| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| there ain't any words in this world that's gonna cure this pain (charlize) | |
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Auteur | Message |
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Charlize Martillo MESSAGE : 414 ICI DEPUIS : 06/04/2022 COMPTES : Léo, Asher, Sara & Marcus CRÉDITS : @carole71
STATUT : en reconstruction, aidée par un beau musicien | Sujet: Re: there ain't any words in this world that's gonna cure this pain (charlize) Jeu 5 Jan 2023 - 9:59 | |
| La règle était pourtant simple, lorsqu’elle était chez Imogen, Charlize ne parlait pas d’Axten, ni de son deuil. Ici elle était la pâtissière, la cheffe d’entreprise qui devait tout gérer, elle n’avait pas le temps de s’apitoyer et elle n’en avait pas l’envie non plus. C’était sa bulle, son espace sécurisé. Et elle s’apprêtait pourtant à revoir ses principes, en accueillant Leónel ici. Pour beaucoup, elle était une femme forte et indépendante, qui s’en sortait bien, malgré le drame qu’elle avait vécu. Mis à part son entourage proche, peu savaient qu’elle suivait une thérapie et qu’elle avait été, bien des fois, sur le point de craquer. Elle n’était pas forte, elle survivait depuis trois ans, le suicide de son mari n’avait pas été le plus difficile, elle s’y était préparé, elle avait eu le temps de lui dire au revoir et l’année qui avait suivi, passée en Pologne, avait été étrangement douce, comme entre parenthèses. Le plus difficile ça avait été à son retour à Bowen, quand elle avait trouvé tous leurs repères communs, cette maison qu’il avait mis à leur goût, ces lieux qui avaient aidé à bâtir leur histoire, il y a trois ans elle s’était pris la réalité en pleine face, il ne reviendrait jamais, elle allait devoir continuer sans lui. Imogen avait été son phare, elle était revenue pour sa famille, mais aussi pour son entreprise, pour que son travail acharné depuis le début de sa carrière n’ait pas été vain, pour que ses salariés ne se retrouvent pas sans emploi par sa faute. Et ça avait fonctionné, c’est pourquoi elle tenait à séparer sa vie privée de ses boutiques. Et pourtant elle y avait emmené cet homme, consciente que leur seul dénominateur commun c’était leurs chagrins. Elle pourrait continuer à faire parler le neurologue en évitant le sujet de son mari, mais ce ne serait pas très franc jeu. Et puis, quitte à briser ses codes, autant y aller franchement. En attendant elle était en position de force, elle était chez elle, c’était sûrement plus simple de briser la glace pour elle. En préparant leurs cafés, elle remarquait bien que Leónel était submergé par tout un tas de souvenirs, elle comprenait bien ce sentiment. Charlize hocha la tête en déposant les tasse sur le comptoir, elle aurait pu rester de l’autre côté, mais le café était fermé à cette heure, elle n’était pas en service, alors elle fit le tour et vint s’installer sur un tabouret à côté de lui. C’est difficile de faire semblant. Je crois que je comprends vos deux points de vue. Quand j’ai appris pour la maladie de mon mari, j’ai tout fait pour qu’on ait encore une vie normale, je me suis accrochée à cette illusion, si fort. Et aujourd’hui je maudis tous ces souvenirs de nos habitudes, de cette vie qui n’est plus. Elle posa une main légèrement tremblante sur celle de son invité. Vous n’avez pas à vous sentir coupable. Il est évident que ce genre d’épreuve met à l’épreuve les relations de couple.
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| | | Invité | Sujet: Re: there ain't any words in this world that's gonna cure this pain (charlize) Dim 8 Jan 2023 - 16:00 | |
| Il aurait aimé avoir un phare, Leónel. Il aurait aimé avoir un endroit où se sentir bien malgré les pensées intrusives, malgré le traumatisme que son esprit revisitait sans cesse. Il culpabilisait constamment, d’ailleurs, de ne pas avoir su faire de sa famille cet endroit sécuritaire pour son être. Selma et Isidora auraient dû être ces bras dans lesquels se réfugier et oublier tout le reste. Elles auraient dû être les présences qui apaisaient son existence. Elles auraient dû, oui, il y a bien des choses que Leónel aurait dû faire, ressentir, changer. Malheureusement, on ne choisit pas ses états d’âme. On ne choisit pas cette noirceur qui s’éprend de nous, sans consentement donné. Pour le moment le quadragénaire n’avait pas encore trouvé son Imogen. Dans quelques mois ce serait le cas, lorsqu’il commencerait à travailler sur la ferme d’un certain Tyler Jones et que le travail de la terre lui permettrait d’occuper sa tête et ses mains jusqu’à en oublier qu’il ne dormait pas la nuit. Et il dormirait la nuit, de plus en plus, exténué par le travail physique. Dans quelques mois il y aurait une lumière au bout du tunnel et peut-être que cette fin de journée avec Charlize y était pour quelque chose. Peut-être que c’était le signe que Leónel était prêt à s’ouvrir un peu plus, à sortir de sa tête, de chez lui. Retourner vivre ailleurs qu’entre quatre murs. Emmener le groupe de paroles à l’extérieur du gymnase, même s’il ne s’agissait que d’une seule personne, c’était déjà un grand pas. Lui non plus n’avait pas l’habitude de parler de ses chagrins à l’extérieur de cette place, hormis avec quelques personnes. Tous les deux brisaient des codes, aujourd’hui. En attendant son café, qui serait probablement le meilleur bu depuis qu’il avaient déménagé dans sa mobile-home, Leónel regardait autour de lui et se remémorer des souvenirs, de dimanches évanouis dans le passé. Il confia les raisons de l’arrêt de ses visites. Tout revenait constamment au même point, il n’y avait aucune surprise. La propriétaire de la pâtisserie contourna son grand comptoir et vint s’asseoir à côté du Chilien, après avoir posé leurs cafés face à leurs places. « Il sent divinement bon. » Lâcha-t-il en portant la tasse sous ses narines. Rien que l’odeur le transportait loin de sa misère. S’accrocher aux petits bonheurs, pas vrai ? Charlize reprit par la suite le fil de la conversation, à propos de la séparation de l’ancien neurologue. « Qu’auriez-vous fait, à la place d’en profiter ? Vous vous seriez enfermée dans votre tristesse, tous les deux, ensemble ? Vous vous maudiriez d’avoir laissé passer ces moments-là, vos petites habitudes, aujourd’hui. » Répondit l’homme. De son côté il en voulait, à quelque part, à Selma. Il lui en voulait de ne pas avoir persévéré, d’avoir baissé les bras, de ne pas avoir cru en lui. C’était injuste de penser ainsi mais il se ramenait constamment à ça : lorsqu’ils s’étaient mariés, ils s’étaient promis que c’était pour le meilleur comme pour le pire. Il avait du mal à accepter que ce pire était trop pire pour qu’ils restent ensemble. « Je ne sais même plus si on peut encore vraiment parler d’épreuve qu’on traverse. Ou si ça a carrément mit fin à notre relation. » Mais ils étaient encore mariés, Leónel et Selma. Ça voulait bien dire quelque chose. Lorsque Leónel irait mieux, il leur faudrait se pardonner tant de choses, et le Chilien ne savait pas s’ils en seraient capables. Enfin, le quadragénaire porta la tasse à ses lèvres, cette fois, pour en goûter le café bien corsé. Il ferma les yeux, dégustant chaque goût sur ses papilles. « C’est le meilleur café que j’ai bu depuis … des années. » Admit-il avec un léger sourire adressé à Charlize, le regard bien vite fuyant. |
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Charlize Martillo MESSAGE : 414 ICI DEPUIS : 06/04/2022 COMPTES : Léo, Asher, Sara & Marcus CRÉDITS : @carole71
STATUT : en reconstruction, aidée par un beau musicien | Sujet: Re: there ain't any words in this world that's gonna cure this pain (charlize) Lun 16 Jan 2023 - 18:17 | |
| Il fallait parfois peu de choses pour que la lumière réapparaisse à nouveau, on entendait parfois qu’il fallait toucher le fond pour pouvoir remonter. Charlize ne le réaliserait probablement jamais, qu’elle avait été ce coup de pouce, ce bref trait de lumière qui avait guidé le médecin vers un semblant de reconstruction. Comment pourrait-elle ne serait-ce qu’y penser, elle qui se sentait tout autant brisée que lui, elle se pensait totalement incapable d’aider qui que ce soit. Pourtant ce jour-là ils étaient tous les deux comme la béquille l’un de l’autre qui aidait à avancer. La blonde avait son havre de paix, ce lieu où elle se sentait bien, en sécurité et ça n’avait pas de prix. Elle fut traversée par une réelle joie de le voir humer ce café et de sentir son visage se détendre, de comprendre combien il appréciait ce moment si simple, tellement anodin et pourtant salvateur, pour Leonel à cet instant. On négligeait souvent les petits riens, mais c’était eux que l’on gardait le plus longtemps en mémoire souvent des notes olfactives d’ailleurs, l’odeur du shampooing de son enfance, celle des cookies chauds que maman préparait le dimanche, celle de la première pluie après des journées entières de chaleur, cette pluie d’orage qui faisait tant de bien et qui soulevait la poussière. Ou bien des notes de musiques, comme les comptines qu’on nous chantait pour s’endormir quand on était enfant, la chanson qu’on écoutait en boucle lors du premier vrai chagrin d’amour, … Elle sourit alors, en l’imitant, il sentait bon ce café, il avait raison, avec le temps elle avait tendance à l’oublier. Goutez, il est également très bon. Elle l’invitait gentiment, il semblait tellement gêné d’être ici, comme s’il n’avait plus sa place en cet endroit, il se méprenait totalement. Oui, vous avez certainement raison. C’est peut-être la seule chose que je ne regrette pas, même si c’est douloureux de ne plus pouvoir partager ces souvenirs, ces moments avec lui, nous aurons au moins profité, c'est précieux. Pour le meilleur et pour le pire, elle avait pensé la même chose que cette idée qu’il gardait pour lui. Lorsqu’Axten était parti la première fois, sans rien dire, elle lui en avait voulu, mais elle avait été réellement en colère lorsqu’elle avait appris pourquoi il avait fui, il aurait voulu mourir seul, sans qu’elle souffre de le voir dépérir, seulement ils s’étaient mariés, devant Dieu, ils avaient promis de s’aimer, même dans la maladie. Heureusement cette colère n’avait pas duré. Dans les paroles du chilien la douleur vive transparaissait toujours, s’il était malheureux à cause du drame qu’il avait vécu, il était également détruit par l’échec de son mariage. Si vous doutez c’est qu’il y a encore un peu de place pour l’espoir. Je vous le souhaite en tout cas. Charlize était bien plus optimiste pour les autre que pour elle-même, c’était certain ! Elle n’avait aucun espoir, aucune aspiration quant à sa vie sentimentale, elle s’était arrêtée en même temps que la vie de son mari et elle ne s’imaginait pas une seconde retourner dans les bras d’un autre homme, ce serait comme le trahir. Elle regardait Orellana avec douceur et un brin de fascination, il était tel un enfant qui avait une tablette de chocolat pour la première fois de sa vie entre les mains, c’était attendrissant. N’ayez aucune honte. Vous ne réalisez pas à quel point ça me fait plaisir que nous partagions ce café et que vous l’appréciez vraiment. Je vois tellement de monde passer ici, évidemment les gens sont heureux de consommer mes pâtisseries et j’en suis ravie, mais pour certains c’est devenu d’une banalité, ils n’apprécient même plus ce plaisir à sa juste valeur. Ça m’arrive à moi aussi. Pourtant c’est vous qui avez raison. Promettez-moi de revenir, de partager à nouveau un café avec moi. Et elle lui sourit, chaleureusement, en accrochant son regard pour qu’il arrête de la fuir, elle se moquait de l’argent qu’il n’avait plus, ça ne comptait absolument pas.
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| | | Invité | Sujet: Re: there ain't any words in this world that's gonna cure this pain (charlize) Ven 27 Jan 2023 - 19:32 | |
| Il avait sans doute cherché trop loin la lumière, Leónel, pendant toutes ces années. Il l’avait cherchée dans chaque recoin de son passé, tendant la main vers ses habitudes délaissées, croyant qu’en effleurant un semblant de normalité, il arriverait à se faire croire que le soleil arrivait à passer à travers les rideaux. Seulement il n’avait jamais réussi, le Chilien, à toucher du bout des doigts la douce chaleur des rayons du matin. Il avait continué à s’effondrer, cherchant le bonheur là où lui-même n’appartenait plus. Il ne fallait pas qu’il retourne en arrière, Leónel, pour rattacher les ficelles de son âme. Il fallait qu’il aille de l’avant et qu’il redécouvre les petites joies quotidiennes, comme s’il les apprenait pour la toute première fois. Tout commencerait par ce café, aux arômes enivrants. Sans même encore en avoir pris une gorgée il sentait déjà tous ses sens s’éveiller, l’effet énergisant avant son temps. Charlize l’invita doucement à goûter, aussi, parce qu’il n’avait pas qu’une odeur délicieuse, le goût l’était tout autant. Il esquissa un sourire, ne s’exécutant pourtant pas tout de suite. À la place ils parlèrent de son ancienne vie, de ce qui n’appartenait désormais plus au présent, autant pour l’un que pour l’autre qui avaient perdu beaucoup, même si ce n’était pas de la même manière. La perte de Charlize était irréversible, la sienne aurait pu être récupérée en un claquement de doigts s’il avait su se relever plus vite. « Oui, c’est précieux. Je n’ai pas assez profité de ces moments-là, on prend trop facilement pour acquis ce qu’on a. Jusqu’à ce qu’on ne l’ait plus. » Déclara-t-il. Il n’allait pas dire qu’il aurait préféré savoir que ces instants avec Selma et Isidora étaient parmi les derniers. Ce n’était pas juste pour Charlize et ce n’était pas vrai, non plus. Qu’on le sache ou qu’on ne le sache pas, on n’en profitait jamais assez. Jamais assez pour palier la douleur de ne plus les revivre. Son mariage était tombé à l’eau et il le savait, que sa relation avec Selma ne serait jamais comme avant. Leónel s’était refermé sur lui et il avait chassé son épouse de sa vie, qui avait fini par bien entendre le message et partir, le laissant seul avec ses démons, lui qui avait voulu sa présence sans toutefois être capable de le lui dire à temps. « Merci … » Souffla-t-il simplement alors que Charlize lui souhaitait que cette place qu’il laissait à l’espoir, qu’elle grandisse et qu’elle permette une réconciliation. Enfin, le Chilien trempa ses lèvres dans son café, et ne se retint pas d’en avaler une gorgée bien chaude et pleine de saveurs. La blonde semblait amusée de sa réaction bien trop enthousiaste pour un simple café. Quand on a peu de moyens, on apprécie généralement davantage ce qui se fait rare dans son quotidien. « J’étais comme ça, avant. J’étais là pour les moments en famille mais je ne prenais plus le temps de réellement goûter, de réellement apprécier les textures, les odeurs, les couleurs. Ça vaut autant pour vos croissants aux amandes, qui étaient pourtant à tomber, que pour les paysages magnifiques qu’offre cette ville mais qui sont devenus une habitude. Je pensais toujours à autre chose qu’à l’instant présent, et à force de trop réfléchir je ne laissais plus aucune place à mes cinq sens. » Il s’était emporté, Leónel, dans ce discours qui au moins lui permettait de réaliser que sa dépression allait peut-être lui permettre, à l’avenir, d’apprécier même les petites choses. Il ne promettait rien pour le moment, par peur de s'engager vers quelque chose qu'il ne saurait tenir, mais il s'accrochait à cette petite lueur d'aujourd'hui. C’est dans la pénombre que la lumière est belle (Fred Pellerin - Tenir Debout). |
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Charlize Martillo MESSAGE : 414 ICI DEPUIS : 06/04/2022 COMPTES : Léo, Asher, Sara & Marcus CRÉDITS : @carole71
STATUT : en reconstruction, aidée par un beau musicien | Sujet: Re: there ain't any words in this world that's gonna cure this pain (charlize) Mar 14 Fév 2023 - 19:33 | |
| A l’écouter, Charlize devinait que Leónel avait beaucoup de regrets, elle comprenait, il avait l’impression d’avoir gâché son mariage, sa vie de famille. Il avait vécu un traumatisme et malheureusement ça avait été son seul moyen de réagir, comment le juger ? Evidemment elle pourrait s’offusquer, le bousculer un peu en lui disant que lui avait encore une chance, que sa femme et sa fille étaient toujours là, qu’il pourrait essayer de réparer, quitte à ne pas réussir, mais au moins essayer, qu’il ne servait à rien de s’appitoyer sur son sort alors qu’elle avait perdu définitivement l’amour de sa vie. Seulement elle ne pensait pas ainsi, elle n’était pas envieuse de la vie des autres, peut-être avait-elle pu l’être quand elle était au plus mal, mais c’était surtout une colère envers la vie qu’envers ces autres, eux n’avaient rien demandé et surtout, on ne savait jamais tout, derrière un sourire pouvait se cacher tellement de failles et de détresse. Elle avait connu le médecin au temps de sa superbe, il avait tout pour lui, le succès, une carrière sans fausse note, une famille unie et tout avait basculé en un instant alors oui, il aurait pu mieux profiter, mais comment aurait-il pu savoir ? La pâtissière lui souhaitait sincèrement de retrouver le bonheur un jour. Quant à elle, Charlize, elle avait sa famille, ses merveilleuses sœurs, sa fille, sa son soleil, elle était entourée, elle pouvait rebondir elle aussi, mais ce n’était pas aussi simple, vraiment pas. Et elle s’en voulait souvent, surtout pour Romy qui avait déjà subit la perte de son papa et qui avait vu sa mère s’enfoncer dans la dépression, évidemment elle n’avait pas compris, elle était trop jeune, mais avec le temps, en grandissant, elle finirait peut-être par lui en vouloir de l’avoir presque abandonné à cette époque. Ne soyez pas trop dur envers vous-même, vous ne pouviez pas savoir, on ne peut jamais savoir. Elle n’avait, à présent, plus que de la bienveillance et de la compassion pour cet homme détruit. Finalement elle le remercia, à sa façon, de redécouvrir avec autant de plaisir le simple goût d’un café, les petits bonheurs faciles mais qui rendaient le quotidien plus lumineux. Evidemment quand on fonçait, tête baissée, tout le temps, on ne se rendait pas compte de ce qui nous provoquait ce plaisir, ce qui rendait notre vie plus belle même d’un petit rien, ce qui nous faisait sourire, même par habitude. Il fallait parfois savoir se mettre en pause, profiter. Il avait fallu une tragédie à cet homme pour prendre le temps. Dans votre malheur, vous ne réalisez pas à quel point vous êtes chanceux, c’est peut-être là votre renaissance, vous pouvez lever les yeux, les ouvrir, embrasser ces paysages sublimes, venir me rendre visite et déguster un croissant avec moi si ça vous fait envie. Vous pouvez vous y autoriser. Et par la même occasion Charlize réalisait qu’elle y avait droit également. Elle croisa le regard de Leónel, s’approcha de lui et sans réfléchir, elle posa ses lèvres sur sa joue, ce fut aussi furtif qu’inattendu.
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| | | Invité | Sujet: Re: there ain't any words in this world that's gonna cure this pain (charlize) Mar 28 Fév 2023 - 11:59 | |
| On ne pouvait jamais savoir, c’est vrai, mais pourquoi attendre de le savoir, pourquoi ne pas être éduqués de façon à toujours profiter de ce qu’on a, pourquoi n’était-ce pas davantage valorisé de nos jours, de se contenter du présent ? Leónel avait pourtant tout eu pour lui, Charlize le pensait elle-même à l’heure actuelle. Une belle famille, une carrière sans égratignure, le succès, l’argent, l’amour. Tout ce qu’un homme pouvait souhaiter. À l’époque, il réalisait évidemment la chance qu’il avait. Il se savait privilégié, surtout en sachant d’où il venait. Cependant il ne s’était pas abreuvé de chaque seconde de son bonheur et c’est dans cette énergie-là qu’il aurait aimé pouvoir puiser du courage, aujourd’hui. « Mais on devrait prévoir. » Il haussa les épaules. C’était peut-être fataliste d’en venir à profiter de chaque instant parce qu’on a réussi à se convaincre que le pire pouvait forcément arriver d’un jour à l’autre. En même temps, c’était peut-être le moyen de ne pas avoir de regrets, lorsqu’on se retrouve au fond du trou. Honnêtement, Leónel n’en avait aucune idée, il ne faisait que réfléchir à haute voix. Charlize lui inspirait ce climat de confiance, ce safe space dans lequel il pouvait tout dire. Elle lui permettait aussi de retrouver le plaisir de boire un café digne de ce nom. Il laissait volontiers toute cette chaleur l’envelopper. « Vous le pouvez aussi, vous savez, Charlize. Vous avez droit à tout ça également. » Lâcha-t-il, comme s’il avait lu, dans la lueur des yeux de la pâtissière, que cette pensée avait traversé son esprit mais qu’elle avait eu besoin d’une confirmation extérieure. Son mari était décédé. Pas elle. Elle avait encore le droit de vivre. Elle le devait. La jeune femme, contre toute attente, s’approcha du Chilien et posa ses lèvres sur sa joue, rapidement, assez pour que Leónel se demande s’il n’avait pas inventé le geste. Il la regarda, d’abord surpris, et réalisa ensuite que ce n’était plus seulement la chaleur du café qui l’enveloppait. Sans réfléchir non plus, le quadragénaire captura les lèvres de Charlize, un baiser inopiné qui s’écourta tout aussi vite que les pensées de Leónel se bousculèrent dans sa tête. Il profitait d’un moment de vulnérabilité entre eux et s’égarait dans l’espoir qu’ils s’étaient insufflé mutuellement. Il baissa les yeux aussitôt leurs lèvres séparées. « Je suis désolé. Je ne sais pas ce qui m’a pris. » L’espoir, voilà ce qui l’avait pris, dans son être tout entier. |
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Charlize Martillo MESSAGE : 414 ICI DEPUIS : 06/04/2022 COMPTES : Léo, Asher, Sara & Marcus CRÉDITS : @carole71
STATUT : en reconstruction, aidée par un beau musicien | Sujet: Re: there ain't any words in this world that's gonna cure this pain (charlize) Lun 20 Mar 2023 - 11:24 | |
| On devrait prévoir. Ces mots résonnèrent un moment dans l’esprit de la jeune femme, avait-il raison, Orellana ? Est-ce qu’on devait apprendre, depuis l’enfance, comprendre réellement que rien n’était éternelle, que rien ne durait, que tout, ou en partie, pouvait s’écrouler en un instant ? Est-ce qu’on devait, dès le plus jeune âge être conscient que la vie était éphémère et ses plaisirs parfois si fugaces ? Comme une assurance, pour s’éviter de trop souffrir, on prenait bien des assurances pour tout, même pour prévoir la mort. On parlait du don d’organes, au cas où, au cas où … Alors certes, ça permettrait peut-être de profiter de tous les bons moments, d’être conscient de sa chance, de son bonheur. Mais est-ce que ce n’était pas aussi prendre le risque de perdre cette part d’innocence, cette candeur qui nous rendait fragiles et terriblement humains. A tout vouloir vivre, on se brûlait parfois les ailes, ou au contraire en ayant trop conscience de la brièveté de notre existence ou de ses plaisirs on pouvait prendre peur et ne rien faire, ou perdre toute spontanéité. Finalement chacun était différent, tout pouvait basculer en une fraction de seconde, du bon comme du mauvais côté. Charlize ne changerait probablement pas grand-chose, sa vie avec Axten elle l’avait aimé, embrassé, peut-être avaient-ils perdu beaucoup de temps et trop de larmes à tenter de faire un enfant durant de longues années, peut-être auraient-ils pu plus profiter l’un de l’autre, peut-être que les traitements, les hormones, même à si faible dose pour lui, avaient provoqué sa maladie, peut-être … mais sans ça ils n’auraient jamais eu Romy, tout était toujours une question de balance, d’équilibre, de choix cornéliens. Je ne sais pas. Elle haussa les épaules, songeuse. Peut-être que vous avez raison, mais on n’envisage jamais de perdre ceux qu’on aime tant qu’on ne les a pas perdu. Je ne pense pas que ce soit une si mauvaise chose. Au fond, Charlize était pour garder cette part de mystère, d’innocence et surtout de positivisme, plutôt que de devoir toujours envisager le pire. Ca faisait, selon elle, parti des risques de la vie. L’ancien médecin l’encouragea à son tour, comme elle venait de le faire, elle savait qu’elle y avait doit aussi, elle le réalisait, mais c’était une toute autre chose que de se l’autoriser réellement. Comme de rencontrer à nouveau des hommes qui pourraient potentiellement refaire battre son cœur. Il l’avait comprise, sans même qu’elle ait à parler, la blonde en fut touchée et c’est ce qui la poussa à piquer un baiser sur sa joue râpeuse, avant qu’elle ne réalise son geste et n’en rougisse, pour qui allait-il la prendre ? Il allait la juger, la trouver cavalière, de profiter de la vulnérabilité de cet instant. Pourtant après la surprise, il vint la cueillir à son tour, pas sur sa joue, non, il captura ses lèvres, pour un baiser furtif, timide et sensuel à la fois, déroutant en tous points. Et lorsqu’il s’éloigna, honteux à son tour, fuyant son regard, s’éxcusant de son geste, Charlize passa sa main sur ses lèvres brûlantes, stupéfaite, droite comme un I sur sa chaise, presque menaçante, pour se donner une contenance. Puis elle captura le regard de Leónel et, sans qu’elle ne sache d’où ça venait, elle lâcha un : Vous pouvez ... recommencer ?
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| | | Invité | Sujet: Re: there ain't any words in this world that's gonna cure this pain (charlize) Ven 24 Mar 2023 - 19:06 | |
| À son tour, Leónel haussait les épaules. Lui non plus ne savait pas quelle réponse était la meilleure à prendre. Il avait l’impression que dans les deux cas, ils étaient condamnés, condamnés à vivre la perte, à souffrir d’un deuil. Qu’on s’y soit préparé ou non, la finalité était la même. L’autre disparaissait. « C’est vrai que la naïveté n’est pas toujours une mauvaise chose. » Parce qu’à quelque part c’était naïf de croire que tout était éternel, ce n’était le cas pour rien ni personne. Tout avait une fin, forcément. C’était l’ordre naturel des choses. Il fallait savoir se relever et avancer, même si c’était souvent bien plus facile à dire qu’à faire. La preuve avec Leónel et Charlize, tous les deux avaient perdu quelque chose ou quelqu’un, il y avait quelques années de cela déjà et pourtant, ils étaient incapables de tourner complètement la page. Incapables de mettre un pied devant l’autre sans constamment regarder derrière eux pour se perdre dans leur ombre, dans leur passé. Pourtant les voilà qui s’encourageaient à le faire, allant même jusqu’à s’égarer dans cette proposition d’espoir. Si c’est Charlize qui brisa la première la distance, Leónel repoussa certainement la limite naturellement imposée, en capturant les lèvres de la blonde. Le baiser ne dura que quelques secondes à peine, mais ses lèvres entrouvertes contre celles de Charlize avaient suffi à créer un moment sensuel, envoûtant et déroutant. Lorsqu’il se décala, prenant pleinement conscience de son action, le Chilien baissa les yeux et s’excusa de ce comportement sans doute déplacé. Face au silence de la pâtissière, il releva un regard gêné et prudent vers elle. Ses doigts étaient posés sur ses lèvres, mais à travers ceux-ci, il captura le murmure qui lui demandait de recommencer. Le temps était suspendu, plus rien n’existait autour, que la surprise face à cette demande qui l’invitait, l’attirait vers elle. Il se serait attendu à tout sauf à ça. Qu’elle lui demande de quitter. Qu’elle s’éloigne de lui. Qu’elle lui dise simplement que ça n’avait pas lieu d’être, ce geste, cet égarement. Elle renversa les probabilités et enflamma son être. Nul besoin de mots pour répondre. Il se pencha de nouveau vers Charlize et l’embrassa, avec assurance cette fois, sa main enveloppant sa nuque. Il avait l’impression que son corps tout entier se réveillait d’un long sommeil. |
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Charlize Martillo MESSAGE : 414 ICI DEPUIS : 06/04/2022 COMPTES : Léo, Asher, Sara & Marcus CRÉDITS : @carole71
STATUT : en reconstruction, aidée par un beau musicien | Sujet: Re: there ain't any words in this world that's gonna cure this pain (charlize) Mer 12 Avr 2023 - 19:44 | |
| Charlize était tout sauf naïve, elle détestait ce mot, pour elle, la naïveté était une preuve de faiblesse. Mais en fin de compte, ne jamais penser au pire, c’en était peut-être une forme. Effectivement rien n’était éternel, surtout pas la vie, nous avions tous une date de péremption, mais nous voulions aussi tous croire que celle-ci arriverait le plus tard possible. Comment penser qu’on pourrait mourir d’une tumeur au cerveau, dans la force de l’âge, âgé d’à peine trente ans, c’était simplement impossible. Longtemps, Charlize en avait voulu aux médecins, de ne pas avoir tout tenté pour sauver son mari, à Leónel donc et aux autres aussi, puis à la vie, de s’être montré si injuste, d’avoir repris cet homme en pleine santé, bon mari, jeune papa, pompier investi, tourné vers les autres, il ne méritait pas de mourir, pas lui, surtout pas lui, mais est-ce qu’il y avait vraiment une justice face à l’inéluctable ? Puis elle avait souhaité le rejoindre, malgré Romy, elle s’était laissé dépérir, puisque plus rien n’avait de sens, sans lui. Plus rien n'avait de saveur. Et puis le rire de sa fille, les parfums familiers, le goût de rose, petit à petit la machine s’était remise en route. Ça prenait du temps, un temps infini, mais petit à petit la vie retrouvait un sens. Elle n’avait plus le même éclat mais elle pouvait encore être belle. Et ce soir elle franchissait encore une nouvelle étape, en redécouvrant l’envie d’un homme, quel comble que cet homme ce soit celui-là, mais au fond, cela avait sûrement une signification. Ces deux personnes cabossées, abîmées par la mort, par le manque et la solitude, on leur apprenait tous les jeudis à se parler, à se confier, qu’y avait-il de plus intime, au fond ? Peut-être devaient-ils se relever ensemble, c’était probablement en Orellana que Charlize pouvait avoir le plus confiance. Et puis tout simplement, ça ne se contrôlait pas, la sensation de ses lèvres sur les siennes ne lui donnèrent pas envie de fuir, au contraire, elle réveillait un désir qu’elle avait enfoui au plus profond d’elle. Une chaleur qui l’envahissait doucement et qui lui faisait du bien. La pâtissière fut sûrement autant surprise que lui de cette demande qu’elle formula, c’était une folie, pourtant elle avait envie de ses lèvres et de sentir le poids de son corps contre le sien. Passé la stupeur, il ne se fit pas prier davantage et si le premier baiser avait été timide, celui-là était celui d’un homme qui savait ce qu’il faisait, elle sentit sa main passer dans sa nuque et son être tout entier frissonna, se rapprochant encore de celui du chilien. Elle lui rendit son baiser et agrippa ses cheveux. Elle glissa sur sa joue et embrassa sa barbe naissante, pour finir par lui chuchoter à l’oreille. Surtout n’arrêtez pas. Contre lui elle se sentait à nouveau femme et ce n’était plus arrivé depuis si longtemps.
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| | | Invité | Sujet: Re: there ain't any words in this world that's gonna cure this pain (charlize) Ven 5 Mai 2023 - 21:44 | |
| C’était comme si les doigts de Leónel touchaient à nouveau aux notes d’un piano. Longtemps délaissé. Ses doigts n’avaient plus l’habitude du corps d’une femme non plus. Encore moins d’une autre femme que Selma. Elle était la seule dont il connaissait par cœur la trajectoire des constellations dermiques. Sa paume glissant contre la nuque de Charlize lui procurait un sentiment inexplicable, à la fois troublant et agréable. Tout comme lorsqu’il en reviendrait au piano, Leónel retrouvait naturellement ses aises auprès du corps d’une femme. Malgré l’imprévu du moment, malgré la sensation étrange qui l’envahissait, malgré l’hésitation du départ, le Chilien s’abandonnait désormais à cette chaleur enveloppante que Charlize lui procurait. Il n’avait pas envie de réfléchir, ses pensées iraient trop loin, bien trop loin, et il ne pourrait revenir. Revenir à cet instant. Revenir aux lèvres de Charlize. Au goût sucré de sa bouche malgré les arômes de café qui se mêlaient à leurs souffles. À la douceur de sa peau que ses doigts effleuraient. Ces derniers pianotaient désormais lentement vers le bas de son dos, par-dessus le tissu de son vêtement. Pendant ce temps, les lèvres de Charlize glissèrent sur sa joue et jusqu’à son oreille, dans laquelle quelques mots se frayèrent un chemin. Des mots qui l’encourageaient à poursuivre, qui l’en imploraient, presque, même. Des mots qui étourdirent Leónel, dans tous les sens, dans tous les bons sens. Si Charlize se sentait à nouveau femme lui se sentait davantage homme, habité de ce désir qu’il avait bien du mal à ressentir depuis quatre longues années. Il avait été incapable de partager de nouveau son lit avec une femme, même avec Selma ils n’avaient renoué qu’une seule fois depuis leur séparation, pour le reste des nuits elles avaient été longues et tristes, Leónel vautré dans une lourde solitude. Il y avait longtemps qu’il n’avait pas senti son feu intérieur rager aussi intensément. L’ancien médecin n’arrêta donc pas, laissant même une main relever délicatement le chandail de Charlize, pour sentir son dos contre sa paume chaude. Son corps se pressait au sien, contre le comptoir de cette pâtisserie gorgée de souvenirs qui n’avaient rien à voir avec celui qu’ils tissaient actuellement. Leónel, emporté dans ce courant si fort, relâcha les lèvres de Charlize, posant son front contre le sien alors qu’il reprenait son souffle et sans doute, un peu, ses esprits. Les yeux fermés, la bouche entrouverte, il respira quelques fortissimos, avant de poser son regard dans celui de la blonde. Ses mains glissèrent le long des jambes de Charlize, avant de doucement se resserrer autour de ses cuisses. Il la hissa sur le comptoir derrière eux, l’asseyant juste devant lui, avant de s’avancer de nouveau vers elle et de l’embrasser encore, et encore. |
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Charlize Martillo MESSAGE : 414 ICI DEPUIS : 06/04/2022 COMPTES : Léo, Asher, Sara & Marcus CRÉDITS : @carole71
STATUT : en reconstruction, aidée par un beau musicien | Sujet: Re: there ain't any words in this world that's gonna cure this pain (charlize) Mar 13 Juin 2023 - 12:00 | |
| Aucun homme n’avait touché Charlize après Axten, personne ne l’avait embrassé. Elle pensait qu’elle était comme un jouet cassé, qu’en laissant son mari partir elle abandonner cette part d’elle-même, la femme, la séductrice, celle qui aimait être séduite, celle qui éprouvait du désir. Après qu’elle eut rencontré Axten, la blonde n’avait jamais eu envie d’un autre homme, il lui suffisait suffisamment pour qu’elle n’en détourne pas le regard, qu’elle ne soit pas tentée. Elle était capable de reconnaître le beau, de se dire qu’un homme était agréable à regarder, mais toute forme d’attirance était partie. Et puis évidemment il y avait eu le décès, le deuil, évidemment il lui avait fait promettre de refaire sa vie, de ne pas rester seule. Mais il lui avait été impossible de même songer à respecter cette promesse, elle se moquait bien de ne plus connaître l’amour, celui de son mari lui suffisait pour une vie entière. Elle se moquait bien de ne plus être touchée, elle n’en avait pas envie de toute façon. Jusqu’à ce jour, pourquoi lui, Leónel ? Comment ? Cet homme qu’elle avait paradoxalement détesté durant des années, à qui elle n’avait pas adressé la parole jusque-là, qu’elle n’osait même pas regarder. Pourtant à ce moment-là l’envie était plus forte que tout, elle bousculait ses certitudes, ses habitudes et son self-contrôle légendaire. Si elle écoutait son cerveau Charlize le repousserait, parce que ce n’était pas correct, parce quelle était infidèle à Axten, parce que, parce que… C’était épuisant de toujours penser. Alors elle fermait les yeux et se concentrait sur les sensations que le neurologue lui procurait, par ses doigts qui parcouraient sa peau par son corps contre le sien et la chaleur qui montait bien trop vite en elle. Loin d’être passive, elle venait murmurer quelques mots à l’oreille du chilien, s’il doutait encore qu’elle soit prête, s’il avait peur qu’elle l’arrête, il avait à présent la confirmation qu’elle en voulait plus. C’était peut-être aussi une façon de s’assurer elle-même de ce qu’elle voulait vraiment, elle affirmait et assumait qu’elle avait envie de lui. Leónel lui releva alors son haut pour mieux sentir sa peau sous ses mains, Charlize termina de le retirer et osa ouvrir sa chemise lentement pour mieux passer ses mains sur son torse. Malgré cet appétit soudain qui venait les consumer, il n’y avait aucune précipitation, pas de morsure ou de gestes brusques, ils prenaient le temps, ils n’étaient plus des gamins empressés, bien que dans les bras de cet homme Charlize était une gosse de plus de dix ans sa cadette. Ça aussi c’était incorrect selon ses standards, mais elle n’était plus à un écart prêt à ce stade, elle qui se laissait déshabiller par un presque étranger contre le comptoir de sa boutique. Front contre front respirations mêlées, Leónel inspirait, est-ce qu’il doutait, allait-il prendre la fuite ? La pâtissière n’en avait pas envie mais elle ne le supplierait pas de rester s’il décidait d’arrêter. Pourtant ses mains glissèrent sur ses jambes, se pressèrent sur ses cuisses, la hissèrent sur la caisse. Charlize lâcha un soupire de surprise avant de sourire alors que leurs lèvres sen rencontrèrent à nouveau. Elle lui retira alors complètement sa chemise et passa ses mains dans ses cheveux tandis que ses jambes s’enroulèrent autour de sa taille.
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| | | Invité | Sujet: Re: there ain't any words in this world that's gonna cure this pain (charlize) Sam 12 Aoû 2023 - 22:14 | |
| tw : relations sexuelles (préliminaires)
Ce à quoi Charlize et Leónel s’abandonnaient n’avait rien d’interdit, Axten était décédé et Selma était séparée du Chilien. Ils n’appartenaient à personne et n’avaient plus de comptes à rendre. Ils n’avaient plus de fidélité à promettre à une autre personne. Ils avaient le droit de s’égarer, ensemble, dans ce doux chaos des sentiments éphémères. Le matin même tous les deux évitaient encore le regard de l’autre et voilà que maintenant, ils se dévoraient avec tous leurs sens éveillés. Et cela n’avait rien d’illégal, cela n’avait rien d’impur. Pourtant, tous les deux s’efforçaient de ne pas se laisser glisser vers des pensées trop songées. Ils savaient fort bien qu’une réflexion de trop et tout s’arrêterait, abruptement. Leónel n’en avait pas envie, de ça. Il n’en avait pas envie, que les doigts de Charlize cessent de glisser sur sa peau. Il n’en avait pas envie, que leurs lèvres ne se retrouvent plus entre chaque bouffée d’oxygène. Il voulait continuer à s’égarer, le Chilien, puisque étrangement, il avait l’impression qu’il était en train de retrouver une part de lui-même en la pâtissière. Cette dernière acheva de retirer le haut que le neurologue avait relevé d’une main indiscrète. Il laissa son regard déraper vers le corps de Charlize, pendant que celle-ci déboutonnait lentement la chemise qu’il portait. Ses mains chaudes posées sur son torse éveillèrent davantage son désir pour elle. Il n’entendrait plus raison, Leónel, quoi qu’on lui dise, peu importe de quoi on l’avertirait, il était perdu dans l’instant présent et ne voulait pas s’en détacher. Se détacher de Charlize. Leurs fronts s’affrontant, respirations haletantes se rencontrant à mi-chemin, c’aurait été le moment de mettre un terme à cette folie mais bien au contraire, le Chilien décida de s’y abandonner plus loin. Il hissa Charlize contre le comptoir de la caisse et leurs baisers, plus fougueux, reprirent de plus belle. Désormais torse nu, l’ancien médecin n’en avait que faire des passants qui auraient sans doute pu, à la suite d’un coup d'œil à la dérobée, les apercevoir à travers la vitre sombre. La blonde entoura ses jambes autour de la taille de l’homme, le tirant un peu plus vers elle par le fait même. Un sourire inopiné se dessina sur les lèvres de Leónel qui, tout d’un coup, se sentait revivre. Il dégrafa le sous-vêtement de Charlize et retira ce qui recouvrait encore sa poitrine, pour pouvoir laisser ses lèvres s’y aventurer dans une excitation palpable. |
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