(-18) that feelin’ that you givin’ really drives me crazy (concho & alba)

Les choses s’accélèrent. La langue de Concho se fait de plus en gourmande amenant rapidement Alba à la jouissance. Freja elle accentue l’intensité de ses mouvements que ce soit sur le sexe du danseur ou sur les seins de la photographe. Ils arrivent au point où il n’allait plus se retenir et les mots de Freja annonce le début. Envahit par une orgasme, les mains de Conchobàhr serre les cuisses d’Alba qui se contracte encore plus à ce geste et à sa langue qu’il ne contrôle plus. Les étoiles devant les yeux, elle lâche un cri Alba en essayant de se retenir un peu, se souvenant de l’endroit où elle se trouvait, mais le plaisir était bien trop puissant. Elle ne voit même pas la délivrance de Concho dans Freja tellement envahit par son propre orgasme avant de s’écrouler sur la banquette au son des mélodieux gémissements de ses partenaires. Elle plane un peu, essayant de retrouver ses esprits. Il y a longtemps qu’elle n’a pas été aussi transporté. Le fait qu’ils soient trois avait multiplié les touchers et le désir. Ils reprennent tous leur respiration, doucement se calant au fur et à mesure au rythme de du souffle des autres. La scène était belle comme si pendant ses quelques minutes ils n’avaient été qu’une entité. Elle aurait préféré que jamais ça ne s’arrête, mais ils étaient à bout. Elle sent Concho bouger entre ses jambes se positionnant entre ses jambes et Freja sur lui qui reçoit un beau sourire de la part d’Alba. Elle est fière d’entendre leur réaction, parce qu’elle aussi l’a ressenti ce sentiment. Elle n’arrivera pas à oublier ce moment si intense. Elle lui pose la question à elle, Freja. Ils la regardent toutes les deux. « Oui … » Elle l’a déjà fait et plusieurs fois, mais jamais elle n’a pris autant son pied qu’avec ses deux-là. Mais elle ne peut pas leur dire, parce que ça rendrait le moment encore plus réel. Freja est un peu loin de ses mains et pourtant elle aimerais la toucher alors elle lui tend la main pour qu’elle vienne y croiser la sienne. Avec son autre main, elle caresse tendrement la tête de Concho, essayent de leur transmettre toute la douceur qu’elle possède. Freja aussi aimerait que ce moment ne s’arrête jamais. Mais ils sont dans ce train et un fils l’attend à la maison. « Je devrais rentrer. » Et vous laisser seule … Pensa-t-elle. Sauf que sa voix traduisait le contraire de ce qu’elle venait de dire.

Un silence des plus doux s’installa le temps qu’on reprenne tous les trois nos esprits. La puissance de nos orgasmes avait été trahi par nos cris entremêlés, qui auraient pu réveiller le wagon complet et sans doute les wagons voisins, s’ils avaient été occupés. Nos respirations reprenaient tranquillement un rythme plus constant et plus paisible. J’étais bien, juste bien, dans ce décor et cette position qui avaient tout d’une peinture unique. Je n’avais pas envie de bouger, je n’avais pas envie de dire quoi que ce soit, je voulais juste m’endormir au creux des jambes d’Alba. Ça, c’était si je n’étais pas déjà en train de le faire et de rêver. Ce qui venait de se passer relevait carrément de l’irréel et même si j’avais déjà vécu un ménage à trois dans ma vie, ça n’avait rien à voir avec l’intensité qu’on venait de vivre les trois ensembles. Il y avait quelque chose de plus, quelque chose que je ne m’expliquais pas encore. C’est Alba qui brisa le silence la première, pour essayer de mettre des mots sur ce moment magique. Je renchéris sur ses paroles mais rien n’était à la hauteur. Freja se tourna sur moi pour mieux nous voir, Alba et moi. Elle demanda à la blonde si elle avait déjà fait ça, à trois. Je fus surpris de constater que ce n’était donc une première pour personne ici. Peut-être pour cela que tout avait coulé si parfaitement. Personne n’était dans le complet inconnu. Je sentis la main d’Alba venir prendre celle de Freja, et je fermai les yeux pendant que la blonde caressait mes cheveux, et que la brune caressait mon torse. « J’aurais aimé aussi … Mais m’endormir comme ça, avec vous deux, j’ai bien peur que je ne voudrais plus jamais me réveiller … » Avouais-je avec un doux rire, presque muet. C’était d’ailleurs actuellement le problème : je n’avais pas du tout envie de me lever, de laisser le froid retrouver mon corps délaissé. Pourtant, Alba affirma qu’elle devrait sans doute rentrer. « Nooon … » Dis-je comme un enfant à qui on refuse dix minutes de plus pour jouer à Mario Bros. « Je sais qu’il faudra bien qu’on parte à un moment, qu’on peut pas rester ici éternellement mais … quelques minutes encore ? » Demandais-je.

Tu arques un sourcil, un air amusé sur le visage, quand Alba t’apprend que ce n’est pas la première fois qu’elle fait l’amour à plusieurs. Ce n’était donc une première pour aucun de vous trois même si tu es persuadée que, pour eux comme pour toi, ce moment était unique. Beau. Véritable. Tu le ressens au plus profond de tes tripes et tu sais que c’est lié à ce que tu ressens pour l’un comme pour l’autre. Tu ne les aimes pas tous les deux de la même façon étant donné qu’Alba est entrée dans ta vie il y a peu de temps et pourtant, elle a déjà pris une si grande place… Et concernant Conchobáhr, l’amour que tu lui portes n’est plus à démontrer. « On pourrait rester au lit toute la vie… à faire l’amour encore et encore. » Dis-tu en souriant, enlaçant tes doigts à ceux d’Alba. Ce contact est doux et rassurant et il te fait un bien fou. Surtout que dernièrement, les choses se sont un peu compliquées entre la jeune femme et toi. Alors ça fait du bien de la retrouver aussi simplement que ça. « Oui, quelques minutes encore. » Approuves-tu les paroles de Concho tout en relevant la tête pour regarder Alba, l’implorant du regard. Ce moment ne se reproduira peut-être plus jamais alors tu veux profiter encore un peu de l’instant, de leur corps chaud et nu tout contre toi. Probablement que si vous n’étiez pas dans ce wagon, tu aurais voulu remettre le couvert une deuxième fois jusqu’à tomber d’épuisement et t’endormir dans leurs bras pour une nuit inoubliable. Pendant quelques minutes, vous restez là, dans le silence, juste tous les trois et ce n’est ni gênant ni ennuyant. C’est parfait. Malheureusement, consciente que ce moment ne peut durer à jamais, tu te relèves en prenant appui sur le torse de Conchobáhr. Tu l’embrasses avec douceur et tendresse puis te mets debout à côté de la banquette, t’approchant de la blonde. Tu attrapes son menton pour relever son visage vers le tien et l’embrasses à son tour, ta langue venant caresser doucement la sienne. « Merci pour ce moment hors du temps. » Souffles-tu en les regardant à tour de rôle et en remettant tes vêtements, terminant par ta robe.

Alba reprenait sa respiration alors que la curiosité de Freja s’attisait. Peut-être qu’elle lui en avait parlé, ou peut-être pas finalement. Mais ce n’était pas une première expérience pour elle. La blonde n’avait pas pour habitude de comparer, mais pour une fois, c’était venu naturellement. Il n’y avait pas de comparaison entre cette expérience et les autres. Elle les avait ressenti Freja et Concho, c’était doux, fougueux et il y avait eu un grand respect. La blonde elle ne prit pas la peine de leur demander, au fond elle se doutait qu’ils n’en étaient pas à leur première expérience. Ils l’avaient peut-être déjà tenté ensemble avec une autre personne qu’elle. Elle n’était peut-être que la deuxième ou la troisième à partager ce moment avec ses deux amants. Sans vraiment le contrôler, Alba eu un petit pincement au cœur. Quand ils s’embrassaient et se caressaient, jamais elle en s’était en trop. Mais voilà maintenant que ce sentiment revenait, un peu comme au début de leur entrevue. Pourtant elle se sentait bien avec eux. Elle pouvait sentir le corps chaud de Conchobáhr sur elle et serrait la main de la brune qui lui avait manqué. Comme eux, elle avait envie de passer la nuit avec eux, de les embrasser encore avant de s’endormir dans leur bras. Elle souriait à leur remarque, fermant les yeux essayant de s’imaginer avec eux dans un lit, loin de cette gare de Bowen et de cette chambre de fortune. « J’ai de quoi faire de beaux rêve cette nuit. » Nuit qui avait commencé maintenant depuis quelques heures. Elle avait oublié pendant plusieurs minutes les raisons de sa venue ici, avant de se souvenir de son fils et de sa demande. Elle ne voulait pas partir la blonde, mais la réalité les rattrapait doucement. Mais elle n’eut pas le choix. Les demandes suppliantes de Concho et Freja ont eu raison d’elle. « D’accord, on reste encore un peu. » Elle murmurait presque reposant sa tête sur la banquette. Sa main continuait à jouer avec les cheveux du danseur, profitant d’une douceur qu’elle avait déjà testé. Puis sa main serrait un peu plus celle de la brune, caressant le haut de celle-ci avec son pouce. Après de longues minutes de silence hors du temps, Freja se levait et pour Alba c’était la fin, du moins pour elle. Après l’avoir embrassé lui, Freja s’approchait de la blonde. Alba profitait de ce baiser, ignorant le temps qu’elle devra attendre pour le prochain. Elle souriait tendrement, avant de se lever à son tour, prenant soin de soutenir la tête de Conchobáhr. Elle aurait pu l’embrasser, comme Freja quelques instants plus tôt. Mais c’était terminé et maintenant que le moment était passé, elle ignorait ce que Freja pourrait ressentir si une nouvelle elle embrassait le chanteur. Elle lui offrit tout de même un sourire avant d’aller récupérer ses vêtements éparpillés par terre. « J’ai bien fais de me tromper de porte. » Disait-elle malicieusement.

À la proposition de Freja, de rester au lit toute la vie en faisant l’amour encore et encore, je souris. « C’est décidé, j’kick out tout le monde du #17 et ça va devenir notre antre du sexe. » Je ris à ma propre idée, même si cette image avait franchement quelque chose d’attirant. Oublier les responsabilités, oublier le monde extérieur, et ne plus penser qu’à Alba et Freja, volontairement emprisonnés entre les murs de cet appartement qui aurait alors vraiment tout vu. La blonde avoua avoir de quoi faire de beaux rêves cette nuit. Je fermai les yeux sans perdre mon sourire. « Moi aussi. » Je rêvassais déjà, d’ailleurs, que ça se poursuive pour longtemps encore. Alba mentionna cependant qu’elle devrait bientôt rentrer chez elle, entreprenant un mouvement pour se dégager que je stoppai net avec mes plaintes de gamin qui ne veut pas fermer sa console. La norvégienne se joignit à moi en demandant quelques minutes encore, elle aussi. La blonde nous accorda ce petit temps de dernière chance, ces quelques minutes auxquelles s’accrocher quand le froid et la distance s’immisceraient à nouveau entre nos corps. Je me réinstallai confortablement, et le silence nous enveloppa doucement. C’était bon, c’était doux. Je ne me souvenais même pas de la dernière fois où je m’étais senti aussi paisible. Comme si tous mes problèmes avaient été chassés du revers de la main. Ils me reprendraient d’assaut dès que la porte du wagon se rouvrirait, mais pour ces quelques minutes, j’accueillais l’accalmie. C’est Freja qui se releva la première, nous ramenant à la raison. Elle se hissa au-dessus de moi pour m’embrasser, avant de se lever à côté de la banquette pour retrouver les lèvres d’Alba. Je les regardai quelques secondes, avant de redonner sa liberté à la blonde en me levant à mon tour, après qu’elle m’ait tenu la tête en se dégageant avec précaution. Alba et moi étions les seuls à ne pas avoir scellé ce moment avec un baiser, et je sentis le malaise alors que nous nous échangions un sourire un peu inconfortable, un peu égaré. La magie était déjà brisée, je le sentais, et mon cœur se serra à cette pensée. « Ouais … j’ai jamais été aussi ravi d’me faire surprendre … » Je ris, avant de passer mon chandail au-dessus de ma tête pour l’enfiler. Nos corps avaient tous retrouvés leurs vêtements, il était temps de se dire au revoir. Je savais que ce soir, je me sentirais plus seul que jamais, après avoir été autant comblé. Je sentais déjà le vide me gruger, d’ailleurs, en sentant la fin approcher.

Des rêves à propos d’Alba et Concho, à propos de cette soirée, cette parenthèse, tu risques d’en faire encore beaucoup. Ils risquent d’accompagner tes nuits pendant un moment encore parce que tu n’es pas prête d’oublier ces caresses mutuelles, ces gémissements, ces cris et surtout ces orgasmes. C’était divin, merveilleux, intense. « Pas seulement cette nuit mais toutes celles à venir… » Complètes-tu en souriant, les yeux fermés, bercée par les caresses post-coït de tes deux amants. Tu n’as pas envie de bouger d’ici ou alors seulement pour continuer votre nuit ailleurs. Chez toi par exemple. Ou au 17 où Conchobáhr propose de virer tout le monde pour que vous viviez ce doux rêve. Tu ris en relevant la tête vers lui l’espace de quelques secondes. « Perry va être clairement jaloux. Il ne voudra pas décoller. » Le connaissant, il voudra prendre part à ce threesome qui deviendrait un foursome par conséquent. Seulement après un temps, tu sais que ce moment, cette parenthèse, est terminé. Tu sais qu’il faut que l’un de vous se montre plus « raisonnable » et se lève. Tu décides d’endosser ce rôle, malgré que l’envie de rester à leurs côtés soit forte. Tu sais que cet événement ne se reproduira sans doute plus et rien que pour ça, tu te sens déjà nostalgique. Déjà seule. Tu les embrasses à tour de rôle ce qu’ils ne font pas en retour, peut-être par respect pour toi ? Tu ne le demandes pas, ramassant ta robe et ton string au sol afin de te rhabiller. « Une chance que tu sois passée par-là et qu’on ait choisi ce wagon. » Réponds-tu à ton tour en souriant du coin des lèvres. Alors que tout le monde semble avoir retrouvé ses vêtements, tu t’approches de la porte du wagon, main sur la poignée, prête à clore ce chapitre de votre histoire à tous. « On y va ? » Demandes-tu en les regardant à tour de rôle, sachant pertinemment que vos chemins vont se séparer d’ici quelques minutes. Mais autant repousser le moment au maximum, jusqu’à ce que vous ayez quitté le train de Noël, au moins.

HJ: