l’aise maintenant qu’ils n’étaient que tous les deux, rejoignant le lit en boxer. « T’as moins mal bébé ? » S’inquiéta-t-il, jetant un coup d’oeil à ses hématomes, sa main remontant doucement sur son flanc. « J’aurais préféré que ça soit moi à ta place… Je déteste te voir comme ça. » Murmura-t-il, tendant la nuque pour accrocher ses lèvres, sa bouche glissant lentement dans son cou. « Détends-toi maintenant bébé… »

Si elle vivait, c'était uniquement pour lui, pour ne pas l'imaginer se débattre avec son absence, Aelya qui aurait du mal à l'imaginer passer à autre chose même si quelque part, c'était tout ce qu'elle aurait pu lui souhaiter si elle venait à disparaître. Mais c'était plus fort qu'elle, elle avait besoin de le savoir à elle, même dans les galères, parce qu'elle n'existait qu'à travers lui.

- J'ferai tout pour te garder en vie mon amour, répondit-elle tendrement, touchée par la dévotion de son amour qui n'avait aucune limite, eux qui se débattaient contre le monde entier pour se revenir éternellement, sa main ne lâchant jamais la sienne.

Elle avait mal sur tout le corps, elle qui se rappelait du nombre de coups qu'on lui avait porté pour la faire taire, pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas si forte que ça dans son enveloppe frêle. Elle aurait aimé dispenser cette image de la vision de Niels qui avait déjà trop subi pour toute une vie, Aelya ne sachant réellement comment le rassurer sur son état qui ne s'arrangeait pas. Elle décida de le suivre dans son idée visant à suivre l'inconnu, si cela pouvait égayer son visage d'espoir et non d'inquiétude, elle le ferait sans sourciller, même s'ils se dirigeait peut-être tout droit vers un nouveau guet-apens. Elle aquiesça en souriant doucement à sa remarque, adorant voir briller l'étincelle de leur complicité dans son beau regard, celui dans lequel elle se prenait à se perdre avant qu'ils n'arrivent chez les aidant. Elle avait du mal à se détendre, comptant sur la présence de Niels qui apaisait la tension dans ses muscles, l'amenant doucement mais sûrement à dévoiler ses fêlures, ses marques qui l'affaiblissaient. Sans lâcher la main de Niels, elle se rendit jusqu'au canapé, se demandant comment ils allaient faire pour la nuit alors qu'ils n'avaient encore rien prévu.

- Tes lèvres me manquent encore beaucoup trop amour... Souffla-t-elle contre ses lèvres après l'avoir embrassé, continuant de grignoter ses lèvres de vifs baisers.

Elle se détacha de son emprise lorsque l'hôte leur proposa de passer la nuit chez eux, Aelya réfléchissant le temps de quelques instants avant de finalement accepter dans un regard entendu, la brune commençant à se faire à la bonté de ceux qui leur étaient venus en aide. Elle grimaça légèrement sous la poche de glace que Sienna vint lui confier pour la mettre sur ses hématomes, l'infirmière s'occupant de ses plaies à vif en apposant des pansements dessus après avoir désinfecté, Aelya sentant bien la tension qui imprégnait le corps de Niels face à la vision de son corps malmené.

- Bébé... Au bout de deux ans on pourrait presque dire que c'est trop rapide justement, s'amusa-t-elle. Mais ça m'est égal, je sais ce que je veux, ajouta-t-elle en accordant un regard amoureux à l'amour de sa vie, Sienna souriant devant leur échange complice.

Elle hocha la tête pour appuyer les dires de son amour qui avait rebondit sur ses paroles, laissant Sienna finir son travail avant de les remercier pour leur bienvieillance, tous deux s'aventurant dans leur chambre pour la nuit.

- Pas toi bébé, tu sais toujours voir le positif chez les autres, sourit-elle tendrement, retirant ses vêtements pour finir en sous-vêtements, Aelya rentrant doucement sous la couverture pour ne pas voir ses plaies s'étirer dans la douleur. Ça va mieux, j'vais faire attention bébé, répondit-elle, venant se coller à lui, son regard admirant son visage dans la faible lumière qui provenait de la lampe de chevet. Je préfère que ce soit moi à ta place, à choisir. Mais bébé, t'inquiètes pas, je vais m'en remettre. Grâce à toi, souffla-t-elle amoureusement, frissonnant sous les douces caresses de ses doigts. Aide-moi à me détendre mon amour... Murmura-t-elle à son oreille, accueillant ses lèvres dans un baiser, soufflant profondément en sentant sa chaleur dans son cou, sa main glissant le long de son dos tandis que sa jambe vint s'enrouler autour de la sienne. J'ai besoin de toi mon bébé... J'ai tellement eu peur de te perdre que je veux que faire de profiter avec toi. J'te lâche pas amour, lâcha-t-elle amoureusement, ses lèvres s'échouant sur sa mâchoire, dans son cou, sa main pressant son flanc pour s'imprégner de son contact. Comment on va faire demain bébé...? S'inquiéta-t-elle.

Il n’était apaisé que lorsqu’il était avec elle, Niels qui peinait à ne pas angoisser quand il savait son amour loin de lui, parce-qu’ils n’étaient jamais plus vulnérables que lorsqu’ils étaient séparés. Il avait esquissé un doux sourire à ses mots, ému par sa dévotion, par sa manière de lui montrer qu’il comptait plus que tout au monde. « Y’a que toi qui peux le faire mon bébé… » Murmura-t-il, ayant besoin de savoir Aelya saine et sauve, parce-qu’il ne survivrait pas une seule seconde sans l’amour de sa vie. Ils s’accordèrent sur le fait de suivre l’homme qui leur avait proposé leur aide, se jurant qu’ils n’hésiteraient pas une seule seconde à fuir si leurs hôtes devenaient trop intrusifs, s’ils se mettaient à devenir menaçants pour leur sécurité. Sa main dans la sienne, il lui fit comprendre qu’il ne la laisserait pas s’aventurer toute seule dans l’inconnu, n’ayant aucune envie de prendre une nouvelle fois le risque de la perdre alors qu’ils venaient tout juste de se retrouver. Son coeur se remettait seulement à battre normalement, eux qui avaient échappé au pire en prenant la fuite sous les yeux de ces hommes qu’ils avaient menacé pour espérer s’en sortir. Il hocha la tête en entendant Sienne proposer ses soins à Aelya, lui qui n’attendait que ça, la seule vision des hématomes de son amour le faisant frémir de peine. Leur complicité avait refait surface alors qu’il lui fit comprendre qu’il s’occuperait de leur trouver un nid pour la nuit, jouant avec elle et ses lèvres qui se tendaient vers les siennes. « Les tiennes aussi… C’est insupportable ce manque. » Souffla-t-il, fermant les yeux pour recevoir sa multitude de baisers vifs, appréciant chacun d’entre eux qu’il considérait inestimable à ses yeux. Ils se détachèrent lorsque leurs hôtes réapparurent dans la pièce, faisant une nouvelle preuve d’une gentillesse à peine croyable en leur proposant une chambre pour la nuit, leur bienveillance les rassurant sur leurs intentions. Soulagé par ce poids en moins sur ses épaules, il s’intéressa aux gestes de Sienna, aux soins qu’elle donna à son amour pour tenter de minimiser la douleur de ses hématomes qui s’estomperaient avec du temps et de la patience. « J’trouve pas ça rapide moi. » Dit-il en haussant les épaules, un air amusé sur les lèvres. « Ouais, j’suis raide dingue d’elle depuis presque trois ans. Je sais très bien ce que je veux. » Ajouta-t-il, son air amoureux refaisant surface dés lors qu’il mentionnait Aelya et cette relation qui lui avait sauvé la vie. Parce-que ça crevait les yeux qu’il l’aimait comme un fou, avec tout ce qu’il avait, tout ce qu’il pouvait offrir. Déclinant leur demande de repas, ils montèrent ensuite dans leur chambre, ayant besoin de se reposer et également de se retrouver tous les deux après cette soirée qui avait été mouvementée. « Parfois trop bébé. T’es aussi là pour me calmer quand je m’emballe. Tu vois, on est vraiment faits pour être ensemble. » Releva-t-il avec un sourire, pointant leur complémentarité qui faisait d’eux des âme-soeurs. Il rejoignit son amour sous la couverture, s’inquiétant pour les plaies qui marquaient sa peau, lui avouant qu’il aurait préféré recevoir les coups à sa place. « J’vais t’aider bébé… J’vais être aux petits soins, t’auras rien à faire. » Sourit-il, lui qui aimait déjà s’occuper d’elle comme une princesse, parce-que rien n’était trop beau pour l’amour de sa vie. Il se pencha doucement vers elle pour venir tenter ses lèvres qu’il pressa amoureusement, ses doigts se baladant sur sa peau en prenant soin d’éviter ses zones encore trop sensibles, sa bouche finissant par migrer dans son cou. « J’suis là mon amour, tu seras pas sans moi… Jamais. J’vais te montrer comme je t’aime… » Murmura-t-il, sa main venant doucement caresser sa cuisse qui avait entouré la sienne, son visage effleurant le sien pour que leurs lèvres puissent encore se retrouver, Niels soufflant profondément lorsqu’elle embrassa son cou. « On rentre à la maison bébé. On fera attention, t’en fais pas mon amour… On a un bébé qui nous attend chez nous, on peut pas fuir éternellement. » Répondit-il, captant son regard quelques secondes, basculant sur elle sans lui soumettre son poids, ayant besoin de sentir sa chaleur sur sa peau. « Pense pas à demain bébé… Pense juste à moi, à mes lèvres sur ta peau… Je t’aime tellement mon amour. » Dit-il, ses lèvres venant doucement se poser sur son buste, traçant une lignée de baisers d’une douceur extrême avant de remonter jusqu’à son cou.

Il comptait plus que la vie elle-même, plus que la symphonie de son coeur qui martelait son amour implosif et exclusif à Niels, lui qui avait distillé un vent doux et chaleureux tout autour de son âme en perdition. Elle s’entrainerait volontairement dans ses tourments encore et encore, parce que même si elle devait en subir les conséquences, tout ce qu'elle désirait était de continuer à errer avec l'amour de sa vie. Elle le suivrait partout, même quand elle n'était sûre de rien, parce qu'elle savait dans le fond que tout ce qui comptait était leur relation, ce lien qu'elle ne pouvait défaire à la condition d'y embrasser la mort. Parce qu'être sans lui était comme un long suicide où la flamme de son espoir s'éteignait dans les cendres de son sourire, Aelya qui usait de l'apnée lorsqu'il s'envolait avec son oxygène. Arrivée sur place, ils firent la connaissance des deux personnes qui semblait vouloir les aider, la brune commençant peu à peu à apaiser sa méfiance, décidant de rejoindre le salon pour que Sienna ne puisse l'aider. Elle sourit aux avances de Niels qui lui remontaient le moral, lui faisant oublier l'espace d'un instant qu'ils avaient risqué leur vie. Elle continua de lui offrir des baisers alors qu'elle s'était allongée sur le canapé, Aelya ressentant elle aussi le manque la percuter, sa peau ayant besoin de retrouver son contact dans un cocon qui était le leur. Ils acceptèrent la proposition de leurs hôtes, eux qui n'avaient rien pour passer la nuit, souriant aux paroles de son amour alors que Sienna s'occupait d'Aelya avec bienveillance.

- J'ai pas hésité très longtemps avant de te dire oui... Et si c'était à refaire, je le referais, sourit-elle tendrement, adorant montrer aux autres à quel point leur lien était fort malgré les défis qui se présentaient sur leur chemin et qui en dépit de tout ne faisaient que de les rapprocher davantage.

Ils rejoignirent la chambre lorsque ses soins furent terminés, Aelya ayant surtout besoin de s'offrir un moment privilégié avec son fiancé, loin du monde entier.

- J'en ai jamais douté. Heureusement que t'es là mon amour. T'es toute ma vie, ajouta-t-elle amoureusement, se faufilant doucement sous la couverture pour retrouver sa chaleur, son parfum qui l'habillait sous les draps. Mais bébé... T'es pas obligé. Je suis pas non plus avec des béquilles là, je peux m'occuper de moi mon petit amour, répondit-elle, attendrie par tout ce qu'il faisait pour qu'elle se sente bien, Aelya passant son temps à tomber amoureuse de son homme qui avait tout pour lui, ses lèvres venant tendrement grignoter les siennes avant de souffler en sentant sa bouche glisser dans son cou, se mêlant à ses caresses sur sa peau. Tu me le montres tous les jours mon cœur... T'es tellement parfait. T'es la personne la plus importante pour moi, avoua-t-elle amoureusement contre sa bouche qu'elle tentait, ses lèvres s'échouant dans son cou tandis que sa cuisse vint entourer la sienne, les rapprochant dans le lit. C'est vrai... Il doit s'inquiéter Hank. Le pauvre. Ca se passe jamais comme on veut... Soupira-t-elle, appréhendant leur retour et les risques qu'ils encouraient vis-à-vis de leur fuite. Je t'aime à la folie mon amour... Je t'aime comme personne pourra jamais t'aimer. Je veux me concentrer que sur toi, et sur nous... Souffla-t-elle, cillant en percevant la douceur de ses lèvres sur son buste alors qu'il s'était légèrement imposé sur elle. Bébé... Tu me fais du bien... Murmura-t-elle, sa main remontant sur sa nuque pour l'inciter à continuer, ses cuisses s'enfermant autour de son bassin. Tu me trouves quand même à ton goût bébé... Même si j'suis loin derrière ta beauté ? Demanda-t-elle en lui faisant les yeux doux, son regard valsant sur son corps, sa main caressant son torse avec amour. Je veux t'attirer tout le temps bébé... J'ai besoin de ça... J'ai pas envie que tu trouves mieux... Avoua-t-elle en attrapant ses lèvres en plein vol, laissant son affection rythmée leur baiser.

Il ne craignait rien tant qu’il était dans ses bras, eux qui seraient même aptes à braver les flammes pour se chercher, pour se trouver et ne plus jamais se quitter. Parce-que l’amour parlait plus fort que tout, résonnant dans chaque cellule de leurs corps qui n’étaient plus capables de fonctionner s’ils ne recevaient pas cette dose d’affection quotidienne qui était encore plus addictive que n’importe quelle autre drogue. Niels, il était incapable d’avancer sans Aelya, et c’était une vérité qu’il avait appris à admettre, lui qui depuis les prémices de leur relation, avait compris que sa vie serait à jamais marqué au fer rouge par sa rencontre avec celle qui était devenue sa promise. Il voulait la protéger envers et contre tout, comme on protégerait le plus précieux des trésors, parce-qu’elle était sa plus belle réussite, sa plus belle fierté, et jamais il ne laisserait quiconque tenter de l’abîmer. Ils prirent peu à peu confiance alors qu’ils faisaient la connaissance de leurs hôtes, Niels se laissant aller à quelques mots légers avec sa fiancée, recevant ses baisers amoureux qu’il aurait volontiers prolongé s’ils n’étaient que tous les deux. Ils se virent assez déroutés par la nouvelle proposition de Jeff et Sienna qui mentionnèrent la chambre d’amis qui était à leur libre disposition s’ils le souhaitaient, finissant par accepter de passer la nuit chez eux pour pouvoir reprendre des forces. Il esquissa un tendre sourire à la réponse de son amour, lui adressant un clin d’oeil complice et amoureux, eux qui n’avaient pas besoin d’exposer leur vie aux yeux du monde pour ressentir l’amour qui les percutait en tout temps. Après qu’Aelya eut reçu les soins pour soulager sa douleur, ils montèrent tous les deux à l’étage pour rejoindre leur chambre, le besoin de se retrouver se faisant plus insistant. « T’es la mienne mon amour. J’sais pas comment je faisais avant toi bébé. » Répondit-il, rejoignant l’amour de sa vie dans les draps, venant rapidement chercher son contact. « Et si j’ai envie de m’occuper de ma femme ? Tu m’en empêcherais ? » Ajouta-t-il avec un air malicieux, ses yeux captant les siens, se délectant de la beauté folle de ses traits, lui qui tombait amoureux à chaque seconde passée avec elle. Il ne put d’ailleurs pas s’empêcher de presser ses lèvres contre les siennes, la chaleur de sa peau le faisant frémir, lui qui avait rêvé de pouvoir la toucher et la sentir contre lui toute la soirée. « J’ai tellement à te donner mon ange… J’ai aucune limite quand c’est pour toi. J’pourrais tout faire pour que tu sois heureuse. » Murmura-t-il dans le creux de son cou, sa main ramenant sa cuisse contre lui alors qu’elle s’était enroulée autour de la sienne pour les rapprocher. Il tenta de calmer ses angoisses, lui demandant de se concentrer sur eux, sur ce qu’ils avaient de plus important. « Dis-toi qu’il sera encore plus heureux de nous retrouver demain. Il dormira même avec nous bébé, il nous pardonnera. » Dit-il, caressant la joue d’Aelya, souhaitant lui faire oublier le temps d’une nuit ce qu’ils encouraient. « Fais-le bébé… Regarde que moi. » Murmura-t-il, sa bouche glissant avec douceur sur sa peau, de son nombril jusqu’à son cou, Niels venant lentement s’imposer sur elle. « Toi aussi tu me fais du bien… » Souffla-t-il, prenant le temps d’effleurer sa peau, respirant son parfum à plein poumons, lui qui ne sentait jamais plus vivant que dans les bras d’Aelya, là où il pouvait abaisser toutes ses barrières pour simplement être lui. « C’est quand que tu vas arrêter de dire n’importe quoi toi…? T’es la beauté incarnée mon amour, j’ai jamais connu une femme aussi magnifique que toi. Tu te rends pas compte, tu vois pas ce que je vois… » Murmura-t-il en la regardant avec cet air d’amoureux transi, son coeur qui menaçait d’imploser à chaque fois qu’il prenait le temps de la contempler, frémissant à sa caresse sur son torse. « Ça existe pas bébé. J’ai déjà trouvé mon idéal, j’ai pas besoin de plus. » Lâcha-t-il, avant de se laisser entraîner par le rythme soutenu de ses lèvres, sa langue venant doucement chercher la sienne pour approfondir leur échange, son bassin retenant le désir qu’il ressentait pour elle. « Bébé… Faudrait qu’on dorme, j’veux que tu te reposes, t’en as besoin mon amour. » Murmura-t-il, à court de souffle en rompant leur baiser, basculant sur son côté du lit pour qu’elle puisse dormir.

Il était le trésor de sa vie, le joyaux qui avait éclairé sa nuit plongé dans les abysses, Niels qui était l'empire qu'elle avait érigé juste pour y piéger en son sein tous ses souvenirs, tous ses sourires, elle qui vivait pour s'imprégner du moindre de ses soupirs qui oxygénaient son espoir autrefois à vif. Il était comme un pansement sur ses plaies, comme le voile d'un rêve sur les bords irrités de ses cauchemars, Niels qui en un seul regard savait tout effacer, balayer les problèmes qui ne pourraient jamais les empêcher d'avancer. Parce qu'ils étaient une seule et même personne, deux faces d'une même pièce, deux âmes-soeurs qui s'étaient cherchées sans le savoir, puis trouver dans leur exutoire. Attachée à ce qu'ils possédaient, Aelya se référait à Niels comme s'il était son unique bouée offerte dans la marée haute de sa peine, et depuis le départ, elle l'avait aimé à en perdre la tête, laissant toute sa raison loin derrière elle pour mieux s'abandonner à son être. Ils montèrent dans la chambre en prenant les escaliers lorsque les soins d'Aelya furent terminés, elle qui adorait parler de leur relation aux autres, parce qu'il s'agissait de sa plus belle histoire, la seule qui continuait de s'écrire dans le livre de sa vie.

- On retournera jamais à notre avant bébé. Ca vaut pas le coup, ajouta-t-elle, consciente qu'elle n'avait été qu'une âme errante avant sa rencontre, lui qui était venue lui conférer une raison de s'accrocher, une raison d'exister. Si tu t'épuises à t'occuper de ta femme, j'vais devoir m'occuper de mon homme tu sais... Avança-t-elle malicieusement, Aelya faisant tout pour s'octroyer des moments complices avec l'amour de sa vie alors qu'elle sombrait d'amour dans son regard, son corps effleurant le sien en même temps que ses lèvres qui caressaient celles de Niels. Je sais mon amour... Je le vois... Et tu sais bien que j'ai jamais été aussi heureuse que depuis que t'es dans ma vie. C'est toi mon bonheur. Et je veux tout faire pour te le rendre, avoua-t-elle amoureusement, enlaçant son corps avec tendresse, Aelya qui avait besoin de sentir sa peau fusionner avec la sienne, son être frissonnant au contact doux de ses lèvres dans son cou alors que ses mains se baladaient sur son dos. Ouais, il nous pardonnera dans tous les cas si on lui donne des trucs bons à manger, sourit-elle en pensant tendrement à leur chien, Aelya tentant de faire abstraction à son angoisse pour se concentrer sur Niels. Je vois que toi amour... Souffla-t-elle, sa tête se penchant tendrement contre sa main qui caressait sa joue, Aeya le laissant faire glisser ses lèvres sur son abdomen qui se contractait doucement sous l'effet du bien-être, la brune soupirant doucement alors qu'elle se détendait grâce à lui, l'accueillant juste après entre l'étau de ses cuisses qui se renfermaient autour de lui, le rapprochant de sa cage thoracique, sous laquelle martelait son amour pour Niels.

- Non j'vois juste que t'es beaucoup trop magnifique pour être réel toi... Le complimenta-t-elle, touchée par ses mots, le regard ébloui d'amour, Niels qui représentait sa plus belle merveille. T'as surtout besoin que de moi, hein bébé... ? J'veux être la seule, ajouta-t-elle, beaucoup trop possessive quand il s'agissait de son amour, sa main caressant doucement les contours de son torse avant que ses lèvres ne viennent s'échouer sur les siennes, sa langue tentant celle de Niels dans une danse plus soutenue, avant qu'il ne vienne se décaler, la laissant à bout de souffle. J'ai surtout besoin de toi moi, le corrigea-t-elle, ressentant son manque la percuter, se résignant à cette distance qu'elle peinait à accepter. Bonne nuit bébé. Je t'aime, souffla-t-elle en l'embrassant vivement, se plaçant sur le dos pour fermer les yeux, laissant l'obscurité habiller sa vision le temps d'une quarantaine de minutes, Aelya peinant à trouver le sommeil. Bébé... Tu dors ? Murmura-t-elle, ses doigts venant doucement caresser sa main.

Le temps leur avait appris à valoriser certaines parties de leur quotidien, eux qui par expérience, savaient combien chaque seconde qui s’écoulait était précieuse. Niels ferait toujours passer Aelya au premier plan, elle qui représentait le monde, l’univers entier à ses yeux, chaque inspiration de ses poumons, chaque battement de son coeur lui étant voués. Parce-qu’il avait besoin de se sentir aimé par celle qu’il avait choisi pour l’éternité, comme si c’était le seul pilier de ses fondations qui avaient été bien trop fragilisées par les abandons qu’il avait connu, par les ténèbres qui avaient cherché à l’enlacer avant que son amour ne vienne donner un sens à son existence. Elle l’avait sauvé, de toutes les manière possibles et imaginables, l’appréhendant comme personne n’avait jamais osé le faire, l’aidant à reprendre confiance en lui, en la vie en elle-même. Désormais, il avait une raison de se battre, et elle portait le prénom de son amour, leurs âmes étant liées à tout jamais et ce, jusqu’à leur dernier souffle de vie. Ils se rendirent à l’étage après que Sienne ait prodigué les soins nécessaires à Aelya, retrouvant enfin une intimité après tout ce temps passé l’un sans l’autre. « Vraiment pas le coup. » Surenchérit-il, n’imaginant même pas à quel point son quotidien serait terne sans elle. « Qui te dit que ça va m’épuiser ? Mais finalement, j’aime bien cette idée, j’adore quand tu t’occupes de moi bébé. » Répondit-il, l’air malicieux, sombrant d’amour devant ses lèvres qui appelaient les siennes, finissant par l’embrasser amoureusement alors que leurs mains prenaient lentement possession de leurs corps en manque de chaleur. « J’suis heureux avec toi mon amour… On est trop bien tous les deux, je veux que ça dure l’éternité. » Murmura-t-il, s’approchant davantage d’elle, pour que leurs peaux puissent entrer en contact, ses lèvres dérapant dans le creux de son cou pour y déposer toute son affection, toute sa dévotion. « Il est trop facilement manipulable Hank. Du bacon et un câlin et c’est oublié. » Pouffa-t-il, continuant de se concentrer sur Aelya, pour ne pas que ces quelques minutes de calme soient gâchées par leurs angoisses. « Je t’aime… » Souffla-t-il en captant son regard alors que sa main s’était tendrement posée sur sa joue, juste avant que Niels ne vienne s’étendre au-dessus d’elle, s’occupant de caresser sa peau avec ses lèvres, comme dans une envie de voir ses marques bleutées disparaître sous la douceur de ses baisers. Il prenait du plaisir à la voir se détendre, considérant qu’elle en avait grandement besoin après cette soirée traumatisante. Il remonta lentement jusqu’à son visage, effleurant sa mâchoire, son cou, puis ses lèvres qu’il tenta amoureusement. « Pourtant j’suis bien réel… Et j’suis entièrement à toi. » Ajouta-t-il, flatté par ses compliments qui faisaient écho à la manière dont il la voyait également, elle qui représentait la plus belle des oeuvres d’art. « Evidemment mon coeur, les autres m’intéressent pas. Y’a que toi dans mon coeur, dans ma tête, partout… Pour toujours. » Murmura-t-il d’un ton amoureux, frissonnant à ses caresses sur son torse, leurs lèvres finissant par se retrouver dans un baiser bien moins chaste, agrémenté par la caresse de leurs langues qui s’étaient cherchées, leurs souffles se perdant dans cet échange enflammé jusqu’à ce que Niels ne se décale pour qu’elle puisse enfin se reposer. « On reprendra ce bisou quand on sera à la maison mon amour… » Dit-il, tendant la nuque pour embrasser son front, puis ses lèvres dans un baiser vif. « Bonne nuit bébé, moi aussi je t’aime. » Il se plaça lui aussi sur son dos, ses paupières se fermant alors qu’il tentait de trouver le sommeil, laissant le silence apaiser ses sens jusqu’à ce qu’il n’entende les murmures de son amour. « J’essaye bébé. T’y arrives pas ? » Demanda-t-il, basculant sur son flanc pour être face à elle, son bras passant autour de son corps en évitant d’appuyer sur ses hématomes. « Qu’est-ce qu’il se passe mon amour ? » Murmura-t-il, sentant que quelque chose la tracassait.

Elle voulait balayer toutes les vapeurs noires de ses souvenirs, remplacer tous ses abandons par sa seule et unique présence, Niels qui avait été laissé de côté comme un diamant qu'on aurait égaré sans en comprendre sa vraie valeur. Elle était fière d'être à son bras, de lui avoir dit oui, de l'aimer envers et contre tout jusqu'à ce qu'ils se perdent dans leur folie. Elle n'avait plus de frein depuis qu'il était apparu dans sa vie, Aelya qui portait en elle sa plus grande peur, la seule qui lui restait, celle de voir Niels sombrer loin d'elle. Son quotidien se déchirerait en morceaux s'il venait à s'en échapper, eux qui s'étaient enfouis dans la déprime la plus acide à chaque fois qu'ils s'étaient séparés.

- C'est ma passion de m'occuper de toi amour. J'ai tout le temps envie de prendre soin de l'homme de ma vie, ajouta-t-elle amoureusement, retrouvant peu à peu le calme de leur intimité qui lui avait manqué, ses lèvres l'embrassant, laissant l'opportunité à ses mains de glisser sur ses courbes masculines avec attention. Ça durera mon amour. J'te le promets. Y'a personne que j'ai envie de supporter à part toi, le taquina-t-elle tendrement, sa main remontant dans son cou lorsqu'il grignota sa peau, caressant la base de ses cheveux. Il est trop faible, comme nous, s'amusa-t-elle en songeant à leur chien. Je t'aime aussi amour, répondit-elle amoureusement.

Elle s'imprégna de la chaleur de sa peau contre la sienne, de sa douceur qu'il vint échouer sur son corps abîmé, comme si ses baisers pouvaient finalement le régénérer, lui qui était capable de la soigner juste par sa présence. Elle laissait ses mains caresser son dos, ses cuisses se pressant autour de lui pour le maintenir contre elle, avant qu'elle ne capte ses lèvres avec les siennes lorsqu'il remonta à hauteur de son visage, dans une lignée de baisers qui lui soutiraient du bien être.

- C'est trop fou ça. T'es un rêve. Et t'es le mien, affirma-t-elle, le regard bercé par sa beauté irréelle. On a trop de choses à vivre pour se laisser bébé... Personne approche de mon trésor, répondit-elle, ses doigts caressant sa peau avant de se laisser tenter par la gourmandise qu'étaient ses lèvres, Aelya venant y déposer l'étendue de son amour qui s'embrasa à la danse fiévreuse de leur langue, réveillant un incendie dans le creux de son bassin qui se tendait vers lui. C'est loin encore... Soupira-t-elle, frustrée, mais consciente que c'était plus sage d'attendre, Aelya embrassant son amour pour sombrer dans le sommeil, la douleur et les bruits en bas des escaliers l'empêchant de s'endormir à son aise, comme si son corps comprenait que trop bien qu'ils étaient trop loin de leur cocon. Non... Souffla-t-elle, rassurée que Niels ne dorme pas encore pour qu'elle puisse se rapprocher encore de lui, son corps venant se coller au sien tout doucement. J'ai mal... Je vais descendre en bas, voir si y'a pas de médicaments bébé. Attends-moi, ajouta-t-elle avant de l'embrasser, se tirant du lit pour ouvrir doucement la porte, Aelya se retrouvant en haut de l'escalier lorsqu'elle entendit une conversation.

-... Mais Jeff, je pense que ce sont des fugitifs, tu as vu ses blessures ? Elle a été tabassée. Qui te dit que c'est pas lui en plus qui lui a fait ça ?
- Parce que sa tête me dit quelque chose, regarde cette article ! Elle a braqué une banque il y a quelques années ! Lâcha-t-il en montrant l'écran de son portable. Faut qu'on appelle la police.

Son cœur loupa un battement, voire deux, Aelya comprenant que leur liberté était encore mise à prix, qu'ils ne pouvaient définitivement faire confiance à personne. Elle revint doucement vers la chambre en fermant la porte, se dirigeant vers le lit pour susurrer à Niels :

- Bébé... Faut qu'on se barre. Maintenant.

Sa vie dépendait de la sienne et ce, depuis leur premier échange, depuis la première fois qu’il avait posé ses yeux sur elle, Aelya ayant donné du sens à son existence sans même le savoir. Il prenait conscience de la chance qu’il avait eu d’avoir rencontré Aelya ce soir-là, d’avoir attiré son attention, elle qui aurait pourtant pu jeter son dévolu sur n’importe quel autre homme. Pourtant, Niels savait qu’il se serait battu pour l’intéresser davantage, pour attirer son regard sur lui au moins autant qu’elle avait attiré le sien. Parce-que depuis cette nuit, il n’avait jamais pu détourner son regard d’elle, comme si tous les autres devenaient soudainement invisibles lorqu’Aelya était présente. Elle occupait toute la place, dans son esprit, dans son coeur qui ne battait seulement que pour entendre résonner le sien, comme une réponse à l’amour qu’il éprouvait pour elle. « Y’a personne qui le fait mieux que toi bébé… Mon corps réagit qu’à tes mains. » Répondit-il dans un souffle amoureux, retrouvant enfin le chemin de ses lèvres, leurs mains se posant avec délicatesse sur leurs corps respectifs, eux qui cherchaient à rattraper le temps qu’ils avaient perdu loin l’un de l’autre. « Supporte que moi mon amour… Tu sais que je détruirai tout ceux qui voudront me prendre ma place… » Ajouta-t-il avec un air assuré, sa bouche dérapant sur son ventre, remontant lentement jusqu’à sa poitrine avant de finir dans son cou. « C’est pas notre fils pour rien. » Pouffa-t-il, Niels ayant une tendre pensée vers leur chien, ayant hâte qu’ils puissent le retrouver dés le lendemain. Son coeur se mit à battre plus rapidement lorsqu’elle lui répondit qu’elle l’aimait, ces quelques mots ayant toujours un effet fou sur lui, sur sa fréquence cardiaque qui s’emballait dés qu’elle les prononçait. En manque d’elle, il bascula contre son corps, ses lèvres ne lâchant plus les siennes, frémissant en sentant ses mains effleurer son dos et ses cuisses s’enrouler autour de son bassin. « T’es le mien aussi… Mon magnifique amour. » Murmura-t-il, jouant avec ses lèvres pour les tenter. « Sois sauvage mon amour… Les laisse pas nous séparer. » Ajouta-t-il, aimant la savoir possessive avec lui, eux qui ressentaient la même jalousie les éprendre dés lors que quelqu’un cherchait à menacer leur couple. Leur baiser s’intensifia lorsque leurs langues vinrent danser l’une contre l’autre, Niels soupirant contre sa bouche en sentant l’envie devenir plus insistante, son désir le poussant à céder quand sa raison lui rappela qu’ils n’étaient pas chez eux, l’obligeant à rompre leur échange, non sans le moindre mal. « On se rattrapera bébé… J’te le promets. » Murmura-t-il, ressentant cette même frustration avant d’échanger un dernier baiser avec elle, tentant de trouver le sommeil avec Aelya, eux qui avaient besoin de se reposer après les mésaventures qu’ils avaient rencontré. Les minutes s’étaient écoulées sans qu’ils ne parviennent l’un comme l’autre à s’endormir, Niels entendant son amour l’appeler dans le silence de la chambre, se tournant vers elle pour tenter de savoir ce qui l’empêchait de dormir. Il ouvrit ses bras pour qu’elle puisse se réfugier contre lui, ses sourcils se fronçant quand il comprit que la douleur l’empêchait de se reposer. « J’aurais pu y aller pour toi bébé… Reviens vite, fais attention. » Dit-il, la laissant quitter le lit à contre-coeur, suivant sa silhouette dans le noir qui se dirigeait vers la porte, Niels attendant patiemment qu’Aelya ne lui revienne. Il fut surpris de voir la porte s’ouvrir aussi rapidement, ses mots lui faisant relever la tête alors qu’il affichait une mine déboussolée. « Quoi ? Mais pourquoi bébé ? C’est pas raisonnable qu’on prenne la route maintenant, t’as entendu ce qu’ils ont dit… L’hôtel le plus proche est à plus de cinquante kilomètres d’ici amour. » Répondit-il dans un murmure, l’air paniqué de son amour lui faisant comprendre que quelque chose ne tournait pas rond. « Bébé… Pourquoi tu paniques ? »

Elle était destinée à l'aimer, à laisser l'éternité se dévoiler sous le couvert des étoiles qui brillaient pour eux malgré l'obscurité, malgré les tourments qui les épuisaient, essoraient leurs âmes qui dans leur fatigue, se réfugiaient dans la chaleur de leur amour. Elle ne savait pas faire autre chose, Aelya, comme si chacun de ses battements ne vibraient que pour le ramener contre sa cage thoracique, eux qui se complétaient à merveille depuis la première fois, Niels qui avait changé sa vie en un seul de ses éclats.

- Je peux pas m'imaginer de plus te voir réagir mon bébé... Avoua-t-elle, elle qui vivait pour le rendre en vie, pour l'absorber dans son étreinte afin qu'ils puissent tous les deux s'apaiser, ses mains venant l'approcher de son buste tout en le caressant, dans un besoin d'imprimer son contact dans la pulpe de ses doigts. T'es sexy bébé quand t'es un peu trop dangereux, sourit-elle malicieusement, happée par son aura charismatique qui l'avait toujours rendu irrésistible, Aelya qui ne connaissait que trop bien le pouvoir de sa personnalité qui continuait encore et toujours à la charmer, son corps frissonnant sous l'effet de ses lèvres baladeuses qui remontèrent jusqu'à son cou. J'aime trop savoir qu'il nous ressemble. Parce que quand t'es pas là, il me fait trop penser à toi bébé. Il est trop vicieux comme toi, le taquina-t-elle amoureusement, laissant son corps se blottir entre ses cuisses alors que leurs lèvres se cherchaient dans un baiser qui gagnaient en intensité, alimentée par leur amour et leur manque qui perlait sur leurs peaux, Aelya se voyant incapable de détacher son étreinte. Mon magnifique trésor... Renchérit-elle tendrement, comme un secret qu'elle échouait contre son coeur pour l'entendre battre à l'unisson avec le sien, ses yeux l'admirant avec une lumière qui ne trompait pas sur son affection. Jamais... Souffla-t-elle contre ses lèvres qui tentaient les siennes, un léger sourire se dessinant sur son visage avant qu'elle ne cède à son appel, son amour venant chaudement éclore contre sa bouche, son souffle s'arrachant dans son impatience lorsque sa langue se mit à danser avec la sienne, ses mains glissant avec passion jusqu'à sa chute de reins, avant qu'il ne se déplace sur le côté, beaucoup trop abruptement pour son désir qui se mua en frustration. Dès qu'on arrive même, lâcha-t-elle, encore bouleversée par tout ce qu'elle réprimait pour son amour, lui accordant un dernier baiser avant de sombrer dans le sommeil, Aelya peinant à éteindre ses pensées agitées qui la firent ouvrir les yeux au bout de quelques minutes, trouvant refuge dans les bras de son fiancé qui s'ouvrir pour accueillir ses maux. Non, c'est pas à toi de tout faire bébé, refusa-t-elle, après avoir pris l'initiative de sortir du lit pour aller trouver des médicaments, la silhouette à peine vêtue, Aelya n'ayant pas entendu en premier lieu qu'il y avait du mouvement en bas de l'étage.

Ce qu'elle entendit lui glaça le sang, la brune qui comprit qu'ils n'allaient pas avoir beaucoup de temps pour partir suite à leur volonté d'appeler la police. Elle se précipita dans la chambre, tentant de contenir sa panique pour ne pas faire de bruit, son regard percé par l'angoisse et la colère trouvant celui de Niels.

- Parce qu'ils sont entrain d'appeler les flics bébé. Je les ai entendu en bas. Dépêche-toi amour s'il te plait, on peut pas rester, lança-t-elle nerveusement, trouvant rapidement ses vêtements pour les enfiler un à un. On va sortir par la fenêtre, proposa-t-elle, énervée par leur trahison. Tu vois bébé. C'était trop beau, soupira-t-elle, frustrée, ouvrant doucement la fenêtre pour pencher sa tête afin de calculer la hauteur. C'est faisable, affirma-t-elle, espérant que ce soit vraiment le cas.

Ils n’étaient qu’une seule et même personne, leurs coeurs ayant appris à battre à l’unisson, sur le même tempo, eux qui étaient continuellement et éternellement sur la même longueur d’onde depuis que leurs regards s’étaient croisés. Ils étaient voués à vivre ensemble, leurs âmes se plaisant à penser que l’éternité était une option pour eux, parce-que le simple fait d’imaginer ne plus être avec l’amour de sa vie lui faisait perdre la tête, comme une angoisse qui vagabondait autour de lui pour l’oppresser. « Ça existe pas ça bébé… Tu me rends fou, tu sais trop bien l’exciter ton homme… » Murmura-t-il, ses lèvres tentant les siennes dans des effleurements, Niels qui retombait amoureux d’elle à chaque fois qu’ils s’octroyaient ces moments où seul leur amour régnait. « J’peux être sexy autant que tu veux tu sais… » Joua-t-il, faisant référence au fait que sa jalousie n’avait aucune limite, parce-que lorsqu’il s’agissait de marquer son territoire autour de sa future épouse, Niels était prêt à tout, et même aux coups les plus bas. Il marqua sa peau de tendres baisers, désirant la soulager du poids de la douleur qui s’exerçait sur elle depuis que ces hommes l’avaient violenté. « L’élève a dépassé le maître. J’crois que je traine trop avec lui bébé. » Pouffa-t-il, Niels qui ne manquait jamais d’entraîner Hank dans ses aventures, le chien étant son plus fidèle complice avec Aelya. « Dis-le encore… » Murmura-t-il, les yeux fermés alors que ses lèvres captaient son souffle chaud, Niels basculant sur son amour pour être au plus près de son corps, au plus près de son âme qu’il voulait réchauffer, ayant ce besoin irrémédiable de ne l’avoir que pour lui ce soir. Il aurait pu parier sur le fait qu’elle entendait les battements incessants de son coeur à travers sa peau, ceux qui se mirent à s’emballer lorsqu’ils se cédèrent dans un baiser fiévreux qui faisait écho à l’amour immortel qui siégeait dans leurs coeurs. Niels sentit le désir s’emparer de son être, préférant mettre fin à cet instant de fougue, persuadé qu’ils reprendraient cet échange lorsqu’ils retrouveraient leur nid. « Oui bébé, et j’te ferai l’amour toute la journée. » Murmura-t-il pour faire taire cette frustration plus que palpable entre eux, parce-qu’il n’avait certainement pas l’habitude de ne pas suivre ses envies et ses désirs avec Aelya. Ils fermèrent les yeux sans parvenir à plonger dans un sommeil profond, Niels le comprenant quand Aelya l’appela pour lui faire part de la douleur qu’elle ressentait encore, ses mots alimentant de nouveau son inquiétude. « Non mais c’est différent là bébé, t’as mal… » Souffla-t-il, conscient qu’il n’arriverait pas à la convaincre d’aller chercher les médicaments à sa place, Aelya qui était déjà sortie du lit pour se diriger vers la porte, Niels attendant son retour. Il fut surpris par ses mots, un peu décontenancé par ses propos qui mettaient en lumière un tout autre visage de leurs hôtes, l’angoisse d’Aelya lui faisant comprendre que leur sécurité était en danger. « Putain t’es sérieuse ? » Lâcha-t-il, se redressant en urgence pour ramasser ses vêtements au sol, les enfilant rapidement avant d’écouter la proposition de son amour. « Oui, on n’a pas le choix de toute façon. » Répondit-il, hochant doucement la tête à ce qu’ajouta sa fiancée. « J’suis désolé… J’pensais qu’ils étaient sincères mais ils nous avaient en ligne de mire depuis le début… » Regretta-t-il, culpabilisant à l’idée de les avoir mis en danger une nouvelle fois. Il s’approcha de la fenêtre à son tour pour en jauger la hauteur par rapport au sol, enjambant en premier l’encadrement de la fenêtre, son regard captant celui d’Aelya. « J’y vais en premier, j’te réceptionne en bas bébé. » Assura-t-il, tendant la nuque pour lui donner un baiser rapide, basculant dans le vide, ses mains accrochées au rebord de la fenêtre avant qu’il ne s’aide de ses pieds pour se propulser jusqu’au sol, atterrissant à moitié sur ses pieds, basculant vers l’arrière avant de se relever. « C’est bon bébé, ça va. Mais faut qu’on se dépêche, j’ai fait un boucan pas possible. Viens mon amour. » Dit-il, contrôlant le ton de sa voix pour ne pas attirer davantage l’attention de leurs hôtes.

Elle pouvait tout accepter tant qu'elle avait Niels, et tout tombait en morceaux lorsqu'il disparaissait. Replonger dans les souvenirs de leur séparation via l'entente du prénom de Sienna avait irrité les contours de son cœur, comme si l'espace d'une seconde, elle avait re-vécu ces images noires qui l'avaient hanté jusqu'à ce qu'elle ne retrouve officiellement Niels, lui, son futur mari, lui, l'homme de sa vie.

- Faudra que je lui montre à mon homme comme j'ai encore trop envie de l'exciter... Se mordilla-t-elle la lèvre dans un sourire enjoleur, Aelya ne perdant jamais de vue ses envies de séductions avec son amour dont elle tentait ses lèvres. Je sais que ce sera jamais un effort pour toi, s'amusa-t-elle de sa jalousie, jouant sur le fait que de toute façon, il savait être attirant sans même s'en rendre compte, Niels qui éblouissait Aelya en un seul de ses regards, ses lèvres sur son corps suffisant à réchauffer sa peau en manque permanent de son contact. Vous êtes trop beaux tous les deux. Les deux meilleurs amis du monde. Avec moi évidemment, sourit-elle tendrement, adorant les regarder vivre et profiter tous les trois. Mon magnifique et unique et trésor de ma vie... Répéta-t-elle encore contre ses lèvres, son souffle doux caressant sa peau avant qu'ils ne s'embrassent d'abord tendrement, puis, plus passionnément à mesure que leurs langues ne viennent se lier, dans un désir d'annihiler le manque qui incrustait leur chair.

Elle oubliait tout, jusqu'à sa douleur qui n'existait plus dans le creux de ses bras, ses cuisses se contractant autour de son bassin pour le pousser encore un peu plus contre elle, son cœur martelant de l'amour et du désir en masse dans ses veines, jusqu'à ce qu'ils ne rompent leur baiser.

- Je voudrais que ça quand on rentrera, admit-elle, la peau encore brûlante d'envie, de frustration, suite à cette liaison avortée, Aelya fermant les yeux peu après lui avoir dit des mots d'amour, sombrant dans un sommeil rapidement arrêté par sa douleur et sa nervosité mélangée. Je peux m'occuper de moi bébé... Répondit-elle, déterminée à ne pas donner de travail supplémentaire à son amour qui en faisait déjà trop pour elle, Aelya se levant pour rejoindre le couloir, comprenant à la discussion de leurs hôtes plus bas qu'ils n'allaient pas s'en sortir aussi facilement, sa panique se lisant sur son visage quand elle revint dans la chambre. Ouais. J'aurais aimé déconner mais c'est pas le cas, renchérit-elle en s'habillant rapidement, récupérant un à un ses affaires. C'est pas ta faute bébé, d'accord ? Lâcha-t-elle en cherchant son regard. Tu pouvais pas savoir. Ils ont vu des articles sur moi bébé... Avoua-t-elle, avant de s'intéresser à la hauteur qu'ils avaient depuis l'étage, dans l'optique de sauter pour rejoindre l'extérieur. Fais attention amour... S'il te plaît... Murmura-t-elle, stressée, regardant Niels enjamber la fenêtre pour se jeter dans le vide, son regard concerné suivant tous ses gestes, jusqu'à ce qu'elle ne le voit se relever du sol.

Elle hocha la tête, comprenant que leur temps était compté. Aelya en Jamba l'encadrement de la fenêtre, toute son attention se focalisant sur sa prochaine chute plutôt que ce qu'il se passait dans son dos. Dans un dernier regard donné à son amour, elle se prépara à sauter avant de sentir des mains la tirer en arrière, la faisant basculer sur le sol de la chambre. En redressant les yeux, elle croisa le regard de leurs hôtes.

- Laissez nous partir. On a rien fait de mal, lâcha-t-elle, tentant de se relever, voyant que Jeff pointait une arme sur elle. La police est bientôt là. On ne veut pas être complices. On ne veut pas avoir d'ennuis à cause de vous alors qu'on voulait juste vous aider, vous comprenez ? Ajouta-t-il. Niels, barre-toi ! Cria Aelya depuis la fenêtre avant qu'il ne lui mette le canon du fusil sous la gorge pour la faire taire.

Ils avaient côtoyé l’enfer, connaissant parfaitement le noir qui y régnait, la peur qui y sommeillait, parce-que c’était les ténèbres qu’ils avaient rejoint lors de leurs ruptures, Aelya et Niels n’ayant pu relever la tête qu’à chaque fois qu’ils s’étaient retrouvés. Il n’y avait rien qui pouvait plus les hanter que d’imaginer leur séparation définitive, qu’elle soit choisie ou non, Niels qui savait déjà que la fin de leur histoire sonnerait la fin de son existence. « Ouais j’pense aussi… J’suis sûr qu’il aimerait bien que tu lui montres… » Murmura-t-il, rentrant dans son jeu de séduction, sombrant de désir en la regardant mordiller cette lèvre, Aelya qui savait parfaitement le tenter. « Non j’dirais même que c’est plutôt inné. » Pouffa-t-il, amusé par son côté possessif qui était aussi l’écho de l’amour infini qu’il éprouvait pour Aelya. Il ne cesserait certainement jamais de lui montrer combien il était prêt à tout pour être le seul à l’aimer de la sorte, à lui donner tout ce dont elle avait besoin pour le restant de ses jours. « On forme un beau trio nous trois. Hank est le plus heureux du monde bébé. » Répondit-il avec un sourire tendre, n’ayant aucun doute sur le fait que leur chien s’épanouissait avec eux, lui qui adorait sans cesse leur montrer son attachement. Il céda à l’appel de ses lèvres, s’enfermant avec elle dans cette bulle de bien-être, ayant besoin de se ressourcer en captant son souffle chaud, ses mots doux qui se frayaient un chemin jusqu’à son coeur. « Je t’aime mon amour… » Murmura-t-il après qu’elle ait répondu à ses mots, leurs lèvres se retrouvant dans un baiser qui prit en intensité au fil des secondes, si bien qu’à tout moment, ils se savaient capables de s’abandonner l’un à l’autre, Niels préférant couper court à leur échange bien que son être tout entier lui criait de se jeter sur elle, de l’embrasser et de lui faire l’amour jusqu’à en perdre la raison. « Tous tes désirs seront des ordres. Tu me connais. » Dit-il avec un air joueur, le coeur battant encore la chamade après la fougue de leur échange, Niels finissant par fermer les yeux en espérant tomber de fatigue. Il comprit qu’il n’y arriverait pas aussi facilement qu’il l’aurait souhaité, se rapprochant de son amour lorsqu’elle lui fit savoir qu’elle avait elle aussi des difficultés pour trouver le sommeil, ses douleurs ayant refait surface. « Moi aussi j’peux le faire… » Ajouta-t-il, la laissant quitter le lit à contre-coeur, n’aimant jamais la voir s’éloigner, surtout dans un environnement qui leur était encore inconnu. Cependant, il n’aurait jamais imaginé que la situation ne vienne à s’emballer de la sorte, Aelya revenant dans la chambre en lui demandant de se préparer pour qu’ils puissent quitter les lieux, elle qui avait intercepté une conversation de leurs hôtes. « Si c’est de ma faute. C’est toi qui avais raison bébé, j’aurais du t’écouter. » Souffla-t-il, rassemblant ses affaires, relevant la tête vers elle à ce qu’elle ajouta. « Comment ils ont trouvé ça… » Lâcha-t-il, prenant les devants pour enjamber la fenêtre qui représentait encore leur seule issue, Niels pressant une dernière fois les lèvres de son amour pour la rassurer, le coeur se débattant dans sa cage thoracique alors qu’il se laissa tomber dans le vide, se rattrapant comme il put avant d’inciter sa fiancée à le rejoindre. Il tendit les bras vers elle, prêt à réceptionner son corps si elle venait à chuter trop brusquement, Niels accrochant son regard pour la rassurer avant de voir sa silhouette disparaître soudainement. « Bébé ! Tu fais quoi ?! » L’inquiétude reprit le dessus, comprenant que leurs hôtes les avaient surpris et qu’ils retenaient Aelya à l’étage. Le souffle coupé, il se précipita vers la porte d’entrée encore déverrouillée, fouillant dans sa veste pour prendre son arme et se diriger à toute allure à l’étage. La porte encore entrouverte, il aperçut Jeff maintenir son amour en la menaçant d’une arme, son regard devenant noir de haine, Niels donnant un violent coup dans la porte pour créer un effet de surprise, menaçant à son tour l’homme avec son revolver. « Lâche-la, fais pas le con Jeff. » Ordonna-t-il, son regard accrochant celui de Sienna qui se trouvait dans un coin de la pièce, sa main venant attraper son bras pour la maintenir contre lui, le canon de son arme venant effleurer sa tempe. « Regarde ce que tu m’obliges à faire putain ! Laisse ma femme tranquille, et j’ferai rien à la tienne… » Dit-il, son regard se voulant dissuasif, cherchant à l’impressionner en déclenchant le cran de sureté de l’arme.

Elle aurait donné n'importe quoi pour revenir en arrière, pour changer cette foutue journée où ils s'étaient tous les deux jeter corps et âme dans l'Enfer. Elle avait eu peur de le perdre, haïssant l'idée même qu'on puisse lui vouloir du mal, son amour qu'elle tentait de protéger par dessus tout, contre le monde entier, parce qu'il ne serait jamais question de le laisser tomber.

- J'espere qu'il est patient, ajouta-t-elle, joueuse, consciente qu'elle n'était pas en état de faire grand chose malgré toute la dévotion qui pouvait éclater en elle. C'est inné qu'avec moi alors j'espère, le reprit-elle, une pointe de possessivité perlant dans sa voix, Aelya qui ne supporterait pas qu'une autre ne lui fasse de l'ombre parce qu'elle l'aimait beaucoup trop pour tolérer une vie sans l'amour de sa vie, même si souvent elle avait pu croire que c'était le mieux pour lui. Oui. Et moi aussi je suis heureuse avec vous. Je comprends ce que c'est le bonheur quand je vous regarde, sourit-elle, attendrie par toutes ces belles images qui les liaient tous les trois avant d'attraper ses lèvres pour les réchauffer amoureusement, son corps vibrant doucement au contact du sien qui s'était frayé un chemin entre ses cuisses. Je t'aime plus que la vie, renchérit-elle contre ses lèvres, piégée dans cette intimité sublimée par l'appel de son cœur qui voulait le sien, en tout temps, sans limite, sa bouche se mouvant contre celle de son amour avec une intensité qu'elle ne réprimait plus pour lui, jusqu'à ce qu'ils comprennent tous les deux qu'ils étaient entrain de chavirer dans les pans du désir qui n'avait pas sa place ce soir.

Elle acquiesça à sa remarque en souriant, dévastée intérieurement par son envie de sa peau qui ne passait pas, qui attendait de le posséder pour de vrai dans le cocon de leur relation. Elle ouvrit les yeux au bout de quelques minutes, incapable de se satisfaire de cet endroit qui lui rappelait qu'ils n'étaient pas chez eux, qui lui rappelait sa douleur malgré les soins prodigués, Aelya se redressant pour trouver de quoi éteindre la souffrance.

- Bébé... J'suis pas une assistée, ajouta-t-elle avec tendresse, désirant lui faire comprendre qu'elle pouvait aussi s'occuper d'elle toute seule malgré toute la bonne volonté de son amour qui ne portait aucune faille.

Elle s'aperçut qu'ils étaient en danger en tombant sans même le vouloir sur une conversation de leurs hôtes qui les concernaient, Aelya sentant son sang ne faire qu'un tour lorsqu'elle entendit qu'ils comptaient appeler la police, revenant rapidement dans la chambre pour préparer Niels à partir avec elle.

- J'avais besoin de soins bébé. Tu m'as permis ça. Te rejette pas la faute s'il te plaît. On va partir là, retrouver notre bébé, et on oubliera tout ça, lâcha-t-elle, tentant de se concentrer sur le positif. Sur internet bébé. Ça a du faire le tour tu sais, surtout à cause de mon père et de ce qu'il a fait, ajouta-t-elle, faisant référence au meurtre que son géniteur avait perpétré, la mettant inévitablement dans ses ennuis puisqu'elle était avec lui ce fameux jour.

Elle laissa son amour enjamber la fenêtre pour qu'ils puissent s'enfuir, embrassant ses lèvres avant que son regard ne suive la chute de Niels pour effectuer exactement les mêmes gestes afin de le retrouver en bas. Prête à tomber dans ses bras pour la énième fois, elle fut cependant vite rattrapée dans son élan, les bras de leurs hôtes s'enroulant autour de son corps pour la ramener à l'intérieur. Elle fût maîtrisée par le couple qui désirait les faire attendre jusqu'à la venue de la police, l'arme de Jeff se plaçant sous sa mâchoire lorsque Niels débarqua dans le bruit de la porte qui claqua. Le corps bloqué entre son buste et le révolver qui caressait froidement sa peau, elle vit Niels user de la même menace en gardant Sienna sous son emprise.

- Tu devrais l'écouter... Si vous avez appelé les flics, c'est que vous savez qu'on peut se montrer dangereux. Mais vous n'avez aucune idée jusqu'où on peut aller pour se protéger, nous aussi, lâcha Aelya, en regardant Niels et Sienna, cherchant à convaincre le couple. On est pas si différents. Vous voulez éviter les ennuis, comme nous, alors faites le bon choix. Laissez nous partir. Vous n'aurez qu'à dire aux flics qu'on était deux cambrioleurs, et qu'on a prit la fuite sans rien prendre, que vous m'avez confondu à cause de l'obscurité. Vous avez encore le choix, continua-t-elle. On s'aime c'est tout. On était là au mauvais endroit, au mauvais moment, comme vous.

Elle sentit la main de Jeff se desserrer doucement, et Aelya, sans réfléchir, elle courut jusqu'à Niels, attrapant sa main pour se le tirer dans les escaliers.

S’il avait su que la soirée serait aussi catastrophique, jamais il n’aurait pris le risque de se séparer de son amour, lui qui regrettait amèrement de ne pas s’être écouté, de ne pas avoir refusé à temps cette mission suicide. Il tentait de relativiser depuis qu’ils s’étaient retrouvés, Niels se répétant sans cesse que le plus important était le fait qu’ils s’en soient tous les deux sortis, plus ou moins indemnes. « Pas trop non… Mais j’crois qu’il a pas trop le choix là. » Dit-il, faisant mine de soupirer à l’idée de devoir attendre qu’ils soient rentrés chez eux pour s’aimer comme ils le voulaient. « Evidemment bébé. Y’a que toi qui as le droit à mon côté aussi insupportable. » Pouffa-t-il, lui qui savait que personne ne lui faisait le même effet qu’Aelya, parce-qu’elle était l’amour de sa vie, la seule pour qui il se damnerait encore est encore. Son sourire s’était agrandi à ses mots, son regard s’attendrissant alors qu’il rêvait de retrouver le coeur de leur cocon, là où ils seraient protégés à tout jamais. Ses lèvres finirent par retrouver les siennes, dans de tendres échanges qui finirent par s’enflammer, Niels insistant davantage dans leurs baisers langoureux, embrasés par l’urgence qui se faisait ressentir entre eux, par les mots d’amour qui se perdaient entre chaque souffle brûlant, eux qui comprirent rapidement qu’ils se voulaient bien plus qu’ils ne le devraient. Ils se raisonnèrent en reprenant légèrement leur distance, leurs mots résonnant dans la nuit noire quand ils se retrouvèrent encore éveillés quelques longues minutes plus tard, peinant à s’endormir dans cet environnement qui leur était inconnu. « J’ai pas dit ça mon amour. J’veux t’éviter de faire des mouvements qui empireraient ta douleur, c’est juste ça bébé. » Argumenta-t-il, laissant finalement son amour se débrouiller pour quitter la chambre, n’attendant que quelques minutes avant son retour qui marqua également le retour des problèmes. Il s’affola à ramasser ses vêtements pour les enfiler, comprenant qu’il avait une nouvelle fois mal jugé la situation, qu’il s’était emballé devant une main tendue alors qu’il aurait simplement dû être méfiant. « A quel prix ? Bébé… Faut qu’on s’en sorte, si on est séparés, j’pourrais pas me le pardonner. » Ajouta-t-il, son coeur se tordant dans tous les sens alors qu’il imaginait le pire se produire, comprenant que leurs hôtes s’étaient renseignés sur leurs passés houleux. « Putain… Toujours lui. » Lâcha-t-il, maîtrisant mal les émotions qui le paralysaient, la peur de voir son amour en danger revenant à la charge, comme une angoisse permanente qui se plaisait bien trop à le tourmenter. Il sauta en premier dans le vide, passant à travers la fenêtre pour espérer rejoindre leur voiture de manière discrète, attendant qu’Aelya ne se lance à son tour, son corps soudainement propulsé en arrière et son silence lui faisant comprendre que leurs hôtes avaient réussi à la rattraper à temps. Les mots d’Aelya n’eurent aucun effet sur sa raison, lui qui s’était déjà précipité vers l’entrée pour rejoindre l’étage à toute vitesse, incapable de laisser son amour aux mains de ces gens qui souhaitaient leur séparation. Parce-qu’il préférait encore crever que de voir la femme qu’il aimait être livrée aux mains de la police pour des crimes qu’ils avaient commis à deux. Il défonça la porte en un coup de pied, son arme tendu vers Jeff qui avait pris son amour en otage, la menaçant d’une arme, ne lui laissant pas d’autre choix que d’user du même chantage avec Sienna. « Réfléchissez deux minutes… J’parie que ce que vous avez lu vous a glacé le sang. On peut éviter le pire si vous nous laissez partir. Croyez-moi, c’est mieux pour nous, comme pour vous. » Ajouta-t-il, usant de leurs talents d’orateurs pour les faire plier, Aelya comme Niels ayant remarqué qu’ils n’étaient certainement pas habitués à ce genre de situation, que leurs nerfs étaient mis à rude épreuve alors qu’eux, avaient l’habitude de gérer la tension et le stress. « Jeff, fais le bon choix… » Lâcha-t-il, plus fermement, resserrant son bras autour du cou de Sienna dont le corps tremblait sous son emprise, insistant sur le regard de l’homme qui finit lentement par lâcher Aelya, Niels se voyant attirer vers l’extérieur dans la seconde suivante. « Faut qu’on se dépêche bébé ! » Dit-il, le souffle court alors qu’ils dévalaient les escaliers, main dans la main, Niels vérifiant que leurs hôtes ne les suivaient pas, l’écho de gyrophares se faisant de plus en plus perceptibles alors qu’ils s’engouffrèrent dans la voiture en urgence. « Allez démarre putain ! » Stressa-t-il, ses mains tremblantes tentant de mettre le contact, le moteur faisant des siennes jusqu’à la dernière seconde, la voiture démarrant en trombe, dans le sens inverse des véhicules de police qui arrivaient vers eux. « Accroche-toi mon amour. » Dit-il, ses mains sur le volant maîtrisant leurs trajectoires acrobatiques, leur voiture s’engouffrant dans des ruelles sombres pour semer les policiers.