Essayez de faire une omelette sans casser des E ft Charlie Keynes

En toute sincérité, Charlie parla de Woody et elle ne parvenait qu'à énumérer des choses positives à son sujet. Elle s'en était rendue compte bien trop tard mais certes, elle l'aimait.  Oui c'est le cas admit-elle, le rose montant aux joues. Elle n'était pas aussi à l'aise de parler de ce sujet avec son cousin qu'elle pourrait l'être avec une amie. Mais pour qu'il comprenne l'engouement de ses sentiments pour Woody, elle lui expliqua qu'il a été présent pour elle au pire moment de sa vie : la mort de sa mère. Se retenant de toutes ses forces de pleurer, elle haussa les épaules et baissa les yeux sur le sol. Les mots restaient bloqués dans sa gorge et elle ne parvenait qu'à hocher frénétiquement de la tête pour confirmer les dires de son cousin. Woody devait l'aimer, un an de relation ce n'était pas rien surtout quand on connaissait le passif de l'un et de l'autre. Manwë perçut immédiatement la tristesse de Charlie et lui affirma aussitôt  qu'il était là  pour elle Je sais. Elle eut un sourire, pas convaincant. Je vais bien, t'inquiètes pas. Et les taquineries de son cousin l'aidait à détendre un peu plus l'atmosphère. Me marier? Tu plaisantes! Quoique... je porterais plus le nom de mon père, ce n'est pas une si mauvaise idée. Charlie Rutkowski, ça sonne bien? Qu'est-ce que tu me fais dire comme bêtise! Tu vois c'est pour cette raison que tu ne le rencontreras pas! s'entêta la blonde qui commençait à retrouver sa bonne humeur. Elle ne sait ce que donnerait la rencontre entre Manwë et Woody. Les deux hommes étaient vraiment différents et elle ne sait si Woody apprécierait certaines taquineries que se permettraient de faire Manwë. Au doute, elle se disait qu'elle préférait pousser cette rencontre le plus tard possible.

Il avait raison, Manwë, Charlie n'était pas bonne menteuse et elle n'avait pas réussi à le convaincre avec son simple je vais bien. Cela faisait plus d'un an qu'elle avait emménagé à Bowen. Un an que des hauts mais aussi des bas s'enchaînaient. Si autrefois elle ne pensait pas se relever de la perte de sa mère mais aussi de sa séparation avec Liam, elle était aussi persuadée qu'elle ne se relèverait pas de perdre Woody qui l'avait aidé à surmonter toutes ses épreuves. Toutefois la pâtissière ne releva pas la remarque de son cousin et se contenta de lever les yeux au ciel. Inutile de l'inquiéter davantage, lui qui se montrait protecteur envers elle. Puis, il savait lui redonner le sourire, en amenant la conversation avec un sujet plus drôle. Charlie plaisantait. Elle ne se voyait en aucun mariée, car elle avait une vision du mariage peu idéaliste. Après tout ses parents furent mariés et ce n'est pas pour autant qu'ils étaient heureux ensemble. Tu rigoles! Moi me marier? Jamais de la vie! assura Charlie en hochant la tête. Elle se pencha alors, les yeux rivés sur le travail de Manwë. Admettons je te le présente UN JOUR Elle insista sur ces mots. Tu ne lui cuisineras pas? lui demanda-t-elle d'un air soupçonneux.

Que ce soit le père de Manwë ou celui de Charlie, les hommes Keynes n'avaient pas prouvé qu'un mariage pouvait perdurer. Difficile donc pour eux de croire à l'âme-sœur. Elle était romantique, Charlie. Mais elle n'était pas convaincue que le mariage soit une bonne chose, ou du moins nécessaire, pour prouver que deux personnes s'aimaient. Woody, elle l'aimait à s'en brûler la peau et elle n'avait aucunement besoin d'une bague à son doigt pour le dire. Ils se fréquentaient depuis un an et certaines choses leur demandaient plus de temps. Quelques membres de sa famille connaissaient Woody, comme son frère Jules. Mais elle n'avait pas eut l'occasion de le présenter à son cousin Manwë. Tout comme Jules, elle savait qu'il pouvait se montrer protecteur. T'as pas à t'en faire. C'est un mec bien. assura Charlie d'une voix confiante. Inutile de lui informer qu'il semblait encore attaché à son ex et que cela lui foutait toujours la grouille rien que d'y penser. Non, le but étant de rassurer au mieux son cousin, Charlie garda pour elle tous les détails qui lui serait le cœur. Je sais. Je sais. Mais vraiment t'inquiètes pas. Ta cousine préférée sait se défendre. Je suis une grande fille plaisanta t-elle en se redressant avec un sourire amusé. Ceux qui la connaissaient vraiment, devaient sans doute savoir qu'en réalité une grande sensibilité se cachait derrière ces grands sourires. Assez parler de moi. T'es sûr que tu n'as rien à me dire? lui demanda la blonde avec douceur. Elle lui lança un regard d'excuse parce qu'elle n'aimait pas insister. Si il ne voulait pas parler de son père, elle trouvera bien un moyen de changer de sujet.