Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Re: Fuir c'est prendre son courage à deux pieds ft Joe Davis Jeu 9 Sep 2021 - 5:57
Qu'avait-il dit pour contrarier à ce point Théo ? Il ne le savait pas mais il avait appris avec Davis à ne pas chercher à comprendre et à juste faire profil bas lorsqu'il le fallait. "Tu en as de la chance, moi je changerais absolument tout de ces 14 dernières années si je pouvais le faire..." De quoi apaiser la tension donc, alors qu'il se risquait tout de même à demander sur un ton très mesuré, par crainte de raviver la colère de Théo. "Mais alors pourquoi t'es revenu ici ?" Il n'aurait sans doute pas dû poser la question mais il était curieux.
C'était en tout cas bizarre de se faire appeler Jonas. Jonas Kirke était mort et il n'était censé rester que Joe Davis maintenant. Mais visiblement pas pour Théo et il n'allait certainement pas insister là-dessus alors qu'il s'apprêtait à démonter ses arguments quant au fait que tout crime devait forcément être puni. "Je ne suis pas d'accord. Je pense que parfois tu n'as pas le choix. Tu sais, les situations cornéliennes où tu n'as pas de bonne solution, juste la moins pire... Et où de toute façon, tu y perds tout autant." Secouant la tête, il poursuivit en grimaçant, craignant d'aller une nouvelle fois trop loin. "Ton raisonnement fait penser à celui de Javert dans les Misérables... Et à la fin parce qu'il ne peut pas faire face à ses propres crimes que sa vision intransigeante de la Justice a commis, il se suicide..." Et des exemples, il en avait à la pelle, à commencer par le plus évident de tous. "Parce qu'à t'écouter, on devrait subir les choses parce qu'elles ont une raison d'être chez les autres ? Les femmes battues si elles n'ont pas les moyens de fuir, devraient donc accepter les coups qu'elles recevraient ? Quitte à mourir sous les coups ou se retrouver en prison pour des années pour avoir seulement voulu sauver leur vie ? Mourir ou se retrouver enfermées, tu parles d'un choix..." Il en retint un rire amer parce que pour ce qui le concernait, ça ne changerait en fait pas grand-chose. Se retrouver enfermé ou se retrouver enfermé... 14 ans dans une cave pour parvenir enfin à se libérer de son geôlier et finir en prison pour 30 ans ! Oh, joie... Et c'était bien ce qui risquait de lui arriver d'ailleurs. Sauf qu'il se suiciderait avant. "Ca me fait penser à cette histoire où un détenu qui clamait son innocence a fait une tentative d'évasion. Finalement, il a été prouvé qu'il était réellement innocent mais comme il avait tenté de s'enfuir, on l'a gardé en prison... C'est fou, non ? La même folie que Lewis Carroll n'aurait certainement pas reniée dans son Alice aux pays des merveilles..." Et ce n'était pas pour rien qu'il avait nommé son héros, Alice !
Il ne s'était par contre pas attendu à ce que Théo demande à voir ses livres et qu'il en termine son café déterminé à entrer dans la première librairie qu'il trouverait sur son chemin. Alors qu'il n'avait pas d'autre choix que de devoir suivre. "Euh... Bah, si tu veux." Il se leva donc rapidement à son tour pour traverser la rue en compagnie de Théo et entrer dans la librairie que celui-ci avait repérée un peu plus tôt.
A peine entré, il ne perdit pas de temps à chercher ses livres et demanda directement à une des vendeuses où il pourrait les trouver. "Bonjour, excusez-moi, nous cherchons les livres de Joe Davis s'il vous plait..." Pour se voir répondre sans grande surprise. "Vous les trouverez tout de suite à droite, dans le rayon thrillers à côté des Stephen King." La remerciant, ils se dirigèrent vers le rayonnage désigné alors que ce faisant, son regard s'arrêta sur un étalage des différents livres présentant la saga Star Wars avec leur support publicitaire en carton présentant Kylo Ren et Rey... "...C'est qui ça, Kylo Ren ?" Il avait parlé davantage pour lui-même que pour Théo, ayant clairement une sérieuse mise à jour à faire. Prenant le Réveil de la Force en main, il commença à lire la quatrième de couverture laissant Théo faire ses propres recherches. Mais ses livres étaient de toute façon toujours associés à ceux de Stephen King, il ne serait donc pas difficile de les trouver, sans compter qu'ils étaient tous sur le même format avec leur couverture en noir et blanc, et à la photo angoissante comme celle de l'enfant pris de dos face à une porte entrebâillée... Et même s'il n'y était absolument pour rien dans ces choix, il pouvait au moins admettre que Sanders avait le sens du dramatique.
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Sujet: Re: Fuir c'est prendre son courage à deux pieds ft Joe Davis Jeu 9 Sep 2021 - 10:47
Fuir c'est prendre son courage à deux pieds @Joe Davis
Theodore eut un regard gêné lorsque Jonas lui affirme qu’il aurait aimé tout changer, il réalise trop tard que son ami d’enfance voulait sens doute se sentir un peu moins seul. Theodore ne regrette cependant rien de son parcours, il déteste les regrets, il ne veut pas se retourner et se dire qu’il a gâché sa vie. Il s’est beaucoup amusé, il a vécu de sa passion. Rien ne peut être parfaitement rose dans al vie, il y a bien sur eu des zones d’ombre, mais dans l’ensemble il est satisfait de son accomplissement. L’ennui, c’est qu’arrivé à la trentaine, il ne sait plus vraiment quel sens donner au reste de sa vie. Il ne s’était jamais posé la question avant et il sait qu’il y a encore beaucoup à inventer dans le domaine de la magie, de l’illusion, mais s’il doit rester à Bowen pour Penny… Les plans changent, c’est la vie, c’est ainsi. Il a besoin de temps et d’y réfléchir… De surmonter son addiction, mais pour ça, il faudrait déjà qu’il admette avoir un problème avec les jeu d’argent. Les problèmes, c’est bon pour les autres ! Lui, c’est monsieur solutions, pourquoi est-ce que ça changerait ? “ Je suis revenu pour des affaires de famille. “ Déjà enfant, Theo était particulièrement proche de sa mère, cette excuse est crédible. L’excuse est même véridique, sauf que la famille qu’il vient voir n’est pas Kelly, mais Peach.
Les deux hommes ne se mirent pas véritablement d’accord sur ce que doit être la justice ou le droit de tuer… Se défendre est une chose, Teddy en a conscience, d’ailleurs la loi le précise. La légitime défense permet aux agressés de ne pas bêtement de laisser tuer ; mais il ne croit pas que l’on puisse préméditer un crime et être innocent. Il y a toujours d’autres solutions dans la vie, Teddy en est persuadé. Et si ce n’est pas le cas, alors il faut assumer son choix et laisser la justice décider s’il y a des circonstances atténuantes ou non. Personne ne peut décider qui éprouve le plus de peine pour agir de telle ou telle manière.
Ils auraient sans doute pu en parler pendant des heures, mais à quoi bon gâcher leurs retrouvailles pour un personnage de roman ? S’il s’agit bien du personnage de roman et non pas d’un certain Jonas revenu d’entre les morts. Une histoire toujours aussi farfelue à ses yeux, mais l’illusionniste préfère faire l’effort de ne pas remettre en doute ses paroles, les faits auxquels il n’a pas assisté et qui le dépassent sans aucun doute.
Il décide de clore ce débat avec cette histoire de livres et achève son café dans le but de se rendre à la librairie croisée en chemin. Ils ne mirent pas longtemps pour s’y rendre. Faire quelque chose permet d’aérer les pensées, Théodore n’est pas friand des discussion interminable en face à face, tels des duels de pensées. Ces choses-là permettent de nourrir le jugement, mais c’est aussi une chose inconfortable pour Teddy qui préfère de loin s’instruire dans les livres plutôt que d’écouter les gens. Même si les livres sont écrits par des personnes, il n’y a pas possibilité de débattre des heures sur tel ou tel élément. On lit respectueusement et se fait son propre avis. Bibliothèques et librairies sont ces endroits favoris pour nourrir ses pensées.
“ A côté de Stephen King ? On s’refuse rien. “ Dit-il avec un léger sourire avant de se diriger vers la droite comme l’avait indiqué la vendeuse. Theodore scrutait du regard les tranches des livres quand une question incroyable lui fut posée. “ Sérieusement ? “ Le regard de son ami en disait long sur la véracité de son ignorance. Theodore choisi au hasard un livre de Joe Davis ; pour les romans, il n’aime pas se faire des aprioris sur une couverture ou un bref résume - extrait en quatrième de couverture. Il se rapproche du blond pour lui dire “ Ils ont relancé la saga il y a un peu plus de cinq ans, c’était la folie à Las Vegas. Des stormtroopers dans les casinos, des mariages avec le maitre Yoda pour la cérémonie ou bien encore des spectacles de droïdes… Y’a même des gens qui dansent avec des drones ! “ Il s’étonne de constater qu’il ignorait tout de cela, il commence à se dire que son ami ait pu réellement être coupé du monde tout ce temps. Une pointe d’empathie le tenaille et on ne peut pas dire qu’il ait beaucoup l’habitude de ce sentiment depuis quelques années déjà. “ Si tu veux je… J’pourrais te montrer des photos de Las Vegas. Tu pourra me poser toutes les questions que tu veux sur ce que tu verras. “ Au moins il pourra choisir ce qu’il veut montrer de sa vie, le super en soit, chasser de l’esprit de son ami l’image du type traqué qu’il a pu renvoyer une heure plus tôt. Et pour la première fois depuis leur retrouvailles, Theodore affiche un sourire discret et sincère comme autrefois, toujours réservé pour montrer une sincère affection, une timidité touchante qui rendait, aux yeux de ses proches, ce sourire exceptionnel.
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: Fuir c'est prendre son courage à deux pieds ft Joe Davis Ven 10 Sep 2021 - 10:51
Bon, c'était sans doute le moment pour se taire. Il avait bien conscience d'avoir tiré pas mal sur la corde, et la réponse sibylline de Théo -lorsqu'il y avait une réponse ! Ce qui était loin d'être le cas pour tous les sujets abordés- prouvait à elle seule qu'il l'ennuyait ? L'agaçait ? Le soûlait ? Il n'avait pas le décryptage de Theodore Kelly comme il avait pu avoir celui de Nolan Davis mais il savait toujours quand se taire. Ca, ça ne s'oubliait pas.
D'autant que Théo lui avait donné de quoi réfléchir. Parce qu'il avait beau avoir les plus belles opinions et toutes les excuses du monde au sujet de son geste sur Davis, il n'en restait pas moins que la Justice n'allait forcément pas être de son avis. Et cela même si Davis n'était plus là pour porter plainte contre lui. Quant à ce que lui porte plainte contre Davis, qui portait plainte contre un mort ?! Donc il allait encore se faire avoir... 30 ans de taule, c'était ce que lui avait annoncé Sanders et il lui faisait assez confiance sur ce qu'il lui affirmait. Il venait juste de le réaliser mais son temps était compté. Parce qu'il n'était évidemment pas question qu'il se laisse enfermer de nouveau, et parce que Sanders n'allait pas non plus attendre 14 ans avant de mettre ses menaces à exécution...
Quant à la remarque de Théo sur le placement de ses livres, il en haussa les épaules de façon quelque peu fataliste. "J'y peux rien, c'est un peu le même univers même si le cadre de mes romans n'est pas le Maine. Mais c'est pas pour ça que je me considère à sa hauteur..." Loin de là même ! Il était d'ailleurs le premier à être gêné de se voir automatiquement assimilé à un tel auteur alors qu'il n'avait rien demandé.
Mais la surprise que Théo afficha au fait qu'il ne puisse pas connaitre ce Kylo Ren lui fit lever les yeux de son résumé alors qu'il lui lançait un regard étonné. Parce qu'il lui avait expliqué pourtant, non ?... Alors que bien vite, ce fut lui qui afficha sa surprise aux explications que Théo lui donna. "Des mariages avec Maître Yoda... Ca devait être quelque chose à voir, en effet !" Et comme lorsqu'il était gamin face à ses tours de magie, il sourit de façon émerveillé rien qu'à s'imaginer ce genre de scène en plein Las Vegas. Et il avait certainement manqué bien plus que juste ce qu'il pouvait en voir dès qu'il se trouvait confronté à quelque chose d'inconnu... Et ce fut sans doute ce que Théo réalisait lui aussi puisque celui-ci lui proposa de lui montrer tout ça en photos. Mais ce fut son sourire -le petit sourire de Théo !- qui lui vrilla l'estomac parce que c'était comme revenir des années en arrière avant... Avant tout ça. Acquiesçant, la gorge nouée, il lui offrit le plus magnifique des sourires. "Oui, je voudrais bien que tu me montres... Si ça te dérange pas..." Et ce n'était plus comme s'ils étaient encore dans la librairie mais dans une bulle spatio-temporelle où il pouvait s'imaginer rien qu'un court instant que rien de ces 14 dernières années n'était jamais arrivé...
Sauf que son regard tomba sur la couverture du livre choisi par Théo, et cela suffit à replacer chaque scène du livre et ce que celui-ci allait lire. Ce n'était que de la fiction bien sûr, et la ferme isolée de tous les regards n'avait de points commun avec la maison de Davis que par les quelques objets qu'il y avait décrit... Et par la cave, cette entité presque vivante qui attendait en bas de l'escalier, que de vous avaler... Gardant son livre Star Wars en main, il alla jusqu'au rayonnage où il tira le tout premier livre qu'il avait écrit et le tendit à Théo. "Tiens, prends plutôt le premier, c'est celui qui a été le moins remanié par mon éditeur..." L'excuse était vraie mais elle était surtout facile. Parce que c'était aussi celui qui abordait le moins les sujets les plus lourds devenus récurrents dans ses autres romans, tel que l'image de la cave parfois un peu trop détaillée, ou l'omniprésence du sentiment de la vie sur le fil où tout pouvait déraper à n'importe quel moment. Parce qu'il en était encore à ce moment-là à découvrir les choses et qu'il croyait toujours parvenir à arranger sa situation, d'où le fait que Sanders avait moins senti le besoin d'y appliquer sa censure. Un livre coup de poing donc où l'angoisse se distillait à chaque page mais n'en était pas encore à suinter à travers chaque mot... Et il était bien tard là aussi pour réaliser qu'il n'avait peut-être pas spécialement envie que ses proches lisent ses livres, alors qu'il attendait patiemment que Théo se saisisse du livre qu'il lui tendait et qu'il en repose l'autre.
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Sujet: Re: Fuir c'est prendre son courage à deux pieds ft Joe Davis Sam 18 Sep 2021 - 18:08
Fuir c'est prendre son courage à deux pieds @Joe Davis
Jonas est humble, Theo se plairait de se voir affiché près de cet auteur s’il était à sa place. L’orgueil de Theodore sait être démesuré lorsque cela concerne son travail. Il ne relève pas plus, choisi un livre au hasard et rejoint celui qui ignore tout des nouveautés concernant Star Wars. “ C’est toujours démesuré à Las Vegas, mais j’aimais bien ça… Rien semble impossible ou de trop dans cette ville. “ Alors qu’à Bowen, on a vite fait se faire un réputation de connard ou de mec avec trop d’égo. On ne lui a jamais reproché ça à Las Vegas, au contraire ! C’est une ville qui lui ressemble au final, pas étonnant qu’après avoir autant voyagé il se soit senti chez lui à LV, assez pour poser valises plusieurs années, pour devenir quelqu’un là-bas. Ici, c’est juste un type qui fait des tours de magie, une grossière insulte à tout ce qu’il est devenu dans le domaine de l’illusionnisme. Même si les spectateurs de Bowen aiment ce qu’il fait, ils n’ont pas le même amour que le public de Las Vegas, il sait qu’il ne retrouvera nulle part ailleurs cette âme d’enfant, à part chez les enfants… Comme lorsqu’il fait du bénévolat à l’hôpital, pour racheter son âme auprès des habitants, à l’origine ; mais il a fini par réellement apprécier s’y rendre. Qui l’aurait cru ? Pas lui dans tous les cas, c’est certain !
Ils se souriaient comme autrefois, avec toute la si rare sincère sympathie de Theodore et cette joie rayonnante de Jonas. “ Ça ne me dérange pas du tout. “ Affirme-t-il, même s’il n’est pas brillant photographe, ni du genre à faire des selfies à la pelle, il lui arrivait de sortir son téléphone pour immortaliser des moments ou choses improbables qu’il ne voudrait surtout pas oublier un jour. Comme s’il pouvait oublier ça ! Mais on est jamais trop prudent avec ce qui a de la valeur...
Il prit le livre tendu par Jonas, regarde la couverture quelques secondes avant de lui répondre “ Ok, j’vais prendre les deux dans ce cas. “ Il aime suivre son instinct, si celui-ci lui a dit de prendre l’autre, il ne compte pas le reposer en rayon. Il est ainsi Theodore, borné et têtu. Il lui adresse un sourire qui signifie que c’est inutile de négocier ou de contrarier son choix, rien ne pourra l’empêcher d’acquérir les deux ouvrages qui doivent être très bons pour se trouver à côté du maitre en la matière. Il ne doute pas être capable de les lire sans s’ennuyer, ce qui est plutôt rare. Il n’y a en général que les livres de sciences qui intéressent le magicien, c’est bien de changer les vieilles habitudes. “ On passe en caisse ou tu veux regarder d'autres choses ? “ Ils passent devant les bouquins d’un certain George R. R. Martin. “ Ça j’te déconseille fortement… Et ne me demande pas pourquoi : lire Arsène Lupin est redevenu à la mode. “ Tout ce qui est à la mode n’est pas nécessairement… Bon. Teddy se dirige vers la caisse pour conclure ses emplettes quand il remarque derrière la vendeuse un rubikscube revenge 4x4x4 complètement mélangé posé derrière elle qu’il désigne de l’index “ Et j’vais prendre ce truc aussi. “
- Oh, c’est le mien, vous en avez des emballés dans la boutique.
“ J’prefère celui-là, il a l’air franchement en vrac et abandonné depuis un moment. “ Elle sourit gênée d’être pointée ainsi du doigt comme une incompétente en casse-tête, mais elle attrapa l’objet, ravie de s’en débarrasser pour le prix boutique qui plus est ! Ça lui occupera l’esprit, pas longtemps, mais peut-être que jouer à ça l’aidera à ne pas avoir envie de jouer à autre chose…
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: Fuir c'est prendre son courage à deux pieds ft Joe Davis Dim 19 Sep 2021 - 9:10
Un illusionniste appréciant Las Vegas, les choses ne pouvaient être que logiques et il en sourit d'ailleurs avec une certaine douceur. Mais qu'en allait-il en être de la simple petite ville qu'était Bowen, que Théo s'était d'ailleurs empressé de quitter il y a quatorze ans pour n'en revenir que maintenant. Le cœur visiblement encore resté à Las Vegas... Il n'y avait pas besoin d'être un grand romancier pour comprendre que quoi que Théo était venu chercher ici -une certaine sécurité face à une masse de fans devenue soudainement angoissante ?- les choses n'allaient pas aller. C'est qu'on ne changeait pas de monde si facilement et il était le premier à le savoir pour le vivre lui-même tous les jours.
Au moins ils pouvaient se retrouver sur leurs appétences, lui à découvrir tout ce qu'il avait pu rater lors de ces années d'enfermement comme un assoiffé en plein désert, et Théo à revivre sous couvert de partage, tous les bons moments qui avaient fait sa vie. Et comme avant, Théo allait à nouveau l'émerveiller alors que lui n'aurait rien à lui montrer. "Ca va nous rappeler des souvenirs comme lorsque je m'émerveillais devant tes tours. Sauf que là, ça sera sur la vie que tu as menée là-bas." Celle que Théo avait toujours voulu avoir en fait. Et là clairement, lui n'avait strictement rien à lui montrer !
Mais Théo s'était débrouillé tout seul comme un grand pour trouver où se renseigner, à son plus grand désappointement. Et s'il tenta bien de tempérer les choses en lui désignant le livre à lire sur les autres, il fit pire que mieux ! Parce que si Théo lisait les deux livres, celui-ci allait avoir toute latitude pour mesurer l'évolution de son écriture et... Bon sang, mais quel abruti il faisait parfois... "Euh... T'es pas obligé à t'embêter à tout lire. Je t'en voudrais pas si... Enfin, bref." Il connaissait Théo, du moins le Théo qui venait de lui sourire de cette façon si particulière qui vous faisait vous sentir si important. Et il savait qu'il plaisait dans le vide. Ce n'était que des romans après tout, des fictions basées sur son imagination et rien d'autre. Un discours bien rôdé qui devrait pouvoir à nouveau fonctionner. Ca fonctionnait toujours, il lui faudrait juste se montrer un peu plus convaincant qu'à l'habituel. "On peut y aller. Rien qu'à me mettre à jour de Star Wars, j'ai de quoi remplir toute ma soirée." Et puis, il avait déjà eu pire comme soirée que de la passer avec cet intriguant personnage que semblait être ce Kylo Ren.
Quant à Arsène Lupin, il posa un regard intrigué sur la couverture du livre pour se fier à l'avis de Théo. "Ah...?" Et forcément, le Pourquoi ? lui était venu presque aussitôt aux lèvres mais retenu à temps puisqu'il ne fallait pas demander. Il se contenta donc d'enregistrer l'information alors qu'il hochait la tête et le suivait jusqu'à la caisse, son livre Star Wars toujours sous le bras. Se mettant derrière lui dans la file, il assista à l'achat par Théo du rubikscube personnel de la vendeuse apparemment heureuse de s'en débarrasser. Ce qui était plutôt original mais bon, c'était Théo et il était visiblement déterminé à résoudre le casse-tête... Payant à son tour son livre, ils se retrouvèrent rapidement à l'extérieur alors qu'il se tournait vers lui, amusé. "Et donc, ce rubikscube ? Ca va te prendre combien de temps d'après toi ?" Il espérait assez de temps pour qu'il en oublie dans un coin les livres qu'il venait d'acheter. Mais ce qui était valable pour lui -parce qu'il aurait eu un sourire encore plus éclatant que celui de la vendeuse s'il s'était trouvé à sa place !- était loin de l'être pour Théo.
Théo avait un esprit brillant, et suffisamment pour parvenir à vous faire croire à des choses qui n'existaient pas. "Oh, passe le moi cinq minutes, je vais remélanger tout ça..." Parce qu'il allait bien falloir cela pour rendre sa résolution un peu difficile. Lui collant son livre dans les mains pour libérer les siennes, il prit le cube et lui tournant le dos -on n'était jamais assez prudent- il commença à mélanger les rangées aléatoirement. Tout en discrètement déclipser un des petits carrés du coin pour le repositionner à l'envers, et remélanger le tout ni vu, ni connu. Satisfait de sa manœuvre, il présenta le cube à Théo avec un sourire parfaitement innocent. "Voilà, bon courage maintenant ! Tu auras de quoi t'occuper ce soir..." Et certainement de quoi le maudire aussi.
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Sujet: Re: Fuir c'est prendre son courage à deux pieds ft Joe Davis Ven 24 Sep 2021 - 14:55
Fuir c'est prendre son courage à deux pieds @Joe Davis
Il a simplement sourit alors que Jonas affirme que ce sera comme dans le bon vieux temps, si seulement les choses avaient pu rester intactes et pures. Tout n’est pas perdu, ils peuvent toujours apprendre à se connaitre à nouveau, non ? Cela peut commencer par des diapo photos et deux livres. Ils achèvent leurs emplettes du jour et quittent la librairie, Theodore n’est pas du genre à se poser trop de question. Il avait envie d’acheter ce casse-tête, alors il l’a fait. Il est comme ça depuis toujours, reculer n’est pas le genre de la maison ! “ Pas assez longtemps j’imagine. “ Il cède son acquisition à Jonas qui souhaite le mélanger, il le laisse faire, intrigué par le fait qu’il lui tourne le dos, sait-il que tout n’est qu’une questions de combinaisons en examinant les faces ? Il ne capte pas le subterfuge de son ami, mais Theo s’en rendra compte assez rapidement lorsqu’il échouera plusieurs tentatives de combinaisons et qu’il examinera les faces avec plus d’attention.
“ Merci. “ Dit-il en récupérant son puzzle, il aime quand c’est compliqué, sinon il n’achèterait pas ce genre de jeu. Le brun propose finalement “ Si tu veux, on peut se rendre à l’hôtel où j’crèche pour le moment. “ Dire qu’il allait prendre le train sans aucune affaire, sans avoir rendu sa chambre, sans trop savoir s’il allait revenir ou pas. Partir sur un coup de tête, écrasé par le poids du manque d’adrénaline… “ Comme ça, si t’as besoin… Tu saura où m’trouver. “ Il ne veut pas se montrer réticent vis-à-vis de Jonas, le repousser au loin après cette histoire qu’il lui a contée, il veut lui montrer qu’il est prêt à lui faire une place malgré tout, malgré le fait qu’il ne comprenne pas tout justement.
Theo eut ce petit haussement d’épaule défaitiste, comme pour lui dire que ce n’est pas grave s’il ne le veut pas, là-dessus, il ne compte pas vraiment lui forcer la main. C’est que l’heure tourne et qu’en réalité il n’est pas certain de trouver de repos ce soir, il n’est pas certain de ne pas s’ennuyer malgré les livres et le casse-tête. Passer toute la nuit en ligne à enchainer les parties de pokers, perdre et gagner, oublier que ce monde qu’il a quitté est nocif pour lui. “ Mais… Tu partais peut-être quelque part ? Pourquoi t’étais à la gare aussi Jonas ? “ Histoire de changer de sujet, de ne pas mettre inconfortable son jeune ami. Même si c’est le nom de Joe Davis qui trône sur la couverture des livres, Theodore ne peut pas l’appeler autrement, il connait Jonas, c’est une notion rassurante. Joe Davis, il n’a aucune idée de qui est ce type et il se dit qu’il n’est pas obligé de tout savoir, de tout comprendre pour une fois. Ne pas comprendre, c’est presque contre nature chez Teddy Kelly, mais certaines exceptions sont parfois juste nécessaires.
(c) AMIANTE
Salut, désolé pour la réponse courte, mais j'ai planté ta réponse du coup j'ai eut du mal à réécrire je ferais mieux la prochaine promis !
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Sujet: Re: Fuir c'est prendre son courage à deux pieds ft Joe Davis Jeu 30 Sep 2021 - 0:57
Le rubikscube n'allait peut-être pas occuper Théo pendant des heures mais il n'en restait pas moins qu'il était plutôt fier de son petit stratagème. Il était même sûr que ça aurait le mérite de faire sourire Théo. Au moins pendant quelques petites secondes. Après, il avait bien compris que tout comme lui, celui-ci vivait dans l'instant, ne se projetant nul part ni ne faisait de projets d'avenir... Lui savait que tôt ou tard, tout cela allait s'arrêter. Soit parce que Sanders aurait transmis à la police le texte qu'il avait écrit sur le mort de Davis, soit parce qu'on se serait rendu compte qu'il utilisait un nom qui ne lui appartenait pas, ou pire encore parce que quelqu'un serait entré dans la maison du vieux Davis par effraction et aurait découvert la cave... Et toutes les traces de sa présence qui y étaient encore... Donc lui vivait comme un condamné à mort en attente de sa sentence, mais Théo ? Pourquoi en était-il réduit à vivre dans un hôtel et à s'enfuir comme si sa vie en dépendait ? Il ne posa pas la question parce qu'il était sûr qu'il n'aurait pas obtenu de réponse.
Par contre, il ne s'était pas attendu à ce qu'il lui propose de...L'aider ? s'il avait besoin. "Oui, je veux bien venir, bien sûr." Et ça, c'était pour la partie facile. Parce que pour le reste, il lui lança un long regard songeur avant de soupirer. "J'ai moi aussi mes propres problèmes complètement déments tu sais, et... Je suis comme en sursis là. Alors il faut que tu saches que tu risques de te mettre dans davantage d'ennuis que tu n'en as déjà." Parce que quoi que Théo avait pu en dire, c'était bel et bien après un fuyard qu'il avait "couru" lorsqu'il l'avait retrouvé à la gare, et Théo n'avait sans doute pas besoin de davantage de problèmes.
Et d'ailleurs, il rectifia aussitôt les choses. "Je n'étais pas à la gare pour moi mais pour courir après toi. Je t'avais vu passer dans la rue mais avec mon souffle digne d'un canard asthmatique, il m'a fallu un peu de temps pour te rattraper." Pourquoi un canard ? L'histoire ne le disait pas mais il avait par contre ravalé les mots Jonas est mort... avant qu'ils ne franchissent ses lèvres. Parce que pour Theodore Kelly, Jonas Kirke n'était pas mort mais bel et bien vivant devant lui. Sauf que Jonas Kirke n'avait plus aucune existence officielle... "Lorsque Jonas Kirke a été déclaré mort, je suis resté quelques temps comme un fantôme, considéré comme mort mais toujours vivant sans que personne ne le sache, et j'avais même plus de nom. Là, Joe Davis... C'est de l'usurpation d'identité. Le vrai Joey Davis existe bel et bien quelque part aux Etats-Unis. Et je n'ai pas volé que son identité, mais son héritage aussi. Et qui aurait cru que le vieux Davis avait un tel pactole ?" Pas lui en tout cas parce qu'il avait été le premier surpris de voir les comptes si bien fournis. Surtout vu la relative pauvreté de la maison. "Et ce n'est qu'une petite partie de mes problèmes, et vraiment pas les plus importants." Au moins, Théo ne pourra pas dire qu'il n'avait pas été prévenu.
Ce fut donc avec l'angoisse chevillée aux tripes qu'il attendait la réaction de Théo à tout cela. Parce qu'il ne voulait pas voir son ami lui tourner le dos mais il n'avait pas pu faire autrement que de se montrer honnête. Ou du moins en partie honnête mais Théo ne lui avait pas non plus tout raconté de sa vie, et notamment ses propres problèmes qui le poussaient à fuir comme si sa vie en dépendait... Jusqu'au "...On y va ?" quelque peu timide qui suivit mais qui était visiblement là pour faire pencher la balance du bon côté...
Spoiler:
C'est horrible quand ça arrive ça ! Je compatis =) Et ta réponse était très bien de toute façon.
Invité
Sujet: Re: Fuir c'est prendre son courage à deux pieds ft Joe Davis Dim 10 Oct 2021 - 19:22
Fuir c'est prendre son courage à deux pieds @Joe Davis
Theodore n’est pas surpris d’entendre Jonas lui dire qu’il a des ennuis. “ Il en faut plus pour me faire peur. “ Il n’a pas changé sur ce point non plus, toujours aussi téméraire. Sans quoi, pourquoi aurait-il volé au secours de Nastya avec son frère pour se fritter avec des Russes sans savoir dans quoi il mettait les pieds ? Du moment que cela n’engage pas ses émotions les plus sincères, Theodore est lâche dès qu’il est question de s’exposer sentimentalement parlant, pour le reste, il n’a pas froid au yeux. Alors pourquoi ces crises angoisses ? Si seulement il pouvait avoir le contrôle de ça, s’il pouvait se raisonner dans ces moments absurdes, son quotidien serait bien plus gérable.
Il sut pourquoi Jonas se trouvait à la gare, c’était bien pour le suivre lui, alors c’est qu’il n’est pas encore complètement dingue, quelqu’un était bien en train de le suivre. Certes sa réaction a été démesurée, mais cette réponse a au moins le mérite de la rassurer au sujet de sa paranoïa. La suite des explications, le magicien ne peut pas prétendre comprendre, c’est presque trop fantasque pour lui. Un magicien terre à terre, il faut dire que lorsque l’on connait tous les trucages, difficile de croire vraiment en la magie. C’est toute la tristesse de sa profession. Alors en ajoutant une usurpation d’identité aux faits précédemment décrits par son ami d’enfance, Theodore n’ose se prononcer en rien. Le rubikscube lui semble bien plus facile à arranger sur l’histoire de cet homme qu’il sonde un instant du regard avant de lui répondre “ Ouais, on y va. “
Comme ils sont un peu loin de l’hôtel, Theodore hèle un taxi pour les y conduire. Il n’a jamais été un grand sportif, ni friand des longues balades. Ils montent à bord, Theo paye et ils arrivent rapidement à la bonne adresse. Ils sont restés silencieux, Teddy jugeait plus prudent d’éviter d’avoir des conversations louches à porté d’oreille de leur chauffeuse.
Il tape machinalement le code d’entrée, signe qu’il dort là depuis trop longtemps. Puis ils se dirigent vers l’ascenseur pour monter au dernier étage et rejoindre la suite qu’il occupe. Il pousse la porte et laisse Jonas entrer le premier “ Bienvenue ! “ Tout est en ordre ici, le ménage est fait tous les jours, parce que ce n’est pas Theodore qui va passer l’aspirateur ou faire la vaisselle. Tout ça a un cout, mais il dispose encore de pas mal d’économie. Seul est en vrac ce qui est posé sur la table, jeux de cartes, deux ordinateur portable, une veste et une pile de papiers qu’Alexis lui a demandé de consulter. Il pose sur la table les livres qu’il vient d’acheter ainsi que son casse-tête. “ Fais comme chez toi, y a un canapé là si tu veux. “ Le brun n’a aucunement l’habitude de recevoir ici, mais ça ne le stresse pas vraiment.
Il prend dans le frigo une brique de jus frais, de l’eau puis dépose deux verres sur le bout de canapé au cas où. Il attrape l’un des ordinateurs et vient s’installer / s’avachir dans le canapé. Il fit alors sauter ses chaussures en soupirant de soulagement, il ne sait pas pourquoi ça lui fait toujours cet effet, la sensation divine de liberté ! Il sourit amusé, il a oublié une fraction de seconde qu’il n’était pas tout seul. “ Allé mon p’tit père, approche j’vais pas t’manger ! “ L’écran n’est pas très grand, il pose le laptop sur ses genoux et en quelques cliques il ouvre un dossier photo de l’an passé à Vegas. Il fit alors défiler à rythme régulier les photos de la ville, évoquant les nom des rues ou des casino, bar, théâtres, ect qu’il montre. Les photos des casinos sont étrangement nombreuses, quelques photos de ses spectacles prises par de remarquables photographes de la ville, il s’arrête sur l’une d’elle où son corps est transpercé par des épées “ Ça je le fais au Delirium… “ Mais ça n’a pas la même saveur qu’à Vegas, le cœur n’y est plus tout à fait même s’il veut se convaincre du contraire. Son cœur n’est plus au travail, il est tiraillé entre son addiction inassouvie et sa petite fille quelque part dans cette ville et qu’il a besoin de rencontrer, d’aimer…
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Sujet: Re: Fuir c'est prendre son courage à deux pieds ft Joe Davis Mer 13 Oct 2021 - 0:09
Bien sûr qu'il en fallait bien plus pour faire peur à Théo. Ce même Théo qui se gardait cependant bien de lui parler de sa propre vie, et encore moins de ses problèmes. Mais il n'était pas le seul, loin de là. Sauf qu'il aurait bien voulu que quelqu'un, rien qu'une fois, lui dise ce qu'il en avait été pour lui pendant ces quatorze ans... Mais bon, il supposait que voir la chambre d'hôtel de Théo était déjà énorme, après tout il n'en avait pas eu autant de la part de son frère... Il profita donc du trajet en taxi pour endiguer au mieux ce sentiment d'injustice qu'il sentait grandir en lui à chaque interaction sociale. Et le trajet fut bien court...
Mais il était déterminé à apprendre ce que Théo mettait tant de soin à lui cacher. Quitte à grapiller élément par élément jusqu'à parvenir à un tout acceptable. Parce que si le personnage principal de son livre était bel et bien tiré de lui-même, il ne voulait certainement pas finir comme lui, à se retrouvé balloté au gré des mensonges des uns et des autres. Même s'il s'agissait plus de non-dits que de mensonges dans son propre cas. Et pour cela, il n'avait pas d'autres choix que d'apprendre les choses par lui-même puisque Théo ne semblait pas décidé à lui parler... Sauf qu'il ne s'attendait pas à être si dérouté à peine la porte de la chambre d'hôtel de Théo ouverte. Parce que ça n'avait rien d'une chambre classique, et qu'un vertige le prit aussitôt. C'était trop grand, trop ouvert, trop lumineux, trop... Tout ! Par les baies vitrées, il aurait presque pu se croire au milieu des nuages alors qu'il voulait descendre au sous-sol là où se trouvaient les tuyaux des canalisations, le froid et l'humidité. Ce n'était pas chez "lui" ici, et pourtant il devait faire comme si tout était normal. Plongeant ses mains dans le fond de ses poches, il entra avec une certaine hésitation, un peu comme s'il aurait marché sur une passerelle de verre au-dessus du vide... "Wow... C'est... C'est sûr que c'est pas ma chambre d'hôtel..." Il avait fallu qu'il trouve rapidement quelque chose à dire pour expliquer son arrêt, il avait donc opté pour l'émerveillement. C'était ce qu'il y avait de plus logique. Mais il lui fallut tout de même l'interjection de Théo pour le faire bouger jusqu'au canapé. Sauf qu'il ne s'assit pas dessus mais se posa plutôt par terre, dos appuyé contre celui-ci alors que ses jambes allèrent se caler contre la table basse. L'avantage d'être grand, c'est qu'en plus de trouver des appuis facilement, il pouvait suivre ce qui se passait sur les genoux de Théo.
Et plus les images défilaient, et moins il reconnaissait le Théo qu'il avait connu. C'était des photos des hôtels, des casinos, des rues et parfois un peu de Théo jouant ses numéros mais ça se limitait à ça, son travail. "Tu travaillais dans les casinos ?" De ses souvenirs des films américains, il n'y avait pas de spectacles au milieu des machines à sous ou des tables de jeu mais en quatorze ans, les choses avaient bien changées un peu partout. Alors pourquoi pas dans les casinos ? Même s'il imaginait mal le grand Théo faire des spectacles devant des spectateurs bien plus focalisés sur leurs éventuels gains ou pertes que devant ses numéros... En fait, plus il essayait d'imaginer et plus ça clochait...
Mais tout comme pour son frère ou Scarlet, il devait bien avouer ne plus rien connaitre de la vie de Théo. Et ce n'était pas cette chambre d'hôtel ou ces quelques photos, légers interstices d'une porte hermétiquement close, qui allait lui en apprendre davantage. Il était censé deviner quoi dans ces clichés trop colorés ? La réussite de Théo ? Les raisons de son retour ? Bon sang, mais qu'était-il censé comprendre ? "Elle est où ta vie Théo ? Ok, t'étais à Las Vegas et t'es devenu un grand magicien. Mais le reste ? Ta maison ? Tes amis ? Ce que tu faisais quand tu ne travaillais pas ? Pourquoi personne ne me parle de sa vie !" Scarlet qui lui disait que tout allait bien avec la tête de quelqu'un sortant tout juste d'un enterrement, son frère qui ne lui décrochait pas trois mots d'affilés, et maintenant Théo qui se limitait à un safari photo digne des meilleurs catalogues de road trip. "Quatorze ans Théo... Qu'as-tu fais de ces quatorze putains d'années !? T'étais pas enfermé toi, t'as pu vivre... Alors t'as fait quoi ? Elle est où ta vie ?" Parce qu'il fallait que les autres aient vécu ce que lui n'avait pas pu vivre. Ca lui semblait soudainement essentiel, sinon à quoi bon ?
Ignorant totalement l'écran, il s'était pris la tête entre ses mains. Il avait craqué. Encore. Mais au moins, il ne s'en prenait plus aux murs ou à la porte qu'il n'était jamais arrivé à défoncer par ailleurs, et cela quelle qu'ait été la force qu'il y avait mis. Mais sans doute que cela valait mieux vu qu'il se trouvait dans la suite de Théo, et non plus dans sa cave... "Je suis désolé... Pardon Théo. Pardon..." Parce que bien sûr qu'il n'était pas en droit de porter le moindre jugement. Et Théo avait juste pris à la place des autres parce qu'il ne pouvait pas se permettre ce genre de dérapage avec son frère ou Scarlet...
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Sujet: Re: Fuir c'est prendre son courage à deux pieds ft Joe Davis Sam 16 Oct 2021 - 12:32
Fuir c'est prendre son courage à deux pieds @Joe Davis
Theodore ne s’impressionné pas pour une simple chambre d’hôtel, mais il ne dit rien, laissant le blond s’étonner. Il n’a jamais rien contre ce genre de réaction, cependant pour quelqu’un qui a les moyens il vit assez sombrement malgré tout. Theodore perd beaucoup d’argent aux jeu, en gagne aussi parfois, alors difficile d’avoir des finances stables malgré les rentrées régulières grâce aux publicités YouTube, Instagram et compagnie, mais aussi son spectacle et la session de droit à l’image ou encore la vente de certains de ces vieux secrets de magie. Au fil de son absence à Vegas, ses revenus diminueront inévitablement malgré ses prestations au Delirium qui lui assurent bien assez pour vivre ici, mais combien de temps avant qu’il ne s’ennuie ? Il n’a pas de plan B pour l’heure, mais faire carrière à Bowen n’est strictement pas sa priorité. Quoi qu’il en soit, cet hôtel est beaucoup moins bien que tous ceux où il a vécu à Las Vegas, mais la vue sur la mer est magnifique et lui apporte une certaine sérénité, chose dont il manque cruellement ces derniers temps.
Ils s’installent et commencent cette fameuse séance album photos. “ Oui, c’est plutôt démesuré là bas, y a des salles de spectacle dans les casinos, des bars, l’hôtel intégré ou des clubs… “ Des villages pour certains, mais on ne peut pas vraiment l’imaginer sans y avoir vécu. Il connaissait les on dit, mais il n’avait pas imaginé à quel point cette ville est incroyable, même pour lui et son imagination délirante. Theodore en arrivant à Vegas ne pensait pas faire long feu, cette sensation à duré une paire de semaine avant qu’il se sente finalement complètement dans son élément.
L’illusionniste se fige alors que Jonas perd patience, une fraction de seconde il se demande s’il a bien fait de faire entrer ici le jeune homme, après tout ils ne se connaissent plus et ce dernier à l’air franchement peu stable. Non pas qu’il ait réellement peur pour sa sécurité, mais il faut dire que des fanatiques complètement dérangés il en a rencontré quelques une et ça a le don de le mettre très mal à l’aise. Oui il veut être au centre de l’attention, mais pas une obsession. Alors quand Jonas exige de connaitre sa vie, de voir sa vie personnelle, il se sent, malgré lui et ce qu’il espère savoir de Jonas, attaqué.
Theo regarde le blond se prendre la tête entre les mains, il ne répondit pas, laissant le silence planer jusqu’à ce qu’il entende le plus jeune s’excuser. “ Non. “ Il déteste les excuses Theodore, c’est une chose qu’il fait très rarement et souvent à contre cœur. Déjà parce qu’il se sent rarement coupable et surtout parce qu’il trouve ça trop facile. On fait une connerie, on s’excuse et on est pardonné ? Il n’a jamais été d’accord avec ce principe. Il n’est pas un homme rancunier, loin de là, mais il impose des limites quand on le bouscule de trop.
Il attendit patiemment de pouvoir le regarder dans les yeux avant de poursuivre. “ Tu crois sérieusement avoir le monopole de la solitude et de la peine ? Eh bien Jonas… J’pensais pas que tu deviendrais aussi égoïste que moi un jour. “ Ce qui est loin d’être un compliment. Et s’il s’en rend compte, c’est uniquement parce qu’il est moins égoïste depuis qu’il sait qu’il est père, depuis qu’il a conscience de ses plus grosses erreurs de vie ? “ Le travail c’est une part énorme de ma vie, ce sont des heures, des jours, des nuits d’acharnement, de prise de tête, de victoires. C’est la vie de la plupart des gens. Et surtout, c’est ce que j’ai toujours voulu être et tu agis comme si ce n’était pas suffisant… Comme si c’était merdique ? Ce dont j’ai rêvé ? Non… T’as le droit d’avoir des rêves différents, mais certainement pas de juger ceux des autres. “ Il est dur, comme il l’est rarement. Il faut dire que l’on parvient rarement à le blesser, en temps normal, ceux qui se moquent de lui parce qu’il est magicien et non pas docteur ou ne profession digne de respect pour eux, il s’en fiche ouvertement. Mais de la part de Jonas, il ne s’y était clairement pas attendu, non il ne pensait pas que ce qu’il imaginait être un ami même après toutes ces années, puis piétiner de la sorte sa carrière. “ Je n’aurais rien de plus à te montrer. “ Il referme l’écran de son portable sur le clavier pour verrouillé l’appareil et le poser sur la table basse. Peut-être qu’il aurait pu lui montrer plus, lui montrer sa belle danseuse, même si leur histoire n’a pas résisté au poids médiatique qui pesait sur eux, chose que Jonas pourra de toutes manières retrouver sur internet avec beaucoup de facilité.
“ Alors ? Qui te met en colère comme ça ? Ton frère ? Tes parents ? Qu’est-ce que t’attend pour la vivre ta liberté ? C’est pas si facile t’as vu… Tu pourrais être n’importe où, mais t’es ici à Bowen à te raccrocher au passé alors que tu pourrais devenir ce que tu veux avec qui tu veux sur cette terre ; plutôt que de venir torturer des gens qui ont souffert par ta faute et qui t’avaient tant bien que mal oublié. “ Bad Theo semble activé, mais il faut dire qu’il n’est jamais bien loin ce Theodore mordant, trop direct, sans pincette et surtout criant de vérité. Et lui-même alors qu’il est de retour à Bowen, certes ces vieilles connaissances lui en veulent de son absence, mais il ne leur impose pas sa compagnie et le contexte n’est pas le même. “ Si tu veux que les gens te fassent une place dans leur vie, il faut le mériter. “ C’est comme tout, comme lui qui a rattrapé comme il le pouvait la peine qu’il à causé à Ruby et aujourd’hui il sait qu’il doit se rattraper et il veut la faire sourire, l’amuser avec des tours de magie à l’hôpital et mériter qu’elle accepte sa compagnie de nouveau parce qu’il a jugé qu’elle en valait la peine. Il compte bien en faire de même avec sa fille et non pas se lamenter que la vie a été trop dure avec lui ! Tout ce qu’il a obtenu, il l’a eu de la sueur de son front. Theodore ignorait que c’était pareil avec la confiance et l’affection des gens avant de retomber sur Ruby la boxeuse. Il l’avait eut autrefois alors qu’il ne le méritait pas, il compte bien rectifier le tir et valoir quelque chose en tant qu’être humain. “ Ma vie n’est pas un secret, tu trouveras tout sur internet. Tout et n’importe quoi. Ce que je voulais te montrer, ce que toi t’as apparemment envie de voir sur moi. Tout ce que je pouvais t’offrir de plus c’était juste ce moment où on était juste là, ensemble à regarder ces trucs... “ Time’s up !
Il hausse les épaules puis se lève pour aller chercher son casse-tête pour focaliser son attention sur autre chose que ses émotions, se distraire a toujours le secret de la solidité de cette paroi de verre qu’il a construit entre lui et les autres et sa capacité à finalement passer à autre chose sans rancoeur. Il revient s’installer à sa place en continuant d’essayer plusieurs combinaison qui ne fonctionnent pas. “ Ma mère serait contente de te revoir, elle t’as toujours bien aimé… “ Qu’il finit par lâcher avec un léger sourire, il adore tellement sa mère, même si elle râle souvent après lui ! Elle a le cœur sur la main, elle saura peut-être donner à Jonas ce dont il a besoin après tout.
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: Fuir c'est prendre son courage à deux pieds ft Joe Davis Dim 17 Oct 2021 - 7:00
Le "Non." tomba comme une porte qui claquait. Il ne s'en ému pas plus que ça, il avait après tout l'habitude d'entendre la porte de la cave claquer dans son dos sitôt qu'il était entré. La seule différence tenait au bruit de la serrure qui la fermait à double tour... Bien que cela vint plus tard lorsque l'ordinateur fut fermé avec aucune volonté de le rouvrir avant un très long moment. Et ça, il connaissait bien aussi. Il se retrouvait seul, une nouvelle fois. Parce que ce n'était pas Théo, pas davantage que ne l'avait fait Judas, qui allait lui ouvrir la porte sur sa vie. Et ce n'était même pas de la colère qu'il ressentait en cet instant mais plus de la résignation. "Te fous pas de moi Théo, s'il te plait. Même moi enfermé comme j'ai été dans ma cave, j'ai vécu en quatorze ans d'autres choses que l'écriture de mes livres." Des choses qu'il aurait préféré ne pas vivre mais bon, on ne choisissait pas toujours... Bien que si, il les avait choisies en plus ! Enfin, pour les plus moches d'entre elles. Sa décision, il ne pouvait donc pas s'en plaindre...
Par contre, il n'était pas obligé d'accepter de porter l'identité d'un mort, même si c'était la sienne. Tout était tellement absurde quand on y réfléchissait... "Jonas est mort... Officiellement mais en fait, surtout dans le cœur des gens. Alors je t'en prie, arrête de m'appeler Jonas." Il avait été remplacé par un petit frère et on ne s'attendait pas à ce qu'il revienne. Judas avait été le premier à tenter de le lui faire comprendre mais il était du genre obtus lorsqu'il avait une idée en tête. "Parce que t'as raison, on ne m'attend plus. C'est à se demander pourquoi j'ai fait tout ça, c'était nul d'y avoir cru." Surtout autant de temps et avec tant d'énergie. Tout ça pour ça... Il ne savait pas s'il avait envie d'en rire ou d'en pleurer. Alors qu'une simple balle en pleine tête aurait suffit à tout arrêter. Les choses auraient repris leur cours normal et peut-être que Scarlet aurait fini par se convaincre qu'elle n'avait fait que rêver de lui sans toutes ces lettres qu'ils avaient échangées... Et peut-être qu'elle aurait arrêté de se droguer... A bien y regarder, c'était vrai qu'il l'avait vraiment détruite...
Il s'était laissé glisser pour tomber allongé entre le sofa et la table, son regard porté sur le plafond trop haut, trop blanc... Bien qu'il avait déjà vu ce genre de plafond, à la morgue de l'hôpital... Est-ce que ça valait le coup qu'il se batte encore pour des gens qui ne voulaient pas de lui ? Grande question... Surtout lorsqu'on se trouvait être en sursis parce qu'il faudra bien qu'il paye un jour pour le crime qu'il avait commis. Même si ça n'avait pas été de sa faute. Et même si ça n'avait été que pour éviter de mourir abandonné dans cette fichue cave...
"Je m'en fous de ta vie sur internet. Qui sait, peut-être que j'en ai une moi aussi, va savoir..." Après tout, lui aussi était connu. Ce serait le comble ça, d'avoir une vie sur internet alors qu'il n'en avait pas dans la vraie vie. Mais plus rien ne l'étonnerait vraiment... "T'es pas capable de me parler de ta vie mais tu voudrais que je rencontre ta mère... Mais tu te fous de qui ? La prochaine fois, je te présenterais peut-être aussi mon petit frère..." C'était dégoulinant d'ironie parce que bien sûr qu'il allait protéger Ralph et ses parents de sa soudaine résurrection. Avoir fait souffrir Judas était bien largement suffisant... Mais qu'était-il censé faire maintenant ? Les laisser tranquille et partir loin d'eux ? C'était ça qu'il devait faire ? Il avait promis à Manwë qu'il ne le ferait pas... Mais qui avait raison ? Qu'est-ce qui était le mieux ? Tellement de questions pour pas assez de réponses avec toujours la culpabilité d'être vivant, comme s'il y pouvait quelque chose...
N'y tenant plus -et à quoi bon rester ici de toute façon ?- il se leva et prit congé. "Je vais pas déranger davantage ta vie... Bon jeu." Marcher allait lui faire du bien. Juste se gorger de l'extérieur avant de rentrer se terrer à nouveau au fond de sa chambre... Il en avait besoin. Un besoin viscéral.
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Sujet: Re: Fuir c'est prendre son courage à deux pieds ft Joe Davis Dim 17 Oct 2021 - 12:52
Fuir c'est prendre son courage à deux pieds @Joe Davis
Le pire dans tout ça, c’est sans doute de voir Jonas insister. Il n’y a pas grand-chose qui puisse vraiment le mettre en colère, mais sous-entendre que sa vie est vide, ça l’agace prodigieusement. Ça peut le rendre méchant, sans en venir aux mains, il n’a pas besoin de ça. Joe ne semble pas écouter quand il lui fait comprendre qu’il n’a pas le droit de dire de telles choses, il a essayé de lui mettre des limites mais il semble évident que son ami d’enfance n’écoute que ce qu’il a envie d’entendre.
“ Ah ouais ? Personnellement je m’adresse à Jonas, Joe j’le connais pas et il n’a rien à faire ici. “ Ça va bien cinq minutes avec ces histoires de noms de prêt, est-ce que lui a exigé d’être appeler Teddy Kelly ? Non. Hors de question de l’appeler par son nom d’auteur. Il peut prétendre connaitre Jonas, mais Joe c’est clair qu’il ne le connait pas. Non, il connait pas ce type qui est chez lui et ose lui dire que sa vie est vide, exiger de lui qu’il lui livre des détails intimes, en pleurnichant être le plus malheureux du monde ? Il a toujours eut horreur des gens qui passent leur temps à se victimiser plutôt que de se sortir les doigts.
Oh c’est certain que le niveau d’agressivité monte dans la tête de Theodore, s’acharner sur son rubikscube détend à peine, il essaie tant bien que mal, parce qu’il veut vraiment être autre chose qu’un salopard qui dit aux gens leurs quatre vérités sans se soucier de leur faire de la peine. Après tout, Jonas ou son alter ego ultra égoïste semble s’en ficher complètement de la peine qu’il cause à autrui. Dans sa paranoïa de personne célèbre, après cette journée il changera d’hôtel. Il jette un regard en coin à Jonas qui est allongé sur le sol maintenant, est-ce qu’il va lui faire un gros caprice ? Qu’est-ce qu’il est censé faire ?
Alors il tente de parler malgré tout, de se contrôler, de rester calme, sa mâchoire se crispe à la réaction de Jonas concernant sa mère, son regard sombre le darde avec assez de colère pour lui signifier que s’il ose dire un mot de travers sur la femme la plus importante de sa vie plus personne ne verra en effet Jonas Kirke. “ Je ne comptais pas te prendre par la main pour t’emmener la voir, t’aurai pu y aller tout seul comme un grand voir quelqu’un qui t’apprécie peut-être encore dans cette foutue ville Et elle sait plaindre les autres, c’est peut-être ça que tu cherche. “ Sa mère, c’est un ange. Elle le plaindra sans cesse, si elle était dans cette pièce, bien qu’habituée elle dirait à son fils cadet de se calmer. “J’ai jamais dis que j’te parlerais pas de ma vie, mais t’as vu ta réaction ? Va t’faire soigner… Sérieusement. “ Et ces fichues combinaisons de rubikscube qui ne fonctionnent pas !
Quand Jonas se lève pour partir, Theodore n’allait certainement pas le retenir. “ Bon vent ! “ Qu’il lui rétorque alors qu’il passe le pas de la porte et quand celle-ci se referme, se bloquant automatiquement avec le système de sécurité, Theodore souffle. Agacé il balance son puzzle et rouvre son ordinateur portable, les pupilles assombris le voila reparti pour des heures de gains et de pertes sur les sites spécialisés de paris sportifs qu’il enchaine aux parties de pokers avant de somnoler devant des jeux de hasard. Demain sera un autre jour.
Malgré tout d'ici quelque temps, il finira par les lire les œuvres de Joe Davis, dans la continuité des horreurs et des lamentations. Très bien écrit il doit le reconnaitre, le succès est mérité. Il ne cherche pas reprendre contact avec Jonas, il a même effectivement changé d'hôtel et fait envoyer la carte de celui de Joe à la réception. Theodore est une effroyable tête de mule et il le sait, il n'est pas rancunier pour un sou, il ne l'a jamais été, mais ce n'est pas pour autant qu'il va tenter de recoller les pots cassés. Il l'a fait et le fera encore, pour des personnes qu'il juge digne qu'il se plie en quatre pour et parce qu'il est capable d'admettre ses erreurs. Il doute que Jonas soit capable d'admettre qu'il a été trop loin et il ne compte pas ramper devant quelqu'un qui ne semble pas le respecter.
(c) AMIANTE
HRP : Salut, je pense qu'on a terminé ce sujet Cette fin explosive bon à voir si Joe serait du genre à quand même se pointer un jour au cabaret pour le voir ou s'ils en restent là pour le moment
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Sujet: Re: Fuir c'est prendre son courage à deux pieds ft Joe Davis
Fuir c'est prendre son courage à deux pieds ft Joe Davis