I'm all alone and I need you now || PV Hugo

Lors de votre soirée sur la plage, lors de cette rencontre fortuite et surtout ces retrouvailles après des mois d'absences, tu avais indiqué à Hugo que s'il avait besoin de compagnie car il se sentait pas bien, il pouvait t'appeler, tu répondrais présente. Tu sais plus que quiconque à quel point la solitude pouvait être pesante après une rupture difficile, tu ne pouvais donc pas te résoudre à le laisser seul à se morfondre. Ce soir là, tu lui avais aussi un peu plus ouvert ton coeur, tes pensées sur ton coeur brisé d'il y a trois ans. Trois ans que tu n'arrives plus à faire confiance en quiconque en amour, tu avais peur de retomber amoureuse et d'être à nouveau brisé, c'était bien plus simple pour toi de rester seule, célibataire et de t'amuser et profiter de la vie. Tu ressentais juste de plus en plus, en voyant tes frères heureux et amoureux surtout, un vide au fond de toi, ce besoin d'avoir quelqu'un à prendre dans tes bras, quelqu'un à qui raconter ta journée le soir en rentrant du boulot, quelqu'un avec qui partageais tes rires, tes pleures, tes craintes, tes peines. Tu ne savais simplement plus comment faire pour aimer. Tu avais donc reçu ce message de Hugo, te demandant s'il pouvait passer la soirée avec toi, ce soir était une soirée où il avait besoin de ne pas être seul. Tu lui as donc indiqué que tu l'attendrais chez toi, bières au frigo, il ne te restera juste qu'à glisser la pizza au four au moment opportun. Tu file prendre ta douche et enfiler une tenue un peu plus relax, short ample avec un débardeur, rien d'extravagant. Tu as également fait un chignon dans tes cheveux pour être plus à l'aise surtout après ta longue journée au boulot. La sonnette de chez toi fini par retentir, Hugo étant certainement arrivé. Tu pars ouvrir et tu affiches un sourire à tes lèvres "Salut!" dis-tu alors que tu t'écartes de la porte pour le laisser entrer à l'intérieur. Tu refermes la porte derrière lui et tu viens lui déposer un baiser, amical, sur la joue. "Une bière je suppose ou tu veux quelque chose de plus fort? Tu sais que j'ai toujours de quoi!" Un petit rire, tu espérais pouvoir l'aider à penser à autre chose pour la soirée.

Récemment, tu t’étais rapproché d’Avery. Tu lui avais confié tes malheurs et elle t’avait parlé de ses peines. Ça t’a fait du bien d’en parler. Ce soir, t’allais pas nécessairement bien, tes pensées circulaient dans une spirale infernale et tu n’arrivais plus à les tirer autrement. T’as écrit à Avery parce qu’elle t’avait ouvert la porte et elle l’avait tenue bien ouverte, juste assez pour te faire du bien et t’empêcher de culpabiliser. Charlie te l’avait dit, tu semblais aller mieux, elle te retrouvait et quelque part, toi aussi tu te retrouvais malgré les rechutes plus difficiles. Tu te retrouves finalement chez Avery où tu sonnes et où elle t’accueille avec le sourire. Quelque part, au fond de toi, ça te fait sentir bien qu’elle t’accueille comme ça. Tu entres alors qu’elle referme la porte derrière toi et tu souris un peu malgré toi à son baiser amical. « J’suis désolé, j’savais pas trop quoi faire… Puis, tu l’avais offert. » Que tu tentes de justifier à voix basse, un peu honteux quand même. Tu ris alors qu’elle t’offre de la bière ou quelque chose de plus fort et tu secoues la tête. « J’suis pas très alcool quand ça va pas. » Ça et puis, t’as quand même pas envie de fondre en larmes devant Avery. « Comment s’est passée ta journée? » que tu lui demandes gentiment en t’installant sur son canapé.

Tu savais tellement ce que c'était que de souffrir d'une peine de coeur que ça t'es venu naturellement en tête quand Hugo t'as indiqué avoir parfois du mal à supporter la solitude et tu lui avais indiqué qu'il pouvait t'appeler en cas de coup de mou. Ce qu'il a fait ce soir et t'avais naturellement accepté a ce qu'il vienne te voir, essayer de lui changer les idées ou l'aider peut-être a mieux accepter certaine de ses pensées. Tu l'accueil comme a ton habitude, avec un sourire, ne voulant pas lui montrer un seul sentiment de peine pour lui, il n'en avait clairement pas besoin en ce moment. "T'as pas à t'excuser, comme tu le dis toi même, je te l'ai proposé" Tu lui proposes à boire, s'il voulait quelque chose en tant que bonne hôte qui se respecte. Il refuse une bière ou autre alcool t'indiquant ne pas être vraiment alcool quand il ne va pas bien, ce que tu pouvais comprendre, toi au contraire ça te permettait un peu d'oublier parfois ta peine de coeur. Tu vas donc chercher deux verres ainsi qu'une bouteille d'eau fraîche que tu poses sur ta table basse en t'installant donc a ses côtés sur ton canapé. "Oh bah j'ai bossé, je suis plus en vacances malheureusement" dis-tu en faisant une petite moue. Tu avais eu quelques jours après tes examens pour justement décompresser de tout, et tu avais repris depuis quelques jours maintenant, avant d'avoir a nouveau quelques vacances fin août. "Faut bien gagner sa vie hein, le loyer de cette maison va pas se payer tout seul" dis-tu en riant légèrement alors que tu remplis les verres avec l'eau "Et toi? Dis moi tout..." Tu ne voulais pas lui demander clairement ce qui n'allait pas, voulant qu'il s'exprime de lui-même sur le sujet car ce n'était pas bon de forcer quelqu'un a s'exprimer sur un sujet qui ne lui tient pas forcément a coeur. Tu lui rends alors le verre d'eau avant de t'installer plus confortablement dans ton canapé.

Habituellement, la solitude, tu la gérais. Ta dernière année avec Sara, tu l’avais presque passée tout seul. Mais le simple fait de savoir que quelque part sur la planète, elle était avec toi, elle était tienne : ça t’apaisait. Maintenant, t’étais seul. Y’avait que toi. Toi, ton poste prestigieux et tes responsabilités. C’était tout. T’avais même plus Rosie, même si dans les faits, t’étais pas trop animaux… T’étais seul et c’était dur de l’assumer. Avery t’avait proposé sa compagnie et ce soir, t’en avais besoin. Puis, tu t’excuses maladroitement, elle l’avait proposé. T’essayes de calmer l’angoisse naissante en toi. Tu la regardes ramener de l’eau fraîche et tu esquisses un sourire. « Merci, c’est gentil. » Gentil de sortir l’eau? Gentil de l’offrir? Gentil de comprendre, surtout. Aujourd’hui, elle avait bossé et adieu les vacances. « Oh, c’est nul. » que tu confies. « Mais t’aimes le boulot? » Que tu lui demandes, curieux. « Comme tu dis, ça se paye pas seul. » Tu ris doucement, puis tu réalises que tu fais du couchsurfing depuis un moment maintenant chez Solal et que t’aurais bien besoin de ton coin à toi. « J’dois me retrouver un vrai appart. Je squatte chez des amis en attendant… J’ai trop repoussé. » que tu confies. Trop repoussé ce sens de la réalité. Elle te retournait la question et tu passais la main dans tes cheveux pour les ébouriffer. « Heum… J’étais de garde aujourd’hui. J’ai eu beaucoup de cas de dépression et d’anxiété. » que tu confies, un peu mal à l’aise. « Y’a aussi eu des bras cassés, des dépistages d’ITSS, deux ou trois retours au travail à signer, des conjonctivites… Un idiot qui avait bu de l’alcool, mais t’sais de l’alcool à friction? Les gens sont space parfois… » Que tu commentes en secouant la tête. T’es silencieux quelques instants. « J’ai peut-être l’impression que j’fais une dépression. » que tu déclares finalement. « En plus de l’anxiété. » qu’elle connaissait déjà.

C'était naturel pour toi d'avoir accueilli Hugo ce soir, il avait besoin de soutient, il avait besoin de ne pas être seul alors tu lui avais ouvert la porte de chez toi. Après tout, ça te permettrais également de ne pas passer la soirée seule chez toi à te morfondre devant une série, même si vous risquez peut-être de ne pas avoir les discussions les plus joyeuses qu'il soit. La dernière soirée que vous aviez passé ensemble, t'avais remis pas mal en question et tu n'en avais parlé à personne. Vous vous retrouvez installé dans ton canapé, deux verres que tu remplies d'eau avant de reporter ton attention vers lui. "J'adore mon boulot, surtout que là je vais vraiment découvrir une nouvelle facette maintenant que je suis vraiment vétérinaire!" dis-tu un peu excitée par cette information, ayant toi-même encore un peu de mal à te rendre vraiment compte de l'accomplissement que tu avais réussi dans ta vie. Tu finis par te calmer légèrement et souris alors à Hugo quand il lui dit que lui n'a pas vraiment de chez lui encore "Tu sais que j'ai une chambre de libre ici aussi, si t'as besoin de temps en temps" Tu lui souris sincèrement en lui disant cela, ne lui faisant aucun sous entendu comme tu pourrais avoir tendance à le faire. Même si dans le fond vous étiez amis, tu le savais, au fond de toi sans l'avouer qu'Hugo pouvait être bien plus pour toi. Tu finis par lui demander comment lui allait, car s'il était là ce soir c'est qu'il t'avait demandé pour venir, n'étant pas forcément au top de sa forme, mais tu ne voulais pas lui poser un nombre incalculable de questions indiscrète, voulant qu'il te parle de lui même. Alors tu l'écoutes te raconter un peu sa journée à l'hôpital, des cas divers et variés, ce qui ne t'étonne pas aux urgences au final. "Genre vraiment pour l'alcool? Mais les gens sont pas nets!" dis-tu un peu outrée lorsqu'il te parle de ce cas qui était venu. Et tu finis par reprendre ton sérieux quand il te dit qu'il pense faire une dépression en plus de ses crises d'angoisse. Naturellement tu viens poser ta main sur la sienne, comme un peu pour le rassurer, un geste simple que tu aurais aimé avoir peut-être toi aussi à l'époque de ta séparation. "Tu sais que ça va finir par aller Hugo hein?" Tu ressers un peu ta main sur la sienne en lui disant ça avec une petite moue aux lèvres "Ca prendra le temps que ça prendra, mais tu verras, y a un jour où tu vas te réveiller et tu te sentiras mieux..." Toi tu ne pourrais pas dire quand ce jour avait eu lieu, en vrai tu ne sais pas si au final il avait vraiment eu lieu. Tu passais certainement ton temps à combler ce vide en toi avec ces histoires sans lendemain sans avoir peut-être finalement guéri de ta propre séparation. "Et je serai là pour t'aider si tu as besoin de quoi que ce soit, si c'est parler, si c'est juste à rester assis à ne rien faire, si c'est pour pleurer ou même rire, tu peux m'appeler à n'importe quelque moment et je débarquerais"

La solitude te pesait, elle te faisait plus mal que ce que tu ne croyais. En présence d’Avery, elle s’estompait presque naturellement et ça te faisait du bien. Installé dans son canapé, tu l’écoutes te parler de son boulot. « Et maintenant, t’es excitée? C’est comment de devenir vétérinaire en dehors des permissions que t’as plus à demander? » que tu lui demandes, un peu curieux. Tu t’efforçais de lui sourire alors qu’elle t’offrait une chambre libre, t’étais songeur. Est-ce que t’allais vraiment accepter cette offre? Tu ne savais pas trop si c’était réellement une bonne idée… La croiser en petite tenue, ramener des hommes et des femmes… Ça te ferait mal. Puis quelque part, tu voulais pas l’incommoder avec tes horaires changeants. Après, tu faisais bien chier Solal pour le moment. « C’est gentil, je vais y penser. » Que tu lui dis en te retirant l’idée de la tête presqu’au même moment qu’elle a été proposée. Puis… Avery… Ça restait Avery et entre vous deux, c’était pas la chose la plus simple. « J’te le jure pour l’alcool… Enfin lui, j’peux te dire qu’il était pas que net, il était surtout désinfecté… » Tu te mets à rire un peu, te demandant au passage si c’était son humour, mais bon… Tu te ressaisissais en reprenant ton sérieux puisque ça redevenait sérieux tout ça. Elle tente de te rassurer en te disant que ça va finir par aller. Sa main te réchauffe et te va droit au cœur. Tu hoches la tête en l’écoutant. « C’est gentil, mais je veux pas te gruger du temps ou de l’énergie que tu pourrais consacrer à d’autres. » que tu lui admets en déglutissant. Tu ne voulais pas être égoïste et pourtant, une part de toi souhaitait que tu le sois…

Toi qui n'avais rien de prévu ce soir, t'avais forcément accepter le fait que Hugo vienne te voir comme tu lui avais fait la promesse par message, d'être là s'il avait besoin. "C'est génial de pouvoir exercer enfin de mon plein gré le métier de mes rêves en fait... Même si j'étais relativement assez libre avant, ayant gagné la confiance de mes collègues... Aujourd'hui j'ai mes propres patients, des personnes qui réclament à ce que ce soit moi qui m'occupe de leur petits compagnons... C'est hyper gratifiant!" Tu affichais un large sourire en lui disant ça, montrant clairement à quel point ça te rendait heureuse de pouvoir exercer le métier pour lequel tu as travaillé si durement durant ces dernières années. T'avais tellement soulé ton entourage avec ces études passant de la personne la plus extravertie a la personne la plus solitaire possible lors de certains moments, te donnant a fond pour ces études. Tu voulais réussir et tu as réussi et ça sera certainement une de tes plus grandes fierté malgré les épreuves difficiles que tu avais pu vivre durant ces années d'étude. Tu ris alors légèrement quand Hugo te parle de sa journée à lui, et des cas qu'il avait pu avoir "Ah bah même son cerveau il est trop désinfecté je pense pour avoir fait ça!" Tu savais que des gens pas net il y en avait, et Hugo devait en voir souvent des cas très loufoque avec son boulot, ça devait lui permettre de ne jamais s'ennuyer au final. La conversation, légère jusque maintenant, devient tout a coup plus sérieuse. Ta main tenant la sienne tu essayais de rassurer du mieux que tu le pouvais Hugo. Même si vous n'aviez pas vécu la même chose, au final la peine de coeur tu connaissais. Tu voulais être présente pour lui, comme ton entourage l'avait été pour toi à l'époque. Tu ne voulais pas qu'il vive ça seul car ça ne l'aiderait absolument pas. "Si je te le propose Hugo c'est que ça ne me dérange absolument pas... T'es plus important que n'importe qui..." Tu ne parlais bien sûr pas de ta famille ou tes amis proches mais bien de toutes ces autres fréquentations que tu pouvais avoir. Si Hugo t'appelais en plein milieu de la nuit tu le savais que tu stopperais tout ce que tu fais pour lui.

Tu l’écoutes te parler de son métier de rêve et tu es sincèrement content pour elle qu’elle l’ait trouvé. Tu réalisais souvent que ce n’était pas le cas de tout le monde et que les arrêts de travail étaient nombreux, et ce, peu importe le domaine. Elle profitait de liberté, Avery et tu étais persuadé qu’elle était une top dans son domaine. « C’est parfait comme ça. Et c’est toujours flatteur quand on te demande toi spécifiquement… » Tu savais ce que c’était. Tu gagnais facilement le cœur des mamies avec ton charme. Les hommes, eux, se contentaient de ton efficacité. « Quel cerveau? J’suis pas certain d’en avoir vu un sur la radio… » que tu confies avec un petit rire. Puis la conversation prend une tournure inattendue avec ta franchise. « Arrête, je suis pas plus important que quiconque. » Que tu lui admets. T’es un humain comme les autres et t’es pas plus important pour une quelconque raison. Par contre, t’étais bien avec Avery. Elle te faisait sentir toi, sans honte, sans gêne. Parce que t’avais des émotions bien présentes depuis quelques temps… Mais là, ça dépassait tout. « Ça me tue parce que je ne sais pas quoi faire pour aller mieux. Y’a pas de formule magique… De point A, B puis C. » Tu soupires en passant ton autre main dans tes cheveux pour les ébouriffer. Ta main a pas envie de quitter la sienne, sa chaleur, son support. Tu te racles la gorge puis tu rougis… « Dis Avery, j’peux te demander un truc? T’es pas obligée d’accepter… » que tu commences.

T'avais encore à ce jour, parfois, un doute d'avoir choisi la bonne voie pour ton métier mais c'est quand tu reçois autant de compliments de la part des propriétaires des petits animaux que tu te rends compte que tu as fait le meilleure choix possible pour toi. "Je te jure, j'ai parfois énormément de mal à me dire qu'on veut de moi en tant que vétérinaire, mais ça doit te faire pareil quand tu as des félicitations ou quoi des patients non?" Tu n'avais aucun doute sur le fait qu'Hugo soit efficace dans son boulot. Ça se voyait qu'il aimait ça tout comme toi tu aimais ce que tu faisais. Après un rire franc venant de ta bouche a cause de ce patient pas très futé, la discussion était devenue d'un coup plus sérieuse et t'essayais vraiment se rassurer Hugo du mieux que tu pouvais. Sa main dans la tienne, tu la caresses délicatement avec ton pouce tout en lui assurant qu'il pouvait te déranger à n'importe quel moment, tu serais là pour lui. "Te dévalorise pas autant.. à mes yeux tu as énormément d'importance!" Il faisait parti des personnes qui te sont les plus proches encore à ce jour avec ta famille, Luna et quelques autres amis. Tu pouvais clairement compter sur les doigts de tes deux mains les personnes pour qui tu laisserai tout tomber pour courir à son secours et Hugo en fait parti. "Faut juste laisser le temps faire Hugo en fait .. y a qu'avec le temps que ça ira mieux!" Tu étais très bien placé pour le savoir, 3 ans que tu avais vécu ta pire déception amoureuse et il n'y a eu qu'avec le temps que ça fini par aller mieux. "Dis moi ?" Dis-tu alors simplement intriguée par ce qu'il voulait te demander. Ton regard rivé sur lui, en l'attente de ce qu'il avait à te dire.

Si tu avais un animal, tu aurais fait confiance aveuglément à Avery. T’aurais fermé les yeux et tu lui confierais pratiquement ta vie… Après, t’es pas un animal donc t’es pas certain que ce serait la bonne chose… Tu ris doucement à son questionnement. « Évidemment, ça fait toujours chaud au cœur. Surtout quand on te redemande ou quand on te recommande, c’est quelque chose de spécial. Toujours. » Que tu admets en éprouvant une gratitude infinie. Elle te disait que tu te dévalorisais et tu secouais la tête négativement. « Je ne me dévalorise pas, je dis simplement que ma vie vaut autant que celle de quelqu’un d’autre. » Par contre, tu pouvais reconnaître que tu avais de l’importance à ses yeux. Mais t’avais un syndrome de l’imposteur à ce niveau, souvent les gens t’encensaient en tant que médecin et que ta vie valait plus, mais à tes yeux, ce n'était pas le cas. Ta vie valait autant que celle de quelqu’un d’autre. Avery te dit de laisser le temps faire son œuvre et t’es pas doué pour attendre, t’es pas non plus particulièrement patient… T’es pas non plus très indulgent envers toi-même. Elle te regarde et toi, tu rougis. « Tu peux m’enlacer et juste rester là, un moment? » Que tu lui demandes, penaud en baissant le regard. T’as pas eu de contacts physiques depuis tellement longtemps… T’as pas eu de chaleur humaine et quelque part, étreindre Avery te ferait le plus grand bien.

Même si vous ne faisiez pas le même métier, dans le fond vous étiez un peu semblable avec Hugo, vous sauvez des vies, lui humaine toi animale et c'était des métiers très durs mais tellement gratifiant surtout lorsque vous recevez des remerciements des patients. Après ces échanges de banalités vous avez fini par entrer dans le vif du sujet, la raison de la venue de Hugo ce soir chez toi. Il avait besoin de soutient et tu lui avais promis d'être là pour lui. T'allais pas insister plus sur le fait qu'il ait de l'importance à tes yeux, tu savais que la conversation pourrait durer longtemps comme ça. Vous étiez un peu têtu l'un comme l'autre et tu ne comptais pas a ce que votre soirée se résume à un échange aussi futile que celui dans lequel vous auriez pu vous lancer. Il finit par te faire une demande et tu le vois assez mal à l'aise, presque gêné par sa demande. D'instinct tu lui lâches la main et te tourne vers lui en ouvrant les bras prête à l'accueillir "Allez viens là !" Tu lui fais un sourire chaleureux alors que tu ressers délicatement tes bras autour de lui. Ça te faisait presque étrange de te retrouver dans cette posture avec lui, en général tu étais à la place de Hugo et Elias se trouve à ta place, il est bien l'un des seuls avec qui tu te laissais aller quand tu ne vas pas bien, devant les autres tu tente de faire bonne figure. Du bout de tes doigts tu caresses délicatement son bras et pose ta tête contre la sienne. T'as pas forcément envie de briser cet instant de paix qui régnait dans la pièce, profitant du calme et de la chaleur corporelle de Hugo.

C’était des métiers similaires, dans l’aide de gens et de leurs précieux. Puis, tu trouvais du soutien et du réconfort dans l’étreinte d’Avery. Tu te serrais doucement contre elle et quelque part, ton cœur se réconfortait par cet instant, mais tu ressentais quelque chose de plus. Comme si de petites étincelles te faisaient savoir que tu étais là où tu devais être à ce moment précis. Tu penses à Sara et tu la trouves foutrement égoïste, ton cœur se rebrise un peu et tu serres Avery. T’as mal, mais t’es bien. Tu saurais pas trop comment l’expliquer. Les larmes te montent aux yeux mais tu restes là, immobile. T’as pas envie qu’elle sache que tu pleures, t’as pas envie d’être faible devant elle. Tu déglutis, puis tu fermes les yeux pour laisser l’eau couler lentement. T’as pas envie de partir, mais doucement, tu finis par t’endormir. Tu finis par laisser ta peine t’envahir et le sommeil aussi. Tu t’endors blotti contre Avery, presque comme un enfant. Cette femme t'apporte tellement... t'arrives pas à croire la chance que tu as de l'avoir à tes côtés.