(#5) i've come a long, long way... ∂ rafael&aylin

Je sais bien qu'elle ne fait pas exprès et que c'est quelque chose qu'elle essaie d'améliorer. Personnellement, je l'aime comme elle est, mais le but c'est qu'elle soit bien dans sa tête et dans ses baskets alors si je peux l'aider du mieux que je peux je vais le faire. Après je suis loin d'être le grand manitou de la confiance en soit. C'est juste quelque chose que j'ai appris à maitriser après la mort de papa et pendant mes études. J'suis loin de me considérer comme un apollon mais j'fais avec. Des fois, on ne peut pas claquer des doigts et faire comme si de rien était. Il faut aussi faire semblant que tout va bien comme pour se persuader que ça va et finalement on se rend compte que... Ca va.

Ca me fait un peu mal qu'Aylin ait peur d'annoncer notre relation à ses parents mais je peux être patient et compréhensif. Et puis, les paroles qu'elle vient de prononcer me réchauffent le coeur. Elle m'aime et elle va faire des efforts. Je lui caresse doucement la joue. « Bien sur que je serais là. On est deux et je suis sûr que tout va très bien se passer. » Je suis tout à fait confiant. J'ai toujours eu un très bon feeling avec John et il me connait bien, il sait que même si ça peut paraître bizarre au début, que je prendrais soin de sa fille et que c'est pas un truc qu'on a décidé sur un coup de tête. Ca fait des années qu'on s'aime en silence et maintenant je n'ai plus envie que ça mette Aylin mal à l'aise. J'ai aussi envie qu'on fasse des sorties, qu'elle vienne chez moi maintenant qu'Adonis n'est plus là, j'veux qu'on se fasse des weekends en amoureux... Des trucs de couple quoi. « Ca va aller... » Je dépose un tendre baiser sur ses lèvres, ces lèvres que je peux enfin toucher, effleurer avec les miennes. Je lui souris. « Tu veux rentrer mon coeur? » Je demande doucement.

Spoiler:

Je ne voulais pas qu'Aylin retourne dans sa chambre et y reste à nouveau enfermée pendant des heures et des heures mais je ne voulais pas non plus la forcer à aller quelque part, ce n'est pas la bonne solution avec elle. On arrive enfin à s'entendre et à dialoguer comme deux adultes, c'est pas pour qu'on s'énerve à nouveau. Et puis, qui sait, peut-être qu'elle a des cours à réviser ou je sais pas... Je dois avouer que je ne me suis jamais assez intéressé aux études de la jeune femme parce que la psychologie c'est vraiment pas ma tasse de thé... Donc je suis pas vraiment au courant où elle en est et je ne voudrais vraiment pas lui faire rater un contrôle parce que je lui ai proposé une sortie plutôt que de la laisser réviser. La proposition qu'elle me fait m'étonne un peu mais pourquoi pas. J'essaie de ne pas lui montrer que je suis surpris et hoche la tête. « Si tu t'en sens capable... » Je l'embrasse rapidement sur sa tempe et me lève, la gardant tout de même près de moi. Je ne veux plus qu'on soit séparés aussi longtemps. Ca m'a vraiment manqué et blessé de ne pas la voir. Je dois avouer que j'ai même commencé à croire que notre relation n'allait pas durer, je pensais qu'elle m'en voulait ou qu'elle ne voulait simplement plus de notre couple. Mais me voilà rassuré et je sais aussi qu'il faudra que je sois plus attentif à son humeur, si quelque chose devait la tracasser ou quoi. Je ne veux plus que ça soit elle qui m'envoie un texto quand elle se sent au bout. J'aimerais pouvoir le prédire moi même et aller la voir de mon plein gré pour lui montrer que je veille sur elle et que je fais attention à elle. On traverse en chemin inverse tout ce qu'on a fait avant puis on arrive devant ma Chevrolet. J'ouvre la porte passager et laisse Aylin monter avant d'aller m'installer derrière le volant. Je ne sais pas si on devrait peut-être téléphoner à John pour savoir s'ils sont à la maison, mais allons-y déjà, on verra bien par la suite. Tout en conduisant, mes doigts cherchent ceux de la jeune femme, pour finir se lier ensembles. Je me doute qu'elle est nerveuse et j'essaie de la rassurer du mieux que je peux. Je prends la route la plus rapide pour arriver et me gare devant la maison familiale ou j'ai vécu pendant douze ans avec Aylin. On s'avance vers la porte et celle-ci est ouverte, signe qu'il y a quelqu'un à la maison. Je fais un sourire rassurant à ma chérie. « Ca va bien se passer, tu vas voir. »