(+18) Surface Pressure | ft. nikolaj

Seul dans la grande villa ce soir, son coloc' étant absent pour la soirée, Niko se faisait un peu chier. Il était déjà sorti plusieurs fois cette semaine, n'avait pas spécialement envie de repartir à la chasse. Cyrox, son berger allemand, avait à cette heure-ci fini de se dépenser et était couché dans le canapé, calmement, entre le sommeil et l'éveil. Le garçon quant à lui, traînait sur son ordinateur portable, passant d'un codage à une page Facebook, à une vidéo Youtube, pour retomber sur des trucs de boulot, et swiper en même temps sur Insta, likant des photos de jolies Boweniennes. Il tomba d'ailleurs sur une photo d'Ash. Elle était incroyablement attirante et aguicheuse, comme toujours. Ça faisait longtemps qu'ils s'étaient pas vus, d'ailleurs. Nikolaj sentit une pointe de frustration monter en lui à ce sujet, avant de la balayer d'un revers de pensée. Ils avaient toujours fait leur chemin de leur côté, tracé leur route d'un lit à un autre, même si souvent ces routes se croisaient. Pour le moment, il avait aucune envie de venir ramper. Il avait eu d'autres filles récemment dans son lit pour faire office de distraction. Et il n'avait même pas envie de réitérer le processus ce soir. Il était fatigué de charmer, de manipuler, il n'avait aucune envie de se prendre la tête. Et peut-être que l'univers avait saisi l'état d'esprit de l'Islandais - peu probable, en réalité, l'univers devait surtout cracher sur les petits cons comme lui -, car son téléphone vibra. C'était Aloy, il avait enregistré son numéro. Sans ce nom assez original, peut-être qu'il aurait mis quelques secondes supplémentaires à le replacer. Fallait pas lui en vouloir, y avait pas mal de meufs qu'il voyait défiler, Niko, certaines qu'il revoyait, certaines avec qui il était ami, certaines qui le détestaient, et d'autres encore où ils avaient à peine échangé un prénom le temps d'une nuit. Il se rappela assez vite cependant de la crinière de feu de la belle Aloy, et de son regard transperçant. Elle était une de ces filles parmi d'autres, avec qui il aimait passer du temps, comme il aimait en passer avec plein d'autres. Et il devait certainement représenter exactement la même chose à ses yeux. Un passe-temps, un pansement, un rebound guy, une activité sportive. Peu importe, il s'en fichait de ce qu'il lui apportait, le tout étant que leur relation était un échange de bons procédés qui arrangeait les deux parties. C'est pourquoi il lui répondit sans vraiment même y réfléchir. « Hi babe. Si t'as besoin de moi pour égayer ta soirée, je suis ton homme. » Ouais, c'était pas la modestie qui l'étouffait, Niko. On savait jamais s'il disait ces choses-là sérieusement ou non. Lui non plus, au final, à force.

La réponse de d'Aloy signifiait assez clairement que l'activité nocturne se déroulerait chez elle, ce qui ne dérangeait pas l'Islandais. S'il avait vraiment eu la flemme, il aurait essayé de la convaincre de venir ici, dans cette grande villa avec piscine. Mais c'était de toute façon pour se distraire, qu'ils se voyaient, alors faire un trajet pour retrouver la jolie rouquine n'était pas un obstacle. Il n'avait de toute façon, rien de mieux à faire. Après avoir dit au revoir à son chien et verrouillé la maison, il monta dans sa voiture pour se rendre jusque chez la jeune femme. Il était resté avec un simple t-shirt et short beige. Pas besoin de se mettre sur son 31 pour un rendez-vous nocturne de dernière minute, et puis, Niko était plutôt style décontracté. De toute façon, a priori, il ne gardait jamais longtemps ses vêtements, une fois qu'une rencontre passait en face-à-face. Aloy n'était pas dans la même optique que lui, car quand elle vint lui ouvrir la porte, un éclair appréciateur passa dans le regard iceberg de l'Islandais. Elle s'était légèrement maquillée, juste un peu mais il pouvait deviner l'ombre du mascara, ses cheveux encore humides témoignaient d'un passage sous la douche. Elle était désirable, ça c'était indéniable. Sa posture, ses courbes, son regard, son parfum. Niko n'allait pas se faire prier, quand elle lui fit signe d'entrer. « Bonsoir, beautiful. » répondit-il, de sa voix plus grave mais claire, réveillée. Il avait envie d'être là, de prendre du plaisir charnel. Aloy était une partenaire satisfaisante, basé sur leurs précédentes rencontres, alors bien sûr qu'il était enthousiaste rien qu'à y penser. Il vint embrasser la jeune femme pour la saluer, sur la joue, aux abords de son oreille, son souffle chaud caressant déjà sa chevelure de feu. Le garçon était peut-être calculateur et égocentrique, mais on ne pouvait nier qu'il savait ce qu'il faisait, et qu'il le faisait bien. « Je n'en doute pas. » sourit-il avec cet air nonchalant et charmeur, sans lâcher Aloy du regard même une fois qu'elle eut refermé la porte.

Il était détendu, il n’attendait rien de particulier de cette soirée, autre qu’un moment plaisant. Il était d’accord de suivre la danse qu’Aloy imposerait, de lui donner ce qu’elle voulait de lui, parce qu’il savait qu’elle n’était pas exigeante. Elle n’attendait, dans le fond, rien d’autre de plus qu’une échappatoire à l’ennui d’une soirée solitaire. Nikolaj faisait quelque chose de similaire, dans les multiples bouches qu’il goûtait et les différents draps qu’il visitait. Ce n’était pas tellement pour ne pas être seul, plutôt parce qu’il aimait l’attrait de la nouveauté, la distraction, l’excitation. Il prenait son pied dans la séduction, voilà tout. Dans le challenge. Dans le fait de devoir réfléchir à comment obtenir ce qu’il voulait. La jolie rouquine saisit sa main, pour l’entraîner plus loin dans sa demeure, et il se laissa faire avec plaisir. « Tu penses déjà me connaître ? » souleva l’Islandais un arquant un sourcil, sourire narquois et provocant aux lèvres, tout en prenant la bière qu’elle lui tendait. Il but une gorgée, dévorant Aloy du regard, une flamme prédatrice dans le regard rien qu’à voir ses lèvres se coller délicieusement sur le verre de vin rouge, le liquide couler vers sa bouche tentatrice. S’ensuivit un jeu de regards de quelques secondes, moment critique suspendu dans l’air. Oh oui, il avait envie d’elle. Après tout, Niko ne réfléchissait pas très loin, il avait envie de chaque femme qui convenait à son regard, et elles étaient bien nombreuses. Exit les sentiments, les connexions. Même si avec Aloy, en cet instant silencieux mais qui criait ce qu’ils pensaient tous deux, il la sentait, cette connexion sauvage, cette ambiance envoûtante. Elle mordillait sa lèvre, et le garçon sentait déjà un feu érotique crépiter au creux de son ventre. La jeune femme brisa le flottement en venant s’installer sur lui, sans transition. Et ce n’était certainement pas lui que ça allait choquer. « Toujours aussi… Impatiente ? » susurra-t-il de cette voix rauque et sexy qu’il savait si bien prendre, posant déjà sa bière sur la table basse en passant son autre main sous le vêtement de la belle, caressant la peau de ses reins. Un regard fiévreux échangé, et leurs lèvres se mêlaient déjà. Niko ne se faisait pas prier, si elle voulait entamer les choses sérieuses directement, il n’était pas celui qui allait ralentir la cadence. Un bras enserrant le bas de son dos, il la ramena encore plus près de lui, son autre main venant jouer avec ses mèches flamboyantes, alors qu’il l’embrassait avec cette énergie sauvage. Son bas-ventre se réveillait, rien qu’à deviner la proximité de l’intimité de la jeune femme.

L’envie fébrile s’était installée avec autant de rapidité que de naturel. Après tout, c’était pour ça qu’il était venu, c’était pour ça qu’elle lui avait demandé de venir. Prendre du plaisir, ne pas se poser de questions. Le principal n’était pas dans l’être, mais dans le faire. L’action. Pas la réflexion. Ça, aucun d’eux n’avait besoin de s’en encombrer. La sulfureuse rouquine continuait à avancer dans leur cheminement vers l’inévitable, lui enlevant le haut et laissant glisser son vêtement à elle pour découvrir les dessous affriolants dont elle s’était parée. Un sourire en coin appréciateur, découvrant des canines blanches. L’Islandais la dévorait du regard autant qu’il avait envie de glisser ses mains pressantes sur ce corps mis en valeur, cette dentelle aguichante. Mais Aloy s’affairait déjà à la suite, suivant les muscles du torse du garçon avec sa langue pour venir s’agenouiller devant lui et s’adonner à une autre activité, plus humide. Son regard d’un bleu perçant, ses mèches rebelles, sa poitrine joliment décorée de cette dentelle, tout était fait pour que Nikolaj sente ses entrailles s’embraser. Son membre le prouvait à la rouquine, se dressant sous la danse de sa langue. Il passa une main dans la chevelure de feu de la jeune femme, alors qu’elle s’occupait très plaisamment de lui. Croiser son regard, lors de ce moment, c’était une explosion du noyau de ses désirs. Quelques râles s’échappaient de lui alors qu’Aloy faisait grimper son plaisir en flèche. Au bout de quelques minutes, sa main caressa la joue de la jeune femme pour venir se glisser sous son menton et lui faire relever la tête. Elle l’avait guidé d’une main – ou d’une langue – de maître vers les portes de la sensualité, grandes ouvertes, qu’il voulait franchir sans attendre. Aussi guida-t-il de ses mains la jeune femme vers le canapé pour qu’elle s’y rassoie, glissant ensuite ses mains jusqu’à ses cuisses pour venir les écarter doucement, impudiquement, sans la quitter du regard, et faire glisser le morceau de tissu fin qui protégeait son intimité. Niko n’était pas un fervent amateur de préliminaires, sauf quand il s’agissait d’en recevoir bien sûr. Il faisait toutefois attention à performer le minimum, sauf quand il était vraiment trop pressé. Mais Aloy l’avait allumé d’une telle façon et à une telle vitesse qu’il se sentait de s’occuper d’elle aussi, au moins un peu, histoire de pas être le dernier des connards. Enfin, ça, il l’était sûrement déjà, mais ce débat n’était pas à l’ordre du jour. Glissant ses doigts le long des lèvres de la belle rousse, titillant l’entrée de son intimité, il caressait doucement cette partie sensible, s’y introduisant parfois pour goûter au toucher de cette chaleur humide. Il ne la quittait pas du regard, jouant avec son plaisir quelques minutes, qui parurent sans doute rapides. Il s’empara ensuite de la capote pour l’enfiler, non sans un peu de mal. Mais il avait envie d’elle, il avait envie de passer à la suite, il avait envie de se retrouver en elle. Ce besoin urgent paraissait impératif. Il prit Aloy par le bras pour lui signifier de revenir prendre sa position initiale sur lui, à califourchon, prenant son membre de l’autre main pour le guider vers l’endroit le plus sensible de l’anatomie de la jeune fille. Caressant l’entrée de son entrecuisse du bout de sa verge, l’excitation foudroyante l’implorait d’y entrer, tâche qui s’avérait plus difficile que prévu.

Le plaisir, le plaisir tentateur, ravageur, impatient. C’était ça dont le garçon avait l’habitude. Même s’il avait de multiples partenaires, et même un nombre impressionnant accumulées avec le temps, il ne pouvait dire que le plaisir était absent avec l’une d’elles. Malgré des gestes répétitifs, c’était toujours cette envie brûlante qui venait lécher sa peau, parce qu’au final, ces gestes fonctionnaient très bien, ils avaient fait leurs preuves. De la langue d’Aloy aux doigts experts de l’Islandais, de leurs mains généreuses de caresses, tout n’était qu’excitation du plaisir et alimentation de l’attente, grandissante, pressante. Jusqu’à ce que Nikolaj décide qu’il était temps de passer à l’étape suivante. Et parce qu’il sentait que sa sublime partenaire en avait tout autant envie, on pouvait peut-être même commencer à parler de nécessité. Leurs regards couleur ciel se croisaient, se quittaient très peu, se fondaient l’un dans l’autre, pour communiquer cet émoi qui les agitait, cette fébrilité qui s’emparait de leurs corps. Le brun prit le temps d’enfiler une protection – la base, quand même -, avant de se retrouver sous la jeune femme, à nouveau. Leurs langues se retrouvaient, la peau du garçon devenait brasier à chaque centimètre carré que la rouquine embrassait. Pendant ce temps, il tentait de s’introduire en elle, détectant de ses doigts l’humidité de son intimité disposée. Cependant, la tâche s’avéra plus difficile que prévue. Même avec l’aide d’Aloy, les secondes s’écoulaient, plus douloureuses. Nikolaj se fit plus distrait dans ses baisers, alors qu’il sentait la frustration remplacer l’impatience. Et peut-être la crainte, aussi. « Oui oui. » souffla-t-il, mâchoires serrées, le regard baissé vers leurs bas-ventres, essayant encore de compléter la jeune fille de son membre. Il pouvait sentir son regard sur lui, il le connaissait, ce regard. Ce n’était pas la première fois qu’il le recevait. Il savait aussi, même s’il prolongeait le déni de quelques minutes, qu’il y avait peu de chances qu’il parvienne à ses fins, en tout cas pas maintenant. La flamme était là, du moins elle l’avait été, mais son corps le trahissait. Sourcils froncés, le garçon tenta de se relancer lui-même, manuellement, mais il savait que c’était peine perdue, et il pouvait déjà sentir ce vent de pitié souffler sur lui, contribuant à son irritation.

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