Not so easy proposal → Kara Robbins

Partir à la plage avec Kara et Cali prenait toujours un temps fou. Les deux filles devaient choisir les maillots de bains, préparer leurs sacs de plages, protéger leurs peaux avec de la crème... Je les attendais toujours en râlant, impatient d'aller à l'eau, mais aujourd'hui était un peu différent. J'étais celui qui nous mettait en retard.

Depuis que je partageais la vie de Kara, et également de Cali, j'étais un homme heureux. Ça ne faisait pas très longtemps, mais suffisamment pour que j'ai envie d'officialiser notre relation. J'avais donc été acheté une bague et depuis quelques jours j'essayais de faire ma demande. Il y avait eu une première tentative lors d'une soirée film ou Kara s'était endormie sur moi, puis j'avais retenté ma chance le lendemain au petit déjeuner, mais Cali avait décidé qu'elle devait réciter sa poésie... Nous en étions au sixième jour et je n'avais toujours pas réussi et ça en devenait pathétique. Cette fois j'avais fais les choses en grand en peignant "Marry me" au dos de la planche de surf de ma brunette.

Kara avait sa planche sous le bras depuis que l'on avait quitté la maison, mais ne semblait pas avoir vu le message. Je bouillonnais sans savoir si je devais encore attendre un jour ou juste lui demander cash cette question qui me taraudait depuis trop longtemps maintenant. Après tout je l'aimais et je savais à présent que c'était réciproque.
« Qui veut aller se baigner ? » Demandais-je sans quitter la jeune femme des yeux. Elle allait finir par se douter qu'il y avait quelque chose parce que je la fixais bizarrement du regard.  

« Allez Cali, Hop hop! » Que tu lui dis en riant doucement en tapant légèrement ses petites fesses d’enfant de quatre ans, maintenant. Tu préparais les sacs de plage, le tiens, celui de Cali et même celui d’Asher. Des bouteilles d’eau, des serviettes, des parures de plage, des jouets pour Cali, des petites culottes pour vous deux, une paire de boxers pour Asher. Une chemise pour lui, des robes pour vous deux. Des snacks aussi, ça, ça en prenait avec une gamine de 4 ans. De la crème solaire, le parasol, les lunettes de soleil, les chapeaux, des sandales de plage, un livre pour toi, bref. Y’avait que de bonnes raisons pour que ça prenne du temps à tout préparer! Tu attrapais ta planche de surf sans rien remarquer d’inhabituel, pareil pour celle de ta fille. Direction la plage pour vous trois. Tu l’embrassais chaudement quelques instants. « Je t’aime. » lui glisses-tu avec un sourire, reconnaissante de ce que la vie t’apportait.

À la question de ton copain, tu hochais la tête avec un sourire. « Allez Cali, viens, on va dans l’eau. » Puis tu réalisais qu’Asher te fixait. « Est-ce que tout va bien, chéri? » Que tu lui demandes en mettant ta planche à l’eau, sans même voir ce fameux message de l’autre côté. Encore une tentative échouée pour le pauvre Asher, mais toi t’en avais aucune idée. Tu voyais son visage s’allonger. « T’es sûr que ça va? T’es tout blanc. » Que tu lui dis en t’approchant de lui alors que Cali était déjà un peu plus loin que vous deux dans l’eau. Tu touches son visage avec douceur. « Tu n’as pas l’air de fièvre, pourtant… » Que tu lui dis.

Kara et moi, nous étions heureux. Nous avions nos hauts et nos bas comme tous les couples, mais depuis que nous nous étions avoués notre amour tout était plus simple. La communication était devenue un élément essentiel de notre relation, nous ne voulions plus refaire les mêmes erreurs que par le passé - il y en avait eu assez -, mais là, je m’enlisais dans une situation bien inconfortable. Je n'avais aucun doute sur le fait que je voulais la demander en mariage, c'était la suite logique, mais je ne savais pas comment m'y prendre. Elle méritait tellement d'avoir une belle demande, un truc sensationnel qu'elle pourrait raconter à Cali et peut être à d'autres futures enfants... Mais je n'arrivais pas à me lancer. Toutes mes tentatives aboutissaient à un échec. Nous étions au sixième jour et encore une fois mon plan tombait à l'eau.

« Non. Tout va bien. » Dis-je distraitement avant de attraper la main qu'elle venait de poser sur ma joue et d'y déposer un baiser. « Je vais juste aller m'assoir un peu. » Si Cali n'était pas déjà à l'eau, Kara m'aurait surement suivie, mais j'avais un peu de chance pour cette fois là. Je retournais donc m'assoir au milieu de nos affaires après cet énième échec.
Pourquoi fallait il que ce soit si compliqué de faire une belle demande en mariage ? Je voulais juste que se soit mémorable - et pas par sa médiocrité de préférence -. Je n'avais pas le souvenir que ça ai été aussi compliqué lorsque nous avions abordé l'idée d'avoir un autre enfant. Peut être que j'avais plus confiance dans mes coups de reins que dans mon élocution.
En tout cas, elles s'amusaient bien. Cali arrivait à présent à se tenir debout sur sa planche et a attrapé quelques petites vagues. Elle se débrouillait plutôt pas mal pour une enfant de 4 ans. Kara l'observait avec la même fierté que moi... La petite était au centre de notre famille, elle nous unissait sans même en être consciente.
Je finis par en avoir marre d'être assis, aussi loin de celles que j'aimais. Alors je pris ma planche et je partis les rejoindre dans l'eau. Je trouverais bien un autre moment pour lui faire ma demande. J'allais demander de l'aide à mon paternel ou à ma sœur, il y avait bien quelqu'un qui allait pouvoir m'aider avec ça, non ?

Tu n’avais aucune idée de ce qui se passait dans la tête d’Asher. Tu savais encore moins que dans les derniers jours, il voulait te demander en fiançailles. Tu te serais sentie trop coupable de le savoir, en fait. L’homme te rassurait en te disant que tout allait bien… Tu lui affiches une mine un peu triste. « Tu veux qu’on rentre? » Que tu lui demandes alors qu’il dit simplement qu’il allait s’asseoir un peu. Tu hochais la tête. « Parle-moi si jamais quelque chose ne va pas. » Que tu lui dis en t’éloignant pour rejoindre ta fille qui faisait déjà des galipettes sur sa planche de surf. Tu la regardais avec fierté, c’était bien ta fille… Asher revenait près de toi et de ta fille. Tu attrapais sa main alors que t’étais assise sur ta planche de surf. « Tu me fais peur. » Que tu lui dis finalement, pleine d’empathie. « Tu sais que tu peux m'en parler ? De tout. De ce que tu vis. Je reste ta meilleure amie. » En plus d'être devenue son amoureuse, son amante, la femme de sa vie, au final.

C'était sensé être simple de demander sa moitié en fiançailles,  alors pourquoi ça ne l'était pas ? Cela faisait maintenant six jours que je n'y arrivais pas, je commençais à baliser et à penser que je n'en étais pas capable. Kara le remarquait, elle en venait à croire que je lui cachais quelque chose d'important - ce qui était le cas dans un sens -. « Non, il y a des choses que je ne peux pas te dire. » Ma phrase n'était en rien rassurante, mais je m'en rendis compte que trop tard. Elle me regardait avec de grands yeux et je préférais fuir plutôt que d'affronter la situation. La vague suivante m'emmena très loin des deux femmes de ma vie. Je râlais tout bas, réalisant que j'étais en train de tout faire capoter avec Kara pour une histoire de bague.

Nous avions tous finis par sortir de l'eau. Cali jouait dans le sable et je la regardais avec une fierté que je n'aurais su expliquer. C'était ma fille, elle était parfaite. Kara se tenait à distance de moi et je décidais d'aller la voir pour m'excuser de mon comportement. « Pardon. » Murmurais-je en m'installant à ses côtés. Sa planche de surf trônait victorieuse à quelques mètres de là, vierge de tout message. Ma main se glissa dans la sienne et je liais nos doigts pour qu'elle puisse se sentir proche de moi. « J'ai un gros projet à rendre et j'ai beau le tourner dans tous les sens, je n'ai pas l'impression d'y arriver. » Dis-je demandeur de conseil, mais surtout inquiet qu'elle comprenne que le projet n'était pas vraiment un projet pro.

Tu n’avais aucune idée des plans qu’il manigançait dans ton dos. Lorsque tu le questionnais, il répondait d’une façon évasive. Tu fronçais les sourcils, plus que tracassée par la situation. « Est-ce que tu… tu me trompes? » Finis-tu par dire d’un seul trait, angoissée par la simple idée d’être cocue. L’homme se laissait emporter par la vague et toi, t’étais seule avec tes mille et un scénarios qui ne faisaient aucun sens à tes yeux, mais que tu te devais d’envisager parce que bon… Il avait marché sur des œufs, Asher.

Des palpitations te guettaient, ta fille s’éclatait bien et scandait ton nom pour attirer ton attention, mais tu n’avais pas la tête à ça. T’as peur de perdre la raison, t’as l’impression de ne plus être dans ton corps, comme si tu le regardais de haut. T’étais essoufflée, tu passes une main sur ta poitrine alors que tu paniques totalement. T’essayes de te ramener au moment présent, mais cette crise d’angoisse te tient au cou. Vous finissez par sortir de l’eau, encore heureux parce que t’avais peur d’être littéralement engloutie par les vagues. Asher s’excusait et tu l’enlaçais tendrement. « Tu me fais peur en agissant comme ça. » Que tu lui confies, un peu gênée. Sa main rejoignait la tienne et t’étais soudainement plus calme. Il te parle d’un gros projet à rendre et tu finis par souffler. « Mais, il t’inspire quoi ce projet, pourquoi tu l’as pris? » lui demandes-tu trop naïvement pour voir quelque chose arriver dans ton visage. « Si tu retournes aux sources, je veux dire… » Que tu t’expliques en le regardant avec tes grands yeux bleus.

Pour que Kara pense que je la trompais, c'était que mon comportement devait vraiment être étrange. Elle savait que jamais je ne ferais une chose pareil, ce n'était pas moi. Alors dès que l'on sortit de l'eau, je vins la prendre dans mes bras pour calmer ses angoisses. Son corps tout entier était tendu, je pouvais sentir qu'elle n'allait pas bien à cause de mes conneries. J'étais en train de lui faire avoir une crise d'angoisse alors que je voulais juste la demander en mariage... Le fail totale.

« Il m'inspire le bonheur, un beau futur... J'ai toujours eu envie de le faire, mais je crois que ça n'a jamais été le bon moment avant maintenant. » Dis-je en répondant simplement à ses questions. Sans le savoir elle me guidait. Elle avait raison en me disant que je devais retourner aux sources. C'était le plus simple. Alors sans plus réfléchir, je mis un genoux à terre en gardant ses mains dans les miennes. Son regard bleu perçant ne manquait rien de ce que je faisais. « Kara. On a eu notre lot de hauts et de bas, mais je crois qu'ensemble on est capable de tout traverser. Tu fais de moi un homme heureux tous les jours. J'aime notre famille, Cali, toi... Je veux que tu sois ma femme, que tu portes nos bébés, que l'on vieillissent ensemble. Épouse moi. »

Ce n’était pas lui de te tromper, mais pourtant, tu avais posé l’inévitable question. Peut-être qu’il ne t’aimait plus comme avant… Tu ne pouvais pas changer quoi que ce soit. Doucement, il venait t’enlacer et tu callais ta tête contre lui, rassurée et apaisée par sa seule présence. Le contrat dont il te parlait lui inspirait le bonheur et un beau futur. Tu lui faisais donc un grand sourire. « Alors j’ai confiance en toi, tu trouveras la façon de le façonner comme il le faut. » que tu lui disais. Puis tu fronçais les sourcils en l’entendant mentionner maintenant. Il voulait rentrer pour faire de la poterie? « Mais on est à la plage en famille, ça peut attendre, ce projet, non? » que tu lui demandes, un peu interloquée. Tu le voyais poser un genou dans le sable et tu échappais un « Oh. » en comprenant un peu plus où il s’en allait avec tout ça. Tu l’observais en silence, sans l’interrompre. Il mentionnait votre passé, parsemé d’embûches. Tes yeux se mettent à briller et tu hoches la tête à tout ce qu’il dit. La famille, les bébés, la vieillesse et surtout : l’épouser. Tu hoches la tête, la gorge nouée et tu l’enlaces en le serrant très très fort contre toi. « J’peux pas croire que tu ne m’aies rien dit avant. » Petit cachotier. Tu te demandais si une bague allait faire son apparition dans les prochaines minutes, mais t’étais comblée. Sous le choc, surprise, mais contente. Tu tournes ta tête vers Cali. « Cali, on va se marier Asher et moi. » que tu lui dis en essuyant les larmes qui coulaient de tes yeux.

Kara et moi, nous ne savions pas faire les choses simplement, il fallait toujours qu'il y ai une petite pointe de drame. J'avais tenté plus d'une fois de la demander en mariage, mais sans succès... Et maintenant que j'avais un genoux à terre devant elle, je me rendais compte à quel point la simplicité nous menait loin. Elle avait les yeux qui brillaient et elle hochait la tête pour me dire que oui, c'était ce qu'elle voulait aussi. Mon cœur était en train d'exploser de joie et mon sourire devait aller jusqu'à mes oreilles. Elle acceptait d'être ma femme. Kara Robbins Mellow, ça sonnait tellement bien. Je la pris dans mes bras et pendant un long moment, nous restions silencieux, juste satisfait par cette étreinte forte en émotions. « C'est pas comme si je n'avais pas essayé. » Dis-je en baissant les yeux.
Kara appelait déjà Cali pour lui annoncer la nouvelle, mais la petite savait déjà. Ça avait été la première à apprendre que je voulais épouser la brunette. J'avais eu une longue conversation où je lui avais demandé sa permission. Je ne savais pas comment elle avait réussi à passer une semaine sans vendre la mèche. Ma fille était vraiment incroyable.
Comme les deux femmes papotaient, je me mis à chercher un important écrin dans mon sac. Je finis par mettre la main dessus et je l'ouvris devant Kara. « Elle est venue avec moi pour la choisir. » Dis-je en récupérant la main de ma moitié pour lui glisser sa bague de fiançailles. En or blanc, avec de petits diamants et 3 petits cailloux bleus, j'avais eu le sentiment en la voyant que c'était la bonne. Ça avait été confirmé par Cali qui m'avait dit, je cite "c'est pour mama !".
Nous étions toujours dans notre petite bulle, quand en levant les yeux je vis la planche de surf de Kara. Il y avait toujours l'inscription sous celle ci, ça n'avait pas entièrement disparu comme je l'avais imaginé. Je regardais la planche avec de grands yeux, comme si elle m'avait trahis. « J'y crois pas... » Grognais-je à voix basse.

La simplicité était le bonheur selon toi. Malgré le fait que tu n’y arrivais pas toujours complètement à l’accepter. Le drame trônait dans ta vie et tu avais appris à vivre avec. L’homme te mentionnait que ce n’était pas comme s’il n’avait pas essayé. Tu fronçais les sourcils, intriguée par ce qu’il disait. « Qu’est-ce que tu veux dire? » Lui demandais-tu finalement, curieuse. L’enfant tapait joyeusement des mains en disant qu’elle le savait. « Tu le savais? » Répétais-tu, abasourdie de tout ce qu’on te cachait dernièrement. « C’est la dernière chose que tu me caches, petite terreur! » Dis-tu en riant et en l’attrapant pour la torturer en chatouilles. T’étais si bien avec ta famille. Tu te retournais vers Asher et l’écrin. « Woah. » Que tu souffles plus qu’impressionnée. Tu avais maintenant la bague au doigt, elle t’allait comme un gant. Tu la regardes longuement en y trouvant de nouvelles significations à chaque regard. Tu relèves le regard vers Asher. « Hein, quoi? » Que tu lui demandes, intriguée. Sans même prêter un regard sur la planche de surf. Cali te la pointait du doigt et tu te retournais. « Oh. » disais-tu en attrapant la main d’Asher. « Mais c’est pas grave, c’est bien mieux la demande que tu as fait! » dis-tu pour le rattraper du mieux que tu pouvais.

Kara avait dit oui ! Après une semaine de galères, d'échecs, ma brunette avait finalement accepté de devenir ma femme. Cali avait gardé le secret, ce qui semblait étonner sa mère, et recevait à présent un déluge de chatouille. La petite était heureuse pour nous. Et alors que Kara découvrait sa bague, je réalisais que mon plan sur la planche de surf aurait pu fonctionner finalement. « T'es sur ? Parce que je trouvais ça sympa moi le message sous le surf... » En même temps toutes mes idées m'avaient paru bonnes sur le moment. Je repris Kara dans mes bras pour un câlin qui se termina sur un baiser plus osé que prévu.  « Je suis un homme comblé. » Lui chuchotais-je à l'oreille avant de la libérer pour attraper Cali qui nous observait en souriant.  « J'ai une super fiancée et une petite fille parfaite. » Cali était ma vie, elle avait prit une place importante que je ne voulais en rien changer. J'adorais quand elle s'accrochait à mon cou pour un câlin, ou qu'elle me réclamait une histoire le soir, j'aimais aussi quand elle me demandait moi après s'être fait mal ou quand elle me racontait ses histoires d'amoureux de l'école.

« On a un mariage à préparer ! »

L’homme te questionnait pour être certain que tu n’étais pas déçue. Tu secouais la tête négativement. « Pas du tout, ne t’en fais pas. » Tu l’embrassais tendrement. L’idée n’était pas mauvaise en soi, mais tu ne pouvais pas lui en vouloir dans le contexte. Le câlin te faisait du bien, tu l’embrassais une nouvelle fois et tu hochais la tête positivement alors qu’il te disait qu’il était comblé. « Moi aussi, j’suis comblée avec toi, Ash. Je t'aime tant. » Tu ne l’étais pas avec personne d’autre, seulement avec lui. L’homme te clamait maintenant comme une fiancée et tu te mettais à rire doucement. « Fiancée, hein… Ça sonne bien, je trouve. » que tu lui dis avec le sourire en jetant toi-même un œil à la bague dans ton doigt. Un mariage à préparer, déjà? Tu te mettais à rire doucement. « Ça va être du boulot! T’es prêt pour ça? T’es prêt à ce que je devienne une Bridezilla? » Tu ris doucement en t’imaginant que très moyennement comme étant une diva à ton propre mariage. Tu l’imaginais déjà champêtre avec vos proches, en toute légèreté, sans complication. Tu voyais Cali être bouquetière. Le bonheur que tu t’imaginais était sans fin.

La simplicité de ma demande reflétait finalement plutôt bien l'amour que j'avais pour elle. Nous n'avions pas besoin de fioritures pou être heureux, et si toutes mes tentatives précédentes avaient été des échecs, il y avait surement une bonne raison à ça. Kara était radiante, elle souriait et ses yeux étaient brillants. Il nous en avait fallut du temps, mais finalement tout arrivait à point. « Madame Robbins Mellow, ça sonne bien, non ? » En tout cas, moi j'adorais. Et l'idée qu'elle allait avoir mon nom me donnait un petit frisson.
J'avais Cali dans les bras quand la brunette me demanda si j'étais prêt à la voir se transformer en bridezilla. Je me mis à rire, parce que je savais que ça n'allait pas être le cas, en tout cas pas tant que j'irais dans son sens. « Hum... Tu te souviens comment tu étais quand tu étais enceinte de cette petite miss ? Je pense que tu ne peux pas faire pire. » Je ne faisais que la taquiner, car en réalité, elle n'avait pas été aussi horrible que je le prétendais - je n'aurais pas émis l'idée de lui faire un bébé dans le cas contraire -. « J'espère juste que tu ne te mettras pas à pleurer si les fleurs ne sont pas de la teinte exacte que tu veux... » Je la provoquais un peu, j'avais un regard joueur. Elle devait se souvenir de ce jour ou j'avais peint la chambre de Cali avant la naissance de celle ci et que la couleur était une teinte plus claire que ce qu'elle voulait. J'en avais pris pour mon grade, alors qu'une personne lambda n'aurait pas vu la différence. « Je veux que tu ai le mariage de tes rêves bébé, je dirais non à rien. » Finis-je par lui dire en la ramenant contre nous. Elle méritait d'avoir un beau mariage et ce dont nous avions déjà parlé m'avait toujours plu. Le côté champêtre, bohème, c'était nous. La célébration de notre amour allait se faire entourer de nos amis, familles, j'avais déjà hâte.

La simplicité était le mot d’ordre entre nous, et ce, depuis toujours. La complexité n’avait pas sa place entre nous. Jamais. Ni les complexes, ni les mots durs. Vous étiez si heureux tous les deux… Tout était tellement simple. Même ton père était heureux pour vous deux. Il allait probablement accepter de t’accompagner le long de la grande allée. « J’serais prête à laisser aller le Robbins, tu sais. » Que tu lui dis avec douceur et un petit sourire. Ta fille s’était réfugiée rapidement dans les bras d’Asher sous les vilaines chatouilles. L’homme te rappelait néanmoins ta grossesse et tu te mettais à rire. « C’est vrai… J’ai pas été très tendre avec toi. » Tu lui donnais un baiser sur la joue en te promettant intérieurement de te faire pardonner à ce sujet. « Tu te souviens de tous les fruits que je t’ai fait acheter en plein milieu de la nuit? Et la mangue surtout… » Tu soupirais en riant doucement. Il renchérissait avec l’idée des fleurs de la couleur que je voulais et tu pouffais de rire. « J’étais enceinte, tu ne peux pas me blâmer. » Disais-tu le regard innocent, faussement innocent. Il voulait que tu ailles le mariage de tes rêves et tu calais ta tête contre lui en soupirant de bien-être. « Je sais pas trop ce que j’ai envie pour ce mariage. Toi, t’as envie de quoi? » Que tu lui demandais. Après tout, c’était son premier mariage, toi ce serait ton deuxième et tu te sentais un peu gênée à cette idée. Néanmoins, t’étais bien avec lui. Et cette fois, t’étais certaine de ce que tu voulais. Tu le voulais lui.

« Alors Madame Mellow, ça me va aussi. » Répondis-je avec un sourire doux. Ça me faisait plaisir, pas parce que je voulais qu'elle renonce à son identité, mais juste parce que j'avais envie qu'on l'associe à moi. La famille Mellow, Kara, Cali et moi. La famille était un concept important pour moi.

« Je ne te blâme pas, tu concevais la plus belle des petites filles. » Cali savait pertinemment que l'on parlait d'elle et elle se marrait en cachant son visage derrière ses mains. Kara m'en avait fait voir de toutes les couleurs lorsqu'elle était enceinte, mais sa grossesse nous avait énormément rapprochée. Je m'étais impliqué, parfois un peu trop, au dépend de Miles... Je ne regrettais rien. Et j'avais hâte de revivre ça, car cette fois j'allais pouvoir assister à tout, être l'homme le plus présent pour ma femme. « Mais je pense qu'on devrait prévoir le mariage avant. Je ne suis pas certain de survivre à toi enceinte et bridezilla. T'es pas enceinte rassure moi ? » La taquinais-je en posant un baiser sur ses lèvres.

Cali me demanda de descendre et elle repartit jouer dans le sable. Notre conversation d'adulte ne l'intéressait pas plus que ça. Alors tout en la surveillant d'un œil, je me mis à réfléchir à la question de ma fiancée. « J'ai envie que se soit simple. Nos amis, la famille, un bon repas et beaucoup d'amour. » Je pourrais toujours lui montrer le mood board que j'avais créé sur Pinterest le lendemain de notre mise en couple. Elle allait pouvoir se moquer de moi, mais j'avais attendu ce moment depuis tellement longtemps, que ce Pinterest avait été un refuge pour toutes mes idées. « Je t'imagine dans une belle robe blanche, qui épouse ton corps et... J'ai déjà envie d'être au moment où je pourrais te l'enlever. Je te porterai pour passer le pas de la porte et je te ferais hurler mon prénom tout le reste de la nuit. » Le désir que j'avais pour elle n'était plus un secret et j'aimais bien le lui rappeler par des petites phrases comme ça, lancé au hasard d'une conversation. Ça la faisait toujours frissonner et j'adorais la voir rougir. « On pourrait faire ça sur la plage. On bouclerait la boucle comme ça. » Repris-je le plus sérieusement et calmement possible.