you're the perfect distraction, you're the main attraction (thomy)

C’était arrivé, le moment des vacances seul avec Romy. Tu avais pris le temps de réserver l’hôtel parfait dans l’endroit parfait pour pouvoir éblouir la jeune femme. Vous aviez pris l’avion pour partir en République Dominicaine pour une dizaine de jour. C’est Arthur qui était content, puisqu’il peut profiter de la maison tout seul. On va pas se le cacher, tu as demandé à ta soeur et à des amis de passer de temps à autre pour voir si la maison ne devenait pas un gros bordel. Mais globalement, tu lui faisais confiance. Ça faisait une journée que vous étiez arrivé dans cet endroit paradisiaque, et tu avais bien envie de profiter de ces petites vacances improvisées avec Romy. Vous étiez tous les deux au bord de la piscine à profiter du soleil et des cocktails à volonté. Malheureusement, tu n’avais pas récupéré la totalité de la fonctionnalité de ta jambe. Mais tu avais une seule béquille maintenant donc tu pouvais faire quand même plus de choses qu’avant. Le jet lag était un peu présent mais ça allait, vous aviez bien récupéré pendant la première nuit dans ce si beau pays. La chose la plus compliqué était la chaleur. Certes vous viviez dans un beau pays où il faisait toujours beau mais là il faisait plus chaud qu’à Bowen en ce moment et c’était difficile. C’était pas vraiment la même chaleur qu’à Bowen, on va pas se le cacher. Mais bon, une pina colada sur le bord de la piscine c’était bien pour se rafraichir et bronzer un peu. « J’espère que ça te plait » dis-tu avec un sourire en coin. Tes lunettes sur le nez, tu ne pouvais qu’apprécier ce moment avec ton ex-femme. C’est exactement ce dont vous aviez besoin, du repos loin des gens, loin de Bowen et loin du stress.

@Romy Lloyd-Rankin

A quelques heures du départ, un étrange cocktail d'émotions s'était fait ressentir chez Romy. Outre l'excitation du voyage, une certaine appréhension s'était emparée d'elle. Et si finalement, ils se rendaient compte qu'ils n'avaient plus rien en commun, qu'ils n'avaient plus rien à se dire ? Mais une fois qu'ils mirent le pied en République Dominicaine, ces doutes s'effaçèrent. Thomas avait mis les petits plats dans les grands, choisissant un hôtel qui en mit pleins les yeux à Romy. Il voulait montrer qu'il souhaitait s'impliquer, qu'il avait pris note des mots de Romy, quand elle lui reprochait de ne plus avoir de moments ensemble. Elle voyait les initiatives qu'il prenait et  face à tout cela, elle avait la sensation de retrouver l'homme qu'elle avait connu au début de leur relation, qui nourrissait cette flamme nouvelle entre eux. Elle retrouvait les petits papillons dans le ventre, l'envie de nicher son visage dans son cou pour s'imprégner de son parfum, la sensation de fondre face à son petit sourire en coin qui l'avait tant de fois faite craquer auparavant. Et cela faisait un bien fou. Cela ne faisait qu'un jour qu'ils étaient ici, mais déjà le voyage s'annonçait de bonne augure. Tranquillement installés à la piscine de l'hôtel, cocktails disposés sur la petite table à côté, Romy profitait de l'instant présent, à dorer au soleil à plat ventre sur son transat. Elle ouvrit les yeux et redressa la tête en entendant Thomas s'adresser à elle.  « ça me plaît énormément, même. » dit-elle l'oeil pétillant. « Merci pour ce voyage, Thomas. Je crois qu'on ne pouvait pas mieux démarrer l'année. » Elle garda son sourire sur les lèvres avant d'ajouter : « Tu te rends compte que nous ne sommes jamais vraiment partis tous les deux ? Je veux dire, aussi loin, et sans Arthur. On va dire que c'est notre voyage de noces à retardement. » Elle rit joyeusement, mais elle avait mis le doigt sur une vérité. Quand ils s'étaient mis ensemble, ils étaient tout jeunes et n'avaient pas les moyens de partir à l'autre bout de la planète. Puis ils s'étaient mariés à la va-vite, alors qu'elle était enceinte, ne voulant pas avoir un enfant sans être mariés. Et depuis, ils avaient fait de nombreux voyages, oui, mais toujours avec Arthur. Face à ce constat, elle s'était rendue compte d'une chose, Romy : Thomas n'était pas le seul fautif dans toute cette histoire de tromperie. Elle avait aussi sa part de culpabilité, dans le sens où elle avait laissé la mère prendre le dessus sur l'épouse. Ils avaient pris leur relation pour acquise, ce qui avait été une grosse erreur. Mais depuis qu'ils se retrouvaient peu à peu, Romy renouait avec la femme qu'elle était. La femme qui voulait le charmer. Aussi, petit sourire en coin sur les lèvres, elle demanda : « Tu peux me mettre de la crème dans le dos, s'il te plaît ? » Rapprochement typique, mais qui faisait toujours son effet.

Il était délicat, ce voyage. Vous alliez enfin découvrir si cette relation pouvait marcher. Certes, pendant des années vous aviez vécu ensemble, vous étiez mariés mais le temps est passé depuis ce moment là. Alors que tu voulais à tout prix reconquérir Romy, tu ne savais pas trop comment elle se situait dans cette position. Tu te doutais qu’elle, aussi, voulait que ça redevienne ne serait-ce qu’un minimum comme avant. Sinon, il n’y aurait pas eu les baisers volés, ces moments certes courts mais passés ensemble et encore moins ce voyage. Alors tu avais de ton mieux pour lui prouver que tu étais investi, que tu n’allais partir nul part. En ce moment, vous étiez allongé sur des transat au bord de la piscine. Cocktails sur la table, le soleil en face de vous, c’était exactement ce dont vous aviez besoin. « Je trouve aussi que c’est un bon moyen de commencer 2022 » dis-tu avec un sourire en coin. Du soleil, du sable fin et des cocktails à volonté, que demande le peuple ? Rien de mieux en tout cas, pas pour toi. Tu as la femme de ta vie à tes côtés, c’est parfait. Tu n’avais pas lésiné sur les moyens, parce que tu voulais l’impressionner. Tu réfléchissais un instant à ce que venait de te dire Romy. « C’est vrai qu’on a toujours tout fait à 3, en même temps on était pas près de le lâcher ce gamin » dis-tu avec un léger rire. Arthur était arrivé tôt dans vos vies, et avec le déni de grossesse, vous n’aviez eu le temps de rien planifié. Marié jeune et rapidement, vous n’aviez pas beaucoup fait de choses ensemble avant que ce petit bout ne vienne au monde. Il était difficile pour vous de vous en séparer à l’époque. Même si tu passais ton temps sur des plateaux de tournage, tu essayais de donner ta vie pour ton fils. Il était ton tout, ta raison de vivre. Et au même niveau, il y avait cette blonde pour laquelle tu avais craqué à l’adolescence. Alors qu’elle était allongée sur le ventre, elle te demandait de lui mettre de la crème sur le dos. Tu ne pouvais bien sûr pas refuser. « Vos désirs sont des ordres » dis-tu avec un léger rire en te redressant. Tu attrapais le tube de crème pour t’en mettre dans les mains. Mais avant de les poser sur le dos de la blonde, tu ne pouvais pas t’empêcher de déposer un baiser sur une épaule après l’autre de Romy.

« On va dire que c'est l'année du renouveau. » répondit-elle, pleine d'espoir. Elle avait envie d'y croire. Elle avait envie de se dire que c'était leur année. Elle commençait si bien, cela ne pouvait que continuer sur cette voie-là, n'est-ce pas ? Quand Thomas rebondit sur le fait qu'ils n'avaient jamais voulu partir sans Arthur, Romy hocha la tête. « Je crois que je n'aurai pas supporté d'être loin de lui. » admit-elle. Romy était la maman poule. Elle n'aurait jamais imaginé partir sans son fils. Désormais elle lâchait du lest parce qu'il était grand. « Maintenant, c'est lui qui nous lâche et qui nous pousse à partir tous les deux. » ajouta-t-elle en riant. Leur fils grandissait, il commençait à comprendre les grands mystères de l'amour et il se rendait compte que ses parents s'aimaient toujours. Et il agissait en conséquence. Mais malgré tout, il n'y avait pas que Arthur qui devait prendre les devants. C'était à Thomas et Romy d'agir maintenant. Et cela passait par la communication, par cette complicité qui renaissait de jour en jour, par ce besoin de se redécouvrir. Et cela passait aussi par le charme et la séduction. Romy avait aussi besoin de cette facette-là. Elle avait besoin de retrouver l'homme qui la charmait par son sourire. Elle avait besoin de lire dans ses yeux si bleus qu'elle était toujours la femme qui lui plaisait. Alors, cette crème solaire, c'était aussi un moyen de briser la glace, de retrouver un contact qu'ils avaient perdus depuis tant d'année. Un sourire se dessina sur les lèvres de la blonde quand il ne se fit pas prier, se redressant aussitôt, tube dans la main. Mais avant de mettre la crème sur son dos, il se permit de déposer des baisers sur ses épaules. « Quelle étrange manière de mettre de la crème... » le taquina-t-elle, en riant. Mais ces baisers la faisaient frissonner, tout comme ses mains chaudes qui vinrent avec douceur se poser sur sa peau. Quand il termina, elle le remercia avant de se redresser. De son index, elle vint toucher et inspecter le dos de son ex-mari. « Je crois que tu as besoin de remettre une couche, toi aussi. » dit-elle, amusée, et prenant le tube à ses côtés. Tous les moyens étaient bons. A son tour, elle vint poser ses mains sur son dos, disposant la crème avec douceur, ses doigts dessinant les contours de ses muscles. Cette proximité était si agréable. Elle se plaisait à redécouvrir ce corps qu'elle aimait tant toucher autrefois, à laisser ses doigts courir sur son dos. Remontant doucement le long de sa colonne vertébrale, ses pouces vinrent tâter les muscles du haut de son dos. « Tu es tout tendu, Thomas ! » dit-elle avant d'ajouter : « Si tu es sage, ce soir, je te fais un massage. » Oui, elle ne perdait pas le nord. Mais c'était aussi un de leurs rituels quand ils étaient encore un couple, quand il rentrait exténué de ses tournages et qu'elle tentait de l'apaiser du mieux qu'elle le pouvait. Et c'était tout naturellement qu'elle lui avait proposé cela, sans aucune gêne. « … enfin, si tu veux. » se rattrapa-t-elle.

L’année du renouveau. C’est ce que tu espérais. Tu espérais que cette année soit plus belle pour Romy comme pour toi. On mettait de côté les accidents, et on ne prenait que les bons moments passés ensemble. Tu prenais une gorgée de ton cocktail avant de parler de ton fils. « Ça été très dur quand j’étais en tournage et qu’il était petit » dis-tu avec une grimace. Tu avais adoré le métier d’acteur, mais quand tu étais loin de ta famille, c’était le plus compliqué. Surtout quand Arthur était tout bébé, tu te sentais coupable de laisser Romy seule avec lui pendant quelques jours. « C’est clair, il a carrément fait ma valise » dis-tu avec un rire. « Même s’il croit que j’suis avec des copains » ajoutas-tu en arquant un sourcil. Il était pas dupe le garçon, il avait compris que tu ne partais pas avec tes potes mais avec sa mère. Tu lui avais juste demandé d’être discret. Il avait envie de vous revoir ensemble, de vous voir heureux ensemble. Et c’est quelque chose qui te faisait envie mais vous preniez votre temps pour ça. Romy était la femme de ta vie, tu le savais, il n’y avait pas de doutes là-dessus. Et avec ce voyage, tu voulais lui montrer que c’était bien repartie entre vous, que tu faisais des efforts pour que ça aille mieux et qu’elle soit heureuse avec toi. Quand elle te demanda de lui mettre de la crème dans le dos, tu t’empressais de t’exécuter. Avant de poser la crème sur son dos, tu déposais un baiser sur chaque épaule de la blonde. « Etrange mais agréable ? » soufflas-tu à la jeune femme alors que tu commençais à étaler la crème sur son dos. C’était tout un jeu de séduction, entre vous. Même mettre de la crème devenait de la drague entre vous. Vous aviez besoin de ça, de vous retrouver ainsi. Après avoir étalé la crème sur son dos, elle venait inspecter le tien et te proposa de t’en mettre à ton tour. Tu t’allongeais sur ton transat et tu laissais la jeune femme faire. « Je dis pas non, je sens que je commence à chauffer du dos » dis-tu dans un rire. Elle s’exécutait et au contact de ses mains contre ton dos, tu frissonnais. C’était surement le fait de sentir la crème froide sur ton dos brûlant mais tu préférais te dire que c’était le contact de l’enseignante qui te faisait cet effet. « Je le suis tout le temps, tu devrai le savoir » dis-tu avec un léger rire. C’est vrai que tu avais toujours les muscles assez tendus. Et quand elle te proposait un massage, tu baissais tes lunettes de soleil pour regarder Romy comme tu le pouvais alors que tu étais allongé. « Si je suis d’accord ? Bien sûr que je suis d’accord ! Je dis jamais non à un massage de ta part » répondis-tu avec un petit sourire en coin.

« Je sais que c'était dur, mais tu vivais ta passion. On ne voulait pas t'en empêcher. » dit-elle d'une voix douce. Même si clairement cette passion avait ensuite détruit leur couple, Romy était heureuse qu'il ait pu s'épanouir dans ce domaine-là. Même s'il était loin d'eux, même si les premiers mois seule avec Arthur avaient été difficiles. Maintenant, leur fils était un grand garçon, il avait ses deux parents à proximité et il voyait clairement que quelque chose résistait entre eux. « Ouais, entre copains. C'est pour ça que tout à l'heure quand je l'ai appelé, il m'a dit de te faire un bisou... »  dit-elle en riant. Ils avaient été grillés, il fallait l'accepter. Maintenant, elle espérait juste que Arthur ne se fasse pas de faux espoirs. Parce qu'elle ne savait pas ce que ce voyage allait donner. Elle avait envie d'y croire, Romy, de se dire que ce voyage allait enfin briser les barrières entre eux. Et c'était peut-être sur cette optique-là qu'elle abaissait les barrières, qu'elle s'ouvrait un peu plus. Les efforts devaient venir des deux côtés, et Romy savait qu'elle devait laisser Thomas l'approcher. Alors, elle sortit l'excuse de la crème solaire. Installée sur son transat, elle sentit les lèvres de Thomas se posaient sur chacune de ses épaules. « Très agréable. » dit-elle en murmurant. Il étala ensuite la crème sur son dos, lui rappelant à quel point elle aimait le contact de ses mains sur son dos. L'excuse de la crème était décidément un bon moyen pour se rapprocher innocemment. Quand il termina, elle lui proposa de faire de même « Ce serait bête de choper un coup de soleil ! » dit-elle d'un ton angélique. Elle commença à étaler la crème mais en profita clairement en laissant ses doigts dessiner les contours de ses muscles. Muscles bien tendus, comme souvent chez Thomas. « ça m'arrangeait bien parce que je pouvais te faire plein de massages. » dit-elle en riant. C'était leur moment à eux, où elle s'occupait de son mari, le délestant de toutes les tensions qu'il emmagasinait lors de ses tournages. Et souvent, ça dérapait et ils finissaient par se retrouver de la plus manière possible. Elle secoua la tête pour se départir de ses souvenirs, ne perdant néanmoins pas le nord en lui proposant gentiment un massage dans la soirée. Elle esquissa un sourire quand Thomas accepta. « J'ai bien fait d'amener l'huile de massage, alors. » dit-elle en riant. Elle termina de mettre la crème mais avant de le laisser se relever, elle déposa un baiser dans son cou. « ça te dit qu'on aille sur la plage ? Il y a un petit resto à côté qui me donne envie. »

Tu esquissais un sourire quand elle te disait que tu vivais de ta passion. « Oui, mais j’aurai pu être là plus pour lui, pour toi » dis-tu avec un mince sourire sur les lèvres. Mais cette passion avait transformé ta vie, ton couple et ton rôle de papa. Tu avais été beaucoup moins là pour Arthur, c’est pour ça que tu te rattrapais maintenant qu’il était plus vieux et que tu avais abandonné ta carrière d’acteur. Et tu faisais tout pour te rattraper aussi, envers Romy pour qu’elle sache que tu étais purement désolé et qu’elle comptait encore énormément pour toi, dans ta vie. Ton fils, d’ailleurs, t’avait poussé vers la sortie pour que tu t’en ailles de la maison. Il avait cramé l’histoire qu’il se tramait entre vous, il était pas bête comme enfant. Il en avait fait part à sa mère, en plus. « Oups » dis-tu avant de rire avec la blonde. Tu espérais juste qu’il ne se fasse pas de faux espoirs et qu’ils ne vous poussent pas l’un vers l’autre. Les choses devaient se faire naturellement entre l’australienne et toi, et tu voulais faire les choses biens. Avant de lui passer la crème dans le dos, tu posais tes lèvres sur chacune de ses épaules. Puis, tu faisais ce qu’elle t’avait demandé. « Parfait » soufflas-tu quand elle te disait que c’était agréable. A son tour, elle proposait de te poser de la crème dans le dos en suivant, et bien sûr, tu acceptais. « Vraiment bête » dis-tu en écho aux paroles de la blonde. Tu te mettais sur le dos et elle s’exécutais. La paume de ses mains contre ton dos te faisait frissonner. Tous tes muscles étaient tendus, comme d’habitude, et Romy te le faisait remarquer. Ça te faisait sourire parce que c’est bien quelque chose qui n’avait pas changé, depuis le temps. Et elle te confirmait que dans le temps, elle aimait bien te faire des massages. « Tu peux toujours m’en faire plein, c’est pas moi qui vais me plaindre » dis-tu avec un sourire en coin. T’as toujours aimé les massages de Romy, et tu sais que tu les aimera toujours. Peut-être que tu aimes plus la personne que les massages, c’est aussi pour ça ? Non, c’est vraiment pour ça. Elle avait emmené de l’huile de massage, et tu lui confirmais qu’elle avait bien fait en hochant la tête à la positive. Une fois fini, elle déposait un baiser dans ta nuque qui te faisait encore frissonner mais frissonner de bonheur. Tu te redressais et à ce moment là, la jeune femme te demandait si vous pouviez aller sur la plage, au petit restaurant pas loin. « Avec plaisir, je te suis » dis-tu en te levant difficilement de ton transat. Tu attrapais ta serviette qui était sur ton transat ainsi que ta béquille pour t’aider à marcher un minimum. Ensuite, tu prenais la main de la blonde pour vous dirigez vers le fameux restaurant qu’elle voulait essayer.

« Tu es là pour nous, maintenant. C'est ce qu'il faut retenir, non ? » Arthur ne semblait pas traumatisé des absences de son père, durant ses jeunes années. Même si Thomas travaillait loin, ils avaient réussi à garder une vie de famille épanouie. Vie de famille qui avait ensuite éclaté suite à leur divorce. Mais d'années en années, de jours en jours, ils retrouvaient un peu de stabilité. La haine de Romy s'était dissipée et elle s'était rendue compte qu'au fond, ses sentiments étaient toujours là. C'était un peu le but de leur voyage : voir s'ils étaient encore compatibles. Et sans doute Arthur le comprenait aussi, les ayant grillé bien rapidement. La blonde esquissa un sourire amusé au Oups de Thomas. C'était quand même lui qui avait fait la gaffe, mais c'était une jolie gaffe. Enfin, fini de penser à Arthur et aux retombées, ils étaient temps de penser à eux, à tenter de renouer le lien. A se rapprocher. Alors, très vite, les mains de Thomas se retrouvèrent très vite sur le corps de Romy non pas pour quelque chose de caliente, mais pour remettre de la crème solaire dans son dos. Mais c'était déjà satisfaisant. Il saisissait les perches qu'elle lui balançait. Puis les rôles furent échangés et ce fut à Romy de venir mettre de la crème, en profitant peut-être plus qu'elle ne le devrait. Les muscles tendus de Thomas lui rappelaient tous ces massages qu'elle lui faisait quand ils étaient ensemble. Elle esquissa un sourire quand il lui confia qu'elle pouvait encore lui en faire plein. « En tout bien, tout honneur, évidemment. Pour ton bien-être. » dit-elle faussement innocente, avant de rire joyeusement. Elle termina par un baiser dans son cou avant de se relever, faisant quelques propositions pour la suite du voyage. Une petite promenade sur la plage avant un restaurant semblaient particulièrement intéressant. Thomas approuva et ensemble, ils allèrent sur la plage. Ils restèrent un moment sur la plage, se promenant dans un rythme adapté à Thomas, main dans la main, bronzant, allant également se tremper dans l'eau turquoise. Puis ils allèrent au fameux restaurant, où de la musique se faisait déjà entendre. C'était un petit restaurant sans chichis, à la bonne franquette, mais qui allait leur permettre de goûter les spécialités du coin. Un groupe de musique se tenait sur la plage. Romy s'arrêta d'ailleurs un instant, regardant les musiciens et le chanteur, un large sourire aux lèvres. Et allez savoir pourquoi – sûrement le charme de ces pays chauds – le chanteur arriva vers Romy, décidant de lui faire faire quelques pas de merengue, pieds nus dans le sable. Se laissant mener, tentant de calquer ses pas au chanteur/danseur, Romy ne savait pas si elle devait être mal-à-l'aise ou amusée. Mais inconsciemment, elle releva la tête et jeta un regard vers Thomas, guettant sa réaction. Elle n'était pas du genre à rendre jaloux, mais s'il était un peu titillé, sans doute cela serait mignon comme tout. Quand enfin le chanteur laissa Romy, après un baise-main, la blonde retourna près de son ex, toute rouge. « Ok... ils n'ont pas froid aux yeux.  »

« Oui, tu as raison » soufflas-tu simplement. Elle essayait de te rassurer même si c’était quelque chose qui te pesait toujours dans la vie. Tu avais peur de ne pas avoir été assez présent pour ton fils, qu’il te déteste quand il deviendra plus grand parce que tu n’as pas été là pendant son enfance. Au début c’était une histoire de plusieurs petits boulots parce que v vous n’aviez pas un rond et ensuite le cinéma t’avait repéré sans trop que tu saches pourquoi. Arthur avait compris que vous étiez ensemble au soleil et tu avais aussi confié à ton fils ce secret parce qu’il t’avait cramé allègrement. La seule chose que tu espérais, c’est que le jeune garçon ne se fasse pas trop de films sur votre réconciliation avec sa mère. Tu savais que ça prendrait du temps et là pour l’instant, tu ne voulais qu’une chose c’était profiter d’elle et voir si ça marchait entre vous. Après que tu lui ai gentiment posé de la crème solaire sur le dos, c’était à son tour de te le faire. « Mon bien-être, bien sûr » dis-tu en écho aux paroles de la blonde. Quand à la fin, ses lèvre se posaient dans ton cou, tu sentais un frisson te parcourir entièrement. Et c’était un bon frisson. Lorsque Romy te dit qu’elle voulait tester un petit resto sur la plage non loin de là où vous étiez, tu approuvais évidemment ce choix. Vous marchiez donc dans le sable, tant bien que mal avec ta béquille mais tu faisais l’effort pour ne pas la ralentir et tu lui tenais la main. Ça te faisait plaisir, tu te sentais revenir des années en arrière quand vous étiez dans la cours du lycée entrain de vous tenir par la main et de vous embrasser devant tout le monde. Une fois posé autour d’une table, tu regardais autour de toi et l’ambiance était magique. Mais ça changeait rapidement, dans ta tête. Le chanteur qui se produisait sur la petite plage de l’hôtel venait prendre la main de Romy pour danser avec elle. Toi qui n’était pas d’humeur jalouse, là, tu l’étais énormément. Les choses étaient tellement nouvelles, vous essayiez de vous réconcilier. Alors que tu étais assis à la table, tu regardais bien où le jeune dominicain mettait ses mains sur la corps de ta blonde et ça ne te plaisait pas du tout. T’étais un peu entrain de bouillonner mais tu ne voulais pas le lui montrer. Rapidement, elle revenait vers toi, à la table du restaurant et te disait qu’il n’avait pas froid aux yeux. « Ils ont très chaud aux yeux » dis-tu avec le visage fermé. « Un peu trop, même » soufflas-tu en te concentrant sur la jeune femme. C’était bien les paroles d’un homme jaloux et elle l’avait surement remarqué.

Elle qui avait tant redouté le moment où ils se retrouveraient tous les deux, se trouva bien surprise en constatant à quel point c'était naturel. Elle se plaisait à le rassurer sur son statut de père, elle se plaisait à réveiller la flamme qui existait encore entre eux - parce qu'elle existait toujours, oui - à le charmer, à prendre soin de lui. Elle avait l'impression de revenir des années en arrière quand ils étaient fous amoureux, quand ils s'accordaient des petites attentions, quand ils laissaient leurs casquettes de parents et qu'ils redevenaient simplement des amants. Le fait d'être séparés pendant les tournages avait certes été difficile dans l'éducation d'Arthur, mais cela leur avait permis aussi de garder la flamme intacte. Ils prenaient plaisir à se retrouver quand il rentrait à la maison. Les petites choses du quotidien avaient leur charme, ne rendant pas leur relation monotone. Bien sûr, comme tout couple, ils avaient leur dispute, des hauts et des bas, mais ils avaient toujours réussi à reprendre le dessus. Jusqu'à cette fameuse soirée qui avait tout fait capoter. Mais tout cela, Romy voulait l'oublier. C'était le voyage de la dernière chance. Mais l'espoir subsistait en voyant à quel point ils retrouvaient leurs automatismes. Main dans la main, à marcher sur la plage, son pas s'accordant à celui de Thomas qui avait toujours sa béquille, Romy s'imprégnait de l'instant. On voyait sur son visage qu'elle était bien, qu'elle était sereine et apaisée. Mais l'apaisement fut de courte durée quand, installés au restaurant, le chanteur dominicain vint attraper la main de la jeune femme pour la faire danser. Romy n'avait pas osé dire non. Par politesse et peut-être aussi par défi. C'était stupide mais elle voulait voir ce que cela pouvait causer chez Thomas. Il n'avait jamais vraiment exprimé de jalousie ou de possessivité, ayant à l'époque une pleine confiance en les sentiments de sa femme, mais aujourd'hui elle sentait le besoin de voir que oui, il voulait d'elle et qu'il ne laisserait personne le devancer. Quand elle revint à leur table, toute rouge, intimidée par l'Apollon qui l'avait faite virevolter, elle mit le doigt sur le caractère entreprenant des dominicains. La réponse de Thomas était digne de ce qu'elle attendait. En voyant son visage fermé, lâchant que le chanteur avait un peu trop chaud aux yeux, Romy sentit ses lèvres s'étirer en un large sourire. Malicieuse, elle demanda : "ça t'a gêné ?"

Te retrouver sur une île paradisiaque avec Romy, tu avais l’impression de revenir au temps où vous étiez ado et vous passiez votre temps sur la plage de Los Angeles. C’était les premiers moments de votre relation avant qu’elle ne tombe ensemble et que tu lui passes la bague au doigt. Tu avais fais un nombre incalculable de job pour lui payer le mariage dont elle était digne, pour subvenir aux besoins de votre fils qui venait de naître. Et la carrière dans le cinéma est arrivé, et tu étais de moins en moins là. Mais la flamme n’avait jamais été éteinte avec Romy. Au contraire. La faute avait été faite par toi, tu avais brisé le mariage entre la blonde et toi. Maintenant, tu faisais tout pour te rattraper, pour lui montrer qu’elle n’a jamais quitté ton coeur et qu’elle y est depuis toujours. Tu n’a connu qu’une femme dans ton coeur depuis toujours et c’est elle. C’est pour ça que tu as organisé ce séjour en République Dominicaine, pour faire des efforts et lui montrer que tu l’aimes et que c’est réel. Vous vous retrouviez à marcher dans le sable pour aller vers le fameux restaurant et une fois sur la plage, la douce musique dominicaine venait chatouiller vos oreilles. Vous preniez place à une table pour apprécier ce moment, jusque’à ce que Romy se fasse alpaguer par un chanteur qui était entrain de divertir les clients du restaurant. Et lorsqu’elle dansait avec lui, tu voyais un peu rouge. Tu n’étais pas de nature jalouse, mais la relation entre l’australienne et toi ne tenait qu’à un fil et tu ne voulais pas qu’elle regarde quelqu'un d’autre que toi. Et comme toi tu ne regardais aucune femme qu’elle. Lorsqu’elle revenait à table et qu’elle faisait un commentaire sur la danse qu’elle venait de faire avec l’homme qui l’avait alpagué, tu soulignais ce dernier. « Moi ? Gêné ? » demandas-tu en ayant l’air surpris. Puis tu reprenais ton sérieux avant de reprendre. « Totalement » grognas-tu entre tes dents serrées. T’allais pas non plus lui casser la gueule, mais tu étais assez énervé de voir quelqu’un d’autre que toi avait posé ses mains sur les hanches de la blonde.

Ils étaient loin, les deux parents. Ils étaient loin, les ex-époux qui avaient passé des années à se fuir alors que tout les ramenait l'un vers l'autre. Depuis qu'ils avaient décidé de se redonner une chance, mise en oeuvre au travers de ce voyage, Romy retrouvait sa sérénité d'antan. Depuis qu'elle avait rencontré Thomas, la blonde avait toujours eu ce sentiment que rien ne pouvait les atteindre. Bien sûr, on les avait atteint. Mais aujourd'hui, elle tenait à faire table rase du passé et retrouvait peu à peu cette sensation d'être dans un cocon quand elle était avec lui. La balade sur la plage, les rires, les sourires échangés, tout participait à ce bien-être général. Rien ne semblait pouvoir troubler cela. Rien, hormis ce jeune musicien, aux courbes parfaites qui s'amusa à inviter Romy sur la piste pour une danse endiablée. Une danse qui fit voir rouge, toutefois. Quand elle revint à leur table, toute déstabilisée, Romy reprit néanmoins ses esprits en voyant la mine renfrognée de Thomas. Cette mine, elle l'avait vu peu de fois durant leur relation. Rares étaient les moments où l'un et l'autre s'étaient montrés une jalousie, pour la simple et bonne raison qu'ils n'avaient jamais eu vraiment besoin de tomber vers cet extrême-là. Mais là, leur relation reprenait tout doucement. Rien n'était acquis. Et c'était plutôt plaisant de voir que Thomas n'aimait pas ce genre de situation. Et il ne s'en cachait pas puisqu'il répondit clairement à sa question. Le sourire de Romy s'élargit de plus en plus alors qu'elle répondit : "J'ai le droit de te trouver sexy avec cette tête ?" Elle garda son regard sur lui, le dévorant des yeux, tant ça faisait du bien de voir qu'il réagissait au fait qu'un autre homme s'intéressait (le mot est fort) à elle.  "Tu sais qu'à mes yeux, il ne t'arrive même pas à la cheville, ce mec ? Y a que toi."On sentait toute la sincérité de Romy à ce moment. C'était libérateur de dire qu'il n'y avait que lui. Ces cinq dernières années de célibat et le bref passage dans les bras de Perry lui avaient montré que toute son âme réclamait Thomas. "Par contre, tu me devras une danse. Sans trop bouger, toutefois, je ne voudrais pas qu'on termine cette soirée à l'hôpital." ajouta-t-elle, tout sourire, par rapport à la jambe blessée de Thomas.

Les gestes de ce danseur de merengue ne te plaisait pas du tout. Ça te rappelait tes premières années en couple avec Romy où tu te sentais extrêmement jaloux de la voir se faire draguer par tous vos camarades de classe. Elle était la nouvelle, fraîche, belle et étrangère aux Etats-Unis. Et ça te tuait de voir les garçons la dévisager. Ici, c’était la même chose. De la voir danser avec cet homme, qui mettait ses mains sur des endroits inappropriés ça te faisait mal et te rendait encore plus jaloux que quand vous étiez jeunes. Parce que tu savais que tu devais mettre du tien pour reconquérir son coeur, lui montrer que tu avais changé depuis le temps et que tu étais digne de confiance. « Non t’as pas le droit » grognas-tu avec un léger sourire en coin. Apparemment, la blonde trouvait ça sexy d’être jaloux mais toi ça te rongeait de l’intérieur. Tu voulais lui montrer que tu tenais vraiment à elle, que tu ne fera pas de faux pas comme celui qui t’avait coûté votre mariage. Mais ses mots te rassurait et tu t’adoucissais. « Genre seulement moi et personne d’autre ? » demandas-tu avec un regard un peu charmeur. Ça marchait tout le temps de genre de regard avec l’enseignante, tu le savais. Mais tu avais envie qu’elle ne voit que toi et personne d’autre. C’est peut-être trop tôt pour l’admettre mais tu étais encore amoureux d’elle. Fou amoureux comme au premier jour, comme la fois où vous vous étiez dit oui dans cette petite église de Los Angeles. Quand elle te disait que tu lui devais une danse, tu riais légèrement. « Je danse pas aussi bien que lui, tu le sais » dis-tu toujours avec ton petit rire. Même si tu étais en béquille, tu pouvais bien faire un effort pour elle. Après tout, ce voyage avait été fait pour vous reconnecter, pour vous montrer que vous étiez là l’un pour l’autre et voir si votre relation était prête à évoluer de nouveau. Et c’est ce que tu voulais par dessus tout.

Il ne fallut pas attendre longtemps pour constater que cette danse avec le dominicain n'avait pas plu à Thomas. Son visage s'était automatiquement fermé, laissant entrevoir sa jalousie. Et Romy trouvait cela adorable. Enfin, ce n'était pas la jalousie qu'elle trouvait adorable – parce qu'elle savait que cela atteignait le beau Rankin et que ce n'était pas agréable - mais c'était de voir que, bien des années plus tard, Thomas ne voulait pas qu'elle lui échappe. Et c'était cela qui lui faisait un bien fou. Elle lui plaisait toujours. Il voulait toujours d'elle. Et il n'hésitait pas à montrer son désaccord quand on franchissait les limites, avec une expression qui la faisait craquer. « J'en prends le droit quand même. » dit-elle avec le même sourire. Surtout qu'ici il n'avait pas à être jaloux. Elle était là avec lui. Pour lui. Et il était le seul qui attirait son regard, dont elle voulait l'attention et l'affection. Alors elle lui souffla ces quelques mots, cet aveu qui, finalement, ne se résumait pas qu'au voyage. Cela faisait longtemps qu'il n'y avait que lui. Et il avait besoin qu'elle lui confirme cela. « Arrête avec ce regard.... » dit-elle d'abord, en riant. « ...Tu sais que ça marche toujours ! » Il savait faire avec elle. « Mais oui, il n'y a que toi et personne d'autres. C'est le cas depuis le début. Et même après ces cinq dernières années. » Leur célibat depuis leur divorce en était aussi la preuve. Elle s'était voilée la face, Romy, mais avoir rejeté tous les hommes depuis leur rupture était bien la preuve que toute son âme réclamait Thomas. Ce voyage était sûrement l'occasion de retirer les œillères et de l'accepter pleinement. Délicatement, elle vint poser sa main sur sa joue, qu'elle caressa tendrement. Le retour de ces petits gestes faisait énormément de bien. Tout comme leur complicité, au travers de cette danse qu'elle réclamait. La réponse de Thomas la fit rire. « ça, c'est ce que tu crois ! Tu n'as jamais vu ton déhanché ! » le taquina-t-elle. « Je m'en fiche que tu ne danses pas aussi bien que lui, je préfère largement être dans tes bras que dans les siens. » Elle lui tendit la main et charmeuse, elle ajouta : « Alors, tu m'invites ? » Ses yeux verts posés sur lui, elle souffla avec un ton plus sérieux : « Charme-moi comme si c'était la première fois... » Elle voulait retrouver cette étincelle qui lui faisait croire qu'elle était la seule à ses yeux.

Bon, en effet, tu étais sacrément jaloux. Mais cette nouvelle relation était si fraîche qu’il n’y avait même pas encore de mot dessus et tu voulais faire les choses bien. Pas question qu’un danseur d’un autre pays s’en mêlent et qu’il fasse de la drague à la femme que tu aimes depuis tes 16 ans. Elle aimait ce côté un peu jaloux ce toi, alors que tu lui tirai la langue elle disait qu’elle prendrait le droit de trouver ça sexy. Après tout ce séjour était fait pour voir ce que ça pouvait donner entre vous, tu ne voulais pas que ça foire et que ça lui montre que le divorce était finalement une bonne chose. Quand tu lui faisais ton regard charmeur, tu riais à sa réponse parce que tu savais que ça marchait toujours avec elle, elle était toujours sensible à ton charme. Après 11 ans de vie commune, tu savais que c’était un de ses points faibles. « Je sais » dis-tu en intensifiant ce regard sur elle. Quand elle te rétorquait qu’il n’y avait que toi, même 5 ans après votre divorce, tu te sentais soulagée et heureuse. C’était ce dont tu avais besoin, ce que tu voulais entendre. « J’espère que tu sais que ce sentiment est réciproque » dis-tu avec un léger sourire. Tu avais du mal à parler de tes sentiments, ça avait toujours été comme ça. Mais avec Romy, tu étais faible. Parce que tu l’aimais de tout ton être, de toute ton âme et elle était la personne avec qui tu finirais ta vie. Ça c’était quelque chose dont tu étais persuadé. Et puis si ce n’était pas avec elle, tu finirai ta vie seul dans ton haras. La main de la blonde venait se poser sur ta joue, et tu sentais un frisson te parcourir. Comme si ton cerveau la réclamait, comme s’il voulait que la proximité entre vous ne soit plus qu’infime. Tu posais à ton tour ta main sur la sienne, avec un sourire avant de sortir que tu ne dansais pas aussi bien que celui qui venait de la faire virevolter. « Je vais te marcher sur les pieds quand même » ajoutas-tu avec une rire. Elle voulait cependant danser avec toi et personne d’autre, et ça te faisait plaisir à entendre. « Mademoiselle Lloyd, m’accorderiez-vous cette danse ? » demandas-tu en tendant ta main vers elle, un sourire au bord des lèvres. L’institutrice voulait que tu la charmes, elle n’allait pas être déçue alors. Tu te levais de la table, en laissant ta béquille sur le côté et vous vous retrouviez sur la piste de danse. Difficilement, tu essayais de danser avec elle, en te tenant quand même énormément sur elle pour ne pas avoir mal et pouvoir poser le pieds un minimum par terre. « Tu es magnifique » soufflas-tu, posant ta main sur sa joue, avec un sourire sincère et heureux.