you can count on me 'cause i can count on you (frerry)

Depuis que le 17 n’était plus, Perry se rendait compte qu’il prenait de moins en moins de nouvelles de ses anciens colocs. Ils sont même plus que ça, ils ont partagé tellement de moments ensemble, de soirées, de disputes aussi, qu’ils ont tous bien plus unis que de simples colocs. Le jeune homme était au courant pour la relation de Freja et Concho ainsi que de leur rupture. Ils ne leur en a pas beaucoup parlé, il n’a pas eu beaucoup d’infos. Il s’est dit que justement, c’était l’occasion de passer voir Freja. Cela fait plusieurs semaines qu’il a appris la nouvelle mais il a remis à plus tard le fait de passer la voir. Pas parce que ça le saoule de faire ça, non, juste parce qu’à chaque fois il oublie, il fait autre chose, il n’a pas le temps, des imprévus. Mais ce soir c’est décidé, il passe la voir. Histoire d’être sûr de pas avoir réservé sa soirée pour rien, il lui envoie un message avant pour confirmer qu’elle est bien dispo. Il a un peu l’impression d’être vieux à passer une soirée avec une amie, la prévenir à l’avance, prendre des nouvelles. Il y a un temps où il faisait toute sa vie dans les bars ou sur la plage mais cette époque lui semble bien lointaine. Ne se prenant pas la tête, il enfile ses vêtements habituels, un t-shirt, un short et des baskets. Il prend un taxi pour emmener Siobhan chez sa mère, Penny chez une amie et lui fit le reste du chemin avec son skate. Il aime profiter de la sensation de vitesse et de l’air qui le rafraîchit un peu. L’été est bien là alors un peu de fraîcheur ne fait pas de mal. En arrivant il place son skate sous son bras et vient frapper à la porte de la maison de Freja. Au final il n’a eu que peu l’occasion d’y mettre les pieds depuis qu’elle y a emménagé, prouvant bien qu’il doit faire des efforts pour être plus proche de ses amis.

La vie fait qu’il est parfois difficile de tout concilier, amis, famille, boulot et amour pour les plus chanceux. Même si tu essaies de passer un maximum de temps avec tes proches, tu n’es pas la meilleure dans ce domaine, le meilleur exemple. Surtout depuis que Zoé est entrée dans ta vie. Cette petite tornade d’amour est venue tout chambouler mais vraiment pour le meilleur. Bien que ta vie amoureuse soit un véritable fiasco, tu te sens réellement heureuse depuis que tu peux tendre, doucement, vers le rôle de maman. Tu n’es « que » la mère d’accueil de Zoé mais c’est un rôle que tu aimes particulièrement arboré. « Salut beau gosse. » Dis-tu en ouvrant la porte d’entrée qui donne immédiatement sur Perry, son skateboard à la main. Tu viens le serrer brièvement dans tes bras avant de t’écarter pour le laisser entrer. Perry a cette faculté de lâcher-prise que tu admires et le fait qu’il se déplace encore en skateboard à presque trente-et-un-ans est à la fois amusant et étonnant. Enfin, pas pour toi qui le connais bien maintenant. « Ca me fait plaisir de te voir, ça faisait un bail. T’es plus beau que dans mes souvenirs. » Le taquines-tu avant de prendre la direction du salon où vous pourrez vous installer. « T’avais déjà visité la maison dans son entièreté ? Depuis l’incendie je veux dire ? » Demandes-tu en te retournant vers le youtubeur. Etant donné que l’étage a été mangé par les flammes, il a fallu procéder à pas mal de changements. Ta maison n’est plus comme avant mais l’avantage c’est que tu as pu totalement choisir l’aménagement des pièces, de la salle-de-bains, etc. C’est un genre de renouveau pour ta maison même si l’incendie ne disparaît jamais réellement de ton esprit. Et de ton corps, malheureusement. Tu as encore quelques cicatrices, devenues blanches – heureusement – qui en attestent.

Peu de temps après avoir frappé à la porte, celle-ci s’ouvre sur Freja qui a l’air d’être en forme. Le jeune homme lâche un sourire à la remarque de la brune avant de répondre à son câlin en ouvrant les bras. « Salut. » dit-il simplement, le belle-gosse sonnant moins bien que beau-gosse, selon lui. Et puis bon, elle doit déjà savoir qu’il la trouve belle et qu’il n’est pas le seul. Il rentre dans la maison, jetant un coup d’œil autour de lui. Il n’est clairement pas du genre observateur alors s’il remarque quelques différences par rapport à sa dernière visite, il n’y a pas grand-chose qui le choc. Et puis la déco ce n’est pas vraiment son domaine, contrairement à Freja, donc il n’y fait pas trop gaffe. Perry rit en l’entendant dire qu’il est plus beau que dans ses souvenirs. « J’sais pas si j’dois prendre ça bien ou pas...mais je choisis de prendre ça comme un compliment ! » lui répond-il. Il part du principe qu’il s’améliore avec l’âge et non l’inverse. Il déprime déjà suffisamment sur son âge pour ne pas en rajouter. « Toi t’es plus habillée que dans mes souvenirs. » ajoute-t-il ensuite pour la taquiner. Cela fait un moment qu’il ne l’a pas vu nue mais il a plus de mal à oublier les visions d’elle sans aucun vêtement qu’avec, on se demande bien pourquoi. La jeune femme lui demande ensuite s’il a déjà visité sa maison, depuis qu’un incendie en a ravagé une partie. « Non, ça fait hyper longtemps que j’suis pas venu mais j’compte bien me rattraper ! » Il laisse à Freja choisir comment interpréter sa phrase. « Mais sinon, comment tu vas ? T’as quoi comme potins à me raconter ? Oh et faut que j’vois Zoé ! » dit-il en laissant les idées s’enchaîner dans sa tête, les livrant sans filtre à voix haute.

« Tu peux prendre ça comme un compliment. » Assures-tu en lui souriant du coin des lèvres. Perry est bel homme, il n’y a pas à dire. Si tu ne le trouvais pas séduisant, tu n’aurais pas couché avec lui il y a de ça quelques années. Depuis, vous avez laissé votre amitié prendre le dessus mais ça ne veut pas dire pour autant que tu ne le trouves plus beau. « T’es comme le vin, tu te bonifies avec l’âge. » Ajoutes-tu en prenant la direction du salon, suivie de Perry. Tu ris à sa remarque en te retournant vers lui, un air espiègle sur le visage. « C’est parce que tu ne m’as pas encore déshabillée ça. » Tu le taquines, tu plaisantes, mais tu sais qu’aujourd’hui les choses sont différentes entre vous. Et puis à présent, il y a Conchobáhr et sans doute qu’il n’apprécierait pas beaucoup que vous recommenciez ce genre de choses Perry et toi. Une fois dans le salon, tu demandes au jeune Peach s’il a déjà vu ta maison depuis l’incendie même si tu n’as pas vraiment de doutes quant à sa réponse. Cela fait un moment que le youtubeur n’a plus mis les pieds ici malheureusement. Vous avez tous les deux des vies bien chargées et mouvementées. Heureusement, votre amitié ne change pas malgré la « distance » et le temps qui passe. « J’te fais visiter ? » Demandes-tu, toujours debout, à côté du canapé du salon. « Bah écoute ça va. Je n’ai pas tant de potins à te raconter parce qu’à part l’arrivée de Zoé dans ma vie, il ne se passe pas grand chose en ce moment. » Dis-tu en riant. « Elle est à la sieste mais dés qu’elle se réveille, je te la présente. Tu vas l’adorer, c’est une boule d’amour. » Expliques-tu à Perry, un sourire scotché aux lèvres.

Perry accepta le compliment avec plaisir, il n’est pas le dernier pour les louper ou les provoquer chez les personnes qu’il côtoie. Et même si on ne lui en fait pas, il s’en fait à lui même, même si son côté arrogant et égocentrique s’est apaisé avec les années. Freja lui dit qu’il est comme le bon vin, il se bonifie avec l’âge. Cela le fait rire, il ne peut s’empêcher de répondre « Hâte de me voir à 80 ans alors, j’serai le papy le plus sexy de la maison de retraite ! » En réalité il n’a pas hâte d’être à 80 ans ni même à 40 ou à 35. Il aurait aimé avoir vingt-cinq ans toute sa vie, ne pas grandir, ne jamais avoir de responsabilités, de choses à gérer. Il est tout de même très heureux d’avoir ses filles mais ça plus le changement de dizaine, il a l’impression d’avoir pris un coup de vieux, surtout que maintenant certaines personnes le rejettent car il est trop vieux et ça, ça passe mal. « C’est une invitation ? » demande-t-il, charmeur, tandis que Freja lui dit qu’elle n’est pas comme dans ses souvenirs car il ne l’a pas encore déshabillée. Si elle lui fait des avances, il ne sera pas le dernier pour y répondre ! Le jeune homme lui dit ensuite que cela fait un moment qu’il n’est pas venu et elle lui propose une visite. « Allez ! Faut que j’vois si le matelas de ta chambre est confortable. » répond-il avec un sourire. Après tout, la première fois qu’ils ont couché ensemble, qui est aussi la fois où il se sont rencontrés, Perry lui a fait visiter leur coloc pour finir par coucher avec elle. Pour l’instant il essaie un peu de se tenir et demande à la jeune femme ce qu’il a manqué questions potins croustillants. Il est bien déçu de sa réponse. « Oh non, tu vas pas me faire croire que toi tu es devenue une mère de famille à la vie bien rangé et qui cuisine des gâteaux le dimanche, j’te crois pas ! » C’est surtout bien loin de l’idée qu’il se fait d’elle. Il sait qu’un enfant ça prend du temps, surtout à cet âge-là mais il n’imagine pas non plus son amie ne plus sortir et passer son temps à travailler et à être avec sa fille. « J’ai hâte de la voir. » dit-il avec un sourire. Il adore les enfants et il est heureux d’en voir naître un peu tout autour de lui en ce moment. Cela lui donne même envie d’avoir un nouvel enfant mais il n’ose pas adopter seul, surtout que c’est encore plus compliqué qu’en couple ou marié.

C'est sûr et certain que Perry sera le papy le plus sexy de la maison de retraite. Sans doute le plus drôle aussi. Perry c'est le genre d'hommes qui rayonne autant physiquement qu'intérieurement et ça se ressent dés les premiers instants. Sinon, tu n'aurais pas autant accroché avec lui dés votre première rencontre. Après tout, il n'a fallu que quelques heures avant que vous couchiez ensemble et qu'il te propose d'emménager avec lui au 17. Sûrement l'une des meilleures décisions de ta vie. « Clairement ! Et moi la mamy la plus sexy, à nous deux on fera des ravages. » Plaisantes-tu à ton tour. Des ravages ensemble ou séparément, vous ne savez pas. Quoi qu'il en soit, cette petite ambiguïté entre vous n'a pas disparu malgré les années qui passent. Mais peut-on dire qu'aujourd'hui vous y succomberiez aussi facilement ? Sans doute pas. Aujourd'hui, il y a plein de facteurs à prendre en compte dont un très important : Conchobáhr. « Comme si t'avais besoin d'une invitation. » Réponds-tu néanmoins, joueuse et taquine. Le jeune Peach renchérit, alors que tu lui proposes de visiter ta maison, et qu'il fait un commentaire graveleux sur ton matelas. Tu as mis du temps à le choisir, ce matelas, mais pas pour ces raisons-là. Tu es quelqu'un qui dort peu la nuit et mal, surtout. Alors un bon matelas, c'était essentiel à tes yeux. Tu lèves les yeux au ciel en riant avant de prendre la direction du hall d'entrée tout en expliquant au jeune papa qu'il n'y a pas grand chose qui se passe dans ta vie actuellement. Forcément, ça fait tiquer Perry qui n'en croit pas un mot. Il est vrai que tu n'as pas pour habitude d'avoir une vie si calme. « Et pourtant... c'est un peu ça. » Tu ris. « Enfin sauf pour les gâteaux, j'suis vraiment nulle en pâtisserie. » On ne peut pas être doué en tout, malheureusement. La cuisine, de manière générale, ce n'est pas vraiment ton fort de toute façon. « Alors là c'est la porte qui mène à la cave, t'es le genre de mecs à vouloir voir la cave pour m'y séquestrer ? » Demandes-tu en te tournant vers lui, un sourcil arqué.

Avoir des personnes comme Freja ou Perry à la maison de retraite ferait sans doute un très bon show. Il y aurait de l’humour, du sexe (Perry ne compte pas voir sa libido ou ses capacités diminuer avec l’âge), du drama, tous les ingrédients pour faire une bonne série télé. Cette idée l’aide un peu à relativiser sur sa vie à l’heure actuelle. Si la jeune femme n’a pas une vie amoureuse très simple au moins elle en a une, elle a été en couple, amoureuse. Lui a été en couple il y a des années maintenant, avant et après, il n’a fait qu’enchaîner les coups d’un soir. Jusqu’à il y a peu ça ne le dérangeait pas mais les choses ont changé depuis qu’il a passé le cap des trente ans. Il se pose des questions sur le futur, chose qui n’arrivait jamais avant. « Ça serait trop bien qu’on se retrouve tous là-bas ! » dit-il tout heureux, comme s’il avait déjà envie d’avoir quatre-vingt ans. Il imagine leur ancienne coloc à la retraite, ça serait toujours très drôle. Le jeune homme ne peut s’empêcher ensuite de glisser quelques sous-entendus, comme à son habitude. Leur relation a toujours été ainsi même s’il a su être plus tempéré lorsque la jeune femme était en couple avec Concho. De toute façon il dit ça pour plaisanter. Il rit à sa réponse avant d’enchaîner en lui disant qu’il ne croit pas qu’elle soit devenue une femme au foyer sans histoire. Ce n’est pas la Freja qu’il a connu et Perry a bien du mal à l’imaginer ne plus sortir, voir du monde, être un peu comme lui. Pourtant elle lui révèle qu’il y a bien une part de vérité dans ce qu’il dit sauf pour les gâteaux, elle est nulle en pâtisserie. C’est aussi le cas du jeune homme qui, même s’il essaie de faire tous les efforts du monde pour ses filles, se retrouvent toujours avec des gâteaux trop cuits, pas assez cuits, fades, avec trop de sel, bref toujours quelque chose qui le rend difficilement mangeable. Pauvre Penny qui a dû pendant des années emmener des gâteaux tout prêts aux anniversaires et aux fêtes de son école. Maintenant elle fait elle-même les gâteaux, sous la supervision de son père qui surveille qu’elle ne se blesse pas et aussi pour apprendre comment faire un gâteau potable. « Si j’avais pas eu d’enfants j’aurais jamais cru que ça puisse nous changer autant ! » Ils commencent ensuite la visite, Freja lui montrant la porte de la cave et lui demandant s’il serait du genre à l’y séquestrer. « C’est plutôt toi qui me séquestrerait ! Mais nan c’est trop flippant les caves et j’ai pas envie que tu m’enfermes dedans. » Perry et son courage légendaire.

En vous imaginant, Perry et toi, dans une maison de repos, tu ne peux pas t'empêcher de te dire que ça ferait une sacré télé-réalité. Du divertissement à gogo, voilà ce que vous offririez aux gens malgré votre âge avancé. Car comme Perry, tu ne penses pas qu'un jour tu arrêteras de faire l'amour. Le sexe tient une place trop importante dans ta vie pour ça et les gens qui disent le contraire sont des menteurs. Le sexe est un des fondements du couple. « On ramène le 17 à la maison de retraite avec Concho et Tahl'. » Rétorques-tu en riant. Clairement, ce serait génial. Ce serait comme un retour en arrière, un rappel de toutes ces années passées en colocation. Des années que vous n'oublierez pas et qui vous ont rendus heureux. Mais pour l'heure, c'est plutôt une vie rangée à laquelle tu fais face. Enfin, rangée, tout est relatif. Tu ne comptes toujours pas tes heures de travail, ta vie tourne à mille à l'heure et ta vie sentimentale est un vrai bordel. Néanmoins, contrairement à avant, tu sors moins et n'enchaînes plus vraiment les conquêtes. Maintenant qu'il y a Zoé, les choses sont différentes. « Tu l'as dit... et toi, t'en as deux ! » Dis-tu en riant. Déjà une c'est du travail et de l'investissement à vie alors deux... Pourtant, malgré tout, tu rêves d'agrandir ta famille et d'offrir un frère ou une soeur à Zoé. Arrivés devant la porte de la cave, tu taquines Perry qui ne manque pas de répartie en soulignant que c'est plutôt ton genre, de le séquestrer à la cave. « Je ferais de toi mon esclave sexuel. » Dis-tu en haussant les sourcils à plusieurs reprises avant de rire. De retour au salon, tu t'affales dans le canapé avant de te rendre compte qu'il est l'heure de lui offrir un verre. « Qu'est-ce que tu veux boire ? Bière ? Vin ? Alcool ? » Demandes-tu, ayant à peu près tout ça dans ton bar ou ton frigo.

La vision d’une maison de retraite peuplée des anciens habitants du 17 avait de quoi réjouir Perry. Lui qui flippe tant à l’idée de vieillir et finir seule sa vie, imaginer qu’il pourrait toujours êtres avec ses amis lors de ses vieux jours à de quoi le détendre un peu sur la question. Il est certain que temps qu’il lui restera ses filles et ses amis, il sera heureux et il n’aura pas besoin de plus. Mais qui sait à quoi il ressembleront dans une cinquantaine d’années. Ils seront définitivement moins actifs, traînant potentiellement des problèmes de santé. Mieux vaut ne pas plomber l’ambiance en pensant à tout ça. « On fera notre maison de retraite à nous. » Il ne leur suffira que d’embaucher des aides mais il y a un inconvénient, ils ne pourront pas pas embêter les autres résidents ou les draguer, ou les deux ! Mais il n’est pas temps de penser au futur, ils ont le temps pour ça et de nombreuses aventures à vivre avant de finir leurs jours, espérons-le. Freja et Perry sans enfants, ce ne sont clairement pas les mêmes. Devenir parents les a assagis même s’ils restent toujours du genre fêtard et plutôt libre lorsqu’il s’agit de leur vie amoureuse et sexuelle. « Oui, tu m’as pas connu avant que j’ai Penny, donc t’as pas vu le moi encore plus immature ! » répondit-il en riant. Il était pourtant déjà pas mal immature quand ils se sont rencontrés, rien qu’à voir le contexte de leur rencontre, il n’y a rien de sérieux. Il tournait une vidéo caméra caché afin de voir si les phrases de drague les plus pourries pouvaient fonctionner. Et ça a fonctionné sur la jeune femme mais le charme et le physique de Perry doivent bien y être pour quelque chose car il n’est pas certain qu’elle se serait retournée pour quelqu’un d’autre. « J’espère que j’aurais le droit à un peu mieux que la cave quand même ! » répondit-il, ne reniant pas la proposition de devenir l’esclave sexuel de Freja. Enfin, il ne serait pas son esclave car il est toujours partant lorsqu’il s’agit de faire monter la température avec elle. La brune lui propose ensuite de boire quelque chose. « Si t’as de quoi faire un mojito j’suis toujours partant sinon un truc au fruit ça ira très bien, avec ou sans alcool ! » Il ne manque pas une occasion de se faire des mojitos même s’il essaie d’en boire sans alcool de temps en temps à présent. « Faudrait qu’tu reviennes faire le 17. Ou ma future maison si un jour je pars de l’appart’ ! »

Une maison de retraite à vous, ce serait l'idée du siècle ça. Ce serait vraiment génial de vous retrouver tous ensemble mais ça voudrait dire qu'aucun de vous n'a pu trouver quelqu'un avec qui finir ses jours. Avec qui avoir des projets et faire sa vie. En ce qui te concerne, tu sais pertinemment que ce serait possible mais pour les autres, tu as de gros doutes. Ce serait étonnant qu'aucune femme ne voie la vraie valeur de Conchobáhr et à quel point il est merveilleux. Ce serait étonnant qu'aucune femme ne tombe sous le charme de l'humour de Perry. Et ce serait encore plus étonnant qu'aucun homme ne tombe raide dingue amoureux de la belle Tahlia. « Carrément ! Il faut lui trouver un nom, à cette maison de retraite. » Dis-tu, enjouée. « Je n'ose imaginer le toi immature. » Rétorques-tu en riant. Perry a gardé son âme d'enfant mais ça ne fait pas pour autant de lui quelqu'un d'immature. La preuve, il s'occupe de ses filles de la meilleure des façons et il les rend heureuses. C'est tout ce qui compte dans le fond. Alors que la visite de ta maison se poursuit, tu t'arrêtes devant la cave, sous-entendant que le jeune Peach pourrait devenir ton esclave sexuel. Si c'était le cas, il aurait bien mieux que la cave mais quelque chose te dit que tu n'aurais pas à le forcer à faire quoi que ce soit. L'attirance et le sexe ont toujours été naturels entre vous. « Mmmmh... t'auras droit au garage, allez ! » Réponds-tu, taquine. Avant de vous poser plus longuement dans le canapé, tu proposes au jeune homme de boire quelque chose et évidemment, il ne déroge pas au traditionnel mojito. « J'ai vécu au 17 j'te rappelle alors évidemment que j'ai de quoi faire un mojito. » C'est un peu devenu la boisson phare de votre colocation grâce à Perry. « Ouais... J'imagine que c'est devenu une grosse garçonnière depuis qu'on n'est plus là, Tahl et moi. C'est comment, sans nous ? » Tu y es passé l'une ou l'autre fois mais bien trop peu depuis ton déménagement à ton goût. Armée de rhum, de menthe et d'eau pétillante, tu te diriges vers la cuisine pour aller chercher un citron ainsi que du sucre de canne. Puis, tu reviens au salon, déposant le tout sur la table basse. « Tu me fais confiance ou tu veux le faire toi-même ? » Demandes-tu en riant.

Si beaucoup de gens imaginent leurs vieux jours avec leur compagnon du moment et leurs éventuels enfants, Perry est bien loin de tout ça. Il ne se projette absolument pas avec quelqu’un, il a du mal à se dire qu’un jour il pourrait bien finir caser et heureux de l’être. Il était à deux doigts avec Aisling mais il a tout fait foirer et ce n’est pas plus mal puisqu’elle a l’air bien plus heureuse avec Isaiah. Le jeune homme s’imagine tout de même avec ses enfants, peut-être plus que deux d’ailleurs. Pour l’instant il a deux filles mais il imagine bien sa famille s’agrandir, bien qu’avant d’avoir Penny il ne se voyait pas du tout devenir père. Qui sait, il pourrait lui arriver la même chose avec le couple, il lui suffit de trouver quelqu’un qui le fasse changer d’avis. En attendant il se voit bien avec ses colocs du 17 dans de nombreuses années, à nouveau ensemble pour vivre leurs vieux jours. « Je mets mes meilleurs hommes sur le coup ! » dit-il d’un air sérieux en hochant la tête. Il ne faut pas trop le lancer sur le sujet sinon il risque bien de créer une vraie maison de retraite pour les gens qui sont restés des enfants, comme lui. Justement Freja ne l’imagine pas plus immature qu’il l’est déjà, et pourtant il l’était beaucoup plus avant, avant d’être père surtout. Il se dit que c’est un peu la même chose avec la jeune femme, depuis qu’elle a Zoé, elle lui a bien dit qu’elle sortait moins. « Trop bien, j’pourrais faire du car wash en petite tenue ! » dit-il en riant, s’imaginant en bikini et petit short comme dans les clichés des films américains. Il se dit que ça serait si drôle, il faut qu’il ajoute ça à ses choses à faire. Bon le voir vêtu ainsi ne serait sans doute pas au goût de tout le monde mais il s’en fiche complètement. Finalement Freja lui proposa à boire et il ne résista pas à un mojito. S’il pensait qu’elle n’aurait pas forcément de quoi faire, c’était mal la connaître. « C’est une recette de base à pouvoir faire tout le temps. » dit-il tandis qu’elle allait chercher les ingrédients. Elle lui demanda ensuite si elle pouvait le faire ou s’il préférait le faire lui-même. « Tu as assez d’entraînement maintenant, je crois en toi. Mais je supervises au cas où. » dit-il en s’approchant un peu.

Il y a quelques années d’ici, tu étais dans le même état d’esprit que Perry, libre comme l’air, sans imaginer une seule seconde que, finalement, au bout du tunnel, c’est avec quelqu’un que tu désirerais finir tes jours. Tu as longtemps pensé que ce serait aux côtés de Woody mais les obstacles et les événements ont probablement eu raison de votre histoire. Tu as encore du mal à penser et réaliser que tout est bel et bien terminé entre vous. Quel gâchis, quand on y pense. Néanmoins, cette relation t’a permis d’ouvrir les yeux sur ce que tu voulais vraiment. Et même si tu plaisantes à ce sujet, ce n’est pas finir dans une maison de repos avec tes anciens colocataires du 17 et peut-être toutes les conquêtes de Perry. « Si tu veux dire Conchobáhr, on n’est pas sorti de l’auberge. » Réponds-tu en riant. Dans le fond, c’est sûrement le plus créatif et imaginatif d’entre vous alors ce rôle lui irait, sans aucun doute, à merveilles. « En petite tenue ? Tu m’intrigues, je ne t’ai jamais vu autrement qu’habillé ou dans ton plus simple appareil. » Il faut dire que les fois où vous avez couchés ensemble, les vêtements sont bien vite tombés. Vous avez toujours été pressés dans votre genre sans pour autant négliger l’autre. Tu hoches la tête lorsque Perry affirme que tu as assez d’entrainement pour le concocter toi-même bien qu’il supervise. Te mettant à la tâche, tu commences, sous les yeux avisés du jeune Peach.  « Dis, est-ce que passer d’un seul enfant à un deuxième, ça change beaucoup ? C’est beaucoup plus difficile ? » Demandes-tu, toujours concentrée sur la préparation de ton cocktail mais avec une idée qui te traine dans la tête depuis un moment.

Malgré tous les changements qu’il a pu connaître dans sa vie, surtout ces derniers temps, Perry ne s’imagine pas vivre loin de ses colocs ou anciens colocs. Il vit toujours avec Concho et Tahlia est revenue au 17 elle aussi. Il aime trop être entouré et voir du monde tout le temps, surtout ses amis, pour vivre seul, enfin avec ses enfants tout de même. Alors l’idée d’une maison de retraite tous ensemble lui plaît forcément. Il rit quand son amie évoque Concho, s’il s’y met aussi ils risquent bien de trouver un nom pas sérieux du tout mais ça leur irait bien. « Ça sera à notre image ! » répond-il tandis qu’il accepte de pouvoir éventuellement vivre dans le garage de Freja et s’imagine déjà en train de faire du car wash, même s’il n’en a jamais fait. Mais se trémousser en petite tenue pour attirer les gens, c’est bien le genre de trucs qui pourrait lui plaire. « Des fois je mets des trucs genre des maillot de bain, c’est un peu une petite tenue ? Après j’veux bien le faire à poil mais ça risque de pas être ultra pratique avec le machin que j’ai entre les jambes. » Sous-entendant qu’il est trop long pour que ça soit gérable bien évidemment, jamais le dernier pour se venter surtout qu’il est juste dans la moyenne. Freja entame la confection des mojitos sous l’œil avisé de son ami puis lui parle d’enfants et du fait d’en avoir deux. Il ne lui a pas parlé de Luke parce qu’il garde ça pour lui, se confiant à quelques personnes de son entourage quand il le sent. « J’pense que ça dépend. Quand Sio est née, Penny avait déjà genre sept huit ans, donc elle était un peu autonome. » S’il avait dû gérer deux enfants en bas âge il ne sait pas s’il y serait arrivé. « Tu penses à avoir un nouvel enfant ? » demande-t-il, curieux.

A leur image, c'est le cas de le dire. Ce sera même parfait pour eux. Enfin, en réalité, non. Tu espères mieux qu'une maison de retraite pour deux de tes meilleurs amis. Tu espères que tous leurs voeux se réalisent et qu'ils finissent leurs jours entourés et heureux. Ou dans une maison de retraite ensemble, si c'est vraiment leur souhait. « Le machin que t'as entre les jambes... » Dis-tu en levant les yeux au ciel avec un léger sourire au coin des lèvres. « N'oublie pas que je l'ai vu plusieurs fois ce machin et que je sais quelle taille il fait. » Tu le taquines parce que Perry n'a rien à envier aux autres. La taille n'est pas ce qui t'importe le plus tant qu'il sait s'en servir correctement. Et concernant Perry, il sait très bien s'en servir. Après avoir commencé les mojitos, tu poses une question à ton ancien colocataire qui te trotte dans la tête depuis un petit moment. Tu n'en as encore parlé à personne mais l'idée germe, petit à petit. Elle fait son chemin pour se concrétiser en douceur. « Oui ce n'était pas deux âges rapprochés. » Commentes-tu en hochant légèrement la tête. « Je pense à accueillir une jeune fille chez moi. Les adolescentes de quatorze-quinze ans sont très peu accueillies car jugées "moins intéressantes". Alors, j'y pense. L'idée est là mais y'a rien de concret. » Expliques-tu en terminant vos boissons. Tu tends son mojito à Perry avant d'aller t'installer sur le canapé du salon à ses côtés. « Qu'est-ce que tu en penses ? Tu penses que c'est un risque avec Zoé ? » Demandes-tu après avoir trinqué avec ton ami.

Il ne manque jamais une occasion pour se venter même si avec Freja ça ne sert pas à grand-chose puisqu’elle connaît la réalité des choses. Elle ne manque d’ailleurs pas de lui faire savoir. Il rit avant de répondre « Justement tu peux attester que ça serait handicapant. » Même si c’est totalement faux et qu’ils le savent tous les deux. Perry ne peut clairement pas inventer des choses auprès de la jeune femme puisqu’elle sait très bien de quoi il est capable au lit. Elle peut même attester de son évolution au fil des années, de leur rencontre qui a bien évidemment finie dans un lit, jusqu’à la dernière fois où ils ont couché ensemble, qui commence à dater maintenant puisqu’elle date d’avant qu’elle se mette avec Concho. Le sujet ne reste pas bien longtemps puisque Freja lui demande si gérer deux enfants c’est beaucoup plus dur que d’en gérer un. Il lui explique sa situation et le fait qu’il a pu s’en sortir grâce à l’écart d’âge entre ses deux filles. La jeune femme lui explique son plan, il hoche la tête avant de lui répondre. « C’est une super idée ! Je pense pas que ça soit un problème pour Zoé parce qu’elle habituée à voir plein de monde tout le temps. Après ça dépend beaucoup du caractère de l’ado que tu vas accueillir. Si elle est comme moi quand j’étais ado, accroche-toi parce que tu vas en voir de toutes les couleurs ! Faut aussi qu’elle se sente bien chez toi mais ça des fois je pense que tu peux pas y faire grand-chose. »