Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: #381 Because when you play the fool now, you're only fooling everyone else + Woodéo Lun 13 Déc 2021 - 15:12
On ne pouvait plus dire que Woody et Léo étaient amis, bien des événements avaient fragilisé leur relation et les avait éloignés l’un de l’autre, à tel point que les deux hommes étaient presque des étrangers à présent. Presque, parce que quelques mois plus tôt déjà, Woody avait appelé son vieil ami à l’aide et Léo avait répondu présent. Ils s’étaient pourtant quitté comme ça, sans accolade chaleureuse, sans effusion, se disant qu’ils se reverraient, mais sans vraiment y croire très fort. Rutkowsky traversait à présent une période difficile, de celles qui vous mettent plus bas que terre, le photographe pouvait en témoigner, il était déjà passé par là. Une fausse couche c’était un déchirement, au fil du temps, même si l’enfant n’était pas pleinement désiré, on fondait nos espoirs dans cette future vie, dans cette petite extension de nous. Et puis tout s’écroulait, comme ça, d’un coup. Il en était passé par là et ça les avait largement ébranlés, lui et Grace, au point qu’elle ne finisse par le quitter. Pourtant, malgré ça, il ne se voyait pas venir porter son soutien à Woody, non pas qu’il n’ait pas eu de peine pour son ancien ami, seulement il ne savait pas quelle était sa place depuis qu’ils s’étaient éloignés. Il lui avait envoyé un sms et quelque part, ça suffisait, si Woody voulait de son aide, il savait où le trouver. Cependant il était là, face à sa porte, ce jour-là, à quelques jours de Noël, pas pour faire une bonne action, mais pour secouer celui qu’il connaissait trop bien. Il ne s’inquiétait pas tellement pour Woody, il fallait être honnête, par contre il était ami avec Charlie et elle morflait. Elle souffrait de la perte ce bébé, elle souffrait des silences de son compagnon. Et ça, Léo ne pouvait pas le supporter. Alors il lui avait promis qu’il passerait le voir. Et il tenait parole. Emerson ne savait pas comment il allait retrouver son ancien pote, sûrement pas dans un bel état, mais qu’importe, il comptait bien le bouger un peu. Il frappa à la porte, aucune réponse. Les rideaux étaient tirés, pourtant sa voiture était devant la maison alors Woody devait être là. Il frappa à nouveau, toujours rien. Il passa alors par derrière, comme il le faisait à la grande époque, la porte n’était pas verrouillée, elle ne l’était jamais. Il entra sans se poser de questions. La maison sentait le renfermé et la bouffe froide, tout d’un coup Léo se sentit mal à l’aise. Et s’il devait s’attendre au pire ? Une boule se forma dans son estomac, il avança dans la pénombre, espérant juste que Woody soit conscient. Il vit la télévision allumée, seule source de lumière qui animait la pièce. Face à l’écran, le grand corps de Woody reposait inerte dans son canapé. Léo se précipita vers lui. Putain Woody ! Hey, réveille-toi ! Il entreprit de donner une gifle pour le faire réagir, il paniquait. Woody, c’est Léo, t’es avec moi ?! Il n’en menait pas large, face à celui qui avant tant compté pour lui à une époque.
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Woody Rutkowski
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Sujet: Re: #381 Because when you play the fool now, you're only fooling everyone else + Woodéo Ven 17 Déc 2021 - 22:41
Perdre, à nouveau, cet espoir d’être père, ça avait anéanti Woody. Il avait l’impression qu’on lui avait enlevé le respirateur artificiel sur lequel il avait eu l’impression de vivre ces dernières semaines. Pourtant, il allait bien, ou plutôt il allait mieux, même avant l’annonce de la grossesse de Charlie. Il était bien avec elle, il réapprivoisait l’amour, il réapprenait à sourire, à être heureux, ou quelque chose qui y ressemblait assez pour qu’il s’y méprenne lui-même. Mais de savoir Charlie enceinte, de se projeter en tant que père, ça lui avait donné un objectif, quelque chose, quelqu’un, à qui s’accrocher juste un peu plus. Si la vie n’avait jamais su lui donner une bonne raison de continuer à avancer, Charlie lui en avait offert une si belle, si douce. Sa propre personne et ce petit être qu’ils auraient pu avoir dans leurs bras d’ici quelques mois.
Et puis plus rien. Le vide. Le vide dans le corps de Charlie mais aussi dans le cœur de Woody. Il était retombé, bas, bien bas, il avait atteint un plateau plutôt confortable avec la belle blonde mais il avait glissé, après sa fausse couche, il avait glissé et il était retombé. Bas, bien bas. L’homme avait rouvert les yeux à quelques reprises mais jamais l’envie de se hisser à nouveau sur ce plateau ne lui était revenue. Il n’avait plus envie, Woody, plus envie de croire à quoi que ce soit si c’était juste pour qu’on le lui enlève cruellement plus tard.
Il n’avait pas répondu aux textos de Charlie. La culpabilité le rongeait, le dévorait, ça n’aidait pas à sa cause mais il en était incapable. Le dernier texto qu’il avait envoyé, c’était celui à sa famille, annonçant la perte du bébé qui n’avait même pas eu le temps de commencer à ressembler à quoi que ce soit. Silence radio de la part de Nevaeh. Ça l’avait encore plus enfoncé, loin, bien loin.
La télévision était allumée, probablement depuis deux jours sans arrêt. S’il avait été sur une plateforme quelconque le message apparaissant à l’écran aurait sans doute été are you still watching ? mais non, Woody ne regardait plus rien, Woody n’était plus là, plus vraiment. Il n’était ni devant la télévision ni dans son propre corps, il était ailleurs là où ça faisait peut-être un peu moins mal, il était dans l’oubli et espérait que les autres en fassent de même, qu’ils l’oublient.
La voix de Léo lui parvint étouffée, lointaine, mais la gifle quant à elle fut reçue de manière bien directe et sentie. Il tourna la tête vers le divan. « Va-t-en, Léo. » Non, Woody n’était pas avec lui, ou du moins il ne voulait pas y être, il voulait retourner dans sa transe, dans son monde, nulle part.
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Sujet: Re: #381 Because when you play the fool now, you're only fooling everyone else + Woodéo Dim 19 Déc 2021 - 23:38
Ce n’était pas une surprise que Woody n’ait pas répondu au sms de Léo. Il ne lui en avait pas voulu pour ça, peut-être que lui-même, dans ce genre de situation, aurait éteint son portable pour ne plus avoir de nouvelles des autres. Seulement il avait rejeté Charlie également et la blonde souffrait suffisamment pour devoir subir, en plus, le silence de son petit ami. C’était sa détresse à elle qui avait fait réagir Emerson. Il ne voulait pas se mêler de ce qui ne le regardait pas, parce que c’était bien vrai, c’était leur histoire, pas la sienne, il n’était qu’un spectateur extérieur. Mais la pâtissière l’avait appelé à l’aide et il ne pouvait simplement pas rester sans rien faire dans ce cas-là. Il savait parfaitement à quoi s’attendre en frappant à la porte de son ancien meilleur ami, il savait qu’il le rejetterait, qu’il lui demanderait de dégager, il s’attendait à de la violence, verbale, peut-être physique. Il savait. Pourtant il ne s’était pas préparé à la peur qui lui vrillerait les entrailles quand il avait pénétré dans la maison, au silence pesant et à cette obscurité dérangeante. Léo ne savait pas si Woody était du genre à avoir des pensées suicidaires, mais ça lui traversa l’esprit, alors qu’il traversait les pièces vides de toute vie. Et quand il le trouva enfin, affalé dans son sofa devant l’écran qui paraissait agressif dans la pièce sombre, ça ne le rassura pas du tout, donc oui, fatalement, il paniqua. Emerson avait été formé aux premiers secours et il n’était pas vraiment du genre à perde son sang-froid, mais voir son ami inconscient, c’était impressionnant, le malaise qui s’était emparé de lui un peu plus tôt s’était intensifié et voilà que son premier réflexe fut de le gifler, avant même de vérifier ses constantes vitales ou quoi que ce soit de plus sensé. Au moins, Woody réagissait ! Sans surprise de ce côté-là non plus, il le repoussa, mais façon tellement molle, absente, ça ne lui ressemblait pas. Léo soupira, il analysa la situation, les bouteilles d’alcool qui jonchaient le sol, les boites d’anti-douleur. Un joyeux cocktail pour vous envoyer dans les limbes, ailleurs. Il éteignit la télé, ouvrit les rideaux sur le jour, cru, qui pénétra dans la pièce. Puis ouvrit les fenêtres pour que l’air frais aère cette pièce qui sentait le rat crevé. Bouge-toi Woody. Et si tu ne le fais pas c’est moi qui te trainerais dans la douche. C’est pas possible de rester dans un état pareil. Léo n’était pas tendre, mais il fallait bien l’avouer, il puait, Rutkowski.
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Woody Rutkowski
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Sujet: Re: #381 Because when you play the fool now, you're only fooling everyone else + Woodéo Ven 24 Déc 2021 - 21:26
L’envie de se rendormir était tout aussi forte que l’envie de vomir qui lui venait maintenant qu’il reprenait peu à peu ses esprits, après un sommeil d’on ne sait combien d’heures. Il aurait eu le cœur au bord des lèvres, s’il en était resté quelque chose, de son cœur. Woody sentait son corps tournoyer sur le divan alors qu’il demeurait pourtant immobile, impassible. Contre la paroi de ses paupières dansaient des regrets, ça l’étourdissait. Qu’il ait les yeux ouverts ou fermés, tout ce qu’il voyait, c’était la vacuité de son existence, de son avenir. Il ne se souvenait même pas vraiment des derniers jours, il ne se souvenait pas avoir avalé un cocktail de pilules à l’aide d’une bonne rasée de vodka, ou était-ce du whisky ? Le désordre de bouteilles vides par terre témoignait que la confusion était due à un réel mélange de toutes sortes d’alcool. Avait-il voulu mourir ? S’éteindre ? Ce n’aurait pas été la première fois que l’idée de crever aurait traversé l’esprit de Woody. Il avait pensé à se tuer, à de nombreuses reprises, dans les dernières années. Pourquoi continuer à avancer s’il ne saisissait pas le sens de la vie qui l’attendait ? Il mettait un pas en avant de l’autre, en regardant toujours derrière, en espérant toujours évader son triste sort, sans jamais y parvenir. C’était triste d’accumuler les réveils matinaux alors qu’on n’a qu’une seule envie, c’est de stopper le temps. Ça ne fonctionnait jamais. Woody perdait toujours contre la montre. Le son de la télévision, qui s’était doucement apparenté à un white noise qui ne dérangeait même plus Woody, s’éteignit tout à coup. Le silence total, hormis les pas de Léo jusqu’aux fenêtres et le bruit des rideaux qui s’ouvrent. La lumière perçante, la lumière aveuglante. Le trentenaire se protégea d’une main plaquée devant son visage. « What the fuck, pour qui tu te prends !? » Certainement pas pour son ami. Ils avaient plus ou moins établi que leur amitié avait été pas mal gâchée, dans les cinq dernières années, même si leur toute dernière rencontre donnait un goût d’espoir. « On s’en fout d’mon état, j’dérange personne. J’suis tout seul, Léo. » Je suis fucking tout seul, répéta-t-il mais dans un tel murmure qu’il pensait ne l’avoir que songé. Pourtant, c’était faux, il n’était pas seul, Woody. Il avait choisi de l’être, ces derniers jours, alors que tant de gens lui avaient tendu la main. Alors que Charlie n’attendait que lui, qu’un maigre signe de vie. Elle souffrait autant que lui sinon plus, mais il avait choisi de l’ignorer. Il était une sous-merde, Woody, et il commençait même à en avoir l’odeur, c’est vrai. « Pourquoi t’es ici ? » Parce que cette fois, il en avait la certitude, il ne l’avait pas appelé à l’aide.
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Sujet: Re: #381 Because when you play the fool now, you're only fooling everyone else + Woodéo Jeu 6 Jan 2022 - 13:51
S’il avait été dans le même état que Woody, Léo aurait détesté qu’on vienne le secouer comme lui le faisait actuellement. Il était du genre à aimer s’enfoncer jusqu’au bout dans sa détresse, dans l’excès qu’il avait choisi et, surtout, à ce qu’on lui foute la paix. Seulement cette fois il était poussé par Charlie, il avait en tête la détresse de Charlie et son appel à l’aide. Emerson devait être ce genre de personne, qu’on appelait quand c’était important, qui servait de béquille. Il ne se sentait pas forcément légitime dans ce rôle, mais il l’endossait, surtout pour la blonde, il le prenait même à cœur, quitte à se faire détester de Woody, de toute façon il n’était plus à ça près avec lui. Sans trop savoir quoi faire, comment procédé, il n’écouta que ses réflexes, puisque cette fois il ne s’agissait plus de le soutenir pour ne pas qu’il s’écroule, puisque le brun était déjà à terre, voir même plus bas que terre, il fallait le relever. Léo décida de tout ouvrir, de laisser entrer la lumière et la fraîcheur, c’était violent, il en convenait, mais Woody avait besoin d’être secoué. J’me prends pour celui qui vient te bouger un peu, allez, remue-toi ! Il ne cherchait pas à être tendre, ni à se faire apprécier, il sentait l’urgence de la situation alors il agissait en pilote automatique et sans grande douceur. Il soupira en fixant Rutkowski de haut. Arrête ta comédie, t’es pas seul, tu n’as pas à l’être, tu t’es clairement mis tout seul dans cette situation, tu l’as choisi. A quoi ça rime de te mettre dans un état pareil, hein ? Il était hors de lui, la piètre pièce dramatique que jouait Woody l’agaçait au plus haut point, certes il ressentait sa peine, il la partageait, il savait à quel point ça pouvait être dur. Mais il ne comptait pas le plaindre pour l’état dans lequel il était actuellement. Non, clairement, ce n’était pas lui qui l’avait appelé à l’aide, au contraire, il s’en serait bien passé de son ancien ami qui venait lui faire la morale, mais Léo était là et il ne comptait pas repartir avant de lui avoir donné le fond de sa pensée et de l’avoir mis sous la douche, de force si besoin. A ton avis, pourquoi j’suis là ? T’as rappelé Charlie ? Tu sais comment elle va ? Il l’avait déjà prévenu, si Woody faisait du mal à Charlie alors il lui tomberait dessus. Evidemment Léo ne pensait pas que ce serait dans ce genre de contexte, mais il tenait parole.
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Woody Rutkowski
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Sujet: Re: #381 Because when you play the fool now, you're only fooling everyone else + Woodéo Ven 7 Jan 2022 - 21:22
Woody et Léo ne s’étaient pas trouvés par hasard, dans cette vie bordélique qu’ils menaient de manière parallèle. Ils étaient construits à partir du même canevas. Deux têtes dures, deux imbus d’eux-mêmes, deux coqs, deux hommes qui jamais ne voulaient montrer leur vulnérabilité, qui jamais ne voulaient qu’on les dérange dans leur descente aux enfers. Mis à part lorsqu’eux-mêmes tendaient la main, réclamant si rarement de l’aide, ils savaient fort bien l’un comme l’autre qu’il ne fallait pas interrompre l’obscur sommeil forcé de l’autre. Alors pourquoi Léo avait-il fait l’effort de venir jusqu’ici pour extirper Woody de cet état lamentable dans lequel il s’était laissé glisser ? « J’me suis remué, merci, tu peux repartir maintenant. » Il avait au moins changé de position, grâce aux conneries de Léo, soit de lui agiter ses claquements de doigts devant les yeux ou d’ouvrir grandement les rideaux en plein jour alors que Woody ne vivait que des nuits abstraites, dernièrement. Léo avait raison, il était loin d’être seul, l’aîné des Rutkowski. S’il l’avait voulu il aurait pu être vachement bien entouré, depuis la fausse couche de Charlie. Il avait le choix de tourner le dos à tout le monde, à la vie elle-même. C’est ce qu’il faisait de mieux, dans les dernières années. Fuir. Bouder le monde entier. S’en victimiser ensuite. « Tu comprends pas que c’est plus facile, pour moi, Léo ? C’est plus facile pour moi de dealer par moi-même avec toutes ces saloperies. J’suis pas capable d’être avec d’autres personnes quand ça va pas. » La honte, peut-être, sans doute. Et le fait qu’il n’avait jamais été très doué pour mettre des mots sur ce qu’il ressentait, pour laisser paraître ses failles, béantes. La question de la présence de Léo réapparut pour une énième fois dans sa tête et cette fois, Woody la posa à son ami d’enfance. Il aurait dû y songer. Charlie. Il n’avait jamais rappelé Charlie. Il n’avait jamais officiellement lu ses textos, non plus. Il les avait vus sans les voir, sans laisser voir à Charlie qu’il les avait vus. Il faisait le mort, Woody, comme un chien. « Non. Elle est mieux sans moi. Tu le savais dès le départ, ça. J’pourrais pas être là pour elle comme elle en b’soin. » Alors aussi bien ne pas être là du tout, voilà la réflexion que s’était faite Woody. « Toi, sois là pour elle. » Il leva ses yeux éclatés, à moitié fermés, vers Léo. « S’il-te-plaît. »
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Sujet: Re: #381 Because when you play the fool now, you're only fooling everyone else + Woodéo Mer 12 Jan 2022 - 12:50
Léo se doutait bien qu’il n’était pas le seul à avoir tenté de tendre la main à Woody, l’australien était bien entouré. Seulement, si depuis des semaines, personne n’avait réussi à le faire sortir de chez lui, le photographe comptait bien ne pas échouer dans cette mission qu’il avait endossé. Peut-être que les proches de Rutkowski avaient été trop doux, qu’ils n’avaient pas osé. Sauf que lui, Léo, il n’avait rien à perdre, de toute façon ils étaient déjà allés trop loin tous les deux. Et puis, même s’ils n’étaient plus aussi proches qu’avant, il préférait encore savoir son ancien ami vivant et plutôt sain d’esprit qu’entre quatre planches ou à s’enfoncer dans les limbes. Il lâcha un rire jaune à la réflexion, bouger une fesse et tourner le dos au soleil ce n’était pas vraiment ce que Léo appelait se remuer. On t’a laissé dealer durant des jours, mais si faire par toi-même c’est te nourrir d’alcool et de calmants, ça n’ira pas bien loin. Il comprenait, Léo, sûrement plus que ce que Woody pouvait croire, il comprenait son état, sa détresse, ce besoin d’abandon, par tous les moyens. Mais, une nouvelle fois, Woody n’était pas seul, on l’attendait derrière ces murs, on espérait qu’il s’en sorte. Et par on, entendons Charlie, la première. J’te demande pas de faire comme si tout allait bien, de parler à tout le monde, t’as même pas à sortir, si t’en as pas envie. Mais ne fais pas le mort, ta messagerie est saturée à force que tu ne prennes plus les appels. C’est pour ça que je suis venu. Et aussi, surtout, parce que la pâtissière l’en avait supplié. La réponse à sa question fut sans appel, Woody ne chercha même pas à mentir, il ne l’avait pas rappelé, mais ça, il le savait déjà. Il ne comprit même pas la rage qui monta en lui en écoutant Rutkowski se poser en victime, ni son geste de se rapprocher de lui, de le soulever par l’encolure de son t-shirt pour qu’il se redresse et de planter son regard trop dur dans celui, éteint, de son ami d’enfance. Ils en avaient vécu des choses ensemble, pas faciles, pas toujours drôles, mais là Léo ne comptait pas pardonner et encore moins accepter que Woody se laisse aller. Ecoute-moi bien, pauvre fou. Heureusement que je suis là pour elle, mais on sait toi et moi que ce n’est pas de moi dont elle a besoin, Charlie. T’étais bien là, toi, pour la mettre enceinte, t’as pas manqué à l’appel. Alors assume jusqu’au bout, parce qu’elle souffre autant que toi. Peut-être plus, parce qu’en plus d’être en deuil, elle s’inquiète pour toi ! Tu ne la mérites pas, ça on est d’accord. Mais ça j’ai pas à m’en mêler. Alors si tu veux la quitter et retourner à ta minable descente aux enfers, libre à toi ! Mais avant, tu te lèves, tu vas la voir et tu la regarde en face pour lui dire ! C’est le minimum que tu lui doives. Il le lâcha d’un coup sec, laissant ce grand pantin de chiffon retomber sur son canapé. Passant une main dans ses cheveux et lâchant un soupire, il se rendit compte qu’il était peut-être allé trop loin. Il comprenait que voir son ami dans cet état le remuait bien plus que ce qu’il avait imaginé, ça le rendait si triste, il se sentait tellement impuissant face à sa détresse. Putain Woody qu’est ce que tu me fais faire ? Tu t’rends pas compte que ça me rend fou de te voir comme ça ? C’est tellement moche ! Tellement triste. Quel gâchis, putain quel gâchis, ressaisis-toi, s’il te plait. Et il s’assit sur la table basse, épuisé, prenant sa tête entre ses mains.
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Sujet: Re: #381 Because when you play the fool now, you're only fooling everyone else + Woodéo Lun 17 Jan 2022 - 16:59
Aller bien loin, Woody n’en avait pas vraiment besoin. Ce n’était pas l’objectif, aller où que ce soit. Il était très bien ici, vautré dans son canapé, dans sa noirceur. Qu’on ne lui enlève pas ce semblant de calme qu’il lui restait. Là au-dehors, c’était le chaos, un bordel que Woody ne se sentait pas capable de gérer. Ici, entre les murs de sa maison, il avait l’impression d’être un peu en contrôle, assez en contrôle en tout cas pour se laisser lui-même glisser dans la léthargie. Il était en sécurité parce que personne ne pouvait rentrer le déranger. Il aurait dû savoir, Woody, que des personnes dans son entourage, des personnes comme Léo, ne se laisseraient pas décourager par une porte fermée et barrée, en avant. Léo s’en fichait de passer par l’arrière comme un cambrioleur, de rentrer chez son ancien ami en n’y étant clairement pas invité. Il s’en fichait, Léo, de frustrer l’aîné des Rutkowski. À quelque part, ça lui faisait peut-être même plaisir, songea Woody. « So what ? J’ai pas d’ligne d’arrivée à franchir, j’y suis déjà, à la fin. » Dit-il pour faire comprendre à Léo qu’il n’avait pas tellement l’intention de s’en sortir, cette fois. Il n’avait plus la force de se battre depuis longtemps, là c’était la goutte de trop, il baissait les bras pour de bon. « T’es venu pour faire le ménage de ma messagerie ? Thanks, bro, mais ça changera rien, la sonnerie est éteinte, mes appels j’les prendrai pas plus … » Répondit-il de manière sarcastique, sachant fort bien que ce n’était pas pour ça, pour en faire le ménage, que Léo était venu. Il émergeait lentement mais sûrement de sa somnolence, retrouvant du même coup sa répartie lâche. Woody leva finalement les yeux vers son ancien meilleur ami, le suppliant presque de le laisser là, et d’y être, lui, auprès de Charlie. Léo serait le meilleur pour la réconforter, pour la consoler, pour lui expliquer l’état dans lequel Rutkowski était et à quel point elle était mieux sans lui. La rage qui habita alors Emerson fit peur à Woody. Oui, de la peur, c’était bien la première fois qu’il avait ce sentiment en regardant Léo. À travers son regard dur il ne voyait qu’une tempête et ils furent d’ailleurs emportés dans une violence face à laquelle l’aîné des Rutkowski n’arriva même pas à se défendre. Ses membres étaient engourdis, son corps si faible, il ne pouvait que se laisser faire, se laisser prendre par l’encolure de son chandail et se laisser soulever. Il avait l’air d’un animal sans défense, pris au piège devant les phares d’une voiture. Les yeux de Léo avaient quelque chose d’aussi effrayant que des phares en plein milieu d’une nuit sans Lune, d’ailleurs. Le trentenaire l’écouta, suspendu dans les airs, mou, mais le regard fixé dans celui de son ami, sérieux. Quand Léo eut terminé, il relâcha son ancien ami qui s’écrasa de nouveau sur le canapé. Il pleurait. Le pantin désarticulé sur le divan pleurait, lui redonnant un brin d’humanité. Il ne répondit rien à la tirade violente de son ancien ami, qui lui s’assit sur la table basse, prenant sa tête entre ses mains. Le silence s’installa, un peu trop confortablement, alors au bout d’un moment, Woody lâcha, à voix basse : « Elle sait déjà que c’est terminé, Léo. Elle le savait avant même qu’on soit réellement ensemble. Pourquoi j’devrais aller concrétiser ça en le lui disant en face ? Pourquoi j’nous ferais ce mal-là à tous les deux ? J’veux pas de la conversation qui suivra. J’sais déjà que je suis un bon à rien, je veux pas le lire dans son regard, ça va m’achever, Léo. » Lâcha-t-il dans une plainte. « Tout ce que je touche se brise. » Ses relations familiales, sa relation avec Léo, sa relation avec Sara, sa relation avec Freja, la grossesse de Freja, sa relation avec Charlie, la grossesse de Charlie. Son propre corps s’étiolait, incapable de contenir l’être toxique qu’était Woody.
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: #381 Because when you play the fool now, you're only fooling everyone else + Woodéo Ven 11 Fév 2022 - 17:59
Cette intervention était une mauvaise idée, pour bien des raisons. Déjà, parce que Woody et Léo n’étaient plus amis et que pour avoir un impact c’aurait été mieux qu’il y ait une certaine tendresse entre eux, plutôt que la somme du ressentiment accumulé depuis des années entre eux. Et puis aussi parce que Woody avait véritablement la tête dure et que Léo n’arriverait sûrement pas à lui faire entendre raison aussi simplement que ça. Alors non, ça ne l’avait pas arrêté de devoir entrer chez lui comme un voleur et de le secouer pour qu’il sorte de sa léthargie. Mais à présent qu’il le regardait avec tout le mépris qu’il ressentait, Emerson n’en menait vraiment pas large. Il avait beau avoir tous les meilleurs arguments du monde, si son ancien ami ne voulait pas être sauvé alors il n’y arriverait pas. Non, ça ne lui faisait pas plaisir de prendre ce rôle-là auprès de lui, il aurait préféré ne jamais à avoir à en arriver là. Tu parles comme si t’attendais que la mort te fauche, c’est pas comme ça que ça se passe. C’est tellement lâche. Il n’était pas sympa et ce n’était certainement pas ce qui allait aider Woody, mais sur le coup il prenait trop mal cette résignation, comme si c’était la seule chose à faire, de baisser les bras. Certes c’était le plus facile, mais il y avait tellement mieux à attendre de la vie. Et ça ne te fait rien, alors, de savoir que des gens s’inquiètent pour toi ? Que tu es important pour eux ? Il n'attendait pas forcément de réponse, se doutant de ce que Woody allait répondre. A ce moment-là, face au manque de réaction de son interlocuteur, Léo allait se décourager, de toute façon c’était perdu d’avance, il ne se faisait pas d’illusion. Pourtant il se rappela pourquoi il était venu et parler de Charlie, les mots que Woody utilisa, comme si tout était foutu alors qu’il n’avait qu’à tendre la main et elle la prendrait, il ne se rendrait pas compte de la chance qu’il avait d’avoir cette fille-là dans sa vie ! Ce fut trop pour Léo qui perdit patience et un peu de raison. Sans plus chercher à lui redonner espoir ou confiance, mais le mettant simplement face à sa responsabilité et a la réalité de cette vie que continuait dehors, il déversa tout ce qu’il avait au fond de lui. Et ça ne lui fit pas de bien, non, il se sentit si mal après sa tirade, il était vidé, il était triste. Il n’avait pas à se mêler de la vie de cet homme, pourtant il avait le sentiment qu’elle était toujours étroitement liée à la sienne, ils avaient été amis, si proches et même si le temps et les conneries de la vie avaient fait leur œuvre, Léo ne pouvait pas le regarder se détruire sans rien dire. Il entendit les premiers sanglots de Woody et n’osa pas le regarder en face alors que ses yeux à lui aussi se remplirent de larmes brûlantes. Il l’écouta parler de l’échec de cette relation et quelque part il comprenait, il pouvait l’entendre, même si ça lui brisait le cœur, Charlie s’était investi, elle y avait cru. Et lui aussi, quelque part, Léo avait cru qu’avec toute sa douceur et sa tendresse, Keynes aurait pu réparer le cœur meurtri de son amant. Mais la blessure était bien trop profonde, visiblement. Comment ça avant même que vous soyez ensemble ? Il lâcha un soupire lasse. Tu t’y es pourtant investi, toi aussi, alors tu y a cru, au moins un peu. Ce n’était pas anodin, pour Léo. C’est une épreuve, de perdre un bébé, je ne le souhaite à personne. Mais ça ne veut pas dire que tout est terminé pour autant.
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"Is that alright ?"
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Woody Rutkowski
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Sujet: Re: #381 Because when you play the fool now, you're only fooling everyone else + Woodéo Jeu 31 Mar 2022 - 21:54
« Et si j’disais que j’voulais le faire par moi-même et pas attendre qu’elle me fauche, la mort, on m’dirait là aussi que c’est tellement lâche. » Rétorqua Woody qui aurait eu envie de répliquer à Léo que ce dernier ne comprenait rien, qu’il ne pourrait pas comprendre, qu’il ne pouvait pas se mettre à sa place dans sa tête là où tout ne s’imbriquait plus dans un ordre logique. Il ne comprenait pas que pour pouvoir s’accrocher à quoi que ce soit encore fallait-il avoir une certaine emprise sur sa vie. Woody n’en avait plus. Sa vie, elle était un long et large et haut mur d’escalade dans les parois intérieures de son crâne, sans aucune prise pour ses pensées rationnelles. « Alors comment ça se passe, Léo, hein, dis-moi comment ça se passe toi qui semble savoir tellement mieux que moi ? » Ajouta le trentenaire qui n’avait franchement pas foi en les paroles de son ancien meilleur ami qui ne pouvait pas prétendre avoir une vie tellement mieux que la sienne. Woody il le connaissait, Léo, il connaissait cette noirceur qui l’habitait lui aussi. Il n’était pas un modèle à suivre, à son avis, même s’il était peut-être un peu plus battant que lui face à l’adversité. « On n’pourra pas dire que j’ai pas essayé d’les prévenir de pas s’attacher, de pas m’prendre en pitié. J’ai jamais voulu que les autres s’inquiètent pour moi. S’ils le font quand même c’est pas mon problème. » Et dans ces moments, Woody tournait le dos à cette inquiétude, parce que ça le tuait dans son orgueil et dans sa masculinité toxique qu’on puisse le voir si vulnérable. Au fond la réaction que Léo eut ensuite, aussi violente fut-elle, le physiothérapeute la préférait à la pitié. Il préférait qu’on le frappe, qu’on le bouscule, qu’on le secoue, plutôt qu’on le regarde avec une tristesse enveloppante. Ça ne l’empêcha pas de se sentir effrayé et affecté ensuite. Les premiers sanglots se firent entendre mais ce sont surtout ses épaules qui étaient secouées de spasmes de chagrin alors qu’il enfouissant son visage dans l’une de ses mains, sa paume accueillant tous ses traits tirés par la fatigue et l’abus de substances. Un bon à rien comme un lui, un vaut rien de son type, ça ne méritait pas une femme comme Charlie, au fond il le savait depuis le début. « J’sais pas si j’y ai tant cru que ça, ou si j’ai pas plutôt juste vraiment voulu y croire. Et entre vouloir croire et croire, y’a un fossé qu’tu m’sais bien incapable de traverser. J’comprends même pas que t’es là à essayer d’me faire voir ça sous un autre angle. T’étais le premier à pas y croire non plus. » Woody soupira quand Léo parla de la perte d’un bébé. Il laissa tomber son corps vers l’arrière, sa tête appuyée presque renfoncée sur le dossier du canapé, ses yeux vides rivés sur le plafond. « Clairement, tout n’est pas terminé, non, parce que j’en vois pas le bout, à ce calvaire … » Ce calvaire qu’était cette vie qui ne lui appartenait plus.
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Sujet: Re: #381 Because when you play the fool now, you're only fooling everyone else + Woodéo Mar 5 Avr 2022 - 12:51
Avec sa réplique cinglante, il avait raison, Woody, qu’importe sa décision, il passerait pour un lâche, même s’il choisissait de tout plaquer pour vivre ses dernières années de liberté à parcourir le monde, on dirait qu’il fuit ses responsabilités. Il le savait Léo, c’était ce qu’on avait dit de lui lorsqu’il avait quitté Bowen durant un an après la mort d’Ana. Rien ne serait jamais bien, tout le monde avait toujours un avis sur tout. C’était épuisant. Et pourtant, à ce moment précis, Emerson n’était pas meilleur que tous ces autres, bien au contraire, lui qui prônait la tolérance, il jugeait allègrement son ancien ami. Parce que ce n’était pas sa philosophie, parce que face à l’adversité Léo prenait toujours la tangente, il brûlait la vie comme s’il pouvait mourir le lendemain. Et il attendait que Woody en fasse de même, parce que c’était d’autant plus vrai pour lui, demain tout pourrait s’arrêter. Seulement on ne voyait pas tous les choses du point de vue du photographe et visiblement c’était le cas du trentenaire résigné. Il resta silencieux quelques secondes, qu’est-ce qu’il pouvait bien répondre à quelqu’un qui n’attendait plus rien de la vie ? Il sourit alors, tristement, en haussant les épaules. S’il n’y avait que moi, j’te foutrait dans un avion de force, direction un endroit paradisiaque, on boirait des cocktails sur la plage, on ferait des randonnées, on profiterait des femmes, on danserait jusqu’au petit matin. S’il n’y avait que moi j’te monterait comme la vie peut être belle, même pour quelques mois, quelques jours, juste parce qu’on est vivants. Il laissa encore passer quelques secondes suspendues, avant de lui lancer un regard résigné. Mais il n’y a pas que moi et t’es le seul à pouvoir décider comme tu veux finir. Il acceptait, petit à petit, non sans mal, que son ami avait abandonné depuis longtemps. Seulement il y avait encore tellement de colère en lui, contre ce monde injuste, contre les choix de Woody. Il hocha la tête gravement, il n’était pas d’accord avec le physiothérapeute, pour lui, quand on cherchait vraiment à se couper du monde on ne se mettait pas en couple avec une femme, on ne donnait pas d’espoir. Ou alors il s’était fait prendre à son propre jeu. Chose qu’il semblait avouer, après leur altercation, alors que Woody se vidait de larmes douloureuses, sous le regard impuissant de son ami d’enfance. Il en était tout retourné, Léo, de le voir s’écrouler de la sorte, de voir cette force de la nature se révéler fragile. Y a un faussé entre vouloir croire et croire. Mais y a quand même une chose qui les lie. C’est l’espoir, c’est l’envie de ne pas abandonner, pas encore. Il laissa sa phrase en suspens, comme si ça pouvait vraiment faire réfléchir Woody, lui qui accusait les autres de s’attacher à lui alors qu’il s’évertuait à les repousser, là-dessus il prouvait que c’était faux, il n’était pas encore aussi aigri que ça. Nouveau soupire du photographe, ils n’allaient pas s’en sortir, Woody fixait à présent le plafond d’un regard éteint. Il se dirigea vers le frigo et en sortit deux bières qu’il décapsula. Puis il revint vers le canapé où il s’installa après avoir tendu sa bière à son compagnon d’infortune. Tu trouves des réponses en fixant le plafond ? Il avala une gorgée de sa bière en songeant qu’il allait devoir forcer Woody à prendre une douche, vraiment.
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Woody Rutkowski
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Sujet: Re: #381 Because when you play the fool now, you're only fooling everyone else + Woodéo Ven 22 Avr 2022 - 21:55
C’est ce qu’il avait fait dans les premières années de son diagnostic, Woody. Prendre le premier avion disponible vers des endroits qui lui étaient encore étrangers. Coucher à gauche et à droite en ne comptant même plus. Danser avec différentes partenaires à chaque chanson. Boire comme si demain n’existait pas mais tout de même se lever à l’aube pour aller découvrir les vues paradisiaques qui s’offraient à lui. De ces voyages-là nombreux avaient ensuite été réalisés avec Freja. Puis, le corps de Woody s’était fatigué, il ne s’était plus senti capable de suivre le rythme de vie qu’il avait autrefois. Plutôt que de s’adapter et d’essayer de faire les choses différemment, il avait juste tout cessé, Woody. Il était retourné dans sa carapace et n’en sortait quasiment plus jamais. « Toi, t’es vivant, Léo. » Lâcha le trentenaire. « Toi, t’es vivant. » Répéta-t-il d’une voix plus basse. « Moi, j’fais juste traverser les journées comme un fantôme. » C’aurait été plus facile s’il n’existait tout simplement plus du tout. C’aurait été plus simple si on l’avait oublié et qu’on l’avait laissé disparaître dans les jours à venir. C’est sans doute ce qui se serait produit si Léo n’était pas entré de force dans sa maison. Son ancien meilleur ami n’en avait aucune idée mais il venait probablement de le sauver, même si ça avait l’air de tout le contraire vu la violence qui habita leur prochain échange. Les larmes qui roulaient actuellement sur les joues du physiothérapeute, elles étaient des larmes qu’il avait été incapable de laisser sortir jusqu’à présent. Léo l’avait secoué au point où il n’avait plus le contrôle sur quoi que ce soit, encore moins sur cette tristesse qu’il avait voulu emprisonner. Il écouta Léo, en silence, se demandant si à l’époque de sa relation naissante avec Charlie, il avait réellement voulu s’accrocher une dernière fois à la vie. Oui, il se souvenait, il se souvenait de ne pas avoir voulu abandonner, d’avoir voulu essayer malgré toutes les embûches. Aujourd’hui, il lui apparaissait inconscient d’avoir cru que la vie lui donnerait un break après tout ce temps à le convaincre qu’il n’avait plus de place ici. « T’as sans doute raison. Sauf que maintenant non seulement j’y crois pas, mais j’veux pas y croire non plus. » Dit-il pour essayer de se convaincre lui-même que cette fois, ce qu’il lui restait à faire, c’était de baisser les bras une bonne fois pour toute. Pendant que son ami quittait la pièce, il laissa sa tête basculer vers l’arrière, fixant le plafond. Il entendit à peine Léo décapsuler deux bières et revenir vers lui. « Oh, à c’plafond, je ne lui pose plus aucune question. » C’était dit avec sérieux et lassitude mais il y avait quand même une tournure humoristique à la phrase, ce qui pouvait être encourageant en quelque sorte. Il attrapa la bière que le photographe lui tendait et en avala une gorgée. Il hésita quelques secondes, avant d’oser demander : « Tu lui as parlé dernièrement, à Charlie, alors ? … Comment elle va ? » Bien sûr, Léo lui répondrait d’aller le constater par lui-même, et il aurait raison de lui répondre ça. Et peut-être qu’il l’écouterait, cette fois.
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Sujet: Re: #381 Because when you play the fool now, you're only fooling everyone else + Woodéo Ven 29 Avr 2022 - 13:12
Toi t’es vivant. C’était sorti comme un reproche recevable de la part de Woody. Léo avait le droit d’aimer, de voyager, de se planter, de faire des conneries, de brûler la vie, parce qu’elle n’attendait que lui. Il avait cette chance extrême que tous les humains en pleine santé ne savaient pas saisir correctement, celle d’avoir la vie devant soi. Certes ça pouvait s’arrêter brutalement du jour au lendemain, on n’était jamais sûr de rien, parfois c’était une affaire de chance ou de destin. Mais Woody, lui, il savait qu’il avait cette épée de Damoclès qui pendait au-dessus de lui, prête à tomber à chaque moment, il voyait son corps qui lui faisait défaut tous les jours un peu plus. Léo avait beau parler, extrapoler, il ne savait pas, au fond, il ne savait pas ce qu’il ferait, lui, s’il devait vivre avec cette peur et cette échéance tous les jours. Alors il finit par se taire, peut-être que cette fois-ci il avait appris la leçon et qu’il laisserait Woody tranquille avec ses histoires de voyage et de vivre coute que coute, parce qu’il n’en savait finalement rien, il n’était pas à sa place. Cette visite aura au moins eu cet effet positif là, pour une fois il se mettait un peu à la place de son ancien ami. Pour autant ce n’était pas l’objet principale de sa venue et ils en étaient toujours au même point, Rutkowski ne voulait pas bouger de son canapé, il en voulait à la terre entière, mais surtout à lui-même, Léo avait tenté de le secouer, mais rien ne semblait y faire, il se terrait dans sa carapace, déterminer à regarder la vie lui passer dessus et à espérer qu’elle s’arrête. Il le confirmait, il n’y croyait pas, il ne voulait plus y croire. Il baissait les bras. Emerson n’avait donc pas attaqué par le bon angle. Il essaya alors de se mettre à son niveau, il s’installa dans le canapé qui avait fini par prendre la forme du corps de l’australien, chacun sa bière à la main, il prit son temps pour ne plus s’énerver contre lui et essayer de le comprendre, se mettre à sa place, partager sa douleur. Il sourit à la réponse de Woody, le plafond semblait bien peu bavard, de toute façon. On s’envoie quelques messages. C’est surtout Jules qui me tient au courant. Il le laissa venir à lui, surpris que Woody pose des questions, mais il ne dit rien à ce sujet, pour ne pas qu’il se braque. C’est pas à moi de te dire comment elle va … Qu’est ce qu’il pouvait bien lui répondre, de toute façon ? Qu’elle était au plus mal ? Ça n’allait pas l’aider. T'as pas envie de l'entendre, mais tu lui manques. Peut-être que vous pourriez juste vous revoir. Et voir où ça mène. Il le sentait un peu plus enclin à l’écouter, alors il tentait sa chance.
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Sujet: Re: #381 Because when you play the fool now, you're only fooling everyone else + Woodéo Dim 15 Mai 2022 - 1:35
Léo semblait avoir fait le tour de toutes les techniques d’impact possibles auprès de Woody : le motiver à continuer de vivre ses rêves, de vivre à fond ses expériences, puis le secouer, le brusquer de ses réflexions tout aussi violentes que ses gestes. Woody ne démordait pas de son pessimisme et de son défaitisme. Pour lui, la vie s’était terminée il y avait de cela plusieurs années et il ne faisait qu’attendre la fin sans avoir le courage de la provoquer. Peut-être était-ce peine perdu pour lui mais aussi pour les vaines tentatives de son ancien meilleur ami, celui qui l’avait connu sous de biens meilleurs jours. Mais contre toute attente, la légèreté revint, comme si l’élan de colère de Léo avait fait s’envoler toute tension en relâchant Woody sur le canapé de sa déprime. Il était encore dans ses pensées, le regard rivé sur le plafond, mais il avait conscience de la présence de Léo, il avait conscience des efforts qu’il faisait, et aussi de l’amour qu’il lui portait indéniablement puisqu’il était chez lui aujourd’hui à tenter de le sauver de lui-même. C’était pour Charlie mais c’était pour lui un peu, aussi, il le savait, le sentait. Woody avait beau avoir toujours défendu sa position de vouloir être laissé à l’abandon, après toutes ces semaines de noirceur, il accueillait favorablement cette présence rassurante. Rassurante parce que Léo l’avait vu traverser toutes les étapes de sa vie. Il le connaissait. Probablement mieux que beaucoup d’autres ayant traversé sa vie. Alors, à lui, il osa demander comment se portait Charlie. « J’savais qu’tu me répondrais ça … » Lâcha le trentenaire alors que le photographe lui affirmait que ce n’était pas à lui de lui donner ces réponses. Il soupira, avalant une lampée de bière avec nonchalance. « J’peux pas la voir comme ça, dans cet état. J’ai évité d’la voir justement pour qu’elle me voit pas comme ça … » Parce qu’il avait beau l’avoir relayée au dernier plan, Charlie, depuis la fausse couche, il l’aimait et l’opinion qu’elle avait de lui importait. Elle n’avait probablement plus beaucoup d’estime envers sa personne maintenant qu’il l’avait abandonnée dans un moment aussi difficile, mais il n’avait pas envie d’anéantir le peu d’amour qu’il pouvait rester entre eux en se présentant comme un déchet à la dérive face à elle.
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: #381 Because when you play the fool now, you're only fooling everyone else + Woodéo Mar 7 Juin 2022 - 15:48
Non, ils ne partageaient pas le même point de vue et Léo aurait toujours du mal avec ce fatalisme dont Woody faisait preuve. Lui qui voulait toujours y croire, voir le bon côté des choses, il devait accepter qu'on ne pouvait pas faire changer les autres, pas toujours, il valait mieux les accepter tels qu'ils étaient. Surtout s'agissant des personnes auxquelles on tenait. Alors il ne dirait plus rien, il mettrait de l'eau dans son vin et il accepterait que la vie de Woody s'était terminée avec l'annonce de sa maladie. Qui sait, peut-être qu'un jour il lui arriverait quelque chose qui lui redonnerait goût en cette existence, une femme, un événement, peu importe, c'était, pour Emerson, la seule solution qu'il restait. Mais soit, il l'acceptait petit à petit, difficilement, de toute façon le brun était bien plus borné que lui. En attendant il lui demandait quand même des nouvelles de Charlie, tout espoir n'était pas totalement vain, il lui restait un fond d'humanité. Léo s'esclaffa doucement avant de prendre une goulée de sa bière, sa réponse était évidente, il le savait, en même temps il n'avait pas mieux à dire. Il l'invitait alors à envisager de revoir sa copine, mais sa réponse était tout aussi attendue que celle du photographe. Qui hocha la tête, sur ce point il était d'accord avec Woody, il ressemblait à un déchet, avec sa barbe et ses cheveux qui lui mangeait le visage, son teint cireux et ses cernes violacées. On se demandait depuis combien de temps il n'était pas passé dans sa salle d'eau pour se laver, sans parler d'au moins se regarder dans un miroir. Si tu commençais par une douche, ce serait déjà bien, non ? Et c'est pas que pour Charlie que je dis ça, respecte-toi un peu. Il regarda furtivement autour d'eux, les cadavres de bouteilles et les paquets de biscuits éventrés qui jonchaient le sol, un peu de ménage dans cette maison ne ferait pas de mal non plus.
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"Is that alright ?"
Maybe it's time to let the old ways die. It takes a lot to change a man, it takes a lot to change your plans. And a train to change your mind.
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Sujet: Re: #381 Because when you play the fool now, you're only fooling everyone else + Woodéo
#381 Because when you play the fool now, you're only fooling everyone else + Woodéo