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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach

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MessageSujet: Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach   Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach EmptyMer 5 Oct - 21:51


Le petit prince était de retour à Bowen, le transport avait été un peu chaotique même s’il n’émit que peu de plaintes. Il était heureux de quitter Sydney, cela signifiait que son état était considérablement amélioré. La joie de revoir Jenny, entre autre, primait sur l’angoisse de ce qui l’attendait dans sa ville natale. Il ne pouvait plus fuir, plus maintenant. Si dans d’autres circonstances, il aurait pu choisir de disparaitre à nouveau, il devait rester, affronter, pour sa fille. Alors que sa vie ne tenait plus qu’à un fil, son cœur avait mis en évidence ce qui comptait réellement pour lui.

Installé en service de rééducation, Theodore peinait encore à faire tous les exercices qui lui permettront de rentrer chez lui. Il mettait beaucoup d’énergie mentale dans ce qu’il faisait, mais son corps avait souffert. Teddy était grandement amaigri, il n’avait été nourri que par sonde gastrique et perfusion pendant des mois, la reprise alimentaire lui était difficile. Il avait la sensation de n’être qu’un foutu sac d’os, lorsqu’il avait vu son reflet il en avait eut la nausée. Il avait cependant reprit un peu de poids ces dernières semaines, il sait que pour se remplumer il lui faudra du temps, sa masse musculaire avait fondu en raison de son alitement… Alors oui, Theodore Kelly allait à la salle de gym de l’hopital. Lui qui avait toujours eut horreur du sport, il se retrouvait à devoir soulever des poids, dans l’espoir de pouvoir à nouveau soulever son propre corps. Car tenir debout lui était encore compliqué, marché bien plus encore… Exigeant avec lui-même, comme toujours, il trouve qu’il ne progresse pas assez vite, pas assez bien.

Il a toujours tenu au mental le Theodore, ce foutu mental d’acier. Foutu tête de mule, ça l’a porté loin, très loin. Alors, il s’entête, il dépasse ses limites pour sortir le plus vite possible de l’hopital. Il ne se plaint pas, malgré ses muscles tétanisés, son visage marqué, il accepte absolument tout.

Pas besoin d’être Hulk pour faire preuve de force.

Il tremblait de tous ces membres, les doigts crispés sur les barres de marches parallèles. Il ne sait plus depuis combien de temps il essaie d’ordonner à sa jambe droite de passer devant la gauche, mais rien n’y fait.

- Theodore, on arrête pour aujourd’hui. Ce n’est pas grave si l’exercice n’est pas réalisé tous les jours.

C’était bien ça le problème, il était hors de question pour lui de régresser. S’il avait réussi la veille à marcher ces trois mètres, il devait y arriver, c’était non négociable. Il faisait bien sûr la sourde oreille, il refusait d’abandonner. Il avait mal, absolument partout, l’envie de renvoyer son repas était également au rendez-vous. Définitivement, rien n’allait. Il avait besoin de finir ces deux mètres restant, il avait tant besoin de cette victoire, mais il ne savait plus où puiser sa force.

- Theodore, vous avez de la visite… Il faut arrêter maintenant.

De la visite ? Il en avait tous les jours, mais personne ne venait jamais en salle de kiné pour le voir. Au grand mot, les grands moyens, c’est ça ?

La kinésithérapeute jeta un regard désolé à Concho, impuissante face à l’entêtement de son patient qui s’épuisait inutilement. Elle comptait sur cette visite pour l’aider à le faire asseoir dans le fauteuil roulant, pour qu’il se repose et mange quelque chose car le magicien palissait à vue d’œil tant son taux glycémique était en chute libre.

Le magicien prit une grande inspiration pour détendre sa nuque et parvenir à tourner la tête en direction de cette visite. Lorsqu’il découvrit son ami d’enfance avec lequel il était en froid depuis noël dernier, le magicien se senti bien plus moite encore dans son ensemble jogging en coton de l’hopital. “ J’dois finir… “ Et miracle ou presque, son pied droit se lève enfin du sol pour avancer d’une lenteur extraordinaire à l’avant de son pied gauche, il devait désormais transférer son poids sur cette jambe et il se mit à trembler de plus bel. Pourquoi… Pourquoi Concho est là ? Pourquoi est-ce qu’il est venu le voir aussi faible et misérable ? Il s’efforce de ne pas y penser, de ne pas s’écrouler maintenant. “ J’t’en prie… Laisse-moi, Conchobáhr… “ Ce n’était pas qu’une question de fierté, Theodore se savait vulnérable et une part de lui ne pouvait lutter contre l’angoisse qu’il ressentait à l’idée que l’on puisse le briser mentalement après lui avoir brisé le corps.


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MessageSujet: Re: Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach   Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach EmptyVen 14 Oct - 18:01

Des mois sans nouvelle de Theodore. Des mois, de longs mois, des saisons même, défilèrent avant que je n'aie de nouvelles de lui. Et les infos ne provenaient même pas de lui. En même temps, pouvais-je lui en vouloir ? Pouvais-je m'attendre à quoi que ce soit d'autre ? Ce qui s'était dit entre nous à Chamonix marquait probablement la fin de notre amitié. Même le départ inattendu et silencieux de Theodore, à la fin de notre adolescence, n'avait pas été aussi brutal que les événements de Chamonix. C'était en grande partie ma faute, même si Theodore n'avait pas mâché ses mots ce jour-là et que ceux-ci résonnaient encore en moi. J'avais lancé les premiers assauts, d'un coup bas qu'on n'aurait même pas pu imaginer lui et moi. Entre Perry et Theodore j'avais choisi Perry, en quelque sorte. Autrement, je n'aurais pas piégé Theodore de cette façon, au contraire, j'aurais été honnête et transparent avec lui. J'aurais été un soutien pour lui. À la place, j'avais été le traître.

Dix mois après les faits, voilà que j'entendais entre les branches que Theodore avait été dans un accident - les versions étaient diverses et variées, j'ignorais ce qui s'était réellement passé. Il avait été hospitalisé à Sydney pendant plusieurs semaines avant d'être transféré ici, à Bowen, pour sa rééducation. Je vous mentirais si je disais que je n'avais pas hésité à aller le voir. Il n'était même pas question d'hésiter quelques secondes, il était question de journées entières. Des journées entières à me demander si je devais m'y rendre. Si Theodore me recevrait sans m'envoyer chier. Si j'avais moi-même envie de revoir Theodore sans l'envoyer chier. Chacune de mes réflexions me ramenaient à ce point précis : Theo était un de mes plus vieux amis. J'avais partagé beaucoup trop de rires et de pleurs avec lui pour laisser ça dans le passé, surtout à un moment de sa vie où ça devait être difficile.

En route, je me suis arrêté au Shake Shack pour ramasser des burgers et des frites, ne sachant même pas s'il avait une diète particulière ou de quoi. Mais je me disais que la bouffe d'hôpital, il en avait probablement marre. Et ce serait un peu mon cadeau ouvrant le traité de paix. Malheureusement, en voyant le regard de Theodore se poser sur moi, alors qu'il peinait à mettre un pied devant l'autre, je me rendis compte que ce ne serait pas aussi facile que ça. Il ne voulait pas me voir. Dans cet état ? Ou ne pas me voir du tout ? « J'suis pas là pour finir c'qu'on a commencé à Chamonix, Theo. J'suis là parce que j'ai appris ce qui t'est arrivé et que ... que j'm'inquiétais. Et que je voulais m'excuser. » Lâchais-je, espérant que ce premier pas lui donnerait au moins envie que je reste un peu. J'aurais peut-être dû brandir mon sac du Shake Shack. C'était peut-être plus motivant, ça.
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MessageSujet: Re: Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach   Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach EmptyDim 27 Nov - 10:14


Theodore toujours debout dans la salle de kinésithérapie était au moins pas amoindri dans un lit face à Concho. Il commençait à s’en sortir, à pouvoir espérer marcher à nouveau. Il n’aurait peut-être que peu de conséquences sur sa vie, au moins sur le plan physique. Mentalement, même s’il donnait au change, ses pensées n’étaient pas toujours très festives. Pour le moment, il était suffisamment drogué aux médicaments pour supporter à peu près tout ce que l’on lui imposait. L’illusionniste avait toujours eut des difficultés avec la discipline, obéir à quelqu’un n’a jamais été dans son caractère, mais cette fois, il n’en avait pas vraiment le choix.

Après la réponse de son ami d’enfance, Theodore détourne le regard vers l’aide kiné pour lui faire signe d’apporter finalement ce maudit fauteuil roulant. Tétanisé, il peina à s’y installer, mais quand il pût se relâcher, il a ressenti d’abord une vague de douleur, puis enfin, un semblant de confort. Quel spectacle il devait donner, songeait-il, pas même capable de donner l’illusion complète de ne pas souffrir à cet instant.

Ses yeux bruns se lèvent à nouveau vers son interlocuteur “ J’accepte tes excuses… J’espère que tu en fera de même. Je n’aurais jamais dû te dire certaines choses. “ Il avait l’air malin d’avoir insulté Concho de gros, alors que lui était plus maigre que jamais à cet instant… Theodore n’était pas réputé pour pardonner facilement, non pas par rancune, mais pas sa facilité à passer à autre chose, à sortir les gens de sa vie comme une carte écornée d’un paquet parfait. Il n’avait pas vraiment la force de lutter contre Concho en plus de sa douleur. Il n’avait pas verbalisé la phrase : je suis désolé. Mais Concho connaissait assez Theo pour savoir qu’il ne s’excuse que bien rarement et que son intention sincère valait bien mieux que des paroles spécifiques.

Le magicien n’aimait pas vraiment sa posture en fauteuil roulant, mais il préférait cela finalement à se retrouver au sol, encore, en voulant abuser. Au moins ce soir, il n’aura pas de réprimandes de la part des infirmières. “ Ma chambre est au deuxième étage. Tu m’y emmène ? “ Concho avait fait le premier pas en venant ici, un deuxième en s’excusant, alors il voulait bien faire des efforts de son côté. Et puis; il doit bien admettre que malgré toutes les visites qu’il reçoit, Teddy s’ennuie fortement ici. Il commençait à mieux comprendre l’importance de son association pour les enfants, il se jurait de descendre les distraire dès qu’il en sera à nouveau capable.



@Conchobáhr Rosenbach Désolé pour ce retard phénoménal, j'ai eu pas mal de difficultés à me motiver pour rejouer Teddy Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach 4026759991
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MessageSujet: Re: Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach   Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach EmptySam 24 Déc - 3:44

Je suivis le regard de Theodore qui quitta le mien pour se poser sur l'employé. Il n'avait encore rien répondu à mes excuses et à mon inquiétude. Je restai planté là, debout sans rien dire de plus, quand on emmena à mon ami d'enfance son fauteuil. Je détournai le regard en le voyant essayer de s'y installer tant bien que mal, non pas sans douleur. Plutôt que de le fixer pendant ce moment difficile, je décidai d'analyser la salle de kinésithérapie. Les rampes, les ballons, les machines, les lits d'exercices. Tout pour ne pas voir Theodore dans ce sale état. Ce n'est que lorsque ce dernier s'adressa enfin à moi que je le regardai de nouveau. Il acceptait mes excuses, c'était déjà un départ. J'hochai la tête alors qu'il admettait avoir dit des choses qu'il n'aurait probablement pas dû. Moi aussi, j'avais usé de mots regrettables. « J'accepte aussi tes excuses, enfin ... si on peut appeler ça comme ça. » Dis-je non pas avec arrogance ou méchanceté, mais avec un petit sourire au coin des lèvres. Theodore n'avait jamais été très fort pour se nommer désolé, mais il le montrait à sa façon. Le reste, je m'en moquais. Je savais que, comme moi, il voulait mettre de côté, mettre derrière même, ce lourd moment à Chamonix. Mon ami d'enfance me demanda alors si je l'emmenais à sa chambre, au deuxième étage. Je fus un peu surpris d'abord, mais rapidement je repris mes esprits et m'avançai vers lui. « Ou-oui, bien sûr. » Je me positionnai derrière, attrapant les deux poignées du fauteuil. Avec ce sac brun du Shake Shack, ce n'était pas aisé. Je passai donc mon bras par-dessus Theodore et je lui posai le sac de fast-food dessus. « Tiens ça. Et n'mange pas toutes les frites. C'est pas vrai que j'irai me chercher un sandwich dégueu de la cafétéria parce que t'auras mangé nos deux lunchs. » Je me mis en marche, poussant Theodore à travers le couloir jusqu'à ce que je trouve l'ascenseur. Avec un peu de mal en raison du petit rebord entre le plancher du couloir et celui de l'ascenseur, je réussis tout de même à pousser le fauteuil jusque dans le carré qui monte et qui descend. J'appuyai sur le bouton du deuxième. En sortant, ne sachant pas où me diriger, je lâchai : « Go, je suis tes directives. Profites-en. » Un autre sourire au coin des lèvres même si celui-là, il était que pour moi.
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MessageSujet: Re: Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach   Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach EmptyVen 30 Déc - 11:40


Theodore esquisse un léger rictus lorsque Concho lui fit remarquer que ces excuses n’en étaient pas vraiment, mais elles étaient néanmoins acceptées. Le brun ne se sentait pas spécialement en tort, il s’était défendu, non… Il avait défendu sa fille. C’était un nouveau sentiment pour lui, que d’avoir envie de protéger, quoi qu’il en coute, la chaire de sa chaire. Theodore n’était déjà pas habile avec ses sentiments basiques, alors apprivoiser quelque chose de totalement inédit, ça lui demandait du temps.

Ses yeux se posent sur le sac qui venait d’être posé sur ces genoux, l’odeur était bien meilleure que tout ce que l’on pouvait lui servir à l’hopital. Theodore a toujours été très difficile d’un point de vue alimentaire, on ne cessait de lui dire qu’il devait manger pour prendre des forces. Plus facile à dire qu’à faire… “ Ne me surestime pas. “ Répond-il néanmoins à la vanne concernant le fait qu’il pourrait engloutir les deux repas, il avait de fortes chances pour que Concho termine le sien. La balade ne fut pas très douce, il était un peu secoué face aux obstacles du plancher, mais il ne fit rien. L’illusionniste guida son ami d’enfance dans les couloirs jusqu’à sa chambre. “ C’est là. “ indique-t-il face à la porte entrouverte par laquelle ils pouvaient voir deux femmes en blouse s’affairer à faire le lit.

- Bonjour Monsieur Kelly et Monsieur…

L’une d’elle gloussa bêtement à la vue de Concho, de toutes évidences émoustillés, ce qui amusa brièvement Theodore avant que cette dernière se ressaisie pour lui dire.

- On va vous aider à vous mettre dans le fauteuil, vous n’aurez qu’à appuyer sur la sonnette quand vous voudrez retourner dans votre lit, d’accord ?

“ D’accord ? J’ai pas vraiment le choix… “ Elle lui sourit avant de débarrasser les genoux du magicien puis d’approcher le fauteuil roulant du fauteuil de la chambre. Il était gêné de la situation devant Concho, mais il se laissa aider au transfert, soupirant de lassitude quand elles lui disaient de ne pas se crisper… Il commence à en avoir assez que tout le monde lui dise ce qu’il doit faire ou non, même si c’est pour son bien.

Une fois débarrassé d’elles, ses yeux bruns se dirigèrent vers le sac apporté par son interlocuteur. “ Alors, qu'y a-t-il au menu ? C’est sympa, ça me changera de la purée et de viande bouillie. “ Il exagérait, car sa mère le dorlotait beaucoup trop et se pliait en quatre pour lui apporter tout ce qu’il aime, pouvait en témoigner le contenu de sa table de chevet. “ Tu comprends… J’étais moi-même ratatiné en purée et en bouillie, alors ça me met pas en appétit. “ Un trait d’humour, du moins il essaie, accompagné de son célèbre sourire espiègle. Il a toujours manié ça, pour rassurer les autres, pour qu’ils ne sombrent pas dans la pitié à son égard, il ne le supporte pas. Il fera toujours mine que tout va bien, comme lorsqu’ils étaient enfants, quand son père est mort et que rien en surface ne semblait avoir changé…

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MessageSujet: Re: Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach   Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach EmptySam 31 Déc - 14:40

D’entre nous deux il est vrai que c’est moi qui risquais le plus de terminer le repas de Theodore, et le mien. Même si j’avais fait beaucoup de progrès du point de vue alimentaire, en suivant des plans nutritionnels à la salle de sport où j’allais à Melbourne dans les années 2010 et suivantes, il me restait tout de même de fâcheuses habitudes. Des habitudes qui, je le savais maintenant que j’avais à mon tour des enfants et que je m’informais là-dessus, me provenaient de ma mère. Elle me forçait à terminer mon assiette si je voulais du dessert, elle m’obligeait à manger des trucs que je n’aimais pas, bref, tout un tas de pratiques qui avait créé chez moi une relation plutôt malsaine avec la nourriture. Je ne répondis rien à Theodore sur le coup, suivant en silence ses directives jusqu’à sa chambre, non pas sans le secouer sur tous les obstacles du plancher possibles. Je n’avais pas vraiment l’habitude de pousser des gens en fauteuil roulant, quoi.

On entra dans la chambre et deux préposées se trouvaient déjà là, à refaire le lit. « Rosenbach. Bonjour. Je suis un ami de Theodore. » L’une des employées gloussa, ce qui me fit sourire mais, contrairement à mon ami d’enfance, j’étais pas amusé, plutôt gêné. « Je peux aider … ? » Mais elles connaissaient assez bien la routine et la technique, alors elles déclinèrent gentiment mon aide. J’hochai la tête et je me reculai, pour les laisser aider Theodore à remonter dans le fauteuil de la chambre, sûrement déjà plus confortable que son fauteuil sur roues. J’attrapai le sac de malbouffe qu’une des préposées s’apprêtait à poser sur la table de chevet. J’échangeai un rapide sourire avec elle avant de détourner le regard. Je sentais que Theodore n’était pas particulièrement enjoué que je sois “spectateur” de sa douleur, de sa faiblesse.

Je m’assis sur la chaise à côté de Theodore lorsqu’il fut installé et que les préposées eurent quitté la pièce. « Ouais, j’me souvenais de l’accouchement de Zelda et de ce qu’on lui avait donné les jours suivants. Je voulais pas que tu te transformes en monstre comme elle, devant moi. » J’esquissai un sourire. Zelda aurait su que je blaguais. Considérant tout ce qu’elle avait vécu ces jours-là, elle avait toutes les raisons du monde d’être d’humeur exécrable. Theodore me montra du regard sa table de chevet où pas mal de bonne bouffe l’attendait déjà, mais il n’était pas en appétit. « Ah, je vois que ta mère a été plus rapide que moi. » Je souris. Évidemment, c’était sa mère. J’aurais été étonné qu’elle ne songe pas, elle aussi, au bien-être du ventre de son gars. « J’espère que l’odeur du gras et du sel pourra t’ouvrir l’appétit … Alooors, comme t’as pu le voir, j’me suis dit qu’un bon vieux Shake Shack, ce serait mieux que MacDo ou Hungry Jack’s. » Dis-je en ouvrant le sac et en sortant des frites, des ShackBurgers et des chick’n bites. « Quelque chose te tente ? » Demandais-je, espérant avoir fait un bon coup, cette fois. J’avais beaucoup à rattraper.
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MessageSujet: Re: Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach   Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach EmptyJeu 12 Jan - 9:11

Concho évoque le souvenir de l’accouchement de Zelda et Theodore regrettait de ne pas avoir pu être présent lors du premiers cris de Jenny, ni ses premiers mots, ses premiers pas, …. la liste est si longue de ce qu’il avait manqué, mais il était là désormais. Bien que la vie soit une chose éphémère, il l’avait appris à ses dépens. Theodore avait toujours été protégé de la vie jusqu’à là, hormis la mort de son père lorsqu’il était jeune et les accidents de magie, comme des explosions, des incendies de scènes à ses débuts ou plus tard l’incident des coupures profondes à cause de la négligence d’une couturière qui lui avait valu un long séjour à l’hopital pour se remettre sur pied. Il avait donné à son public un véritable spectacle d’horreur ce soir-là, mais rien de comparable à ce qu’il avait vécu ces derniers mois.

“ Elle en fait beaucoup trop. “ Sa mère s’épuisait à son chevet, il avait été obligé de se montrer exécrable avec elle, pour l’obliger à rentrer chez elle, pour qu’elle se repose. Bien sûr, il s’était excusé par la suite, et comme toujours, aux yeux de sa maman, il est tout pardonné. Theodore n’avait aucune idée de comment rendre tout ce qu’on a fait pour lui ces derniers mois, mais il aura bien le temps d’y réfléchir. “ Elle continue de remplir cette pauvre table de chevet bien plus vite qu’elle ne se vide. “ C’était un euphémisme. Il esquisse un léger sourire avant d’ajouter “ Ne lui dit pas, mais j’en donne un peu au gars au fond du couloir, jamais personne ne vient le voir… “ C’était déprimant l’hopital, mais bien plus pour certain, alors il ne se plaignait pas, comme d’habitude. Il se montrait même généreux, bien qu’il se gardait souvent de montrer qu’il peut l’être, comme s’il avait peur que l’on abuse de lui ou qu’on lui découvre une empathie bien plus développée qu’il ne veut le montrer.

Son attention se reporta sur ce que Concho lui avait apporter du Shake Shake. Le brun ne savait pas s’il serait capable d’avaler un Burger, manger lui est plus une corvée qu’autre chose. Il n’avait pas faim et son estomac était encore traumatisé de la bouillie qu’on lui avait envoyé pendant des semaines par sonde nasogastrique. D’ailleurs, le retrait de cette sonde lui avait donné des nausées durant des jours, il ne souhaite cette sensation à personne. “ J’vais essayer quelques frites. “ C’était ce qui semblait le moins bourratif, le plus facile à mâcher aussi. Et puis si ses mains tremblent, il pourra toujours prendre une autre frite alors que mettre un sandwich au sol ça n’était pas très poli. “ C’était une bonne idée, merci. “  Il laisse son visiteur déposer les frites sur la table roulantes devant lui. Il eut un léger blanc, il ne savait pas vraiment de quoi parler, il n’était pas à son avantage en grand-chose il faut dire, obligé d’être passif et il ne trouva à dire que la première chose qui lui vint en tête : “ Je sortirai bientôt d’ici. “ Il l’avait décidé, alors ça se passerait comme lui le veut, non ? Pour ça, il devait être capable de se débrouiller un minimum tout seul, il aura sans doute besoin du fauteuil roulant un moment, mais il ne voulait pas rester là indéfiniment. " On dirait un taulard quand j'dis ça, non ? " Il sourit à sa propre plaisanterie, mais c'est ce qu'il ressent.

Il attrape son téléphone sur le coin de table, juste un message de Thomas. Il devait se faire une raison, Nastya ne lui donnera plus de nouvelle, il ne savait pas vraiment ce qui l’avait fait vraiment fuir dans cet amas de problèmes qu’il représentait et il n’en aura jamais le fin mot. C’était pas souvent qu’il se mettait en couple avec quelqu’un, malgré tout, il savait que depuis le début son cœur n’était pas totalement à Nastya… Il repose son cellulaire pour prendre une frite et la mettre dans sa bouche, ça lui rappelait de nombreux souvenirs, à croire qu’ils n’ont pas changé leur recette après toutes ces années. Bien qu’il lui fallait du temps pour déglutir, l’illusionniste appréciait bien plus cette bouchée qu’il pouvait en avoir l’air.
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MessageSujet: Re: Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach   Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach EmptySam 14 Jan - 17:31

J’eus un faible sourire quand Theodore affirma que sa mère en faisait trop. Tout en continuant à regarder distraitement la table de chevet bien remplie, je lâchai : « Comme la plupart des mères. » La plupart mais pas toutes, non, et je pensai tout de suite à la mienne. Je n’étais pas en train de dire qu’elle n’avait pas été une bonne mère, non, elle débordait d’amour pour moi, mais elle ne savait pas toujours comment bien le démontrer. Elle avait fait son lot d’erreurs. Jusqu’à carrément s’effacer de ce monde pour éviter d’en faire davantage. Je baissai les yeux à cette pensée, ne voulant pas rentrer là-dedans, je n’aimais pas penser que j’aurais aimé avoir une mère comme celle de Theodore. Je trouvais ça injuste pour la mémoire de la mienne. Je souris quand mon ami d’enfance ajouta qu’il en donnait un peu au gars au fond du couloir, qui ne recevait aucune visite. « Même bien amoché, tu continues à amener un peu de magie dans la vie de ceux qui en ont besoin. » Avais-je dit sans trop réfléchir, c’était venu comme ça. Je relevai les yeux vers Theodore. « J’me sentirai moins mal de partir avec le sac de bonbons que j’ai spotté, là. » Dis-je en pointant l’emballage sur le coin de la table de chevet.

Avant de songer aux bonbons cependant, j’ouvris enfin mon sac du Shake Shack, qui avait laissé une traînée d’odeur de friture dans tout le couloir. J’espère que ça ne lèverait pas le coeur de Theodore parce que clairement, sa chambre allait avoir une nouvelle fragrance pour la prochaine heure. Je sortis tous les items choisis et mon ami déclara qu’il allait au moins essayer quelques frites. « Here you go. » Dis-je en lui tendant le sac de frites, pendant que je m’ouvrais un burger. Moi non plus, je ne savais pas trop de quoi parler. Je n’osais pas ouvrir la bouche, de peur de dire un truc maladroit, ce qui m’arrivait un peu trop souvent depuis … toujours. Theodore avait sûrement l’habitude. Mais avec ce qui s’était brisé entre nous dans la dernière année, je ne voulais pas faire d’autres faux pas. C’était fragile, cette amitié que nous avions, si on pouvait encore l’appeler ainsi. Je relevai la tête vers l’illusionniste lorsqu’il déclara qu’il sortirait bientôt d’ici. J’avais les sourcils haussés et j’arrêtai de mâcher mon burger. Sûrement qu’il remarqua ma surprise et ajouta, à la blague, qu’il avait l’air d’un taulard. J’avalai ma bouchée de burger avec un sourire. « C’est un peu ça j’imagine, non ? » La chambre était peut-être plus lumineuse et le lit plus confortable - ou pas -, mais dans les faits il était quand même prisonnier de cette pièce. En plus qu’il ne pouvait s’y déplacer librement en raison de sa condition. Je le regardai consulter rapidement son téléphone et le reposer. « T’as eu pas mal de visites depuis ton transfert à Bowen ? » Demandais-je, alors que c’était assez maladroit en fait, parce que si personne n’était venu le voir, je venais de tourner le couteau dans la plaie.

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saw a girl that I used to know, it's funny how a heart moves on. she's got a home and a family, I get the feeling she's forgotten me. people leave their mark and go like footprints in a winter snow. (@KODALINE)
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MessageSujet: Re: Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach   Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach EmptyDim 22 Jan - 12:47

Il avait hoché la tête, en signe de résignation, oui les mères en font toujours trop. Il se savait chanceux, il l’aimait terriblement. Theodore n’avait pas honte d’être le petit fils à sa maman, il préférait en rire plutôt que de devoir y renoncer. Il savait déjà ce que c’était de ne plus avoir de père, même s’il n’en parlait jamais. Theodore savait que la mère de Concho n’avait pas eut la force de vivre plus longtemps, il imaginait que cela devait être plus douloureux à vivre qu’une mort brutale par crise cardiaque. Le sentiment de ne pas avoir été suffisant pour qu’elle se batte, pour qu’elle ait envie de vivre, il n’ose vraiment l’imaginer. Theo n’est pas quelqu’un qui exprime facilement de l’empathie, c’est difficile pour lui d’être ainsi, mais il n’arrive pas à modifier son comportement. Il s’est enfermé dans cette imperméabilité sentimentale, que ce soit envers les autres ou pour exprimer ce qu’il ressent lui. Sa douleur, il la garde égoïstement.

“ Bien amoché ? J’vois pas ce que tu veux dire… “ Encore à détourner avec humour l’attention, loin du geste altruiste qu’il exerce envers le gars au fond du couloir. C’était pour ça qu’il n’avait jamais vraiment œuvré dans les associations avant d’arriver à Bowen, il n’aimait pas qu’on le regarde comme un homme généreux alors qu’il sait qu’il n’arrive pas à donner son affection purement et simplement. Il avait découvert ça néanmoins, avec Jenny, bien que ce soit encore timide. Il n’avait jamais aimé aussi viscéralement, mais un enfant ça vous transforme. “ Ils sont à toi. “ dit-il concernant les bonbons, il faut dire que plus il distribue ses denrées alimentaires, plus sa mère pense qu’il mange ! C’est un peu vicieux dans le fond, alors est-ce vraiment altruiste ? Peut-être un peu des deux, il n’en sait rien, alors il ne veut pas de louanges pour cela.

“ Un peu… “ Après avoir déclaré sa sortie prochaine de l’hopital et qu’il entreprenait de mâchonner une frite, Theodore ne pu se retenir de regarder s’il avait des nouvelles de Nastya. Ce geste n’échappa pas à la vigilance de Concho. Il avale sa bouchée avant de répondre : “ Ouais, mais c’était assez limité au début. Le trajet a été vraiment long, j’ai été beaucoup sédaté… J’crois qu’au cours de ces derniers mois j’ai explosé mon quota de filles m’ayant vu nu. C’était beaucoup moins fun que ça en à l’air. “ Il faut clairement dire adieu à sa pudeur quand l’on est hospitalisé, Theodore avait beaucoup de confiance en lui, la scène l’avait aidé à accepter son corps plutôt maigrelet et même à se sentir beau. C’était un peu la douche froide désormais, il ne se voyait que comme un corps calciné à la limite de l’anorexie… Il ne savait pas s’il arriverait un jour à se sentir à nouveau bien dans sa peau après toutes ces blessures. “ Je regardais seulement si… Enfin c’est sans importance. T’as apporté un truc à boire ? “ Histoire de faire descendre cette simple frite, il en avait pour la journée à finir son repas…
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MessageSujet: Re: Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach   Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach EmptyVen 3 Fév - 23:31

Le compliment sur la générosité magique de Theodore passa au-dessus de lui, en tout cas il ne releva pas. Comme quoi c’est souvent les paroles dures qui restent gravées dans les mémoires, ce sont celles-là qu’on entend le plus fort. Je n’étais pas en train de dire que je complimenter mon ami d’enfance juste pour me rattraper des insultes lancées à Chamonix, ce n’était pas ça du tout, mais je voyais bien que ce serait difficile de nous sortir de ce trou dans lequel on s’était lancés. Je souris quand même quand il lança qu’il ne savait pas de quoi je parlais, en le qualifiant d’amoché. « Non c’est vrai, t’as raison, j’t’ai jamais vu aussi pimpant et plein d’énergie. » Mon sourire s’estompa doucement. Il n’était pas au top de sa forme, évidemment, et bien du travail en réadaptation l’attendait. Il faudrait que Theodore affronte cette réalité-là en face, un jour ou l’autre. À son rythme. Ce ne serait certainement pas moi qui tenterais de le pousser trop loin trop vite. J’avais assez fait de mal. Je m’étais assez mêlé de ses histoires qui ne me regardaient pas. Je prenais un pas de recul plus que nécessaire, pour préserver notre amitié. Par contre, lui voler quelques bonbons qu’il ne mangerait de toute façon pas, ce n’était pas bien méchant. « Thanks. » Dis-je simplement quand il me donna son approbation de les subtiliser. Il mangea une frite et moi une bouchée de burger. Je le regardai fixer son écran un bref instant, avant qu’il ne referme l’écran. Ça me fit penser aux visites qu’il avait pu avoir, hormis la mienne - tardive - depuis qu’il avait été transféré à Bowen. « Ouais j’imagine que prendre un bain et s’faire laver par une fille c’est fun seulement quand elle aussi est nue avec toi dans la baignoire … » J’esquissai un faible sourire. Theodore n’avait sans doute même pas accès à la baignoire, c’était sûrement juste un linge passé rapidement sur son corps par un ou une préposé.e qui pensait juste à la fin de son quart de travail. Je ne perçus cependant pas l’étendue de la blessure intérieure de Theodore, à ces paroles. Je ne m’imaginais pas du tout le rapport à son corps qu’il avait, moi qui pourtant aurais dû comprendre. J’avais moi aussi détesté mon corps, à une époque, et encore aujourd’hui, ce n’était pas toujours facile d’en accepter les changements. Mon ami d’enfance revint sur ce coup d’oeil jeté à son téléphone, mais se ravisa. Je fronçai les sourcils. « Ouais, j’ai des Coca … » Je lui en tendis un. « Tu sais que tu peux tout me dire. J’ai merdé mais il reste que … j’suis là pour toi. »
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MessageSujet: Re: Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach   Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach EmptyJeu 16 Fév - 14:41


Teddy ne s’était pas attendu à la visite de cet ami qu’il pensait perdu pour toujours, c’était comme ça parfois, les gens. Theodore s’était fait une raison depuis longtemps, puisqu’il avait dû accepter la perte de son père alors qu’il n’avait que sept ans. Pas la suite, c’était lui, qui avait appris à disparaitre sans prévenir… Le brun n’était pas parfaitement à l’aise avec Concho, bien qu’il sache qu’il s'agissait de quelqu’un de bien, dans le fond, il y avait une pointe de méfiance qui persistait chez l’illusionniste qui se sentait en position de faiblesse…

“ C’est définitivement plus sympa si elle est nue aussi, mais je pense que je vais avoir des problèmes si je demande ça demain matin. “ Il sourit amusé, bien qu’il ne soit pas complètement superficiel, il devait admettre qu’il y avait dans le lot des infirmières des bonnes femmes qu’il n’aimerait voir nues pour rien au monde… “ Super, merci. “ Il tendit la main pour s’emparer du cola, il sentait qu’il avait du mal à faire descendre sa simple bouchée, cette boisson était bienvenue, les bulles amélioraient la déglutition, c’était parfait.

Du regard, il sondait brièvement Conchobáhr qui affirmait être là pour lui, qu’il pouvait lui faire confiance. Theo n’avait pas envie de lui jeter au visage qu’il ne pouvait pas lui faire confiance, puisqu’il avait profité d’un sujet sensible pour le mettre hors de lui à Chamonix. Theo n’était pas un adepte de la seconde chance, mais après tout… C’était bien ce qu’il avait demandé aux Bowenniens, lui accorder une seconde chance… “ Je sortais avec une fille, pas depuis longtemps… Mais elle est partie. Ça a dû lui faire peur… Tout ça. “ Il désigne d’un geste de la main sa personne, pour illustrer le ‘ça’ de ses propos, avant d’hausser les épaules. Il faisait comme si ce n’était pas grave, mais elle l’avait abandonné au pire moment, il devait l’admettre. Même s’il n’était pas certain d’avoir été véritablement amoureux d’elle, il y avait eut quelque chose et qu’elle l’abandonne ici, dans cet état, il se disait qu’elle n’avait pas eut de sentiment pour lui… C’était certainement plus compliqué que cela, mais il ne pouvait s’empêcher de raisonner de cette manière, comme il l’avait pensé à la mort de son père. “ C’est assurément idiot de ma part de seulement, juste vouloir savoir comment elle va. J’ai bien assez à penser ici. “ Il devait se focaliser sur lui-même, ce qu’il faisait avant de revenir ici, pourquoi avait-il fallut qu’il s’intéresse aux autres ? Il constatait que c’était bien plus simple d’être égoïste ou de se perdre tout simplement dans les jeux d’argent, quitte à en crever, littéralement… Il détestait les pensées qui bouillonnaient dans sa tête depuis son réveil, oui, parfois il regrettait de ne pas être encore en train de dormir. “ Et toi donc ? Quoi de nouveau dans ta vie ? “ Rien de mieux que de changer de conversation quand on sent que l’on n’en a pas la maitrise.


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MessageSujet: Re: Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach   Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach EmptyMar 28 Fév - 20:40

Un rire amusé s’échappa d’entre mes lèvres alors que Theodore parlait des ennuis qu’il pourrait avoir, s’il demandait que la préposée soit nue lorsqu’elle laverait le patient qu’il était. « Ouais, je pense aussi. » Ni l’un ni l’autre n’étions de ce genre-là, superficiels et machos, pas pour rien que nous nous étions trouvés, lorsqu’on était des adolescents. Mais un peu de légèreté dans cette ambiance triste d’hôpital, ça ne pouvait qu’égayer un peu le moral de mon ami d’enfance, mon ami d’avant - j’ignorais comment le nommer à présent. Je lui tendis un Coca après qu’il ait demandé si j’avais amené de quoi boire. J’ouvris une canette pour moi aussi, du même coup, prenant une gorgée qui faisait passer le burger et, un peu, le malaise. J’apprenais que Theodore avait été en couple, récemment. Je n’avais rien su de tout ça. Comme quoi, il ne pouvait plus me faire confiance, malgré ce que j’en disais. C’était comme s’il était, à nouveau, à l’autre bout du monde. Et pourtant il était juste ici. « C’est pas idiot de te le demander … Tu t’es attaché à elle. » J’haussai les épaules. « Elle est partie où ? Partie de Bowen ? Il devait bien y avoir une autre raison … » De rompre avec lui si elle prenait peur, bon, c’était lâche mais ça pouvait arriver. Mais de carrément changer de ville ? Il fallait qu’il y ait quelque chose de plus gros pour qu’elle ne veuille même plus le recroiser. Pendant que je réfléchissais à tout ça, Theodore me demanda ce qu’il y avait de nouveau, dans ma vie. C’est à cette question que je réalisai que lui et moi avions vraiment raté énormément de mois, ensemble. Près de dix mois et évidemment, on le sait maintenant, dans une ville comme Bowen, un tas de choses peuvent se passer en dix mois. Je relevai d’ailleurs vivement la tête en réalisant que mon ami d’enfance n’était même pas au courant de ma relation avec Pippa, qui datait de février. Peut-être que quelqu’un le lui avait dit, mais j’en doutais. Nous n’avions plus vraiment d’amis en commun. Il n’y avait donc pas que lui, qui avait gardé ses histoires de coeur pour lui. Moi non plus, je n’avais pas voulu partager ça avec lui. Le silence avait été omniprésent, d’un côté comme de l’autre. La blessure avait été trop grande. « Eh bien … Je suis en couple avec Pippa. Ça date de … peu de temps après notre retour de Chamonix, en fait. » C’était d’ailleurs à ce moment-là qu’il y avait eu un certain déclic, je pense. Elle avait divorcé de Liam, qui était rentré dans son pays. Et nous nous étions avoué nos sentiments qui avaient été, bien trop longtemps, en dormance. Theodore était bien placé pour le savoir, il avait été là, lui, à l’époque où le jeune Concho, adolescent, était amoureux de sa meilleure amie. J’avais eu des copines - et des enfants - entre-temps, mais Pippa avait toujours gardé cette place privilégiée dans ma vie. C’était comme une évidence, pour tout le monde et, enfin, pour nous.

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MessageSujet: Re: Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach   Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach EmptyLun 6 Mar - 10:17

Le brun avait simplement haussé les épaules quand Concho affirma qu’il avait pu s’attacher à Nastya, c’était toujours difficile pour lui d’admettre qu’il s’attache aux gens, surtout quand ceux-là parviennent à lui faire de la peine. Le seul amour qu’il était véritablement capable d’affirmer, d’assumer sans se sentir bêtement vulnérable, c’était celui envers sa mère, son frère Thomas et bien évidement, sa fille Jenny. “ Oui, une opportunité de travail sans doute. “ Pourtant, lui avait donné sa chance à Nastya, professionnellement parlant. Pour ce qui était de l’amour, c’était vrai qu’il s’était attaché à elle bien qu’elle soit beaucoup plus jeune que lui, quelque part, il l’avait trouvé assez mature pour officialiser leur relation. Il avait pensé que cela pourrait fonctionner, parce qu’elle avait su lui apporter un nouveau souffle, une vision de la vie et du monde différent de ce qu’il connaissait, elle l’avait sorti plus d’une fois de sa zone de confort et il n’y avait pas réellement eut quoique ce soit de toxique dans leur relation. Oui… Finalement, il avait eut de l’affect pour elle, bien plus qu’il ne l’avait imaginé. “ Je crois que je me suis rendu compte que je tenais à elle uniquement lorsqu’elle est partie. “ Admit-il contre toute attente après une énième gorgée de soda. Rien à voir avec son état, elle ne lui manquait pas parce qu’il avait besoin de soutien émotionnel, il était persuadé de ne pas avoir besoin de toutes manières. Il gérait, selon lui. Il ne gérait rien du tout, dans les faits. “ Toujours aussi stupide dans les relations avec autrui, hm ? “ C’était une question rhétorique posée avec un sourire amusé, il savait qu’il était un boulet, si les gens étaient des équations de mathématique, il s’en sortirait tellement, mais tellement mieux !

Las de parler de lui, de ses problèmes, il s’intéressa à la vie de Concho. “ Je suis ravi pour vous deux. “ Dit-il avec un sourire sincère, bien qu’il n’avait pas vu Pippa depuis des années, pour tout dire, il l’avait un peu oublié, un peu comme tous ceux qui furent là jadis et qui n’étaient plus dans son présent. Il fonctionnait ainsi, personne ne lui manquait, c’était bien moins douloureux à vivre. Alors, il savait que Nastya finirait par ne plus lui manquer du tout. “ C’est à se demander ce qui vous a pris autant de temps pour que ça se fasse… “ Theo savait qu’à l’époque, Concho éprouvait déjà des sentiments pour la jolie Pippa alors que lui, batifolait avec une certaine Ruby avant qu’il ne gage tout parce qu’elle l’aimait tout simplement beaucoup trop… Stupide, encore une fois. “ À moins que finalement, c’est juste enfin le bon moment pour vous deux. “ Avoir déjà vécu en couple, permet d’éviter les mêmes erreurs pour les histoires suivantes, en théorie. Theo était bien la preuve du contraire, malgré les progrès qu’il avait pu faire depuis son retour à Bowen.

Théodore avait conscience que son ami d’enfance avait sa propre vie, bien rodée, son cercle d’amis assez suffisant pour qu’il ne vienne pas s’encombrer d’un pauvre type qui ne tenait pas sur ses jambes. Son regard se perdait à travers la fenêtre, vers un extérieur qui lui semblait tellement lointain dans cette cage médicalisée. Il ne se souvenait que brièvement l’effet du vent sur son visage à la sortie de l’ambulance, ici l’air aseptisé empestait la mort et la souffrance. Il fermait les yeux parfois, lorsqu’il passait devant certaines chambres dont la porte ouverte laissé entrevoir des personnes brisées, comme lui. La nuit, les hurlements de certaines chambres le réveillaient et le renvoyaient à sa propre douleur. Il était l’un des leurs. Il essayait désespérément de fuir sa situation en forçant au maximum sur ses efforts, en se faisant aussi docile que possible pour les soins les plus douloureux et ne s’autorisait pas à pleurer, pas même quelques minutes, jamais. “ Merci d’être là… Alors qu’il y a tant à faire dehors. “ Il pourrait être partout sur cette terre, lui qui a des jambes. S’il ne pleurait pas, sa voix vibrait légèrement des larmes qu’il refoulait et qui rejoignait cet océan amer qu’il avait crée dans sa tête, là où s’agitent toutes ses peines passées qu’il avait toujours refusé d’affronter… Parce qu’il avait choisi d’être heureux. Mais à cet instant, il lui était bien compliqué de se sentir épanoui, alors il se contentait d’essayer d’en donner l’illusion, comme avec ce sourire qu’il vient servir à son visiteur pour balayer ses remerciements honnêtes mais tellement gênants. Non. Il ne voulait pas se résigner à être là, il devait se réveiller et être à nouveau lui-même, au moins un peu, au moins un instant. “ Aide-moi à me remettre dans ce putain de fauteuil roulant. “ Voilà un vocabulaire qui ne lui ressemblait pas, mais son regard soudainement était déterminé. “ Je sors d’ici, maintenant. “ Il l’avait dit qu’il sortirait bientôt de cet endroit. “ Ma fille passe une compétition de natation dans une heure, je ne ratterai pas ça. “ Il repousse la table avec son repas, il avait de toutes manières déjà mangé son maximum selon lui, bien qu’il avait surtout vidé son coca plus qu’autre chose. Il encouragea son interlocuteur à l'y aider, il avait toujours été doué pour galvaniser les troupes ! “ Allé, t’inquiète pas, aie pas peur de mal faire. J'suis peu un poids mort et je suis pas aussi léger que j'en ai l'air, on va voir si t'es devenu aussi fort que ça. “ Il plaisantait, même si c'était vrai. Mais une chose certaine, il ne pourra jamais rejoindre son moyen de locomotion sans un coup de main et s’il y avait bien avec quelqu’un qu’il pouvait faire le mur, c’était bien avec Concho…  Il voulait sortir d'ici, il voulait sourire à nouveau, pour de vrai.


@Conchobáhr Rosenbach  désolé pour la longueur Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach 909211931
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MessageSujet: Re: Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach   Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach EmptyDim 12 Mar - 14:47

Je me contentai de hocher la tête à la supposition de Theodore par rapport à l’opportunité de travail de la fille avec qui il avait développé une relation. C’était effectivement une possibilité assez plausible. Ça arrivait plus souvent qu’on pouvait se l’imaginer. De toute façon, je ne connaissais pas assez la situation pour émettre quelque autre commentaire que ce soit. « C’est souvent comme ça … » Apprécier ce qu’on a, que lorsqu’on ne l’a plus. Bon, dans mon cas, je pense que généralement, j’arrivais à bien profiter de mes petits bonheurs quotidiens, à me nourrir de ceux-ci, à chaque instant. Je pense que je le laissais bien savoir, aussi. Il n’y avait peut-être qu’avec Theodore que tout avait merdé, que je n’avais pas agit à la hauteur de notre amitié. En même temps, cette même amitié avait pris un sale coup depuis le départ de Theodore, il y avait belle lurette de ça maintenant. Nous étions déjà si fragiles, à son retour. C’était peut-être la suite logique des choses, que ça casse aussi intensément, à Chamonix. Pourrait-on se reconstruire cette fois ? Seul le temps le dirait. Aujourd’hui était le premier pas. « Bof. C’est un jeu qui se joue à deux, une relation. » Déclarais-je, et je parlais autant de lui et la fille en question, que de lui et moi.

Je lui confiai par la suite mon statut avec Pippa, nous étions enfin en couple, après des années et des années à ne jamais trouver le bon timing. À ne jamais nous ouvrir sur nos sentiments respectifs. « Merci. » Lâchais-je, touché par le sourire sincère de Theodore qui semblait réellement ravi qu’on se soit trouvés, Pips et moi. « On se l’est demandé aussi, tu sais. Mais j’crois que c’est ça, ouais. C’était le bon moment. Il nous fallait vivre ce qu’on a vécu avant, pour pouvoir en arriver là. » Et puis, si Pippa et moi avions été en couple dès l’adolescence, si je n’avais pas connu toutes mes déboires amoureuses suivantes, je n’aurais jamais eu Maxwell, je n’aurais jamais eu Lara. J’aurais peut-être eu d’autres enfants, cela dit, avec Pippa. Mais je ne voulais pas y songer. Maxwell et Lara étaient la prunelle de mes yeux. Je ne ferais pas ma vie différemment.

Je tournai automatiquement les yeux vers la fenêtre, à mon tour, lorsque Theodore me remercia d’être ici, regardant la belle journée dehors. Je ressentis toute l’émotion dans la voix de mon ancien ami, même si son regard ne laissait rien voir de la perturbation. Je fis une légère moue, presque imperceptible pour lui qui de toute façon ne me regardait plus. « Oh, j’comptais pas rester longtemps. J’ai un horaire de ministre moi. Mais il fallait bien que je mange d’une manière ou d’une autre. » Dis-je avec humour, exagérant évidemment le ton de ma voix et la tournure de mes phrases. J’allais lui proposer qu’on aille prendre l’air, je pourrais pousser son fauteuil pour une petite balade autour de l’hôpital, mais Theodore me surprit en m’affirmant qu’il sortait d’ici, maintenant, pour aller voir la compétition de natation de sa fille. Je fronçai les sourcils. « Mais … il faut pas qu’on te donne un congé, ou au moins une autorisation de sortir ? Est-ce que c’est … sécuritaire ? Que je te sorte comme ça ? » Déterminé, l’illusionniste avait déjà repoussé son cabaret contenant tout le Shake Shack gaspillé. Il m’encouragea, me rassura sur sa douleur et me lança même un défi de le soulever, comme si tout ça combiné aller davantage me convaincre. Je regardai vers la porte, il y avait peu de mouvement dans le couloir. Je soupirai. Mon index gauche s’interposa entre nous deux. « Si j’me fais accuser de kidnapping ou si j’me retrouve dans la merde d’une façon ou d’une autre, tu m’sors de là, tu paies pour.. » Je me levai et je rapprochai le fauteuil roulant de la chaise où était installé Theodore. Je mis les freins - ce serait quand même malheureux que le fauteuil recule pendant que j’installais Theo dessus et que ce dernier tombe par terre. « Bon allez, viens m’faire un gros câlin. » Dis-je avec un sourire en passant mes bras autour de lui pour le soulever et l’installer dans le fauteuil.  

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MessageSujet: Re: Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach   Friends are allowed to make mistakes and change their minds ft. Conchobáhr Rosenbach EmptyVen 17 Mar - 17:14

Teddy n’était pas un homme qui se liait facilement en amour, ou en amitié. Concho le savait, s’ils étaient devenus amis naturellement, il avait dû faire face à un jeune garçon errant dans ses rêves la plupart du temps. À l’époque, on avait voulu lui diagnostiquer une pathologie, peut-être bien qu’avec les outils d’aujourd’hui, il aurait pu être étiqueté HPI ou quelque chose dans le genre, il était ravi d’avoir échappé à ça. Il ne voulait d’aucune étiquette.

Il avait toujours apprécié Pippa, bien qu’il n’avait pas été particulièrement proche d’elle, c’était une fille bien, du moins, de ce qu’il en avait senti. “ Certainement… Tu lui transmets mon bonjour… Et… Mes félicitations pour te supporter. “ Le magicien lui glissait un regard amusé, il plaisantait bien sûr. Ils avaient toujours aimé se qualifier mutuellement d’insupportable, bien que Theo battait sans doute son interlocuteur à ce sujet.

Il en fit la preuve en décidant subitement de sortir d’ici. “ T’inquiètes donc pas de tout ça… “ Avait-il soufflé face aux doutes légitimes de Concho. Après tout, il n’était pas en prison ici, non ? Le magicien éclatait de rire quand cet index pointé en sa direction le mettait en garde au cas où ils auraient des ennuis à cause de cette décision. “ Je paierai ta caution, c’est promis. “ Même s’il doutait franchement qu’ils devraient en arriver là.

Ses yeux se posèrent sur ce fauteuil roulant, loin de se douter qu’à l’avenir ce véhicule allait devenir son allié, son meilleur ami détesté. Le brun inspira un bon cou avant de passer ses bras autour du cou de Conchobáhr, il serra les dents et se laissa soulever pour être transféré. C’était terriblement douloureux et humiliant. Il n’avait rien du faire pour l’aider, il n’avait pas eu la force de mettre un peu de son poids sur ses jambes.

Il relâcha son ami après lui avoir tapoté le dos et murmuré “ Merci… “ Il soupira en ajustant le tissus de sa chemise, au moins il n’avait pas perdu son pantalon comme ça lui était déjà malencontreusement arrivé durant ce genre de manœuvre. “ Hé, ne dis pas à Pippa que c’était le meilleur câlin de ta vie, j’veux pas d’embrouille avec elle. “ L’humour, heureusement que c’était là pour sauver les apparences.

De ses mains, il attrape son téléphone qu’il range dans sa poche, puis il saisit une autre canette de soda et quelque chose à grignoter en chemin, au cas où. Il n’avait pas envie de revenir ici pour hypoglycémie. Il commençait à avoir de bons réflexes désormais, on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas comprendre ou de ne pas faire d’efforts. “ Voila, j’suis prêt. “ Il y avait une évidente note d’enthousiasme dans sa voix, sortir de cet hôpital, ça fait des semaines qu’il en rêve, il ne pensait pas faire ça avec Concho, mais pourquoi pas après tout ? “ C’est à la Bowen Swimming Pool. “ Ils en avaient pour une demi-heure à pied, s’il ne leur arrivait pas de péripéties en chemin ! “ Elle risque d’être surprise de me voir. “ Sans blague… Il lui tardait de lui en faire la surprise. Il avait promis qu’il serait là pour elle, il était hors de question de rester ici, à moisir dans cet hopital.
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