(-18) that feelin’ that you givin’ really drives me crazy (concho & alba)

Allen a accepté de garder Zoé ce soir parce que tu as vraiment besoin d'une soirée off. Tu es venue avec elle plus tôt dans la journée pour qu'elle voit le train ainsi que les illuminations de Noël et évidemment, elle a adoré. Elle état émerveillée par la moindre décoration, le moindre bruit, c'était adorable. Chaque moment passé avec elle est un rappel constant qu'il faut apprécier les petites choses du quotidien. Que toutes ces petites choses sont précieuses et uniques. Néanmoins, ce soir, tu as besoin de te retrouver en tant que femme. Tu as besoin de discuter avec des adultes sans devoir vérifier sans cesse que Zoé n'est pas en train de toucher à quelque chose d'interdit ou de faire une bêtise. C'est pour cette raison que tu as enfilé une robe noire avec un décolleté plongeant, mettant en avant le peu de poitrine que tu possèdes. Peu après ton arrivée, tu es tombée nez à nez avec Conchobáhr et vous avez décidé de passer un peu de temps ensemble. Si au départ vous discutiez simplement de tout et de rien, très vite, l'atmosphère s'est réchauffée. A l'instant, vous venez de rentrer dans un wagon vide, ton corps plaqué contre le mur collé à celui de l'Australien. « T'es tellement beau... » Murmures-tu contre ses lèvres en souriant. Rapidement, ta bouche plonge à nouveau contre la sienne, laissant ta langue retrouver la sienne dans une danse lascive. Ce n'est pas la première fois que vous faites l'amour dans un lieu public, ça ne vous a jamais arrêté, au contraire. La peur d'être surpris ne fait que renforcer votre désir. « Tu crois qu'on a le temps pour... » Tu inverses vos positions, poussant Concho contre le mur, avant de venir embrasser sa mâchoire, son cou et le haut de son torse. Son vêtement rend le passage de tes lèvres plus compliqué mais pas impossible. « ... ça ? » Demandes-tu, accroupie devant lui, prête à faire glisser son pantalon pour capturer son sexe entre tes lèvres.

J’étais venu voir le train la veille, avec Lara et Maxwell, pour profiter de tous les wagons familiaux qui nous avaient permis de passer une journée incroyable. Une journée qui resterait longtemps dans ma mémoire, dans mes souvenirs de papa. J’avais évidemment plusieurs clichés sur mon téléphone pour m’aider à me souvenir, dans plusieurs années. J’en avais envoyé à Ally, aussi, et je les avais toutes montrées à Zelda en lui ramenant Lara ce matin. Elle avait proposé de garder Maxwell pour la journée, pour que le frère et la sœur passent du temps ensemble. Elle savait que j’avais quelques courses à faire et, évidemment, avec des enfants à surveiller ce n’était jamais facile. Je m’étais donc à nouveau rendu au train de Noël cette fois pour visiter un peu plus les stands de cadeaux, question de compléter ma liste. J’étais tombé sur Freja, Freja avec qui la distance se faisait toujours aussi pesante, malgré nos derniers rapprochements. C’était difficile de retomber dans nos vieilles habitudes sans pour autant pouvoir nous définir à nouveau. Mais c’était, à mes yeux, mieux que de la perdre. Nous avions décidé d’aller prendre un verre dans le wagon-bar après avoir complété nos emplettes ensemble. De fil en aiguille, le vin aidant forcément à nous embrumer l’esprit, nous avions décidé de partir à la découverte des autres wagons, en riant et en nous tenant par la main, jusqu’à arriver à la section arrière du train qui n’était que les wagons passagers, un après l’autre composés de cabines vides puisque le départ n’était que le lendemain. Freja venait tout juste d’ouvrir la porte de l’une de ces cabines et m’avait entraîné avec elle. Je plaquai son corps contre le mur à l’opposé des lits superposés, et je l’embrassai avec ardeur. Je souris à son compliment électrisant. Cette fille me faisait perdre la tête, peu importe ce qu’elle disait, peu importe ce qu’elle faisait. « T’as aucune idée de l’effet que t’as sur moi. » La norvégienne inversa nos positions, et après quelques baisers fougueux, elle s’agenouilla face à moi. Elle n’avait même pas besoin de poser la question, je ne répondais de toute façon plus de moi-même. Je regardai vers la porte, il n’y avait aucun bruit dans le couloir de l’autre côté. « J’en ai aucune idée mais à ce point-ci je m’en fous pas mal qu’on ait le temps ou pas … j’veux le prendre quand même. » Répondis-je avec un sourire. Dans mon impatience, j’aidai Freja à faire glisser mon pantalon et mon caleçon à mes pieds. Je relevai un peu mon chandail sur mon ventre pour qu’il ne la dérange pas.

Ces retrouvailles, avec Conchobáhr, te donnent légèrement l'impression d'être de retour au début de votre relation amoureuse. Quand vous ne parveniez pas à vous contenir et que vous aviez besoin de vous perdre dans les bras de l'autre après une journée compliquée ou un nouvel obstacle. Il a toujours été le remède à tous tes maux. Enfin, jusqu'à ce qu'il devienne l'un de tes maux. Aujourd'hui, vous ne définissez pas ce qui vous arrive même s'il faudrait sans doute que vous le fassiez. A la place, vous vous laissez porter. Après avoir passé un peu de temps à faire du shopping, tous les deux, vous avez décidé de prendre une pause au bar du train, jusqu'à ce que l'alcool - le vin - vous porte vers les wagons vides. Là-bas, il n'a pas fallu longtemps avant que l'Australien te plaque contre le mur et t'embrasse avec fougue et passion. Quand il souligne que tu n'as aucune idée de l'effet que tu as sur lui, tu souris malicieusement en venant poser une main sur son sexe, à travers le tissu de son pantalon, sentant sans problème son érection. « Je crois bien que si... » Rétorques-tu en te mordillant la lèvre inférieure. Laissant tes lèvres tracer un chemin le long de son cou et à divers endroits de son torse, sur le tissu de son haut. Tu t'arrêtes une fois accroupie devant lui, tes intentions étant plutôt claires. Tu vois tout de suite le corps de Conchobáhr réagir à ce qui va suivre. « Et moi je veux la prendre. » Dis-tu en riant avant de l'aider à faire glisser ses dessous le long de ses jambes. Ta main vient agripper en douceur son membre déjà bien dressé avant que ta langue ne vienne se mêler à ces caresses. Celle-ci embrasse le bout de son sexe et continue sa course le long de celui-ci. Après un dernier regard au jeune homme, ta bouche vient s'enrouler autour de son intimité profondément. Du plus profond que tu peux, en tout cas, parce que Concho possède le plus gros concombre que tu connaisses (haha). Ta main vient se poser sur l'une de ses fesses, caressant du bout des doigts celle-ci, pendant que ta bouche entame des mouvements de va-et-vient autour de son sexe. Ton propre désir grimpe en flèches en sentant son corps réagir à tes caresses et en entendant quelques gémissements s'échapper de ses lèvres. Y'a rien de plus grisant que de voir le plaisir que tu lui procures.

Un peu ennuyée, Alba devait retourner à la gare de Bowen. La veille elle a visité les trains avec Jonah, profitant de toutes ces festivités pour s’imprégner de l’esprit de noël. Ils avaient passé un chouette moment entre mère et fils. Alba avait une magnifique photo de Jonah avec le gros bonhomme rouge qu’elle avait envoyé à Léo. Durant ce périple, la blonde avait revu Concho, surprise de le voir ici avec deux enfants. Ses deux enfants. Au départ, elle avait été plutôt timide de le revoir, se souvenant de l’unique nuit qu’ils avaient partagé. Puis très vite une petite angoisse était montée ayant le sentiment de trahir Freja en lui parlant. Mais au final, tout s’était très bien passé. Les deux garçons s’étaient très bien entendus, et ils avaient passé un bon moment à cinq visitant les différents wagons. Sauf que le drame arrive bien après, quand Jonah s’était rendu compte à la maison qu’il avait perdu un objet que Jonah avait prévu d’offrir à Charlie, sa personne préférée selon les dires de son fils. Il y a avait eu un gros chagrin qu’Alba n’arrivait pas à consoler. Le cœur brisé de son fils brisait celui de la maman. Alors elle lui avait promis qu’elle irait voir si quelqu’un ne l’avait pas mis de côté, sachant que dans le cadeaux se trouvait un petit mot du garçon. La blonde n’avait pas eu le temps de revenir plus tôt dans la journée. Alors elle avait demandé à Karl de garder son fils pour quelques heures. Cette promenade pas prévu faisait du bien à la blonde et elle constata qu’il y avait beaucoup moins de monde à la gare que la veille en plein milieu de l’après-midi. Sans hésiter elle demanda conseil et on lui indiquait un wagon d’objet trouvé. Peu concentrée sur les explications de le jeune femme à l’accueil, Alba ne savait pas vraiment où aller. Et au fur et à mesure il y avait de moins en moins de monde. Elle se rendait compte qu’elle se trouvait dans les wagons réservés au voyage. Elle se disait que des membres du personnel étaient peut-être en train de préparer le voyage, elle pourrait donc leur demander de l’aide. Elle ouvrit la première porte qui se trouvait devant elle. Sauf qu’Alba ne s’attendait pas du tout à cette scène. « Oh mon dieu. » Disait-elle en rougissant, mal à l’aise de s’introduire dans cette scène privée. Une femme était en train de donner du plaisir à Concho ? Elle l’avait reconnu. Même si elle ne voulait pas faire sa curieuse, ses yeux se posèrent sur la belle chevelure brune de Freja. « Oh pardon, pardon, pardon. » Elle se retournait instantanément, mal à l’aise et légèrement jalouse de la scène qui s’était déroulée devant ses yeux.

Il y avait effectivement un traitre parmi nous, quand Freja posa sa main sur mon sexe bien gonflé, qui lui traduisait exactement tout l’effet qu’elle avait sur moi. L’effet physique, en tout cas. Je ris, gêné et amusé à la fois, et très excité aussi. La jeune femme s’accroupit devant moi, et rien que de la voir s’agenouiller suffisait à durcir davantage mon érection. Je n’avais même pas le temps de me demander si nous avions le temps. J’étais plus qu’impatient. « Alors prends-la. » Dis-je avec la même légèreté, mais aussi le même sérieux. Ce n’est pas moi qui m’en plaindrais. Je me débarrassai de mes vêtements du bas avec l’aide de la norvégienne, qui ne perdit pas une seconde à s’emparer de ma verge. Elle sentait probablement mon empressement, et le partageait aussi. Sa langue titilla d’abord mon gland, me volant quelques gémissements, avant qu’elle n’enfonce mon sexe dans sa bouche, profondément. Je fermai les yeux, mes genoux fléchissant légèrement face à tout ce plaisir. Un grognement rauque de plaisir s’échappa d’entre mes lèvres. Mes abdominaux se contractaient à chaque vas-et-viens de Freja sur mon pénis. Une main toujours occupée à relever mon chandail, je posai l’autre sur la tête de la jeune femme, non pas pour la guider dans son rythme qu’elle maîtrisait déjà à la perfection, mais pour caresser presque imperceptiblement ses cheveux. « Oh … Freja … » Soufflais-je de temps à autre, la respiration de plus en plus saccadée. Je rouvris les yeux en attendant du bruit à notre gauche, là où la porte se trouvait. Je n’eus pas le temps de prévenir Freja, pas le temps de réagir, que déjà la porte s’ouvrit. Quelle ne fut pas ma surprise non pas de découvrir un agent frustré du train, mais bien Alba qui se tenait devant nous, d’abord tétanisée, et ensuite des plus embarrassées. « Oh fuck, fuck. » Dis-je et ce n’était pas parce que j’étais sur le point de jouir. « Alba ? » Demandais-je comme pour faire comprendre à Freja que nous n’étions plus seuls. Mais la blonde s’enfuyait déjà, pendant que j'avais les culottes baissées, bien bandé.

En entendant les gémissements de Conchobáhr et en sentant son corps se contracter, tu redoubles d'ardeur pour lui offrir un plaisir dont il se souviendra encore longtemps. Tu veux être ancrée dans sa mémoire et qu'il ne trouve l'amour aussi bon avec personne d'autres que toi. Tu veux être son point d'ancrage, celle vers qui il retournera sans cesse parce qu'il ne trouvera aucun équivalent. Alors tu mets tout en oeuvre pour qu'il prenne son pied, avec ta bouche, tes lèvres, ta langue et ces caresses sur son corps. Mais en entendant ses fuck à répétitions, tu comprends que quelque chose cloche. Le prénom que prononce Concho et la voix qui suit te laissent de glace. Tu te relèves rapidement, venant te positionner devant le sexe de ton amant pour le cacher. Même si, dans le fond, c'est ridicule étant donné qu'ils ont déjà couché ensemble, ces deux-là. Tu l'as appris récemment et tu ne sais toujours pas comment te sentir vis-à-vis de tout ça. « Merde. » Dis-tu après quelques secondes en voyant Alba disparaître de votre champ de vision. « Je n'en ai pas terminé avec toi. » Murmures-tu avec un sourire au coin des lèvres avant de prendre la direction de la sortie du wagon, bien décidée à rattraper la blonde. « Désolée que tu aies assisté à ça. » Dis-tu à la jeune femme en souriant bien malgré toi du coin des lèvres. En fait, tu trouves la situation amusante et risible mais c'est certainement l'alcool qui parle pour toi. Ne pouvant retenir un rire, tu ajoutes : « Pardon, j'devrais pas rire de tout ça mais c'est tellement risible... Sur toutes les personnes présentes dans ce train fallait que ce soit toi qui ouvres cette porte. » Et là, malheureusement, tu ne peux pas contenir ce rire à la fois nerveux et réellement amusé.

Jamais Alba ne s’était attendue à tomber sur ce genre de scène. Elle aurait pu être amusée si les deux personnes qui se trouvaient en face d’elle n’étaient pas Freja et Conchobàhr. Alba fit ce qu’elle savait si bien faire, d’abord regarder avant de se retourner laissant de l’intimité à ces deux anciens amants. Elle pourrait presque en rire mais sur le coup elle se sentait de trop. La blonde était d’un naturel un peu jalouse, même si elle essayait de prendre sur elle. Mais il s’agissait de la belle Freja, cette brune sauvage qui avait rendu Alba heureuse. Il s’agissait également de Concho, ce bel homme qui lui avait procuré tant de jouissances la seule fois où elle avait pu profiter de ses talents. Le revoir la veille lui avait rappelé le désir. Et tout de suite, Alba était autant frustrée, triste et excitée par ce qu’elle venait de voir. Elle aurait aimé disparaitre sur le champ à cet instant, s’énervant contre elle-même de n’avoir pas compris les consignes de la femme à l’accueil. Alors elle fuyait rapidement la scène après avoir vu l’intimité de Concho et les joues rouges de désir de Freja. « Merde, merde, merde. » Elle avait déjà fait quelques mètres, mais la voix de Freja l’arrêtait. En se retournant elle vit le sourire de la brune. Elle était même en train de rire. « Moi aussi. » Oui elle était désolée Alba d’avoir perturbé ce moment qui semblait très chaud. Le rire de Freja était assez contagieux et elle avait raison la situation était tellement drôle. « Je ne sais pas ce que j’ai fait à la vie pour qu’elle s’acharne sur moi. » Ajoutant son rire à celui de Freja, Alba pouvait un peu reprendre ses esprits. Trop choquée depuis quelques minutes maintenant. « Je devrais vous laisser, vous aviez l’air occupé. » Disait-elle presque amusée parce qu’elle avait toujours cette petite jalousie persistante qui l’empêchait de vraiment rire de la situation.

Elle n’avait même pas à faire de tels efforts, Freja. Elle était déjà celle vers qui je revenais inlassablement, parce qu’elle avait su me montrer une sexualité que je n’avais jamais vécue auparavant. Si je pensais avoir connu le nirvana avec Ally, Freja m’avait montré que ça pouvait être encore plus explosif mais aussi doux tout à la fois. Je la désirais à un point tel que je pilais sur mon propre respect en revenant à elle alors que je savais pourtant qu’au bout de la ligne, j’en souffrirais. J’avais besoin d’elle, c’était plus fort que tout le reste. Une intrusion dans notre cabine mit toutefois une fin assez brusque à ce plaisir. Et pas n’importe quelle intrusion. Le prénom d’Alba sortit d’entre mes lèvres avec la surprise. Freja se releva, et elle se positionna devant moi pour cacher mon sexe. Inutile, pensais-je, mais j’étais tout de même flatté, en quelque sorte, par ce geste protecteur. Comme si je n’étais que sien. C’est qu’elle ignorait que mon corps avait déjà été touché par la femme qui se tenait devant nous, et qui fuyait maintenant sans que je puisse dire quoi que ce soit. À ma grande surprise, Freja partit à sa poursuite. Malgré mon érection encore bien présente, je remontai mon caleçon et mes pantalons, rattachai ces derniers et quittai à mon tour la cabine pour rejoindre la blonde et la brune qui se parlaient. Qui riaient. Comme deux copines. Sérieusement ? « Euh … vous … ahem … vous vous connaissez, toutes les deux ? » Demandais-je en n’ayant pas entendu leurs échanges. Mais je n’étais pas aveugle et je comprenais que ce débarquement en plein moment intime n’était pas leur première rencontre. De toutes les femmes de Bowen, hein. Cette ville était vraiment trop petite malgré les apparences.

Tant que tu n'auras pas ôté Conchobáhr de ta tête - et de ton coeur - tu ressentiras toujours une certaine jalousie vis-à-vis des femmes qui peuvent le voir nu ou pire encore le toucher. Dernièrement, quand tu as appris pour Alba et lui, plusieurs émotions sont venues chambouler tes pensées : de la jalousie provenant des deux côtés, un pincement au coeur en prenant conscience que Concho tente de t'oublier dans les bras d'autres femmes et une certaine excitation malgré tout. Tu ne l'expliques pas et c'est complètement contradictoire avec cette jalousie que tu ressens mais tu ne peux pas nier que les imaginer tous les deux a réveillé un certain désir dans ton bas ventre. Une fois devant Alba, tu ne peux t'empêcher de trouver la situation risible et assez folle quand on y pense. Il y avait peu de chance que vous vous retrouviez, Concho et toi, en train de faire l'amour dans ce train. Mais il y avait encore moins de chance que la blonde vous surprenne en plein acte. « Sur nous. » Corriges-tu Alba avec un sourire aux lèvres. Il est vrai que vous avez enchainé les obstacles, toutes les deux, ces derniers temps. D'abord Léo, ensuite Karl, Charlie et maintenant Concho. Ce sera quoi ensuite ? Dans tous les cas, autant en rire qu'en pleurer. Ton ex petit-ami vous rejoint au moment où Alba s'apprêtait à partir, visiblement étonné que vous vous connaissiez. Contrairement à toi, Concho ignore ce qu'il se passe entre la jeune femme et toi. Toi, tu es au courant pour leur rapprochement mais pas lui. Même si tu ne nieras pas ce qu'il s'est passé entre la photographe et toi, tu te passeras bien de dire à Concho que tu as des sentiments pour la jeune femme. « Oui on se connait. Un peu de la même façon que vous vous connaissez, tous les deux. Enfin même un peu plus. » Expliques-tu à ton ex, sachant qu'il comprendra sans difficultés la nature de votre relation. Sauf que contrairement à lui, tu ne t'es pas contentée d'une seule nuit avec la blonde. « Maintenant que tu es là, pourquoi tu ne restes pas ? » Demandes-tu à Alba en souriant. Cela fait un moment que tu n'as plus passé du temps avec elle et tu ne vas pas mentir, elle te manque beaucoup. « Je peux aller nous chercher à boire, vous en pensez quoi ? » Proposes-tu en les regardant à tour de rôle.

Les mauvaises nouvelles s’enchainaient un peu trop rapidement ses dernières semaines. Elle n’arrivait pas à savoir à quand remontait le dernier jour où elle s’était sentie bien et reposée. En tout cas, ça n’allait pas être ce soir. Après avoir découvert Freja à genou devant Conchobàrh, Alba avait fui. Mais très vite rattrapée par Freja, elle s’était arrêter. Qu’est-ce que cette belle brune lui avait manqué. Des semaines à présent qu’elle n’avait pas eu la chance de pouvoir poser ses lèvres sur les siennes. Elle en crevait d’envie même après les avoir vu sur la virilité de Concho. Cette scène était aussi traumatisante qu’excitante. La brune avait réussi à faire rire la blonde. Deux jours auparavant, elles parlaient de leur rire qui leur manquait. « Oui, sur nous. » Souriait-elle timidement. Peut-être que si elle avait vu Freja avec une autre personne ou Concho avec une autre femme, ce ne l’aurait pas aussi gêné. Mais elle connaissait leur lien et le froid que ça avait jeté entre les deux femmes. Le danseur venait près d’elles, étonnés de les voir si proche. Merde. Alba ne lui avait pas hier, qu’elle connaissait Freja. Elle avait voulu à un moment mais il y avait leur enfant avec leurs oreilles trop curieuses. Et Alba rougissait aux explications de Freja et observait la réaction de Concho. « Je voulais te le dire hier. » Nouvelle erreur. Elle avait promis à Freja de lui dire si elle le revoyait. Alors avant même que la brune ne puisse dire quelque chose elle ajouta. « Je comptais t’envoyer un message ce soir. » Elle rigolait nerveusement de la situation dans laquelle elle s’était mise, imaginant parfaitement bien l’incompréhension de Concho qui venait enfin de découvrir les différentes connexions entre eux trois. Puis Freja fit une proposition qui étonnait Alba. « Heu… je pense que je suis en trop dans ces retrouvailles. » Elle rougissait. La belle brune lui manquait et voir Concho nu avait ravivé la petite flamme dans le bas ventre d’Alba. Mais elle les respectait trop pour s’imposer dans leur relation. Mais le regard des deux la convint de rester un peu. « Oui j’crois qu’on a besoin. Enfin moi j'en ai besoin. » Parce qu’elle avait remarqué qu’ils avaient commencé bien avant elle. La belle brune s’éloignait pour aller cherche de quoi boire et Alba se retournait vers le danseur. Et elle explosa de rire. « Je suis désolée que tu l’ais apprit comme ça. » Ils entrèrent dans la cabine avant qu’une quatrième personne vienne ajouter le bazar dans ce trio.

J’avais rapidement rejoint Alba et Freja, après avoir remonté mes pantalons. Je m’imaginais mal rester dans la cabine à moitié nu, à attendre que la norvégienne revienne. Pas alors qu’elle partait à la poursuite d’Alba, Alba envers qui je n’étais pas indifférent non plus. Je les rattrapai donc à quelques mètres plus loin dans le couloir, m’enquérant rapidement de leur relation qui, visiblement, ne venait pas à peine de débuter. Elles se connaissaient bien avant ce léger incident. Et plus intimement que je me le serais imaginé, de ce que me répondit Freja. Je rougis probablement de la tête aux pieds, tellement cette révélation me troublait. Elle me troublait d’une manière des plus confuses, entre la jalousie, le chagrin, la trahison, mais aussi l’excitation. Voyant mon visage qui se décomposait face à la surprise, Alba m’assura qu’elle voulait me le dire hier. « Tu savais qui j’étais ? Que j’étais l’ex de Freja ? Depuis le début ? » L’ex de la fille avec qui elle avait couchée. Et elle avait couché avec moi. Quelle belle galère. C’était bien moi, ça, de me foutre au milieu d’un tel chaos. La blonde affirma qu’elle allait nous laisser, puisque nous avions l’air occupés. Nous l’étions, quelques minutes plus tôt. Là, je ne savais plus trop où ça s’en allait, tout ça. Encore moins quand Freja proposa à Alba de rester avec nous, maintenant qu’elle était là. Je jetai un regard médusé à la norvégienne. La blonde réitéra son malaise, croyant être de trop dans ces retrouvailles. Ne voulant évidemment pas l’exclure alors qu’on se connaissait tous, ne voulant pas lui faire de peine, je me résignai à cette petite douche froide. Discuter tous les trois ça ne pouvait pas être mauvais et puis ça nous permettrait de mettre certaines choses au clair, peut-être. Évidemment, je n’avais absolument aucune idée de ce qui m’attendait. « Mais non, ne dis pas n’importe quoi. Reste. T’es jamais de trop. » Sauf quand tu débarques en furie à mon organisme, voulus-je ajouter avec un sourire moqueur, mais je me ravisai, ne voulant pas que ce soit Freja cette fois qui se sente de trop. Fuck, c’était déjà compliqué. « J’crois que quelques verres de plus sont nécessaires, ouais … » Répondis-je moi aussi à la suite d’Alba, après la proposition de Freja. Cette dernière s’éclipsa après nos remerciements. La blonde se tourna vers moi et éclata de rire. Je ne pus m’empêcher de faire de même. « Je dois avouer que c’est … vraiment … digne d’un soap opera, tout ça. J’comprends plus rien à ma vie. » Dis-je en posant ma main sur mon front en riant, exaspéré en même temps. Je rentrai à nouveau dans la cabine suivi d’Alba. « Je suis désolé aussi pour ce que tu viens de voir. J'espère que t’arriveras encore à t’endormir le soir … »

Tu tiques sur le mot hier prononcé par Alba. Hier ? N'avait-elle pas promis de te le dire, si elle revoyait Conchobáhr ? La blonde doit sentir ton regard et ton incompréhension parce qu'elle ajoute immédiatement qu'elle comptait t'écrire pour t'en parler. Est-ce que cela veut dire qu'elle a passé la nuit avec lui alors que tu lui avais demandé de ne plus le faire ? Enfin, pas explicitement mais presque.  « Depuis le début ? Vous vous êtes revus intimement plusieurs fois ? » Demandes-tu, ressentant le besoin d'avoir des précisions. Alba t'a assuré que non et tu espères réellement qu'elle ne t'a pas menti. Tu la sentais sincère, aujourd'hui encore, alors tu espères te tromper. Après quelques minutes, sûrement un peu mal à l'aise, la blonde affirme qu'elle va s'en aller, pour vous laisser tous les deux. Mais sans savoir pourquoi, tu lui proposes de rester un peu avec vous. Tu ne manques pas de remarquer l'air médusé de Concho qui ajoute, malgré tout, qu'elle n'est jamais de trop. Tu hoches la tête à ses dires ce qui semble la convaincre de rester. Afin de détendre un peu l'atmosphère, tu te proposes pour aller chercher à boire et, tous les deux, ils affirment que c'est une bonne idée. Sans tarder, donc, tu prends la direction du bar du train un peu plus loin où tu décides d'acheter carrément une bouteille plutôt que quelques verres. Tu optes pour une bouteille de Mojito déjà préparé et reviens avec trois verres dans les mains. Même si, te connaissant, après quelques verres, c'est à la bouteille que tu bois directement. Et contrairement à Alba, Concho et toi, vous êtes déjà lancés. « Je pense qu'elle va faire de beaux rêves, moi. » Plaisantes-tu en entendant la fin de la phrase de Conchobáhr. Prenant place dans un fauteuil à l'intérieur du wagon, tu les invites à faire de même tout en remplissant vos verres de Mojito. « J'espère que tu aimes. Concho je sais qu'il boit à peu près tout ce qui passe, comme moi. » Ajoutes-tu en riant, tout en jetant un rapide coup d'oeil aux deux.

Elle s’était mise dans une belle galère, pourtant elle informer Concho et prévenir Freja de la rencontre d’hier. Sur le coup, Alba recevait pas mal de coup, ressentant les mots de Concho et de Freja comme des reproches à son égard. Et Alba était un peu blessée. Alors elle fit un pas en arrière et croisant les bras un peu comme une défense. « Je pensais que vous aviez un peu plus d’estime pour moi. » Elle repris son souffle, aspirant l’air avant de se lancer. « Je ne connaissais pas Freja quand je suis venue à ton organisme, je l’ai appris bien après qu’elle et moi on ait commencé à se voir. » Elle s’expliquait à Concho, c’était maintenant au tour de Freja. « Non, une seule fois, comme je te l’ai dit. Hier on s’est croisé avec nos enfants c’est tout. » La seule chose qu’elle avait à se reprocher était de ne pas avoir dit plus tôt à Freja qu’elle avait eu une aventure avec le danseur. A présent, elle voulait les laisser mais Freja insistait et Concho confirmait même s’il ne semblait pas si emballé que ça. Alba. Puis la brune lui manquait et elle aimait la compagnie de Conchobàrh alors elle accepta de rester que quelques instants, peut-être pour enfin mettre en lumière les derniers détails de ce trio atypique. Elle riait avec son ancien amant, encore choqué de la situation. « J’apprendrais à frapper la prochaine fois. » Elle ne pouvait s’empêcher de faire son humour médiocre, pour un peu la détendre. Ils entrèrent dans la cabine à l’abris des oreilles et regards indiscrets. Elle avait hâte de boire pour faire un peu passer le malaise et les nombreux sentiments qui circulaient en elle. Alors que le danseur venait de finir sa phrase la jolie brune réapparaissait. « Ce n’est pas comme-ci je découvrais vos corps pour la première fois. » Il y avait bien pire comme cauchemar, tellement pire. Rêver des ex ensemble s’apparenterait plus à un rêve érotique qu’à un cauchemar mais ça Alba fit bien attention à ne pas le dire. C’était une bouteille de Mojito, une des boissons préférés d’Alba. Hochant la tête, elle ne fit preuve d’aucun savoir vivre, prenant la bouteille en main de Freja et goûtant au liquide directement à la bouteille. Une, deux et trois gorgées avant de leur tendre la boisson. Ils la regardaient surement amusés et un peu décontenancés. « J’en avais besoin et j’pense qu’on a passé le stade d’être dégouté de boire à la même bouteille. » Se tordant les mains, signe de nervosité, Alba attendait que l’alcool fasse un peu son effet. Ses yeux passèrent son temps à observer la belle brune et le beau danseur remarquant la bosse toujours présente de Concho. « Je suis vraiment arrivée au mauvais moment. » Elle continuait à rire, s’imaginant arriver quelques minutes après. Au final, c’était peut-être mieux qu’elle les ait découvert à ce moment-là.

Je me sentais complètement à l’ouest, perdu, à côté de la plaque. Déjà, je venais d’apprendre que Freja et Alba avaient déjà eu des relations intimes elles aussi, à combien de reprises je l’ignorais mais en tout cas aux dires de Freja c’était davantage une relation que ce qu’Alba et moi avions pu vivre. Et maintenant, il y avait tout un jeu de jalousie qui s’installait. La blonde se braqua rapidement, sur la défensive face à mes questionnements et à ceux de Freja, accusateurs. « Je m’excuse, Alba, il est pas du tout question d’estime pour toi, j’suis juste … vous m’avez juste, complètement perdu, là. J’me retrouve dans un genre de triangle fucked up et j’avais rien vu venir … » Il me semblait donc normal que j’essaie de comprendre un peu plus ce qui avait pu se dire à propos de moi entre les deux femmes, amantes même. À ma plus grande surprise, Freja invita Alba à rester avec nous. Ce n’était pas que je n’en avais pas envie ; malgré notre toute première querelle d’entrée en matière, j’avais par la suite appris à connaître Alba et je l’affectionnais tout particulièrement. Sans doute trop aux yeux de Freja, d’ailleurs. C’est pourquoi je restai mitigé face à sa proposition, avant de retrouver un peu mes esprits et de rassurer la blonde à mon tour. La brunette s’éclipsa pour aller nous chercher du renfort alcoolisé, et moi je retrouvai la cabine avec Alba. « Bof, ce serait plutôt à nous d’apprendre à faire ça dans des lieux un peu plus safe. » Dis-je dans un rire. Je savais bien que ça n’arriverait pas, ça. Il y avait un côté excitant à pouvoir être surpris en plein acte, c’est juste qu’il avait fallu que ça tombe sur quelqu’une que nous connaissions tous les deux … intimement. Freja arriva au moment où je parlai des rêves – ou cauchemars – qu’Alba pourrait avoir. Je ris à sa blague, gêné, avant de regarder Alba qui prit la parole. « Non … c’est sûr, t’as rien vu que tu n’avais pas déjà vu … » Hormis le fait qu’elle avait sans doute vu Freja dans d’autres positions et d’autres occupations, quoi. Occupée avec elle. Pas avec un homme. Cette pensée n’était rien pour aider mon érection encore bien présente. Nous étions maintenant tous les trois sur un fauteuil de la cabine, Freja se moquant ouvertement de ma capacité à avaler n’importe quel drink. « Dis-le que je suis une poubelle tant qu’à y être. » Dis-je en riant. J’écarquillai ensuite les yeux en voyant Alba boire à grandes lampées et à même la bouteille de mojito. « Damn girl. » Lâchais-je, plus impressionné que dégoûté. Au contraire, comme Alba le soulignait, nous étions passés ce stade-là. Je pris la bouteille pour en boire quelques gorgées et, après l’avoir passée à Freja, je remarquai le regard d’Alba sur mon entre-jambe. Sa réplique me fit encore plus rougir et je posai ma main sous ma ceinture. « J’suis vraiment désolé pour ça, on aurait pu croire que ta visite surprise aurait été une belle douche froide mais … ahem … ça a plutôt eu l’effet contraire. » Admis-je. Ce n’était une surprise pour ni l’une ni l’autre que je les désirais, toutes les deux.

Je pensais que vous aviez un peu plus d’estime pour moi. Tu soupires, un air désolé sur le visage. Tu ne voulais pas faire de la peine à Alba avec ta question, juste mettre les choses au clair. Il y a eu des non-dits par le passé dont tu te serais bien passée alors aujourd'hui, tu espères que vous pourrez être franc l'un envers l'autre, tous les trois. Conchobáhr s'excuse, expliquant son désarroi et son incompréhension. « Désolée. » T'excuses-tu à ton tour avant de reprendre tout de suite la parole : « Je ne l'ai pas vu venir non plus à vrai dire... Mais Alba et moi on est douées pour avoir un millier de connexions sans le faire exprès. » Et il y a d'autres connexions dont vous ignorez encore l'existence, qui plus est. Mais on peut dire que vous fréquentez les mêmes personnes et que vous avez les mêmes goûts en matière d'hommes, Concho en est la preuve. Pendant quelques minutes, tu t'éclipses pour aller chercher à boire, revenant les mains pleines avec une bouteille de Mojito et trois verres. Néanmoins, les verres ne servent pas à grand chose car la blonde te vole la bouteille des mains pour boire directement au goulot. « Hey ! » Rétorques-tu en riant, arquant un sourcil en la voyant boire une grande gorgée d'alcool. « Non tu n'es pas une poubelle, disons seulement que tu es facile à satisfaire... avec l'alcool, évidemment. » Même si tu n'as jamais eu de difficultés à lui faire atteindre l'orgasme, tu ne te permettrais pas de dire qu'il est facile à satisfaire au lit. De toute façon, vous avez toujours eu une vraie connexion sexuelle, dés le premier soir. Quand le brun a terminé de boire à la bouteille, il te la tend et tu ne tardes pas à la porter à tes lèvres à ton tour. Votre corps est déjà bien imbibé d'alcool contrairement à celui d'Alba ce qui fait que, comme Concho, ton esprit s'aventure sur des terrains glissants. Davantage encore lorsque la blonde parle de l'érection du jeune homme. « Je croyais être la seule à ressentir cette tension... » sexuelle, aurais-tu dû ajouter. Sans réfléchir, tu fais glisser ta main sur la cuisse de Conchobáhr et la laisse remonter dangereusement vers son entrejambe encore bien éveillée. Après avoir déposé la bouteille de Mojito un peu plus loin, tu gardes ta main sur l'entrejambe de ton ex petit-ami, le caressant à travers son pantalon, pendant que ton visage se tourne vers Alba. Elle t'a manqué. Vraiment beaucoup. Et tu as vraiment envie de l'embrasser. « C'est mal de dire que j'ai envie de vous embrasser, tous les deux ? » Demandes-tu en leur jetant un regard malicieux mais surtout désireux, à tour de rôle.