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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 I can't (w/Lullaby)

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MessageSujet: I can't (w/Lullaby)   I can't (w/Lullaby) EmptyJeu 23 Mar 2023 - 20:58

Lullaby était partie sans rien laisser derrière elle. Son beau visage hantait mes jours et mes nuits... Elle me manquait et en même temps je lui en voulais tellement de s'être enfuie de la sorte. J'avais déjà eu des motifs de rupture étrange - même si ce n'était pas vraiment une rupture-, mais jamais on ne m'avait inventé une histoire de cartel. Ce mec qu'elle avait fait venir avait été ultra convainquant en tant que tueur à gage ou je ne sais quoi. J'avais été assez con pour la croire et surtout pour la laisser partir.

La vie ne s'était pas arrêtée pour autant et j'avais du continuer à avancer. Le boulot avait été ma bouée de sauvetage, j'y passais mes journées et je ne rentrais que très tard. Je m'étais trouvé une caravane d'occasion, que j'avais posé sur un parking à l'abandon. J'y étais tranquille et Pepper pouvait se dégourdir les pattes lorsqu'elle en avait envie. C'était le combo le plus acceptable que j'avais pu trouver.
Jenny m'avait contacté pour s'excuser, elle m'avait demandé de revenir, mais j'avais refusé. Pour plusieurs raisons. Je ne l'aimais plus et malgré tout ce qu'il se passait, j'avais une autre femme en tête. Il y avait aussi le fait qu'elle ai été violente avec moi. Elle avait perdu mon respect et mon affection. Après plus de cinq ans ensemble, j'avais tourné la dernière page de ce chapitre, pour en commencer un autre qui s'annonçait bien plus merdique.

Assis sous le porche de ma caravane, je buvais une bière - comme quoi les habitudes pouvaient changer - en fumant une clope. J'avais envie d'être seul, de ne rien faire et... Une voiture déboula à toute vitesse et vint percuter Pepper de plein fouet. J'eus à peine le temps de voir le chauffeur, c'était le même mec qui avait toqué à la porte de la cabane ce matin là, celui là même qui avait fait fuir la jolie blonde. Mais ce n'était pas le moment de penser à ça, je courus vers ma chienne, me foutant bien du danger qu'il pouvait y avoir. Je la pris contre moi en panique, essayant de mettre de côté ses gémissements de douleur, et je la conduisit aussi vite que je pouvais chez le vétérinaire. Malheureusement, en arrivant Pepper était dans un trop mauvais état et le véto ne put proposer qu'une euthanasie pour lui éviter de souffrir.  Pendant plusieurs minutes, j'avais essayé de négocier, de forcer les soins, jusqu'à croiser le regard endolori de ma chienne. Fuck, elle ne pouvait pas... Le cœur brisé, je l'avais accompagné pour ce dernier voyage.
La soirée n'était pas sensée se passer comme ça, Pepper n'aurait jamais du être un dommage collatéral des histoires à la con de Lullaby. Alors en rentrant, je pris mon téléphone et je l'appela. Forcément, je tombais sur la messagerie, comme toujours, mais ça ne m'empêcha pas de laisser un message. Your friend killed Pepper ! You suck ! I hate you so bad... I was so wrong about you. Fuck you Lullaby, wathever your real name is ! Grinçais-je avant de m'effondrer.

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MessageSujet: Re: I can't (w/Lullaby)   I can't (w/Lullaby) EmptyJeu 23 Mar 2023 - 21:55


Allongée sur le dos, je regarde le plafond. J'ai quitté Bowen, pour n'importe quelle autre ville, loin en tout cas. Le but n'était pas de fuir réellement, enfin si... de faire en sorte que le sbire me suive et laisse Neven et mon père tranquilles en fait. Sauf que ça ne fonctionna pas, visiblement...

Je reçus un premier message de ma mère en personne, elle qui n'avait pas pris la peine de m'éduquer, avait daigné prendre son téléphone malgré tout. Elle était très claire sur la messagerie, 9 ans de fuite n'était pas une vie, et elle avait été trop clémente avec moi, elle allait m'arracher tous ceux à qui je tenais, me faire payer mon insolence, si je ne rentrais pas d'ici la fin de la semaine.

Je l'ai écouté 15-20 fois et dans ma tête, c'était le merdier. J'en avais marre de fuir, de me plier au règlement dicté par cette psychopathe. J'avais laissé un télégramme à mon père, pour le prévenir qu'elle allait sévir, et puis dans mon esprit, y'avait Neven, encore et toujours depuis que j'étais partie. La nuit dans mes rêves, le jour dans mes divagations... j'avais voulu l'appeler, mais c'était trop risqué.

Un soir, je reçu son message, il m'aboyait dessus ou du moins sur mon répondeur, pour me dire que Pepper avait été tué par mon "ami". Les représailles avaient donc débuté, la peur au ventre, la colère, la fatigue... j'ai fait ce que toute personne sensée aurait fait... j'ai bu, je me suis prise la biture de ma vie, et allongée dans ce motel dégueulasse, je regardais le plafond. Sa voix même en colère, m'avait bousillé de l'intérieur.

Je t'aime Neven. Putain je t'aime et ça me tue. Que tu aies perdu Pepper me tue. Que tu ne me crois pas me tue. Mais à quel moment on devient le protecteur, le sauveteur ? Quand on sait qu'on aime et qu'on ne pourrait pas vivre sans ? 48h... 72h sont passées, mais je suis même pas certaine avec exactitude, parce qu'après la biture, j'ai préparé ce que Confucius voulait apprendre à l'humain.

La meilleure défense, c'est l'attaque. Mais j'ai été rattrapé assez rapidement par la réalité, et un troisième message a été envoyé sur mon portable... Neven, attaché à une chaise, bâillonné, dans un hangar pourri. Je dus me rendre dans un cyber café, pour étudier la photo, est ce que c'était une fausse ? Non ça avait l'air d'être une vraie, avec la photo du journal du jour.

- bastardos ! Hurlais-je alors, les clients présents me regardant sans comprendre.

Ce soir là, j'enfilais une tenue de femme fatale... sans doute la dernière... ou pas, qu'en savais-je ? Un pantalon de cuir noir moulant, un corset noir à moitié transparent, et puis je me maquillais les yeux, passait du rouge sur mes lèvres, coiffais mes cheveux, enfilais des baskets et vérifiais le chargement de mes deux flingues et cachais un couteau papillon dans ma chaussette droite. Je n'avais pas les épaules, je le savais, je n'étais pas spécialement une tueuse, plutôt le genre rusée, mais pas le type wonder woman non plus.

J'appelais les flics sur le chemin qui me ramenait à Bowen, ayant géolocalisé le téléphone de Neven, en espérant que le portable émettait la bonne position, ou du moins l'actuelle. Je racontais tout au flics, tout ce que je pouvais dire en fait, et je me doutais que le temps qu'ils vérifient mon identité et tout le reste, ils ne viendraient pas sirènes hurlantes avec le raid. Non, en attendant, il faudrait que je meuble.

Je descendis de la voiture, glissant une arme dans l'arrière de mon pantalon, prenant l'autre en main. Si ça se trouve c'était un piège et puis... la police allait faire quoi, arrêter les mecs qui ont enlevé Neven et quoi après ? Ma vie ne changera pas pour autant, j'aurais toujours cette épée de Damoclès au dessus de la tête. J'entrais dans le hangar croisant deux hommes bien armés, qui levèrent leur nez vers moi.

- Oh aqui está... te tomaste tu tiempo. La madre se impacientaba, apenas la tocábamos.
- En anglais connard.

Il sourit.

- On t'a pas appris à parler mieux ?

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MessageSujet: Re: I can't (w/Lullaby)   I can't (w/Lullaby) EmptyVen 24 Mar 2023 - 14:44

J'avais perdu Lullaby et Pepper dans la même semaine, ça avait fait beaucoup et je m'étais réfugié dans le boulot. Du matin au soir j'étais à la volière et je m'occupais de mes oiseaux, j'essayais de ne penser qu'à eux et d'oublier la peine qui contaminait mon âme petit à petit. Ça ne fonctionnait pas, mais je n'avais pas d'autre option disponible.

Un soir en rentrant, je vis la porte de ma caravane entrouverte. Je me maudis de ne pas avoir été plus consciencieux au matin, avant de me rappeler qu'il n'y avait rien de précieux à l'intérieur. Sans réfléchir plus à la porte, je rentrais chez moi et à peine le pas de la porte passé je me pris un coup à l'arrière du crâne. Ce dernier n'était pas suffisamment puissant pour me faire perdre connaissance, mais je me mis à tituber, déstabilisé par la douleur sourde qui résonnait dans tout mon crâne. Le second coup fut beaucoup plus fort et cette fois je tomba sur le sol, comme mort.

En ouvrant les yeux, je mis un certain temps avant de comprendre là où j'étais. Un hangar désert. Il y avait deux hommes devant moi et j'en reconnus un, celui qui avait écrasé Pepper. Une vague de haine s'empara de moi et j'aurais aimé pouvoir lui sauter à la gorge pour le tuer, mais j'étais attaché. Je ne pouvais pas bouger.
Où est Lullaby Vasquez ? Vasquez ? Fuck, est ce que Lullaby m'avait raconté la vérité ? Les histoires de cartel, avec sa mère tyrannique... Fucking hell ! Je ne sais pas. Et même si je l'avais su, je ne leur aurais rien dit. Le plus petit des deux arriva vers moi, menaçant, pendant que l'autre s'asseyait sur un tabouret à roulettes. Ils me faisaient peur, j'essayais de garder la tête haute, mais j'étais terrifié. Ce n'était pas un monde dans lequel j'étais habitué à évoluer. Tu l'as appelé quand on a écrasé ton clebard à la con. Mon regard était posé sur celui qui me parlait, ce n'est qu'en sentant la douleur au niveau de mon doigt que je me souvins que son compère était à côté de moi. Le con venait de me casser un doigt, ce dernier avait prit un angle qui n'était plus du tout physiologique et la douleur ne s'arrêtait plus. Et on t'a entendu lui parler l'autre jour dans ta shitty bird house. J'avais tellement mal, et peur, que je me mis à pleurer. C'est juste un oiseau. C'est un oiseau qui s'appelle Lullaby. C'était juste un oiseau, je vous le promets. Elle n'était pas là... Mais avant que je ne finisse ma phrase, je sentis un deuxième doigt craquer sous la torture de mon ravisseur. La tête commençait à me tourner et j'avais du mal à gérer ce qu'il m'arrivait. Arrêtez, je vous en supplie. Je ne sais pas où elle est. Please stop. I can't. Please...
Un bruit attira leur attention juste avant qu'un troisième de mes doigts ne se fassent casser. Je reçus un énième coup à la tête, qui me fit vaciller vers l'inconscience. Ils ne semblaient plus être là, mais c'était peut être juste mon cerveau qui commençait à me lâcher. Ou peut être que j'étais mort. Non... Pas encore. J'entendais des voix au loin, sans les reconnaitre. Et avant même que je ne me force à les analyser, je reçus une balle dans l'épaule. Holy fuck ! Make it stop. Please. Please. Help me...

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MessageSujet: Re: I can't (w/Lullaby)   I can't (w/Lullaby) EmptyDim 26 Mar 2023 - 22:59



L'horreur. ça résume assez parfaitement, cette énorme erreur de jugement de ma part. L'horreur. Et comme je n'assume pas du tout ce qu'il s'est passé, ce sera narré comme suit...

De la tenue, à mon langage, à mes armes... à ma famille psychopathe, à cette énième fuite, à la blessure par balles de Neven, à mon bras cassé et mes lèvres tuméfiées... tout est tiré d'un récit d'horreur.

Après un échange musclé avec les sbires ridicules de ma mère, je suis tombée sur un Neven blessé qui s'était pissé dessus au passage, et qui n'avait pas encore perdu de sang... non, ça c'était après qu'une balle de ma propre arme, se loge dans son épaule. Il fallait que je prouve que j'en avais rien à faire de lui, genre... vraiment ? On est où là ? Dans une cours de récréation de primaire ?

En panique, j'ai tiré dans l'épaule de Neven, ensuite j'ai tiré dans la jambe d'un des hommes, et l'autre m'a brisé le bras droit... ma lèvre ? Oh et bien, la police a finit par arriver, mais c'est quand ils m'ont collé au sol comme une vulgaire criminelle, que je me suis ouverte la lèvre sur une barre de métal qui se trouvait pile au mauvais endroit.

4h au poste de police, avant d'avoir des excuses du capitaine, et droit à des soins. Les deux hommes avaient été coffré, et mes aveux serviraient à alimenter la traque contre ma famille. J'avais le choix d'être témoin sous protection, avec nouvelle identité, qui impliquerait de quitter Bowen, etc... Ou être réfugiée politique ou assimilée. J'ai pris la seconde option.

Sous morphine à l'hôpital, quand on me plâtrait, il parait que j'ai pas arrêté de parler de Neven... et puis ensuite j'ai fait un black out.

---

Réveillée, allongée sur le dos dans un lit d'hôpital, je bloquais sur le plafond pas droit. J'étais triste, apeurée, et honteuse. Neven ne saurait pas que j'avais tiré sur lui, il croirait certainement que c'était un des hommes de main, et je n'étais pas certaine de lui dire la vérité un jour. Le bras droit en écharpe, on m'accorda une sortie, je demandais à voir Neven, mais il était encore en soins intensifs, et je n'étais pas de la famille.

Au soir venu, je me rendis à la volière pour nourrir les rapaces en l'absence de Neven, et en sortis un... le grincheux exactement, pour qu'il puisse étendre ses ailes. Consciente de toute ce que j'avais pu apporter de négatif à Neven, je me mis à pleurer en regardant le rapace tournoyer au dessus de moi. Des larmes de pure tristesse, je sifflais le grincheux, qui revint se poser sur mon gant, et le regardais avec beaucoup d'humilité, avant de le remettre dans la volière. Au soir, je dormis dans le bureau de Neven, et le lendemain matin je me rendis à l'hôpital, mon bras en écharpe avec des fleurs pour sa chambre.

Il dormait, et je n'osais pas trop parler, juste rester assise à son chevet. Et ça pendant 4 jours d'affilés... mon planning était partagé entre aller le voir à l'hôpital, et m'occuper des rapaces en son absence. Au cinquième jour, en entrant dans sa chambre, je tombais nez à nez avec Jenny, l'ex future femme de Neven, qui me regarda avec mépris.

- Il ne vous a pas appelé une seule fois. L'hopital m'a contacté moi, parce qu'il m'a demandé moi. Dit elle.

Hochant la tête, je déglutis en le regardant allongé, endormi encore, avant de regarder mes pieds.

- Je suis passée, pour lui donner les clés de sa maison. J'ai... nourri les rapaces depuis 5 jours, je m'en suis occupée.
- C'est normal c'est ton travail après tout. Dit elle sèchement.

Je passais ma langue sur mes lèvres, et hochais la tête, elle me remettait à ma juste place après tout. Je souris, pour me donner une contenance, et repartie, avec les clés que je lui laisserais plus tard dans ses affaires personnelles, de peur que Jenny n'intercepte le trousseau.

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MessageSujet: Re: I can't (w/Lullaby)   I can't (w/Lullaby) EmptyMar 28 Mar 2023 - 14:09

Le traumatisme de ce qui m'était arrivé me paralysait. J'arrivais à supporter la douleur physique, mais après cinq jours, j'avais encore besoin d'être sédaté pour ne pas enchainer les crises d’angoisse. Le moindre bruit me faisait sursauter, je tremblais en permanence... La peur s'était infiltrée sournoisement sous ma peau et ne semblait plus vouloir partir. Durant l'une de mes crise, j'avais prononcé le prénom "Jenny" et ils l'avaient appelé. En me réveillant, plusieurs heures plus tard, elle était là. Son regard sombre s'était posé sur moi avant que sa main ne rejoigne ma joue violemment. Les bonnes vieilles habitudes revenaient au galop. Je ne comprenais pas tout, mais apparemment ma "pute" était venue me voir et ça n'avait pas plu à mon ex fiancée. Tout ce que j'avais entendu était "Lully est venue", la douce mélodie de Señorita s'était glissée dans mon esprit avant que je ne me réfugie à nouveau dans l'inconscience.

Quelques jours plus tard, je sortis de l'hôpital accompagné par Jenny. Elle ne me lâchait plus, refusais même de me quitter des yeux lorsque j'allais sous la douche. Ses belles paroles avaient volé en éclat dès qu'elle en avait eu l'occasion. La violence régnait et je n'osais même plus lui résister. Je la laissais faire, encaissant les coups en espérant qu'elle se lasse rapidement. J'avais peur d'elle, comme du monde qui m'entourait. Je prenais mes médicaments contre l'angoisse comme si c'était des bonbons, me laissant dans un état quasi permanent de flou. Je devenais sa poupée, qu'elle tentait de baiser - mais compliqué car je ne bandais que lorsque je pensais à Lullaby -, elle me battait pour évacuer ses colères. Je ne sortais même plus et je restais au lit les trois quart du temps. J'étais le fantôme du Neven d'avant.

Puis un matin où j'étais enfin seul car elle avait du retourner bosser, j'entendis la chanson qui me rappelait Lully. Je pris mon téléphone et sans vraiment d'espoir, je lui envoya un message. Vient. Un mot, mais il n'y avait pas besoin de plus. Je voulais revoir Lullaby, je voulais danser avec elle, retrouver son corps et juste qu'elle revienne dans ma vie après plus d'un mois d'absence. J'avais une sale gueule avec une barbe non taillée et des bleus un peu partout, un vaisseau avait même pété dans mon œil gauche, mais je pouvais toujours dire que c'était du à l'attaque. Avec le peu d'espoir qu'il me restait, je me traina jusqu'au porche de ma maison pour attendre. Les minutes s'étiraient et se ressemblaient, mais rien...

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MessageSujet: Re: I can't (w/Lullaby)   I can't (w/Lullaby) EmptyMar 28 Mar 2023 - 14:55


- Lul ton portable a vibré ! Me lança Derek.

Je bossais dans son bar 4 fois par semaine, pour y faire le nettoyage simplement. Il me fallait un boulot, depuis que j'avais racheté la maison de Dario avec mes économie, je n'avais plus rien... et il fallait que je paie mon nouveau loyer à la Bowery, bref... que je rentre dans un moule en fait. Donc je récupérais les chiottes, avec mon bras en écharpe et mon cerveau qui tournait à 10 000. Il était sortit, avec elle, et c'était encore douloureux. Je pleurais souvent le soir, et je rêvais de lui, c'était pas facile, du coup je récurais avec toute la rage possible ce foutu toilette. Et finalement, je récupérais mon portable posé sur le bar, pour voir le message de Neven.

- J'ai terminé D, je reviendrais mercredi.

Il hocha la tête, et je courus pour prendre un bus, c'est finalement au bout de près d'une heure et demie, que j'arrivais au petit point de son téléphone. Devant la maison qu'il partageait avec Jenny je présume. Mon bras en écharpe, la lèvre à peu près remise, je me collais devant la porte, anxieuse... il allait donc me rendre les clés de la maison de Dario certainement, ou alors c'était elle qui avait envoyé ce message ? Lorsqu'il ouvrit la porte, j'ouvris grand la bouche, sans comprendre les ecchymoses sur son visage. Il n'en avait pas à l'hopital, alors pourq...

Je posais mes mains sur son visage tuméfié et inquiète, regardais ensuite à l'intérieur de la maison.

- Où est elle ? Demandais-je. Neven, réponds moi, où est elle ??

Je ne l'accusais de rien, non j'avais parfaitement fait le rapprochement entre la furie qui l'avait tapé devant moi, et les marques sur le visage de Neven.

- Tu fais ton sac on se casse. Lui dis-je sans lui laisser le choix. Tu peux conduire ta moto ? Lui demandais je. Et puis après avoir attendu qu'il revienne avec un sac. Attends moi dehors Nev, j'ai un truc à faire ici avant...

Si je n'ai pas le droit de lui péter sa sale gueule de connasse, j'allais me faire plaisir en pétant son intérieur. Dans un placard d'entrée, je trouvais une batte de baseball justement, et d'une main sûre je fis tomber les tableaux, les vases et bibelots, pétant tout ce qui était à portée, pour apprendre à cette grosse pute, ce qui arrive aux gens qui font du mal à mon entourage.

Je pris son rouge à lèvre, et j'écris un gros : HIJA DE PUTA sur le mur de son entrée. Je refermais la porte soigneusement, pour retrouver Neven dehors, et ce n'est qu'à ce moment là, que je me blottis contre lui, on avait pas l'air très frais tous les deux, moi et mon bras cassé en écharpe, lui et son épaule immobilisée, ses ecchymoses et son regard triste.

- Je suis désolée pour Pepper... je suis désolée pour tout... j'ai eu tellement peur de te perdre... j'ai... fait n'importe quoi.

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MessageSujet: Re: I can't (w/Lullaby)   I can't (w/Lullaby) EmptyMar 28 Mar 2023 - 15:58

J'étais rentré en ne la voyant pas arriver, mais finalement elle était venue. Je n'avais pas eu de mots en ouvrant la porte sur elle, ces derniers coincés au fin fond de ma tête, mais j'avais réussi à esquisser un petit sourire. Ma Lully était venue me sauver. Comme d'habitude. Et après avoir rassemblé quelques affaires, je l'avais laissé pénétrer dans la maison et détruire tout ce qui passait sous sa batte de baseball. Elle en avait besoin et Jenny le méritait. Ce n'est qu'en sortant, alors que la tension retombait doucement, qu'elle vint se blottir contre moi. J'attendais ça depuis longtemps et je mis mon bras valide autour d'elle, essayant de me retenir pour ne pas l'étouffer avec mon étreinte.

J'avais réussi tant bien que mal à nous conduire jusqu'à la cabane de Dario, fin c'était à elle maintenant, et j'avais garé la moto sur le côté. Je regardais partout, inquiet et pas vraiment serein de revenir ici après tout ce qui s'était passé la dernière fois que nous étions là. Mais la cabane était toujours mieux que la caravane où je m'étais fait kidnapper. A vrai dire, je ne sais pas si j'arriverai un jour à y retourner...
La porte d'entrée claqua un peu trop fort derrière nous et j'eus un sursaut avant de sentir mon cœur s'accélérer. Je n'étais pas serein, même avec elle à mes côtés. Je n'avais toujours pas lâcher un mot, mes émotions étranglées dans un nœud. Je mis mon sac par terre avant de m'assoir sur le bord du lit, de cette place je pouvais tout voir. J'avais un peu de contrôle ou du moins j'essayais de me convaincre. Je savais au fond de moi que je n'avais aucun contrôle face au cartel que dirigeais la mère de Lullaby.
Je m'étais perdu dans mes pensées et en revenant sur terre, elle était debout devant moi et je vins poser mon front sur son ventre. Il me fallait tout ce que j'avais en moi pour me contenir, parce que ces dernières semaines avaient été compliquées à vivre. Violentes, brutales, inhumaines... Et elle m'avait manqué à un point que je n'aurais pas sur expliquer.

Danse avec moi. Lui demandais-je en me levant finalement. Vu nos états, ça n'aurait rien à voir avec nos performances précédentes, mais la danse avait toujours été notre meilleur moyen de communication.


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MessageSujet: Re: I can't (w/Lullaby)   I can't (w/Lullaby) EmptyMar 28 Mar 2023 - 22:15


Je passe ma main non plâtrée dans ses cheveux, il a l'air au bout de ce qu'on peut supporter. Je comprends, ma vie c'est pas fait pour tout le monde, et puis le corps et l'esprit finissent par s'habituer à tout en réalité. Ce n'était pas naturel dès le départ, d'accepter les armes à feu, les combats, et la fuite constante. Ma grand mère était plus pondérée que ma mère, plus aimante aussi, mais elle n'était pas parfaite loin de là. C'était elle qui gérait le cartel avant ma mère, et elle m'en a fait subir des sévisses psychologiques, tuer mon chien pour ne pas avoir accepté de me plier aux règles, clouer un hamster mourant à ma porte quand j'étais gamine pour avoir voler de la nourriture, brûler mes peluches préférées pour m'apprendre la règle du : on ne s'attache pas à autre chose qu'à sa famille. Donc je comprenais parfaitement, la fatigue émotionnelle de Neven en cet instant. Il se remit debout, et je le regardais sans argumenter, pressant plaie sur mon téléphone, pour lancer qu'importe la musique en réalité, juste pour que nous dansions.

Lips on you de Maroon 5 se lança en douceur, et je retirais l'écharpe qui tenait mon bras, pour passer mes bras autour de lui, me balançant très lentement au rythme de la musique, posant mon front contre sa joue, le laissant nous guider aussi comme il en aurait besoin. Je posais ma main libre contre son torse, je ne risquais plus de le faire saigner, une blessure par balle met 10 jours à cicatriser, ne restait sans doute que les douleurs psychologiques, ou psychosomatiques finalement.

- Je n'ai pas été clair je crois... ce n'est pas ma maison ici, c'est la tienne. Je l'ai acheté pour toi, les documents sont à ton nom et à ton nom seul. Je... voulais t'offrir un refuge Nev. ça ne remplacera pas Pepper, ni ne masquera le chaos que tu as vécu... Mais elle est à toi maintenant. Me mis-je à lui expliquer, tout en dansant malgré tout, comme si la danse pouvait délier les langues.

Chantaje de Shakira et Maluma se lança, nous obligeant à changer de balancement. Nous n'étions pas en forme pour reproduire les exploits de la dernière fois, même si j'en rêvais, j'en avais rêvé des nuits entières de retrouver son déhanché, ses mains sur mes hanches ou sur mes fesses, ce ne serait pas pour ce soir.

- J'ai pris une chambre à la Bowery, c'est un genre de colocation améliorée. Je partage un salon, une salle de bain, une cuisine avec des nomades comme moi, et ça me convient.


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MessageSujet: Re: I can't (w/Lullaby)   I can't (w/Lullaby) EmptyMar 28 Mar 2023 - 22:46

Lullaby devait avoir vécu de sacré choses dans sa vie, car elle ne semblait pas tant perturbée que ça par ce qui nous était arrivé. Tant mieux, c'était mieux pour elle, car je ne souhaitais à personne de se sentir aussi vulnérable que je me sentais là. Une mouche aurait pu me renverser. La peur constante que je ressentais me paralysait et il n'y avait que Lully pour me faire me sentir un tant soit peu humain.
La musique lente de Lips on you était venue bercer la pièce. Avec Lullaby dans mes bras, je nous avais entrainé dans une danse lente, assez statique, ou mes bras étaient autour d'elle et ou mes pieds se décollaient à peine du sol. Tout était figé, comme la situation dans laquelle nous étions. Et la musique suivante remit un peu de rythme dans tout cela. Ce n'était pas comme la dernière fois dans le club de salsa, mais c'était un début. Je me détachais un peu d'elle pour pouvoir apprécier son corps et son joli visage qui m'avait tant manqué. Puis elle me fit comprendre qu'elle ne comptait pas rester, qu'elle avait trouvé un chez elle qui n'était pas ici avec moi.
Je ne veux pas de cet endroit si tu ne restes pas. J'avais la trouille de rester seul, c'était surement le meilleur moyen pour moi de ne plus dormir, mais c'était surtout que je la voulais elle. I like you. A lot. Lui dis-je en emprisonnant son visage de mes mains. Mon visage s'arrêta à quelques centimètres du sien, incertain de si je pouvais l'embrasser, après tout elle était partie après notre nuit ensemble. Et Jenny était passée par là... J'étais bien trop perdu pour entamer quoi que se soit. L'espoir me quitta tout aussi rapidement qu'il était arrivé, pour me laisser avec un sentiment de vide intersidéral. Je fis un pas en arrière avant de m'allonger sur le lit en lui tournant le dos. J'étais épuisé soudainement. Je vais dormir un peu.

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MessageSujet: Re: I can't (w/Lullaby)   I can't (w/Lullaby) EmptyMar 28 Mar 2023 - 23:10


L'incompréhension du se lire dans mes yeux... ou pas.

- Je ne comptais pas te laisser, c'était pas... c'était pas ce que je voulais dire. Je... j'ai... juste... Euh...


Mais impossible d'aller plus loin, il posa ses mains autour de mon visage, ma respiration se fit plus lente et mon coeur tambourinait, il allait lâcher c'est sur. J'attendais le baiser... mais encore une fois, il ne vint pas. Bordel de merde ! Il alla se mettre dans le lit, et j'osais pas trop lui sauter dessus, moi j'avais encore le plâtre pour 3 jours, c'était pas le moment de péter le plâtre dans un rodéo sexuel débridé. Et puis vu l'état de Neven, on était franchement loin du passionnel dévorant, ou de l'envie d'un rodéo de sexe.

- Oui je comprends, attends je vais t'aider. Je passais mes mains sous son t-shirt à manches longues pour le lui retirer, avant de me rendre compte de la constellation de bleus aussi sur son torse. Oh la puta... lâchais-je en glissant mes doigts sur le ventre de Neven... ¿por qué te dejaste llevar? Je levais le nez vers lui, et lu l'incompréhension. Pourquoi tu t'es laissé faire ?? Pourquoi tu n'es pas parti ??

Si, si la discussion méritait d'avoir lieu à ce niveau là, c'était quoi de la lâcheté, de la peur, de la résignation, ou de la connerie ? Je ne voulais pas le brutaliser, mais j'avais besoin aussi de comprendre, son sens de la survie était il aussi peu élevé que ça ??

- Te faire taper dessus, cracher dessus, et insulter, c'est non, c'est la première règle Neven...

Et on n'en parle de se faire tirer dessus ? Je cache cette information, parce que la honte est bien présente, et il me fuirait à coups sûrs. Je ne suis pas comme sa tarée d'ex fiancée, je peux largement me dominer, et certainement pas taper les autres pour mon propre plaisir.

- Je suis là... je t'ai acheté cette cabane pour que tu aies un toit, et quelque part me faire pardonner... mais je viendrais dormir avec toi, comme tu viendras dormir avec moi, ce n'est pas le débat. Je suis là Cretino... personne ne te fera plus rien, ni elle, ni eux, je te le promets.

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MessageSujet: Re: I can't (w/Lullaby)   I can't (w/Lullaby) EmptyMar 28 Mar 2023 - 23:58

En ce moment, je laissais souvent le sommeil m'emporter pour éviter d'avoir à faire face à la réalité. Je ne savais plus dans quelle direction je devais aller, je ne savais même plus ce que je voulais pour mon futur. J'étais juste paumé. Et quand le sommeil m'appela à nouveau, je ne me refusa pas à lui. Je m'allongeais sur le lit, mais avant que je ne puisse sombrer, Lullaby vint prêt de moi pour m'enlever mes vêtements. J'eus un mouvement de recul avant de la laisser faire, je ne voulais pas qu'elle voit ma peau marbrée d'ecchymoses, des griffures... J'avais honte. Honte de tellement de choses, mais surtout de moi même. Parce qu'elle avait raison. Je l'ai trompé. J'ai même fait pire... J'ai donné mon cœur à une autre. L'autre femme en question était devant moi, elle ne comprenait pas pourquoi je m'étais tant laissé faire par mon ex. La culpabilité, la résignation, la peur... J'avais accepté cette souffrance supplémentaire parce que je ne voyais aucune autre issues moins douloureuses. Je le méritais.

Mon tee shirt reposait au pied du lit, je ne portais plus qu'un jogging large. Elle par contre était toute habillée, mais le décolleté qu'elle portait me laissait une bonne place pour poser mon visage et écouter son cœur. D'abord régulier, je le sentis plus rapide lorsque ma main se posa sur le haut de sa cuisse. Je voulais juste tirer sa jambe pour qu'elle la mette sur moi, que nos corps soient enchevêtrés l'un dans l'autre. Fuck, j'avais envie de la sentir et tout ce tissu était de trop. Son débardeur craqua sous la force de mes mains, même avec deux doigts cassés j'arrivais à déchirer ses vêtements. Peau contre peau, je revivais un peu. J'oubliais la peur et je pensais juste à elle. I don't want to sleep alone again. Never. Pour la convaincre, je mis ma main dans sa culotte, elle était déjà bouillante et humide, je n'eus aucun mal à glisser deux doigts en elle. Ce n'était pas ma main dominante, mais mes mouvements de vas et viens de plus en plus intenses semblaient lui plaire. Elle était cambrée et tremblante. A ma merci. Promets moi d'être là avec moi. Je ne comptais pas m'arrêter tant que je n'aurais pas la réponse que je voulais.

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MessageSujet: Re: I can't (w/Lullaby)   I can't (w/Lullaby) EmptyMer 29 Mar 2023 - 12:32



- Non ça ne justifie pas les traitements mauvais qu'elle a eu sur toi. La fin d'une histoire et le début d'une autre, ne sera jamais une justification valable pour violenter physiquement les autres... je t'assure que tu n'as rien à te reprocher.

Je contrais son argumentaire, je ne savais pas trop s'il s'agissait de moi, cette femme qui a récupéré son cœur, mais honteusement, comme un péché coupable, je trouvais l'argumentaire à moitié flatteur. Le reste n'était que pure aberration !

- tu ne mérites pas qu'on te frappe, il va falloir travailler sur ça...

Il vint se coller à moi, son visage sur ma poitrine, et j'appréciais sa proximité, fermant les yeux, je fus pour le coup surprise de sentir sa main en haut de ma cuisse, attirant ma jambe à lui. La pupille dilatée d'un coup, il s'en rendit compte aisément, et mon débardeur rose fluo fut déchiré d'un coup sec.

- Que... tu aurais pu le retirer par la tête tu sais... Le rabrouais je gentiment, en souriant même.

Pas matérialiste, c'était la certitude, je n'étais pas matérialiste du tout. Je sentis son ventre contre le mien, peau contre peau, et je perdis le fil de toute discussion rationnelle, tentant en étirant le cou, de lui voler sa bouche, mais il avait autre chose en tête. Sa main glissa contre mon bas ventre pour rejoindre mon entre jambe et je gémis sans pouvoir me retenir.

- Qu'est ce que... c'est... Oh oui... encore.... c'est euh... un honteux chantage... Dis-je en caressant de ma main libre mes seins à travers le soutien gorge.

Il accéléra la cadence, et je m'agrippais à ses épaules, refermant les cuisses sur sa main en moi, pressant mon corps contre le sien, habitée par une sorte d'urgence de toucher, de me rapprocher aussi.

- Prends moi... Neven... prends moi... je t'en supplie.
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MessageSujet: Re: I can't (w/Lullaby)   I can't (w/Lullaby) EmptyMer 29 Mar 2023 - 23:02

J'entendais les mots de Lullaby, mais je ne les enregistrais pas. Après des mois à subir les violences de Jenny, j'étais convaincus qu'elle avait toutes les raisons de le faire. Elle avait réussi à m'endoctriner et maintenant je devais panser mes plaies à mon rythme, guérir de cette relation toxique.

Je n'étais plus tout seul pour ça, j'avais retrouvé ma Lully et je la tenais grâce à l'agilité de mes doigts. Elle était cambrée et gémissait sous mes assauts. J'étais sans pitié, malgré ses supplications pour plus. Les sons qu'elle produisait me guidaient, me poussaient à continuer et à la torturer toujours plus. Ses cuisses se resserraient autour de ma main, tentant vainement de me bloquer. J'étais plus fort qu'elle et je ne me laissais pas faire. Je reprenais le contrôle et cela passait par ce moment décalé avec elle. Shhh... Grognais-je en la sentant proche de l'orgasme. Je prenais du plaisir à lui en donner. J'aimais la voir offerte à moi, alors quand je la vis se lâcher sous les mouvements de mes doigts, j'eus du mal à retenir mon propre plaisir. C'était délicieusement bon de la savoir satisfaite pleinement. J'aurais très bien pu en rester là, mais je me pencha sur elle pour lui voler un baiser et alors que j'allais me reculer, je sentis sa main dans mon jogging. Fuck, elle me tenait par la queue et je n'arrivais déjà plus à être cohérent. Est ce que j'avais besoin de l'être ? Doucement. Malgré ce que je venais de lui faire subir, j'avais besoin de douceur et de tendresse. Sous mes airs de gros nounours bourru, j'étais plutôt du style marshmallow.

Un coup nous étions des animaux sauvages, le coup suivant des amants énamourés. Je prenais plaisir dans ces retrouvailles, même si celles ci étaient sous le signe de la luxure. Je m'étais endormi après un énième round et en me réveillant Lullaby était dans mes bras. C'était surréel pour moi et je dus me rassurer en me pinçant pour être certain de ce que j'avais sous les yeux. Elle dormait dans mes bras avec un air serein. Elle était calme et je m'extirpa du lit uniquement pour aller lui préparer à manger. Je faisais du bruit en cuisine et c'est à cet endroit qu'elle finit par me rejoindre après de longues minutes. Hey you... Je l'accueillis avec un baiser au coin des lèvres avant de lui tendre une bière bien fraîche. I'm happy to be here with you. As simple as it is, I think it's what I needed.

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MessageSujet: Re: I can't (w/Lullaby)   I can't (w/Lullaby) EmptyMer 29 Mar 2023 - 23:18



Encore ensommeillée je posais ma tête sur l'épaule valide de Neven, en regardant ce qu'il faisait. On avait oublié le temps un moment, en se satisfaisant de nos corps respectifs, et je savais parfaitement ce qui devrait être fait. Parler de ce qui s'était passé, et le prémunir d'un futur passé avec moi... Je n'étais pas le type "girl next door", bien au contraire.

- Ce jour là, j'ai pris le bus laissant mon sac d'affaires dans un casier de la gare des bus. J'étais pas tout à fait consciente de ce qui se passerait, je crois que je me suis juste leurrée toute seule. J'ai été élevé par une grand mère matriarche particulièrement sadique, et une mère complètement absente, un père qui avait fuit déjà... j'ai été entrainé comme une bête de concours. Tir, combat à l'arme blanche, kung fu, et j'en passe... je me souviens d'un hiver en Russie... Nonny, ma grand mère m'a poussé dans un lac gelé, pour voir combien de temps je tiendrais dans l'eau glacée. J'avais 14 ans.

Je pris une fourchette pour ouvrir la bière et je bus tranquillement, m'épanchant sur mon passé terrible et mon enfance à faire pleurer dans les chaumières.

- A 18 ans, je me suis enfuie avec l'aide d'une maid. J'ai traversé le pays, et j'ai vendu des bijoux en or pour me tirer. J'ai fait 8 ans de fuite, dans pas mal de pays... et j'ai été reprise deux fois. La première j'avais 19 ans, je crevais la dalle et sur le moment je me suis laissée convaincre du confort de la famille. Grosse connerie. La seconde fois j'avais 24 ans, j'ai du séduire mon geôlier pour détourner son regard.

Il me fit glisser une assiette vers moi, et je commençais à manger, pas dégoutée de mes propres paroles, après tout, je l'avais vécu déjà tout ça.

- Si... on décide d'avoir cette relation Neven, il va falloir que je t'apprennes quelques trucs. Pour que des enlèvements comme ce que tu as vécu, ne deviennent que des tentatives, et que tu puisses t'échapper. Survivre n'est pas un vain mot dans mon vocabulaire, quoique je n'ai jamais tué personne.


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MessageSujet: Re: I can't (w/Lullaby)   I can't (w/Lullaby) EmptyVen 31 Mar 2023 - 15:51

Apparemment j'avais grandi dans un monde de bisounours, car l'histoire de Lullaby me choquait énormément. Elle me racontait son enfance dans le plus grand calme, ne semblant pas réaliser qu'elle avait traversé un enfer. Rien de ce qu'elle me disait ne me semblait normal, bien loin de mes sorties à la plage et des soirées cinéma en plein air chaque été - une tradition chez les Monroe -.
Je lui fis passer une assiette à travers le comptoir et elle l'a rattrapa. Elle avait déjà une bière et je l'observais tout en écoutant tout ce qu'elle me disait. J'étais clairement sur le cul, la bouche entrouverte et pas prêt à entendre ce qu'elle me racontait. Mais... Mais quoi ? J'étais un putain de romantique, qui cherchait à trouver une femme pour qui je serais prêt à tout donner. Je voulais de l'amour, je voulais de la tendresse et ce n'était pas ce que j'allais avoir avec elle. C'était une vie de violence qu'elle me proposait... Je ne sais pas. Tout simplement parce que ça ne m'intéressait pas de vivre dans une bulle ou il fallait survivre tous les jours plus que ne vivre. Seulement c'était Lully que j'avais devant moi et elle était spéciale. Je la regardais différemment, elle me faisait ressentir des choses uniques et quand je dansais avec elle... La terre aurait pu arrêter de tourner que je n'en aurais rien eu à foutre. J'ai peur de mon ombre depuis ce qu'il s'est passé, alors peut être que je ne suis pas le candidat idéal pour cette vie. Autant être honnête et ne pas lui faire perdre son temps, non ?

J'avais arrêter de parler en me rendant compte qu'il n'y aurait jamais de bonne solution à notre problème. J'étais un romantique froussard et elle était la fille d'une famille à la tête d'un cartel. Vie simple vs vie compliqué. Je picorais dans mon assiette, absent, sans solution prête à être délivrée.  

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