| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| ϟ DYLAN « Once again we fight » | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: ϟ DYLAN « Once again we fight » Jeu 14 Fév 2013 - 19:14 | |
| Harvey adorait l'Australie, elle était tombée amoureuse de ce pays, sa petite puce de quelques mois aussi, alors elle en profitait autant que possible. La journée type consistait à s'amuser à la plage avec sa fille et d'écrire dès que la petite s'endormait. Et en quelques semaines à peine, elle avait écrit les premiers chapitres de son premier livre, et deux ouvrages pour enfant. Sauf que l'homme qui s'occupait de faire sa publicité ne voyait pas le choses comme cela. Il voulait la caler dans un style unique, les adultes de préférence, et voulait qu'elle renonce à écrire des livres pour enfant. Elle refusait malgré qu'elle sache qu'il avait raison. Elle lui tenait tête et s'engueulait avec lui à chacune de leurs rencontres alors cette fois elle avait trouvé la solution. En publique avec sa fille. La brunette savait que comme ça elle ne crierait pas. Elle serait obligée de rester un minimum calme... C'était donc stressée comme tout qu'elle s'était rendue sur la plage au matin. Zoey avait dormi pendant deux heures sur son coussin pendant que sa mère avançait dans son manuscrit et lorsque celle ci s'était réveillée affamée, elle s'était retrouvée contre le sein de sa mère. Ça faisait six mois qu'elle allaitait et elle refusait d'arrêter maintenant, elle voulait continuer au moins jusqu'à ce que la petite ai des dents... Ou qu'elle ne le supporte plus. Mais c'était tellement simple. Elle avait la technique pour nourrir sa fille et écrire en même temps. C'est ce qu'elle fit ce midi avant de tout ranger pour rejoindre le bar près de la plage. Elle devait y rencontrer Dylan et à cause de lui elle avait la boule au ventre. Elle détestait ces rendez vous. La jeune femme savait que ça se passait toujours très mal et elle savait pourquoi. Avoir le béguin pour cet homme ce n'était pas acceptable et elle les punissait pour ça. Elle pour craquer, lui pour être aussi mignon. Harvey s'installa à l'ombre en terrasse et s'assura que la petite princesse dormait dans sa poussette avant de commander à boire et aussi de quoi grignoter. Et c'est à ce moment là qu'il arriva, comme une fleur. Il était bien habillé et elle se sentit nue dans sa robe légère. C'était l'été, qui pouvait bien porter un costume comme ça à part lui ? « Bonjour. »Un sourire se fit sur son visage avant qu'elle ne se gifle intérieurement et ne retrouve un visage plus neutre, voir froid. « J'espère qu'on ne va pas s'engueuler comme des charognards cette fois... » |
| | | Invité | Sujet: Re: ϟ DYLAN « Once again we fight » Jeu 14 Fév 2013 - 23:25 | |
| La journée avait mal débutée, très mal je dois l'admettre, comme à tout les matins je tenais une conférence téléphonique avec mes collaborateurs mais ce matin un truc imprévu se produisit alors que mon paternel décida de m'appeler afin de me passer un savon, il faut dire que lui et moi ne faisions pas bon ménage et il semblait être en désaccord avec le virage technologique que j'avais fait prendre à notre bureau de Bowen, le vieux était de la vieille école il préférait ses méthodes pour le moins dépassées et le fait que je tente de lui montrer que je lui suis supérieur semblait l'agacer ouvertement. Évidemment le ton monta rapidement au cours de notre échange pour le moins acrimonieux et après l'avoir envoyé paître allègrement je finis par couper cours à notre discussion … après tout je n'allais pas y passer la journée. Vous vous en doutez les gens de l'agence me regardaient étrangement lorsque je finis par sortir de mon bureau , il est vrai qu'ils n'étaient pas habituer à voir quelqu'un tenir tête au vieux mais avec moi ils allaient devoir s'y faire. Donnant quelques directives à mes principaux collaborateurs je finis par quitter le bureau afin d'honorer mes engagements dont mon rendez-vous avec Harvey, j'appréhendais tout de même cette rencontre car à chaque fois que nous nous rencontrions nous semblions être hostile l'un envers l'autre et pourtant je n'étais pas insensible à la jeune femme. Souvent je me demandais ce qui pouvait avoir contribuer à nous braquer de la sorte l'un contre l'autre … était-ce le fait que ma vision plus mercantile allait à l'encontre de sa vision artistique? Je ne saurais vous le dire, un fait demeure cependant … et c'est que j'aimerais bien finir un de ces quatre par calmer le jeu entre nous deux, uniquement pour voir ce que cela pourrait donner.
Finissant par me rendre à destination , et ayant galéré afin de me trouver une place de stationnement, je sortis de ma BMW laissant mon costard sur la banquette arrière et je m'approchai du bar alors que je portais un pantalon noir et une chemise rouge. Arrivé au bar je vis Harvey avec sa fille et je ne pus m'empêcher de lui esquisser un sourire alors qu'elle me salua.
Bonjour.
Lui dis-je et puis, alors que je commençais à croire que nous allions finalement commencer à nous comporter en êtres humains digne de ce nom je l'entendis me faire une allusion plus que malsaine alors qu'elle me dit qu'elle espérait de tout cœur que nous évitions de nous prendre à la gorge tels des charognards. Je pouvais aisément percevoir toute la froideur derrière le timbre de sa voix et je dois admettre que cela m'attristait car j'étais persuadé que derrière ce mur de glace , qu'elle semblait s’efforcer à ériger, se trouvait une femme des plus exceptionnelles mais bon je ne désespérais pas.
Et bien j'espère également que nous saurons éviter de sombrer dans nos vieilles habitudes.
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| | | Invité | Sujet: Re: ϟ DYLAN « Once again we fight » Ven 15 Fév 2013 - 0:03 | |
| Harvey appréhendait toujours les rencontres avec Dean. Elle se connaissait assez bien pour savoir les raisons exactes de cette froideur envers le jeune homme. Elle se protégeait. Mais elle ne pouvait pas lui dire. Parce que si elle le lui disait, elle serait obligée de tout lui dire. Dean arriva enfin dans un costume très classe. Il l'était toujours. Alors qu'elle revenait d'une matinée à la plage, dans une robe légère, bustier et fleurie. Pas du tout l'attirail d'un rendez vous de boulot. Elle aurait peut être du, mais pour cette fois, elle avait voulu proposer un autre type de rendez vous. Un peu plus détendu pour ne pas en venir à sortir les crocs comme à chaque fois.
« J'ai ramené une personne neutre. »
Dit elle, esquissant un petit sourire en lançant un regard vers sa fille. Avec l'enfant endormi, ils n'avaient pas le droit de crier. De toute façon, ils étaient en public et elle ne voulait pas s'afficher. Pas encore. Parce qu'elle était la reine de la maladresse et que les Australiens étaient de bons rieurs. Et ils riaient d'elle parfois. Elle riait en retour parce que leurs bonnes humeurs la rendait heureuse.
« J'ai le manuscrit, mais je peux peut être vous offrir le repas. »
C'était bien la première fois que la brunette faisait un pas en direction du jeune homme. La démarche était sincère. Si elle pouvait détendre l'atmosphère, elle le ferait. Pour le sommeil de Zoey. Et peut être aussi un peu parce qu'elle avait envie de lui montrer qu'elle pouvait être agréable. Qu'elle n'était pas qu'une sociopathe américaine avec un caractère dur, froid. Elle n'était pas tout ça. Harvey était une personne douce et gentille. Elle était la personne la plus naïve de la planète ! Elle avait réussi à se faire avoir par un couple et maintenant elle avait un bébé seule. Ils l'avaient rendu faible, romantiquement handicapé.
« Je voudrais vraiment que ça se passe bien aujourd'hui. Je ne peux pas avoir la boule au ventre à chaque fois que je dois voir mon publiciste. » |
| | | Invité | Sujet: Re: ϟ DYLAN « Once again we fight » Ven 15 Fév 2013 - 0:47 | |
| J'aimais bien Harvey exception faite de ces rares moments ou elle semblait se braquer et vouloir s'acharner à me tailler en pièce, il faut dire qu'elle avait tout pour plaire … un regard à vous faire fondre, une allure et une classe des plus folle, un humour bien à elle et que dire de son sourire qui ne pouvait que me désarmer, dommage que son caractère la pousse à se braquer contre moi de la sorte mais bon il fallait que je me comporte en professionnel et c'est bien ce que j'étais décidé à faire. Arrivé près d'elle je ne pus que lui sourire et c'est alors qu'elle me dit qu'elle avait emmené une personne neutre en la personne de sa fille … je m'approchai un peu plus afin d'admirer la petite.
On voit bien de qui elle a hérité de ce si charmant sourire.
Je ne pouvais que remarquer les efforts qu'elle déployait afin de nous éviter de déclencher la troisième guerre mondiale, il est vrai également que je n'étais pas entiché par l'idée de nous offrir en spectacle alors je ne pouvais que lui être reconnaissant de tenter de calmer le jeu et je comptais bien tout mettre en œuvre afin de ne pas la pousser à se fâcher … du calme c'est tout ce que je demandais. La belle avait emmené avec elle le manuscrit et elle me proposa de me payer le repas mais mon engueulade avec mon paternel m'avait mis hors de moi, à un point tel que j'en avais l'estomac noué.
Il me tarde de le parcourir et pour votre proposition je me vois contraint de la décliner, je ne saurais même pas avaler la moindre bouchée mais je veux bien accepter un coca afin de vous accompagner.
Évidemment j'avais surtout envie d'alcool mais je savais que pertinemment je n'aurais fait que boire afin d'amoindrir ce sentiment de colère que mon père avait fait ressurgir et pour cela il valait mieux éviter l'alcool. J'écoutai Harvey lorsqu'elle me dit qu'elle souhaitait plus que tout que le ton de notre rencontre soit des plus cordial … elle me semblait des plus sincères.
Je suis tout à fait d'accord, j'aimerais bien pouvoir assainir nos relations … je crois qu'il est inutile de tenter de savoir qui en est le grand responsable car ce ne serait qu'une perte de temps et un débat des plus futile … je ne peux que vous proposez de tout reprendre sur de nouvelles bases. On laisse le passé derrière nous , du moins si vous êtes d'accord. |
| | | Invité | Sujet: Re: ϟ DYLAN « Once again we fight » Ven 15 Fév 2013 - 8:35 | |
| Bien qu'indépendante, Harvey avait besoin de quelques personnes dans sa bulle et depuis qu'elle était en Australie, elle devait refaire tout ça. Se trouver des amis, des gens à qui se confier, apprendre à connaître les voisins, découvrir les personnes qui s'occupaient des infrastructures des environs. Il n'y avait qu'une place qu'elle ne voulait pas remplir. La place qui avait le droit de trôner sur son cœur. Un cœur qu'on lui avait brisé bien trop de fois et la dernière lui avait été fatale. La brunette voulait rester célibataire, pour toujours, finir sa vie seule avec sa fille et peut être une centaine de chats. Mais c'est toujours lorsque l'on ne peut ou ne veut pas que ça nous tombe dessus. Son publiciste, elle craquait pour lui et il n'y avait rien de pire en ce moment, car après plus d'un an de célibat, presque un an et demi, elle était en manque de tendresse. Craquer serait la solution facile, mais elle serait probablement un coup d'une nuit rapide qu'il oublierai rapidement avant de passer à la prochaine. Elle ne voulait plus se faire avoir. Et pour se protéger, elle le repoussait. Être méchante avec lui était très dur parce qu'il n'était pas méchant. Il ne faisait que répondre au ton qu'elle envoyait. La preuve était là. Aujourd'hui où elle tentait l'approche douce, il était doux. Il complimentait même sa fille ce qui la rendit immensément heureuse. C'était une réaction de maman, elle aimait que l'on dise de sa petite qu'elle était jolie.
« Merci... Ma mère trouve qu'elle ressemble plus à mon frère jumeau qu'à moi pour le moment. Elle a raison en plus, ça doit être les cheveux. Elle a déja des petites boucles comme lui alors que j'avais déjà des cheveux qui piquaient vers le ciel. Ils m'appelaient tous porc-épic. »
La jeune femme s'arrêta alors de parler, se rendant compte qu'elle en disait beaucoup trop sur elle et sa famille à cause de Zoey. Elle regarda alors son partenaire de rendez vous et lui proposa de lui payer le repas. Il refusa et commanda un coca. C'était presque comme s'il avait envie de partir très vite et elle allait lui dire de prendre le manuscrit et d'y aller s'il était pressé, quand il prit la peine de s'expliquer. Dylan avait le ventre noué et elle connaissait bien ça.
« On peut partager quelque chose. L'appétit vient en mangeant. Et je n'ai franchement pas envie de manger seule. »
D'un franc sourire elle fit signe au serveur de venir et lui demanda la boisson du jeune homme avec deux assiettes grill de la carte. Les barbecues Australiens étaient les meilleurs. Elle avait prit l'habitude de ne commander que ça au restaurant, car elle était une Américaine avec deux mains gauches pour faire les barbecues.
« Je suis d'accord. »
Harvey posa sa main sur la sienne et la pressa avec douceur pour celer leur marché. Se comporter civilement. Elle en était capable, mais elle allait devoir faire deux fois plus attention à ce qu'elle faisait avec lui, disait devant lui. Et en parlant de faire, elle réalisa que sa main était toujours sur la sienne et la retira comme s'il était brûlant. Son visage vira au rouge et elle baissa les yeux sur son verre qui était déjà là. Pourquoi fallait il toujours qu'elle fasse des choses comme cela. La maladresse n'était pas un trait de caractère qui lui allait, surtout lorsqu'elle s'approchait des hommes, qu'il s'agisse de les attirer ou de les repousser. Elle se trouvait cruche. A cause d'une main... Mais elle se força à le regarder, car après tout, c'était lui qui n'était pas en forme aujourd'hui et qu'en décidant d'être civile avec lui, elle se devait de lui demander le problème. Même s'il ne lui répondait pas.
« C'est le boulot qui vous coupe la faim ? Parce qu'il ne faut pas... Vous devriez peut être prendre quelques jours de congés, profiter de la plage. J'y emmène la petite tous les jours et elle est super détendue depuis. » |
| | | Invité | Sujet: Re: ϟ DYLAN « Once again we fight » Lun 18 Fév 2013 - 19:37 | |
| Les événements avaient fait en sorte que je vienne me réfugier à Bowen afin de fuir cette relation malsaine que j'entretenais avec mon père mais ce dernier semblait encore et toujours s'évertuer à se comporter comme si il était toujours celui qui tirait les ficelles , voyant qu'il n'avait plus cette emprise sur ma vie il décida de s'attaquer à ce que j'avais de plus précieux, ma crédibilité, et il n'hésita pas à tout faire pour m'enfoncer … il était de plus en plus évident que nous étions entrain de nous affronter dans un duel à finir, duel duquel aucun de nous deux n'en sortira vainqueur. En parfait professionnel j'avais fait en sorte que personne ne se rende compte de ce qui m'affectait et je quittai le bureau afin de me diriger vers mon rendez-vous. Arrivé sur place je me dirigeai vers Harvey et je fus agréablement surpris par son attitude à mon endroit, elle était d'une gentillesse désarmante … ce qui n'était pas sans me plaire. Remarquant qu'elle avait emmené sa fille avec elle, alors qu'elle me précisa être en la présence d'une personne neutre, je ne su résister à la tentation de complimenter son enfant … compliment qui ne pouvait qu'être également destinée à la mère.
Mais de rien. Il est vrai que je ne connais pas votre frère, alors mon jugement peut paraître biaisé, mais votre fille me semble posséder le même joli regard que sa mère. Ah les fameux surnoms de notre enfance, je vais vous épargner ceux dont on m'affublait car on risquerait d'y passer la journée.
J'aimais bien son changement d'attitude à mon égard et de mon côté je tentai de me montrer gentil envers elle, faisant même un peu d'humour. Je la regardai ne sachant pas trop comment réagir lorsqu'elle me proposa de m'inviter pour le déjeuner … habituellement j'étais celui qui invitait donc je me sentais hors de ma zone de confort. Je tentai de lui dire – gentiment – que je ne pouvais pas manger mais que j'acceptais volontiers de l'accompagner en sirotant un verre de coca. Bien sur je ne voulais pas l'offenser en refusant sa proposition, c'est tout simplement que ma discussion animée avec mon paternel avait fait en sorte de me nouer l'estomac. Je ne voulais pas lui laisser l'impression de vouloir me casser aussi rapidement que j'étais venu alors je lui souris lorsqu'elle me proposa tout de même de partager un truc avec elle lorsqu'elle ajouta qu'elle n'aimait pas manger seule … elle était tellement gentille que je ne pouvais pas le lui refuser.
Je viens tenter de prendre une bouchée ou deux mais je crains fort que ce sera le mieux que je puisse faire, néanmoins c'est gentil de m'inviter et je ne peux qu'apprécier ce geste.
Un large sourire se dessina sur mon visage lorsqu'elle me fit savoir qu'elle était d'accord afin de tenter de se comporter de manière civilisée, après tout nous n'avions rien a gagner à nous déchirer comme nous le faisions. Je sentis sa main se glisser contre la mienne et je dois avouer que j'étais déconcerté par la douceur avec laquelle elle s'en était saisie, évidemment je profitai de ce moment glissant légèrement mon pouce d'un geste doux afin de lui témoigner de la reconnaissance et puis je la vis retirer sa main avec un certain regret j'en conviens, regret que je m'empressai de garder au plus profond de mon être.
Je crois qu'il serait trop simpliste d'identifier une seule source afin d'expliquer ce petit malaise, je crois qu'il s'agit plutôt d'une accumulation de plusieurs petits détails. J'aimais bien par moment prendre un peu de répit pour souffler mais vous savez ce que c'est , si je me permets un moment de repos je crains de rentrer au bureau et de me retrouver en pleine pagaille … par moment les employés sont pire que des gamins.
Lui dis-je avec une certaine pointe d'humour, pour le moment je ne me sentais pas prêt à lui parler de cette relation malsaine que j'entretenais avec mon père … nous ne nous connaissons qu'à peine et puis j'appréciais trop ce moment avec elle pour me permettre de la gâcher.
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| | | Invité | Sujet: Re: ϟ DYLAN « Once again we fight » Lun 18 Fév 2013 - 20:15 | |
| Cette main qui était partit se poser sur celle de Dylan l'avait fait rougir et même si elle l'avait retiré précipitamment, la jeune femme avait pu voir le pouce de celui ci la caresser. Elle avait apprécié le geste qui lui avait montré qu'elle n'avait rien fait de mal. Même si elle rougissait tout de même. C'était du Harvey, sa mère le lui aurait redit si elle avait été là. La brunette lui proposa de prendre quelques jours de vacances pour se détendre, mais il avait une réponse à tout. Il la fit rire parce qu'elle se reconnaissait bien là. Pas dans le rôle du patron. Plutôt de l'employé un peu dissipée.
« Je n'ai jamais eu à travailler dans un environnement qui demandait beaucoup de discipline. Je dois être comme vos employés. Pire qu'une gamine. »
Il était vrai qu'elle n'avait eu qu'un emploi avant de se lancer dans son livre, ça avait été scénariste pour une série à Hollywood. Un job qui lui avait prit beaucoup de temps, mais qui lui avait permis de grandir et de s'épanouir au milieu d'esprits comme le sien. Fous, mais droits. Artistiques. Elle avait appris à travailler dans la bonne humeur et à finir le travail en même temps. Car ils n'avaient pas le droit à l'erreur, ils devaient arriver avec un scénario finis presque toutes les semaines. Et maintenant elle écrivait un roman sur le bord de l'eau. Sans délais, sauf celui d'avoir un jour un chèque pour nourrir sa famille.
« Vous pourriez rester quelques heures avec nous sur la plage cette après midi. Vous détendre et retourner au boulot ce soir pour boucler rapidement la semaine. Si vous ne leur laissez pas un peu d'espace, ils attendront toujours les coups de fouets pour travailler. »
Harvey le savait car elle était un peu comme ça parfois. Pour certaines choses. Elle ne faisait que très rarement la vaisselle plus jeune, surtout lorsque sa mère le lui demandait, mais lorsque cette dernière ne lui disait rien et qu'elle voyait la pile grandir, elle s'y mettait d'elle même. Les lois de la famille pouvaient se transposer aux lois du travail. Il fallait de la discipline et de l'amour. Du moins elle le pensait. Elle fonctionnait comme cela pour sa part. La jeune femme attrapa son cahier qui se trouvait sous la poussette et le secoua pour qu'il n'y ai pas de sable lorsqu'elle le poserait sur la table. Elle écrivait toujours sur papier, jamais sur son pc parce qu'elle avait peur de tout perdre à cause d'une mauvaise manipulation. Elle le donnait comme ça à sa maison d'édition et quelqu'un le tapait pour elle. Cependant, là, il s'agissait d'un rendez vous avec son publiciste et elle devait parler de la couverture de son livre. Des idées qu'ils avaient l'un l'autre pour cela. Elle avait fait un profil rapide des caractères de ses personnages. Et elle avait une idée bien précise. Car son livre, qui était une grossière biographie de ses dernières années, avec une liaison entre trois personnes, n'étaient en rien un livre pour adultes - dans le sens x du terme -. Elle voulait que la couverture reflète une belle histoire d'amour entre une jeune femme naïve et un couple très amoureux. Le monde actuel aurait tendance à y voir une relation perverse et déviante.
« Je sais que c'est contre à peu près toutes les idées que vous m'avez donné, mais j'avais pensé à quelques choses de plus romantique que ce que vous m'avez envoyé la dernière fois. »
La dernière fois. Elle avait reçu une maquette qui ne lui avait pas du tout plus. Elle avait tenté d'appelé Dylan, mais n'était tombé que sur des associés qui n'avait pas su la mettre en contact avec lui. Harvey voulait écrire quelques choses avec des sentiments venant du cœur, pas de l'entrejambe. Après elle savait bien qu'il avait probablement confié l'affaire à un graphiste qui lui avait transmis la chose sans forcément repasser par son patron. Elle n'en voulait pas. Quitte à passer pour une femme un peu fleur bleue, elle s'en moquait. C'était son histoire ce livre. Sa plus grand déception amoureuse. Ce qui l'avait conduit à être mère célibataire. Alors elle voulait que tout soit parfait. Au moins pour son premier livre. Elle s'en foutait pour le reste, pour ses prochaines œuvres, pour le moment il n'y avait que ce qui se trouvaient dans ce cahier qui comptait.
« Je ne veux pas que quand ma fille le lise plus tard se dise 'tient ma mère c'était une trainée qui s'est tapée deux personnes à la fois', je voudrais qu'elle puisse voir que je les aimais. Qu'elle est née d'amour. Et comme on juge souvent par la couverture... » |
| | | Invité | Sujet: Re: ϟ DYLAN « Once again we fight » Lun 18 Fév 2013 - 23:21 | |
| Je tentais de toujours être en parfait contrôle de la situation, c'est pourquoi je tentais de toujours avoir réponse à tout, bien sur je savais pertinemment que nul ne pouvait se targuer de tout savoir et je me gardais bien d'avoir cette prétention mais avec le personnel qui n'attendait qu'un faux pas de ma part afin de me prendre en défaut et mon père qui exerçait sur moi une pression des plus malsaine je me devais d'être irréprochable, je trouvais difficile de porter le nom des Walton mais il était encore plus difficile de me détacher de la famille … mon seul désir était que l'on me reconnaisse pour ma véritable valeur mais il y avait toujours quelqu'un pour me remettre sur le nez que j'avais cette position uniquement parce que j'étais née dans la bonne famille ...cela me mettait hors de moi.
Il ne faut pas vous diminuer de la sorte après tout c'est peut-être moi qui est trop stricte mais comme j'ai toujours été jugé sur mes résultats j'en suis venu à trouver normal d'évoluer dans un cadre plus rigoureux, au final c'est peut-être moi qui est dans l'erreur.
Je ne me permettais pas de la juger car après tout j'enviais par moment son attitude, j'ai toujours désiré agir en me laissant guider par les événements mais c'était plus fort que moi j'étais guidé par cette discipline qui m'avait été inculquée au fil des ans et j'en étais venu à trouver le tout normal et j'en exigeais tout autant de mes collaborateurs … ce qui était peut-être excessif de ma part. J'entendis ensuite la belle me faire une proposition qui ne pouvait que m'enchanter, passer un moment en sa compagnie ne pouvait que me faire le plus grand bien … évidemment je trouvais difficile de ne pas retourner au boulot, j'étais devenu un bourreau de travail et comme je ne savais pas déléguer je craignais le pire mais je dois avouer que j'avais finis par me laisser atteindre par ses arguments.
Je dois avouer que votre proposition est des plus tentante et qu'un peu de répit ne peut que me faire le plus grand bien mais juste entre vous et moi je ne suis pas ce tortionnaire que tout le monde s'imagine … quoi que vous n'êtes pas très loin de la vérité.
Évidemment j'avais répondu avec sincérité tout en ajoutant une pointe de rigolade à la fin de ma réponse mais il est vrai que j'étais un dur en affaire, je l'étais moins que mon père mais néanmoins par moment je me montrais intransigeant … à un point tel que mes proches disait de moi que j'étais aussi froid qu'un glacier lorsque venait le temps de négocier. Rapidement la discussion prit une tournure plus professionnelle alors qu'elle me parla de ce qu'elle aimerait pour la couverture de son bouquin … de toute évidence ma vision commerciale allait à l'encontre de sa vision artistique mais je me devais de ne pas perdre de vue qu'elle était la cliente et que le dernier mot lui revenait.
Je vois et à ce titre je crois que je me dois de vous présenter mes excuses les plus sincères, j'ai trop tenté de vous imposer ma vision commerciale alors qu'en fait tout ce qui devrait compter est votre vue artistique, j'ai oublié un détail des plus important … vous êtes la cliente et la décision finale se doit de vous revenir. Voilà ce que je vous propose on va retravailler la présentation et je vous présenterai une série d'illustrations et le choix final sera le vôtre.
Je ne pouvais que me rendre à ses arguments, elle avait raison sur toute la ligne lorsqu'elle disait vouloir laisser un souvenir des plus positif à sa fille et je me mis à repenser à ce moments avec ma mère, moments que je chérirai jusqu'à la fin de mes jours, tournant à nouveau mon regard vers elle – alors que je venais subtilement d'essuyer ces quelques larmes – je lui esquissai un petit sourire en signe d'approbation.
Je comprends parfaitement ce souci des plus légitime qui vous anime et jamais je ne ferai quoi que ce soit qui aille à l'encontre de vos désirs, il est vrai qu'il serait fâcheux de laisser une impression des plus néfastes alors qu'au plus profond de votre être vous êtes une bonne personne … vous avez ma parole le produit final représentera fidèlement la personne que vous êtes je m'y engage.
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| | | Invité | Sujet: Re: ϟ DYLAN « Once again we fight » Mar 19 Fév 2013 - 9:13 | |
| « Je n'ai jamais pensé que vous étiez un tortionnaire. Vous êtes passionné par ce que vous faites. C'est important. »
La proposition semblait plaire au jeune homme, mais il hésitait toujours, cependant Harvey ne voulait pas le forcer. Il déciderai à la fin du repas, seul, comme un grand. Il était responsable de ses actes et ça allait rester comme cela. Puis elle préférait le voir retourner au travail si c'était ce qu'il voulait, parce que la plage l'aidait à se détendre et qu'elle ne voulait pas qu'il la contamine avec son stress. Cette vision était égoïste et elle le savait. Ça ne l'empêchait pas de le penser. Parfois il fallait l'être.
« Je vous complique la vie ? »
Dit elle vraiment tout bas lorsqu'il parla d'accorder la vision artistique qu'elle avait avec la vision commerciale. C'était ce qu'elle voulait contre ce qui allait marcher auprès du grand public. Elle était déjà en grande discussion avec son éditeur pour développer certaines parties de l'histoire et en oublier d'autre. Harvey se rendait petit à petit compte qu'elle n'était pas capable de tout contrôler si elle voulait que son livre sorte un jour. Sa belle histoire d'amour allait surement passer pour le récit d'une jeune femme un peu trop libre, à la sexualité déviante. Totalement à l'ouest de ce qu'elle voulait. Mais elle pouvait voir que Dylan était dans le même bateau qu'elle à présent. Qu'il la soutiendrai pour ce qu'elle voulait vraiment. Une histoire qu'une mère raconte à sa fille. Une histoire de maman. Ça sembla toucher énormément le jeune homme à côté d'elle et elle retourna poser sa main sur la sienne. Ça avait fonctionné un peu plus tôt, pourquoi pas maintenant. Elle glissa ses longs doigts autour de la main du publiciste et serra avec force, mais douceur.
« Je suis mère célibataire alors je dois au moins essayer d'être un bon modèle pour elle. »
Leurs boissons arrivèrent, un deuxième verre pour elle, un premier pour lui et la brunette le leva pour trinquer en leur toute nouvelle façon d'être civilisé l'un avec l'autre. Elle souriait et alla prendre une petite gorgée du jus de fruit qu'elle avait commandé. Zoey allait adorer quand elle lui en mettrait dans son petit gobelet. Pour le moment le monstre était endormi et ce n'était pas sa mère qui irait l'embêter. Un peu de répits n'était pas de refus. Les nuits n'étaient pas toujours de tout repos. Et c'est souvent à ce moment là qu'elle réalisait qu'un coup de pouce, d'un papa par exemple, aurait été le bienvenu. Si elle avait été foutu de faire les choses comme il le fallait. Y penser l'énervait beaucoup. Elle s'enfermait dans ce cercle vicieux où elle ne pouvait plus voir ce qu'elle faisait de bien pour sa fille. Que du négatif. Ses doigts autour de la main de Dylan se desserrèrent alors qu'elle s'enfonçait dans ses pensées. La question qui revenait souvent était 'pourquoi avoir arrêté de chercher après le père de la petite ?', elle trouvait qu'elle avait abandonné bien trop rapidement. Mais en même temps à quoi bon avoir continué ? Le père, et la femme avec qui elle était, étaient passés à autre chose. Surement une autre femme. Une qui allait porter un bébé dès que souhaité.
« Elle aurait du voir le jour dans un contexte bien différent. Comme ce livre. Je regrette parfois de ne pas avoir fait les bons choix. » |
| | | Invité | Sujet: Re: ϟ DYLAN « Once again we fight » Mer 20 Fév 2013 - 0:39 | |
| Je lui souris sans ajouter le moindre mot lorsqu'elle me dit qu'elle n'avait jamais pensé que j'étais un tortionnaire, plus on passait du temps ensemble plus mon opinion la concernant semblait vouloir changer … elle faisait de gros efforts afin de se montrer gentille à mon endroit et j'avais l'impression de ne pas me montrer des plus collaboratif même que je semblais être en proie à m'accabler de reproche à cet effet. Subitement la conversation devint de plus en plus professionnelle et je réalisai à quel point nos visions étaient divergentes, elle voyait la chose de ses yeux d'artiste alors que moi je ne pensais qu'à l'aspect commercial de la chose.
Non ne vous en faite pas vous ne me compliquez pas la vie et vous avez bien fait de me ramener à l'ordre, j'ai fait l'erreur de tenter de vous imposer mes idées alors qu'en fait mon mandat est d'avantage de vous accompagner et de vous guider, j'ai perdu de vue que vous êtes la cliente et que la décision finale se doit de vous revenir.
J'étais pendu à ses lèvres lorsqu'elle m'avoua qu'elle était une mère célibataire et qu'elle aspirait à servir de modèle pour sa fille, je comprenais ce qui pouvait la motiver car après tout, bien que je n'avais pas d'enfants, je savais pertinemment qu'il était dans la finalité de tout parent de souhaiter ce qu'il y a de mieux pour son enfant … évidemment ce détail semblait avoir échapper à mon vieux mais vaut mieux passer outre ce léger détail.
J'aimerais trouver les mots pour vous dire que je sais ce que vous pouvez ressentir mais évidemment ce serait faux et de plus ce serait déplacé de ma part car évidemment chaque individu réagit différemment lorsque confronté à une situation donnée. Cependant je peux , à tout le moins , avouer que je comprends votre motivation à tout faire pour vous montrer à la hauteur … je me souviens de ces moments lorsque j'étais seul avec ma mère – il faut dire que mon père était des plus absent – et ma mère m'a plus souvent qu'autrement élevé alors qu'elle était laissé à elle-même … ça m'a prit des années afin de comprendre à quel point elle s'est sacrifié.
Je me demandais bien pourquoi je m'étais laissé aller à évoquer un épisode aussi personnel de mon existence mais il était trop tard pour revenir en arrière. Le garçon arriva avec notre commande et posa le tout sur le comptoir, je posai momentanément mon regard sur la petite avant de me tourner à nouveau vers Harvey, réalisant qu'à force de me comporter en bourreau de travail je passais à côté de l'essentiel et c'est alors que je l'entendis à nouveau me parler de ses préoccupations relativement à sa fille. Je ne pouvais que me montrer attentif à ses propos, c'était touchant de l'entendre … je trouvais injuste de la voir dans une telle situation mais il vrai qu'il n y a rien de juste en ce bas monde.
J'en conviens que dans un monde idéal tout enfant devrait grandir entouré de l'affection de ses parents mais malheureusement notre monde est loin d'être idéal et puis il y a de ces exception ou un enfant est mieux avec un seul de ses parents … par moment je me dis que c'est ce qui aurait pu m'arriver de mieux. Et puis en regardant votre fille on voit bien qu'elle nage en plein bonheur, l'expression se dessinant sur son visage ne ment pas. Vous savez un jour une personne fort avisée m'a dit qu'on ne juge pas une personne par sa façon de tomber mais bien de par sa façon de se relever et permettez-moi de vous dire que vous vous êtes relevée avec brio.
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| | | Invité | Sujet: Re: ϟ DYLAN « Once again we fight » Mer 20 Fév 2013 - 10:31 | |
| Le jeune homme s'ouvrait un peu pour permettre de comparer son expérience avec celle que vivait Harvey, ce n'était pas exactement les mêmes histoires, mais elle voyait d'où il voulait en venir. Et elle l'écoutait avec attention parce qu'elle ne l'avait jamais vu montrer autant de vulnérabilité. C'était une facette de lui qu'elle aimait. Le petit garçon qui avait grandi auprès de sa mère, seuls dans leurs galères à cause d'un père absent. Alors elle l'admirait. La brunette dut s'écarter de lui, elle s'était rapprochée pendant qu'il parlait, et laissa les assiettes arriver. Sa main tenait toujours fermement celle du bel homme malgré le fait qu'elle ai commencé à manger. Elle évitait juste la viande qu'elle ne pouvait pas découper sans lui lâcher la main. La brunette y trouvait un endroit où elle pouvait s'accrocher pour ne pas couler, elle en avait bien besoin parce qu'avec tout ce qu'elle lui avouait, elle avait l'impression de s'enfoncer. Zoey n'était pas son sujet favori contrairement aux autres mamans, elle évitait même le sujet si elle le pouvait, mais avec Dylan non. En même temps elle avait ramené sa fille pour la neutralité du rendez vous.
« Merci. »
Le mot, soufflé entre deux petites bouchées, semblait presque irréel. Elle ne pouvait pas lui dire qu'elle était loin d'être debout s'il lui disait qu'il la voyait comme une réussite après une belle gamelle. Son sourire s'effaça rapidement alors que ses yeux devenaient des piscines de larmes. Cependant elle ne voulait pas le lui montrer alors elle lui lâcha la main, pour la première fois depuis un long moment, et posa ses yeux sur sa fille. Elle la regardait et toutes les quelques secondes levait les yeux au ciel pour contrôler ses émotions. Pas de larmes, pas de problèmes. Harvey savait qu'elle ne pouvait pas rester comme ça bien longtemps, elle finit par retourner manger au dessus de son assiette dans un silence effrayant. Ce n'était pas elle de ne pas parler, de ne pas sourire. Parce qu'elle cachait toujours quand ça n'allait pas. Jusqu'à présent, elle était seule la plupart du temps, mais il avait fallu cinq minutes à Dylan pour la faire craquer.
« Pour le moment elle sourit, mais un jour elle va demander après son père et je ne sais pas ce que je lui dirais. Je suis incapable de me projeter dans l'avenir. Qu'est ce que ça fera de moi si je ne lui trouve pas de père dans deux ans, dans cinq, dans dix ? Elle sera toujours la petite fille sans papa. Je n'aurais pas pu devenir ce que je suis sans mon papa ? Même s'ils sont mauvais, ils apportent toujours quelques choses... »
Harvey était une personne très famille, elle avait grandi au milieu de ses parents et de ses trois frères. Elle ne pouvait pas imaginer une version différente pour sa fille. Et pourtant, elle se refusait à trouver un nouvel homme pour elle, elle empêchait sa puce d'avoir un père. Quoi que même si elle retombait dans les bras d'un homme, rien ne lui prouvait qu'il s'occuperait de Zoey. Puis elle avait dépassé la trentaine, plus aucun homme ne viendrait vers elle. Ils pouvaient trouver plus jeune. Surtout en Australie où la mini jupe était obligatoire après quinze ans. Parfois même avant.
« Je ne lui trouverai surement pas de papa avant qu'elle n'en ai besoin, mais j'ai la chance d'avoir trois frères. Ils vont être des tontons gâteaux et lui faire oublier tout ça, mais au fond, elle se demandera toujours pourquoi elle n'a pas de papa. C'est pour ça que le livre doit être fidèle à la réalité. »
Et hop, elle retombait sur ses pieds même si sa voie était serrée. Coupant un premier morceau de viande, elle le plaça dans sa bouche et le mâcha avant de l'avaler avec difficulté. Elle se retrouvait dans la position de Dylan, un peu plus tôt il lui avait dit qu'il ne pouvait rien avaler, elle l'avait forcé... C'était à son tour de se forcer un peu. Mais ce ne fut pas trop dur parce que le jeune homme était là, présent pour elle, même s'il ne faisait pas grand chose, mais c'était tout aussi appréciable.
« Vous me plaisiez au début, c'est pour ça que j'étais aussi froide. Je ne pouvais pas prendre le risque de tomber une nouvelle fois à cause d'un bel Australien. Elle était toute petite et avait besoin de moi. » |
| | | Invité | Sujet: Re: ϟ DYLAN « Once again we fight » Dim 24 Fév 2013 - 1:40 | |
| Pourquoi lui avais-je déballer mon histoire? À vrai dire je n'en sais rien et puis si ça se prouve elle s'en foutait éperdument. Je n'avais pas décidé de lui faire partager mon vécu afin de m'apitoyer sur mon sort ni dans le but de comparer nos deux histoires car de toute façon le vécu de chaque individu est unique et ne peut aucunement servir de point de comparaison, je voulais simplement tenter de lui faire valoir que dans certains cas il est préférable d'élever un enfant sans la présence du père que d'imposer à ce petit être des querelles aussi puériles que néfastes … évidemment idéalement chaque enfant devrait grandir au sein d'une famille composée d'un père et d'une mère s'aimant plus que tout mais tout le monde sait que notre monde est loin d'en être un idéal.
Mais de rien.
J'écoutais la belle brune, il faut dire qu'avec mon métier j'avais développé une capacité d'écoute phénoménale ce qui n'était pas nécessairement mauvais pour les affaires bien qu'en ce moment le tout semblait vouloir emprunter un cachet plus que personnel, je pouvais aisément m'apercevoir qu'elle était davantage axée sur la famille que je ne pouvais l'être … loin de moi l'envie de la juger, même que je l'enviais, j'aurais aimé posséder ce genre de valeur mais n'ayant jamais grandi au sein d'une famille prônant l'amour, l'entraide et le respect j'en étais devenu à être ce jeune homme individualiste et cynique … perdant en chemin le gamin adorable que j'étais.
Vous avez raison un jour viendra ou il sera opportun de lui fournir des questions auxquelles elle est en droit d'attendre des réponses mais pour le moment, heureusement, vous n'en êtes pas encore rendu là. Idéalement , vous avez raison, elle devrait profiter d'une présence masculine afin de la guider sur certain point mais je suis persuadé que la présence d'une mère aussi bien attentionnée et aimante que vous pourra aisément combler cette lacune .
J'étais toujours pendu à ses lèvres, bien que je n'avais pas d'enfants je n'étais pas insensible à sa détresse et à ses préoccupations, je l'entendis me parler de l'importance de la présence d'un père – du moins à ses yeux – et bien que je ne partageais pas sa vision de la chose j'avais préféré ne pas surenchérir car après tout les valeurs sont souvent différentes d'une personne à une autre et comme nous passions un agréable moment je me refusais de venir l'envenimer.
Il est vrai qu'une présence masculine , aussi réconfortante soit-elle , ne pourra jamais se substituer à celle d'un père mais je suis persuadé qu'un jour lorsque vous aurez cette fameuse conversation avec elle tout deviendra des plus clair mais vous avez raison pour le bouquin et il est primordial qu'il soit fidèle à l'idée que vous vous en faites et je ferai tout ce qu'il m'est humainement possible afin d'y rester fidèle.
Je ne savais plus trop sur quel pied danser, je me dois de l'admettre, j'appréciais la gentillesse de la belle mais je craignais que le tout devienne des plus éphémère si jamais je devais commettre un faux pas, c'est pourquoi je préférais laisser le temps faire son œuvre sans rien brusquer. Je tentai de prendre une petite bouchée, bien que le tout me semblait des plus difficile, et je tombai des nues lorsque je l'entendis me faire cet aveux au quel je ne m'attendais aucunement.
C'est gentil et je dois vous avouer que vous ne me laissiez pas indifférents mais vu votre attitude je croyais que je vous avais été désagréable et je me demandais bien ce que j'avais pu faire pour provoquer ainsi votre colère à mon endroit. Évidemment avec le recul je comprends parfaitement la situation, après tout il est normal d'avoir désiré vous protéger vous et la petite.
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| | | Invité | Sujet: Re: ϟ DYLAN « Once again we fight » Mer 27 Fév 2013 - 10:17 | |
| Harvey essayait de voir un avenir sans homme dans la vie de sa fille et elle en était incapable. Sa mère avait été sa seule présence féminine dans sa vie, toutes les autres avaient été masculine... Son papa avait longtemps été son héros quand elle était petite. Elle avait été sa petite préférée, lui même l'avait avoué. Mais maintenant qu'elle se retrouvait face au destin de sa fille, elle ne savait plus quoi faire. Elle était devant un choix cornélien. Choisir un père pour Zoey ou bien prendre la décision - égoïste - de rester célibataire jusqu'à la fin de sa vie. Dylan représentait le problème dans toute sa splendeur. Il avait grandi avec un père loin d'être parfait et il faisait craquer la grande brunette. Une attirance qu'elle révéla et qu'il lui avoua être réciproque à l'époque. Ça ne datait que de quelques mois, et pourtant elle avait l'impression qu'elle avait loupé le moment de plusieurs années. Toutefois elle prit sur elle et se fit violence pour proposer ce qu'elle aurait du proposer des semaines auparavant. Un rendez vous.
« Juste un rendez vous, un verre dans un bar. Vous n'êtes pas obligé d'accepter, mais ça me ferait très plaisir. Je pourrais en profiter pour me faire pardonner de mon attitude désagréable. Puis pour être franche, j'ai besoin de sortir m'amuser sans la petite. J'étais une femme avant d'être mère et j'aimerai bien le rester. »
La brunette aimait sa fille plus que tout, mais elle n'était pas que maman, elle avait besoin d'être femme. De s'habiller correctement, de se coiffer et de se maquiller pour sortir de temps en temps. De draguer et de se faire draguer, même si ça ne devait pas conduire à une histoire sérieuse. Elle était assez grande, et avait déjà fait le bêtise une fois, pour ne plus tomber enceinte avec le premier homme qui essayait de l'embobiner. De toute façon, elle était loin de vouloir écarter les cuisses à nouveau. Elle voulait une relation qui la ferait se sentir bien avant tout. Et Dylan... Dylan lui plaisait bien. Seulement mettre en pratique son envie de sortir avec un homme était bien plus stressant qu'avant. Elle espérait juste qu'il verrait l'effort qu'elle fournissait pour le demander à sortir et qu'il accepterai.
« On sortirai du contexte professionnel... »
Elle avait pu apprécier le côté plus vulnérable de l'homme en face d'elle, et voulait le revoir à nouveau. D'ailleurs elle l'aurait bien entrainé dans une discussion sur un sujet du même genre, mais l'enfant se mit à pleurer et elle alla la chercher dans sa poussette. La sieste était finie et il fallait à présent prendre soin d'elle. Même s'il était toujours là. La miss se tut lorsqu'elle eut son biberon d'eau dans la bouche, puis devint toute folle lorsqu'elle vit sa mère prendre une compote de pomme hors de son sac. La petite adorait ça, et si elle avait pu elle n'aurait mangé que ça. Même le lait de sa mère ne pouvait pas faire compétition. Harvey n'aurait pas osé lui donner le sein devant son publiciste. Même avec une serviette pour se couvrir... Elle dut se dépêcher pour lui mettre son biberon et ouvrir la compote parce que la petite ne connaissait pas la notion de patience. Elle chouinait déjà. Faites des gosses... Non, elle l'aimait et lorsqu'elle se mit à la nourrir, elle se tut. Chaque cuillères avaient besoin de moins d'une demi seconde pour descendre dans le ventre de Zoey avant qu'elle n'ouvre à nouveau la bouche.
« On dirait un poisson quand elle ouvre la bouche comme ça. Grande bouche, comme sa mère. »
La maman s'approcha de sa fille en faisant le poisson avant de l'embrasser sur le front. Toutes les deux rigolaient et en oubliaient presque la présence du jeune homme à table. Mais ça restait un rendez vous professionnel où Harvey devait parler de son livre... Elle n'en avait pas envie. L'endroit, la bonne humeur. Elle était là pour vivre sa vie au soleil, dans le bonheur. S'ils voulaient parler boulot, se serait pour une prochaine fois. Zoey finit de manger sa compote et refusa de retourner dans sa poussette. Elle avait les yeux fixés sur l'homme à côté de sa mère. Et la Miss Spencer était presque sure que sa fille faisait les yeux doux au bel homme. Elle finit par tendre les bras. Chose qu'elle ne faisait pas souvent. Elle était encore petite et avait souvent peur des étranger.
« Vous la voulez cinq minutes ? » |
| | | Invité | Sujet: Re: ϟ DYLAN « Once again we fight » Ven 15 Mar 2013 - 9:50 | |
| Je me gardais de lui dire que je la comprenais dans ce qu'elle vivait car le tout aurait été des plus déplacé de ma part, après tout je ne pouvais pas avancer une telle chose car la vérité – la seule qui tienne – était que je n'avais pas la moindre idée de ce qu'elle vivait cependant j'étais bien placé pour savoir ce que pouvait être pour un enfant de vivre avec un parent absent. Notre discussion sur la place d'un père dans la vie d'un enfant finit par déboucher sur un truc que je n'avais pas vu venir lorsqu'elle me proposa un rendez-vous. Sans le savoir elle venait de me déstabiliser, j'avais fortement envie de ce genre de moment avec elle mais je n'avais jamais osé lui en faire la demande alors de la voir me le proposer ne pouvait que me faire plaisir.
Rien ne me ferait davantage plaisir que d'accepter votre charmante proposition, il est vrai que – tout comme vous – j'ai par moment l'ardent besoin de me changer les idées. Et , faites moi plaisir, cessez de vous montrer si dure envers vous-même en ce qui me concerne il n y a rien à vous faire pardonner, votre attitude était des plus normale … après tout nous parlons ici d'un mécanisme de protection, c'est tout simplement humain comme attitude, de mon côté je ne vous en ai jamais tenu rigueur.
Je dois avouer que je n'étais pas indifférent à ma cliente et le fait de la découvrir sous un jour différent me permettait d'apprendre à mieux la connaître et force est d'admettre que j'aimais bien cette nouvelle Harvey qui m'était – jusqu'à maintenant – inconnue.
Je crois que cela ne pourrait que nous faire un bien fou. J'accepte volontiers.
Je dois m'en confesser, j'adorais ce moment avec Harvey nous apprenions à mieux nous connaître et je finissais par sentir que le courant passait bien entre nous. Je regardai ensuite Harvey et sa fille, c'était si beau de les voir ensemble et puis je ne pus que me surprendre à me dire qu'à force de viser la réussite professionnelle je ne pouvais que passer à côté de l'essentiel mais rapidement la logique semblait vouloir me rattraper afin de me faire comprendre que je pourrais qu'être un bien mauvais père.
Une fort jolie gamine qui ressemble à sa mère, avec de telles mimiques il est impossible d'ignorer le fait qu'elle soit votre fille.
J'aimais bien le fait que nous parlions de tout et de rien, après tout je ne me voyais pas parler business toute la journée et puis - entre vous et moi – avouons que le contexte du moment ne s'y prêtait que trop mal. Je souris à la petite qui me faisait ce joli regard digne d'un enfant voulant attirer l'attention et je ne pus que sourire à Harvey lorsqu'elle me proposa de la prendre.
Avec plaisir.
Lui dis-je alors que je finis par prendre la petite dans mes bras, prenant soins de bien la soutenir et lui faisant ce genre de caresse avec l'index qui ne pouvait que faire rire les enfants … j'étais passé maître dans l'art de la chatouille .
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| | | Invité | Sujet: Re: ϟ DYLAN « Once again we fight » Sam 16 Mar 2013 - 10:09 | |
| Harvey fut surprise d'entendre la réponse de son publiciste face à sa demande de rendez vous 'hors contexte professionnel'. Elle n'avait pas pensé qu'il accepterait aussi facilement. Ou du tout. Car jusqu'à présent, leur relation n'avait été que conflictuelle. La brunette dut se battre contre elle même pour ne pas afficher un sourire à 10 000 watts. Hors de question de l'effrayer maintenant qu'il acceptait de la voir sous un autre jour. Elle ne serait peut être plus l'auteure super chiante à ses yeux, elle passerait peut être à la maman douce ou à une femme intéressante... Mais ils avaient le temps pour se découvrir maintenant qu'ils s'étaient tous les deux accordés. Ce fut Zoey qui la ramena sur terre en réclamant. Elle avait bien dormi et voulait à présent boire et manger. Ce fut rapide, car les compotes de fraises étaient les préférées de l'enfant. Elle la descendit vraiment vite. Et rapidement son regard se posa sur l'homme qui accompagnait sa mère à table. La mini brunette n'était pas du genre à aller vers les étrangers, surtout les hommes, mais pour cette fois, elle tendit les bras dans sa direction. Harvey lui proposa de la prendre et il accepta, et hop un petit échange et il se retrouvait avec la petite dans les bras. Dylan semblait savoir comment faire, il la tenait bien, même s'il était un peu crispé - il valait mieux ça qu'elle ne tombe - puis il la chatouillait. Rien de tel pour faire rire Zoey. C'était un rire franc, qui s'associait parfaitement à son visage joueur et heureux.
« On dirait que vous avez fait ça toute votre vie. Elle est rarement aussi détendue dans les bras de quelqu'un qu'elle ne connait pas. »
Et elle ne connaissait pas grand monde. Le bébé n'avait fait la rencontre qu'avec la famille de sa mère. Donc ses grands parents et ses trois tontons. Et même avec eux, âgée d'à peine quelques heures, elle avait été difficile. Les larmes et les cris, tout ça pour rejoindre les bras surs de sa maman. Puis il y avait eu l'hôtesse de l'air dans l'avion. Elle avait juste voulu aider en la prenant quelques minutes pendant qu'Harvey cherchait une couche dans son sac. Une vraie sirène. Et ça n'avait pas été facile de la calmer. 13 heures de vol, les plus longues de sa vie, et quand elle avait quitté l'appareil, elle avait pu voir les regards noirs qui se posaient sur elle et sa fille. Mais maintenant elles étaient installées à Bowen, plus question de retourner aux États Unis de si tôt. Seulement dans quelques années pour revoir la famille. Ils avaient promis de passer les premiers. Comme elle était un peu partie dans ses pensées, la maman fut surprise de ce qu'elle découvrit. Zoey avait réussi à se dégager des chatouilles de son attaquant et essayait à présent de le découvrir avec ses petites mains potelés. Elle semblait avoir déjà fait un bon bout de chemin et s'intéressait à présent aux joues du jeune homme. Lisse comme du papier de soir, surement du à un bon rasage. Elle le caressait, puis vint mettre sa bouche sur sa peau, laissant une trainée de bave. Harvey en vint à être jalouse de sa fille qui avait dépassé le niveau d'intimité qu'elle même n'avait pas encore passé après des semaines de discussion. Elle y pensait tellement qu'elle en oublia de proposer un bavoir. Ce ne fut qu'après avoir eu un petit flash de retour à la réalité qu'elle réalisa et lui tendit un bavoir. Ses deux mains étant prises par l'enfant, elle se permit alors de l'essuyer elle même.
« Je suis désolée, elle met tout à la bouche en ce moment. C'est une petite coquine. »
La maman gâteau se pencha sur le ventre de sa fille et souffla fort, l'air fit un petit bruit qui fit rire l'enfant. Ça avait été spontané, peut être un peu trop parce qu'en relevant le visage elle se retrouva fort près de celui de Dylan. S'écartant doucement, un peu mal à l'aise d'avoir envahi l'espace personnel du publiciste, elle regarda ce qu'il y avait de sur. Sa fille. Elle lui fit un sourire et quand elle se sentit prête, elle regarda le jeune homme. Les joues légèrement rosies par la gêne.
« On a frôlé la catastrophe... » |
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