he was a warrior with a fighter’s mind and she was a battle he lost every time (eflo)

Entre Effy et toi, le chemin avait toujours été semé d’embuches. Le seul moment où tout allait bien, c’était lorsque vous consommiez tous les deux. Contraint d’arrêter pour ta santé, tu avais dû tout arrêter et redevenir ordinaire. Des barrières avaient été mises dès l’instant où tu avais mis les pieds dans cette clinique et ça t’avait écorché le coeur à vif. Les semaines étaient passées, tu n’avais pas eu de nouvelles d’Effy. Et c’était un cycle qui se répétait sans cesse, tout le temps. « Ne t’en va plus » dis-tu en soufflant, croisant tes doigts avec les siens. Ton besoin éperdument d’elle, tu ne savais pas d’où tu le tenais mais tu le ressentais au plus profond de toi. Lorsqu’elle était loin, tu sentais ce vide dans ton coeur et ton âme était en peine. L’avoir là à côté de toi, c’est comme si tu respirais une bonne bouffée d’air frais. C’était tout ce dont tu avais besoin après les évènements qui étaient survenus y a quelques mois. Tu lui adressais un sourire quand elle répondait que tu lui avais manqué aussi. Puis tu embrassais son front, comme tu avais l’habitude de le faire. Un bras autour de ses épaules, tu la serrai fort contre toi pour ne pas qu’elle s’en aille. Ce sentiment était indescriptible, tout comme votre relation à vrai dire. Tu regardais l’horizon avec la jeune anglaise sous ton bras et tu esquissais un sourire. « J’suis heureux » dis-tu brièvement, soufflant ses mots dans le vent comme si personne ne pouvait t’entendre. C’était bête pour vous peut-être, égoïste surement mais t’avais besoin de le partager. Vous ne faisiez pas grand chose, juste collé l’un à l’autre mais c’était tout ce dont tu avais besoin après les galères que tu avais subi. Le temps était à votre avantage, le soleil tombait doucement sur la falaise et vous aviez un beau couché de soleil. C’était peut-être destiné, à ce que vous vous retrouviez ici, à ce moment là.

Elle n’avait aucune idée de s’ils allaient parvenir à le briser, ce cycle. Ce qu’elle savait, c’était qu’elle n’avait aucune envie de s’en aller. Elle n’en avait jamais vraiment eu envie, mais la fuite était sa réponse première, quand les angoisses et la peur de détruire tout ce qu’elle touchait glissaient sous sa peau, jusque dans ses os. Elle avait fui cette relation avec Milo, qu’elle voyait comme dangereuse, bien plus que celle qu’ils avaient avant, ce qui était plutôt ironique, d’ailleurs. Mais elle avait trop besoin de lui. D’être avec lui. Elle avait l’impression qu’il avait toujours fait partie de sa vie, depuis qu’il y était entré. Et de la même façon qu’elle ne pouvait réellement se passer de ses drogues, elle ne pouvait totalement se passer de lui. Elle pouvait le feindre, partir loin, devenir un fantôme, souffrir en silence et fuir son regard. Mais pas éternellement. Effy était revenue. Plusieurs fois, timidement, sans trop se sentir prête, sans trop vouloir y croire. Elle s’était finalement lancée dans cette cure, elle avait vraiment essayé. Et pas seulement de nettoyer son corps de substances illicites. Elle avait aussi accepté de creuser dans ses peurs, d’accepter la possibilité d’un équilibre et éventuellement du bonheur. C’était une cure pour son âme aussi, se rappeler qu’elle était capable d’aimer et qu’elle pouvait être aimée en retour. Que ce dernier point n’était à la charge que de la personne qui le choisissait, à savoir Milo. Et qu’il était libre de prendre les risques qu’il voulait et de l’aimer autant qu’il le voulait. Qu’elle avait le droit de le faire en retour, et de lâcher prise. De le laisser l’aimer. De leur laisser la chance d’essayer de construire quelque chose. Quelque chose de vrai, de possible, de tangible, peut-être même quelque chose de sain et équilibré. « Je ne m’en vais plus. » assura le belle Anglaise dans un souffle, serrant les mains de Milo dans les siennes, posant son front contre sa tempe. Elle avait envie de respirer sa peau durant des heures, de se coller contre son corps chaud et rassurant. Ses lèvres glissèrent doucement le long de son front pour descendre jusqu’à sa joue et y déposer un baiser de délivrance. Elle ne partirait plus, parce qu’elle voulait être avec lui et qu’il voulait être avec elle, et qu’enfin, elle avait accepté cela. Tout n’était pas parfait, et ne le serait peut-être jamais, tout ne serait pas facile, ça c’était certain. Mais au moins, elle avait passé la phase d’acceptation. Le photographe embrassa son front, et Effy se sentit comme une petite fille qui retrouvait ses repères, après s’être perdue dans les bois une journée entière. Sentir son bras tout autour d’elle, autour de son corps frêle, c’était tout ce qu’il lui fallait. Les mots du garçon, simples mais sincères, arrachèrent un petit rire, authentique et joyeux, à la brunette, qui s’envola avec le vent. Elle se sentait aussi légère que celui-ci, cabriolant en tous sens à cette hauteur. « Moi aussi. » souffla-t-elle en restant blottie contre son ami de toujours. « But you know, I’m always happy when you’re here. »

Tu voulais la garder près de toi, l’emprisonner dans tes bras pour que jamais elle ne s’échappe. Mais ce n’était pas si simple, tu ne pouvais pas fair d’elle ce que tu voulais. C’était immoral mais surtout, c’était pas du tout ton genre. Et puis, l’anglaise ne se laissera pas faire. Mais le doute se percevait dans ta voix, même si elle avait beau t’affirmer qu’elle ne partirait plus loin de toi, tu avais du mal à y croire. T’avais surtout l’impression de revivre ces retrouvailles all over again. Ce n’étaient pas les premières ni les dernières, tu t’en doutais. Elle te disait qu’elle restait, l’espace d’un instant tu y croyais parce que tu ne voulais pas penser aux jours, aux mois qui allaient passer. Tu lui adressais un sourire, léger mais sincère. Il montrait que tu étais heureux de l’avoir à tes côtés, heureux qu’elle soit à côté de toi. Ton bras venait entourer ses épaules, pour la garder auprès de toi, la serrer fort et lui montrer qu’elle t’avait manqué. Tes lèvres se posaient sur son front, et tu reprenais ton regard vers l’horizon. T’étais heureux, c’était des belles retrouvailles pour une fois. Tu lui confiais à quel point tu étais content, et elle te confirma qu’elle aussi. Un sourire sur les lèvres, tu posais ton regard sur elle. « Moi aussi, Effy, moi aussi » dis-tu avec un petit sourire. Tu ne sais pas pourquoi, mais même si votre relation à toujours été en dent de scie, tu as toujours eu du baume au coeur rien qu’en la voyant. Elle avait ce « je ne sais quoi » qui faisait que même si tu étais en colère contre elle, tu étais heureux de la voir, juste poser tes yeux sur elle. Le soleil se couchait paisiblement en face de vous. Et vous passiez le reste de votre soirée ici, tous les deux, à profiter de ce moment sans personne autour de vous.

FIN DU SUJET.