We are wild → Kara Robbins

Kara m'avait proposé de sortir et j'avais accepté sans trop réfléchir. Elle avait besoin de s'amuser et de relâcher la pression, et à vrai dire j'en avais également besoin. Le boulot commençait à me prendre beaucoup de temps, j'en oubliais de profiter de la vie... Ce soir allait être l'occasion d'inverser la tendance. Cali était en sécurité avec sa baby-sitter, nous allions pouvoir profiter d'une nuit de folie, danse, alcool et souvenirs mémorables. Rien que d'y penser, j'avais déjà un sourire sur le visage, ça allait être comme au bon vieux temps.

Je l'attendais depuis cinq bonnes minutes devant la boite de nuit, quand je la vis enfin apparaitre. Elle était superbe, comme à son habitude, et je lui ouvris mes bras pour qu'elle puisse venir s'y caler pour une brève étreinte. « On sort le grand jeu miss Robbins. » Je la taquinais gentiment. Elle était vraiment belle et je voyais déjà les regards masculins venir se poser sur elle et je n'aimais pas trop ça. Moi, jaloux ? Oui, et pas qu'un peu... Je gardais donc mon bras autour de ses épaules, plus possessif que protecteur. « Zéro limite ce soir du coup. On va enfin savoir qui tient le mieux l'alcool. » C'était vite vu, je devais faire presque le double de son poids, j'allais l'écraser à ce jeu là, mais je voulais tout faire pour qu'elle se laisse aller. Pas pour abuser d'elle, mais pour que pour une soirée elle ne pense qu'à elle. La brunette avait besoin d'oublier un peu la réalité de sa vie.

« Je ne suis plus sorti comme ça depuis hyper longtemps... On va être les papi mamie du club. »

Kara était arrivée dans une tenue qui aurait émoustillé n'importe quel homme. Ses hauts talons rendaient ses jambes interminables et sa robe était si courte qu'elle laissait peu de place à l'imagination. Elle était magnifique, elle le savait... Tous les regards se tournaient vers elle, ma jalousie se réveillait alors que j'en avais pas vraiment le droit. Elle n'était pas ma petite amie, juste une amie, la meilleure. Mais malgré cet essai pour me raisonner, je mis mon bras autour d'elle et elle le laissa en place.

« On va bien s'amuser. » Dis-je en l'entrainant vers l'entrée de la boite. Nous étions clairement les plus âgés à passer les portes de l'établissement, mais ça ne semblait déranger personne. En même temps Kara était déjà dans l'ambiance et nous commandait des shooters. Chaude comme la braise, la brunette descendit ses verres et j'en fis de même avant de sentir sa main prendre la mienne pour m'emmener sur la piste de danse. Le comportement de Kara me surprenait, ce n'était plus la maman que j'avais devant moi, je retrouvais la jeune lycéenne que j'emmenais avec moi dans des bars alors qu'elle était encore trop jeune pour y entrer.
Son corps était collé au mien et nous bougions au rythme des musiques. Elle se laissait aller et la chaleur de l'alcool nous permettait d'être un peu plus libérés. Je profitais aussi, oubliant tout pour n'être qu'avec la belle brunette. Je ne la quittais pas des yeux et je me sentais bruler de l'intérieur à chaque fois qu'elle pressait un peu trop son corps contre le mien. C'était à la fois un réel plaisir et une douce torture. « Tu veux un autre verre ? » Demandais-je en m'écartant d'elle sans attendre sa réponse. J'en avais besoin, tout de suite. Je partis donc vers le bar pour nous reprendre des shooters et en revenant je la vis avec un autre homme collé à elle. Une vague de jalousie prit le contrôle de mon corps et en deux pas j'étais face au type, le regard noir pour lui faire comprendre qu'il devait dégager. « Tu devrais pas laisser des inconnus t'approcher comme ça. C'est dangereux. » Grognais-je en lui mettant ses verres dans les mains.

L’âge ne te faisait pas peur, après tout tu passais la soirée avec Asher et tu ne comptais pas vraiment faire de nouvelles rencontres. Tu comptais simplement t’amuser. Tu avais laissé la maman à la maison et tu laissais place à l’adolescente en furie qui tentait de faire sa place. Tu dansais parfois collée très serrée à ses côtés, d’autres fois, tu le laissais reprendre sa respiration. Tout avait changé entre vous et tu ne pouvais pas faire autrement que de l’accepter. Ton meilleur ami te demandait si tu voulais un autre verre, t’as pas eu le temps de répondre qu’il était déjà parti. Tu continuais de danser et quand un autre homme se frottait à toi, tu pensais qu’il s’agissait d’Asher donc tu continuais. Tu le trouvais très entreprenant. Tu vois Asher revenir, tu fronces les sourcils puis tu te retournes, la surprise bien visible sur ton visage. « Mais je croyais que c’était toi. » que tu bafouilles alors, un peu honteuse. Asher te rappelait que tu ne devrais pas laisser des inconnus s’approcher de toi. Tu avais une mine bien piteuse. Tu attrapais les verres dont un que tu engloutissais rapidement et tu tendais le deuxième à Asher. L’homme d’un peu plus tôt se rapprochait de toi et t’attrapais une fesse au passage. « Non, mais ça va pas?! » Que tu lui demandes en fronçant les sourcils, offusquée d’être traitée comme une femme objet.

Les mouvements de hanches de Kara contre mon corps me donnaient chaud. Elle était décidée à me rendre fou et ça fonctionnait très bien. Je lui avais dit que je partais nous chercher à boire et en revenant elle se frottait sans gêne contre un autre homme. La jalousie reprit le dessus, puissante et violente. « Je t'ai dit que je partais nous chercher à boire ! » Grognais-je sans lâcher des yeux l'homme qui avait abusé de la brunette. Il restait proche, nous regardant avec arrogance. J'allais lui dire de foutre le camp, quand je vis sa main venir agripper les fesses de Kara. Ma réaction fut quasi immédiate, d'une main je lui attrapa le bras avant de le serrer de toutes mes forces. « T'avises plus jamais de la toucher, sinon je donne pas cher de ta peau. » Je le repoussais avant de tirer Kara vers le bar. J'avais besoin de quelques verres après ça, car j'étais à deux doigts de traquer cet abruti pour le mettre ko dans un coin du club. Je me sentais en colère, comme rarement ça avait été le cas. « Comment t'as fait pour pas sentir que c'était pas moi ? Tu t'es pas douté que c'était étrange que je te touche comme ça ? » Je lui criais à moitié dessus parce que je lui en voulais de ne pas avoir fait attention. Je m'en voulais surtout de ne pas avoir été là pour la protéger. Les verres descendaient rapidement et petit à petit je réussissais à me calmer. Merci l'alcool. « Tu veux re danser un peu ? Je reste avec toi cette fois. »

Tu lui donnais chaud et tu ne comptais pas lui en laisser aussi facilement. L’homme se mettait à grogner et toi, honteuse, tu étais gênée. « J’croyais que t’avais changé d’avis ou qu’importe… J’croyais que c’était toi. » T’étais persuadée que c’était lui. Convaincue, mordicus. L’inconnu le regardait d’un drôle d’air et toi, tu te faisais tirer vers le bar. T’as piétiné le sol si rapidement pour le suivre que tu perdais presque l’équilibre. « Comme tu dis, t’as pas l’habitude d’agir comme ça, c’est pour ça que j’ai pensé que ça ne pouvait être que toi! J’aurais jamais accepté de me faire peloter par un autre! » Que tu admets en rendant la situation un peu plus tendue et gênante. Vous commandiez d’autres shooters que vous buviez assez rapidement. À sa proposition, tu hoches la tête et tu retournes sur la piste de danse. Cette fois, tu danses très collée à Asher. T’as envie de l’allumer, un peu aussi. T’as un petit diable près de ta tête, t’en es persuadée. Tu continues de danser, cette fois face à lui et tu sens une nouvelle fois, un corps étranger sur tes fesses. Tu te retournes d’emblée. « Non, mais ça va pas la tête? Une fois, ça va encore mais deux fois t’abuses! » Que tu t’exclames en sachant que la réaction d’Asher risque d’être mille fois pire que la précédente. Tu trembles doucement à ces pensées.

J'avais toujours été protecteur envers Kara, encore plus maintenant que j'avais réalisé que mes sentiments pour elle étaient sérieux. Alors voir ce type se frotter comme ça contre elle m'avait rendu fou. Il avait vite filé et après avoir bu quelques verres pour me calmer, nous étions de nouveau sur la piste de danse. La brunette me chauffait, elle jouait la carte de la séduction pour voir comment j'allais réagir. C'était dur de lui résister, je sentais ma volonté s'évanouir petit à petit et je finis par entrer dans son jeu en dansant collé contre elle. Je prenais plaisir à retrouver notre complicité et c'était plaisant de ne penser qu'à ma brunette. Ça aurait été vraiment super si l'autre idiot n'était pas revenu. Il lui touchait de nouveau les fesses et cette fois je n'eus plus aucun contrôle. Il se prit une droite qui le laissa étourdi et avant qu'il ne s'effondre, je le pris par le col et je le soulevas du sol. « Elle t'a dit non ! » Ses pieds pendaient à une dizaine de centimètres de la piste de danse et il était clairement en détresse, mais je refusais de le relâcher. Je lui remis même un coup dans les côtes pour que mes mots se gravent dans son esprit. C'est à peu près à ce moment là que je vis la sécurité de la boite de nuit venir vers nous, je savais ce qui allait se passer... Je laissa tomber l'autre abruti par terre avant de regarder Kara avec un regard sincèrement désolé. « J'ai merdé je crois. » Ça ne manqua pas, en moins de deux minutes on se faisait virer du club et un sentiment de culpabilité s'installa en moins. Kara m'avait demandé une soirée pour se détendre et je n'avais pas été foutu de lui offrir ça.
« Je suis désolé, ça a été plus fort que moi. » Dis-je en venant l'enfermer dans mes bras. Au fond de moi, j'avais eu peur pour elle, je me demandais ce qu'il se serait passé si je n'avais pas été là, et si j'avais frappé assez fort l'autre gars afin qu'il se souvienne de sa leçon.

Tu ne savais pas trop s’il était réellement sérieux avec ses sentiments. Toi, ça t’effrayais parce que tu ne savais pas si ça allait durer… Et s’il partait? Qu’est-ce que Cali et toi alliez devenir? Tu n’en savais rien. Tu ne voyais pas ta vie sans Asher et t’étais persuadée que c’était la même chose pour ta fille. Tu préférais rester au stade de l’amitié que de tout risquer. C’était comme ça. Tu n’avais pas le choix. Parce que toi aussi, tu les avais ces petits papillons. Toi aussi, tu l’avais ce désir que tu te plaisais à déclencher chez lui avec tes pas de danse collés-serrés. L’idiot était néanmoins revenu à la charge et Asher te défendait d’office. « Hey Asher, laisse-le descendre… » Que tu lui dis en touchant son bras. Mais, il ne t’avait pas entendu, il semblait dans un autre monde pendant quelques instants. Au coup qu’il lui donne, tu échappes un « Oh » de surprise. Il te disait qu’il avait merdé et tu lui adressais un regard empreint d’empathie. Et hop, Asher dehors et toi, tu le suis. L’homme s’excusait en disant que ça avait été plus fort que toi. Tu te blottissais alors rapidement contre lui. Tu soupires doucement, tu te sens rassurée. « J’me sens en sécurité avec toi, Ash. » Que tu lui dis par rapport à ses excuses. « J’te pardonne, seulement si tu me suis dans mes folies! » Tu retrouves un grand sourire, t’attrapes sa main et tu l’emmènes à la plage tout près. Tu gambades avec tes talons hauts et tu sais pas trop comment tu fais pour ne pas tomber de tes échasses, mais semblerait-il que tu le fais bien. « On va sur la plage, j’ai une idée. » Que tu lui dis en te rendant compte que l’alcool commençait à t’affecter.

Ce mec avait pris pour cible la mauvaise femme. Kara était tout pour moi et la voir se faire tripoter par cet abruti m'avait mis hors de moi. Il s'était pris quelques droites avant que je ne le laisse s'effondrer sur le sol de la boite de nuit, mais il était déjà trop tard et les videurs nous mettaient dehors. Fin non, il me mettait dehors et Kara suivait. Je n'étais même pas foutu de lui offrir une soirée de folie et je m'en excusais en lui ouvrant les bras. Elle s'y réfugia et j'en profitais pour me ressourcer à ses côtés, elle allait bien. « Si seulement j'étais capable de te protéger de tout... » Murmurais-je plus pour moi que pour elle.

La soirée n'était pas finie pour autant, Kara avait d'autres plans pour nous. Elle me prit la main et me parla de plage avant de commencer à marcher. Je la suivais sans vraiment comprendre ce qu'elle avait en tête, mais j'avais envie de plus avec elle. Elle trottinait et je me demandais comment elle faisait pour ne pas tomber de ses hauts talons. Elle finit par les retirer en arrivant sur le sable d'un bout de plage désert. « Un bain de minuit ? » Je n'en revenais pas de ce qu'elle me proposait et je ne savais pas trop si je devais la suivre dans cette folie. J'en crevais d'envie, mais elle avait beaucoup bu et moi aussi, je ne voulais pas faire une connerie que l'on regretterait plus tard. Mais sans trop de surprise, je lui fis oui de la tête avant de lui faire dos pour me déshabiller. Je n'étais pas pudique, mais elle me faisait un effet de dingue et je ne voulais pas lui montrer. Une fois nu, je filais à l'eau qui était encore tiède... F**k, j'étais nu dans l'océan, en présence de Kara. Est ce que j'étais en train de rêver ? Oui, ça devait être ça. J'étais en train de faire un rêve érotique avec Kara en héroïne principale. Chouette !

Tu étais mieux protégée qu’un panda en Chine et tu le savais. Être entourée d’hommes comportait ses avantages. Ton meilleur ami se plaignait de ne pas être capable de te protéger de tout et tu haussais simplement les épaules. « Mais t’en fais pas, faut vivre un peu cette vie, aussi. » Que tu te confies ouvertement. Et t’essayes de pas t’en faire avec la vie.

Tu retirais tes talons alors que vous étiez sur le bord de la plage. L’homme te suggérait un bain de minuit et tu affichais ton plus grand sourire en hochant la tête positivement. T’allais sans doute réaliser son rêve. Alors que tu retires les bretelles de ta robe, l’homme se déshabille plus vite pour disparaitre dans l’eau. Tu te dépêchais de plus belle en faisant glisser ta robe sur le sable puis tes sous-vêtements. Tu nageais pour aller le rejoindre et une fois près de lui, tu entourais sa taille de tes jambes. Tu sens l’effet que tu lui fais et pour une fois, t’as pas envie d’être sage. Tu frissonnes. T’as foutrement envie de lui, à un tel point que tu trembles. T’as pas froid, sa peau chaude te réchauffe. T’es un peu essoufflée quand même, c’est lui qui te coupe le souffle. T’as les joues rosées par l’alcool, peut-être aussi un peu par timidité. Tu t’approches de son oreille et t’avais envie de lui dire de te faire l’amour comme jamais il ne l’avait fait. T’avais envie de lui, tu ne savais pas si tu devais lui dire ou pas… T’avais envie de lui proposer le défi d’aller plus loin avec toi… Mais t’avais peur. T’avais peur de tout briser ce qui vous a pris des années à construire. Puis doucement, tu lui murmures :« Fais-moi l’amour, Asher. » Tu ne savais pas trop si c’était l’alcool qui parlait ou l’envie qu’il avait qui t’étais toi aussi monté à la tête, mais t’en avais envie. T’avais envie de lui depuis tellement longtemps. T’avais l’impression que tes mains n’avaient jamais touché son corps. Lentement, tu approchais ton visage du sien, tu fermais les yeux instinctivement et tu l’embrassais. Tu l’embrassais pour la première fois avec autant de sentiments. Les papillons chatouillaient ton estomac et c’était la frénésie la plus totale. Tu l’enlaces davantage contre toi, t’as envie de le sentir en toi. Ton cœur bat fort et si rapidement. T’as besoin de lui, c’est ça : t’as besoin de lui maintenant.

Ce bain de minuit improvisé avait vite dérapé. C'était peut être l'alcool ou le fait qu'il y avait un truc sous-jacent entre Kara et moi, mais en tout cas je l'avais nue contre moi et ce n'était pas un rêve ! Je la regardais avec envie, heureux de découvrir du bout des doigts son corps. Elle était parfaite, les joues légèrement rougies par l'alcool, le souffle rapide et un regard de feu. C'était dangereux, car je savais que je ne pourrais pas me contrôler très longtemps. Je ressentais déjà l'envie de l'embrasser, de me glisser en elle pour lui prouver que j'étais celui fait pour elle. C'était une douce torture que d'être aussi proche de ma brunette sans rien pouvoir faire.

Mais finalement, elle me surprit en me demandant de lui faire l'amour. Ma réaction fut immédiate, je lui souris, avant de mettre une main dans sa crinière brune pour la guider jusqu'à mes lèvres. Ce n'était pas la première fois que l'on s'embrassait, mais cette fois ci était différente, plus intense et sans limites. C'était un désir nouveau qui nous dévorait. Il n'y avait ni raison, ni prudence, juste de l'impatience à connaitre le corps de l'autre. Je désirais Kara et elle pouvait physiquement le sentir contre son bas ventre. Elle se déhanchait, frottait son corps contre le mien, et je sentais que je ne tiendrais pas très longtemps à ce rythme là. « Kara. » Grognais-je en bloquant son bassin contre le mien. Je refusais que ça se finisse avant même d'avoir commencer, j'avais attendu ce moment trop longtemps pour le faire capoter. « Doucement. » Murmurais-je en reprenant possession de ses lèvres. Kara ne devait pas être du même avis que moi, car la seconde d'après sa main m'attrapait pour me guider en elle. « F**k ! » La surprise s'évanouit rapidement et je me mis à bouger le bassin en rythme avec le sien. Ce n'était une première pour personne, mais les sensations étaient nouvelles. Il n'y avait plus que la brunette dans mon monde. Et si pendant quelques minutes la douceur était la dominante, un côté plus sauvage reprit vite le dessus. Heureusement que nous étions seuls sur la plage, car rapidement nos gémissements et le bruit de nos corps se percutant résonnait sur plusieurs mètres autour de nous.

Nous pensions être seuls, mais au même moment sur la plage, un groupe de jeune était en train de s'emparer de nos vêtements. Ils n'avaient pas un mauvais fond, mais souhaitaient juste faire une blague au couple qui s'envoyait en l'air à la plage. Ils rigolaient et il y avait de quoi car la situation était assez cocasse. L'un deux sorti son natel pour immortaliser la situation. Les gamins voulaient mettre des affiches dans tout Bowen pour afficher les deux sauvages qui n'avaient pas su se retenir à la plage. La honte totale.

Lorsque je finis par redescendre de mon nuage, j'avais le souffle court et le visage caché dans la chevelure brune de Kara. Les vagues venaient s'écraser contre nos corps toujours enlacés, je me refusais à la relâcher. C'était bien la première fois que je m'étais senti comme ça avec une femme. Il y avait eu une connexion presque fusionnel. J'avais attendu ce moment plusieurs années, j'avais eu le temps de le fantasmer, mais il avait finalement été à la hauteur. Et même un peu plus. L'alcool m'avait permis de ne pas me poser trente six mille questions.
Après avoir posé quelques baisers dans son cou, je finis par reculer juste assez pour voir son visage. Toujours aussi belle, je savais que ça ne réglait en rien nos problèmes. Ce qu'il venait de se passer était surement un one time thing, une valve de sécurité qui s'était ouverte pour évacuer un surplus de désir afin que nous puissions attendre de gérer nos sentiments. La réalité était bien autre, car maintenant que j'avais gouté à la tendre chaire de ma douce, ça allait être bien compliqué de ne plus rien avoir jusqu'à ce que nous trouvions un terrain d'entente sur notre futur. Je ne pourrais plus jamais la regarder comme avant... Elle était plus que Kara la meilleure amie, le crush, l'amour de jeunesse, elle était entrée dans une autre sphère de mon monde.

« Tu frissonnes. Tu veux sortir de l'eau ? » Nous n'avions rien pour nous sécher, mais ça valait peut être le coup de quitter l'océan si elle commençait à avoir froid. Je me mis à marcher en direction de la plage, elle était toujours calée avec ses jambes autour de ma taille, ses bras autour de mon cou. Je n'aurais changé ce moment pour rien au monde.

Ta petite voix intérieure t’avait supplié de ne pas faire ça, ton désir lui t’encourageait fortement à craquer. Le regard qu’Asher te portait te faisait frissonner et tu rougissais même. T’étais plutôt confiante d’habitude, mais là c’était tellement nouveau, tellement différent… À ma demande, il souriait. Comme s’il avait attendu patiemment ce moment. Sa main retrouvait mes cheveux et mes lèvres rejoignaient les siennes. C’était la fête dans mon estomac. Le désir montait, la tension aussi. Tu caressais son corps, comme si tu le découvrais pour la première fois. T’étais prête à tout ça, t’étais prête avec tout ce que ça impliquait. Ta main descendait pour caresser son sexe un court moment avant de le faire pénétrer en toi. Tu soupirais vivement de bien-être. Tu caresses son visage suite à son injure. Tu ondules ton corps contre le sien en te laissant tomber contre lui par moment avec des gémissements. C’était de découvrir son corps ou plutôt le redécouvrir d’une façon différente. Tu l’embrasses à pleine bouche, comme tu t’es toujours interdit de le faire. T’es si bien contre lui, lui en toi.

Tu te retournes en voyant un groupe de jeunes et vos vêtements disparaitre avec eux. Tu soupirais. Le natel immortalisant la situation t’angoissait un peu… La réputation d’Asher, toi tu n’étais qu’une vulgaire musicienne, ça n’affecterait pas beaucoup ta réputation. Le moment charnel s’arrêtait et tu replaçais quelques mèches des cheveux d’Asher alors que lui te posait quelques baisers dans le cou. Tu n’avais qu’une seule envie : recommencer et l’embrasser sans fin. Tu voyais déjà son regard changer… ce regard amoureux qui pétille. Ce regard qui te rend mal à l’aise parce que t’as envie de céder. T’as envie de lui prononcer les je t’aime qu’il mérite vraiment… Mais tu ne peux pas. Tu ne peux pas risquer la relation que tu as avec lui. Même si son regard sur toi change et que t’es la première à jouer à l’autruche et te foutre la tête dans le sable. « J’ai pas envie que ça s’arrête. » Que tu murmures plus pour toi que pour lui.

Tu te mets à frissonner. Ton corps te trahit. « Mais on est nus… » Que tu ris doucement. « Attends, je connais un coin plus tranquille. » Tu attrapes sa main et tu nages un peu plus à l’ouest pour sortir discrètement contre les rochers. Vous vous mettiez à marcher, toi en étant le koala d’Asher. Tu descends quelques instants plus tard et tu l’entraînes avec toi. « J’ai envie de recommencer. » Dis-tu en l’entraînant derrière les rochers. T’avais surtout envie de l’embrasser sans fin, sans limite. Tu le tires, tu l’embrasses encore et encore. T’as plus envie de te passer de lui. Pas maintenant, pas jamais. « Je crois que… » Tu peux pas poursuivre, une partie de toi te l’interdit formellement. Tu regardes autour de toi. « On rentre à pieds? » que tu lui demandes. Après tout, vous n’étiez pas très loin de chez toi. T’aurais quelques explications à donner à la baby-sitter… À moins que vous ne passiez par la fenêtre de ta chambre.

Kara avait ouvert la boite de Pandore, elle m'avait laissé entrapercevoir à quoi un "nous" pourrait ressembler. Et si la partie charnel avait été sauvage, explosive, intense... Je pouvais voir  que le regard amoureux que je posais sur elle la dérangeait toujours autant. Elle me fuyait du regard et pourtant elle me réclamait plus, ses mots et son corps n'étaient pas du même avis que son esprit. Je n'avais pas la volonté pour arrêter ce que je faisais de toute façon, alors je continuais à l'embrasser, à presser mon corps contre le sien. Elle nous avait emmené derrière des rochers, et ainsi protéger des regards je m'aventurais à déposer des baisers sur tout son corps. Je me l'appropriais, je me créais des souvenirs.

« Tu crois quoi ? » Demandais-je en stoppant mes lèvres en haut de sa cuisse. Je la regardais en étant à genoux devant elle et la vue était très agréable. Je voulais connaitre la fin de sa phrase, mais elle ne la termina pas. Elle souhaitait rentrer à présent et je ne comprenais plus du tout ce qui se passait en elle. « Kara, tu crois quoi ? » J'étais insistant, mais je n'eus pas de réponse pour autant. Elle s'était déjà mise à marcher en m'entrainant avec elle. Je la suivais avec ma main dans la sienne, j'aurais voulu qu'elle me parle, mais ça ne devait pas être le bon moment.

« Chez toi ? Il y a la baby sitter et Cali. Ce n'est pas... » Je montrais nos corps nus du bout du doigt. Kara s'était arrêtée au niveau de chez elle, mais il était hors de question que je débarque nu devant une inconnue. J'habitais certes plus loin, mais au moins chez moi il n'y avait personne. « Aller, viens. » Je ne lui laissais pas vraiment le choix, car je la pris dans mes bras comme une jeune mariée pour reprendre notre chemin. Une certaine légèreté était revenue. Nous étions conscients de ce que l'autre ressentaient, mais l'urgence pour en parler avait fini par s'enfuir.

« On va pouvoir recommencer maintenant. » Lui dis-je en arrivant à hauteur de ma porte d'entrée - qui au passage n'était jamais fermée à clef -. Je l'embrassais à nouveau, la plaquant contre le bois froid de la porte. « Rentre. »

Cette boîte de Pandore. C’était ça. Autant que tu avais crevé d’envie à l’ouvrir, tu voyais les aspects négatifs s’enligner un derrière l’autre. Ton corps le désirait plus que jamais, et ce, malgré le fait que vous vous retrouviez quelques instants plus tôt. T’avais envie d’en profiter parce que tu savais que le lendemain arriverait bien assez tôt. Ton corps retrouvait le sien, les baisers, ses lèvres. L’homme s’arrêtait en te demandant ce que tu croyais. Tu secouais la tête, ce n’était pas important. Ce n’était pas important ce que tu ressentais, ce serait trop dommage de gâcher votre amitié pour quelques soirées chaudes comme celle-là. Tu l’entraînais avec toi jusque chez toi. Asher amenait toutefois des points très pertinents, trop pertinents… Tu allais le suivre jusqu’à ce qu’il te prenne pour une jeune mariée. « Hey, je peux encore marcher! » Que tu lui dis en riant et en secouant légèrement les jambes pour qu’il te dépose – sans grand succès.

À peine aviez-vous franchi la porte, qu’il était prêt à recommencer et t’étais prête cette fois. Il n’était pas question que tu cèdes. Tes lèvres se retrouvaient contre les siennes et tu frissonnais lorsque ton dos rejoignait le bois froid de la porte. « J’ai encore trop envie de toi. » Ça commençait à être pénible d’attendre autant, tu avais besoin de lui. De lui, en toi. Tu devais être plus conservatrice, mais tu l’attirais vers la cuisine. Tu t’assoyais sur la table devant lui et tu touchais son corps. Tu soupires de bien-être. Tu ne l’admettrais jamais, même sous la torture, mais l’alcool avait fini par s’estomper. T’étais pleinement consciente de ce que tu faisais. Tu faisais même taire les Je t’aime qui menaçaient de sortir d’entre tes lèvres incessamment. « Fais-moi l’amour, encore. » Que tu lui susurres. « T’es tellement beau. » Que tu souffles sans freiner tes ardeurs. Ton corps contre le sien, tu soupires de bien-être lorsqu’il insère sa verge raidie en toi. Tu te sens revivre. Tu t’allonges sur sa table, faisant tomber quelques trucs sans importance au passage. Ton bassin ondulait en parfaite synchronisation contre le sien… Comme si c’était la énième fois que vous vous complétiez. Tu te cambres et tu te sens monter vers ce septième ciel à mesure qu’Asher caresse ton corps et découvre toutes tes faiblesses sans même que tu ne lui dises. T’avais pas envie que ça s’arrête, pas maintenant. Pas jamais.

La tension sexuelle que l'on avait accumulé depuis plusieurs années se libérait avec une énergie sauvage. L'alcool nous avait aidé à passer le cap, nous aidant à réaliser que nous en avions terriblement envie. Besoin même ! Je refusais de penser aux conséquences sur notre amitié tout de suite, car le moment était bien trop agréable pour que je me concentre sur autre chose que sur Kara et son corps. J'étais en transe, heureux et enfin là où je devais me trouver.

J'aurais pu la reprendre à même le sable, seulement j'avais trouvé un fond de raison et  j'avais attendu d'être chez moi pour reprendre possession de ses lèvres. Kara nous avait guidé à reculons jusqu'à la table de la cuisine qui avait accueilli son postérieur alors que je me glissais entre ses cuisses. Je profitais d'une minute pour découvrir sa poitrine du bout de ma langue, mordillant la chaire claire et si douce. J'aimais sentir son souffle court à chaque fois que je me rapprochais de ses pointes sensibles. Ma main entre ses cuisses glissait sans aucun soucis, lui arrachant des soupirs de plaisir. Elle me murmura de lui faire l'amour et mon regard se releva vers elle avec douceur. Je n'allais pas me faire prier pour répondre à cette demande. Alors je ne la fis pas attendre  avant de me glisser en elle. Son bassin ondulait gracieusement contre mon corps, elle menait la danse... C'était très érotique comme image et le besoin de retrouver un semblant de contrôle prit le dessus. D'un mouvement habile, elle se retrouva sous mon corps, tout ce qu'il y avait sur la table finit par terre, et mes coups de bassin  devinrent de plus en plus puissants. D'une main je me maintenais au dessus d'elle, alors que l'autre lui tenait la fesse pour toujours être plus proches. J'étais dans un autre monde ou seul Kara et moi existions. Je la prenais avec une sauvagerie contrôlée, la caressant là où je la trouvais la plus sensible et ça semblait lui plaire. Elle se cambrait et finit par se liquéfier dans un orgasme silencieux.
« Vient avec moi. » Lui dis-je après lui avoir laissé quelques secondes pour que ses jambes arrêtent de trembler. La pauvre, je n'en avais pas finit avec elle... Je lui pris la main et je l'amenais jusque sur mon lit - enfin un endroit classique pour faire l'amour -. Kara se laissa allongée au beau milieu du lit et écarta ses cuisses quand elle comprit ce que je voulais lui faire. A genoux devant elle, je déposais des baisers à l'intérieur de ses cuisses, remontant doucement jusqu'à atteindre l'endroit le plus sensible de tout son corps. « C'est sensible, my love ? » Demandais-je taquin. Le trajet de ma langue semblait la titiller pile au bon endroit, elle se tortillait et était même venue mettre une main dans mes cheveux pour me pousser à continuer.