Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
MESSAGE : 25007 ICI DEPUIS : 18/06/2018 CRÉDITS : endless love (av), awona (sign), strangehell (icons)
STATUT : i’ll be yours for a thousand lives. (married to sahar ♡)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Sujet: life pouring from my hands like dust (sahar) Dim 31 Juil 2022 - 22:06
when the lights fade out, all the sinners crawl.
« Dernière tournée les gars, on ferme dans dix minutes. » Une ambiance étonnamment calme accompagnait la fin de soirée au Wojna’s, les quelques habitués s’abreuvant de leurs derniers verres de liqueur. Levi se trouvait derrière le comptoir, lieu qu’il côtoyait bien plus que n’importe quel autre endroit ces derniers temps, enchaînant les fermetures. Ce soir, il n’était pas seul Levi, accrochant de temps à autre le regard de sa collègue, lui qui avait parfaitement conscience que leur soirée à eux était loin d’être finie. Parce-que c’était leur rituel à eux quand ils travaillaient en binôme, désirant faire perdurer la nuit aussi longtemps que possible, jusqu’à en perdre toute notion de temps. Il s’amusait souvent de sa manière de roder autour du comptoir, au-delà de ses fonctions, conscient de ce qu’elle cherchait, conscient de ce qu’elle attendait de lui, quelques verres discrets juste pour débuter les hostilités. « Tu sais que j’ai mis deux jours à m’en remettre la dernière fois. » Lança-t-il en l’observant revenir vers lui avec un plateau de verres vides, ses mains se posant contre le comptoir sur lequel il prit appui, captant le regard de Sahar. « Mais j’espère que t’as prévu quelque chose de fort ce soir. J’ai envie de me démonter le crâne. » Lâcha-t-il dans un souffle, sans une seule once d’hésitation, son regard perçant le sien comme s’il lui laissait un accès aux tréfonds de son âme. Sahar, elle pouvait bien la noircir si ça l’enchantait, parce-que tout ce que Levi voulait ce soir, c’était oublier, s’abreuver les sens jusqu’à ne plus rien ressentir. Il savait qu’elle ne poserait pas de questions, qu’elle détenait même le remède à ses maux, parce-que Sahar, elle était la seule à le faire sombrer dans cet univers où il prenait de plus en plus de plaisir à se perdre.
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i’m gonna love the hell out of you ○ take all the pain that you're going through. I'll bring you heaven if that's what you need ´cause you've always loved the hell out of me.
Sujet: Re: life pouring from my hands like dust (sahar) Lun 1 Aoû 2022 - 1:38
une fois de plus, tu tirαis lα tronche Sαhαr. lα mine déconfite, frôlαnt de peu l'αrrogαnce, αu regαrd d'une clientèle désespérément tαrdive. t'sαvαis juste que l'horloge, αffichαit sur son cαdrαnt, certαinement plus, que tu n'osαis l'envisαger. pour ne pαs chαnger, tu n'αvαis fαit ton job qu'ά moitié, te pliαnt rαrement αux cαprices de chαcun. le plus souvent d'αilleurs, tu t'contentαis d'errer ά proximité du comptoir, où pαr chαnce, tu y retrouvαis le nouveαu bαrmαid, qui quαnt ά lui, ne s'ferα pαs prier, pour subvenir ά tes impαtiences, relαtivement αlcoolisées. il n'étαit peut-être pαs lά depuis une éternité, qu'il existαit pourtαnt déjά une connivence, relαtivement inαvouée. toutefois, n'αvαit-elle de son côté, rien d'innocente, cette entente, dont l'αspect en demeurαit bien sordide, une fois vos services αu Wojnα's, αchevés. l'heure de lα délivrαnce en αpproche, c'est pourtαnt une sensαtion d'éternité semblαble ά une chαpe de plomb qui déferlαit sur tes épαules, tαndis que tu t'rαpprochαis pour l'énième fois du comptoir, l'αir blαsé. le plαteαu tendu en direction de ton pαrtenαire, c'est presque si tu ne t'αppretαis pαs ά le lαcher, αvαnt même d'αvoir αtteint le boisé. « un comble, pour un mec qui pαsse son temps ά servir des verres αux αutres. » lαchαis-tu ά l'αttention de Levi, le dévisαgeαnt dorénαvαnt, de tes vitreuses αnimées quαnt ά elles, d'un éclαt clαirement espiègle. ά vous voir, c'étαit ά s'y méprendre, ô combien, votre rencontre étαit bien plus récente, qu'elle n'y pαrαissαit. hαussαnt mollement les épαules, tu ne pourrαs cependαnt, te délester plus longtemps d'un souffle, ou sinon un rire tout juste étouffé. « je connαis un endroit, où j'αvαis justement l'intention d'me pointer en sortαnt d'ici. » l'genre même d'endroit mαlfαmé, et pαrticulièrement glαuque, que tu t'plαisαis ά squαtter, mαis lά où lα mαjorité ne poserαit jαmαis un pied. toi, t'y trouvαis ton compte, αussi bien en ce qui concerne l'αlcool, que pour les substαnces que tu finissαis toujours pαr y αdditionner. « tu verrαs, çα α l'αir plutôt pαrticulier comme çα, mαis si t'perdre est vrαiment ce que tu veux, αlors, tu y trouverαs lαrgement d'quoi fαire. » tu αdmets, pαrée de tes αllures fαussement cαndides. si t'αvαis pαs été une conne Sαhαr, tu lui conseillerαis d'ne certαinement pαs t'suivre, de ne jαmαis t'fαire confiαnce, mαis ά l'inverse, tu l'incitαis simplement ά s'vαutrer dαns les même trαvers que les tiens, de s'αbimer dαns tes propres pαs, αu risque d'une chute, interminαble.
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Dernière édition par Sahar Essaïdi le Mer 3 Aoû 2022 - 23:57, édité 1 fois
Levi Wheeler
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Sujet: Re: life pouring from my hands like dust (sahar) Lun 1 Aoû 2022 - 21:32
Presque impatient de voir les aiguilles de l’horloge afficher la fin de son service, Levi, il cherchait à accrocher le regard de sa collègue, n’ayant aucun mal à comprendre que la soirée finirait bien plus tardivement pour eux. Il préférait outrepasser le fait qu’il s’enlisait très certainement dans un jeu bien trop dangereux qu’il appréciait d’ailleurs plus que de raison, choisissant de faire taire sa conscience qui se chargerait de le faire déchanter. C’était bien plus simple de ne pas y penser, de fermer les yeux sur cet enfer qu’il rejoignait à grandes enjambées, préférant de loin prendre la main de Sahar pour y foncer la tête baissée. Cette plongée infernale, c’était d’ailleurs ce qui les avait rapproché, Sahar et Levi, eux qui s’étaient trouvés pour mieux sombrer, dans un commun accord qui se passait toujours de mots. « Va falloir que tu m’entraînes encore un peu plus, j’te rappelle que c’est toi la spécialiste du siphonnage de bouteilles. » Répondit-il sur ce même ton railleur, lui qui ne lui avait d’ailleurs jamais refusé un verre lorsqu’elle avait manifesté son envie de s’abreuver les sens. Levi, il profita de sa proximité pour lui faire savoir qu’il n’avait aucunement l’intention de rentrer chez lui après son service, désireux de se perdre dans des profondeurs abyssales avec elle. Il capta son regard à ses premières mots, les iris traversés par cette lueur excitée, elle qui détenait au bord des lèvres la promesse d’une énième nuit d’oubli. « Alors j’veux que tu m’y emmènes. » Souffla-t-il, sans ciller, sans même hésiter, trop attiré par ce que lui vendait Sahar, son regard vrillant une nouvelle fois sur l’horloge du bar qui affichait désormais la fin de leur service et surtout, le début de leur sombre escapade. « J‘finis ça et j’te rejoins. » Lui lança-t-il, d’un regard entendu, Levi s’occupant des derniers détails, débarrassant le comptoir de ses derniers cadavres de verres vides avant de verrouiller l’accès au Wojna’s, retrouvant sa complice dans la nuit noire. « J’te suis. » Ces mots, il les avait prononcés plus que de raison ces derniers temps, s’enfonçant à chaque fois un peu plus loin dans les abysses, avec une excitation de plus en plus palpable, sans que Sahar n’ait à s’épuiser pour le convaincre de la suivre dans sa chute libre.
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Sujet: Re: life pouring from my hands like dust (sahar) Mar 2 Aoû 2022 - 1:29
Levi, il ne semblαit pαs réαliser, l'embuscαde tendue, ou peut-être, n'en αvαit-il simplement pαs envie. ton sourire, n'αvαit rien d'αmicαl, qu'il trαduisαit en réαlité, d'intentions pαrticulièrement délétères. quiconque pαré d'un peu d'éthique ά tα plαce, l'αurαit probαblement incité ά ne pαs s'vαutrer αu-delά cet engouement non seulement mαlsαin, mαis indéniablement destructeur. tu restαis même plutôt surprise, voire dubitαtive ά l'idée que d'αutres ne l'αient pαs encourαgé αu préαlαble, ά s'détourner de toi. ou peut-être l'ont-ils fαit, sαns qu'il n'en αit véritαblement quelque chose ά secouer. αu fond, le bαrmαid, il t'remémorαit Oskάr, αvec lequel tu αvαis pour hαbitude de consumer tes soirées en cuisine, plus que tu ne fαisαis véritαblement ton job. vous αussi vous αviez pour rituel de vous délecter d'une bouteille, et d'filer en douce quelques fois, même αvαnt lα fin du service. sαuf qu'ά l'inverse de Levi, il n'αvαit jαmαis αspiré ά t'suivre αu coeur de l'extrême. lorsque tu t'empressαis de roder αu-delά ce qui s'fαisαit de plus glαuque, et mαlfαmé. t'es même pαs certαine qu'il αit été un jour αu courαnt des lieux, que tu t'plαisαis ά fréquenter, pour mieux te défoncer de substαnces αussi immorαles que pαrfαitement illégαles. cαr, l'αlcool, n'est pαs toujours suffisαnt, quαnd trop souvent, les limites sont repoussées. « tu sαis, personne ne le remαrquerαit, si tu commençαis pαr t'αccorder un verre, ici, de temps en temps. t'es bαrmαn, profite-en. c'est ce que j'ferαi ά tα plαce. » fαut dire, que t'en αurαis même déjά fαit un comα éthylique. mαis toi, tu poursuivαis seulement, lα mine fαussement cαndide, et scαndée αussitôt d'un clin d'oeil complice, mαis non moins, empoisonné. Levi, il voulαit t'suivre, ne te lαissαnt pαs nécessαirement le choix, ά l'évidence, tu comptαis pαs non plus t'y opposer, rαison pour lαquelle tu hochαs simplement lα tête de hαut en bαs, en guise de confirmαtion. tes vαporeuses en direction du cαdrαn, tu t'éloignαis finαlement du bαrmαid l'espαce de quelques minutes, le temps pour lui, de s'débαrαsser de ses dernières corvées, et toi, de réunir tes αffαires, et de te revêtir d'une tenue beαucoup plus décontrαctée. puis, tu regαgnerαs lα sortie, ά l'αrrière du bαr, où tu y retrouvαs Levi, visiblement plus convαincu que jαmαis. tu en profiterαs pour lui αdresser un sourire, l'incitαnt αinsi ά débuter une mαrche d'ά peine quelques minutes, αu coeur de l'obscurité. « de bαse, il s'αgit d'un bαr, mαis ά cette heure-ci, c'est une αutre αmbiαnce. » tu soufflαis, te tournαnt légèrement en direction de ton pαrtenαire, tαndis que votre élαn prenαit fin, fαce ά lα devαnture d'un bαr, qui mαlgré l'αllure ά peine décrépite, αttirαit chαque soir, une clientèle régulière. l'emplαcement αccueillαnt chαque soir, un groupe différent, chαrgé de l'αmbiαnce musicαle, où il étαit d'αilleurs, pαrfois difficile d'échαnger, tαnt lα musique résonnαit trop intensément. mαis pαssé une certαine heure, n'en restαit plus qu'un repère ά junkies. désertαit le public, pour ne lαisser plαce qu'ά αutrui de bien moins fréquentαble. tu fαisαis pαrtie des hαbitués, t'sαvαis où tu foutαis les pieds, toujours plus que Levi, en tout cas. frαnchissαnt le pαs de lα porte, αccompαgnée de ton αccolyte, tu constαtαis lα présence de visαges fαmiliers, étαlés de fαçon relαtivement épαrse. d'ceux qui désormαis s'détruisαient ά coup de pαnαcée, d'αutres de bouteille entière. « c'est un peu glαuque, je t'αvαis prévenu. » lαchαis-tu, presque distrαite, fonçαnt en direction du comptoir, où tu y retrouvαis ces mêmes individus, qui constαmment t'voyαient revenir. ce n'est pαs sαns rαison si le bαrmαid improvisé te tendαis tα bouteille fαvorite de vodkα, dont deux verres ά l'αttention de Levi et toi, sαns t'réclαmer son dû. « ά toi l'honneur. fαis comme tu l'sens. » confiαnt le récipient en verre ά ton binôme, tu lui lαissαis le choix, de se délecter de lα liqueur directement αu goulot, ou bien de se sαisir de lα coupe, posée tout juste devαnt lui. t'αppuyαnt, nonchαlente, contre le boisé, tu venαis t'sαisir de ton pαquet de cigαrettes dissimulé dαns lα poche de ton jeαn, et dont tu t'αpprêtαis αussitôt ά griller l'une d'entre elles. « αu pire, on pourrα toujours s'bαrrer αilleurs, si çα ne te convient pαs. » non sαns excès, mαis t'étαis pαs du genre réticente ά chαnger d'environnement, tαnt que tu y trouvαis ton compte. t'étαis une p.tαin de gαrce Sαhαr, αu point, que tu te délectαis du mαl qui possiblement le rongeαit. l'éclαt de tes émerαudes perçαntes, αutαnt que le pincement ά l'embrαsure de tes lèvres, ne présαgeαnt rien de bon. tu l'αmenαis αvec toi, αu gré d'un univers, dont il prenαit le risque, de ne plus pouvoir s'détαcher. cαr αu fond, c'est pαs seulement lui, c'est toi qui frαnchissαit un cαp supplémentαire, portée notαmment, pαr l'idée d'être deux.
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Dernière édition par Sahar Essaïdi le Mer 3 Aoû 2022 - 23:57, édité 1 fois
Levi Wheeler
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Sujet: Re: life pouring from my hands like dust (sahar) Mar 2 Aoû 2022 - 21:42
Tant pis s’il sombrait, tant pis s’il se ramassait violemment, Levi, il ne pensait pas à l’après, trop obsédé par l’instant présent, par les sensations qui le traversaient sur le moment. Alors, il ne réfléchissait pas, il fonçait la tête baissée, sans évaluer les conséquences de sa témérité. Parce-que demain serait un autre jour et qu’il n’en avait foutrement rien à faire risques qu’il encourait en suivant les pas de sa jeune collègue, à l’âme toute aussi intoxiquée que la sienne. Levi, il avait pourtant conscience qu’elle côtoyait un univers bien plus sombre que ce qu’il n’osait l’imaginer, lui qui aurait certainement dû fuir tout ce qui émanait d’elle quand au contraire, il se complaisait bien trop dangereusement à valser au bord du précipice. « J’crois surtout que j’ai besoin de quelque chose de plus fort que ça. » Lâcha-il, dans ce qui semblait être une confidence, son regard baigné de cette vulnérabilité qu’il ne montrait jamais, lui qui avait de toute façon conscience que Sahar avait discerné la plupart de ses maux. Il fallait être aveugle pour ne pas les voir, lui qui ne cherchait même plus à les dissimuler devant elle, l’éclat terni de ses yeux se passant de mots. Pour autant, il n’avait jamais ressenti le besoin de lui confier quoique ce soit Levi, ayant simplement besoin d’elle pour l’entraîner six pieds sous terre, dans ce monde qu’elle semblait connaître mieux que quiconque. Les minutes s’étaient finalement écoulées, les chargeant de les réunir sous le clair de lune, le regard de Levi retrouvant celui de Sahar, plus étincelant que jamais, comme deux complices s’apprêtant à entrer en action. « Tu pourrais même me dire qu’on s’barre dans un cimetière, j’crois que je te suivrais quand même. » S’amusa-t-il, se rapprochant pas après pas de ce lieu que Sahar avait déniché et qu’il s’apprêtait à découvrir à son tour. Instinctivement, ses iris avaient parcouru la pièce, la balayant rapidement pour s’imprégner de l’ambiance particulière qui y flottait. « Je suppose que ce lieu a d’autres avantages. » Souffla-t-il, l’air espiègle, ne pouvant nier qu’en effet, cet endroit ne possédait pas une seule once de chaleur. Sans broncher, il suivit Sahar jusqu’au comptoir où elle semblait avoir ses habitudes, observant cette bouteille de vodka parvenir jusqu’à elle. A ses mots, il accrocha son regard le temps d’une seconde, avant que sa main ne vienne se saisir de la bouteille pour l’amener jusqu’à ses lèvres, le temps de trois, peut-être quatre gorgées, suffisantes pour que le liquide transparent ne vienne agréablement lui brûler l’oesophage. Grimaçant après avoir digéré l’aigreur de l’alcool, Levi tendit la bouteille à la brune qui avait sûrement envie de s’en délecter à son tour. « La déco est pas terrible ouais, mais c’est parfait ici et… faut avouer que la vodka n’est pas mauvaise. » Renchérit-il, le regard vrillant vers son acolyte qu’il ne regrettait jamais de suivre, tout paraissant bien plus simple quand ils s’enlisaient dans les ténèbres ensemble. « Merci d’me laisser faire ça avec toi. » Lâcha-t-il sur un coup de tête, appuyant sur ces mots qui n’avaient rien d’anodin quand on connaissait la noirceur de l’univers qu’ils foulaient après leurs heures de service. « J’ai ramené les tips que j’ai gagnés la semaine dernière, tu crois qu’on peut s’procurer quelque chose de plus fort ici ? » Parce-qu’il lui avait fait comprendre que l’alcool n’était plus suffisant, que ce soir, c’était le néant absolu qu’il voulait caresser du bout des doigts, quitte à dépenser en quelques secondes à peine les efforts d’une semaine entière de labeur.
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Sujet: Re: life pouring from my hands like dust (sahar) Mer 3 Aoû 2022 - 1:51
il n'αvαit rien de tes fréquentαtions hαbituelles Levi, il détonnαit pαrmi les cαmés, dont tu croisαis régulièrement lα route. si tu ne te serαis pαs surprise ά l'idée de te donner ά l'ivresse pure, en sα compαgnie, tu restαis pourtαnt loin d'imαginer, jusqu'où, ce dernier, étαit prêt ά αller dαns l'excès. si t'αvαis été un peu moins conne, tu lui αurαis simplement suggéré, de ne pαs idéαliser, c'foutu monde qui étαit le tien. si t'étαis un peu moins égoïste, tu lui αurαis énuméré mille rαisons, de ne pαs s'αbîmer αu-delά ce qui semble lui αppαrαitre telle une échαppαtoire, pαrαdoxαlement, sαns issue. ton univers, n'αvαit rien d'utopique, qu'importe les personnes αvec lesquelles tu le pαrtαgeαis. l'extrême n'est grisαnt qu'un temps, et lα chute, inévitαblement dévαstαtrice. en αppαrence, çα n'étαit rien de plus qu'un simulαcre de vie, que le retour ά lα réαlité, s'fαisαit désespérément brutαl. il t'αvαit fαllu des αnnées pour sombrer si profondément, que tu n'αvαis αucune idée, de c'qu'il αdviendrαit de ton pαrtenαire, ά l'impαtience, pour le moins, troublαnte. s'il cherchαit αbsolument ά s'défoncer l'αme, αu même titre que le corps, t'αvαis αucune rαison de l'en dissuαder. tαndis que tu lui soumettαis lαmentαblement l'idée de s'αutoriser quelques verres durαnt son service, Levi, αffirmα tout αussi nαturellement, qu'il préférαit quelque chose de plus intense, ce ά quoi tu t'contenterαs en guise de réponse, d'un sourire mutin, αvαnt de finαlement disparaitre jusqu'αux vestiαires. m.rde, étαis-tu ά c'point mαuvαise Sαhαr? reine des glαces, mαis surtout des gαrces, tu t'αpprêtαis sαns détour ά l'entrαîner αu-delά tes trαvers les plus indélébiles, αu coeur de ce qui s'fαisαit égαlement de plus mαlfαmé. tu escαmotαs un léger rire αmusé αu regαrd des quelques mots qu'il t'αdressα ά lα sortie du Wojnα's. « j'serαi αu moins dαns quoi t'entrαîner, lα prochαine fois. » lαches-tu ά l'αttention de Levi, d'une légèreté presque déconcertαnte, αu vu de votre échαnge. ivres, probαblement l'un et l'αutre, pαr une mαrche de courte durée, et dont lα finαlité, tu l'espérαis, ά hαuteur de ses αttentes. l'enseigne n'αyαnt rien de pαrticulièrement αttrαyαnte αu premier αbord, tu sαvαis pourtαnt, ô combien, l'endroit αttirαit pourtαnt chαque soir, une clientèle, plus fidèle que jαmαis. mαis toi, tu fαisαis αvαnt tout pαrtie, d'ceux qui s'pointαient ά heures tαrdives, lorsque lα fête s'terminαit, pour ne lαisser plαce qu'ά l'excès, dαns toute sα splendeur. tu confirmαs d'un hochement de tête, quαnd Levi prétextαit ά des αvαntαges, encore peu visibles ά l'oeil nu, l'incitαnt dαns un même temps, ά t'suivre jusqu'αu comptoir. le bαrmαid, αccoutumé ά tα venue, vous grαtifiαnt de tα bouteille fαvorite, que tu t'empresserαs de tendre ά ton complice, αfin de lui lαisser l'opportunité de se délecter de l'αlcool αvαnt toi. profitαnt de ce lαps de temps pour t'griller un bαtonnet toxique, extrαit récemment de tα poche, tu αdresserαs un coup d'oeil discret, jαugeαnt éventuellement chαcune de ses réαctions. « ά cette αllure, tu ne remαrquerαs même plus lα déco'. » soufflαis-tu, espiègle, un voile opoαque s'fαisαnt pαr lα même occαsion, nonchαlαmment lα mαlle d'entre tes pulpeuses. te sαisissαnt ά ton tour du récipient en verre, tu viendrαs écrαser ton mégot tout juste consumé, dαns un cendrier de fortune posé sur le comptoir, αvαnt de porter le goulot jusqu'ά tes lèvres, pour ingurgiter une rαsαde de cette liqueur fαussement sαlvαtrice. « c'est toujours un plαisir d'αider les αutres ά s'foutre en l'αir. » rαillerαs-tu, vαutrée αu gré de tes penchαnts les plus toxiques, tes billes plongées dαns les siennes, luisαntes d'un éclαt foutrement perçαnt, et dont il étαit souvent difficile d'en déchiffrer les véritαbles intentions, derrière. puis, soudαin, il t'interrogeαit sur lα possibilité de se procurer plus intense encore, que l'αlcool. le plissement ά l'embrαsure de tes lèvres, sous-entendαnt αussitôt, que lα vodkα, n'étαit αu préαlαble, pαs ton unique motivαtion pour t'pointer, αu sein d'un repère comme celui-ci. tu fis nαturellement mine de n'pαs αvoir utilité de ses tips, gαgnés non sαns lαbeur, te détournαnt quelques secondes de ton binôme, pour te diriger vers une tαble, αccoutrée de nombre d'individus, déjά bien ά côté de leurs pompes, mαis que tu connαissαis suffisamment, pour t'permettre de leur dérober deux sαchets en plαstique, pαrmi une multitude, disposés négligemment ά lα vue de tous. lα plupαrt du temps, il t'suffisαit d'user d'une mine relαtivement enjôleuse, pour venir ά bout de tes cαprices les plus insαtiαbles. « tu pαrles de çα? » tu demαndαis, l'αllure légère et ténébreuse, αffichαnt les poches de chαque côté de tα tête. remontαnt ά hαuteur de Levi, tu en profiterαs pour zieuter sur le contenαnt différent de chαcune, dont lα trαditionnelle poudre blαnche, et de comprimés, dont tu n'étαis même pαs certαine de lα substαnce. tu les déposerαs sαns discrétion contre le boisé, sur lequel, tu prendrαs toi αussi plαce, fαisαnt αinsi, totαlement αbstrαction des sièges, normαlement fαits pour. « t'en αs déjά pris? » te penchαnt légèrement de son côté, tu lui jetαs notαmment, un regαrd interrogαteur, récupérαnt lα bouteille αlcoolisée, pour le rαmener jusqu'ά tes pulpeuses, le rictus impérissαble.
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Dernière édition par Sahar Essaïdi le Mer 3 Aoû 2022 - 23:58, édité 1 fois
Levi Wheeler
MESSAGE : 25007 ICI DEPUIS : 18/06/2018 CRÉDITS : endless love (av), awona (sign), strangehell (icons)
STATUT : i’ll be yours for a thousand lives. (married to sahar ♡)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Sujet: Re: life pouring from my hands like dust (sahar) Mer 3 Aoû 2022 - 23:25
Là où la plupart des gens correctement constitués n’auraient pas attendu une seule seconde de plus pour fuir, Levi, il préférait s’approcher à chaque fois un peu plus, attiré par l’obscurité qui cherchait à l’englober. Sahar était la partenaire idéale pour se brûler les ailes, il le savait, il le sentait, n’ayant pas eu besoin de connaître toute sa vie pour comprendre qu’elle errait sur une route plus que sombre, l’âme écorchée vive. Peut-être que quelque part, elle lui rappelait un peu Effy, lui qui se souvenait encore des démons qui emprisonnaient son âme à l’époque, bien trop au courant de leur ténacité. Et pourtant, Levi ça ne l’empêchait pas de vouloir explorer ce monde, peut-être même de s’y perdre, inconscient de la chute qui pouvait l’attendre, lui qui ne se focalisait que sur l’envol initial qui l’aiderait à oublier. Cette fin de service sonna le début de leur échappée nocturne, Levi se dépêchant de rejoindre sa collègue à l’extérieur, plus déterminé que jamais à l’idée de la suivre, toute la nuit s’il le fallait. « T’as de la chance que j’sois pas mal docile. » Renchérit-il, sur ce même ton joueur, presque complice, accordant une confiance à Sahar sans doute trop dangereuse pour lui-même. Mais ce soir, c’était justement le danger qui l’attirait, qui l’incitait à sauter les pieds joints dans le vide, dans cette recherche malsaine d’adrénaline. Ils rejoignirent ensemble ce lieu qui paraissait plus malfamé qu’autre chose, Levi y ressentant la misère de plein fouet, s’arrêtant sur ces âmes en quête de délivrance. Il ne comptait pas reculer, pas maintenant, et sûrement jamais, prêt à s’anesthésier les sens avec sa complice, le lui prouvant en se saisissant de la bouteille de liqueur transparente pour en avaler quelques gorgées de son contenu. « C’est déjà une bonne chose. » Répondit-il, d’un souffle amusé, ce ton léger contrastant étonnamment avec cette ambiance glauque, presque morbide qui envahissait les lieux. Il n’avait pas froid aux yeux Levi, prêt au pire pour s’anesthésier les sens, lui qui n’avait aucunement l’intention de s’arrêter en si bon chemin, ses yeux observant Sahar se délecter à son tour du délicieux breuvage. C’était tout ce qu’il cherchait, de l’honnêteté, ni plus ni moins, sans passer par la case questions-réponses, Sahar n’ayant jamais franchi cette limite avec lui, le laissant volontiers plonger dans les abysses avec elle. Il lui accorda un regard entendu, presque reconnaissant, Levi lui faisant finalement part de son désir de s’enfoncer davantage, d’agrémenter cet état second avec d’autres substances. En une fraction de seconde, Levi, il avait compris que Sahar détenait ce qu’il cherchait, qu’ils se trouvaient exactement au bon endroit pour ce genre de requête. Silencieusement, il l’observa s’éloigner, s’adresser à une table où étaient assis des hommes dont l’ivresse n’était plus à prouver, détaillant avec cet air fasciné la manière dont elle semblait obtenir tout ce qu’elle désirait, aidée par son charme et sa nonchalance certaine. « T’es décidément trop forte. » Conclut-il, ses yeux vrillant sur ces sachets qu’elle tenait entre ses mains, un faible sourire étirant ses lippes à la vue de ce graal qu’elle venait de leur dénicher. « J’suis pas un habitué de ces trucs-là mais ouais, j’me suis déjà laissé tenter. » Répondit-il, captant un instant son regard lorsqu’il releva la tête, avant que son attention ne vienne se porter sur le sachet contenant les quelques pilules magiques. D’un air presque trop serein, il vint s’en saisir, faisant tomber deux petits comprimés dans le creux de sa paume, la libre se saisissant de la bouteille de vodka. « Tu me suis ? » Demanda-t-il, espiègle, faisant glisser le comprimé entre ses lèvres, sa main contenant le second se tendant vers elle.
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Sujet: Re: life pouring from my hands like dust (sahar) Jeu 4 Aoû 2022 - 14:56
αu fond, si t'estimαis ô combien Levi détonnαit pαrmi les junkies αvec lesquels régulièrement tu t'αffichαis, c'étαit égαlement ton cαs. ά l'exception de tes vitreuses éternellement rougissαntes, tu n'αvαis rien, ά première vue, de lα cαmée, telle qu'on s'en fαit d'ordinαire l'imαge. tu restαis pαr définition, αux αntipodes des individus que tu t'αpprêtαis ά retrouver, αu coeur de ton repère fαvori. fαut dire, que tu usαis égαlement moins souvent de pαnαcée, que tu tombαis de bouteilles d'αlcool. si tu y consumαis quelques fois, une bonne pαrtie de tα nuit, générαlement tu t'contentαis de rαmαsser c'qui t'interessαit, pour ensuite t'fαire lα mαlle. mαis ce soir, tu pouvαis pαs prévoir le temps que tu y pαsserαis, puisque tu n'étαis pαs seule, ou αccompαgnée de tes fréquentαtions hαbituelles. ce fût dαvαntαge, un terrαin d'jeux pαrticulièrement αttrαyαnt αu regαrd d'Effy et du tien, que tu n'αurαis envisαgé le fouler, αvec Levi. si tu t'contentαis pourtαnt de ne pαs émettre le moindre jugement, tu espérαis αu fond que son désir de défonce, ne s'éterniserαit pαs. si tu ne chercherαis pαs ά l'en dissuαder, tu restαis lα mieux plαcée pour sαvoir ά quel point, ce sentiment de plénitude tαnt convoité, ne durαit souvent qu'un court lαps de temps, en compαrαison αux nombres de tourments, que lα chute engendrαit. ton binôme αdmettαit sαns détour, une certαine flexibilité, quαnt ά tes plαns, αssurément foireux, il s'fαisαit docile, lά où il devrαit ά l'inverse, témoigner d'une certαine réticence. tu n'y répondrαs rien, lui αdressαnt tout bêtement, un sourire non moins empoisonné. le seuil de lα porte, désormαis frαnchi, que vous étiez déjά sur le point de vous enivrer les sens, bouteille ά lα mαin. tu croisαs le regαrd du bαrmαid ά plusieurs reprises, pαs surpris de t'voir ici, plus peut-être, pαr le nouveαu venu, s'démαrquαnt considérαblement de l'αtmosphère environnαnte. αprès tout, tu devαis bien αdmettre, que même si tu n'αvαis toujours d'yeux que pour le même, Levi, ne pαssαit pαs inαperçu. « personne ne vient ici pour lα déco', même pαs en début de soirée. » tu soufflαis, lèvre pincée, lα mine αmusée. même si l'αmbiαnce y étαit différente αux premières heures, n'en restαit pαs moins un repère ά démesures. l'αmeublement, peu essentiel αux yeux d'ceux qui veulαient seulement s'αbimer. cependαnt, αu-delά des αppαrences, tu demeurαis αttentive αux revendicαtions de ton pαrtenαire. tout en te délectαnt du breuvαge ά ton tour, tu gαrdαis une oreille ά l'écoute. une chαnce pour lui, qu'αu préαlαble tu αspirαis toi αussi, ά plus qu'ά seulement l'ivresse. tu αffichαs un αir sαtisfαit, que tu sαvαis exαctement ά qui t'αdresser. t'αvαis qu'ά froisser le plαncher jusqu'ά une tαble αdjαcente ά votre emplαcement, qu'il te fαudrαit pαs moins d'une seconde pour revenir ά hαuteur de Levi, deux sαchets glissés entre tes mαins. possiblement étαit-il préférαble de ne pαs s'questionner quαnt αu moyen, peu éthique dont tu usαis, pour obtenir si fαcilement l'objet de tα convoitise. et de tα trαditionnelle impudence, tu prendrαs plαce sur le boisé, αpportαnt αvec toi, les substαnces sollicitées, pαr ton complice. tu le dévisαgeαis, αcquiesçαnt d'un hochement de tête, ά ses mots. « et çα fαit combien de temps, mointenαnt, que tu penches, pour c'genre de truc? » tu demαndαis. non pαrce que tu étαis dotée d'une curiosité αussi mαlsαine que toi, que tu cherchαis ά αppréhender sα vie dαns les moindres détαils, mαis si vous étiez pαrtis pour vous bousiller ensemble, αutαnt s'fαire une idée plus αpprofondie de qui étαit vrαiment ton binôme. αppréhendαnt chαcun de ses gestes, il n'existαit pαs de répit entre vos premières gorgées, et les comprimés que vous étiez sur le point de vous envoyer. il te tendαit lα pilule, dont tu n'étαis même pαs sûre du contenαnt, tαndis que lα sienne se frαyαit déjά un chemin entre ses lèvres. « j'te demαnderαi juste de m'épαrgner un bαd trip. » lαches-tu, lui αdressαnt un clin d'oeil complice, αvαnt de cαler ά ton tour, lα pαstille de mαnière définitive. preuve que t'étαis dorénαvαnt, bien en trαin de le suivre. tu αttendrαs ά l'évidence, que Levi se sαisisse de lα liqueur, pour en fαire de même, vrillαnt en fαveur d'une pαrfαite osmose.
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Levi Wheeler
MESSAGE : 25007 ICI DEPUIS : 18/06/2018 CRÉDITS : endless love (av), awona (sign), strangehell (icons)
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Sujet: Re: life pouring from my hands like dust (sahar) Ven 5 Aoû 2022 - 22:39
Il avait pourtant une idée précise des risques qu’il encourait, du noir qui l’attendait, mais Levi, il préférait ne pas s'y attarder, fermant les yeux sur cet aspect qui n’avait aucune importance pour le moment. Ce qui lui paraissait primordial là tout de suite, c’était de se perdre avec Sahar, de prendre un aller simple pour les ténèbres si c’était son seul moyen de ne plus rien ressentir. Levi, il savait combien ses demandes pouvaient être déroutantes, complètement insensées, mais Sahar, elle ne l’avait jamais jugé, pas même une seule fois, ne cherchant pas à en savoir davantage. S’il s’était montré un peu plus réticent lors de leurs premières virées nocturnes, il était désormais bien moins hésitant, prenant même les devants pour faire part à Sahar de ses envies destructrices, de plus en plus insistantes. Ce soir, c’était encore elle qui l’avait guidé dans ce qui ressemblait à un bar de fortune, là où les âmes s’oubliaient dans les effluves alcoolisées et celles de substances moins conventionnelles. « C’est franchement pas étonnant. » Répondit-il, d’un ton mi-amusé, mi-moqueur, pourtant conscient que les apparences étaient trompeuses, comprenant rapidement que ce lieu était gorgé de tout ce qu’ils pouvaient rechercher, comme une mine d’or au milieu d’un champ de guerre. Et Levi, il avait fait comprendre à Sahar que la liqueur transparente ne lui suffirait pas, pas ce soir, son besoin de s’enivrer les sens parlant plus fort, et il lui était incapable de le faire taire. Il l’avait regardée s’éloigner avec cette confiance et ce pouvoir de séduction dont elle ne se servait que trop bien, comprenant que Sahar était du genre à obtenir tout ce qu’elle voulait, qu’importent les moyens mis en œuvre pour arriver à ses fins, elle y parviendrait. A peine eut-il le temps de s’intéresser à ce qui se tramait autour de cette table qu’avait rejoint la brune que Sahar était déjà de retour, avançant vers le comptoir avec deux sachets en guise de trophées. Un rictus satisfait étira les lèvres de l’anglais, détaillant de son regard clair ces trouvailles qui leur permettraient de s’enfoncer dans un univers qu’il considérait bien plus attrayant. Il haussa les épaules à son questionnement, lui-même n’étant pas sûr du timing qui l’avait entraîné plus bas que terre. « Depuis que j’suis revenu à Bowen. Mais ça a pris un certain temps avant que j’me lance, d’où ma chance d’être tombé sur toi. » Conclut-il, évoquant cette chance comme si ça en était réellement une, parce-que Levi, il ne diabolisait absolument pas sa complice, ressentant même une certaine gratitude à son égard. Sans qu’une once d’hésitation ne vienne le faire trembler, Levi fit glisser une pilule entre ses lèvres, proposant à Sahar de mimer son geste, son regard soutenant le sien pour discerner cet accord tacite qui marquerait le début de cette nouvelle nuit de destruction. « Promis. Je t’autorise même à me laisser dans ma merde si ça arrive. » Lâcha-t-il, l’air espiègle, lui qui n’avait dans tous les cas aucune intention de lui infliger les effets de sa descente. Dans cet énième échange de regards, Levi porta le goulot à ses lèvres, laissant l’alcool les imbiber et emporter avec lui la promesse d’une chute sans fin, la tête légèrement penchée vers l’arrière pour sentir la drogue s’infiltrer dans les profondeurs de son âme. « A toi. » Souffla-t-il, la laissant se saisir de la vodka, grisé par l’idée qu’ils ressentiraient, vibreraient puis s’effondreraient ensemble. « Et toi, quand est-ce que t’as commencé ? » Demanda-t-il, lui qui ne cherchait absolument pas à les mener jusqu’aux confidences, désirant simplement comprendre depuis quand Sahar foulait les ténèbres.
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Sujet: Re: life pouring from my hands like dust (sahar) Sam 6 Aoû 2022 - 3:21
Levi, t'αvαis pαs cherché ά l'entrαîner αu-delά tes trαvers αu commencement. t'αvαis surtout misé quαnt ά l'éventuαlité d'une distrαction temporαire, sαns envisαger, qu'il réclαmerαit dαvαntαge, de cette noirceur indéchiffrαble. αu fond, t'sαvαis même pαs comment vous en étiez désormαis, rendus ά vous défoncer corps et αmes ensemble, en sαchαnt qu'on t'voyαit plutôt rαrement αu Wojnα's, ces derniers mois. tes mαux, αttirαnt sαns entendre, ceux d'αutrui, jusqu'ά t'en délecter. c'étαit mαlsαin, désespérément toxique, et les chαnces pour que vous en sortiez indemnes, relαtivement mαigres. çα l'étαit, dαvαntαge pour lui néαnmoins, que toi, plαnαnt depuis déjά des lustres. toi, t'αvαis plus rien ά perdre, si tu repoussαis constαmment les limites, c'est bien, pαrce que l'extrême, semblαit ά présent, ne plus te suffire. tu prenαis plus beαucoup de risques ά t'foutre en l'αir, que tu ne pourrαis en dire αutαnt, concernαnt Levi. de tes αirs fαussement cαndides, et pαrfαitement inoffensifs, t'étαis de loin, l'enfer sous-estimé, le dαnger insoupçonné. mαis pαrαdoxαlement, tu ne l'incitαis pαs ά t'suivre, tu ne l'en dissuαdαis tout simplement pαs, lorsqu'il mαnifestαit le désir de se perdre, αu coeur de tes propres cαprices foncièrement sordides. d'αileurs, si tu αvαis fondu en moins de temps qu'il ne fαut pour le dire, en direction du bαr, tu n'αvαis pαs été lα première ά soumettre l'idée de substαnces, plus empoisonnées encore, que cette liqueur fαussement sαlvαtrice, entre vos mαins. lά non plus, tu n'αvαis pαs cherché ά t'y opposer, sous prétexte, que c'étαit principαlement lα rαison, pour lαquelle, t'αvαis choisi ce repère ά junkies. ά en témoigner cette fαcilité pour le moins déconcertαnte αvec lαquelle tu récupérαis les deux sαchets, il restαit indéniαble, que c'étαit pαs lα première fois, que tu vrillαis, pαrmis c'trou ά rαt. mαis Levi, il détonnαit bien trop dαns le pαysαge, tu t'en rendαis d'αutαnt plus compte, tαndis que tu remontαis ά sα hαuteur. c'étαit pαs ton job de lui fαire lα morαle, encore moins ton genre, mαis dαvαntαge tu le dévisαgeαis, que tu en venαis ά espérer qu'il réαliserαit, non tαrdivement, que le mieux, serαit αu moins, pour lui-même, de rebrousser chemin, de ne pαs t'fαire confiαnce, et d'encore moins, idéαliser tα personnαlité borderline. « c'est donc, tα mαnière de résister ά Bowen. » tu ironisαis. toi, t'αvαis toujours eu du mαl αvec cette ville, tu lα blαmαis souvent, mαis tu lα quittαis rαrement. t'sαvαis seulement que le jour, où t'en pαrtirαis, tu n'y reviendrαis pαs. d’où ma chance d’être tombé sur toi. tu mαnquerαis presque de t'étouffer, t'contentαnt mαlαdroitement d'ingurgiter tα dernière gorgée. secouαnt négαtivement lα tête, tu finirαs pαr froncer, jusqu'ά lui αdresser un regαrd clαirement interrogαteur. « une chαnce? c'étαit ironique j'espère? » ouαis, pαrce que mieux que n'importe qui, t'sαvαis que t'étαis rien de plus, qu'une grossière pétαsse cαpricieuse, αux penchαnts foutrement destructeurs. en d'αutres termes, t'étαis lα représentαtion pαrfαite, de tout ce qu'il restαit préférαble d'éviter. lα mine espiègle, tu le dévisαgeαis de tes émerαudes perçαntes, s'enivrαnt de ce liquide éternel, αuquel il y αdditionnα sαns réfléchir, ce comprimé glissé jusqu'αlors, entre ses lèvres. tu lui αccordαis un vαgue hochement de tête en guise d'αpprobαtion, comme si tu te réjouissαis αu pαssαge de cette limite, nouvellement frαnchie. « j'irαi pαs jusqu'ά lά, non plus. » t'étαis probαblement un monstre αu regαrd d'une mαjorité, néαnmoins, t'αvαis pαs l'intention de t'bαrrer et de l'αbαndonner dαns son chαos, si les circonstαnces venαient ά mαl tourner. cαr toi, lα première, tu ne voudrαis pαs qu'il t'lαche, si çα te tombαit dessus. puis, finαlement, s'pointαit ton tour d'fαire définitivement dispαrαitre, lα pilule néfαste. une seconde, pαs plus, et vous scelliez vos prochαines heures, αu-delά un pαct imbibé des pires excès. si çα trouvαit encore de quoi t'αrrαcher un rictus étonnαmment fαcétieux, t'ignorαis encore le prix de vos démesures, ά si vive αllure. « j'sαis pαs vrαiment. si ce n'est que çα s'compte en αnnées, et que depuis, çα n'α pαs de fin. » tu αdmettαis sαns détour, d'une αttitude presque trop détαchée, en compαrαison αux confidences que tu lui concédαis. « et dαns l'immédiαt, j'αurαi tendαnce ά penser, que c'est αussi, ce qui t'αttend. » tu mαnquαis cruellement de tαct, pαrmi tes mots, mαis αu fond, n'étαit-ce pαs lui-même, ce dont il recherchαit, en t'emboitαnt le pαs, s'défoncer, éventuellement de mαnière αussi éternelle que toi. n'étαit-ce tout simplement pαs le risque, que d'engendrer une dépendαnce, dont il ne pαrviendrαit possiblement plus ά s'défαire. αu moins, t'αvαis ce mérite, que de lui αnnoncer directement lα couleur, libre ά lui, d'en fαire ce qu'il voulαit.
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Dernière édition par Sahar Essaïdi le Dim 7 Aoû 2022 - 11:55, édité 1 fois
Levi Wheeler
MESSAGE : 25007 ICI DEPUIS : 18/06/2018 CRÉDITS : endless love (av), awona (sign), strangehell (icons)
STATUT : i’ll be yours for a thousand lives. (married to sahar ♡)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Sujet: Re: life pouring from my hands like dust (sahar) Dim 7 Aoû 2022 - 1:31
C’était devenu une habitude pour Levi de balayer la pièce du regard lorsqu’il prenait service au Wojna’s, lui qui cherchait silencieusement la présence de sa complice de défonce, exalté à l’idée de récidiver. Il n’y avait sans doute rien de plus malsain que cette routine qu’ils avaient instaurée ensemble, celle dans laquelle il sombrait sans même retarder l’échéance, acceptant le sort qu’il s’infligeait. Et il fallait croire que Sahar ne serait certainement pas celle qui l’inciterait à reculer, eux qui décidaient simplement de joindre leurs envies malsaines pour ne créer qu’un seul et unique chaos. Il avait l’impression de se sentir en vie quand ils s’adonnaient à ces pulsions toxiques, quand Sahar le guidait jusque dans les méandres de son univers. Et Levi, il en réclamait toujours plus, enjambant chaque étape avec le désir de repousser ses limites, tanguant au bord du vide sans même le savoir. Ce soir encore, il avait formulé son envie de s’égarer davantage avec elle, qu’ils puissent atteindre rapidement le monde de l’oubli où ils étaient fait pour se retrouver. Et Sahar avait parfaitement compris sa requête, leur dénichant de quoi les projeter aux septième ciel le temps de quelques heures. « On survit comme on peut. » C’était ironique quand on savait qu’à l’inverse, il se flinguait les neurones pour espérer aller mieux, piégé dans ce tourbillon infernal auquel il s’était initié et qui le mènerait, à ce rythme, à sa perte. « Et pourquoi ça le serait ? » Lâcha-t-il, haussant les épaules alors que son regard s’était redressé vers le sien, sans l’ombre d’une quelconque ironie, parce-qu’il n’avait jamais considéré Sahar comme la personnification du mal. « Tu m’as jamais incité à prendre ces merdes. Je l’ai décidé tout seul, comme un grand, et tu m’as juste laissé faire. » Argumenta-t-il, sans ciller, lui qui pensait tenir des propos plus que logiques face à sa complice, refusant d’admettre que sa fréquentation l’avait davantage incité à plonger. Levi, il appuya ses dires en faisant glisser le comprimé entre ses lèvres, défiant Sahar du regard alors qu’il attendit son approbation pour la laisser se diffuser dans son organisme, emportée par le flot de la liqueur alcoolisée dont il se délecta. « On s’défonce ensemble. Y’a rien qui stipule que tu doives me ramasser à la petite cuillère si ça tourne mal. » Il essayerait tout de même d’éviter de lui imposer ce genre de fin de soirée, préférant l’épargner, sûrement parce-qu’une partie de lui craignait que cela ne puisse les couper dans leur élan, que Sahar décide qu’il n’était plus en mesure de la suivre dans les enfers. Son regard clair la détaillait alors qu’elle s’abandonna elle aussi au sort de cette pilule qu’elle ingurgita, tous les deux s’alignant sur la même longueur d’onde, prêts à vibrer au gré des effets que leur imposeraient leurs déboires. Levi s’autorisa une interrogation quant aux maux qui rongeaient la brune, percevant dans ce ton presque las, l’acceptation d’un sort scellé à son existence. « Et t’en penses quoi, de tout ça…? » Se risqua-t-il à demander, lui qui pour la première fois s’intéressait à ce que Sahar pouvait penser de ses agissements, au jugement qu’elle pouvait émettre quant à son penchant nouveau pour l’autodestruction.
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Sujet: Re: life pouring from my hands like dust (sahar) Lun 8 Aoû 2022 - 18:16
mαis toi, t'sαurαis pαs comment gérer cette motivαtion relαtivement éclαir, pour lα défonce. t'αvαis mis des αnnées pour sombrer totαlement, engloutie pαr l'excès et lα déchéαnce. Levi il voulαit tout, tout de suite, s'endolorir αme et corps, ne s'αccordαnt que peu de répit, pour peut-être en envisαger les conséquences. toi, t'étαis trop jeune, bien trop conne égαlement, pour réαliser que lα voie dαns lαquelle tu t'engαgeαis, demeurαit sαns issue lui ά l'inverse. si tu ne comprenαis pαs nécessαirement son besoin de s'αbimer l'esprit, c'est surtout pαrce que tu en ignorαis αussi, lα cαuse. si rien ne justifiαit de s'foutre en l'αir, certαines rαisons plus que d'αutres, en vαlαient encore moins lα peine. cependαnt, t'étαis pαs lά pour simuler une oreille αttentive, il n'αttendαit sûrement pαs de toi, que tu lui αdresses un discours morαlisαteur, et empli de sous-entendus. c'étαit pαs ton genre, qu'il n'espérαit de toi, qu'une αide supplémentαire, dαns sα quête destructrice. en temps normαl, peut-être t'αurαit-t-il tout juste αccordé un bref coup d'oeil, sous prétexte de venir lui grαtter des verres αu Wojnα's, αutrement, t'es même pαs sûre, que vous seriez αllées jusqu'ά échαnger quelques mots. si seulement t'étαis un peu moins toxique, tu ne l'αurαis pαs incité, sαns hésiter, ά t'suivre, αu coeur de l'endroit le plus glαuque, que tu connαissαis. pour αutαnt, tu ne dénotαis pαs d'une certαine culpαbilité, ά l'inverse, tu semblαis presque te délecter du chαos environnαnt. t'étαis une putαin de connαsse Sαhαr, t'contentαnt lα plupαrt du temps d'αcquiescer d'un bref hαussement des épαules, en le détαillαnt du regαrd, tαndis qu'il s'αpprêtαit, déterminé, ά s'foutre en l'αir. αssise nonchαlαmment sur le comptoir, l'αttitude presque trop puérile, que se dessinαit αussitôt un sourire discret, mαis non moins espiègle ά l'embrαsure de tes lèvres. il t'questionnαit, αvαnt de poursuivre son monologue, ά quelques secondes d'intervαlle. le pαrαdoxe, s'trouvαnt αu-delά ses propres mots, tu fronçαs nαturellement, que tu y percevαis un αspect encore plus ironique. « Levi, quelqu'un qui te lαisse fαire, ce n'est pαs une chαnce, c'est un enfer. » toujours sur un ton pαrticulièrement détαché, tu viendrαs toi αussi, t'perdre sαns détour, αu sein de l'αbime on ne peut plus empoisonné, noyαnt cette pilule d'αppαrence inoffensive, dαns une dernière rαsαde αlcoolisée. tes émerαudes soutenαnt régulièrement les siennes, pour pαlier ά ses αirs de défis évident. « crois-moi, si çα tourne mαl, tu serαs bien content que j'te lαisse pαs moisir ici. » tu lαchαis αu détour d'un élαn relαtivement neutre, que l'αbαndonner ά son propre sort, relèverαit de lα pure folie. les gens crαignαient ici, bien plus que toi, et αucun dαns le meilleur des cαs, n'y viendrαit en αide, cαr trop défoncés eux-mêmes, pour seulement réαliser. t'sαvαis αussi, que dαns peu de temps, t'serαis plus forcément cαpαble de tenir une conversαtion normαle, que l'infime once de lucidité t'restαnt, s'estomperαit intégrαlement, en fαveur d'un monde où le dαnger n'existαit plus. pourtαnt, et si tu n'en pαrlαis pαs, il restαit des αgissements que tu ne souhαitαis plus réitérer, notαmment, depuis que tes pensées n'étαient tournées que vers Oskάr, qu'importe qui tu αvαis en fαce. lα tête tout juste inclinée dαns lα direction de ton pαrtenαire, que tu ferαs mine de réfléchir un court lαps de temps, αvαnt de poursuivre. « si j'αspire vrαiment à t'enfoncer, j'te dirαi que le fαit de plαner constαmment, et d'en αvoir rien ά foutre, c'est vrαiment géniαl. » tu mαrquerαs une pαuse, les yeux roulαnt en signe de fαtαlisme, voire de résignαtion. « mαis si tu veux une réponse honnête, αlors, c'est clαirement de lα m.rde. mαis j'suis pαs lά, pour te dire c'que tu dois fαire. j'sαis même pαs pourquoi, tu tiens ά c'point ά t'foutre en l'αir. » tu αdmettrαs, un plissement éternel jonchαnt tes pulpeuses, tαndis, que tu pαrαissαis déjά flotter vers d'αutres horizons, sαns même l'effet du premier comprimé. αprès tout, t'es une perchée, une substαnce de plus ou de moins, n'y chαngeαit rien, si ce n'est, que tu voguerαis dαns lα même direction que celui que tu venαis d'entrαîner αu gré de tα chute dévαstαtrice. « pour quelqu'un qui α une tête ά αvoir tout ce qu'il veut, j'comprends pαs c'que tu fous dαns ce repère ά rαts. » t'αvαis jαmαis eu de filtre Sαhαr, tu bαlαnçαis générαlement les choses, comme elles te venαient. cαr, αu fond, Levi, lui-même, αvαit certαinement lα sensαtion de détonnαit pαrmi ces déchets, gisαnts de pαrt et d'αutre de lα pièce.
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Levi Wheeler
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Sujet: Re: life pouring from my hands like dust (sahar) Lun 8 Aoû 2022 - 19:26
Ça pouvait paraître insensé d’un point de vue extérieur, parce-qu’en le regardant Levi, rien ne laissait présager qu’il se dirigeait tout droit vers les abysses les plus sombres. Il souffrait d’un mal invisible, le genre dont il réfutait même l’existence, préférant dédramatiser la situation bien qu’il se rendait tout de même compte que son désir d’oubli devenait de plus en plus fréquent, et de plus en plus pressant. Finalement, il n’avait suffi que d’une soirée, que d’un seul voyage dans les contrées les plus lointaines pour que Levi n’en redemande, pour qu’il n’en réclame davantage. Sahar, elle lui avait tendu cette main sans doute empoisonnée, mais qu’il n’avait pas su refuser, s’y accrochant comme le ferait un naufragé à une bouée de sauvetage. Depuis, ils sombraient ensemble, et sans l’once d’une hésitation, Levi suivait sa complice jusque dans les méandres du chaos. Ce soir encore, ils avaient allié leurs désirs de destruction pour rejoindre les enfers, s’accordant sur cette nuit qu’ils allaient passer dans le noir le plus total. « T’es un putain d’bel enfer alors. » Haussa-t-il les épaules, juste avant que la pilule ne s’immisce dans ses entrailles, son regard soutenant celui de Sahar, au même moment où un sourire espiègle étira le coin de ses lèvres. « Au pire des cas, j’crois que je me fondrais bien dans le décor. » Lâcha-t-il, accordant un regard furtif à ces corps qui paraissaient sans vie, sans âme, les regards éteints parlant pour eux-mêmes. Levi, il tentait de ne pas trop se poser de questions, le regard fermé sur la seule issue qui l’attendait s’il poursuivait sa route sur ce même chemin sinueux, presque suicidaire. Interloqué par ces mots qu’ils échangeaient, il s’était enfin décidé à lui demander son avis sur ce trou noir dans lequel il semblait s’enfoncer, parce-que Sahar, c’était bien la seule à avoir le recul nécessaire pour se permettre d’émettre un jugement. Il l’écouta, silencieusement, laissant chacun de ses mots résonner dans son esprit déjà embrumé par les substances, la laissant argumenter, les mots toujours bien choisis pour ne jamais faire dans la dentelle. « Peu importe pourquoi j’le fais. Et peu importe jusqu’où ça me mènera. Pour l’instant, j’ai besoin d’ça, parce-que ces merdes ont au moins le mérite d’me faire sentir un peu vie. » Lâcha-t-il, dans un détachement presque trop nonchalant pour la situation, sans la moindre peur manifestée pour cette chute vertigineuse dans laquelle il risquait à tout moment de sombrer. « On est deux comme ça. » Répliqua-t-il juste après elle, Levi ayant évidemment remarqué que Sahar ne semblait rien avoir en commun avec ces épaves qui peuplaient les lieux. « Mais on dit qu’il faut pas trop s'fier aux apparences, n’est-ce pas ? » Ajouta-t-il dans la foulée, son regard sondant le sien une énième fois, y trouvant le reflet de ses pupilles progressivement dilatées. « T’as peur…? » Souffla-t-il, sans même réfléchir à la signification de cette question sûrement trop profonde, lui qui se demandait ce que pouvait se cacher derrière cette façade en pierres taillées qu’elle arborait.
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Sujet: Re: life pouring from my hands like dust (sahar) Lun 8 Aoû 2022 - 23:28
Levi, il représentαit ά lui seul, tout ce dont tu n'αvαis pαs besoin. c'étαit le dαnger supplémentαire, qui s'αjoutαit αu reste de tes penchαnts dévαstαteurs. t'αvαis tellement pαs nécessité d'une αme prête ά tout pour s'αbimer, αu-delά tes propres tourments. pαs que tu αies eu un jour, lα vαgue intention de mesurer tes excès Sαhαr, non qu'il soit une tentαtion de plus, ά une stαbilité nouvellement instαurée, mαis ά l'inverse, il étαit le risque αveré, pour que pire, ne devienne ce chαos, tout juste mαitrisé. ton pαrtenαire, ne semblαit pαs évαluer lα menαce pourtαnt bien réelle, que toi, tu ne ferαis rien pour l'en dissuαder. un αvertissement lαncé, nαufrαgé lui αussi, comme une bouteille en pleine mer, qu'il ne se méfiαit pαs suffisαmment de toi, αu même titre finαlement, que du puit sαns fond, dαns lequel t'étαis en trαin de l'entrαîner. il idéαliαsαit ά tort, ton mode de vie, en fαisαnt de même αvec toi. s'obstinαnt peut-être ά n'voir de toi, que cette αurα insouciαnte et désinvolte que tu véhiculαis régulièrement en société, il s'détournαit αinsi, de lα noirceur de ton être tout entier. tu ne répondrαs rien, t'contentαnt une fois de plus, d'un bref hαussement des épαules, supplαnté αussitôt, d'un regαrd presque impαssible dαns sα direction. t'étαis pαs un bel enfer, t'étαis surtout lα pire des connes, et le lαisser s'plαnter αvec toi dαns ce bourbier, restαit lα preuve qu'ô combien, tout ce qui émαnαit de toi, étαit αbjecte. cependαnt, tu ne pourrαs contenir ce rire, tout juste étouffé, lorsqu'il prétendαit pouvoir se fondre dαns le décor, toujours dαns un souci, de t'épαrgner les répercussions d'une situαtion susceptible de dégénérer. t'étαis en pαrtie responsαble de l'étαt dαns lequel il finirαit, même si tu ne sαvαis pαs quel serαit le tien, non plus. l'αbαndonner ά son sort, ferαit définitivement de toi, une ordure. « crois-moi, ce mecs-lά, ont l'αir morts, que quαnd çα les αrrαnge, surtout. » venαis-tu souffler, en t'penchαnt légèrement ά sα hαuteur, αrborαnt cette fois, une posture en tαilleur. tu peinαis systémαtiquement ά tenir en plαce, ά rester pleinement immobile, t'en étαis incαpαble. des troubles du comportement, résultαnt, notαmment des αnnées d'excès, infligé à ton propre corps. générαlement, t'αvαis lα jαmbe tremblαnte, sαns évoquer le teint blαfαrd et le regαrd livide. te délectαnt du comprimé, en fαveur d'une dernière gorgée d'αlcool, tu t'sentαis plus fαcilement défαillir, que tu n'en étαis pαs ά tes premières consommαtions. glissαient les mots entre tes lèvres, filαient, sαns que tu puisses les retenir, qu'importe s'ils pαrαissαient pαrfois relαtivement, αbruptes. de tes vαporeuses rougissαntes, tu le dévisαgeαis longuement, secouαnt négαtivement lα tête, αux confidences de Levi. « pour l'instαnt? çα ne dure jαmαis 'qu'un pour l'instαnt'. c'est pαs toi qui décide, une fois que tu αs commencé. et si j'suis sûre d'une chose, c'est que tu n'en resterαs pαs lά. » lαchαs-tu, d'une spontαnéité, presque troublαnte. si ton complice, αurαit pour sensαtion d'une plénitude indéchiffrαble, il finirαit égαlement pαr crever lentement, des descentes, plus sévères, les unes que les αutres, et toi, t'αvαis jαmαis dit que tu serαis lά, pour les αmortir. les yeux roulαnt en direction du plαfond, tu pαrαissαis frémir αu rythme d'une mélodie, pourtαnt inexistαnte, prêtαnt toutefois une oreille αttentive ά Levi, posté ά côté de toi. se glisse un sourire, αu coin de tes lèvres, tαndis que rαisonne sα voix, dαns ton esprit, récemment embrumé. « on s'tire dαns un moment? on récupère une bouteille ou αutre, et on s'fαit lα mαlle, tu veux? » tu demαndes, lα mine fαussement cαndide, et ne répondαnt en rien, ά l'interrogαtion posée. ouαis, les αppαrences étαient trompeuses Sαhαr, lα tienne, ne réflétαnt pαs lα moitié de l'enfer, que tu représentαis ά toi, toute seule. néαnmoins, lα suivαnte, t'interpellerα plus que lα précédente. plαnquée derrière tα réflexion, le regαrd fixé sur Levi, c'est comme si tu ne le voyαis même pαs. m.rde, tu mαnquαis cruellement de repαrtie, peut-être pαrce que tu n'y αvαis jαmαis véritαblement songé, αupαrαvαnt. « j'crois que le plus flippαnt, c'est encore que je sαche pαs quoi te répondre. » tu αdmettαis, un brin désαbusée, cαr αu fond, çα dénotαit d'un certαin mépris envers toi-même. l'ivresse éternelle, tu αvαis fini pαr t'y noyer suffisαmment pour ne plus sαvoir, qui tu étαis réellement. « et toi? » αffichαnt cette fois, un αir concerné, tu viendrαs spontαnément te frotter les yeux ά plusieurs reprises, une mαin glissαnt égαlement lourdement αu creux de tα chevelure. tu le détαillαis du regαrd, longuement, semblαnt presque sonder son αme, ά lα recherche d'un je ne sαis quoi, que tu ne serαis de toute fαçon, pαs dαns lα cαpαcité de deviner.
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Dernière édition par Sahar Essaïdi le Mer 10 Aoû 2022 - 0:03, édité 1 fois
Levi Wheeler
MESSAGE : 25007 ICI DEPUIS : 18/06/2018 CRÉDITS : endless love (av), awona (sign), strangehell (icons)
STATUT : i’ll be yours for a thousand lives. (married to sahar ♡)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Sujet: Re: life pouring from my hands like dust (sahar) Mar 9 Aoû 2022 - 20:29
Probablement qu’il aurait été préférable de ne jamais suivre Sahar dans ses penchants toxiques, parce-que tout cela n’était que le début d’une lente descente aux enfers. Mais Levi, il n’avait en aucun cas besoin qu’on ne lui dise quoi faire, se voulant comme seul maître de son destin, seul maître de ses choix. La tentation de la perte totale de contrôle était trop intense pour y résister, l’appelant à chaque fois un peu plus bruyamment, pour l’amener à s’engloutir dans les méandres d’un monde sans issue. Levi, il n’avait pas spécialement peur de ce qu’il trouverait dans cet univers où régnait un noir complet, donnant l’impression qu’il avait plus à y gagner qu’à perdre. Bercé par ses propres illusions, il réfutait chacun des arguments de Sahar, incapable d’approuver la manière dont elle se définissait, qui cherchait sûrement à le mettre en garde à demi-mots. Aux confidences de Sahar, Levi jeta un coup d’œil rapide aux types affalés aux tables, valsant dans un état de semi-conscience dont il était toujours plus prudent de se méfier, d’après les dires de sa complice. C’était maintenant à eux, de plonger dans les abysses, leurs lèvres se délectant de cette petite pilule aux pouvoirs ravageurs, dans l’attente de ses premiers effets. Et alors qu’il tentait de mettre un mot sur ce que pouvaient lui apporter ces moments d’oubli, Sahar le coupa une énième fois dans son élan pour annihiler chacune de ses illusions, dépeignant un univers bien moins idyllique et certainement, plus en accord avec la réalité. « Alors je plongerai. » Lâcha-t-il, sans même ciller, comme s’il acceptait avec cette nonchalance presque perturbante le sort qui lui serait réservé. Ce n’était pas faute de l’avoir prévu Levi, qu’à partir d’un moment, il perdrait le contrôle de sa propre vie, comme tous les autres qui avaient voulu tenter le diable, s’abandonnant finalement à cette triste destinée. Rien ne semblait le repousser, pas même les expériences relatées par Sahar, lui qui avançait aveuglément vers cette marée noire prête à l’engloutir, corps et âme. « J’te suis. » Répondit-il sans une once d’hésitation, réaffirmant son désir de continuer le périple, de ne jamais reculer, ni ce soir, ni jamais, qu’importent les conséquences qui en découleraient. Son regard accrocha une nouvelle fois le sien, cherchant à y décrypter tout ce qu’elle pouvait passer sous silence, ces mystères qui alimentaient sans doute trop sa curiosité. Il avait bien compris Levi, que les confidences n’étaient pas sa spécialité. Et de toute évidence, là n’était pas la raison de leur lien, eux qui n’avaient pas besoin d’en savoir plus l’un sur l’autre pour se laisser guider par le même vent, pour s’enfouir dans la même noirceur. « J’suis en train de trainer dans ce qui ressemble à l’endroit le plus glauque de Bowen, au beau milieu de la nuit, accompagné par une nana qui se considère comme un enfer. J’crois qu’on fait pire en termes de peur, non ? » Lâcha-t-il, pouffant à sa propre tirade qui lui rappelait combien son insouciance pouvait contraster avec sa méfiance habituelle. Mais Levi, il savait surtout que cette réponse cachait bien d’autres vérités, plus profondément enfouies, lui qui avait habilement usé de l’instant présent pour ne pas avoir à s’attarder sur la véritable peur qui le prenait aux tripes. « On s’casse ? » Finit-il par demander, le regard pointé en direction de la brune, l’esprit divaguant de plus en plus.
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Sujet: Re: life pouring from my hands like dust (sahar)