BUILD CASTLES. (CARCHIE) (-18)

build castles ft. @Archie Baker
La matinée est passée plutôt rapidement. Faut dire qu’entre la paperasse et les quelques délits mineurs tu as été assez occupés. Puis, y a eu ce coup de fil de ta femme, enfin ta future ex-femme, qui t’as demandé si tu pouvais déposer tes papiers médicaux puisque ton assurance était nettement meilleure que la sienne. Faut dire qu’avec le fiston qui s’adonne à des activités un peu trop sportives, fallait bien qu’un incident arrive et la dernière fois qu’il était venu faire examiner son bras, qui avait été cassé après une cascade en hoverboard ou alors était-ce skateboard ? Tu ne t’en souviens plus très bien, ça c’était passé quand il était chez sa mère du coup t’avais eu la version de la femme mais aussi celle de ton garçon et de son point de vue ce n’était aucunement de sa faute. Du coup, entre les midis, tu te dis que ça serait l’occasion d’aller déposer tes papiers, t’en a déjà fait les photocopies comme ça tu n’as pas besoin de traîner, faut dire que tu n’es pas fan de devoir déranger des personnes qui, comme toi, ont sûrement des choses plus importantes et intéressantes à faire que de la paperasse, non ? Tu préviens simplement tes collègues que tu sors manger en extérieur, vu que même si tu souhaites être rapide tu ne sais pas combien de temps tu vas mettre.

Prenant le véhicule de fonction, tu prends la direction de l’hôpital en laissant la musique en fond musical ce qui te fait fredonner le temps du trajet. Quand tu arrives tu récupères l’enveloppe, verrouille ta voiture et tu entres à l’intérieur du bâtiment. Tu cherches du regard le panneau qui va te donner la bonne route et après l’avoir suivi tu reconnais une personne pour avoir déjà amené ton garçon se faire examiner par ses soins, le docteur Baker. « Docteur Baker, attendez ! » souffles-tu alors que tu le vois fermer son bureau à clés. Il a sûrement fini sa journée et soudainement tu t’en veux de l’embêter. Quand ta main trouve la sienne pour la serrer, tu ne peux que lui adresser un sourire un peu désolé, tu vois à son air et son visage qu’il ne doit avoir qu’une envie : partir d’ici. « Vraiment désolé de vous déranger, j’ai oublié de donné mes papiers à mon garçon lors de son dernier contrôle, du coup je me suis dit que ça serait plus rapide que de les envoyer… » réponds-tu en lui donnant l’enveloppe, ta main frôlant la sienne alors que tu mordilles ta lèvre. « Je ne vais pas vous retenir plus longtemps, je dois aller me chercher de quoi manger et vous aviez sûrement fini, non ? »

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Ce n’est pas un endroit que tu es friand de visiter, faut dire qu’à part la naissance de tes enfants, tu ne trouves pas de réconfort dans un hôpital. Peut-être parce que ça te rappelle les nombreuses fois où tu t’es déboité l’épaule en étant plus jeune ou alors les cascades ratées de ton fiston ? Mais quand il faut faire son travail de père, tu te dis que t’as le choix : faut s’armer de courage, de patience et y aller et c’est ce que tu fais. Tu trouves très rapidement le chemin vers les bureaux que tu cherches, celui du service orthopédique pour aussitôt reconnaître l’un de ses chefs, un certain Docteur Baker. Très vite tu lui tends les papiers, comme pour te débarrasser d’une lourde tâche, tâche que tu railles dans ta tête comme faite. « Je n’en doute pas, pas de repos pour les braves, c’est ça qu’on dit ? » Que tu répliques d’un léger sourire compatissant. Y a toujours eu un truc qui t’intrigue chez le brundinet. Tu ne saurais pas dire quoi mais c’est pas désagréable de le regarder, t’imagines bien des choses qui pourraient se faire avec le beau chirurgien…

Mais, comme pour vous ramener à la réalité, après que tu te sois excusé de le retenir et indiqué que tu allais manger, son ventre se met à gargouiller et tu ne peux garder un léger rire qui sort alors d’entre tes lippes. Le moment est bien choisi, midi, l’heure du déjeuner et ça empêche ton cerveau de se perdre dans des pensées qui ne se réaliseront sûrement jamais. « Y a pas de quoi, je comprends, ça me le fait aussi, ça s’appelle être humain je crois… » Que tu réponds alors qu’il indique qu’il va partir manger, tout comme toi et tu acquiesces d’un hochement de tête, riant à sa phrase. « J’espère bien, bien que je connaisses mes gestes de premier secours on va éviter d’en arriver là, hein ? » Tu le fixes un long moment, finissant par demander. « Si ça vous dit, au lieu de manger chacun seul de son côté, on peut manger à deux ? Vous avez une cafétéria ici, il me semble ? Ou on peut commander un truc et se faire livre, qu’en dites-vous ? » Tu ne sais vraiment pas pourquoi tu lui proposes mais au lieu de manger en solo, manger en duo ça sera mieux, non ?

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Bien que vous soyez tous les deux dans un hôpital, tu ne préfères pas qu’il s’écroule et fasse un malaise, tu saurais gérer, ses collègues aussi, t’en doutes pas, mais si vous pourriez éviter ce serait mieux, autant pour lui que pour toi. Répondant au sourire du plus jeune, tu finis par l’observer, t’as l’impression de le mettre mal à l’aise, c’est peut-être ton esprit, peut-être le fait qu’il a faim et que sa journée a enfin touchée à sa fin ? Tu ne saurais pas dire mais ça ne t’empêche pas de lui proposer de manger à deux : après tout c’est ce que vous aviez l’intention de faire donc autant le faire ensembles plutôt qu’en solitaire, non ? Et tu remarques qu’il hésite, ne serait-ce que quelques secondes, pour finalement accepter et tu ne peux t’empêcher de lui rendre son sourire, encore une fois : y a un truc chez lui qui te donne envie d’être bon. « Qui serais-je pour refuser un bon steak et de bonnes frites ? Let’s go ! » réponds-tu à ton tour alors que tu ris quand il t’avoue croire que c’est bien le repas, au pire vous verrez bien, tu n’es pas difficile, loin de là.

Mais voilà qu’il avance, qu’il bégaie un peu et t’avoue qu’il va se changer, que vous irez après, ensembles. « D’acco- » commences-tu par dire alors que tu ne termines pas ta phrase, il est déjà parti, te laissant seul dans le couloir et tu te colles contre le mur, jetant un regard sur ton portable et tu ne vois même pas les minutes passées qu’il est déjà ressorti, te demandant si vous y allez pour, encore une fois, avancer et tu te mets donc à la suivre. « Vous êtes quelqu’un d’un peu speed, non ? » demandes-tu, d’un rire avant d’ajouter. « Mais même si l’uniforme a un côté sexy, je trouve que vos vêtements du quotidien vous vont mieux… » lui glisses-tu près de son oreille avant de lui sourire, glissant tes mains dans les poches de ta veste, le suivant jusqu’à la cafétéria.

Et une fois arrivés à destination tu le laisses prendre son aise, toi tu te contentes de le suivre et tu prends donc une simple assiette de repas, une bouteille d’eau et en dessert une pomme. Tu règles ce que tu as à régler et tu t’installes avec le chirurgien sur l’une des tables. « Bon appétit ! C’est top de ne pas manger seul, vous ne trouvez pas ? » demandes-tu alors que tu prends tes couverts pour couper ton steak et te mettre à le manger, lui adressant encore ce même sourire, sourire qui dit que t’es heureux.

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Le jeune ressort du vestiaire et telle une furie il prend déjà le chemin vers la cafétéria, pire qu’une pile électrique et tu lui en fais la remarque pour ensuite venir t’approcher de lui et le complimenter, ou alors serait-ce un moyen de drague ? Tu ne sais pas mais en tout cas tu te contentes de lui sourire et de le suivre jusqu’au lieu de restauration, le programme avait l’air bon et puis c’est toujours mieux que de manger en solitaire, bien que de temps en temps tu apprécies le calme et le silence, mais ce midi tu n’en as pas envie. Et même une fois arrivés, tu ne remarques pas une ambiance de malade, peut-être car à tes yeux le terme cafétéria indique lycée et te faisait penser à la cafète où tu te restaurais chaque jour étant plus jeune ? Une fois vos plateaux remplis, vous vous installez à une table et tu te mets donc à manger après lui avoir souhaité un bon appétit mais aussi t’être mit à lui dire que c’était top d’être à deux, on dirait un adolescent qui drague, c’est pas terrible, ressaisis-toi Cal.

Et alors que tu manges tranquillement ton repas, tu le regardes tandis qu’il se met à parler. Dix ans ? Bordel il était jeune adulte à cette époque, toi t’entrais dans ta trentaine. « Mais oui, vous faisiez du camping, non ? Ella m’embêtait souvent pour que je lui prête deux-trois choses, je l’appelais l’aventurière du dimanche, elle qui n’est pas très à l’aise avec les activités physiques… » ris-tu tandis que tu te souviens lui avoir montré de quoi se défendre et qu’elle a préféré te dessiner en mouvement, que c’était plus intéressant pour elle. Sacré sœurette quand même. Tandis que tu termines ton assiette, assez rapidement mais tu as toujours été comme ça, tu sens le pied du chirurgien venir frotter ton mollet et tu esquisses un sourire en déposant le verre que tu venais de porter à tes lèvres pour boire. « Ce n’est rien… Je finirais par croire que vous me draguer, rien de méchant… » Clin d’œil qui veut tout dire et tu esquisses un sourire en attrapant distraitement ta pomme. « Donc vous m’avez retenu ? Je veux dire, Ella ne parle pas de moi ? Si elle le fait je m’en excuse, c’est pas vraiment intéressant la vie d’un shérif vous savez… » Bon, des fois oui, d’autres non mais faut pas confondre les séries et la vie réelle, ça non.

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Le repas est bon, tu te régales et tu ne regrettes pas de l’avoir proposé au plus jeune, manger seul ? Tu le fais bien trop souvent, ce n’est pas marrant et puis même si tu le caches, t’aimes pas trop rester seul, pour ça que tu ne l’as pratiquement jamais été : papa et marié à dix-huit ans, tu as quitté la fratrie O’Brian pour vivre avec ta chère et tendre et votre fille puis après y a eu le fiston et ça a duré jusqu’à l’année dernière, ça va faire un an que tu vis seul, un appartement plutôt sympa, trois chambres comme ça tu peux tout de même accueillir tes enfants, enfin, quand l’aînée veut bien venir, mais sinon tu es et reste bien souvent seul, donc évidemment que tu en profites pour parler avec le chirurgien, ça t’évite les conversations bateaux avec ton équipe par exemple. Mais visiblement ça perturbe le brun et tu ne peux t’empêcher d’arquer un sourcil, après qu’il se soit mis à te faire du pied, sans faire exprès, et qu’il change de sujet tout à coup, sans prévenir. « D’accord… » réponds-tu alors que tu te mets légèrement à rire, terminant ton verre alors que tu remarques qu’il n’a pas besoin d’eau, il en a encore : bizarre tout ça, non ?

Tandis que tu te mets à couper ta pomme en divers morceau, tu le vois revenir, avec une nouvelle bouteille et tu regardes son ancienne puis la nouvelle, ajoutant. « Vous avez autant soif que ça ? Vous avez chaud ? Vous allez bien ? » demandes-tu, un peu comme pour le taquiner mais aussi montrer que tu l’apprécies et t’inquiètes pour lui. Il reprend le sujet d’avant et tu hoches la tête. Soit, ils ne parlent pas de vous, tant mieux ? Tu ne sais pas quoi répondre non plus, faut dire que tu t’en fiches s’ils parlent de toi, pour dire quoi ? Que tu regardes souvent ses fréquentations sur la BDD du commissariat ? Tu ne penses pas, non. « C’est moi qui vous rend nerveux, je pense… » Que tu lui avoues tout en continuant de manger ta pomme. Elle est très vite terminée et sa banane également et tu demandes. « La banane coupée, c’est pour éviter le malaise ou la blague salace, c’est ça ? Car je peux toujours la faire… » Tu te mets légèrement à rire en l’observant droit dans les yeux.

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Gênant, toi ? Peut-être, sans doute. Tu n’as pas de gêne en soit, il faut vraiment que ça soit un sujet tabou ou vraiment écœurant pour que ça te gêne mais là, la façon dont agis le chirurgien et le fait qu’il soit nerveux, ça t’amuses, clairement et tu n’es pas dupe, il y a quelque chose qu’il ne te dit pas : tu trouveras, tu t’en fais la promesse interne et quand il finit par revenir, armé d’une seconde bouteille d’eau, tu le taquines pour finalement lui avouer que c’est toi, ta présence qui le rend nerveux, ça se voit, c’est indéniable. Alors quand il mange sa banane, que tu termines ta pomme, tu ne peux t’empêcher de lui jeter une pique : il ne l’a pas mangé normalement, il a sans doute eu peur que tu le mettes mal à l’aise et d’un sens il n’a pas tort car tu ne te serais pas gêné, au contraire. « Dommage…’ » souffles-tu alors, répondant à sa réponse qui était très timide tandis que tu le suis quand il se relève pour aller débarrasser son plateau.

Alors que vos plateaux sont désormais débarrassés, tu remarques que le plus jeune est un peu anxieux, qu’il a besoin de prendre l’air alors quand il t’avoue qu’il a oublié son biper, tu hoches simplement la tête et tu n’as pas le temps de lui répondre qu’il se volatilise, te laissant seul dans la cafétéria, un peu comme un con, faut pas se mentir. Mais tu n’as pas envie de partir comme ça, sur une note où tu l’as plus embêté que remercier par exemple donc tu quittes le lieu pour rebrousser chemin jusqu’aux vestiaires, là où le jeune Baker s’est changé un peu plus tôt et tu arrives juste au moment où la porte se referme. Tu t’y faufiles donc et la laisse claquer derrière-toi, ce qui a le don d’effrayer le jeune homme. « Je vais finir par croire qu’en ma présence vous êtes soit mal à l’aise, soit effrayé… Suis-je si moche que ça ? » plaisantes-tu alors que tu passes une main sur ta nuque, comme gêné à ton tour. « Je venais juste pour vous remercier, pour les papiers, pour le repas et je ne pouvais pas partir en laissant ce sentiment de gêne en l’air, vous voyez ? » Tu t’es approché de lui en parlant et le voilà bloqué entre son casier et ta personne. Sur le coup tu n’as pas pensé si tu avais le droit d’être là ou pas mais tu t’en fiches pas mal. « J-Merci… » Et tu ne sais pas pourquoi mais tu viens déposer un baiser sur sa joue, limite près de ses lèvres.

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build castles ft. @Archie Baker
Le fait que tu sois, ou ne soit pas, autorisé à être ici tu t’en contrefiches. Faut dire que tu peux tout bonnement mentir et sortir quelque chose qui sera crédible, t’es plutôt doué dans le mensonge (même si tu évites de le faire, y a des fois où tu ne peux pas t’en empêcher) donc ça passerait crème. Mais c’est pour lui, pour Archie que t’es revenu. Tu ne veux pas que votre dernier moment passé à deux soit dans la gêne et puis vous ne vous êtes pas vraiment dit au revoir, si ? Il est parti et voilà que tu t’approches de lui alors qu’il te complimente. Bon, déjà il ne te trouve pas moche mais beau donc tu te dis que finalement ce n’est pas un film solitaire que tu te fais en tête, loin de là. Et comme pour accentuer ce sentiment délicieux qui envoie pleins de merveilleux signaux dans ta tête, tu viens le « pousser » contre le casier, de sorte qu’il soit bloqué et une fois tes mots de remerciement sortis, tu déposes un baiser sur sa joue, près de ses lèvres. Et là, tu ne sais pas pourquoi, mais tu sens comme un début de jeu qui se lance, un jeu entre le chirurgien et toi et c’est un jeu que tu vas apprécier, tu le sens.

Archie vient donc se jeter sur toi et t’embrasser à plein visage, ses mains venant encadrer ton visage comme pour mieux le maintenir et tu réponds avec grand plaisir à cet échange : c’est que ça te fait du bien et c’est très plaisant d’embrasser un homme comme lui : car évidemment, il ne te laisse pas indifférent. Une fois le contact rompu, vos lèvres détachées, vous reprenez votre souffle et le début de sa phrase te fait arquer un sourcil car tu n’es pas désolé pour un sou, toi. Et avant même que tu ne puisses répondre, il inverse les rôles et tu viens alors glisser tes mains sur ses hanches, prolongeant le second baiser initié par ton partenaire pour ensuite fermer les yeux, comme pour apprécier ce moment de douceur que tu aimes ressentir. Tu remontes doucement son t-shirt, pour lui signaler que t’es ok, qu’il peut se lâcher et tu finis par délaisser ses lèvres pour y murmurer. « Je ne suis pas désolé de l’effet que vous me faites, docteur Baker… » Ouais, user de la carte du docteur ça t’amuses alors tu le fais. Comme le vouvoyez mais clairement c’est devenu futile.

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