Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Manwë sait que le plus jeune sera entre de bonnes mains, même s’il lui fait la tronche, le brun est persuadé qu’il s’en remettra. Non pas qu’il s’en fiche du blondinet, mais qu’est-ce qu’il peut y faire ? Il n’est pas là pour gérer les états d’âme des autres, il a déjà bien assez à faire. Alors pourquoi est-ce qu’il est resté planté là comme un radis ? Il mettra ça sur le compte de la curiosité et à présent qu’il est là, il se voit mal fausser compagnie à Da Silva.
- Il existes des tribunaux à huis clos, mais il faudra forcément passer devant un juge une fois le travail d’enquête terminé. Des milliers de jugements sont rendu chaque jour et personne n’en sait rien, rassurez-vous… Si l’affaire s’ébruite, ce ne sera pas la faute de la police.
Mais du jeune homme, de Manwë s’il avait des contact ce qui est loin d’être le cas ; ou des potentiels témoins qui pourraient être interrogé pendant l’enquête, dont le dit frère jumeau s’il accepte d’aider à la constitution du dossier en permettant la recherche d’ADN entre autre.
- Vous ne pouvez rien faire seul. Si vous voulez retrouver votre vie, il y des choses que vous serez obligé d’affronter et surtout… Vous aurez beaucoup de paperasses à faire.
Elle sourit, ce qui est assez rare pendant son service, elle se veut rassurante et c’est aussi pour ça que Man’ a parfaitement confiance en cet officier. Elle tendit sa carte au blond avec ses coordonnées et son nom.
- Vous pouvez encore prendre un peu de temps pour y réfléchir, mais plus vous attendrez, plus ce sera difficile de trouver le courage de se sortir de cette situation. Ne refusez pas l’aide que vous pouvez recevoir ici, ni l’amitié de Manwë.
* POURQUOI EST CE QUE DIABLE ELLE S’OBSTINE AVEC CETTE HISTOIRE D’AMITIÉ ? * Man’ se souviendra plus tard que c’est une petite vengeance amicale, non pas qu’être ami avec ce type puisse être une corvée. Ce n’est pas le type le problème, mais bien Druid lui même ! Pourquoi pas… Ok, lui, il était venu pour bosser, pour se rendre utile ! Pas pour se faire des amis ! À moins que leur amitié puisse permettre de faire avancer l’enquête, ou pour garder un œil sur le blond ? Il ne sait pas vraiment ce que Da Silva a à l’esprit à cet instant, mais il opte pour jouer le jeu. “ Si ça peut te rassurer, même si ça parait évident : j’ai pas non plus le moindre talent pour me faire des amis, et ce, depuis toujours... “ Au moins, ils peuvent jouer la carte du point commun, d’ailleurs ce qu’il vient de dire vexe un peu cette chère Da Silva qui escompte bien figurer parmi les amis de Manwë. Man’ l’apprécie énormément, mais il ne sait pas vraiment faire la différence entre ceux qui l’apprécient également, ceux qui font semblant et ceux qui respectent juste vraiment son travail. Parfois ça peut être un peu de tout ça, les relations entre les humains sont terriblement complexes. “ Mais oui… Pourquoi pas. “ Il ne faut pas non plus lui demander de sourire hein ! “ Mais dis moi, comment tu veux que je t’appelle pour le moment ? “ Il y a eut tellement de noms balancés dans cette minuscule pièce qu’il ne sait plus vraiment comment s’adresser à Joe. L’histoire est folle, délirante même, mais Man’ aime bien ça, c’est pour ce genre de folie qu’il voulait devenir policier, pour aider des gars dans des situations de dingues, un peu comme lorsqu’il a sauvé ce gamin dix ans plus tôt.
(c) AMIANTE
HRP : J’admire le talent alors ! C’est super d’avoir des connaissances médicales ! Bon au passage, je m’excuse à nouveau pour le délai de réponse :/
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Sujet: Re: Se jeter dans la gueule du loup [Manwë] Dim 5 Sep 2021 - 8:06
Il était clair qu'il ne voulait pas entendre parler de procès mais il était aussi clair qu'on ne lui laisserait pas le choix. Récupérer son identité passait par une enquête de police et un tribunal... Et si ça ne lui plaisait pas, il pouvait au moins être sûr de pouvoir récupérer son nom. Et il ne pouvait malheureusement pas en dire autant pour ce qui concernait sa vie... "Bien... Je n'ai pas le choix de toute façon, je dois retrouver mon identité. Je ne suis pas mort. Il y a eu une erreur..." Tu parles d'une erreur ! Et d'ailleurs, comment il allait faire pour que cette histoire n'aboutisse pas aux oreilles de ses parents ? Judas en avait de bonnes... Parce qu'il croyait moyennement à cette histoire d'affaires qui ne s'ébruiteraient pas. Les affaires normales, peut-être mais la sienne ferait certainement les choux gras de n'importe quel magazine à scandales ! D'autant qu'il n'était pas non plus totalement inconnu comme auteur... Fichue promesse ! Et tout ce qu'il pouvait faire était effectivement de faire confiance... "Vous pouvez lancer l'enquête maintenant et je ferai ce qu'on me dira de faire." Au moins, on ne pourra pas lui reprocher de ne pas être coopératif.
Il répondit donc au sourire de l'officier de police par un autre bien moins convaincu tout en prenant sa carte et en la remerciant. Et alors qu'il se retrouvait affublé d'un tout nouvel ami qui n'avait visiblement rien demandé... Et qui respirait l'enthousiasme face à son tout nouveau statut, chose à prendre au second degré bien sûr. Ce qui le faisait sourire malgré tout parce que... Manwë était resté là, il ne l'avait pas planté comme on se débarrasserait d'un dossier trop encombrant. Et ce genre de chose était bien plus importante que toute les déclarations du monde. "Nous voilà donc "amis", du moins le temps que mon affaire se résolve. Après je te libèrerai..." C'est qu'il aurait presque pu compatir... Mais il avait au moins l'assurance que l'avancée de son affaire serait suivie de près si Manwë voulait pouvoir se débarrasser de lui, ce n'était donc pas plus mal qu'ils se trouvent soudainement "amis".
D'autant que ne sachant pas s'il allait pouvoir récupérer tout ou partie de sa vie, il pouvait bien s'en créer une autre, ce ne serait que la troisième dans une seule et même vie... Et pourquoi pas avec des gens aussi peu doués que lui ? Et il commença d'ailleurs très fort, le tout avec un sourire parfaitement innocent. "Bah, par mon nom !" Oui, c'était juste pour taquiner Manwë. Mais pas seulement parce qu'il y tenait à cette histoire de nom ! Mais il était tout de même resté quelques temps sans aucune identité, le temps que Davis lui dégotte celle de son petit-fils, et être véritablement un fantôme n'avait rien de plaisant. Ca avait même été particulièrement angoissant. "Joe Davis vu que Jonas Kirke est toujours mort et enterré. Ca reste de l'usurpation d'identité mais au moins j'ai une carte d'identité que je peux présenter en cas de contrôle." Parce qu'il fallait bien appeler un chat, un chat. Et que s'il n'en était pas fier, il n'y était aussi pour rien puisque c'était Davis lui-même qui lui avait collé l'identité de son petit-fils sur le dos.
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Sujet: Re: Se jeter dans la gueule du loup [Manwë] Mar 7 Sep 2021 - 17:28
La situation semble s’être apaisée et c’est un véritable soulagement pour Manwë qui ne sait pas comment il a pu se retrouver dans cette situation, encore. Il aurait aimé que ce type arrive dans sa vie dix ans plus tôt, quand sa vie l’ennuyait à mourir, qu’il ne savait pas quoi faire, qu’il ne se sentait pas particulièrement utile. Aujourd’hui, il regrette de ne pas avoir beaucoup de temps à consacrer à ce jeune homme, il doit s’occuper de son père, s’assurer qu’il ne prépare rien de louche, ce qu’il doute fortement pour avoir rencontré ses complices sur les docks. Ça ne sent pas bon du tout, il le sait que trop, ça craint, les problèmes se profilent à l’horizon et il se sent impuissant, en manque d’éléments pour l’inculper et le remettre à sa juste place : en prison.
Alors peut-être bien qu’il a besoin de cette distraction, de cet “ami”. Da Silva a dû le sentir, elle s’inquiète pour lui depuis la libération de Keynes. Man est persuadé que rien n’arrive par hasard.
- Très bien, je laisse Manwë faire office d’intermédiaire pour me transmettre tout ce que vous avez, je veux me pencher sur cette affaire en ayant plusieurs heures devant moi pour le faire. Malheureusement je suis obligée de vous fausser compagnie, je suis en service.
Elle adresse un sourire aux deux hommes avant de s’éclipser. “ Je n’en doute pas. “ Lui répondit-il avec un léger rictus alors que le blond affirme qu’à la fin de l’affaire il sera libéré de cette obligation amicale, parce qu’il se doute bien que le jeune n’a aucune envie d’avoir un ami tel que lui et qu’avec le temps cette pensée risque de s’accentuer. Man n’est pas l’ami idéal. “ Ok, va pour Joe Davis jusqu’à nouvel ordre. “ C’est toujours mieux de savoir comment apostropher son ‘ami’, ça rend la chose plus crédible. Le brun retourne derrière son ordinateur qu’il ouvre de nouveau avant de lui dire “ Si tu as cinq minutes le temps que je termine, ensuite on peut prendre un café à emporter. En plus c’est gratuit. “ Man ignore les finances de son fraichement ami, mais il connait les siennes qui sont pour le moins déplorables. Sans perdre de temps il se met au travail, occultant le monde autour de lui alors qu’il dessine sur la tablette graphique les traits du potentiel suspect selon le témoignage. Il n’en eut pas pour bien longtemps comme promis, il sentait plus ou moins le regard du type sur son activité, mais ça ne le dérange pas le moins du monde, il est habitué à avoir des flics impatients qui lorgnent par-dessus son épaule, là au moins il est au calme ! La présence de Joe ne le dérange pas le moins du monde.
Il relève enfin les yeux, pas contre un de ces cafés plutôt onctueux depuis que la nouvelle machine est en place ! La dépense de l’année ! L’investissement pour le moral des troupes. “ T’aime le café au moins ? “ Lui demande-t-il en attrapant sa veste, ils ont passé suffisamment de temps ici, de l’air frais leur fera le plus grand bien.
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: Se jeter dans la gueule du loup [Manwë] Mer 8 Sep 2021 - 8:34
Peut-être, et aussi paradoxal que cela puisse paraître, que son idée de venir directement "se livrer" au poste de police était la chose la plus judicieuse qu'il ait faite depuis son retour à Bowen. Il avait en tout cas eu raison d'écouter une fois de plus son instinct en s'adressant à Manwë. Malgré l'angoisse qui lui avait tordu les tripes engendrant des réactions certes un peu vives, celui-ci avait su l'écouter, prendre en considération son histoire et le diriger vers un officier compétent. Ce qui était bien plus que ce qu'il avait espéré en venant ici. Parce que qui disait ouverture d'une enquête, disait forcément solution à son problème... Du moins il voulait y croire alors qu'il écartait intentionnellement toute idée qu'on puisse le mettre en cause quant au décès de Davis. C'était... Plus facile de s'imaginer les choses ainsi. "Officier Da Silva ?... Merci. Pour... Tout." Il n'avait juste pas les mots en cet instant pour lui exprimer toute sa reconnaissance -ce qui était plutôt un comble pour un écrivain !- mais il supposait que son sourire et la sincérité de son ton suffisaient à eux seuls.
Se retrouvant seul avec Manwë et une fois son problème de nom résolu du moins pour le moment, il acquiesça à sa demande puisque ce dernier avait toujours son travail à faire. "Bien sûr, il n'y a pas de souci." D'ailleurs un silence tranquille tomba rapidement dans le bureau alors qu'il l'observait faire. En vérité, il était plutôt curieux et il ne fut effectivement pas déçu. Le portrait qui se dessinait peu à peu sur la tablette était d'un réalisme digne des meilleures photos et il y avait quelque chose d'étrangement envoutant à le regarder faire. Alors que bien vite sous l'effet du calme régnant dans la pièce, l'envie de se plonger lui aussi dans son écriture se faisait ressentir. Et sans doute que s'il avait eu à ce moment-là son ordinateur dans les mains, il l'aurait ouvert... L'idée le faisait en tout cas sourire alors qu'observant les traits du visage devenir plus vivants et le regard plus expressif, il se demandait si Manwë serait capable de donner vie à son Alice. Il était sûr que oui, et le portrait de ce gamin à la fragilité à fleur de peau aurait certainement fait une excellente couverture pour son livre. Sauf que ce n'était jamais lui qui décidait de ce genre de chose, à peine les dernières corrections apportées à son manuscrit -et l'aval de Sanders enfin obtenu- son manuscrit disparaissait et il s'en trouvait dépossédé... Et en vérité, il doutait que le personnage de ce prostitué se battant autant contre l'asservissement que cherchant à s'agripper à quelque chose qui ferait enfin sens à sa vie, puisse obtenir l'accord de Sanders. Alice était condamné à ne jamais existé autrement que dans son imaginaire et ça, il en acceptait de moins en moins l'idée à mesure qu'il écrivait son histoire...
Ce fut Manwë qui le tira de ses réflexions alors qu'il lui demandait s'il aimait le café... Lui demander ça à lui ! "Mais le café, c'est la vie !" Avant de finalement avouer être admiratif, et d'autant plus que lui-même dessinait comme un pied. C'était après tout son frère qui avait toujours été l'artiste de la famille, lui n'étant que le scribouilleur. "Tu es doué. Je suis impressionné..." Le suivant hors du bureau jusqu'à la machine à café, il lui dit tout de même part de son idée parce que... Ca le turlupinait. "Et tu réalises aussi ce genre de portrait pour des commandes privées ou tu as un contrat d'exclusivité avec la police ? Parce que j'ai un personnage de roman que je verrais bien prendre vie comme ça et... Même si mon éditeur refusera de le publier, je l'écris quand même et..." Et il en haussa les épaules parce qu'il savait bien que ça démarche n'avait pas vraiment de sens en sachant que jamais Sanders accepterait son histoire en l'état et qu'il ne voulait pas changer un iota de celle-ci. Parce qu'il n'était juste pas question qu'il travestisse l'histoire d'Alice. "Disons que pour une fois, je ne veux pas qu'il touche à un de mes livres avec ses sales pattes. Pas celui-ci en tout cas." Après, il comprendrait qu'il ne puisse pas et ça ne resterait alors qu'une des nombreuses idées qui ne prendrait jamais forme.
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Sujet: Re: Se jeter dans la gueule du loup [Manwë] Jeu 9 Sep 2021 - 13:51
Malgré les circonstances, l’instabilité de Joe, la situation avait plutôt bien évoluée. Manwë n’aurait certainement pas parié là-dessus au début, mais il est assez soulagé que ce soit le cas. Il aurait mal vécu cet échec même si finalement ça ne relève pas de ses compétences initiales ! Bien qu’il le nie, le portraitiste aspire à une vie à aider les autres. Probablement parce que malgré sa vie difficile, il a reçu de l’aide. D’amis comme Valentina qui les accueillaient chez eux lorsqu’il crevait la faim alors qu’il n’avait qu’une dizaine d’années ; ou bien même les services sociaux de la ville qui l’ont pris en charge une fois son père en taule. Davantage d’aide aurait peut-être changé sa vie, mais il ne peut pas en vouloir à ses amis ou au système. Aujourd’hui il n’a plus vraiment contact avec ses amis d’autrefois et il lui est rare d’aller voir son assistante sociale qui l’enguirlande à chaque fois qu’il vient parce qu’il ne s’est pas présenté plus tôt.
Il termine malgré tout le travail pour lequel on le paye, il apprécie le silence et la discrétion de son nouvel ami. C’est étrange d’être dans la même pièce que quelqu’un sans rien se dire, en général les gens trouvent ça malaisant, ce qui n’est pas le cas du luthier avec l’écrivain. Ils ont tous deux une présence discrète et une certaine quiétude. Il peut paraitre surprenant que Man soit capable d’impulsivité, mais quand il explose c’est un vrai carnage, un vrai sauvage.
Mieux vaut ne pas être dans sa ligne de mire.
“ Je suis bien d’accord. “ Rétorque-t-il au sujet du café. Il fut étonné de la suite concernant son talent, il a simplement hoché la tête en guise de remerciement. Il s’est fait descendre plus d’une fois lorsqu’il pensait pouvoir se lancer dans une carrière d’artiste. Il s’est remis de ces échecs, mais il s’est promis de ne plus jamais s’emballer lorsque l’on apprécie ses œuvres. Ils quittent le local alors que l’écrivain lui demande s’il dessine aussi pour des privés. Man’ se racle la gorge avant de répondre “ Tu… Tu pourrais publier ton livre en autoédition. “ Il n’y connait rien au monde de l’édition, mais il sait que certains auteurs on réussit en empruntant la voie de l’autoédition, la totale autonomie et liberté. Man’ n’y connait pas grand-chose en bouquin, il ne lit pas beaucoup, pas le temps et pas de motivation suffisante. “ Je n’ai pas de contrat d’exclusivité avec la police, mais je ne fais plus de commandes privées. Désolé. “ Ils arrivent au niveau de la salle de pause probablement occupée par plusieurs policiers. “ Bouge pas, je reviens. “
Deux minutes plus tard le brun ressorti de la salle de pause avec deux cups à emporter, il en tendit une à Joe avant de lui désigner la sortie. Il put récupérer ses clés, son canif, clopes et briquets à la sortie. “ A plus Nadia. “ Dit-il à la jeune femme à l’accueil qui semble s’ennuyer à mourir, ce à quoi elle répondit : A plus Man’... Au revoir Monsieur.
À peine sorti, il pose sur son nez ses lunettes de soleil pour se protéger de cette luminosité qui le fait grimacer. Ensuit, il sort une clope qu’il pince entre ses lèvres, ses yeux verts se lèvent vers le blond “ Tu fumes ? “ Il tend le paquet au cas où. “ J’t’aurai bien proposé de te déposer quelque part, mais officiellement… J’conduis pas. “ Les amis sont censé pouvoir se dire des secrets, non ? Ça l’amuse un peu pour le coup, même si tout le commissariat sait que ça lui arrive de conduire aussi dangereux que cela puisse être étant donné qu’il ne voit pas la couleur des signalisation, il tente d’éviter les feux tricolores mais ils sont partout !
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: Se jeter dans la gueule du loup [Manwë] Dim 12 Sep 2021 - 7:15
Publier en autoédition... L'idée lui semblait saugrenue, d'autant qu'il n'avait aucune idée de quelle façon il fallait s'y prendre. Parce qu'en vérité, si on ne lui avait pas prit son manuscrit pour le présenter à Sanders, jamais il n'aurait eu l'idée de le montrer à qui que ce soit, et encore moins à un éditeur quelconque. Mais surtout, c'était toujours Sanders qui s'était occupé de tout, lui ne faisait qu'écrire... "Je n'ai aucune idée de ce qu'il convient de faire, je n'y connais rien en édition. C'est toujours Sanders qui s'occupe de tout, j'ai même signé mon contrat sans qu'on m'ait laissé le temps de le lire. Je ne sais même pas ce qu'il contient réellement." A part l'exclusivité parce que Sanders le lui avait assez rabâché pour qu'il ne l'oublie pas... Et ce n'était de toute façon pas de sa cave qu'il aurait pu suivre quoi que ce soit.
Et quand bien même qu'il aurait voulu le faire, devoir essuyer un refus dès sa première demande l'aurait certainement poussé à revoir ses prétentions à la baisse. Mais un "non" restait un "non" et il ne chercha pas davantage d'explications, ni même d'ailleurs à faire changer d'avis Manwë là-dessus. "Eh bien tant pis, ce sera sans ce portrait alors." S'il parvenait un jour à publier ce livre ! Ce qui n'était vraiment pas gagné d'avance même s'il était déterminé à ne pas laisser ce livre en particulier entre les mains de Sanders... Et de la même façon, il suivit Manwë jusqu'à la porte d'une salle où il fut prié d'attendre à l'extérieur, chose qu'il fit là aussi sans poser de questions. Pour le voir rapidement ressortir avec deux gobelets de café, et alors qu'il prenait le sien en main en le remerciant, il le suivit jusqu'à la sortie du commissariat où il salua à son tour avec un sourire la jeune femme de l'accueil. "Au revoir Mademoiselle."
Appréciant de se retrouver à l'extérieur après cet entretien qui risquait de changer bien des choses -parce que bon sang, une enquête allait être ouverte !- il inspira profondément pour évacuer le vertige qu'il avait à cette idée. Mais il était de toute façon maintenant trop tard pur y changer quoi que ce soit. Il ne pouvait que... faire confiance ? Et prier pour que les choses se passent au mieux pour lui. Ce fut Manwë qui le sortit de ses sombres pensées en lui proposant une cigarette qu'il refusa. "Non merci, je fume plus depuis que je n'ai plus qu'un seul poumon. C'est pas très recommandé dans ma situation." C'est qu'il prenait ça avec un certain humour ! Mais en vérité, la "perte" de son poumon n'avait jamis représenté un problème puisque ça avait été pour sauver la vie de Bartosz. C'était même la seule chose positive qu'il y avait eu dans cet accident qui avait littéralement changé sa vie... Pour rajouter cependant très vite, ne voulant pas que Manwë renonce à sa nicotine pour lui. "Mais ce n'est pas gênant si toi, tu fumes." Il s'arrangerait juste pour ne pas respirer sa fumée.
Et alors qu'à la place de la cigarette, il prenait une gorgée de son café, il s'étonna de le trouver si bon. "Oh, il est bon." Avant d'en parvenir à la supposition la plus logique face à l'aveu de Manwë. "Et donc tu n'as pas le permis ? Pourquoi tu ne le passes pas ? Tu serais tranquille avec ça." De quoi être dans les clous, ne serait-ce que vis-à-vis des collègues puisqu'il travaillait tout de même pour la police... Pour en venir ensuite à sa propre situation personnelle. "Et je loge encore à l'hôtel, je ne me suis pas vraiment installé. Du coup, j'utilise les transports en commun et mes petites jambes. J'aime beaucoup flâner dans les rues juste pour le plaisir de pouvoir le faire..." Et il allait passer sur les raisons préférant se concentrer sur son café.
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Sujet: Re: Se jeter dans la gueule du loup [Manwë] Jeu 16 Sep 2021 - 23:33
“ Moi non plus je n’y connais rien. “ Dit-il au sujet de l’édition. “ A moins d’avoir signé avec le diable en personne, j’aime à croire que l’on trouve toujours un moyen de se sortir d’un contrat, cela a forcément un prix, mais si ça en vaut la peine… ” Rien n’est jamais gravé dans le marbre, même le passé. Il a lui-même effacé qui il était autrefois, son nom de famille. Keynes, y penser seulement lui donne la nausée. Manwë n’est pas vraiment du genre à signer des contrats à la légère, il se méfie toujours à force d’avoir côtoyé beaucoup trop d’escrocs.
“ Ouais… J’imagine. J’suis pas toubib. “ Sinon il ne fumerait pas non plus, mais le brun fume comme un pompier, c’est comme ça et il ne changera probablement jamais. Il faut bien mourir de quelque chose, comme disent les gens. Certes le tabac l’essouffle lors de ses séances de sport, la toux du matin est loin d’être agréable ; cependant il doute pouvoir survivre avec la nervosité que supprime la cigarette. Boule de nerfs, il pourrait sans doute devenir violent sans sa nicotine. “ Encore heureux. “ Dit-il avec un léger rictus ; alors qu’il est autorisé à fumer en compagnie du blond. Le luthier allume sa cigarette en toute décomplexion.
Il lève brièvement les yeux au ciel pour réfléchir à la réponse la plus adaptée avant de répondre au jeune homme “ Eh bien, disons que j’ai essayé sans succès et que ça commençait à être bien trop onéreux pour que ça vaille le coup d'insister. “ Il vaut mieux payer une amende plutôt que de payer l’épreuve du permis des dizaines de fois. Le brun a abandonné, une chose parmi tant d’autres qui fait partie intégrante de sa résignation. Connaitre ses limites, c’est indispensable pour qu’il puisse avancer, avoir des projets et atteindre des objectifs à sa portée, c’est déjà beaucoup pour lui, c’est déjà satisfaisant pour lui d’avoir évolué, de faire mieux que ce que les gens n’ont jamais cru qu’il pourrait obtenir ou faire. Il ne l’a cependant pas fait pour les gens, il l’a fait pour lui-même. “ A l’hôtel ? C’est pas donné… “ Lui qui peine à boucler ses fins de mois, peut-être serait-ce plus simple sans la location de la boutique, mais bosser pour quelqu’un… Il a assez donné en la matière. “ Je marche aussi la plupart du temps, mais certainement pas pour flâner, mon pote. “ Il expire sa fumée, il ne juge pas le jeune, il a assez de problèmes comme ça, une chance que l’argent n’en soit pas un de plus à ajouter à sa liste. Man’ préfère ses problèmes, ses soucis il les connait, il les gère.
“ Il est dans quel quartier ton hôtel ? J’peux peut-être te raccompagner… À pied… “ Et savoir où il crèche, concrètement, c’est une info qui peut servir… Man’ se doute qu’il ne lui fera probablement pas assez confiance, mais ce serait dommage que le blond quitte la ville avant que la police ne puisse réellement l’aider. “ Parait qu’on a toujours le temps pour les amis. “ Sourire en coin, un peu rieur de la situation, Manwë se doute que rien de ce qu’il fasse ne paraisse naturel, alors autant pleinement l’assumer, non ?
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: Se jeter dans la gueule du loup [Manwë] Dim 19 Sep 2021 - 3:14
A 18 ans, on était naïf et peut-être lui un peu plus que les autres. Mais c'était surtout qu'on ne lui avait pas laissé le choix de faire autrement que signer ce fichu contrat, et sans même pouvoir le lire. Il n'avait en fait, aucune idée de ce qu'il pouvait contenir. Donc oui, on pouvait dire qu'il avait signé avec le diable. Ou du moins son diable à lui, et il n'était pas sûr que ce soit vraiment mieux. Il resta donc songeur aux paroles de Manwë avant de faire preuve de fatalisme mâtiné de résignation. "A condition que le diable en question n'ait rien à perdre en abrogeant le contrat..." Parce que si lui avait sa liberté -et donc sa vie- dans la balance, il en était finalement de même pour Sanders qui lui avait sa réputation et sa famille... Complicité, ça valait combien ? "Je sais qu'un meurtre avec préméditation, c'est 30 ans mais complicité d'emprisonnement, c'est combien ?" Bon, Manwë n'était pas flic mais il travaillait avec des flics alors il devait être au moins un peu au courant de tout cela...
Souriant au petit commentaire de Manwë sur sa cigarette, il ajouta pour plaisanter et juste pour le plaisir d'y répondre quelque chose. "Oui je sais, je suis trop gentil." Avant de s'intéresser davantage à Manwë et comprendre que ses moyens financiers qu'il avait déjà évoqués en lui parlant de son double emploi, était apparemment un réel souci. Et il ne pouvait malheureusement pas dire qu'il comprenait puisqu'il était passé de la case adolescent à celui "d'entretenu" -si on pouvait appeler cela ainsi- pour en arriver à utiliser ce qu'il avait sur son compte en banque sans vraiment se soucier du lendemain. D'ailleurs, Manwë en fit à nouveau mention très rapidement lorsqu'il apprit qu'il se logeait toujours à l'hôtel... Et s'il lui lança un regard inquiet -jusqu'à quel point allaient ses soucis financiers ?- il haussa les épaules avec une certaine indifférence alors qu'il tentait une explication. "Mes livres se vendent bien ?" Parce qu'il allait éviter de parler de l'héritage de Davis qui lui avait été versé au titre que tout avait été mis à son nom... Enfin, au nom de son petit-fils mais comme il portait son nom... "Bien que je n'ai aucun mérite là-dedans. Je ne travaille pas, je ne fais qu'écrire... Et ce n'est même pas moi qui gère tout ça mais mon éditeur." D'un autre côté, il n'avait pas non plus des dépenses faramineuses, hormis ses frais d'hôtel et l'achat de son insuline. Pour le reste, il se contentait de pas grand-chose, se satisfaisant déjà pleinement de pouvoir être libre de ses mouvements.
Alors il ne pouvait que comprendre que Manwë entre ses deux activités, n'ait pas le temps de flâner. Il savait peu de choses du monde professionnel tout court, et encore moins du monde professionnel actuel. Et pour preuve, il en était toujours à tenter de saisir le concept d'ubérisation qu'un chauffeur New-Yorkais avait tenté de lui expliquer alors qu'il cherchait à rejoindre Scarlet. Et s'il en était encore à chercher les avantages et les inconvénients d'un tel système, il avait cependant parfaitement compris que la situation économique ne s'était guère améliorée en quatorze ans... "Si tu as besoin d'aide, ne serait-ce que pour faire le ménage dans ta boutique ou pour garder ton chien ou tes gosses, tu peux faire appel à moi. Parait que ça se fait entre amis." C'était la chose qui lui était venue à l'esprit pour tenter d'aider. Il avait peu de capacités -à part celle d'écrire ses romans, bien sûr- mais il se pensait capable d'accomplir des tâches assez basiques.
Souriant tout en avalant une gorgée de son café, il commença à marcher. "Allez viens, mais il va falloir flâner parce que je ne peux pas courir... J'ai toujours qu'un seul poumon." Parce qu'autant en plaisanter, non ?
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Sujet: Re: Se jeter dans la gueule du loup [Manwë] Mer 22 Sep 2021 - 20:24
“ J’en sais rien, je dirais au moins cinq ans… “ C’est toujours mieux que trente, mais la question posée ne le rassure pas, il est évident qu’il a participé à un meurtre ce gars-là. Manwë ne peut pas cautionner ce genre d’acte, pas après avoir perdu sa mère et sa belle-mère de la main de son père ; mais des circonstances atténuantes pourraient l’aider à oublier cette petite voix qui lui susurre que cet homme est dangereux, que c’est un déséquilibré, un criminel. Certes, il a davantage la bouille d’une victime, mais il ne faut pas se laisser méprendre au jeu des apparences, tu le sais bien trop. “ Je ne suis pas spécialiste en droits pénaux. “ Parce qu’il n’est pas flic, parce qu’il n’a jamais pu intégrer cette foutue académie de police. Il ne saura jamais s’il aurait pu être un bon Sherlock ou on au final. “ Cela dépend toujours du degrés de conscience… Quand quelqu’un commet des actes pour aider à un crime sans le savoir, par manipulation ; je crois que la complicité n’est pas prouvée. “ Est-ce qu’il aura besoin d’un avocat si jamais ça tourne mal ? Il pourra toujours lui proposer les coordonnée de la brillante Maitre Rankin, elle est douée dans ce qu’elle fait, ce n’est plus à prouver puisqu’elle a su faire sortir son père de taule. Mais est-ce qu’il a envie d’aider un potentiel criminel ? Il est déjà en train de le faire, non ?
“ Certains galèrent toute leur vie, d’autre n’ont jamais travaillé, c’est la loterie de la vie. “ Lui au moins, il sait qui il est, il ne doit rien à personne et sa vie aussi difficile soit-elle lui convient malgré tout. Dans le cas où les âmes se réincarne, il pense qu’il aura le droit à beaucoup de confort pour la prochaine vie. Seulement, Man’ n’est pas un homme particulièrement spirituel, la vie c’est la vie, après c’est fini. Tous ne sont qu’éphémère, il suffit de vivre ce que l’on peut vivre sans se poser de questions, sans regret ou culpabilité. “ C’est pas donné à tout le monde d’écrire. “ Il ne sait pas faire de belle phrase le luthier, lui c’est plutôt un manuel, alors le dessin ou créer des instruments de musique de toute pièces, c’est dans ses cordes (jeu de mot ultra nul).
Leur future destination était donc l’hôtel du jeune homme, même si on peut changer d’hôtel en un claquement de doigt, c’est une information toujours bonne à prendre. “ Ni chien, ni gosse, ni bonne femme. “ Ça élimine ainsi beaucoup de sujets de conversation. “ Ma boutique est très petite, c’est bien la première fois qu’on me propose de passer le balais là-dedans avant même de l’avoir vu. “ Tout le monde trouve cette boutique sombre et triste, elle lui convient à lui, n’est-ce pas l’essentiel ? Tant pis s’il ne fait pas fortune, trop de pognon ça apporte aussi que des emmerdes. “ Eh bien flânons, ça me changera de d’habitude. “ Toujours le pas pressé, le temps et les dollars, voilà deux choses qui lui manquent cruellement sur une journée. La boutique restera close aujourd’hui, en général il ouvre par demi-journée quand il doit se rendre au poste de police, mais ce n’est pas une journée comme les autres, ce blond n’est pas un gars comme les autres. “ Je suppose que tu ne reconnais pas vraiment Bowen depuis tout ce temps…” Lui n’est jamais parti d’ici, il n’a pas vraiment l’impression que les choses ont changé en quarante ans. “ Et sinon… Tu comptes me dire vraiment pourquoi tu poses toutes ces questions autour du meurtre ? “ L’art de casser l’ambiance ? Peut-être… “ J’veux bien t’aider à retrouver ta vie, mais j’aimerai autant savoir à quel genre d’homme j’ai réellement à faire. “ Et il s’arrête pour le darder son regard vert, il n’est pas antipathique, il veut juste savoir et est sincère. Il est un homme de parole et il l’aidera, mais pour la seconde partie de l’histoire concernant meurtre et compagnie, il ne peut en rien garantir son appui.
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: Se jeter dans la gueule du loup [Manwë] Jeu 23 Sep 2021 - 3:21
Un seau d'eau glacé se serait soudainement renversé sur sa tête que l'effet aurait été le même. Cinq ans. Cinq malheureuses années... Et encore, en ne comptant pas les circonstances atténuantes parce qu'il faisait confiance à Sanders pour s'en trouver tout un tas ! Mais... Cinq ans !? Pour quatorze ans d'enfermement... Et alors que lui allait avoir trente ans de prison à faire pour... Davis. Alors qu'en soi, il n'avait fait que le pousser. Oh Dieu... Donc il avait bloqué, forcément. La nouvelle était un peu dure à entendre. Et à digérer surtout. "Cinq ans... Cest... peu." Et c'était peu de le dire ! Parce qu'en plus, ça ne pouvait même pas être prouvé ?! Et qu'est-ce qu'il avait comme preuve à part ses dires, ce qui n'était absolument pas une preuve... "Je crois que j'ai compris l'idée générale..." Et s'il avait voulu en sourire juste pour tenter de faire croire que tout allait bien, il n'y parvint pas.
Mais par chance, Manwë lui donna la bonne excuse pour ne pas le faire puisqu'il embraya sur le destin qu'on se retrouvait à subir sans qu'on ait rien demandé à personne, et pour le coup il ne pouvait vraiment pas lui donner tort. "Une loterie dont personnellement, je me serais bien passée..." Mais c'était malheureusement inhérent à toute forme de loterie que de ne pas avoir de prise dessus. Restait effectivement à savoir ce qu'on en faisait... "Quant à la capacité d'écrire, je n'ai pas vraiment de mérite. C'est surtout les circonstances qui ont voulues ça." D'autres auraient dessiné ou peint parce que lorsqu'il s'agissait d'éviter la folie, on se trouvait des capacités étonnantes. Surtout lorsqu'on avait que cela à faire !
Peu à peu, il en apprenait cependant davantage sur son nouvel "ami d'office". Et sans doute même bien plus que lui n'en apprenait sur sa vie, du moins il l'espérait. "C'est aussi la première fois que je propose quelque chose comme ça... Mais je ne trouve pas ça plus étonnant que notre nouvelle amitié imposée par l'officier Da Silva. Et je trouve ça même plutôt drôle." Et ça l'aurait sans été bien davantage si Da Silva n'avait pas été officier de police ouvrant une enquête sur l'étonnante résurrection d'un prétendu mort... "En tout cas, elle a l'air de bien t'apprécier et de te faire suffisamment confiance pour te demander une surveillance rapprochée non officielle. Alors on va dire que je ne cherche qu'à te faciliter la tâche ? Et puis, ça me fait penser au genre de relation que j'avais avec mon frère avant... tout ça." Penser à Bart, bien que c'était maintenant Judas et il allait devoir s'y faire, lui avait permis de retrouver le sourire alors qu'il ajoutait, de façon reconnaissante. "Et c'est ce qui me fait dire que j'ai de la chance que vous vous occupiez tous les deux de mon cas." Et avoir un peu de chance ne pourrait pas lui faire de mal au vu de sa situation.
Et ça aurait été tellement bien si ça s'était arrêté à ça, ou au fait qu'ils marchaient tranquillement, ou même aux changements de la ville en quatorze ans de temps. "J'ai été surpris parce que ce n'est pas tant les bâtiments. Enfin si, ils sont plus nombreux mais pour les anciens, ce n'est plus du tout les mêmes commerces. Il n'y avait pas de boutiques de téléphones portables ou de cigarettes électroniques... Je connaissais pas." D'où l'importance de ses flâneries où chaque excursion amenait son lot de surprises...
Donc jusqu'ici tout allait bien mais les choses changèrent rapidement, et surtout radicalement. Visiblement Manwë était resté sur ses questions, chose presque logique pour un "presque" policier. Mais lui arrêta d'avancer, bien trop occupé à réfléchir à comment se sortir de cette situation et de l'emprise de ce regard décidément bien trop vert, pour parvenir à faire autre chose. "Je... Je suis autant victime que coupable même si je voudrais croire que je suis plus victime parce que je n'ai fait que chercher à m'enfuir. Je lui voulais pas de mal, je l'aimais bien même ! Lui, c'était pas sa faute... Mais on ne raisonne pas un fou, il m'écoutait pas et je voulais pas redescendre dans la cave. Parce que je savais jamais quand je pouvais en ressortir et... S'il mourrait dans son sommeil, c'est pas Sanders qui m'aurait sorti de là alors j'ai... Juste... C'est parce que son arme n'était pas tout à fait dirigée sur moi alors qu'avant ça se produisait jamais ça, alors j'ai pas vraiment réfléchi, ou plutôt j'ai pensé qu'au pistolet pour pas qu'il tire et je l'ai agrippé pour le lui retirer de la main mais il le tenait fort et je l'ai... poussé... Il est tombé et... s'est fracassé le crâne en bas des escaliers..." A nouveau en haut de l'escalier, il en avait inconsciemment refait ses gestes alors qu'il tentait de ne pas pleurer. Trente ans de prison alors qu'il avait juste voulu ne pas mourir dans cette cave... Secouant la tête, il ne put rien faire contre ses larmes lourdes et brûlantes qui débordaient de ses yeux alors qu'il refusait ce qui l'attendait. "Je refuse de me laisser à nouveau enfermer, non je... Je veux pas. Je veux pas ! Je ferai pas de prison. Non..." Et avant même de penser à la prison qu'il ne ferait de toute façon pas, c'était à Bart qu'il pensait, alors qu'il ne l'avait même pas réellement retrouvé. Ils s'étaient vus et même parlé un peu mais... Pas comme ça aurait dû être. Il n'avait même pas eu le temps de retrouver son frère. Ou même de seulement dire à Scarlet que ce n'était pas de sa faute...
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Sujet: Re: Se jeter dans la gueule du loup [Manwë] Sam 25 Sep 2021 - 16:51
Joe a beau s’affirmer chanceux d’avoir Manwë et Da Silva pour s’occuper de lui, toutes ces questions soulèvent des doutes chez le luthier qui ne parvient pas à faire l’impasse sur ce qu’il ne sait pas. On ne connait jamais véritablement quelqu’un, il le sait pertinemment, mais il y a tout de même quelques “détails” qu’il souhaite connaitre. Discuter de choses et d’autres n’est pas vraiment son genre, il en a fait l’effort, mais bien plus rapidement que prévu il pose des questions qui fâchent qui menèrent à des réponses pour le moins inattendues ; une fois de plus ; et même bouleversantes.
Manwë fit quelque chose d’étonnamment rare ; mais face à cette détresse qu’il avait devant lui, qu’aurait-il pu faire d’autre ? Il sait reconnaitre les larmes quand c’est du chiqué. Il a fait un pas vers le blond et l’a serré dans ses bras, parce qu’il n’y a pas vraiment de mot à prononcer dans ce genre de situation. Aucune promesse à faire, aucune parole réconfortante. Bien sûr, il pourrait dire qu’il le comprend, mais ce serait se mettre dans le pétrin. Il a pensé lui-même, enfant, à tuer son père… Il y a pensé tant de fois et de tant de manières possibles. Pour qu’il cesse de battre sa mère, pour qu’il cesse de le traiter comme un monstre. Il rêvait de le poignarder, de l’étrangler, de l’empoisonner. Il n’est jamais passé à l’acte et parfois il se dit encore qu’il aurait dû, que sa mère et sa belle-mère seraient encore de ce monde s’il en avait eu le cran. Il se souvient des cris quand sa mère se faisait frapper par cette ordure, son sang bouillait dans ses veines et s’il l’avait pu, il aurait vu rouge.
“ C’était involontaire… Même si tu devais être jugé pour ça, tu n’en prendrais jamais pour trente ans. Tu n’as fait que te défendre. “ Est-ce que de telles affirmations peuvent être apaisantes ? Il n’en a aucune idée, mais quelque part, il commence à le comprendre ce type. Il le serre encore un peu plus fort dans ses bras, une poignée de secondes avant de le relâcher. “ Bien… Je crois qu’il était vraiment temps que tu viennes chercher de l’aide. Tu as été très courageux aujourd’hui, j’veux dire… C’est pas facile de raconter sa vie quand on a vécu que d’la merde. “ On va appeler un chat un chat, cette vie est franchement merdique ! Man’ s’y connait en vie pourrie, mais là, y’a du niveau ! Il a rarement pu affirmer avoir rencontré quelqu’un ayant plus de problèmes que lui, mais il n’est pas du genre à se vanter d’avoir des soucis. Il ne raconte pas sa vie, ce que vient de faire le blond est très courageux à ses yeux malgré qu’il lui ait un peu forcé la main, il aurait pu mentir tout simplement. “Et ne parlons jamais de ce... Câlin, d’accord ? “ Il tente de redonner sourire au jeune homme, c’est pas vraiment son genre d’être aussi démonstratif, Manwë n’a pas vraiment l’air d’un sensible, mais c’est pour mieux duper l’ennemi. Il a toujours eut grand cœur et ceux qui le connaissent le savent, pour les autres… Ce n’est qu’un petit enfoiré de première, grognon et de constante mauvaise humeur.
Il se détache un peu plus en reculant de deux pas afin qu’ils puissent reprendre leur marche quand le plus jeune se sentira d’attaque pour la suite de leurs flâneries puisqu’ils sont là pour ça ! Pleurer ce n’est clairement pas quelque chose que Man’ fait fréquemment, bien qu’il doit admettre avoir versé sa petite larme la dernière fois qu’il s’est cogné l’orteil dans un ampli de guitare de plus de quarante kilos. Maudit petit orteil !
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: Se jeter dans la gueule du loup [Manwë] Dim 3 Oct 2021 - 6:40
Merde... Voilà qu'il se remettait à pleurer comme un bébé. Combien de fois l'avait-il fait seul dans sa cave plongé dans le noir à hurler après une vie qu'on lui avait volée. Ou même cette fois où attaché par les menottes de Davis aux tuyaux, il l'avait supplié comme jamais, son regard rivé sur son stylo à insuline à quelques mètres de lui mais inatteignable... Et il ne parlait même pas de Sanders qui prenait littéralement son pied lorsqu'il parvenait à le faire craquer. Donc pleurer -chose la plus inutile qui soit- il l'avait déjà fait plus d'une fois, mais il ne s'était certainement pas attendu à fondre en larmes devant Manwë... Ni même d'ailleurs à lui révéler tout ce qu'il venait de lui dire.
Et alors qu'il peinait à en réaliser toutes les implications, il se retrouva soudainement pris dans ses bras. C'était un geste qu'il avait attendu -et Dieu seul sait à quel point !- mais de la part de son frère, pas de Manwë. Et pourtant, c'était dans les bras de Manwë qu'il craquait. Ou du moins qu'il essayait de ne pas trop craquer, et sans grand succès. Mais pour une fois que quelqu'un le prenait dans ses bras gratuitement, sans rien demander en retour, il en profitait égoïstement. Bon après, ce qui était dit lui plaisait nettement moins. Parce que ne pas en prendre pour trente ans était une chose mais ça ne disait pas combien de temps supplémentaire, il lui faudrait rester enfermé. Et ça... Il ne pouvait juste pas. "Même pas deux heures... Je pourrais pas. Je pourrais vraiment pas." Et alors qu'il le disait, ce fait s'ancrait en lui à la façon d'une vérité absolue. Il ne pourrait pas être à nouveau enfermé, il le savait et l'avait même toujours su alors que du haut des marches son corps s'était révulsé à l'idée de descendre une nouvelle fois- une fois de plus- dans cette cave. Et depuis, ce n'était qu'une fuite en avant. Le désir de vivre cette liberté pour le temps qu'il pourrait le faire... Parce qu'il n'était pas dupe, il savait qu'il lui faudrait payer au prix fort son geste. Mais il ne demandait que du temps, au moins un peu, avant que tout ne cesse et définitivement cette fois-ci. "...Je veux juste vivre libre encore un peu." Et après, il n'y aurait plus rien à enfermer. D'où sans doute le fait qu'il soit toujours à l'hôtel sans aucune espèce de volonté pour se chercher quelque chose de plus pérenne. Ah quoi bon ?
Se retrouvant relâché, il essuya rapidement ses larmes voulant effacer au plus vite toute trace de ce moment de faiblesse. Avant de réagir quant à son soi-disant courage parce que lui voyait ça tout autrement. "Mais j'avais pas de vie. Je suis mort et j'ai l'identité de quelqu'un d'autre qui n'a aucune idée que je lui ai piqué son nom, sa date de naissance et... Tout. J'appelle pas ça avoir une vie..." Et puis être enfermé dans une cave pendant quatorze ans, c'est pas censé être une vie, ça !
Quant à ne plus jamais faire mention de ce câlin, il en sourit alors qu'il le provoquait gentiment. "Tu es sûr ? Parce que je pourrais laisser tomber ça tout à fait par inadvertance devant l'officier Da Silva... Je suis sûr qu'elle serait véritablement charmée d'apprendre ce genre de chose..." Mais bon, comme il avait lui aussi des larmes à faire oublier, il ne s'attarda pas trop sur cette idée préférant proposer un deal. "Et on oublie de la même façon mes larmes. C'est mieux comme ça." Sauf qu'avant d'oublier quoi que ce soit, il tenait tout de même à faire savoir à Manwë que son geste avait été apprécié. "Et euh... Merci. J'en avais besoin je crois. Et ça faisait bien longtemps qu'on ne m'avais pas pris dans les bras comme ça, gratuitement, sans rien donner en échange. Et... Ca fait du bien." Et cela même si ce n'était pas Judas qui en était l'instigateur. Mais avec un peu de chance, il parviendrait peut-être à arranger les choses avec son frère ? Il l'espérait du moins parce qu'il lui manquait.
Mais pour le moment, c'est à Manwë qu'il souriait alors qu'il lui proposait de reprendre leur route, et sans plus trouver quoi dire après ses aveux. "...On y va ?" Ce fut donc en silence qu'il se remis en marche alors que son esprit tournait à vide sur ce qu'il venait de se passer.
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Sujet: Re: Se jeter dans la gueule du loup [Manwë] Jeu 7 Oct 2021 - 12:28
Le blond ne veut pas finir en cabane, il veut bien le croire, personne ne veut aller là-bas, pas même les coupables… Manwë aimerait lui dire que la prison ce n’est pas si terrible, qu’il y a des structures pas trop mal, mais c’est faux… Le système pénal de ce pays tombe en ruine, c’est une pure catastrophe et personne n’agit. Pas étonnant que des criminels notoires finissent par sortir de taule après plusieurs années pour bonne conduite…
Man’ tient le plus jeune dans ses bras, il aimerait pouvoir le consolider de la sorte, recoller les morceaux de son âme et de son histoire…. “ Ça va aller… “ A-t-il répondu sans vraiment savoir si ce sera effectivement le cas, mais le brun a bien envie d’être optimiste pour deux sur ce coup. Il en faudra beaucoup de l’espoir pour que les choses ne tournent pas mal, un pressentiment, il était loin de se douter qu’il recevrait la visite de son homonyme sous peu. Il devrait écouter plus souvent son instinct.
Il relâche Joe et le félicite sans trop savoir si c’est à lui de faire ce genre de choses. “ Ce n’est pas l’idéal comme vie je le conçois, mais… Malgré tout ça reste une vie, la tienne. La vie n’est pas faite que de bonnes choses, c’est comme ça. “ Et il sait de quoi il parle, des souvenirs hantent ses yeux verts, mais il est hors de question pour lui de se livrer à son tour. Les épreuves sont utiles aussi, même si parfois c’est trop tôt pour l’entendre.
“ Deal. “ Répondit-il alors que le blond suggère qu’ils se passeront également de parler des larmes comme du câlin, cela ne peut que convenir au luthier. Il émit malgré tout un léger grognement alors qu’il le remercie pour cette fameuse étreinte. “ J’imagine… “ Que peut-il répondre à ça ? Man’ ne va pas tout de même pas le plaindre, pas besoin d’avoir vécu enfermé dans une cave pour avoir très peu d’interactions sociales sincères. Non pas qu’il se compare au plus jeune, parce que lui, c’est plutôt un choix. Les autres peuvent être une chose toxique quand on ne fait pas assez attention.
Il acquiesce à la proposition de reprendre leur chemin, ils finissent leur route en silence, flâner n’est pas évident pour Manwë qui s’efforcé de ralentir le pas, il se grille une seconde clope pour l’aider à occuper ce temps qu’il estime gâché car aller d’un point A à un point B aussi lentement n’est pas quelque chose qu’il aimera particulièrement réitérer. AU moins il aura profité de laps de temps pour nourrir ses besoins en nicotine. Ils arrivent au niveau d’un groupement de plusieurs hôtels, l’endroit parfait pour un fugitif. Manwë se rend rarement dans cette partie de la ville, il continue de suivre le blond se demandant jusqu’à quel point il l’autorisera à découvrir l’endroit où il se planque de la justice et de ceux qui lui veulent des ennuis, à quel point lui fera-t-il confiance ? Seules les prochaines minutes le détermineront.
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: Se jeter dans la gueule du loup [Manwë] Sam 9 Oct 2021 - 5:26
C'était un sacré coup de poker qu'il avait joué là. Mais il avait une nouvelle fois suivi son instinct qui l'avait si souvent sauvé des sautes d'humeur du vieux Davis, et lorsqu'on savait que celui-ci adorait faire joujou avec son flingue qu'il avait en permanence sur lui, il avait fait au mieux pour éviter de trop le contrarier... Il avait donc tout raconté. Bien que non, pas tout mais le le plus important en tout cas. Le reste ne comptait pas vraiment et ne concernait que lui de toute façon. Et si la réponse qu'il avait obtenu à sa question avait été pour le moins décourageante, le câlin avait été lui plus que bienvenu. Sacrément bienvenu même. Quant à dire que ça allait aller, c'était peut-être beaucoup s'avancer. Lui ne parierait pas là-dessus en tout cas.
Mais il savait cependant une chose, ces quatorze dernières années n'avaient rien eu d'une vie. "J'étais enterré, au propre comme au figuré. Personne ne me recherchait parce que tout le monde me croyait mort. Et je vis sous l'identité de quelqu'un d'autre parce que je n'ai plus d'existence officielle... Alors ça ressemble plus à une mort qu'à une vie, ça. Parce que même une vie pourrie, tu gardes ton nom et ton existence." Et lui voulait justement récupérer sa vie, et tout ce qui la composait. A commencer par son nom, et son frère ! Même si pour celui-ci, ce n'était vraiment pas gagné d'avance. Tout comme pour son nom d'ailleurs...
Alors il comptait bien profiter de sa liberté toute neuve, tant qu'il le pouvait encore et qu'on ne vienne lui demander des comptes. Et tant pis si Manwë rongeait son frein et se vengeait sur sa cigarette pour le rythme de toute évidence bien trop lent qu'il lui imposait. Mais ce qui ne les empêcha pas de parvenir tout de même à son hôtel. Rien de bien standing mais suffisamment correct et surtout avec un ascenseur. "Je suppose que tu veux savoir où je vis..." Parce qu'il se doutait bien que Manwë n'avait pas fait tout ce chemin pour être planté à l'accueil. Il n'avait cependant aucune envie de courir jusqu'à sa chambre où Manwë découvrirait toujours trop tôt qu'il vivait en mode reclus avec les volets fermés et à même le sol. Bien que celui-ci ne serait sans doute pas étonné. Du moins, il le supposait... Et ce ne fut que dans l'ascenseur, loin de toutes oreilles extérieures et certainement pour évacuer un peu toute cette tension qu'il sentait monter, qu'il se décida à le préparer un minimum. "Juste pour te dire... Je n'ai pas encore retrouvé mes habitudes d'avant. Je sais bien que c'est totalement aberrant et qu'un psy aurait certainement beaucoup à en dire mais... Autant j'ai besoin de me sentir libre à l'extérieur, autant à l'intérieur c'est une autre histoire... J'ai besoin de retrouver mes repères, je crois." Et c'était encore la meilleure explication qu'il avait pu trouver. Il ne se sentait de toute façon pas d'expliquer davantage, et quand bien même il aurait voulu le faire qu'il n'en aurait pas eu le temps puisque la cabine s'arrêtait déjà à son étage.
Passant la carte magnétique, il retrouva aussitôt la pénombre rassurante de sa chambre. "Entre... Et fais pas attention au bazar par terre." Bien que ça, il fallait déjà faire le tour du lit pour voir coincé entre celui-ci et le mur, son ordinateur posé à même le sol et des feuilles de brouillons griffonnées posées au petit bonheur la chance partout autour. "T'as qu'à t'asseoir sur la chaise du bureau, le temps que je range un peu tout ça..." Bureau sur lequel absolument rien ne traînait alors qu'il regroupait les feuilles à la lumière de son écran puisqu'il n'était pas question d'allumer une quelconque lampe, avant de tenter de plaider sa cause. "Tu pourras dire à l'officier Da Silva que je n'ai aucune intention de vous fausser compagnie. Je n'ai nulle part d'autre où aller qu'ici. C'est à Bowen que j'avais ma vie." Et il ne voyait pas quel meilleur argument il pouvait lui donner pour prouver sa bonne foi...
S'asseyant à sa place habituelle, dos au mur et face à son ordinateur, il leva la tête vers lui pour lui demander. "Tu veux voir ou savoir autre chose ?" Au moins, on ne pourrait pas lui reprocher de ne pas collaborer avec la police.
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Sujet: Re: Se jeter dans la gueule du loup [Manwë] Mer 13 Oct 2021 - 10:21
Man’ n’a pu qu’hausser les épaules en signe de capitulation, si le blond veut continuer à se lamenter sur son absence de vie que peut-il faire ? Il n’a pas la patience et les ressources pour lui dire que la vie vaut la peine, qu’il ne faut jamais voir le verre à moitié vide, toutes ces conneries-là en somme. Non, il mène déjà sa propre existence péniblement, il ne souhaite en rien prendre davantage de responsabilités. Ce n’est pas à lui de lui ouvrir les yeux, de lui montrer que la vie n’est pas toute rose non plus en dehors de sa cave. Au moins dans sa cave, il mangeait peut-être à sa faim contrairement à Manwë toute sa fichue enfance à devoir mendier chez les Gonzalez. Il a eut une belle enfance, avec un frère pour faire des conneries, trop de conneries qui l’ont conduit à cette vie. Alors Manwë n’a pas vraiment pitié de Joe, il peut avoir de la compassion au point de lui faire un câlin en plein crise de larmes parce que ça peut arriver que les nerfs lâchent, mais ce n’est pas pour autant qu’il va le plaindre à longueur de journée et le conforter dans son rôle de victime.
Ils arrivent à l’hôtel et à la question qui n’en était pas une concernant le lieu d’habitation du fugitif, il répondit “ Idéalement… “ Lorsqu’ils arrivent dans devant la chambre d’hôtel, celui-ci commence à lui étayer les conditions dans lesquelles il vit, cela n’avait rien de réjouissant, mais ce ne fut pas aussi mauvais que l’imaginait le luthier à la présentation des lieux. La pièce était complètement dans le noir, ce qui convenait parfaitement à Manwë finalement ! “ Inutile de ranger, je ne vais pas m’éterniser. “ Il voit bien qu’il ne reçois jamais de visite, que ça ne le met pas à l’aise et curieusement il est capable de comprendre ça.
“ Elle veut sincèrement t’aider, mais elle ne le pourra pas si tu t’en va. “ Il insiste, parce que ceux qui disent qu’il ne partiront pas, sont les premiers à foutre le camp dès que ça sent un peu le roussi ! Le blond se rattache au passé, à sa vie d’avant, il trouve ça dommage. Même s’il ne doute pas qu’il était heureux avant, avec des amis sans doute. “ J’espère que tu sais que la vie d’avant ne reviendra jamais exactement telle qu’elle était. Les gens que tu connaissais ont changé, tout comme tu as changé. C’est normal de vouloir les retrouver, ils ont l’air de beaucoup compter pour toi, mais ne soit pas déçu si les choses ne tournent pas comme tu l’imagine avec les gens que tu aimais. “ Pour Manwë les choses sont bien différentes, il a toujours déteste son père, quand celui-ci a été incarcéré pour son crime, ça a été un soulagement. Les années qui suivirent ont été pleines d’insouciance, jusqu’à sa libération récente. Il n’a aucune idée de ce qu’il a pu devenir en prison, il sait qu’il doit le trouver pour le constater de ses yeux, même si une part minuscule de lui a envie d’y croire, il sait malgré tout que c’est et restera toujours un monstre.
Toujours debout, il regarde le jeune homme tapi dans un coin avec son ordinateur. “ Tu as souffert, mais tu ne peux pas nier que les autres dehors aussi ont eu leur dose de problèmes. Le monde n’est pas plus sur à la surface. “ Il croise les bras avant de lui dire ce qui n’est en rien un secret, il suffit de taper son nom sur google pour que les histoires dramatiques de sa vie soient recraché par le moteur de recherches. “ Mon père battait ma mère, il n’avait pas besoin de nous cacher au sous sol pour faire du mal, parce que le monde ferme les yeux. Je n’étais qu’un enfant bizarre que personne ne prenait au sérieux. Il a fini par la tuer et des années plus tard, il a reproduit la même chose avec ma belle-mère. Le monde… Est saturé par la souffrance et la cruauté et… Je crois que ça ne tient qu’à chacun d’entre nous d’essayer d’être meilleur et de ne pas se laisser engouffrer dans ce qu’ils ont voulu faire de nous : des monstres ou des enfants apeurés. “ Son regard vert darde l’écrivain, qui est devenu un peu les deux… Un monstre qui a tué, certes par légitime défense, mais surtout qui n’est qu’un gamin terrifié par sa propre ombre. “ Il y a de fortes chances que je me trouve au magasin si tu as besoin de me voir, il y a mon numéro de téléphone aussi sur internet. “ Il n’a pas de quoi se payer un téléphone professionnel et puis ce n’est pas pour le peu d’amis qu’il a qu’il a vraiment besoin de dissocier les deux. “ N’hésite pas, ok ? “ Il lui sourit malgré tout ce qu’il vient de dire sur sa vie, parce que ne sont que des faits et il ne peut rien changer au passé, c’est l’avenir qui compte, l’avenir qu’il doit protéger de son père.
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: Se jeter dans la gueule du loup [Manwë]