(+18) Sunshine in the dark [Avery]

Putain, c'était trop la honte ! J'avais jamais rien laissé me distraire pendant mes ébats, c'était pas mon genre de botter en touche comme ça... Voilà que les histoires de plumard de mon paternel venaient gâcher les miennes. Je lui en voulais encore plus du coup... Non comptant d'agrandir la famille, ce qui me plaisait déjà pas beaucoup, pas du tout même ! Mais en plus il avait réussi à me faire stresser avec ses histoires ! Voilà que je me mettais à flipper de mettre une nana enceinte, ce qui d'habitude m'effleurait à peine l'esprit. Je n'étais pas du genre prudent, encore moins névrosé. Je ne me prenais pas la tête et ça m'allait très bien comme ça. Mais apparemment, ça ne dépendait plus de moi. J'étais là avec une fille canon, et je me retrouvais bloqué complet ! Je me mettais même à flipper à l'idée que ça se reproduise avec une autre. Putain, il fallait pas que je m'aventure sur ce terrain-là ! En plus Avery était super bandante, j'étais trop dégoûté que ça m'arrive avec elle. Je la connaissais même pas, je ne savais ni comment elle allait réagir, ni si elle n'allait pas s’amuser à raconter mon coup de mou à tout le monde. J'étais un peu énervé, contre moi, et contre mon père. Il fallait que je rattrape le coup, je pouvais pas la laisser en plan et laisser cette soirée s'achever sur une note aussi décevante.

- Eh t'as une bouche et des mains pour me finir si jamais.

Ok, elle n'était pas vexée, ni agacée. Elle m'avait même sourit. Mais j'étais plus vraiment d'humeur. Toute cette inquiétude m'avait complètement coupé la chique ! J'avais plus du tout envie de continuer la partie, déçu de moi-même, agacé et même un peu humilié. Mais elle me laissait une chance de me rattraper, je pouvais pas la laisser passer.

Je ne voulais pas lui laisser un souvenir si désastreux de ma performance, alors malgré mon manque d'entrain et ma légère perte de confiance... Putain, j'avais jamais perdu la confiance, moi ! J'étais bon pour me payer une thérapie, je perdais la tête ! Bref... Je posai mes mains sous ses fesses, les caressant avec tendresse et passai ma tête entre ses cuisses. Je déposai quelques baisers humides sur son bas-ventre puis l'aine, attentif à ses réactions. Cette fois-ci, j'allais prendre mon temps ! De quelques coups de langue, je caressai sa vulve avec douceur, cherchant à la stimuler progressivement. De toute façon, vu que ma tige était retombée comme un soufflet, j'avais pas de mal à freiner mes ardeurs... Toujours avec ma langue, je cherchais à titiller son clito, attendant désespérément qu'elle mouille. Bordel, j'allais finir par le prendre mal sérieux... Ok, j'avais besoin d'un coup de pouce, peut-être qu'elle aussi ? Si ça se trouve je l'avais refroidie... Sans quitter ma place entre les cuisses d'Avery, j’attrapai mon jean qui trainait par-terre, tâtonnant d'une main et farfouillai dans une poche. Ah voilà ! Je sortis un petit sachet de coke et l'ouvris avant d'en verser une ligne sur le ventre doré d'Avery. J'en prenais rarement, habituellement pour faire la fête quand le moment y était propice ainsi que les gens avec qui je m'amusais. Mais pour baiser, jamais ! Enfin, j'avais déjà eu des rapports après en avoir consommé, ce qui rendait la chose particulièrement torride, mais jamais je n'en avais sniffé dans l'unique but de bander. J'avais presque l’impression d'être un p'tit vieux qui avait besoin de viagra... La honte, putain... Bref ! Fallait vraiment que j'arrête de laisser mon esprit s'égarer... Je sniffais ma ligne et effaçai la trainée de poudre sur la peau douce d'Avery, d'un doigt, avant de le porter à mes gencives.

- T'en veux ? demandai-je en sentant déjà les effets positifs sur mon esprit et même sur ma teub.

J'espérais qu'elle dirait oui, ce qui nous permettrait de bien finir la soirée malgré mes quelques ratés, et de nous mettre tous les deux dans un bon mood.

Je sentais déjà les effets de la cocaïne dans tout mon corps. Je ne pensais plus à rien à part Avery. Ce qui me perturbait quelques minutes plus tôt ne m'importait plus du tout. Je me sentais euphorique, plein d'énergie et super excité.

- Vas-y donne ouais!

Vu que je voyais bien que le désir était retombé chez Avery aussi, j'étais ravi qu'elle accepte de partager cette euphorie avec moi. J'affichai un large sourire, débarrassé de tous mes tracas. Je ne me souciais plus une seconde d'engendrer un mouflet avec elle. Je n'avais pas envie que ça arrive, mais la drogue m'avait fait passer le besoin de m'en inquiéter. Je la regardais tandis qu'elle se servait, sans même me rendre compte que je ne pouvais plus m'arrêter de sourire. Elle secoua la tête et apparut rapidement plus détendue elle aussi. Elle sourit en me voyant reprendre du poil de la bête. Voilà ! J'étais de nouveau dans la place !

- Ca à l'air d'aller mieux on dirait!

- C'est bon, là je suis lancé ! m'enthousiasmai-je, oubliant mon embarras.

J'étais trop une andouille... On aurait dit Usain Bolt qui s’apprêtait à taper un sprint. Enfin, pas un sprint, un putain de marathon ! Avery reprenait les devants et me monta dessus à nouveau. Cette fois-ci, ça démarrait sur les chapeaux de roues ! Elle avait clairement envie de prendre les commandes, et je ne pouvais pas lui en vouloir, vu que j'avais un peu merdé... Ses mouvements de bassin me mettaient en appétit, je la laissais faire, caressant ses hanches et ses cuisses pendant qu'elle m'introduisait en elle. Ça y est, enfin elle mouillait. Elle m'embrassa à pleine bouche, faisant monter encore un peu le désir déjà à son paroxysme. La coke me faisait bander plus dur, et plus longtemps. C'était l'avantage indéniable de la baise sous influence. Nos bassins s'accordèrent dans des mouvements plus intenses, presque frénétiques. Je la fis basculer à mon tour, savourant le moment pleinement, sans que rien ne vienne perturber mon esprit. Avery aussi semblait prendre son pied. Putain, ça aura été laborieux ! Par ma faute évidemment... J'espérais effacer rapidement ce souvenir de ma mémoire, ne voulant pas me rappeler un échec aussi honteux...

- T'es tellement sexy... lui murmurai-je à l'oreille avant de lui mordiller le lobe, sans cesser mes va-et-vient.

On était enfin en phase, nos corps serrés l'un contre l'autre, s'abandonnant à un plaisir entier, sans fausses notes. Je caressais sa poitrine et vint lécher sa gorge, la pénétrant toujours avec vigueur.

Enfin, je l'entendais prendre du plaisir. Ses gémissements me ravissaient. Dommage qu'on ait démarré sur une si mauvaise note tout de même. Mais je me rattrapais pas si mal. Avery était chaude et la cocaïne agissait sur elle comme sur moi, créant une harmonie euphorique parfaite. En tous cas pour moi. Y avait rien à dire.

J'avais repris les rênes, caressant Avery vigoureusement, tout comme elle me caressait. C'était sauvage. On baisait comme des bêtes.

- Vas-y plus fort River.

Plus fort ? Sérieux ? Je la ramonais déjà comme une putain de cheminée pleine de suie, mais ok, il fallait pas me le dire deux fois. Pour mon plus grand plaisir, j'intensifiai mes va-et-vient. Mais les effets de la coke altéraient peut-être son jugement, décuplant le plaisir. Si ça se trouve, elle allait marcher comme John Wayne le lendemain, les jambes arquées. Mais je me posais pas de questions, elle avait dit plus fort alors j'y allais plus fort.

Sans cesser mes mouvements de bassin, je léchai sa poitrine, remontant jusqu'à son épaule que je vins mordre. Pas trop fort non plus, mais peut-être un peu quand même, je me rendais pas bien compte. Moi j'aimais quand c'était sauvage, surtout quand j'étais pas clair. L'euphorie du sexe ajouté à celle de la cocaïne, ça me mettait tellement bien que j'en oubliais toute retenue. Pourvu que ce soit pareil pour Avery.

Je grimaçai en la voyant se toucher, préférant faire ça moi-même. J'aimais pas qu'on vienne interférer avec ma mission. Et puis merde quoi, je me donnais à fond là... J'attrapai son bras et le plaquai contre le canapé, pour venir moi-même la chatouiller de ma main libre. Il y avait des mecs que ça gênait pas, mais moi si. Je pouvais voir sa sueur perler sur son corps doré et parfait. Sa bouche pulpeuse s'ouvrait pour lâcher des gémissements torrides, ce qui flattait mon ego. J'étais pas peu fier. D'ailleurs, je gardais un sourire discret qui ne me quittait pas. J'embrassai son cou, resserrant notre étreinte et griffant légèrement ses hanches, avant de murmurer quelques mots à son oreille.

- T'es trop chaude, Amara...

Je ne me rendis même pas compte de mon erreur sur le moment. C'est vrai qu'Amara était dans un coin de ma tête pendant que je faisais sa fête à Avery, mais j'essayais tant bien que mal de ne pas penser à elle. Et pourtant... Peut-être que c'était juste à cause de la coke. Ou peut-être pas... Putain, j'en savais rien. Ça craignait grave... J'avais jamais fait un truc aussi débile. Me tromper de prénom en pleine action, c'était le pire qui pouvait arriver. Même bander mou c'était moins grave. Enfin, pour la nana. Parce que pour moi, le pire c'était d'être mou de la chique. Je croisais les doigts dans ma tête. Avec un peu de chance, peut-être qu'Avery n'avait pas entendu.

J'avais réussi à sauver les meubles finalement, après mon coup de mou. Voilà qu'on était enfin sur la même longueur d'ondes Avery et moi. C'était particulièrement torride, et on pouvait remercier ma brillante idée de pimenter nos ébats avec un peu de poudre. Mon cœur palpitait si fort que j'avais l'impression qu'il allait bondir hors de ma poitrine et je sentais qu'Avery exultait elle aussi. Voilà, j'avais trouvé le moyen de rendre cette rencontre mémorable ! Mais pas pour les raisons que je croyais. Je fronçai les sourcils et regardai Avery d'un air surpris lorsqu'elle me repoussa.

- T’as dit quoi là ? Amara ?

J'avais dit ça, moi ? Je venais vraiment de prononcer le nom d'Amara ? Merde... Je m'en étais même pas rendu compte. Mon cerveau s'était mis sur pause, encore une fois...

- Hein ? Mais non...

Je voyais pas tellement comment je pouvais rattraper le coup. Nier en bloc était ma seule option, mais Avery n'était pas assez shootée pour se dire qu'elle avait mal entendu. Je la fixai pendant quelques secondes, ne sachant ni quoi dire, ni quoi faire, quand elle se mis à rire. J'étais surpris, franchement étonné, alors j'esquissai un sourire gêné, ne sachant pas sur quel pied danser.

- Allez rhabille toi et casse toi River !

Ah ben non, raté... J'avais cru pendant une seconde qu'on était assez défoncés pour rire de tout ça, mais apparemment je m'étais trompé...

- Heu...

Je n’eus même pas le temps de m'excuser qu'elle se leva et me balança mes fringues à la tronche. Ok... Je crois que c'était peut-être mieux si j'insistais pas. Ni elle ni moi n'étions en état d'avoir une discussion calme et posée. Et puis, on ne se connaissait même pas, alors à quoi bon épiloguer ? J'avais merdé, d'accord, mais ce n'était qu'un coup d'un soir, j'allais pas me prendre la tête pour ça. Je me rhabillais tandis qu'elle me désignait la porte en remettant sa robe.

- La porte est là-bas !

Ok... Le message était clair et je n'avais pas l'intention de me chercher des excuses. C'était peut-être mieux comme ça. De toute façon, la soirée avait plutôt mal démarré, alors comme ça on était raccord avec la fin... Même si je me serais bien passé de ce genre de tuile... Je regardai Avery un instant, voulant dire quelque chose, mais rien ne sortit. Bon, tant pis. Je me pinçai les lèvres dans un sourire maladroit et sortis sans demander mon reste. Le point positif dans tout ça, c'est qu’elle n'était pas près de m'oublier. Je pouvais me vanter d'avoir un don pour marquer les esprits, même si ce n'était pas toujours très glorieux...