| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| Knock on wood ( Lys & Syrius) | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: Knock on wood ( Lys & Syrius) Sam 2 Avr 2022 - 3:19 | |
| Louloute, c'est quand tu veux pour embarquer les biscuits.
Comme chaque mercredi ou presque Olympe passait la journée avec moi. Je finissais de lacer mes brodequins de chantier tandis que ma fille mettait son gouter dans son sac. Le raclement de la chaise sur le carrelage de la cuisine m'indiquait que l’ascension vers le placard à gâteaux était en route. Je la rejoins lorsqu'elle regagnait le sol avec un paquet de madeleine. que j'attrapai pour le fourrer dans son petit sac, inventoriant au passage rapidement son contenu. la trousse de feutres, un bloc de papier la boite de gommettes...Le matériel de base que toute fille d'artiste plasticienne se devait d'avoir pour survivre
Hep...la gourde?
Le chant du filet d'eau issu de la fontaine filtrante dans l'inox de la bouteille m'informait qu’elle était déjà en trin de s'en occuper, mais je ne voulais pas la priver de me jouer la comédie de la fillette faussement outragée face aux recommandations superflues d'un père qui ne voyait pas qu’elle était déjà grande. La moue l’œil outrageusement révulsè, toute à la satisfaction combinée de se montrer irrévérencieuse...et complice de cette effronterie avec qui en subissait le pseudo affront. J'étais si fier de son esprit déjà frondeur, mais nuancé car aucune remarque superfétatoire n'accompagnait sa presque discrète provocation. Il convenait de pousser un peu plus loin pour obtenir la protestation...Dont acte!
Il fait pas chaud aujourd'hui, donc on prends les gants, hein?
Je sais, je ne suis plus un bébé quand même!
L’agacement restait maitrisé et ludique... mais j'avais de quoi embrayer
Alors on file faire son boulot de grande...On va checker la remorque...presto!
Les bottes de caoutchouc plaquées avec toute sa fougue enfantine émirent un chuintement spongieux sur le sol tandis qu'elle s'élançait dans la cour. Une fois installé au volant, contact mis, je suivis ses directives pour mettre en marche les différents éclairages, et d'autant plus confiant en son contrôle qu’elle n'avais rien omis, cette fois, nous prîmes la route en direction du chantier de lys.
La camionnette était un lieu d'échange que nous aimions bien. Contraint dans nos mouvements, la parole semblait plus évidente. Elle savait où nous nous rendions, pour m'y avoir déjà accompagné, et durant le repas, je lui avait exposé le programme: récupération de bois et enlèvement de gravats
Les bacs rebondissaient dans la benne de la remorque ponctuant nos mots au gré des chaos. J'avais initialement eu le projet d'essayer de l'amener à quelques confidences sur son vécu scolaire, alerté récemment par Circée sur des difficultés à ce propos... Mais cette attitude inquisitrice, bien que chaudement recommandé par les pédopsychiatre que je conchias sans scrupules pour leur rôle de complice des fabricants de singes non pensants, me correspondait si peu que j'avais abandonné très vite cette stupide résolution de me comporter en parent jugé responsable par ces coupables!
Je l'&écoutais me raconter les anecdotes de cour de récréation, qui lui venaient assez spontanément d'ordinaire dans ce type de moments. Il était question notamment de divergence de points du vue quant au nombre de maman qu'un enfant peut revendiquer. Le temps de trajet fut à peine suffisant pour me laisser le temps d'exposer mon point de vue parental donc assez prescriptif encore à son jeune âge: Ca dépend de familles, et de relancer sur une invitation à réfléchir sur ce à quoi on reconnait une maman. Elle semblait apaisée, cohérente, bien que surprise par des affirmations majoritaires invalidant ce que son expérience de vie lui avait apprise. Et moi, pendant ce temps je m'interrogeais sur l'utilité de lui imposer de devoir vivre cette perplexité, inévitable dans une communauté normalisée et normalisatrice. Bon j'étais peut être excessif, dans mon jugement tranchant... J'y repenserais la tête froide, plus tard, car nous arrivions et il nous avions à présent à nous concentrer sur des préoccupations nettement plus pragmatiques
En tenue de travail, Lys venait vers nous, le visage souriant et amène.
Tiens tu es venu avec Olympe?
Un petit baiser échangé discrètement suffisamment sur la joue pour qu'il reste anodin d'apparence, suffisamment sur le coin de nos lèvres pour qu'il soit un brin mutin. pas forcément assez discret cependant pour que son ambiguïté échappe totalement à l’acuité d'Olympe et à son intuition digne de sa mère shaman!
Rien ne t'échappe...
Ma réplique flotta dans l'air pour la destinatrice qui en voudrait. Encaissant la bourrade sèche, mais amicale de Lys, qui répliqua d'un ton faussement courroucé
ne profite pas que j'ai besoin de toi pour te foutre de moi
J'observai du coin de l’œil ma fille, bien trop impassible pour ne pas avoir elle aussi saisi mes mots... Les graines sur les différents rapports amoureux étaient en germe...J'attendrais qu’elle murissent à son rythme, et lorsque fleuriraient ses question, j'entamerais leur évocation ouverte.,J'étais partisan de l'apprentissage par imprégnation, observation et déduction éventuelle de concept, et non l'énoncé de principes illustrés par l'exemple...Question de cohérence intellectuelle!
Pas le temps d'abuser, chère lys...le devoir nous appelle...
Je m'étais tourné vers Olympe pour lui désigner le fourgon, injonction tacite à aller y chercher les outils...parfaitement comprise, puisqu'elle se mettait en route. Efficacité, sans palabres inutiles...Note gamine était formidable....je ne me lassais pas d'en faire le réjouissant constat!
Déjà Lys nous précédait en direction des bâtiments, pour nous indiquer la zone de travaux. Olympe, Jerrycan en main m'emboitait le pas, tandis que j'emportais la tronçonneuse, m'offrant en douce le plaisir de suivre les ondulation des petites fesses de lys, bien moulées par la grosse toile du pantalon de chantier.
Dernière édition par Syrius Wentworth le Lun 4 Avr 2022 - 8:07, édité 1 fois |
| | | Invité | Sujet: Re: Knock on wood ( Lys & Syrius) Lun 4 Avr 2022 - 1:10 | |
| La rénovation avançait bien, et je n’avais pas vu autant de vie dans la maison de mon enfance depuis que mon père nous avait quitté. Cela me faisait tellement chaud au coeur de voir ce lieu si cher reprendre de ses couleurs. Nous avions attaqué le living room avant-hier, Azriel m’avait été d’une aide précieuse dans la supervision des travaux car, de toute, évidence, j’étais plus douée pour composer une toile ou exprimer mon art que pour toutes les subtilités techniques qu’un chantier demandait. J’apprenais sur le tas, cela dit, et cela me fascinait. J’étais partisane de l’apprentissage en autodidacte et la découverte des travaux de rénovation m’offrait cette possibilité. Le placo devait être posé ce matin, et le séjour commençait déjà à revêtir un tout autre visage. Cela me faisait bizarre de voir cette maison, siège de mon enfance, prendre une allure que je ne lui connaissais pas, mais, là encore, j’étais ouverte au changement, et me laissait émerveiller, bien plus que je ne me laissai aller à la nostalgie. Sur le coup de onze heure, un fourgon se gara dans l’allée et je reconnus son conducteur immédiatement. Syrius venait me prêté main forte, comme prévu. J’avançai vers l’extérieur pour aller à sa rencontre et tombai aussitôt sur une petite brune, sa fille, Olympe qu’il avait amené avec lui. Je saluai l’enfant puis tendis la joue à son père, dont la bouche flirta à la mienne le temps d’un battement de cils, à peine perceptible. Un sourire discret étira mes lèvres, avant que je n’enjoigne Syrius à me suivre plutôt qu’à se moquer de moi. Sa petite et lui emboitèrent mon pas jusqu’au living room. Le plaquiste, un ami qu’avait envoyé Azriel pour le remplacer, mon amoureux ne pouvant être présent lui-même ce matin, à cause de ses obligations sur une deuxième chantier, était à l’ouvrage dans la pièce et nous gratifia d’un sourire. Je me tournai vers Syrius et ouvris les bras pour désigner la pièce entière. — C’est fou ça change vite, hein ? J’ai l’impression d’avoir une maison toute neuve !
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| | | Invité | Sujet: Re: Knock on wood ( Lys & Syrius) Lun 4 Avr 2022 - 19:36 | |
| Le plâtrier était plutôt agréable à regarder. Il jonglait avec l'aisance d'un homme de l'art avec ses couteaux à enduire, lissant rapidement et sans rides les bandes entre les plaques. Bel homme, assez anguleux, qui m'arrachait un petit sourire instinctif... ne recevant nul écho de sa part. Mon orgueil voulait croire que c'était parce qu'il était trop absorbé par son ouvrage, mais ma lucidité me disait que le minet était bien trop jeune pour une vielle carne telle que moi! Quant à la raison, elle avait conscience que statistiquement, le désir homosexuel assumé est tout de même peu répandu.
Je le saluai quand même le complimentant au passage avec sincérité sur la qualité de son travail. Réponse laconique, de pure forme... Fin des protocoles vains qui l'arrachaient à sa tâche Et puis, merde, l'amitié me rappelait que je n'étais pas venu badiner, mais démonter un plancher pourrit. Et justement, Mon amie Lys, toute à sa joie de voir la rénovation progresser, comptait à raison sur moi pour ne pas me disperser. Elle avait raison de se réjouir, car la pièce qui sentait l'enduis frais était transfigurée. Le ravalement des parois accrochait déjà la lumière qui faisait défaut à la sombre pièce que j'avais connue auparavant
Tu parles que ça a changé...C’est dix fois plus lumineux déjà..
Toujours suivis par ma fidèle assistante Olympe, nous traversâmes un couloir encombré de sacs de liants pour rejoindre le lieu dans lequel j'étais sensé opérer. Autre cadre, radicalement, dans lequel flottait des odeurs de poussières centenaires et ce déjections de rongeurs. froid, sombre, humide....Forcément le bois de construction avait souffert.
la moitié de la pièce était encombrées de chutes de bois hétéroclites, comprenant planches solives véreuses, panneaux de portes et madriers entassés relativement proprement
C'est clair qu'avant que le beau gosse d'à côté opère, il va falloir un peu faire du vide...
Familières de nos opérations de récupération, Olympe avait déjà empoigné une vielle planche, et s'employait à la ramener au fourgon... Ce qui me laissa le temps de glisser à lys en aparté
Le plaquiste...Un nouveau mec?
C'était plus fort que moi! Il fallait systématiquement que ce genre de préoccupation s'imisce lorsque je me trouvais en présence de qui ne me laissait pas, érotiquement parlant, indifférent. Heureusement qu'Olympe la vaillante, par son esprit dynamisme à la tache, m'entrainait à moi aussi m'attaquer au tas de bois pour tenter d'en extraire les grosses pièces que je comptais débiter sur place pour en faciliter le transport. Le corps au travail maintenait mon esprit à l'ouvrage. Tout en tirant sur une poutre encore lourde qui promettait de belles et efficaces flambées, je songeais à ce plafond pourrit, et parce que je n'aimais pas juste tirer profit des situations, préférant largement les échanges équilibrés lorsqu'ils étaient possibles, je me tournai vers Lys, un peu essoufflé par l'effort de traction de la lourde pièce, pour lui faire une proposition....honnête!
Dis moi,pour le plafond, tu comptes faire comment?
Même si pour moi la réponse était évidente, je tenais à la laisser décider de l'éventuelle démolition. Précaution peut être excessive, mais comme j'étais fort chatouilleux de ma liberté de choix, j'avais parfois tendance à prendre un soin ridiculement disproportionné à l'accorder à autrui.
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| | | Invité | Sujet: Re: Knock on wood ( Lys & Syrius) Mar 31 Mai 2022 - 15:36 | |
| Je montre l’avancé des travaux à Syrius et il semble être d’accord avec moi, l’espace est radicalement transformé. Plus lumineux, dit-il, et je ne peux qu’être d’accord avec lui. Quand j’ai envisagé la rénovation de la maison de mon enfance, celle que j’appelle toujours « la maison de mon père » bien qu’elle soit entièrement mienne depuis le décès de celui qui m’a élevée seul, je n’ai pas réussi à me figurer ce à quoi elle allait ressembler au final. Et cela malgré mon imagination débordante. C’était drôle comme un tableau pouvait prendre forme dans mon esprit bien avant que j’ai appliqué le premier coup de peinture sur la toile et comme, ici, j’étais incapable de laisser mon esprit vagabonder. Peut-être avais-je envie de me laisser surprendre, étape par étape, comme on rencontre une nouvelle personne. Car c’est bien ce que représente cette maison pour moi. Elle est davantage que des pierres empilées les unes sur les autres, plus qu’une charpente ou un toit, elle est une entité propre qui fait partie à la fois de mon passé, de mon présent et de mon avenir. Je conduis Syrius dans le living room en chantier et il commence à s’affairer, puis, alors que je m’apprête à regagner le salon, sa question me stoppe net et me fait sourire. — Non, je pouffe, je ne fais pas de collection, tu sais ! Je plaisante. Syrius sait que, malgré l’amour que je porte à Azriel et l’officialisation de notre relation près deux ans plus tôt, je reste un esprit et un corps libre. Malgré ça, je suis loin de collectionner le conquête, particulièrement en ce moment d’ailleurs où Az et moi essayons de concevoir un enfant. — Puis…je crois que je ne suis pas son genre, j’ajoute, mais, tu peux tenter ta chance, toi, je crois. Vient ensuite la question du plafond. Je lève aussitôt les yeux. Ma bouche se froisse. — Bonne question, fais-je en riant. Tu as une suggestion ?
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