As friends we can be honest (Diego)

Il était dix-neuf heures et Esras marchait dans la rue. Il avait un but bien précis, voir son pote Diego et lui demander ce qu’il n’allait pas. L’Irlandais n’avait pas eu de ses nouvelles depuis une ou deux semaines maintenant et il n’aimait pas ça. Même si sa famille lui avait tourné le dos, il n’était toujours pas habitué à être ignoré. A force d’avoir été chouchouté et admiré pendant des années, il n’était pas facile de devenir un homme normal. Diego il l’avait rencontré il y a un an, à la salle de sport. Ils avaient discuté et les deux hommes s’étaient bien entendus même si Diego ignorait le passé noble et friqué d’Esras. Mais l’irlandais ne mentait pas sur la personne qu’il était. Il ne s’était pas inventé une vie, il avait juste oublier de lui dire qu’avant sa vie en Australie, il était un petit con, capricieux et très riche. Aujourd’hui, il était seulement ce professeur de mathématique aux goûts un peu trop luxueux par rapport à sa qualité de vie. Depuis plusieurs jours Diego ne répondait à ses messages ou ses appels et Esras s’inquiétait un peu. Il lui était peut-être arrivé quelque chose de grave, en même temps son métier était à risque. Alors le brun se dirigeait vers la caserne en espérant que son ami allait bientôt finir et qu’il ne soit pas déjà partit. Puis il en profiterait peut-être, l’irlandais, pour voir si son match sur BBT Juliann était là aussi. A part deux photos, ils ne s’étaient jamais vus. Adossé contre le mur en face de la caserne, il attendait patiemment que Diego daigne à sortit. Un nouveau service allait commencer, il le voyait. Certains partaient tandis que d’autres rentraient. Puis il le vit son ami. Ils croisèrent leur regard et Esras patientait qu’il vienne à lui. Il avait fait l’effort de bouger de chez lui, c’était à son tour de venir. Alors qu’il s’approchait, Esras ne souriait pas. « J’ai bien cru qu’il t’était arrivé un truc à cause de ton métier. » Il y avait quelques reproches dans sa voix. Si Diego n’avait pas eu de problème, alors pourquoi il ne l’avait pas rappelé. Mais Esras ne se prenait pas la tête avec de telle futilité. Il lui avait fait comprendre avec sa phrase d’avant qu’il était blessé de n’avoir pas eu de nouvelle. Point. Ça s’arrêtait là, pas besoin de plus d’explication. Il haussa les épaules avant de sourire. « Je suis content de voir que tu vas bien. »

Esras n’aimait pas se prendre la tête. Il vivait ses relations avec légèreté. Il avait aimé une fois de façon inconditionnel et une seconde fois de façon déraisonnable. Depuis, Esras faisait attention, profitant de ce que les autres pouvaient apporter. Mais jamais il ne cachait ses attentions. Les gens de son entourage savait qu’il aimait autant les corps durs et musclés des hommes que les courbes harmonieuses des femmes. Sa famille avait eu du mal à accepter sa bisexualité, faisant en sorte qu’il finisse avec une jolie petite femme. Mais maintenant qu’il ne la voyait plus sa famille, il avait moins de limite. Ils l’avaient sorti de leur vie, alors Esras n’allait pas se gêner pour passer des moments avec les gens qu’il avait envie. Diego faisait partie de ses personnes là. Il mentirait s’il ne trouvait pas son ami beau. Mais l’irlandais n’est pas un sauvage et n’est pas irrespectueux. Jamais il ne forcerait une personne à l’aimer, jamais il n’obligerait une personne à le suivre. Il avait vécu ça pendant des années essayant d’être le plus parfait possible pour sa famille. Alors, non, il laisse la liberté aux autres. Mais Diego l’avait ignoré ses derniers jours et Esras se posait des tonnes de question. Tout se passait bien, un duo d’ami qui aimait passer du temps ensemble, à boire et à discuter. Esras restait lui-même, un irlandais arrogant en manque d’amour et de reconnaissance, faussement détaché de ses ressentis et de ses émotions. Il était honnête l’irlandais et il lui avait dit à Diego qu’il était attiré par les hommes et les femmes. Il lui avait parlé de cet espagnol qui avait fait battre son cœur quand il était encore adolescent. Il s’approchait de lui et Esras montrait son mécontentement. Il cherchait aussi de l’honnêteté de la part de ses amis et si Diego était mal à l’aise par leur proximité, il n’avait qu’à lui dire plutôt que de l’ignorer. Esras n’était pas capable de deviner les intentions des autres. « Je suis rassuré. » Il haussait les épaules. Diego avait un travail dangereux, bien plus dangereux que celui d’Esras. Au pire un élève un peu énervé pourrait lui mettre un coup de poing dans la figure mais ça s’arrêterait là. Ou il pouvait tomber de l’estrade mais Esras était assez adroit pour éviter ce genre d’humiliation. « Oh ok, je vois. » Il n’était pas bête Esras, mais il n’aimait pas forcer les autres. Si Diego voulait lui dire ce qu’il avait sur le cœur il était libre de la faire, Esras ne forcera rien. « J’allais te proposer un verre. Mais on peut reporter, tu dois préférer être avec ta fille. » Il n’aimait pas les enfants Esras, mais il pouvait comprendre ce besoin pour les parents d’être prêt de leur enfant. Même si l’irlandais n’avait jamais eu cette chance de la part de ses parents.

As friends we can be honest

Quand il sortit de la caserne et remarque au loin son ami, Diego hésita quelques secondes à s’avancer vers lui. Il avait ressentit des choses qu’il ne pourrait guère expliquer, mais il avait l’impression que tout ça était inexplicable. Quand il avait remarqué ses petits détails, il était peut-être lâche pour lui de ne pas répondre à ses messages. Il n’avait rien demandé et encore moins fait d’anormal ? Et puis peut-être qu’il n’était pas forcement là pour lui. De toute façon, que ses allusions soit vrai ou fausse, Esras était son ami et il ne pouvait pas l’éviter éternellement. S'il n’était pas là pour lui, lui dire bonjour était sans doute la moindre des choses pour une personne bien élever. Après avoir entendu le petit pic de son ami, Diego se mit à ricaner. Il était bien là pour voir si il était toujours envie. Inventer et mettre ses problèmes sur le dos de sa fille innocente s’était très puérils. Diego posa son sac sur le sol avant de croiser les bras. « Oh, mais c’est que tu t’inquiétais pour moi. C’est mignon. » Il taquinait Esras, mais au fond, c’était peut-être une part de vérité. Il s’excusait auprès de lui. Racontant que sa fille avait été un peu malade, alors que ce n’était pas du tout le cas. Elle allait très bien et elle commençait même à avoir un sacré caractère même. Il écouta quelques instants, Esrsas qui était venu lui proposer d’aller boire un verre. Hum, c’est vrai qu’il avait remarqué des choses entre eux, mais il était arrivé au bon moment aujourd’hui. Après cette intervention sur la voie ferrée, il était un peu secoué. À croire qu’il était arrivé au bon moment pour lui remettre son moral à plomb. Mais c’est vrai aussi qu’il avait le besoin de voir sa fille, après un cours instant. Il tapa l’épaule de son ami avant de lui donner une réponse. « Non, ça me va. Je crois qu’aller prendre un verre, c’est ce qu’il me faut ! » Depuis qu’ils se connaissaient, ils avaient l’habitude d’aller prendre quelques verres. Et c’est vrai que même si Mia était arrivée dans sa vie il ne l’avait pas lâché. C’était un ami fidèle, un vrai. Et ce que Diego avait fait, ignorer ses appels et messages ce n’était pas vraiment la bonne solution, car il avait toujours réussi à parler à cet homme. « Je préviens ma mère que je ne rentre pas de suite et on y va. » Il composa le numéro de sa mère devant lui, mais se déplaca quelques mètres pour téléphoner et ne pas déranger le brun. Après quelques minutes, il revint vers son lui et dit : « On prend ma voiture et c’est toi qui paies la première tourner. » Il n’allait pas se mettre une mine, mais il allait passer un bon moment et pouvoir décompresser avec son pote. « Bon, tu viens ? » dit-il avant de prendre la direction de sa voiture.

Codage par Libella sur Graphiorum

Spoiler:

Esras il n’était pas le genre de mec à se prendre la tête. Il était plutôt une personne solitaire attaché à quelques personnes. Ces derniers temps il arrivait à se sociabiliser un peu, mais l’irlandais recherchait avant tout de l’affection et des amis. Diego en était de ses amis. Ils aimaient boire des verres ensemble, ils aimaient s’embêter un peu mais dans un esprit fraternel que romantique. Diego était un très bel homme et Esras n’allait pas dire le contraire. Certes, il lui était déjà arrivé de fantasmer sur son ami. Mais l’irlandais le savait hétérosexuel et il ne cherchait pas plus loin. Lui il voulait jute passer du temps avec son ami. Forcément, cette distance imposée ne lui avait pas plu surtout qu’il n’avait eu aucune explication. Peut-être qu’il avait fait quelque chose de mal, un geste déplacé qui avait mis mal à l’aise Diego. Il essayait de souvenir d’un potentiel dérapage de son comportement, mais il n’en trouva pas. Il était parti sur l’explication la plus logique, estimant que Diego entre sa fille et son travail n’avait pas eu le temps pour lui. Diego taquinait Esras, se moquent presque du fait qu’il s’était inquiété. Se renfermant sur lui-même, le brun soupira mettant les main dans ses poches. « Ouai ça va ça va. T’as qu’à faire un autre métier, je ne m’inquiéterais pas. » Il soupirait. Il s’était vraiment attaché au papa. Il était un peu comme Tobias, du jour au lendemain il était apparu dans sa vie sans s’annoncer et maintenant Esras pensait à lui. Et il n’aimait pas cette position le professeur de math, voilà pourquoi depuis des années il était seul seulement entouré de son chien et de quelques rencontres hasardeuses. Il lui proposait d’aller boire un verre, comme à l’accoutumée. Esras avait eu une longue journée avec des étudiants endormis et endormants. Ou plutôt c’était Esras qui endormait ses élèves. Puis ses collègues avaient été chiants aujourd’hui, ils s’étaient donné le mot pour venir poser tout un tas de question idiote au professeur de math. Lui il pouvait aller boire des verres quand il voulait personne ne l’attendait à la maison. Enfin si Henry l’attendait mais son chien était assez propre pour rester seul. En revanche, ce n’était pas le cas de Diego qui avait une fille qui l’attendait. Et même si Esras n’aimait pas trop les enfants il comprenait qu’ils étaient la priorité de leur parent. Surtout qu’il n’avait pas prévu Diego de sa visite. Mais il accepta la demande d’Esras en lui tapant l’épaule. L’irlandais lui répondait avec un sourire. « Longue journée ? » S’il en avait besoin c’était qu’au travail il s’était passé un truc. Attendant son ami qui passait un coup de fil à sa mère, Esras regardait la caserne dans l’optique de voir sortir quelques sexy pompiers. Mais la contemplation fit brève quand Diego le rappela. « Oui j’arrive. Et va pour la première tournée. » Il l’invitait avec plaisir et ce sera surement le dernier verre, pour l’un ou pour l’autre s’il voulait conduire sans être dans l’illégalité.