i'll be your reason, i'll be your shelter (aelya) -hot-

Elle irradiait de désir, sa peau se laissant délicieusement meurtrir par toutes les vagues de chaleur qu'il administrait dans son corps en manque constant du sien. C'était épidermique, invasif, toutes ses cellules vibrant au seul son de sa voix qui résonnait entre les murs de son myocarde défait. En lambeaux, il avait su progressivement recoller ses morceaux, assainissant le terrain de sa noirceur pour y administrer du bonheur, ce sourire qui ne la quittait plus quand il était avec elle, sa main dans la sienne.

- Mais c'est que tu me teases là ? Le chercha-t-elle, amusée.

Envieuse d'en connaître toujours plus sur lui, c'était dans les draps qu'elle trouvait son seul répit, celui inscrit sur ses lippes, dans le souffle désireux de cette passion qui les consumait, les laissant en cendres dans l'incendie émotionnelle qui ravageait tout sur son passage. Elle avait besoin de lui, et c'était une évidence qu'elle ne savait taire, eux qui se retrouvaient à des kilomètres de Bowen, attachés comme jamais, détachés de leurs problèmes comme si l'Enfer les avait quitté sur leur sillon, comme si la vie et les tragédies les oubliaient au moins pour quelques jours. Elle avait maintenant leur complicité piégée dans l'immortalité de quelques photos, elle qui voyait encore ses défenses s'abolir sous l'effet de leur rapprochement, donnant cette impression d'être finalement plus que de simples amis qui couchaient ensemble quand leurs coeurs, eux, résonnaient à l'unisson dans cette même évidence silencieusement évincée dans leur jeu de séduction.

- Tu sais que les photos que je poste, c'est surtout pour toi en plus... ? Lança-t-elle dans un regard malicieux, comme une confidence qu'elle lui faisait dans le murmure de ses lèvres, continuant de marcher au travers des bois avant de percevoir une rivière à l'abri de tous regards, là où elle pourrait s'amuser à user de son besoin de se rendre encore plus complice de celui qui administrait des étoiles dans ses opales.

Elle lui sourit alors qu'il se jeta à l'eau avant elle, son regard trainant lascivement sur ses courbes masculines qu'elle dévorait de ses yeux envieux, détaillant sa silhouette de ses mains qui se détachait sensuellement de ses vêtements avant qu'elle ne vienne le rejoindre, constatant la fraicheur de l'eau.

- Faut pas qu'on perde de temps là même ! Ajouta-t-elle en se rapprochant de lui dans l'eau pour délier la distance, se collant à son corps. J'ai l'impression d'être toujours mieux quand j'suis contre toi, avoua-t-elle, laissant ses lèvres se balader dans son cou, puisant contre son épiderme les notes parfumées de son aura qui était devenue sa drogue. C'est parfait là, répondit-elle alors qu'il vint l'encercler avec ses bras, les siens s'enroulant autour de sa nuque. J'suis enflammée là plutôt, joua-t-elle malicieusement alors que son bassin buta contre le sien à son initiative de les rapprocher davantage, ses jambes venant entourer ses flancs. J'me sens vraiment bien avec toi... J'oublie tout et ça fait du bien... Ca a pas été simple ces derniers temps parce que mon père essaye encore de me tirer vers le bas et ça me fait pas du bien parce que j'ai jamais eu l'impression qu'il m'aimait pour moi... Et ma mère est morte très tôt... J'me demande souvent ce que ça aurait été si elle avait été là... Murmura-t-elle, se confessant sur son chagrin, son regard joueur laissant place à une voile de mélancolie. Désolée, j'veux pas te mettre mal à l'aise...

C’était sans doute la première fois que l’idée de perdre le contrôle lui plaisait autant, comprenant combien il était vulnérable quand son corps se fondait à celui d’Aelya pour une énième étreinte. Il se demandait souvent s’il parviendrait maintenant à éprouver du désir pour une autre femme qu’elle, ayant cette impression que chaque cellule de son organisme était contaminée par son toucher, par ce délicieux poison qui coulait dans ses veines et qui provenait de cette addiction qu’il développait pour elle. « J’fais peut-être ça pour que tu me lâches pas… » Joua-t-il, conscient qu’une part de vérité était dissimulée derrière ses mots qui paraissaient légers au premier abord. Parce-qu’il savait désormais que son destin était lié à celui d’Aelya, incapable d’imaginer poursuivre son quotidien sans songer à elle, sans avoir l’occasion de passer du temps dans ses bras. Et cette évidence le frappait alors qu’ils s’étaient échappés de Bowen, partageant un peu plus que des instants volés dans la semaine, se lançant dans cette nouvelle aventure qui renforcerait leur complicité. Et elle brillait cette complicité, atteignant son paroxysme alors que leurs lèvres se retrouvèrent une nouvelle fois pendant un court instant capturé par le portable d’Aelya, figeant pour l’éternité cette image qu’ils avaient toujours du mal à expliquer mais dont ils peinaient à se passer. Son coeur rata un battement à sa confidence, sentant une douce chaleur s’immiscer jusqu’à sa poitrine alors que son regard ne lâchait pas le sien. « Je les adore tes photos, j’ai arrêté d’être productif depuis que j’te suis. Mais j’aime trop ça… » S’amusa-t-il, avouant sans trop de mal qu’il passait beaucoup de temps à l’admirer, à se délecter de chaque détail de sa personne qu’il trouvait parfaite, peinant à décrocher ses yeux de son visage qui le faisait incessamment vibrer. Plus proches que jamais, leurs mains enlacées, ils continuèrent leur périple avant de s’arrêter au niveau d’un point d’eau, une lueur de défi traversant leurs prunelles pour les inciter à se déshabiller, Niels plongeant en premier, appelant celle qu’il désirait plus que tout à le rejoindre. « Ça serait con de mourir d’hypothermie alors qu’on est plutôt doués pour se réchauffer toi et moi… » Pouffa-t-il, tendant la main vers elle pour la rapprocher plus rapidement de lui, soupirant discrètement de soulagement maintenant que sa peau avait retrouvé le contact de la sienne, l’englobant dans une bulle de bien-être qu’il n’expérimentait que dans ses bras. « Moi aussi, tout est mieux avec toi. » Souffla-t-il, les paupières fermées alors qu’il frissonnait aux douces caresses de ses lèvres dans son cou qui se tendait vers elle, l’incitant à continuer, elle qui n’avait certainement pas idée du bien qu’elle lui faisait. « J’ai quand même le droit de rester contre toi…? » Demanda-t-il l’air de rien, embrasé par la sensation de leurs bassins collés l’un à l’autre, de son corps qu’il maintenait contre lui, dans l’étau de ses bras qui n’attendaient toujours qu’elle. Il la laissa se confier, attentif à ses mots, à ses ressentis, comprenant sans le moindre mal que la vie ne lui avait pas fait de cadeau, son regard tentant de rattraper le sien à ses mots. « C’est pas du tout le cas, pense pas ça ok ? T’as le droit de ressentir, j’te jugerai jamais pour ça… » Souffla-t-il, déplaçant tendrement une mèche de cheveux de son visage pour mieux la contempler. « Tu mérites d’être heureuse Aelya, j’suis désolé de savoir que ça a été aussi chaotique pour toi, j’pense que tout le monde devrait t’aimer pour qui tu es. » S’autorisa-t-il à souffler, son coeur battant plus vite à ses mots. « Ça remplacera jamais tout ce que t’as perdu, mais moi j’suis là et j’ai pas l’intention de t’abandonner… » Ajouta-t-il, ses bras se resserrant un peu plus autour d’elle, comme pour lui montrer qu’il ne comptait aller nul part, et qu’il était prêt à la rattraper quand ses maux du passé viendraient l’affaiblir. « J’vais tout faire pour que tu repartes apaisée d’ici… » Dit-il, en esquissant un léger sourire rassurant, avançant ses lèvres vers son front pour l’embrasser doucement.

- Et ça a l'air de fonctionner ta technique... Sourit-elle, battant des cils comme elle battait des ailes pour le retrouver, sublimée par son regard qui coulait sur elle, animant en elle un océan de passion déchainé.

Elle n'avait que faire de ce qui les attendait à leur retour, piégée dans sa bulle qui ne regardait qu'eux alors qu'ils continuaient de se tourner autour comme deux papillons de nuit, attirés par la lumière qu'ils se renvoyaient mutuellement pour s'apaiser. Elle aimait ce qu'ils formaient, cet univers qui les liait, les rapprochant au fur et à mesure pour qu'ils ne soient qu'eux deux, perdus dans les limbes de leur complicité de plus en plus fusionnelle. Elle sourit, habillée par ses dires qui la flattaient, son visage s'illuminant alors qu'elle comprenait que comme elle, ils ne pouvaient se contraindre à se passer de leurs images, leurs yeux captivés mutuellement par ce qu'ils dégageaient.

- On est chacun notre propre groupie je présume, s'amusa-t-elle, admettant facilement qu'elle aussi, elle se perdait trop souvent sur son réseau social pour l'admirer, bluffée par sa beauté et son style qui lui était propre et qui la charmait depuis le départ.

Ils s'arrêtèrent juste après près d'un point d'eau, Aelya l'incitant à se mettre à nu pour qu'ils puissent tous les deux se rafraîchir, se donner une raison de plus de se rapprocher alors que sa peau ne demandait que lui, amourachée de sa présence dont elle ne se savait se défaire.

- J'espère qu'on sera toujours doués à ça, ça m'arrangerait, répondit-elle sur un ton malicieux, le corps délesté de vêtement alors qu'elle avança progressivement dans l'eau froide pour se coller à son être, son coeur loupa un battement à sa rétorque qui lui faisait du bien, animant davantage en elle ce désir de rester piégée dans son étreinte, ses lèvres continuant leur trajet sur son cou qu'elle dévorait de baisers. Reste autant que tu veux, j'adore ça, m'enflammer pour toi... Murmura-t-elle à son oreille, égayée par le fait d'en vouloir toujours plus de lui alors que leurs bassins se superposaient chaleureusement, elle qui vint ouvrir son coeur et ses failles à la seule personne qui était capable de la réconforter. Merci d'être toi, répondit-elle, touchée par sa propension à la comprendre aussi facilement quand elle s'était butée aux jugements des autres toute sa vie. J'peux plus me passer de toi, donc non, m'abandonne pas s'il te plait... J'ai plus besoin de toi que j'peux le laisser paraître, avoua-t-elle en croisant son regard, le sien baigné dans la vulnérabilité, son étau se refermant autour de son corps pour lui traduire la même chose, sa présence dont il bénéficierait tant qu'il le voudra. J'le suis déjà. T'as pas besoin de déplacer des montagnes pour que j'le sois, faut juste que tu sois là, admit-elle en lui volant un baiser, souriant tendrement. On rentre ? Proposa-t-elle en se détachant de lui.

« Tant mieux, c’est tout ce que j’veux… » Ajouta-t-il, une nouvelle fois charmé par elle, par la profondeur de son regard dans lequel il aurait aimé se perdre jusqu’à son dernier souffle. Il avait besoin de s’évader avec elle, le temps de ces quelques jours, juste pour en oublier leurs quotidiens moroses, préférant de loin s’intéresser à tout ce qui émanait d’elle. Même s’il savait que le risque de s’attacher à Aelya devenait de plus en plus fort, Niels continuait de vouloir l’attirer au plus près de lui, son coeur battant plus fort alors qu’ils se séduisaient mutuellement, sans jamais mettre fin à ce besoin de se rapprocher à chaque fois un peu plus. « Vaut mieux pas que je me mette à compter le temps que j’passe à te regarder, c’est clair… » S’amusa-t-il, la flattant au passage, conscient qu’il ne pouvait pas être plus sincère quand il évoquait sa manière de l’admirer, son coeur palpitant dés lors que ses yeux contemplaient la beauté qui émanait de son être. Il n’hésita pas une seule seconde en la voyant pointer du doigt ce point d’eau perdu au milieu des feuillages, Niels faisant tomber ses vêtements un à un, n’attendant qu’elle alors que son corps frémissait d’envie de la sentir contre lui, sa peau n’attendant qu’à effleurer la sienne une énième fois. « Tu serais pas la seule à qui ça arrangerait… » Répondit-il malicieusement, son regard suivant avec attention ses courbes qui s’immergèrent lentement, s’avançant jusqu’à lui jusqu’au moment où il put enfin la toucher, soufflant de bien être à la sensation de ses lèvres qui se baladaient dans son cou qu’il tendit vers elle pour l’inciter à continuer. « Là c’est moi que t’enflammes… Mais t’arrêtes surtout pas… » Murmura-t-il, les paupières closes, ses bras resserrant leur étreinte autour de son corps, comme pour lui montrer qu’elle ne craindrait jamais rien tant qu’elle était blottie contre lui. Immédiatement, il avait ressenti le besoin de la rassurer, comprenant ce qu’elle pouvait ressentir lorsqu’elle se confia sur son histoire, sur le chaos qui résonnait quand elle évoquait sa famille. « T’as pas à me remercier… Tu m’as jamais jugé toi non plus, t’as jamais pris la fuite quand je t’ai raconté mon histoire… » Ajouta-t-il, cillant face à cette femme qui n’avait jamais pris peur face à lui, Aelya qui était la seule à lui avoir fait comprendre qu’il n’avait pas à rougir de son passé. « J’vais nul part. J’serai là autant que tu le voudras, j’ai pas envie de faire sans toi moi non plus… » Admit-il dans un souffle empli de cette affection qu’il développait pour elle, ses doigts se baladant tendrement dans son dos. « Alors on devrait peut-être se voir encore plus souvent… » Joua-t-il, rebondissant malicieusement sur ses mots, ses lèvres acceptant son baiser qui le fit frissonner, hochant la tête à sa proposition. « Oui, viens. » Dit-il, sa main retrouvant la sienne pour la guider hors de l’eau, eux qui finirent par prendre le chemin du retour après avoir arpenté la forêt verdoyante. « J’ai très envie de faire la fête avec toi ce soir… et qu’on finisse la nuit en beauté. » Ajouta-t-il en lui adressant un clin d’oeil alors qu’ils retrouvèrent le van, Niels arquant un sourcil malicieux en apercevant un des sous-vêtements d’Aelya dépasser de son sac. « C’est ce que tu comptes mettre ce soir ? » La chercha-t-il, se mordillant la lèvre alors qu’il imaginait déjà ses mains la dévêtir pour pouvoir la posséder entièrement.

C'est le coeur qui tressautait sous la fièvre de son regard, sous les lueurs de son visage, comme un doux Soleil qui peu à peu éloignait son orage. Elle n'en avait jamais assez lui, d'eux, de ce tout ce qu'ils construisaient, de ces remparts protecteurs qui les faisaient aller mieux. Pour une fois, elle souriait sans artifice, les coutures de son malheur s'arrachant pour laisser place à ce qui ressemblait en tout point au bonheur. Celui d'être en vie, d'être sienne sans que cela n'ait besoin d'être tacite, parce que dans le fond, son âme savait bien qu'elle ne pouvait plus se passer de lui. Elle aimait savoir qu'il se perdait dans son image, qu'ils admettaient tous les deux être les auteurs de leur délicieux naufrage quand toutes ses journées n'étaient rythmées que par la volonté de l'avoir contre son myocarde. Elle aimait finalement ça, se sentir dépendante, liée en silence à un être dont la symbiose fusionnelle était puissante, fleurissante, là où des milliers de papillons battaient des ailes au milieu des champs qu'il avait lui-même semé de sa lumière. Elle rentra dans l'eau, égayée par ses mots et son sourire qui la tentait à se fondre dans la rivière, les courbes mises à nue par ses soins, la conscience la guidant à capter son regard parce qu'elle ne se sentait bien que lorsqu'il plantait ses yeux luminescents dans les siens.

- J'adore te voir te réchauffer, ajouta-t-elle à son oreille, continuant à balayer ses lèvres sur sa peau, jouant de leur proximité dans l'eau avant qu'elle ne vienne se confier sur les plaies que son géniteur avait inscrit dans son palpitant. Parce que j'te comprends et que je sais ce que ça fait de devoir tout faire pour tenter de se sortir la tête de l'eau, même quand les solutions sont pas idéales, admit-elle, cherchant encore à le rassurer sur sa pensée. Seulement si t'as vraiment envie de plus me supporter, sourit-elle en coin, lui volant un baiser avant de se remettre en route vers le van, traversant à deux la forêt pour rebrousser chemin. Tes désirs sont des ordres, lui envoya-t-elle un clin d'oeil à sa proposition qu'elle ne pouvait refuser, la malice se lisant sur ses traits à sa question. Peut-être bien, lança-t-elle de manière charmeuse. Je compte bien me faire belle pour tes beaux yeux, histoire que tu vois que moi ce soir, ajouta-t-elle sur le même ton. Je conduis si tu veux, comme ça on découvrira la ville ensemble, et les bars aussi, lança-t-elle, prenant l'initiative de se ranger derrière le volant. Tu peux choisir ma tenue pour ce soir en attendant si tu veux, s'amusa-t-elle malicieusement.

Pour la première fois depuis très longtemps, il s’autorisait à être lui-même, sans avoir à se dissimuler derrière quelconque artifice, laissant tomber son masque, parce-qu’il comprenait qu’il n’aurait jamais rien à craindre d’Aelya. Leurs histoires étaient similaires, reflétant le chaos dans lequel ils avaient baigné sans jamais entrevoir la lumière, eux qui n’avaient en réalité jamais été libres avant de tomber l’un sur l’autre. Elle représentait à elle seule sa bouffée d’oxygène, son oasis dans le désert aride qu’était sa vie, lui qui prenait de plus en plus goût à ce quotidien dont elle faisait intégralement partie aujourd’hui. Il avait souvent peur de la voir partir, de devoir de nouveau se retrouver seul dans le noir, sans que sa main ne soit accrochée à la sienne, lui qui se rendait compte que les ténèbres étaient bien moins sombres quand ils étaient ensemble. Son coeur battait plus fort alors qu’ils s’étaient retrouvés l’un contre l’autre dans l’eau, se tournant autour comme ils avaient l’habitude de le faire, conscients du jeu dangereux dans lequel ils s’enlisaient à chaque fois. « Ça je commence à le savoir ouais… » Souffla-t-il, ses paupières se fermant instinctivement alors qu’il se délectait de la sensation chaleureuse de son souffle qui caressait son cou, ses mains s’appropriant ses courbes sous l’eau. « On y arrivera peut-être ensemble, qui sait… » Ajouta-t-il, vibrant à ses mots qui lui prouvaient encore une fois qu’il ne s’était jamais trompé sur elle. « J’suis hyper doué pour te supporter j’trouve. » S’amusa-t-il, tendant la nuque pour recevoir son baiser avant de la suivre, continuant leur escapade en forêt pour retrouver le van. « Mes désirs ? Les tiens aussi ils m’importent. » Répondit-il, aimant savoir qu’ils partageaient souvent les mêmes envies, eux qui se complétaient dans leur manière de fonctionner. Il s’intéressa à ce vêtement qui dépassait du sac d’Aelya, son regard cherchant le sien pour y discerner toute cette malice dont il devenait de plus en plus fou. « Tu sais bien que t’as pas besoin de ça. J’vois déjà que toi tout le temps. » La flatta-t-il, conscient que son regard ne trompait jamais, comme si le monde entier s’effaçait dés lors qu’Aelya entrait dans son champ de vision. « Y’a pas plus belle que toi… » Souffla-t-il en laissant lascivement son regard trainer sur ses courbes qu’il connaissait pourtant par coeur. « Avec plaisir, ça me laissera l’occasion de pouvoir te regarder sans prendre le risque de nous planter dans le fossé. » S’amusa-t-il, prenant place à côté d’elle, arquant un sourcil à sa proposition avant de tendre le bras pour attraper son sac d’affaires. « Faut pas me le dire deux fois. » Lâcha-t-il, amusé par la situation, ses mains plongeant dans le sac pour y découvrir son contenu alors que son acolyte conduisait. « Attends, c’est pas la robe que tu portais la première fois qu’on s’est rencontrés ? » Demanda-t-il en sortant le vêtement, se remémorant les souvenirs de ces instants qui n’avaient jamais daigné quitter son esprit. « Parce-que si c’est celle-là, j’tiens à dire que j’ai adoré te l’enlever… »

Elle ne portait plus de masque dès qu'elle était avec lui, révélant enfin son vrai visage qui s'illuminait sous son regard. Elle ne s'était jamais rendue vulnérable pour quelqu'un, pensant qu'il était même dangereux de laisser vaquer la vérité sur sa sensibilité qui risquerait de l'écorcher, parce que sa méfiance lui rappelait que l'être humain n'était bon que pour ça, que pour détruire plutôt que construire, elle qui avait trop de fois fait l'état de déceptions qui avaient aboli son espoir, dynamité les ponts sociaux pour n'en laisser que des ruines enfumées de maux. Elle avait appris à ne se fier qu'à elle-même quand sa propre identité était pourtant criblée d'incertitudes, d'insécurités que Niels malgré tout arrivait à colmater pour qu'elle puisse en venir à tenir debout sans tanguer. Ca la touchait, cette proximité, cette tendresse qu'il lui donnait, à chaque fois qu'elle sentait le vide la happer, ouvrant son coeur et ses failles à ses yeux ouverts sur ses vulnérabilités, son visage se détendant légèrement à sa remarque alors qu'ils se confiaient l'un à l'autre, tous deux blottis dans l'eau.

- On dirait que t'as fait ça toute ta vie même, pouffa-t-elle, allégeant l'ambiance qui pesait sur ses épaules alors que l'image de son père lui revenait à l'esprit. Mes désirs sont beaucoup centrés sur toi tu sais, donc évidemment que ça me va, répondit-elle en lui envoyant un clin d'oeil alors qu'ils avaient rejoins le van, se préparant à prendre la route pour se rendre en ville, son regard croisant le sien lorsqu'il capta le vêtement qui dépassait de son sac, une lueur malicieuse dansant dans ses prunelles. Comme moi avec toi, lança-t-elle, toujours flattée d'entendre qu'il ne s'intéressait qu'à elle alors qu'ils n'étaient même pas en couple, eux même sachant qu'ils ne se devaient pourtant aucune exclusivité bien qu'elle se présentait naturellement. C'est toi le plus beau, t'es le plus sexy, se mordit-elle la lèvre avant de rire à sa remarque. Ca va possiblement me déconcentrer que ton beau regard se perde sur moi, j'sais pas si c'est mieux du coup, s'amusa-t-elle malicieusement avant d'actionner le moteur pour se mettre en route vers la ville, son regard vrillant rapidement à ses côtés à sa question. Si, il me semble, admit-elle avant de rouler des yeux, amusée. T'as aimé m'enlever toutes mes robes, pas forcément que celle-ci, rit-elle. Tu veux que j'mette celle-là du coup ? Demanda-t-elle malicieusement. Tu devrais aussi choisir les sous-vêtements aussi, l'invita-t-elle sur le même ton.

Il aurait aimé figer le temps pour leur laisser l’occasion de souffler, d’être eux le temps de cette escapade où ils s’ouvraient l’un à l’autre, sans craindre la moindre représailles. Il aimait celui qu’il était quand ils étaient ensemble, se découvrant une tendresse qu’il n’avait jusqu’ici jamais soupçonné, comme si Aelya faisait ressortir toutes ces facettes de sa personnalité qu’il avait toujours préféré enfouir. Grâce à elle, il avait l’impression de retrouver son humanité, percevant les battements d’un coeur qu’il avait pensé défaillant depuis toujours, anesthésié dans un bloc de glace qu’elle était la seule à avoir fait fondre. Son âme tournoyait autour de la sienne, l’appelant à s’y lier à chaque seconde un peu plus, lui qui craignait d’affronter le vide sans elle, lui soufflant sa tendresse au creux de son oreille, celle qui n’était destinée qu’à elle. « Peut-être que c’est parce-que ça me plaît de le faire… » Joua-t-il, ses mains accrochées à son dos alors que leurs peaux s’effleuraient dans la fraîcheur de l’eau. Il esquissa un sourire à ses mots, son regard éclairé par cette flamme qui ne vacillait jamais lorsqu’elle était dans son champ de vision, eux qui reprirent la route vers leur van pour retrouver la ville. « De toute façon, j’te laisserai pas regarder les autres. J’vais te coller jusqu’à ce que t’en puisses plus. » Lâcha-t-il, le regard égayé par cette malice éternelle alors qu’il s’intéressait de plus près au contenu du sac d’Aelya, déjà enflammé par les images qui habillaient son esprit. « J’suis tout à toi. » Répondit-il, interpelé par sa remarque qui l’incita à se pencher un peu plus vers elle, sa main glissant sur son ventre pour se réfugier sur sa taille. « J’ai d’autres tactiques pour te déconcentrer si j’en ai envie… » Souffla-t-il à son oreille, ses lèvres plongeant dans son cou alors qu’il profitait de son attention portée sur la route, se redressant finalement pour la laisser se concentrer, ses mains sortant une robe du sac d’Aelya. « C’est pas faux ça. » Pouffa-t-il, amusé par la véracité de ses propos. « Pourquoi pas. Si on peut faire un remake de notre première soirée, j’dis pas non. » Lâcha-t-il l’air de rien, replongeant dans le sac pour s’intéresser à ses sous-vêtements. « Tu sais que c’est une très mauvaise idée de me laisser le choix…? Surtout quand on sera en train de faire la fête au milieu des autres et que j’serai en train de me rappeler de ce que tu portes en dessous… » Ajouta-t-il, faisant mine de soupirer, ses mains dénichant un ensemble noir orné de dentelles qui parvenait déjà à le faire vibrer. « J’crois que j’ai fait mon choix. Et j’crois que j’ai déjà hâte de te voir porter tout ça… » Murmura-t-il en s’approchant du coin de ses lèvres pour y déposer un baiser rapide. « T’es sexy quand t’es concentrée… » Souffla-t-il, s’emparant de son portable pour la capturer une fois de plus, son objectif rivé vers elle.

Jamais personne ne lui avait fait comprendre qu'elle méritait d'être écoutée, comprise, elle qui s'était trop souvent buté au jugement du monde qui la regardait d'un oeil mauvais, comme si elle faisait partie de ces mauvaises herbes qui poussaient malgré l'insecticide que la société lui balançait. Malgré le marasme social dans lequel elle avait toujours erré, elle s'en était toujours tirée, avec des balafres, avec des béquilles, mais bel et bien en vie dans un univers qui l'avait contraint dans son hérésie. Elle sourit doucement à sa remarque, revitalisée par sa tendresse et son affection qui l'englobait, la poussant à se révéler tel qu'elle était vraiment dans sa fragilité qui s'ouvrait à Niels. Le temps les rapprochait de plus en plus, l'amenant à se complaire dans cette folie douce qui était la leur.

- Colle-moi encore, j'en ai jamais assez de toi. J'deviens trop dépendante j'crois, s'amusa-t-elle alors qu'ils avaient rejoins le van pour leurs nouvelles aventures, les yeux émerveillés par la beauté du paysage qui avait inondé leur coeur. C'est le plus beau qu'on puisse me faire, que tu sois à moi, avoua-t-elle, comblée par sa présence dont elle ne savait plus se défaire, adorant voir son regard s'égayer à la vue de ses vêtements, sa peau frémissant au contact de sa main sur sa taille. T'as vraiment envie de nous voir mourir toi, sourit-elle alors qu'il avait plongé ses lèvres dans son cou, détaillant cette partie de baisers. Ce sera encore mieux que notre première soirée puisqu'on se connait bien maintenant, toi et moi, répondit-elle malicieusement alors qu'elle conduisait, laissant Niels s'occuper de ses tenues. Tu seras plutôt chanceux de savoir au moins que j'porte quelque chose en dessous, parce que juste pour jouer avec toi, j'pourrais rien aussi ne rien porter, le chercha-t-elle dangereusement, son regard ripant rapidement sur l'ensemble qu'il vint choisir. J'ferai ça sur le parking, par contre tu m'attendras dehors sinon toi j'te connais, ça va finir dans le lit et on ira jamais à la soirée, pouffa-t-elle en lui renvoyant son baiser. T'abuses de me prendre en photo dans ce genre d'activités ! Rit-elle en lui donnant une tape sur la poitrine. J'me vengerai tu verras ! Lâcha-t-elle, joueuse, continuant la route avant de trouver un parking où se garer, non loin du centre ville. Bon maintenant que j'ai ma tenue plus qu'à me préparer. Tu t'habilles comment toi ? Demanda-t-elle en coupant le moteur.

Il aimait lui faire savoir qu’elle comptait, que son existence était toute aussi légitime que celle d’une autre, peut-être même plus à ses yeux, lui qui trouvait en elle son refuge, celui où il pouvait se reposer sans la moindre crainte. Ils se comprenaient sans même qu’il n’y ait besoin de mots, trouvant ce terrain d’entente qui ne s’expliquait pas, comme s’il s’agissait d’une évidence depuis le départ. Il affectionnait ce qu’ils avaient, ce qu’ils construisaient ensemble sans même se douter de la profondeur de leur lien, lui qui se rendait compte qu’il avait de plus en plus de mal à faire sans elle sans que le manque ne vienne le prendre aux tripes. Jamais il n’avait souhaité prendre soin d’une âme avant elle, lui qui était prêt à la protéger envers et contre tout, contre vents et marées, prêt à rejoindre les enfers si c’était pour la sauver elle. « Dépendante de moi ? Au même point que j’suis dépendant de toi ? » Osa-t-il répondre, éclairant la réciprocité de leur lien alors qu’ils rejoignaient le van après leur escapade en forêt. « J’pourrais l’être si tu le voulais vraiment. » Lâcha-t-il, l’air de rien, le regard intéressé par les vêtements qui remplissaient son sac, son désir stimulé par les pensées qui lui traversaient l’esprit en imaginant ses courbes. Il s’amusa à la tenter, profitant de sa position pour faire glisser ses lèvres dans son cou, pour effleurer son bassin avec sa main. « Pas du tout. J’profite juste du fait que tes mains soient occupées… » Souffla-t-il, remontant sa bouche jusqu’à son oreille qu’il mordilla. « C’est vrai. J’crois que je sais comment te faire plaisir maintenant… » Joua-t-il avec malice, elle qui était tout aussi bien placée pour manier son corps, elle qui maniait son plaisir comme aucune autre femme ne l’avait déjà fait. Il esquissa un sourire à sa réponse, conscient qu’elle savait parfaitement se faire désirer, Aelya qui était capable de le rendre fou avec un seul de ses regards. « Je t’interdis de me faire ça… C’est déjà une torture quand t’es habillée. » S’amusa-t-il, pointant du doigt sa tendance à la vouloir partout, constamment attiré par son aura, par son parfum dont il voulait s’enivrer dés qu’il en avait l’occasion. « Attends, t’insinues que j’suis pas capable de rester sage deux minutes ? » Dit-il, faisant mine de s’offusquer, déposant un baiser sur ses lèvres avant de la prendre en photo à son insu, créant ces souvenirs qu’il voulait garder pour toujours. « T’as qu’à être moins belle aussi toi… » Lâcha-t-il en roulant des yeux, amusé par sa tape sur sa poitrine, la regardant garer le van sur un parking pour qu’ils puissent se changer. « J’dois avoir une chemise dans mon sac, avec un jean noir. A moins que tu préfères que j’sois à poil directement ? » Répondit-il, arquant un sourcil joueur, Niels prenant les devants pour enlever son t-shirt sous ses yeux, avant de sortir du van. « J’te laisse te changer du coup…? » Ajouta-t-il en la défiant du regard.

La dépendance à sa chair se développait dans ses veines, puisant en elle tout ce qu'elle avait toujours rêvé de voir la consumer, cette passion qui délitait peu à peu le vide qui l'entourait, détourant le creux de sa cage thoracique pour placer son image au milieu, là où il était le seul à pouvoir la remplir. Elle avait hâte de continuer à s'épanouir dans son regard bien que cette attirance effleurait de plus en plus les failles que sa peur de l'abandon lui avait laissé avec les années, comme un océan démonté qui l'avait lessivé à force de s'y noyer.

- Joue pas à ce jeu-là, parce que j'pense que j'pourrais être une bonne adversaire, s'amusa-t-elle malicieusement. J'suis très mauvaise pour garder les gens autour de moi tu sais, c'est un risque que j'suis pas sûre de vouloir prendre... Parce que j'ai pas forcément envie d'échouer encore une fois... Avoua-t-elle sur un ton plus sérieux, plus réfléchi, son coeur battant la chamade alors qu'au final, tout ce qu'elle pourrait désirer se trouvait juste devant elle, avec elle, sa peau frissonnant au contact de ses lèvres dans son cou, de sa main sur ses courbes alors qu'elle conduisait. Tu profites trop j'trouve, sourit-elle, égayée par ce jeu qu'elle adorait entre eux, incapable de l'en dissuader alors qu'elle avait l'impression ces derniers temps de vivre pour sa présence. Tu commences à trop me connaître c'est une réalité oui, soupira-t-elle, faisant mine d'être dépitée avant de sourire, sachant pertinemment qu'elle aussi, elle connaissait ses points faibles sous le couvert de leur fièvre qui les abritait, loin du monde et des autres, dans cet univers où la magie la faisait continuellement renaître. J'croyais que t'aimais ça, jouer... ? Le chercha-t-elle sur un ton provocateur alors qu'elle avait insinué la possibilité de ne porter aucun sous-vêtement. J'ai pas insinué, j'ai confirmé le fait que tu sais pas rester sage oui ! Lança-t-elle, taquine avant qu'il ne place l'objectif de son appareil photo devant elle, Aelya lui rendant son baiser, son coeur tressaillant à ses compliments qui la touchaient toujours. Si on était seuls, j'aurais préféré que tu sois à poil, mais dehors comme ça là, toutes les meufs vont te mater et j'ai pas envie, avoua-t-elle, laissant s'extirper sa possessivité. Mets un t-shirt toi ! Lâcha-t-elle lorsqu'elle le vit sortir du van torse nu, lui balançant avec amusement son haut. J'te boude pour la peine ! Ajouta-t-elle avant de fermer la portière, apprêtant ses courbes de sa tenue avant de l'ouvrir de nouveau. A toi de te changer, l'invita-t-elle à entrer, tirant sur son décolleté pour jouer avec sa vision.

Jamais l’inconnu ne l’avait autant attiré, lui qui apprenait à perdre le contrôle quand Aelya était dans ses bras, laissant son instinct le guider, comme si pour la première fois, son coeur parlait plus fort que sa raison. Et il l’entendait son coeur, percevant ses battements dés lors qu’il posait ses yeux sur elle, dés lors que leurs peaux s’effleuraient, comme une évidence qui le prenait aux tripes depuis qu’ils se fréquentaient. « Tu me battras pas Aelya, cherche pas. » La défia-t-il, arquant un sourcil joueur et provocateur. Il hocha faiblement la tête à ses mots, conscient qu’il venait de toucher une sensibilité qu’il possédait lui aussi, se sentant soudainement plus gêné de lui avoir avoué qu’il aurait pu être un peu plus que l’homme qu’elle voyait régulièrement. « J’sais pas pourquoi j’ai dit ça. Oublie, on est pas comme ça toi et moi t’façon. » Se rattrapa-t-il, tentant de prendre cet air plus détaché alors qu’Aelya venait de lui faire comprendre qu’il n’y aurait probablement aucune chance qu’ils puissent envisager une relation plus sérieuse. « J’me venge, d’habitude c’est toi qui le fais… » S’amusa-t-il, laissant son souffle s’échouer dans son cou alors que sa main caressait ses courbes, cherchant à se rapprocher un peu plus d’elle. « Et t’aimes pas ça…? » Répondit-il, lui qui faisait face à cette même réalité maintenant qu’il l’avait laissé rentrer dans sa vie, aimant savoir qu’elle détenait les secrets de son âme, qu’elle était certainement la seule à connaître de cette manière. « Ouais j’aime ça, sauf quand ça implique le fait que j’dois rester sage avec toi… » Pouffa-t-il, se délectant de cette flamme qui brillait dans ses yeux et qui le faisait fondre à chaque fois un peu plus. « Bon ouais, peut-être que j’suis pas doué pour ça… » Lâcha-t-il, en roulant des yeux, amusé par ce petit jeu entre eux, approchant ses lèvres des siennes pour lui offrir un baiser rapide. « Ça change quoi si tu sais que j’suis tout à toi…? » Répondit-il en captant son regard, Niels se redressant pour sortir du van, le torse dénudé pour égayer sa vision, pouffant de rire en attrapant le haut qu’elle lui balança. « Y’a personne sur ce parking, j’vois pas qui pourrait me mater. » Lâcha-t-il avec un sourire, s’amusant de sa réaction qui le touchait bien plus qu’il ne le montrait. Il attendit devant le van qu’Aelya ne finisse de s’apprêter, ses yeux captant la beauté de sa silhouette lorsqu’elle l’invita à entrer, son coeur loupant un battement en la regardant ajuster son décolleté. « T’es la pire, j’espère que tu le sais. » Lâcha-t-il en reprenant place dans le van, son regard questionnant le sien. « Donc toi t’as le droit de rester quand j’me change mais pas moi ? » La taquina-t-il, enfilant ses vêtements à son tour, appréciant le regard de la brune sur lui. « J’suis comment, j’ai pas l’air trop ringard à côté de toi ? » Demanda-t-il, passant une main dans ses cheveux pour replacer ses mèches. « On y va ? »

Habillée par la fièvre de leurs émois, elle se sentait plus légère au milieu de ses sentiments aux abois, illuminés par cette soif d'espoir qui lui faisait toucher les étoiles. Elle se sentait unique et spéciale dans ses bras, comme si l'armure de sa tendresse la rendait intouchable, divine attirance qui érigeait ce nouveau royaume aux murs peints de leur passion abondante. Elle sourit à sa remarque avant de rouler des yeux, consciente qu'elle se condamnait elle-même à l'exil de coeur qui ne voulait appartenir qu'à un seul, Aelya qui ne savait plus comment faire pour enrayer cette réalité qui la consumait dans son intégralité. Elle sentit une vague de glace la submerger lorsqu'elle comprit qu'elle n'était pas décidée à sombrer officiellement entre ses remparts, Aelya qui avait finalement plus peur d'elle que de lui, craignant de le perdre définitivement parce que la malédiction chaotique de sa vie sonnerait forcément la fin de leur lien si magique. Elle aurait voulu lui dire que tout ce qu'elle voulait, était de l'avoir contre elle sans limite, mais le risque d'abandon que cela sous-entendait la terrifiait, contractant l'organe malhabile dans sa cage thoracique.

- J'aime tellement ça que j'en veux encore... Souffla-t-elle alors qu'il traçait des sillons dans son cou pendant qu'elle conduisait, sa peau se gorgeant d'envie de lui, d'eux, de tous ces sentiments qui perlaient sur sa peau frissonnante. J'adore te voir brûler, t'es vraiment trop sexy quand tu te retiens d'me sauter dessus, le chercha-t-elle malicieusement. T'es clairement pas doué mais c'est aussi pour ça que je t'adore, avoua-t-elle, laissant s'extirper de ses lèvres des bribes de son attachement, elle qui ne savait plus comment faire sans sa présence. Ca change que j'aime pas qu'on s'imagine que tu l'es pas. J'fais pas confiance aux autres, admit-elle, jalouse, avant de lui balancer son haut lorsqu'il quitta le van, roulant des yeux à sa remarque. J'veux pas prendre de risques avec ton corps parfait, là ! Dit-elle, le ton faussement baigné de reproches, Aelya en profitant pour s'apprêter avant d'ouvrir la portière pour égayer sa vision sensuelle qui ne demandait que son regard. J'adore te voir souffrir pas ma faute, le taquina-t-elle. Tu veux vraiment que je sorte en t'attendant dehors dans cette tenue ? Qui sait peut-être que y'aura un bel homme qui viendra m'accoster, haussa-t-elle les épaules, cherchant à le provoquer, son regard glissant sur ses courbes alors qu'il se changeait, une lueur fiévreuse dansant dans ses yeux. Tu rigoles, tu ressembles totalement au seul homme que j'ai envie de séduire ce soir, se mordit-elle la lèvre en l'admirant de tout son long, hochant la tête avant de sortir du van, Aelya prenant instinctivement sa main pour la lier à la sienne avant qu'elle ne capte du regard une affiche de festival. Oh, regarde, ça serait sympa d'y aller, non ? Proposa-t-elle à Niels dans un sourire en coin.

En un battement de cil, sa vulnérabilité avait atteint son apogée, le rendant soudainement mal à l’aise alors qu’il venait de comprendre qu’il s’était sans doute trop livré sur ce qu’il pouvait éprouver pour elle. Il avait senti un vent froid lui traverser l’échine, les mots d’Aelya venant résonner dans son esprit, lui rappelant qu’il n’aurait pas dû lui confier l’inavouable alors qu’ils n’avaient jamais été doués pour se révéler au grand jour. Il craignait surtout de la perdre de vue, de la voir disparaître définitivement alors qu’il crevait d’envie de la garder contre lui, pour ériger et renforcer les fondations de ce lien qu’il désirait protéger du monde entier. « Alors laisse-moi continuer… » Souffla-t-il, le visage niché dans son cou, s’amusant à le mordiller entre les baisers plus doux qu’il y déposait, imprimant sa marque sur elle, comme il avait pris l’habitude de le faire. « Y’a deux problèmes dans l’histoire. C’est que je m’enflamme toujours trop vite avec toi, et que toi, t’aimes un peu trop en profiter… » S’amusa-t-il, pointant du doigt ce fait avéré, eux qui s’étaient parfaitement trouvés dans leur manière d’écouter leurs désirs. Il avait cru sentir son cœur s’arrêter à ses mots suivants, lui qui ne s’était pas attendu à cette vague d’affection qui le toucha en plein cœur. « Si j’te plais comme ça, alors j’ai tout gagné… » Ajouta-t-il, cillant avant de se reprendre pour ne pas laisser son affection déborder, Niels se redressant pour sortir du van à moitié vêtu. « T’as qu’à me mettre une alliance au doigt, tu seras tranquille au moins. » Pouffa-t-il, amusé par cette pensée insolite qui ne se présenterait sûrement jamais à eux, Aelya et Niels n’étant déjà pas doués pour les relations sérieuses. « C’est toi qui dis ça ? J’hallucine… » Répondît-il en roulant des yeux, faisant mine de se plaindre à son tour pour lui faire comprendre que sa silhouette pouvait rendre dingue n’importe qui, et surtout lui. Il la laissa se changer, déjà impatient de la retrouver pour l’admirer, ses yeux retrouvant rapidement ses courbes mises en valeur par la tenue qu’il avait choisie, et par ce décolleté sur lequel elle tira pour le tourmenter davantage. « Ça je commence à le savoir… » Lâcha-t-il, feignant l’exaspération, la défiant du regard alors qu’elle évoqua la possibilité de rencontrer un autre homme. « Il sera pas beau longtemps cet homme, j’vais le défigurer avant qu’il ait le temps de te mater. » Répondit-il, laissant transparaître sa possessivité qui ne prenait effet qu’avec elle, finissant de boutonner sa chemise, flatté par ses compliments. « J’pense que t’as pas besoin de grand chose pour le séduire… » Souffla-t-il, charmé par tout ce qu’elle dégageait, Niels sortant du van, sa main retrouvant celle d’Aelya dans un geste évident, leurs doigts s’entrelaçant machinalement. « Carrément que ça serait cool. Mais avant… » Dit-il, se retournant vers la boutique qui se trouvait à quelques mètres d’eux, son regard malicieux croisant celui de sa partenaire. « Tu voudrais pas qu’on trouve une bouteille pour profiter sur place…? J’veux dire, toi tu fais diversion et moi je m’occupe du reste…? » Proposa-t-il, la tentant à enfreindre les règles, eux qui n’avaient jamais eu peur de le faire. « Ça sera la seule fois où j’pourrais accepter qu’un type te regarde… » S’amusa-t-il, sa main libre glissant sur ses hanches.

Elle aurait voulu être celle qui aurait pu apaiser ses peurs, les condamner derrière des barreaux, là où il pourrait se sentir en sécurité. La vérité était qu'elle n'en était pas capable, elle-même se laissant douloureusement malmener par les tempêtes qui froissaient continuellement son âme et son coeur tordu par les courants glacés qui pétrifiait ses réelles envies de s'abandonner toute entière à lui. Elle tendit sa nuque en guise de réponse à sa remarque pour qu'il vienne continuer à faire glisser ses lèvres dans son cou qui se couvrait doucement de ses baisers, son coeur tressautant à mesure qu'il détaillait sa peau avec sa bouche qui était devenue sa drogue.

- En quoi c'est un problème ? Le chercha-t-elle malicieusement, son regard trouvant le sien avant qu'elle ne laisse son affection s'opérer entre ses mots, elle qui de base avait pourtant du mal à ouvrir son coeur, celui fleurissant tendrement depuis qu'elle l'avait trouvé, se confortant dans cette confiance qu'elle n'avait pas l'habitude d'admettre aussi facilement. C'est moi qui aie tout gagné, renchérit-elle doucement, souriant affectueusement à sa remarque, Aelya désirant lui faire comprendre que si elle n'était pas prête à se mettre en couple avec lui par crainte de le perdre, ses sentiments, eux, grandissaient sans aucune limite. J'vais te mettre un sac poubelle sur la tête ouais ! Et encore même comme ça tu serais trop canon, râla-t-elle en roulant des yeux avant de décider de se changer pour leur soirée, Aelya riant à sa remarque qui feignit l'exaspération, laissant Niels sortir pour qu'elle puisse quelques secondes plus tard lui présenter sa silhouette délicieusement vêtue pour égayer sa vision de toutes ces flammes qu'elle désirait éclairer dans son regard. Pauvre monde de nous avoir réunis, pouffa-t-elle alors qu'il émit la possibilité de voir sa jalousie exploser, tout comme elle, la brune adorant le voir si fiévreux lorsqu'il s'agissait de s'accaparer sa présence. J'le ferai toujours quand même, juste pour qu'il m'oublie jamais, avoua-t-elle, charmée par son reflet qui la happait, l'hypnotisant de par sa beauté irréelle, tous deux sortant du van pour fouler le sol, main dans la main. J'en connais un qui a envie de jouer avec le danger... Sourit-elle, excitée par sa proposition qui faisait déjà palpiter l'adrénaline dans son coeur, Aelya hochant la tête avant de lui voler un baiser. Deal, accepta-t-elle, l'attirant à l'intérieur de la boutique après avoir lâché la main de Niels pour qu'il puisse se rendre dans les rayons, son regard séducteur voilant ses yeux alors qu'elle fixait de manière langoureuse le caissier vers lequel elle se rendit. J'suis nouvelle dans la région, est-ce que vous accepteriez de m'indiquer... L’hôtel le plus proche ? Peut-être que si vous m'aidez, on pourrait faire aussi connaissance... Lança-t-elle de manière séductrice, ses bras s'accoudant au meuble qui les séparait, laissant son décolleté plongeant piégé sa vision.