I need you now | PV Hugo

2 mois que tu t'étais réveillée de ce coma, 2 mois pourtant que tu as l'impression d'avoir vécu ton pire cauchemar. Ta mère n'était plus de ce monde et tu n'arrivais pas à vraiment l'avouer, tu avais si peur de le dire a voix haute et tu n'arrivais juste plus simplement a parler de rien a qui que ce soit. Tu t'es littéralement plongée dans ton travail, le peu de temps libre que tu avais tu le passais littéralement cloîtrée chez toi. Tu ignorais simplement Woody a qui tu en voulais énormément, Elias a qui tu disais tout de ta vie en général n'entendais de toi que des petits ça va rapide. Et puis il y avait aussi Hugo, avec qui tu vivais et pourtant vous étiez presque comme deux étrangers depuis ton séjour a l'hôpital. Lui aussi plongé dans son boulot, vous vous voyez pas énormément. Avant ce soir. Te voilà chez toi, couchée dans ton lit tentant de trouver le sommeil, sommeil qui ne venait pas souvent, prise d'insomnies, prises de cauchemar tu passais donc la plupart de tes nuits éveillée. Ce soir, il était environ 22 heures quand tu te lèves pour aller prendre un verre d'eau, te retrouvant alors nez à nez avec Hugo qui semble rentrer du boulot. "Hey!" Tu attrapes un verre dans un placard et te le remplis d'eau. "Ça va?" Tu le regardes alors, presque pour une des vraies premières fois depuis plusieurs semaines. On pouvait certainement voir tes traits tirés par la fatigue que tu as sur le visage. "Tu rentres du boulot ? Tu veux quelques choses à manger?"

2 mois que tu rôdais sans vraiment vivre. 2 mois où tu te trainais partout mais sans être réellement nulle part à la fois. Le tremblement de terre t’avait secoué – et ça, c’est sans faire de mauvais jeu de mots. T’avais été dans le brouhaha de tout ça, toutes les conséquences aussi. Les heures à l’hôpital s’étaient décuplées, t’avais tenté de prendre soin d’Avery comme tu pouvais, mais honnêtement avec ton premier rôle de zombie, t’excellais plus qu’autre chose. Tu viens de terminer un quart de jour et de soir, tu refermes la porte derrière toi puis tu soupires. T’étais chez toi sans l’être… T’avais moyennement eu le temps d’apprivoiser le tout. Parce que de toute façon, tu recommençais demain à 5 h du matin… Avec un peu de chance, tu serais en retard et tu recommencerais à 6 heures. Tu détestais les médecins qui avaient du retard, mais là, t’en pouvais plus. T’étais exténué. Si les traits de fatigue et de tristesse tiraient les yeux d’Avery, les tiens ne pouvaient pas se proclamer gagnant non plus… « Hey. » Que tu lui réponds en retrouvant un peu d’enthousiasme dans la voix. À sa question, tu hausses les épaules et tu croises finalement son regard. « On fait aller. Toi? » que tu lui demandes sincèrement en sachant que sa réponse n’allait sans doute pas refléter son véritable état. Elle te pose deux questions et tu secoues la tête. « Ouaip et non, j’ai pas faim. J’ai terminé avec une rate qui a explosé en chirurgie… Ça m’a coupé le peu d’appétit que j’avais. » Tu grimaces. Tu t’installes sur le fauteuil du salon après avoir pris une bouteille d’eau et tu décides de briser le silence. « Ça fait longtemps qu’on s’est pas croisés… »

Ce que tu t'en voulais d'être aussi éteinte depuis des semaines, des mois, toi de nature si joviale tu avais comme perdu cette étincelle au fond de toi, cette étincelle qui te faisais vibrer. Tu n'étais que le fantôme de ton existence depuis le décès de ta mère. Tu n'avais pas été prête à surmonter cette épreuve, pas de manière aussi tragique en tout cas. Et tout ça tu le faisais ressentir peut-être un peu trop a tes proches également. Elias a qui tu peiné a t'ouvrir maintenant, Woody a qui tu ne voulais simplement plus adresse une parole ou un regard, Nev' que tu ignorais presque involontairement et Hugo. Hugo qui pourtant vivais avec toi et pourtant avec qui tu n'éhangeais que basiquement. Ce soir pour une des rares fois tu te retrouves face à lui et ce soir tu avais envie de tant lui parler, tant lui dire ce que tu avais sur le coeur. Ce qu'il ne savait peut-être pas non plus, le retour de Ari en ville qui te perturbais d'autant plus l'esprit, mais pourtant Hugo te manque réellement. "On fait aller..." Dis-tu en haussant les épaules avec une petite moue. Tu ne savais pas vraiment comment aborder ce que tu ressentais. Tu fais simplement une légère grimace quand il te dit que son appétit est coupé. "Ah bah tu m'étonnes..." Toi l'appétit tu avais du mal à l'avoir mais tu te nourrissais tout de même. Tu finis par le suivre et vient t'installer non loin de lui buvant ton verre d'eau. "Une éternité j'ai l'impression!" Tu hoches la tête en même temps. "Et sincèrement.. tu me manques .." Tu lui souris timidement en lui avouant. Il t'avait pourtant apporté tellement de chose mais il semblerait que ce tremblement de terre avait causé une grosse fissure entre vous également.

Tu avais décidé de laisser du temps à Avery, le temps de digérer tout ça… Le décès de sa mère, bien qu’elle n’en parlait pas, toi t’aurais voulu qu’on te laisse tranquille. Les séquelles aussi du tremblement de terre, tu n’en parlais pas mais toi aussi t’avais été secoué par ça – et c’est sans faire de mauvais jeu de mots. T’avais failli la perdre à ce moment-là. Son coma qui s’était éternisé, tes mille aller et venues dans le mauvais département, celui des soins intensifs. T’avais rien dit, t’avais rien fait : tu avais été impuissant dans toute cette situation. Tu avais voulu remuer ciel et terre et tu ne l’avais pas fait, tu t’étais contenter que d’être présent. À sa sortie de l’hôpital, tu l’avais accueillie à la maison et t’avais tenté d’être son médecin à elle, mais tu ne sais que trop bien que ton implication à l’hôpital avait sa place… Avery avait vécu beaucoup de solitude. Toi, t’avais vécu du travail. Tu t’étais concentré sur ça et sans dire que ça t’avait fait du bien, tu t’étais simplement oublié et ça t’allait comme ça.

Tu la regardes s’installer non loin de toi. Tu hoches la tête lorsqu’elle parle d’éternité. « Je ne voulais pas te mettre de pression ou être un poids lourd pour toi. » Que tu admets simplement. « Mais j’ai été absent et j’en suis désolé, Avery. » Que tu lui dis avec un petit sourire qui se voudrait réparateur et désolé à la fois. À son aveu, tu hoches la tête avec un petit sourire. « Tu me manques à moi aussi. » Tu avais voulu la rejoindre dans son lit, lui faire sentir qu’elle n’était pas seule, mais tu ne l’avais pas fait. Tu le regrettais un peu d’un côté... « T’as besoin de ta médication? » Que tu lui demandes par réflexe en passant une main sur ton visage comme pour te réveiller un peu plus.

Tu ne saurais vraiment expliquer dans le fond ce qu'il s'était passé entre Hugo et toi. Avant Halloween vous aviez une relation qui semblait faire un petit bout de chemin. Quelle relation? T'en savais rien, simplement tu avais cette sensation que seul lui ne comptait réellement désormais, un peu comme s'il avait su percer cette carapace qui avait pris sa place et durcit au fil des années au dessus de ton coeur. Une soirée où tout avait basculé. Il avait été présent pour toi à votre retour ici, présent en tant que médecin, moins présent en tant qu'Hugo. Est-ce que ça aurait changé quelque chose? Tu ne penses pas puisque tu t'es toi-même plongé dans ce silence et forgé une nouvelle carapace autour de toi. Depuis peu, tu sens cette bulle dans laquelle tu t'étais enfermée se fissurer peu à peu. Elias un peu plus présent pour toi et toi qui t'ouvres un peu plus à lui. Tu le sens que tu n'as qu'à faire les pas vers ton entourage pour que ça puisse aller peut-être un peu mieux. Ce soir il semblerait que le destin a décidé de te réunir avec Hugo, un peu comme ci vous en aviez besoin. Tu lui souris légèrement en retour quand il te sourit après s'être excusé. "Tu n'as pas a t'excuser..." Tu secoues la tête "J'ai moi-même était absente tout simplement... j'étais là sans vraiment l'être." Oui tu t'es considéré ces derniers mois comme le fantôme de toi-même. Tu hausses les épaules alors que tu lui avoues qu'il t'avait manqué, et tu souris presque timidement quand il t'avoue que lui aussi. Tu vois à quel point il semblait fatigué, l'un comme l'autre vous deviez avoir les traits tirés par la fatigue. "Hum.. non c'est bon, j'ai géré t'inquiètes" Tu prends une gorgée d'eau et pose ton verre sur la table basse. "Hugo?" Dis-tu après un petit silence et lâche un soupire. "J'ai eu une visite non prévue au boulot il y a quelques jours..." Rien que de parler de ça, tu le sens ton coeur se serrer tellement ce retour t'avais plus que chamboulé l'esprit à nouveau. "Ari..." Dis-tu presque dans un murmure avant de prendre ta tête entre tes mains.

Toi et Avery, vous étiez quoi? T’en savais rien… Mais tu pouvais pas te résoudre à l’idée d’une simple amitié parce que tu y trouvais ton compte avec elle. Mais tu ne voulais pas non plus te réengager si vite… Sara t’avait mis en mille morceaux et t’avais besoin de te reconstruire et de te retrouver comme un être humain à part entière. Elias te questionnait sans cesse concernant l’état d’Avery, mais tu savais pas exactement quoi lui dire parce que vous n’étiez que de passage l’un et l’autre dans ces dernières semaines. Il te le reprochait d’un côté, mais tu lui donnais tout de même des nouvelles plus précises que ce à quoi il avait accès. Tu hoches la tête lorsqu’elle t’explique comment elle allait… Le fantôme d’elle-même. Concernant sa médication, elle avait géré elle-même, tu hochais la tête une fois de plus. Tu ne voulais pas t’imposer et elle était une adulte, après tout. Elle prononce ton nom, tu lèves le regard vers le sien et tu attends la suite. « Oh? » que tu lui demandes concernant la visite imprévue. Tu te disais que ça pouvait être bien l’imprévu… Puis, elle prononce ces trois petites lettres, son nom à lui. Tu déglutis. « Oh… » Que tu redis plus pour toi que pour elle. Tu te rapprochais et tu mettais ta main dans son dos pour le caresser doucement. « Et… tu te sens comment? » Que tu lui demandais en mourant d’envie de lui demander comment elle se sentait par rapport à toi, par rapport à lui. Tu ressentais une petite flamme à l’intérieur de toi, un peu de colère aussi et une boule dans la gorge… Tu ne te souvenais plus que c’était ça, la jalousie… T’en avais jamais vraiment ressenti. Mais y’avait un tas de trucs depuis la fin avec Sara que tu ressentais maintenant et bordel que t’étais pas certain d’aimer ça. Tu te demandais si un médicament pouvait geler tes propres émotions. Ton cerveau va vite, trop vite pour le moment actuel avec Avery. Tu l’écoutais, t’étais curieux et un peu anxieux aussi… Ce n'était qu'une question de temps avant que toi aussi, tu le recroises...

A la mort de ta mère tu avais tellement eu la sensation de revenir quelques années en arrière quand tu as du faire le deuil de ta relation avec Ari. Ton coeur brisé mais tu le sais que cette fois tu ne pourras jamais vraiment en guérir. Perdre sa mère était quelque chose de tragique, et tu l'avais perdu d'une des pires façons possible. Tu commençais peu à peu à sortir la tête de l'eau, tu commençais à vouloir reprendre un peu le cours de ta vie et vouloir rendre ta mère fière de toi. Tu le savais que tu avais encore du chemin à parcourir mais tu n'étais pas seule, il te fallait simplement t'ouvrir aux autres que ce soit Elias, Nev ou encore comme ce soir Hugo, le destin vous ayant comme réuni ce soir. Mais un élément perturbateur était revenu dans ta vie au moment où tu en avais le moins besoin. Elias était au courant, tu avais demandé à ce qu'il n'en parle pas à Woody, et il devait se douter que tu allais finir par en parler avec Hugo. Alors justement tu l'interpelles, t'osais à peine le regarder. Tu savais qu'ils se connaissaient puisque tu connaissais déjà Hugo depuis tellement longtemps qu'il t'avait connu avec et sans Ari. Et tu lui balances alors l'information, prenant ta tête dans tes mains ne te sentant pas réellement affronter son regard mais tu le sens se rapprocher de toi et te caresser le dos. Rien que ce contact te réchauffe un peu le coeur. Tu tournes la tête vers lui doucement et hausse les épaules. "Je sais pas comment je me sens vis à vis de tout ça..." Tu murmures presque, mais tu suis surtout ton instinct à ce moment là et vient te glisser contre lui, posant ta tête sur son épaule. "Je le déteste tellement, d'être parti et de revenir en ville comme ça... comme ci de rien était... J'ai pas besoin de lui, j'ai plus besoin de lui dans ma vie..." T'avais eu le coeur tellement brisé à cause de lui, t'as réussi à te reconstruire sans lui et tu le détestais de revenir ainsi après 4 ans. "Il m'a expliqué la raison de son départ et son ignorance et j'arrive pas à lui pardonner, ma tête me dit de lui pardonner mais mon coeur ne le veut pas..."

Tu ne sais pas trop ce que c’est que de perdre un parent. Tout ce que tu sais, c’est que c’est foutrement éprouvant et que y’a des gens qui ne s’en remettent jamais réellement. Tu avais connu Ari, qui ne te dérangeait pas plus que ça, à l’époque… mais aujourd’hui, c’est différent. TRÈS différent, même. Alors que tu caresses le dos d’Avery, elle t’avoue qu’elle ne sait pas trop comment elle se sent dans tout ça. Tu soupires doucement pour elle. « C’est complexe comme situation. » Que tu lui admets. Tu continues avec douceur les caresses dans son dos ayant l’impression que cela l’apaise. Elle le détestait et tu hochais la tête. « C’était pas rien ce qu’il a fait… » Quitter la mariée à l’autel, c’était simplement horrible. C’était ton pire cauchemar, à vrai dire… Tu épouses quelqu’un que tu aimes, avec qui tu veux passer ta vie et celle-ci s’éclipse. C’est une énorme trahison pour toi. « Et c’est valide selon toi, comme raison? » que tu lui demandes plus par curiosité personnelle qu’autre chose. Tu soupires de nouveau en l’entendant. « Tu sais, t’es pas obligée de lui pardonner dans le temps de le dire… Tu peux garder ça en tête et laisser le processus faire son chemin. » Parce qu’elle était pas obligée de tout pardonner aussi vite… Tu soupires. « Tu sais, moi avec Sara, j’suis toujours pas certain si j’ai digéré l’affaire… et c’est clairement pas le niveau d’Ari et toi. » que tu lui admets avec un petit sourire compatissant.

Ton cerveau est en ébullition depuis que tu as dû t'occuper du chien de Ari et surtout depuis que tu as enfin eu cette conversation que tu attendais depuis des années. Des années à attendre d'avoir des explications et pourtant, aujourd'hui que tu les as eu, tu n'as pas la sensation que ça t'a aidé à aller mieux. Tu avais l'impression de le détester encore plus mais en même temps tu pouvais le comprendre d'un certain point de vue. "Ce n'est clairement pas rien ce qu'il m'a fait subir Hugo..." Tu secoues la tête alors que la chaleur de sa main sur ton dos te faisais tant de bien, tu tournes la tête vers lui, ayant comme besoin de croiser son regard, croiser ses réelles émotions quand à ce que tu lui racontes. Est-ce que les raisons qu'Ari t'ont donné sont valides? T'en sais rien en vrai, tu hausses les épaules et soupire "Il a un enfant, d'une nana avant moi... qui est morte et il était pas au courant qu'elle avait gardé ce bébé et ... Il est parti pour s'occuper de cet enfant..." Tu fronces les sourcils "Je comprends juste pas comment il a pu penser que je lui en voudrais ou.. j'en sais rien.." Tu lui dis que t'as pas envie de lui pardonner ce qu'il a fait mais ton coeur et ta tête sont en guerres sans cesse depuis que tu es tombée sur lui. Tu as besoin de savoir ce qu'il pense Hugo vis à vis de tout ça, il est le seul depuis des années à t'avoir donné envie d'avancer, d'ouvrir ton coeur, le seul. "T'as eu le coeur brisé aussi Hugo... Tu peux pas minimiser ça, ce n'est pas la même histoire" Tu lui fais un petit sourire et vient te caler contre lui. "C'est juste pas le moment pour moi de le gérer lui... Je voulais juste t'en parler au cas où tu le vois..." Tu le sais qu'il le connaissait, pas forcément aussi intimement que toi mais tu ne voulais pas qu'il soit pris au dépourvu comme tu as pu l'être. Caler contre lui dans le canapé, tu fermes quelques instants les yeux, profitant simplement de la chaleur de cette étreinte, une sensation de presque bien être t'envahi, chose que tu n'as pas ressenti depuis si longtemps. "Tu peux dormir avec moi cette nuit... S'il te plait?" Tu ne voulais pas que ce moment s'arrête pour le moment.

« Non, c’est ce que je dis. » que tu confirmes en hochant la tête. La demoiselle sous tes yeux est totalement vulnérable et tu continues de frotter tant et aussi longtemps qu’elle le souhaiteras. Tu l’écoutes et t’as les yeux ronds comme des billes. « Attends, tu déconnes… » Que tu lui dis sans trop savoir si ça excusait ou non le geste. « Woah. » Que tu souffles finalement en passant une main dans tes cheveux. Tu te répètes. « Woah. » parce que clairement, tu sais pas quoi dire et t’es sous le choc. Tu peux pas t’imaginer ce qu’Avery ressent en ce moment parce que toi-même, tu sais pas trop comment classer cette information. « Je comprends que tu saches pas. C’est normal. » T’as envie de lui dire de se donner du temps pour apprivoiser la nouvelle, mais en même temps, c’est pas ta place.

« Ouais mais c’est rien comparé à tout ça, Avery… » Bon ok, on mélangeait des pommes et des carottes, mais au final : ça restait toujours des aliments. « Tu lui as dit que c’était pas le moment? » Que tu lui demandes, plein d’empathie. Tu hoches la tête positivement. « Merci pour la pensée » que tu lui dis, mais en réalité, t’aurais toi préféré l’aviser elle… Parce que toi, tu t’en foutais un peu. T’allais lui foutre ton poing en plein visage et pour le reste, ça irait. Tu hoches la tête. « Bien-sûr! » que tu lui dis à sa demande. « T’as envie d’aller te recoucher? » que tu lui demandes avec douceur.

Ce que sa présence t'avait manqué, ce que ces petites attentions t'avait manqué. Tu t'en voulais tellement de l'avoir tant ignoré depuis des semaines, mais tu ne voulais voir personne, tu voulais juste être seule le temps de digérer, accepter la situation. Tu t'es seulement rendu compte que tu ne pourras jamais vraiment accepté le fait que ta mère ne soit plus parmi vous, tu devais simplement apprendre à vivre avec. Alors tu lui parles à Hugo et tu lui avoues que t'as revu Ari, et tu lui révèles ce qu'il t'a dit et ça te faisait tellement mal de parler de lui, tu as cette sensation qu'une vieille cicatrice venait de s'ouvrir, une blessure mal cicatrisé. Tu essayes pourtant de ne pas pleurer et fondre en larme une fois de plus devant Hugo, tu ne voulais pas lui montrer à quel point tu était touchée par la situation, il ne méritait pas ça, pas après ce que vous aviez vécu toi et lui. "Je lui ai dit oui que j'avais d'autre chose à gérer... Je lui ai dit pour ma mère..." Tu soupires et baisse légèrement la tête. "Je me dis que sa mère devait être au courant comme a peu près toute la ville donc qu'il allait bien le savoir..." Tu te cales dans ses bras, ayant simplement ce besoin de ressentir un peu de tendresse et surtout le réconfort de ses bas. "Je ne sais pas si je vais réussir à dormir." Tu fermes quelques instants les yeux et lèves la tête vers lui et passe délicatement ton pouce sous ses yeux "T'as l'air fatigué toi... Alors vient on va se coucher!" Tu déposes tes lèvres sur sa joue et te redresse et lui prend alors la main pour aller vers ta chambre.

Tu l’écoutes t’expliquer sa rencontre. Et elle lui a dit pour sa mère et tu hoches la tête. « Il devait bien l’avoir connue… » que tu dis avec douceur. Et en parlant de sa mère, tu opines alors compréhensif. « Mais ça aurait été peut-être plus facile que ça ne soit pas toi que le lui dises. » que tu tentes avec douceur et tact. Elle te confie qu’elle ne sait pas si elle va réussir à dormir et tu lui donnes un baiser sur le front. « Tu vas y arriver, j’en suis persuadé. » que tu lui dis doucement, gardien de ses rêves. Puis, elle trace tes cernes et t’as un petit sourire. « Ouais… j’suis crevé. » que tu avoues. Tu te lèves avec sa main et tu te diriges vers sa chambre où tu t’installes et ouvres tes bras pour qu’elle vienne s’y blottir. « J’serai le gardien de tes rêves et de tes nuits. » que tu lui dis avec un sourire et douceur infinie. En toute honnêteté, tu ne serais pas le gardien de grand-chose, vu le comment t’es crevé. La position n’est pas des plus confortables, mais tu y parviens quand même. Tu caresses sa peau lentement avec tendresse et presque instinctivement alors que le sommeil te gagne et que tu finis par fermer les yeux pour rejoindre Morphée.

Forcément qu'Ari avait connu ta mère, il avait connu toute ta famille puisque vous étiez sur le point de vous marier. Tu avais tant pensé tellement de fois qu'il était l'homme de ta vie, au final tu as vite déchanté. "Je préférais lui dire avant qu'il ne me demande de ses nouvelles ou..." T'en savais rien, sur le moment t'as juste eu ce besoin de lui dire et lui confier presque naturellement qu'elle était la raison pour laquelle tu ne pouvais te préoccuper de lui pour le moment. Tu devais penser à toi en priorité et c'était souvent quelque chose que t'oubliais de faire. Preuve en est quand tu vois les traits si fatigué sous les yeux d'Hugo, tellement préoccupé par toi que t'en avais oublié presque qu'il pouvait lui aussi allait mal. "Ca se voit!" Tu fais une petite moue et tu lui prends la main pour vous diriger vers ta chambre. Il s'allonge dans ton lit et tu aimes tellement cette vision au final que tu l'observes ainsi quelques secondes avant de t'installer tout contre lui, dans ses bras. "J'aime cette idée Hugo.. vraiment" Tu sens la douceur de ses doigts contre ta peau, t'esquisse un petit sourire. "Bonne nuit.." Tu murmures presque et relève ta tête vers son visage et vient déposer un petit baiser sur ses lèvres, chaste, simplement comme pour lui rappeler que tu ne l'oubliais pas malgré tout. Tu reposes ta tête contre lui et ferme tout simplement les yeux ressentant pour une des rares fois un bien-être pour t'endormir.

« Je comprends. » Que tu lui avoues finalement. Puis, elle descelle ta fatigue avec un non-compliment qui t’arrache un petit rire. Ça te rappelait tes études en médecine qui t’avaient donné un peu de fil à retordre. Elle te disait qu’elle aimait l’idée de dormir collés. Elle te souhaitait bonne nuit. « Bonne nuit, Avery. » que tu lui rendais en recevant un baiser chaste surprise. Tu t’étais réveillé en premier et tu avais attrapé ton téléphone pour aviser le chef des urgences et l’infirmière du quart de jour pour les aviser par texto que tu allais être absent cet avant-midi et de te trouver un remplaçant, tu avais besoin de repos, c’était indéniable. Ton chef t’avait répondu de te reposer puisque tu en faisais beaucoup. Tu te rendormais avec Avery dans tes bras qui n’avait pas bougé d’un poil. Tu te rendormais rapidement, épuisé par la routine des deux derniers mois en resserrant tout doucement ton étreinte sur elle. Tu l’embrassais dans le cou pour te rendormir quelques heures contre elle.

Pour une des rares fois depuis novembre tu as su trouver le sommeil plutôt rapidement. Ta nuit a été calme et douce, peu d'agitation, certainement que la présence rassurante d'Hugo auprès de toi t'avais fait le plus grand bien. Une bonne nuit réparatrice qui t'avais ressourcé, tu le sentais au fond de toi lorsque tu ouvres délicatement tes yeux toujours ton corps contre le sien, ta tête sur son épaule et ses bras autour de toi. Tu l'observes délicatement n'osant pas bouger de peur de le réveiller, lui aussi semblait bien trop épuisé qu'il ne voulait le dire à cause de son boulot. Tu passes délicatement ta main dans ses cheveux et vient lui déposer un petit baiser sur la joue, tentant bien évidemment de ne pas le réveiller mais c'est sans compter sur ta non délicatesse et tu le vois bouger un peu plus "Désolée... je voulais pas te reveiller!" dis-tu dans un murmure ne sachant pas vraiment quelle heure il pouvait être. "Rendors toi si tu as besoin.."