It's like you're always stuck in second gear || Pv Mateo

Depuis plusieurs semaines maintenant, Emilia vivait en colocation. Il faut dire qu'elle pensait pouvoir réussir à joindre les deux bouts en vivant seule, mais elle s'est rendue vite compte que ce n'était pas le cas. Après quelques jours de recherche, Mateo est arrivait tel un sauveur pour l'italienne. Les deux ont rapidement accroché malgré la petite différence de train de vie, mais un équilibre s'est vite installé entre eux. Emilia avait de la chance de souvent rentré après une garde et de retrouver une assiette pleine pour manger sans qu'elle n'est à se prendre la tête de savoir quoi faire. Livio lui avait dit qu'elle pouvait aller chez lui et Aura, mais elle ne voulait pas s'imposer dans leur vie plus qu'elle pouvait le faire en étant venue s'installer du jour au lendemain ici. Surtout qu'à présent ils n'étaient pas que tous les deux, elle préférait les laisser profiter d'une vie de famille à trois.
En ce moment, Emilia était en vacances donc elle profitait pour trainer un peu le matin dans son lit, tranquillement, se reposer un maximum. La journée à l'hôpital qu'elle avait dû enchainer cet été l'avait un peu fatigué tout de même, mais elle aimait son métier plus que tout. Il devait être environ 10h quand elle décide de se lever pour aller prendre le petit déjeuner. Les cheveux attachés, encore dans son pyjama short, Emi se dirige vers la cuisine et commence alors à préparer le café, car en bonne italienne, le café c'est sa vie. Elle adorait vraiment ça, surtout quand il était de bonne qualité comme celui que son frère lui avait rapporté d'Italie. L'odeur se propageait petit à petit dans l'appartement. Doucement, Emilia se dirige vers la chambre de Mateo, une tasse de café à la main, ne sachant pas trop s'il était encore là où non. Quand elle ouvre la porte, elle le vit encore dans son lit "Mateo!!" Murmura-t-elle assez fort pour qu'il l'entende mais pas pour le brusquer non plus. Elle s'approche de lui et s'assoit sur le bord de son lit "Le café est prêt!" dit-elle en lui déposant la tasse sur la table de nuit prêt de son lit. Leur relation était tout à fait amicale, même si parfois ils se retrouvaient à passer du bon temps ensemble, il n'y avait aucun sous entendu entre eux, les choses avaient été claires. Quand elle le vit émergé de son sommeil, elle lui lance un sourire. "Le reste du petit déj est dans la cuisine!" Elle lui ébouriffe les cheveux avant de retourner vers la cuisine se servir du café pour elle et se préparer des tartines.

La quarantaine avait beau approcher, Mateo avait l'impression de rajeunir de jours en jours. Lui qui n'avait pas connu d'adolescence comme tous les gamins à cette époque vivait désormais une deuxième jeunesse. Il enchaînait les soirées arrosées et les défis à la con. Il ne cherchait même pas à retrouver une stabilité professionnelle. Il se s'empêchait pas de trouver quelques conquêtes à mettre dans ses draps. Et il vivait même en colocation, lui qui avait toujours vécu seul jusqu'à présent. Mais il aimait la vie en collecivité, encore plus quand la fameuse colocataire était une jolie blonde avec qui il était possible de passer de bons moments ! Il oubliait toutes ses responsabilités. Toutes, hormis une. Une qui s'appelait Eléa et qui hantait ses pensées. Il avait revu Jean, il y avait peu de temps, et cette rencontre l'avait clairement bouleversé. Mais au lieu de le dire, au lieu de se confier, Mateo se perdait encore dans les extrêmes. La dernière soirée en témoignait. C'était le black-out total. Il fut d'ailleurs surpris de se réveiller dans sa chambre, doucement réveillée par la voix d'Emi et par l'odeur alléchante du café tout frais. « Hum... » grommela-t-il d'abord, tel un homme des cavernes. « Mes cheveux... » râla-t-il tout autant quand elle ébouriffa sa chevelure noire. Il ne savait pas l'heure qu'il était mais c'était sûrement une heure raisonnable pour se lever. Il mit néanmoins une bonne dizaine de minutes pour sortir de son brouillard et daigner se lever. D'un pas lent, se décrochant la mâchoire en bâillant, il apparut dans la cuisine, complètement à l'ouest. Il se laissa tomber sur l'une des chaises, se frottant le visage. « Putain, faudrait me rappeler que les gueules de bois, ce n'est plus de mon âge. » dit-il, l'ombre d'un sourire se dessinant sur ses lèvres. « Je ne m'en souviens pas trop mais j'ai dû faire un boucan terrible en rentrant cette nuit, non ? » Il marqua un temps d'arrêt, voyant quelques souvenirs ressurgir, puis s'exclama : « Mais attends... je suis venu dans ta chambre, non ? » Oui, il était venu dans sa chambre pour la réveiller, tout ça parce qu'il avait vu une étoile filante. Ah l'alcool, ça faisait des ravages...

Bien qu'elle était en vacances, Emilia ne profitait pas forcément de ce temps libre pour sortir voir des gens, ou en rencontrer d'autres. Elle essayait de se reposer un maximum car avec l'emploi du temps à l'hôpital, elle n'avait pas forcément le temps d'avoir du temps pour elle. Elle ne reste pas enfermé tous les soirs chez elle, mais hier ça a été le cas, elle a préféré resté tranquille à l'appartement alors que Matéo, son coloc lui a décidé de sortir. Ce matin, elle s'était levée aux alentours de 10h, avait pris le temps préparé du café avant de se diriger vers la chambre de son coloc pour le réveiller tranquillement, il ne doit pas forcément se rappeler que la veille au soir quand il est rentré et venu dans sa chambre il lui a dit de le réveiller quand elle se réveillerait. L'italienne lui avait apporté un café qu'elle avait posé sur sa table de nuit avant de lui ébouriffer les cheveux gentiment. Elle rigole alors légèrement en quittant la chambre en l'entendant râler. Emi retourne alors dans la cuisine et se fait prend une tasse de café avant de commencer à se faire des tartines. Au bout de quelques minutes à scroller sur son téléphone, Matéo daigne alors faire son apparition dans la cuisine. Elle rit alors en le voyant la tête qu'il avait. "Ah bah... tu te fais la remarque à chaque fois mais ça t'empêche pas de recommencer!" Elle continue de rire et lui passe alors des tartines qu'elle avait fait griller avant qu'il ne se lève. "Tu es clairement rentré dans ma chambre oui!" Emilia sourit en portant une tartine à sa bouche "Tout ça pour une étoile filante que j'ai même pas vu en plus!" Elle rit alors se rappelant qu'elle avait été voir à sa fenêtre de chambre avec lui mais n'a absolument rien vu. "Et tu voulais pas aller dormir après, j'ai du te raccompagner dans ta chambre tel un enfant!" Il avait une envie particulière, en temps normal elle aurait pu dire oui, mais comme il avait bu, elle n'a préféré rien faire.

D'ordinaire, Mateo était un colocataire respectueux. Les soirs où Emilia étaient là, il se contentait souvent de rester avec elle. Il ne sortait pas pour ne pas faire de bruit quand il rentrait tard dans la nuit. Il savait qu'elle avait un boulot épuisant et que ces moments de repos étaient importants pour elle. Mais hier soir avait dérogé à la règle. Il était rentré tard, très tard et avait bu plus que de raison. D'humeur morose, il s'était fait avoir et avait oublié le mot 'modération'. Bien sûr, cela aurait pu ne pas être dérangeant s'il était gentiment parti se coucher. Mais cela ne s'était pas passé de cette manière. Rejoignant sa colocataire, tasse de café en main, il se laissa tomber sur la chaise en râlant sur sa gueule de bois. Mais Emi mit le doigt sur un fait important, il avait beau râler sur les maux de tête du lendemain, cela ne l'empêchait pas de retourner boire dès qu'il en avait l'occasion. « Je dois être masochiste. » dit-il en marmonnant. Mais oui, il l'avait clairement cherché. La remerciant pour les tartines qu'elle lui passa, il fronça subitement les sourcils en se souvenant du moment où il était rentré à l'appartement. Il avait fait un détour dans la chambre d'Emilia. Il se prit le visage entre les mains quand elle lui affirma qu'il l'avait bien réveillé pour une histoire d'étoiles filantes. « Tu as dû me maudire ! » dit-il en riant. Mais ce n'était pas tout ! Elle avait dû le raccompagner dans sa chambre, non pas comme un enfant, mais plutôt comme un homme de Cro-Magnon qui avait eu quelques envies nocturnes. « ça aussi, j’espérais l'avoir rêvé. J'espère que je n'ai pas été... lourd ! » Surtout qu'il n'était pas comme ça, Mateo, à montrer ses envies. Ils avaient certes une colocation avec bénéfices, mais cela s'était toujours fait naturellement. « Je suis désolé. Promis, ça ne se reproduira plus. » Pour le coup, il était gêné. Il but une gorgée salvatrice de son café. « Pour me faire pardonner, je prépare tous les repas aujourd'hui. Tu as juste à penser à toi et à profiter de ton congé bien mérité, même si ton petit con de colocataire a fait du boucan toute la nuit . » Il rit légèrement mais il était surtout très sérieux. Il comptait bien la pousser à prendre soin d'elle, aujourd'hui.

Emilia n'avait clairement pas à se plaindre de Matéo en tant que colocataire, le courant passait très bien entre eux malgré la différence d'âge qu’ils avaient. Les deux s’étaient rapidement bien entendu et avait trouvé un rythme de vie plutôt bien adapté à celui de Emilia. En général il était assez respectueux des nuits qu’Emilia passait à l’appartement après quelques jours de gardes. Cette semaine elle était en vacances donc elle n’allait clairement pas lui en vouloir d’être sorti et d’avoir profité de sa soirée. « Un bon gros masochiste ! » dit-elle en riant quand il lui fait la réflexion. Heureusement pour elle, il s’est excusé de l’avoir réveillé en pleine nuit pour des étoiles filantes qu’elle n’avait au final pas eu le chance de voir comme il lui avait indiqué « Ah mais je te déteste pour ça Matéo… J’ai même pas pu faire un vœu du coup ! » Elle rit en même temps, dans le fond non elle ne lui en voulait absolument pas. Elle n’est pas du tout du genre rancunière, même quand ce dernier avait, à la suite des étoiles filantes, profiter d’un moment plus intimes avec elle. « Je t’en veux pas t’inquiètes pas va ! » Elle était sincère, en vrai sur le moment ça l’avait même fait plutôt rire de le voir ainsi. « Tu sais une fois que je t’ai posé sur ton lit tu t’es endormi aussitôt ! » L’alcool avait souvent ce genre d’effet sur les gens, on pense pouvoir tenir longtemps mais dès qu’on pose la tête sur l’oreiller, c’est comme ci on était aspiré par elle et que le sommeil prenait le dessus aussitôt. « J’ai déjà pardonné mon petit con de colocataire t’inquiètes pas ! » dit-elle en riant mais elle prenait son offre avec grand plaisir. Si elle pouvait profiter d’une vraie journée à se prélasser elle n’allait clairement pas dire non. Continuant de prendre son petit déjeuner elle fini par envoyer une boite d’aspirine vers Matéo « Tiens prends ça, ça ira mieux pour me faire des supers repas aujourd’hui ! » Il cuisinait souvent pour elle, et elle ne pouvait pas se plaindre car il était assez doué dans la matière. « Je vais-je pense commencer pas un bon bain chaud perso, ou je le prendrai ce soir avant de dormir… » Le doute s’était installée en elle, mais clairement elle allait profiter d’un bain durant cette journée. Son regard se reporte vers Matéo « T’en penses quoi toi ? Ce matin ou ce soir le bain ? »

Oui, clairement,c'était un bon gros masochiste, parce qu'il savait très bien que sa migraine carabinée ne l'arrêterait pas pour la prochaine soirée. Et sans doute ferait-il encore des siennes s'il buvait un peu trop. Il se mit à rire quand Emi lui avoua lui en vouloir parce qu'elle n'avait pas pu faire son vœu face à cette fameuse étoile filante. « Bah, je te chercherai un trèfle à quatre feuilles pour rattraper le coup. » dit-il en souriant. En tout cas, ce n'était pas que l'étoile filante qui avait marqué sa nuit. Mateo avait, semblait-il, eu d'autres envies intimes avec sa colocataire. Tout ça avant de s'endormir comme un bon gros beauf dès qu'il avait posé sa tête sur l'oreiller. « J'ai perdu tout sex-appeal. » rétorqua-t-il, malicieux. Mais elle ne lui en voulait pas et c'était là le principal. Pour autant, pour se rattraper, il lui proposa de cuisiner pour elle. La cuisine, pour Mateo, c'était sacré et c'était souvent un moment de partage pour lui. Il adorait cuisiner pour les gens. Emilia lui fila ensuite une boîte d'aspirine afin de l'aider à tenir pour la journée. « C'est toujours bien d'avoir quelqu'un qui bosse à l'hôpital ! » répondit-il en souriant, prenant une aspirine qui calmerait sans aucun doute son mal de crâne incessant. La jolie blonde lui parla ensuite de sa journée et de ce bain qui lui tendait le bras. « Quel dilemme ! » s'exclama-t-il quand elle lui demanda si elle devait le prendre le matin ou le soir. « ça dépend de ce que tu as prévu pour ta journée. Si tu prévois une journée plutôt active, à sortir dehors, autant le prendre ce soir. Sinon, si tu comptes passer une journée cocooning, ça peut être bien de le prendre ce matin. » Lui, son programme était tout fait. « Moi, je sens que je vais vivre comme une larve sur le canapé à regarder Netflix. Je dois rattraper mes épisodes de la Casa de Papel. »

Emilia plaisante avec Mateo sur le fait qu’il l’ait réveillé dans la nuit, elle n’était pas vexée ou quoi que ce soit par ce qu’il a pu dire ou vouloir faire, elle-même en ayant bu elle elle pouvait peut-être parfois agir de façon incongru. « Je veux mon trèfle à 4 feuilles oui, commence à chercher maintenant » dit-elle en gardant son sourire amusé aux lèvres. La chance pour qu’il en trouve ait très minime, mais elle savait qu’il lui en offrirait un, un jour ou l’autre. Il avait souvent qu’une seule parole envers elle. « Ah ça Mateo, je ne dirai pas le contraire… Vraiment maintenant je n’aurai plus aucune envie de quoi que ce soit avec toi ! » Petit rire s’échappe de sa bouche en disant ça en secouant la tête, n’arrivant pas à garder son sérieux même si elle le voulait. C’était difficile pour elle d’être sérieuse, elle l’était déjà bien assez dans son boulot ce n’est pas pour l’être en dehors. Elle lui affirmait donc qu’elle ne lui en voulait absolument pas pour l’avoir réveillé cette nuit, mais il tenait à cuisiner pour elle aujourd’hui pour se faire pardonner. Grand sourire aux lèvres, Emi lui envoie une boîte d’aspirine qui lui sera certainement très utile si il compte tenir aujourd’hui. « Chut file pas tes sources à quelqu’un quand même, j’en donne qu’à quelques personnes » Bon elle en récupérait de temps en temps, ça lui permet d’économiser un peu sur le prix de certains médocs, ça a réellement un avantage de bosser dans le médical. Mais pour l’instant, Emi était en proie a un véritable dilemme comme Mateo souligne, à savoir si elle prenait un bon bain ce matin ou ce soir avant de dormir. « J’ai rien de prévu aujourd’hui, je serai bien restée à l’appartement pour flâner, du coup je pense que je vais le prendre ce matin… » Petite moue sur le visage, elle porte sa tasse de café à ses lèvres pour la finir avant de s’en resservir un, il fallait qu’elle pense à diminuer un peu sa consommation, pas étonnant qu’elle soit une pile électrique en fait. « Ah ouais, t’es à quel épisode ? Savoir si je te spoile ou si j’en suis au même stade que toi ! » dit-elle en riant à propos de la casa de papel.

  « Je crois que je vais en avoir pour des semaines ! Je vais voir si ça ne se trouve pas sur Amazon. » dit-il en riant. Mais il comptait bien lui offrir son trèfle ! Faisant ensuite référence à cette nuit particulière où après avoir essayé d'obtenir quelques faveurs de la blonde, il s'était endormi comme une loque, Mateo joua sa dramaqueen en évoquant son sex-appeal qui s'était fait la malle. « Je le savais... Je suis destiné à une vie d'abstinence, maintenant. » dit-il en faisant une moue tellement peu crédible. Mateo n'était pas du genre à enchaîner les conquêtes, mais il aimait tout de même réchauffer ses longues nuits quand la solitude était trop pesante. En tout cas, tout cela était un bon moyen pour qu'il chouchoute Emilia. Elle méritait d'optimiser chacun de ses jours de repos. Quand elle lui balança la boite d'aspirine, qui tombait à pic, Mateo la remercia. C'était toujours bien d'avoir un contact dans le milieu hospitalier. Mais Emi ne voulait pas qu'il l'ébruite. « Dealeuse, va ! » la taquina-t-il, tout sourire. « Promis, si les flics viennent me chercher, je ne dirai pas ton nom, même sous la torture. » Il en faisait toujours des caisses, Mateo. Il prit néanmoins son cachet, s'intéressant ensuite à ce qu'elle voulait faire de sa journée, et notamment sur ce bain qui lui faisait envie. « Très bon choix ! Je serai ton garde du corps. Si jamais quelqu'un cherche à te voir, je dis que tu n'es pas là. » Il esquissa un sourire, exposant ensuite son programme qui s'apparentait surtout à du Netflix. « Je suis à la saison 5. Je ne l'ai toujours pas commencé. Alors, chut, ne dis rien. » Il but son café, poussant presque un soupir de soulagement face à ce liquide salvateur, qui le sortait clairement de son brouillard. « Faudrait que j'aille courir aussi, mais là, ce n'est pas gagné. » Surtout pas avec la fatigue des derniers jours. « C'est là que tu dois me dire que si je veux rester canon et svelte, j'ai tout intérêt à mettre mes baskets... » Un air malicieux se dessina sur son visage. Mais clairement, oui, il se laissait aller.

Emilia ne pouvait pas s’empêcher de rire quand il lui dit qu’il allait voir si un trèfle à 4 feuilles se trouvaient sur Amazon « On y trouve de tout sur Amazon c’est, s’il n’y en a pas qu’il faudra se poser des questions » Même si elle plaisantait au départ à ce sujet, il est vrai qu’elle serait ravie dans le fond d’avoir cette petite attention de la part de son coloc. Coloc qu’elle appréciait beaucoup, ils arrivaient à être sérieux quand il le fallait mais il est vrai qu’avec Mateo il y avait surtout de bonne partie de rigolade. « Et oui, plus aucune fille ne voudra de toi Mateo après cette nuit chaotique c’est sûr ! » Le voyant tout de même mal en point à cause de sa gueule de bois, la jeune femme lui fait passer une boîte d’aspirine qui lui sera d’une grande aide, surtout qu’il lui avait promis aujourd’hui de cuisiner pour elle et avec la tête en vrac, elle savait à quel point il était difficile de cuisiner. Les odeurs n’aidaient en rien à calmer les maux de têtes. « Je te remercie de garder ce secret entre nous » En vrai il n’était absolument pas interdit pour elle de prendre quelques médicaments de l’hôpital c’était simplement qu’elle ne voulait pas avoir tout le monde chez elle pour le moindre bobo qu’elle pourrait soigner. Elle gardait ce privilège aux personnes qui lui sont chers à son cœur et la liste était déjà bien longue. « T’es le coloc parfait Matéo ! » dit-elle en riant quand il lui dit qu’il dirait à quiconque voulant la déranger aujourd’hui qu’elle n’est pas là. Même si sortir ne lui ferait pas de mal, elle avait vraiment envie de flemmarder comme jamais. « Ah donc tu ne sais pas que le Professeur il meurt ? » dit-elle en riant de plus belle en mettant ses mains en l’air de manière innocente « Non en vrai je te jure j’en sais rien j’ai vu que 2 épisodes pour le moment donc ne m’en veut pas si ça arrive vraiment ! » En vérité, si c’était vraiment le cas, elle espérait que Mateo ne lui en veuille pas après tout elle-même n’avait pas fini la série pour le moment. « Alors je ne suis pas ta mère Mateo mais je te parle en tant que future chirurgienne, oui tu devrais aller courir ça ne te fera que du bien » Vivant en coloc elle avait accès à quelques infos concernant sa santé qu’elle gardait précieusement pour elle « Après je ne vais pas être celle qui te mettra un couteau sous la gorge pour le faire, tu es assez grand pour prendre tes propres décisions »

« Je n'ai plus qu'à me racheter une virginité, alors. » dit-il faussement dramatique, ses lèvres s'étirant doucement en un large sourire. Il récupéra la boîte d'aspirine qu'elle lui envoya et qui lui sauvrait clairement la vie aujourd'hui, ne pouvant s'empêcher de la taquiner sur sa casquette de dealeuse de médocs. « J'amènerai ce secret jusqu'à ma tombe. » ajouta-t-il, solennel avant de lâcher un léger rire. Il savait qu'elle n'avait rien d'une dealeuse. En tout cas, cela l'arrangeait bien d'avoir une coloc qui bosse à l'hôpital et qui savait quoi vous donner pour les petits maux du quotidien. Evoquant chacun leurs programmes de la journée, Mateo reposa rapidement son regard sur elle, choqué , quand elle lui lâcha un spoiler de la Casa de Papel. « Quoi ? Il meurt ?! » Mais non, elle le taquinait. « T'es chiante, Manzoni ! Si ça arrive vraiment, je t'en voudrais ! » Tout au long de la saison, il allait stresser pour le Professeur, se demandant si elle l'avait vraiment spoilé ou non. Enfin, il hésitait de toute manière à se mettre devant Netflix ou à aller courir. Emilia donna d'ailleurs son avis. Il arqua un sourcil quand elle lui conseilla d'aller courir : « Pourquoi tu dis ça ? Tu trouves que j'ai grossi ? » Il savait que ce n'était pas cela. Il vivait avec elle. Elle avait sûrement remarqué quelques petites choses dans la vie de Mateo qui, aux yeux de cette interne, prenaient un vrai sens. A elle, il ne pouvait pas lui mentir et dire que ce n'était que quelques petits médicaments contre la douleur. Il haussa les épaules et dit nonchalamment : « ca va, ce n'est pas comme si je prenais la plus grande décision de ma vie, non plus. »

Emilia était heureuse d'avoir Matéo en coloc, l'air de rien bien qu'il ait 10 ans de plus qu'elle, les deux s'amusaient beaucoup, se taquiner souvent et ça faisait du bien au moral à l'italienne de ne pas vivre seule surtout. Bien qu'ils peuvent avoir des conversations hyper sérieuses tous les deux, la plupart du temps ils adoraient rire. Alors bien sûr dès qu'un des deux commencent à plaisanter le second ne met pas bien longtemps pour suivre le délire. "Il y a intérêt.. tu sais que si ça s'ébruite, je sais que ça sera toi qui aura balancer et peu importe où tu seras Mateo.. Je te retrouverai!" dit-elle alors d'un air dramatique pointant son couteau vers lui, tentant de se retenir de rire du mieux qu'elle peut mais ça ne dure pas longtemps. Bien sûr, son rire sort de sa bouche et la jeune femme repose son couteau avant de porter une de ses tartines à la bouches pour croquer dedans. Ca c'était avant qu'elle lui lance un truc à propos de la casa de papel, qu'elle n'avait pas fini et qu'elle avait totalement inventé. Riant de plus belle elle regarde Matéo amusée par la situation "Ah non tu peux pas m'en vouloir car moi il est pas mort là où j'en suis, donc si ça arrive ça sera pas de ma faute hein" Elle rit toujours de la situation, dans le fond elle espérait quand même avoir tord sur le sort du Professeur de la série. Puis sans le vouloir, la discussion devient un peu plus sérieuse quand Matéo se demandait si il allait courir ou non. Ne voulant pas le vexer, Emilia lui conseille d'y aller, pour sa santé ça ne serait pas plus mal. Se levant pour aller laver sa tasse à café vite elle se tourne légèrement vers son colocataire "Grave, tu es devenu énorme Matéo" Elle secoue la tête petit sourire amusée mais après elle n'allait pas lui imposer quelconque choix, c'était de sa décision à lui "Non c'est sûr c'est juste choisir d'aller courir ou non mais bon..." La jeune femme revient prendre appuie sur la table en le regardant d'un air un peu plus sérieux. "Tu devrais juste faire attention ... C'est pour toi que je dis ça" Petit sourire se dessine sur son visage.