First day of work (w/Mercedes)

La journée avait été intensive, j'avais travaillé non stop jusqu'à la fin de l'après midi avant d'aller rejoindre Pénélope et notre nouvelle au pair, Mercedes, dans la piscine. La jeune femme était arrivée il y a quelques jours de ça et après l'avoir laissé prendre ses marques, elle avait fait sa première journée en solo aujourd'hui. D'après les dires de ma petite, elle avait été géniale. Ça me rassurait sur la décision que j'avais prise, parce que je voulais le meilleur pour la crapule qui partageait ma vie. Ce n'était pas simple d'être un papa seul. Ce n'était pas la vie qu'aurait du avoir Pénélope, sa mère et son père aurait été d'incroyables parents si ce stupide accident ne leur avait pas volé la vie. Notre petite équipe faisait du mieux que nous pouvions.
J'avais laissé la jeune femme s'occuper du coucher de Pénélope - qui pour la première fois de sa vie n'avait pas voulu que se soit moi qui m'en occupe - et j'en avais profité pour faire un brin de rangement. Je ne comptais pas cuisiner, je n'en avais pas envie ce soir et j'avais donc commandé des sushis. Il y avait un très bon restaurant à Bowen qui utilisait du poisson frais du jour, péchés par les locaux, et c'était mon petit plaisir une à deux fois par mois. Lorsque j'eus tout fini, et en attendant de recevoir la commande, j'installais une bouteille de vin et deux verres sur la table du salon. Je ne savais pas trop si c'était quelque chose que je pouvais proposer à Mercedes, mais elle vivait ici et j'avais envie d'apprendre à la connaitre un peu plus. Elle pourrait toujours partir faire un tour en ville si je la mettais trop mal à l'aise, elle était libre de faire ce qu'elle voulait de son temps libre.

J'ai ouvert une bouteille de vin si tu veux. Et des sushis ne devraient plus tarder. Dis-je lorsqu'elle revint au salon. Tu dois avoir faim après la journée que Pénélope t'as fait passer.

Pénélope avait adopté Mercedes des le premier appel vidéo, il m'avait fallu un peu plus de temps. Encore aujourd'hui j'avais gardé un œil sur elle pendant qu'elle s'occupait de ma fille pour m'assurer que tout se passait bien. La belle blonde n'avait fait aucun faux pas, elle avait été bienveillante et aux petits soins pour Pento. Alors je les avais laissé un peu profiter avant de les rejoindre dans la piscine. Ce moment n'avait pas duré longtemps, car la petite était fatiguée et Mercedes avait fini par la sortir de l'eau pour entamer la routine du soir. C'était étrange d'avoir du temps pour moi, j'en avais profité pour faire deux trois bricoles dans la maison et sortir Dodger. Mon pauvre chien devait rester en retrait, car notre nouvelle au pair n'aimait pas trop les canidés. La propriété était assez grande pour que ces deux là cohabitent sans se croiser, mais ça me faisait bizarre de ne plus le voir étaler sur le canapé à ronfler. Il n'était pas pour autant malheureux, car je lui avais enfin accorder le privilège de dormir dans mon lit, quelque chose qu'il réclamait depuis son arrivée ici. Bref, j'avais fini par commander des sushis, ouvrir une bouteille de vin en attendant que Mercedes revienne ce qui n'avait pas été très long.

Elle tient ça de sa mère. Lui répondis-je en ayant malgré moi un sourire triste. C'était toujours compliqué de repenser à ma famille. Pento grandissait et ressemblait de plus en plus à sa mère, je la voyais faire les mêmes mimiques, les mêmes bêtises... Mais c'est vrai qu'elle n'est vraiment pas farouche. Elle donnerait son cœur pour faire plaisir aux autres.

En prenant une fille au pair, je n'avais pas pensé au fait que je me retrouverais souvent seul avec elle. C'était un peu gênant, surtout que l'on ne se connaissait que très peu. Elle était la première depuis longtemps à habiter sous le même toit que moi et même si le contexte était différent, les sensations étaient étranges. Je ne savais pas trop comment faire pour ne pas la mettre mal à l'aise. Le vin, c'était un bon premier pas pour détendre l'atmosphère. Tu m'as googlelisé ? J'espère que tu n'es pas tombée sur des photos de moi adolescents. Dis-je en essayant de plaisanter un peu. Il n'y a surement pas grand chose à dire de plus. Je suis dans le monde de la F1 depuis petit et j'ai concentré ma vie sur ma carrière jusqu'au jour où Pénélope est venu vivre avec moi. Ça a tout changé. Pour le meilleur. Je... Je pensais que j'arriverais à m'en sortir seul, mais non. Pento était arrivée à un moment où je me disais qu'il était temps de me trouver une moitié, elle avait fait dérailler ce projet. Sauf qu'il n'y avait pas à dire, il fallait une équipe entière afin de réussir à élever un enfant. Si je réussis à faire d'elle une femme épanouie, je serais heureux. Mon nouvel objectif de vie. Ce qui me poussait à me lever tous les jours malgré la fatigue.

Je dois t'avouer que quand j'ai vu ton prénom, j'ai eu un moment ou je me suis dit niet ce n'est pas possible. Forcément, son prénom était celui de l'équipe rivale de la mienne. Puis je me suis dit que ça devait être un signe du destin. Ça et le fait que Pénélope avait tout de suite accrochée avec elle.
J'amenais mon verre à mes lèvres, mais avant que je ne puisse en boire une gorgée, l'interphone sonna. Je me dépêchais d'aller y répondre pour que ça ne réveille pas Pento. J'avais peut être été un peu trop gourmand en commandant, nous n'allions définitivement pas mourir de faim ce soir. J'espère que tu as faim. J'ai été un peu généreux, je crois que j'avais faim quand j'ai passé commande.

Une fois installé à table avec les sushis et le vin, en tête à tête, sentant que le malaise était toujours présent bien que moindre, je décidais à mon tour de lui poser quelques questions. Tu es bien installée ? Je veux dire, ta chambre te convient, il ne te manque rien ? Pento avait voulu prendre en main la décoration de la chambre en question quand je lui avais dit que Mercedes devait venir vivre avec nous. Du haut de ses 2 ans, elle m'avait fait passer par tous les rayons du magasins pour choisir une tonne de trucs qui n'allaient pas les uns avec les autres. Je n'avais pas su lui dire non, et c'était comme ça qu'il y avait un cadre avec une photo de l'océan, à côté d'une licorne multi colore aussi grosse qu'un mini poney et d'un plaid à fleur.

Finalement l'ambiance se détendait et des sourires s'invitaient sur nos visages. Elle m'avait googlelisé avant de venir et j'avais fait de même, cela semblait être la norme de nos jours. Mercedes alla même jusqu'à me détailler tout ce qui l'avait fait hésiter jusqu'à m'avouer que travailler pour un père célibataire pouvait être intimidant. Tu peux te rassurer, je n'ai aucun fantasme de ce genre. Mercedes avait beau être très belle, je ne m'imaginais pas une seconde avoir ce genre d'attirance pour elle. Elle était trop jeune, elle travaillait pour moi, rien ne nous rapprochait mis à part Pénélope. Sombrer dans ces travers là ne pouvait que nous apporter des problèmes.

Je m'étais adossé au dossier de ma chaise, croisé mes jambes avant de prendre un sushi du bout de mes baguettes. C'était notre premier repas juste à deux et ça allait être l'occasion de faire plus ample connaissance. Apparemment elle n'était pas douée en cuisine et ce n'était pas un problème, car j'aimais bien ça et la plupart du temps je faisais appel à un chef privé pour préparer les repas. Elle était ici pour s'occuper de Pénélope, c'était tout ce qu'elle avait à faire, le reste je m'en occupais. Les seules fois ou tu auras à cuisiner, c'est quand tu es seule. Et encore, il y a toujours quelque chose de prêt dans le frigo. J'allais traiter la jeune femme comme je le faisais avec ma fille, en la protégeant et en la cocoonant. Elle y a fortement participé, ça lui tenait à cœur. Si elle avait pu, tu aurais fini dans sa chambre. Mercedes avait hérité d'une aile entière de la maison, elle y avait comme un petit studio privé. Ça lui permettait d'avoir son espace, d'inviter du monde si elle en avait envie, ou venir avec Pento et moi ici si ça lui chantait. Le but était qu'elle se sente bien, qu'elle reste le plus longtemps possible chez nous - si ça se passait bien -.

La question que vint ensuite me poser Mercedes me déstabilisa au point que j'en lâchais mes baguettes. Elle avait un magnifique sourire sur le visage et son regard était innocent au possible. Sans le vouloir elle m'avait posé La Question à ne pas poser. Mais j'allais lui répondre, parce qu'elle allait vivre avec moi, qu'elle allait bien finir par découvrir que je n'étais pas le plus doué lorsqu'il s'agissait des relations avec les femmes. Parce que je suis incapable de garder une relation plus de quelques mois. Je n'étais pas un mauvais gars, mais ma passion pour la F1 prenait le dessus sur tout. Il n'y avait pas un instant ou ce sport n'était pas dans ma tête, je vivais littéralement pour les monoplaces. Et Pénélope maintenant. La petite s'était glissée dans ma vie il y a 2 ans de ça et depuis j'avais deux motifs de rupture. Quoi que je n'ai plus rien tenté avec personne depuis l'arrivée de la petite. J'ai Pénélope et mon boulot. Dis-je en reprenant mes baguettes en main. Je ne vais pas mentir, rencontrer quelqu'un pourrait être sympa, mais je ne sais pas trop si j'en ai réellement envie maintenant. J'étais en train de m'ouvrir à Mercedes alors que je la connaissais à peine. Elle allait me prendre pour un fou, un célibataire résigné qui allait finir sa vie vieux garçon. Ça me faisait penser à ma mère qui me mettait en garde quand j'avais 25 ans et que j'enchainais les échecs amoureux, elle m'avait prévenu : vie de célibataire, sans enfant, bouffé par sa carrière.

Mon regard se posa sur son visage fin, doux, elle était belle. Ce n'était pas la première fois que je m'en faisais la réflexion. Dans d'autres circonstances elle aurait pu me plaire. Ce côté grande blonde élégante me rappelait d'ailleurs une de mes ex... Mais non. Et pour être sur de ne pas dire de bêtise qui nous replongerait dans un malaise, je décidais de changer de sujet du tout au tout.
J'ai un doute de si je te l'ai dit ou pas, mais mi aout on va aller en Polynésie. Tu es la bienvenue si tu veux, sinon tu as toute une semaine pour toi. C'était une semaine de vacances, je l'invitais car elle faisait partie de la famille maintenant, mais elle n'était pas obligée de venir. J'allais déjà l'emmener aux quatre coins du monde pour les grand prix de F1, pas sur qu'elle souhaite également nous suivre lorsque nous partions à la découverte du monde avec Pento. Et la semaine suivante on s'envole pour Monaco, on va rester quelques semaines en Europe. Je lui balançais un programme chargé, mais plutôt intéressant. Elle allait découvrir de nouvelles villes avec nous, vivre des expériences assez dingues... J'avais envie de lui faire découvrir mon monde.

Et toi ? Raconte moi un peu ce qui t'as amené à vouloir être au pair. Tu avais l'air d'avoir du talent pour le mannequinat.

Ok. Mais tu sais, tu fais partie de la famille maintenant. Dis-je en prenant un sashimi. J'avais grandi dans un environnement où la famille était ce qui comptait le plus et je voulais transmettre cette valeur à Pénélope. En invitant Mercedes à venir vivre chez nous, je l'avais également invité à rejoindre notre famille. Ce n'était pas les liens du sang qui était important, mais l'attention que l'on avait l'un pour l'autre.

Lorsque j'évoquais notre voyage en Europe, je vis une ombre survoler son regard et je sus immédiatement que quelque chose n'allait pas. Elle semblait pourtant enthousiaste à l'idée d'aller en Europe. Je ne comprenais pas. Quelque chose ne va pas ? C'est Monaco ? Je souhaitais savoir parce que nous allions être amené à beaucoup voyager, ça faisait parti de mon boulot. Je ne voulais pas pour autant la mettre dans le mal... Quoi que se soit, je suis certain qu'on pourra trouver une solution, ok ?
Mes propos se perdirent dans le vide lorsqu'elle mit son doigt dans sa bouche. Elle ne tentait pas de me charmer, mais clairement quelque chose se passa dans le bas de mon corps. Je me serais mis une claque. Clairement. Je venais de lui dire que ce n'était pas mon fantasme et trois minutes plus tard elle réveillait un désir en moi que je croyais profondément endormi. C'était purement physique, mais quand même...
Je passais donc vite au sujet suivant, essayant de me reconnecter à la réalité en lui posant des questions. Elle m'expliqua que le monde du mannequinat n'était pas sain et qu'elle l'avait fuit, mais qu'après ça elle n'avait jamais vraiment su ce qu'elle voulait faire de sa vie. Je réalisais que la trouver sur le site de fille au pair avait été un coup de chance, mais aussi que cela pouvait être très éphémère. Si Mercedes décidait de partir parce qu'elle réalisait que ce n'était pas un job qui lui convenait, Pénélope serait vraiment attristée. La petite s'était attachée très rapidement à la jeune femme, surement parce qu'elle était la première figure maternelle qu'elle avait.
Son doigt se retrouva de nouveau dans sa bouche, mais cette fois je fis le choix de baisser le regard pour ne pas être tenté. Et dès ce soir, j'irais dans la salle de sport pour me défaire de ce trop plein d'hormones. Il était hors de question que je la regarde comme un prédateur affamé. Peut être qu'il était temps que je me trouve quelqu'un… Ou juste que je me remette à sortir.

La pétillante Mercedes me mit alors au défi sur une course de F1. Je me mis à rire avant de me rendre compte qu'elle était sérieuse. Vraiment ? A la fois surpris et amusé, je n'en croyais pas mes oreilles. Elle était parfaite autant pour Pento que pour moi. Je n'ai pas de F1 à la maison, juste la piste de kart au fond de la propriété, mais je pense qu’on peut essayer quelque chose après le repas. Je restais très vague, mais j’avais une idée en tête bien précise. A l’étage, j’avais une salle de jeu avec un simulateur de F1 ultra performant et la jeune femme allait devoir s’y confronter pour me prouver que ce qu’elle disait était vrai. J’y jouais quasi quotidiennement depuis que je n’étais plus pilote et mes meilleures temps se rapprochaient de ceux qui m’avaient permis d’être six fois champion du monde. C’était d’ailleurs tellement tentant que je n’attendis pas d’avoir fini de manger pour me lever.  Suis moi. Elle avait titillé le côté joueur en moi et je voulais absolument voir ça. Je l’emmenais à ma salle de gaming, qui était mon havre de paix et je lui indiquais le fauteuil pour qu’elle puisse s’y installer.  Montre moi. Mais reste loin de ma Ferrari. Je plaisantais, elle pouvait bien prendre la voiture qui lui plaisait, je n’allais pas être chiant. Je la regardais s’installer dans une coque qui était faite pour mon gabarit plutôt que le sien, je l’aidais à attraper les différentes attaches de la ceinture avant de lui mettre le volant sur la base devant elle. C’est comme conduire une voiture, à l’exception que l’embrayage se trouve sur le côté du volant. Tu accélères et tu freines normalement. Je… Je te laisse faire.  Lui dis-je en allant me mettant derrière elle pour la regarder. Tu peux changer les réglages si les pédales sont trop dures. Mercedes était la première à venir ici, même Pento n'avait pas le droit d'entrer dans mon antre, elle était privilégiée. J'essayais de la guider sans être trop étouffant, mais je n'y arrivais pas. J'avais mes préférences pour tout, autant sur la voiture que sur les circuits. Je croisais juste les doigts pour qu'elle ne choisisse pas le circuit de Melbourne, car je l'évitais autant que possible, même sur le jeu.

C'était un privilège de venir de venir dans ma salle de gaming, encore plus de s'installer à ma place pour jouer à ce jeu si spécial à mes yeux, pourtant Mercedes y avait eu droit après moins d'une semaine chez moi. Je ne voulais pas simplement qu'elle se sente bien ici, j'avais envie qu'il y ai une vraie relation entre nous, pouvoir parler, plaisanter, se taquiner. Il était important à mes yeux qu'une vraie dynamique de famille se développe. En plus je la trouvais bien trop joueuse pour ne pas rentrer dans son jeu.
La belle blonde s'était installée dans le siège pour jouer et malgré que se soit la première fois, elle ne s'en sortait pas si mal. La voiture qu'elle avait choisi réagissait correctement à tout ce qu'elle lui demandait, ce n'était pas parfait, mais assez impressionnant tout de même. Je passais mon regard de l'écran à Mercedes qui avait un air concentré sur le visage. Elle était adorable, surtout lorsqu'elle se mordillait les lèvres... Ok, il fallait que je me focalise sur autre chose que ses mimiques car elle était en train de me titiller à des endroits interdits. La monoplace finit quelques fois dans le décors, jusqu'à ce qu'elle réussisse finalement un superbe passage de virage à la corde, je n'aurais pas pu faire mieux. Elle décida d'en finir avec cet exploit, mais elle voulait apprendre, reproduire ce genre de moment... C'était tentant, mais dangereux. Je t'apprendrais alors. On t’emmènera faire du kart avec Pénélope. Et peut être qu'un jour tu pourras monter dans une F1. Je fonçais tête baisée dans ce projet, car elle avait l'air hyper enthousiaste. L'ambiance était électrique, il y avait une tension entre nous qu'il n'y avait pas les jours précédents... C'était surement dans ma tête, mais lorsqu'elle proposa d'aller courir je ne pus qu’acquiescer. Il nous fallait un peu de distance pour que je puisse redescendre. File courir, je m'occupe du reste. Lui dis-je avec un petit signe de la main pour lui faire comprendre qu'elle pouvait y aller si elle avait envie. Débarrasser me prendrait deux minutes et j'irais moi aussi me vider l'esprit dans la salle de sport après. Ce n'était peut être pas si improbable que ça ce fantasme sur la fille au pair... Dangereux. Mais elle était belle et ça faisait longtemps que je n'avais pas eu autant d'atomes crochus avec une femme. Ça ne tenait qu'à moi de me bien me tenir, car Mercedes était intouchable... Elle était la pour s'occuper de Pénélope et je n'allais pas tout foutre en l'air à cause de mon pénis.