I can't (w/Lullaby)

Ce qu'il finit par dire était logique. Douloureux oui, mais logique. Je mangeais en silence, et puis je me levais, sourire accroché aux lèvres, et le coeur sur le point de tomber.

- C'est bien qu'on ait pu avoir cette discussion. Je comprends, personne ne voudrait de ma vie.

Je souris, mais j'avais envie de pleurer, réellement de pleurer, comme rarement ça m'était arrivé. Parce que m'attachée, c'était trop compliqué, et trop de déception. Je m'étais flouée avec Neven... un apprentissage dur à avoir.

- Je vais prendre mes affaires, et y aller, pas besoin de me ramener, je vais marcher. Et vraiment garde cette maison, je te déposerais les documents à ton nom, il faudra juste que tu envoies ton passeport au notaire pour terminer le dossier. Et puis, si tu veux toujours de moi à la volière, j'aimerais bien reprendre le travail... j'ai pris un taf là depuis un mois, dans un bar, mais j'aimerais rebosser avec toi ?

Je me mordais les lèvres, me tordais les mains, ayant enfilé mon t-shirt déchiré que je maintenais comme je pouvais en faisant des nœuds ici et là. Puis je m'approchais de lui, allant déposer mes lèvres sur les siennes une dernière fois.

- Pour ce que ça vaut, I like you too... very much.

Un dernier sourire, et je le laissais dans la cabane, descendant les escaliers pour rejoindre l'étendue de nature sauvage, le vent fouettant mon visage. Je lui adressais un signe de la main, espérant qu'il ne retournerait pas vers Jenny, et qu'il apprendrait à revivre par lui même.

I'm Fucked up... et déjà dos à la maison, des larmes coulèrent de mes yeux.

On se disait au revoir et c'était beaucoup plus douloureux que ça n'aurait du l'être. Lullaby n'était dans ma vie que depuis quelques semaines, mais elle s'y était fait une place. J'avais du mal à m'imaginer sans elle, ou qu'elle soit juste ma collègue. C'était assez étrange... Et ça n'avait rien à voir avec le sexe. C'était... C'était elle, et peut être que j'étais déjà un peu amoureux de ma belle Lully.
Elle était sortie juste après m'avoir embrassé et je l'avais suivi jusqu'à l'entrée. Nous étions silencieux, les épaules basses et le cœur lourd. Nos mondes n'étaient pas compatibles. Mais quand je vis son corps secoué de sanglots, je ne pus m'empêcher d'aller la rejoindre et de la serrer contre moi. Putain de merde ! Je détestais la voir comme ça, surtout en sachant que c'était de ma faute. Je devais porter mes couilles et prendre le plus gros risque de ma vie si je ne voulais pas regretter de l'avoir laisser partir plus tard. I'm willing to try. For you. I want to be your safe place, your home. I want to be your dance partner, your lover, your everything. So stay with me. Lullaby n'avait de toute façon pas le choix, car je la tirais par la main pour qu'elle revienne à la cabane avec moi. Je pouvais parfois me montrer têtu, et c'était une de ces fois. Ta vie est ce qu'elle est. Tu as grandi dans le chaos et je ne pourrais jamais comprendre, mais la personne que tu es aujourd'hui est exeptionnelle. Je la poussa à l'intérieur de la cabane avant de refermer la porte derrière moi. Reste.

Je m'étais laissée trainer par lui, il m'avait vu pleurer, et je reniflais pour un effet 100% pas glamour.

- We are too different, i don't want to hurt you no more... i understand you know. J'essayais de lui expliquer en montant les escaliers avec lui.

Il me trainait dans cette cabane, qui avait été un refuge et lorsqu'il ferma la porte, je soupirais.

- It's a dead end Neven, i'm not a secure person, in a secure life, i don't want children, i don't even want to be married, i never dream about a white house and a garden for barbecue. I wish maybe i can be more tender, or more loving person, but i'm a strange nomad, i surf everyday, i kinda love animals more than human being, and i don't wanna live with a lot of money, or fancy clothes... I never be you like you ex, look very sexy, with a lot of make up and stuff... Me lançais-je dans la tirade. And you are scared, maybe delusionnal even, i'm not that goddes fall from the sky you maybe tought...

Je me mordis la lèvre en baissant le regard un instant.

- Tu es fatigué, toujours en processing de ce qu'il s'est passé, et des mauvais traitements que tu as subis de la part de Jenny... il y a quelque chose entre nous, mais pour le moment, ne nommons rien, et j'aurais presque envie de dire, passons le temps qu'il y a à passer, sans se précipiter dans rien... Qu'en dis tu ?

Je n'allais pas m'installer chez lui, il ne s'installerait pas chez moi, et ensemble tenterions alors de trouver un équilibre de nos vies, avant de se jeter à corps et esprits perdus dans une relation sentimentale sérieuse. C'était encore la meilleure option. J'avais peur de souffrir, autant que de le faire souffrir.

Depuis gamin, j'étais un grand romantique, j'imaginais l'amour avec un grand A et  j'espérais trouver la perle rare pour vivre ça le plus longtemps possible. J'avais eu bien des relations, mais ça n'avait jamais été ça, puis il y avait eu Jenny qui m'avait prouvé qu'aimer pouvait faire souffrir énormément. A présent j'avais Lullaby devant moi, une femme pour laquelle je n'avais jamais rien ressenti d'aussi puissant, mais qui avait une vision de la vie bien différente de la mienne. De l'amour aussi. J'étais défait et je perdais espoir. Je ne comprenais pas comment après avoir enfin trouvé la pépite, celle ci n'ai pas envie d'une belle romance avec moi. Je n'avais jamais pensé à cette option.

Ok. Finis-je par dire sans être convaincu. Elle ne me laissait pas vraiment le choix, elle savait ce qu'elle voulait et ce qu'elle ne voulait pas et je m'inclinais. J'avais du regarder trop de comédies romantiques où les protagonistes tombaient amoureux malgré des circonstances plus qu'absurdes, ma vision de l'amour n'était pas raisonnable. Être dans la vie l'un de l'autre, était ce qu'elle me proposait, un compromis que j'allais accepter parce que l'idée de ne plus la voir définitivement était inconcevable. On pourrait toujours travailler ensemble, aller danser, manger un bout sur la plage... Il n'y aurait juste pas tout le reste, les soirées l'un contre l'autre, les heures à parler de nos secrets les plus intimes...

Je suis un grand romantique, qui croit encore que l'amour avec un grand A existe, alors tu as surement raison... Prenons ce qu'il y a à prendre et laissons le reste de côté. Aucune relation ne peut être parfaite de toute façon. Avec Jenny c'était la violence, avec toi se sera ton passé. C'est comme ça. Il y aura toujours quelque chose. Il n'y a que dans les films que les happy ending existent.

Au secours.
Ce sont les premiers mots qui m'étaient venus en tête, il était en train de dire des choses, et ensuite tout son contraire, complètement perdu, complètement vulnérable, et carrément flippant pour moi. Je souris, bien malgré moi, pour meubler quelque part, mais j'avais vraiment envie de me tirer à cet instant.

En réalité, je suis restée avec lui, une bonne partie de la journée, mais rien n'était naturel, rien n'était normal, et quand je suis partie pour rejoindre la Bowery, j'avais le sentiment désagréable d'avoir été obligée de me forcer à rester avec lui, vu qu'il était vulnérable. J'étais à vomir, enfin je me trouvais à vomir exactement.

J'avais fait ce qu'il fallait, il n'aurait pas pu rester avec Jenny, mais qu'est ce que j'avais été conne de coucher avec, ou de lui dire que je l'aimais bien... c'était devenu hors de contrôle. J'avoue, je ne répondis pas vraiment à ses messages, prétextant bien des choses, réalisant que j'avais sapé sa confiance en lui, et sapé toute possible relation normale et saine avec mon passé justement.

Du coup, je l'évitais, ce n'est pas très joli, mais je l'évitais. Il devait avoir des ami(e)s autres que moi ici, de la famille peut être même, des gens qui lui permettraient de remonter cette pente, de ne pas s'accrocher à moi de manière déraisonnable... il ne m'apparaissait plus attirant du tout, plus désirable non plus, et quelque part je m'en voulais de le ghoster comme ça, de l'autre part je savais que c'était la meilleure décision.

Pour me déculpabiliser presque, je lui fis livrer un bébé chien... oui je sais, c'est pathétique... je ne suis pas quelqu'un de bien.

Swiftie. C'était le nom de mon nouveau chien. Il ne remplaçait pas Pepper, mais sa bouille arrivait parfois à m'arracher quelques sourires. Lullaby me l'avait fait livrer après m'avoir ghosté. Elle m'avait fui et je la comprenais, j'avais tellement eu besoin d'affection que je m'étais entièrement offert à elle, corps et âme. Belle connerie que j'avais fait là...
J'avais envisagé de tout lâcher pour aller vivre avec ma sœur et ma mère dans le Wisconsin, mais mon amour pour mes rapaces m'avait cloué au sol. J'avais une vie à Bowen, pas celle que j'aurais aimé, mais une vie quand même. Tout n'était pas si négatif que ça, j'avais une belle carrière en tant que fauconnier... Ma vie personnel était à chier, je ne pouvais pas le nier, et à vrai dire je n'avais plus vraiment envie de faire d'effort de ce côté là.

Vient mettre ta laisse Swiftie, on part en ballade. Il y avait déjà des mots que mon chien reconnaissait et ballade était l'un d'eux. Avec ses longues oreilles de Malinois, il vint vers moi tout excité et je l'attacha pour partir dans le bush à la périphérie de Bowen.
J'avais abandonné la cabane, ma caravane aussi, et je m'étais définitivement installé à la volière. J'y avais fait construire une petite dépendance où j'avais réussi à caler tout ce qu'il me fallait pour vivre. Ce n'était pas grand confort, mais c'était mieux que de vivre dans le passé. La blague... Car la première personne qui était venue voir n'avait été autre que Jenny. Je ne la voyais plus comme avant, mais ça se finissait tout le temps dans la violence. Je devais y trouver mon compte, car je la rappelais à chaque fois.

Il faisait frais et j'avais remonté ma capuche sur ma tête. Je me faisais tirer par la chienne qui n'était pas encore bien éduquée. Doucement... La fin de mon mot se perdit dans l'immensité du bush, car mon regard s'était posé sur Lullaby. Elle était avec un autre homme. Détaché, je la regarda un long moment avec un petit pincement au cœur, repensant à nos danses sensuelles, à son corps bouillant bloqué sous le mien... Avant de me souvenir la brutalité avec laquelle elle m'avait ghosté. Je fis donc demi tour, forçant Swiftie à me suivre.

Ce n'était peut être pas fait pour arriver elle et moi. Nos danses m'avaient induis en erreur. Un jour je trouverai la bonne, et si je venais à ne jamais trouver, j'aurais mes animaux. Mon mantra n'était pas ultra positif, mais il faisait l'affaire pour ne pas que je sombre.

J'avais recommencé à sortir avec des mecs, à frénétiquement presque swiper à droite ou à gauche, des visages collés sur mon téléphone. Et j'étais sortie aussi, avec mes colocataires, et tenter de me convaincre que ce que j'avais fait c'était bien mieux. Pour qui ? La vérité, c'est que je repensais à la danse avec lui, à cette massive connexion folle entre nous, à ce qui aurait pu être une de ces relations dont les livres parlent ! Je zappais à chaque fois la chanson Havana avant la fin, tant c'était compliqué dans ma tête. Je n'étais même pas retournée au bar à salsa, ou à la volière d'ailleurs, ni à tout endroit où il aurait pu se trouver.

Bref, après un énième rendez vous merdique avec un mec d'application, je m'étais posée sur le haut d'un banc et un mec c'était arrêté pour me demander une cigarette que je lui donnais, en échangeant 3 banalités, lorsqu'il partit, je vis le chien que j'avais offert à Neven, avant de comprendre qu'il s'agissait de lui au bout de la laisse. Je me levais debout sur le banc, pour regarder Neven de dos. Hésitant à l'appeler, je finis par me rasseoir sur le banc, et le laisser partir. Trop conne.

Quelques jours plus tard, en pleine course à pieds non loin du jardin botanique, Azukita à fond dans les oreilles, concentrée sur ma respiration. J'étais déter en réalité, déter à m'inscrire à ce concours de danse, j'avais grand besoin de 1000 dollars mine de rien, et je n'avais pas de partenaire, mais j'avais besoin de trouver d'autres choses à faire que ruminer. Au moment de traverser la route, pensant que le feu piéton était toujours en ma faveur, je compris mon erreur, quand une moto déboula sur la route, et me fit avoir une attaque. Tétanisée, tournant le visage vers l'homme au volant... réalisant au dernier moment qu'il s'agissait de Neven.

Mon palpitant se mit à battre à tout rompre, et saine et sauve, mais choquée, je finis de traverser, avant de m'écrouler sur le trottoir de l'autre côté, une main posée sur la poitrine. Il aurait pu m'écraser, il aurait largement pu, vu mon attitude. Allongée sur le dos, les jambes pliées, le soleil dans la gueule, je tentais de reprendre consistance humaine.

Je roulais à vive allure dans les petites rues de Bowen en zigzaguant entre les piétons. J'avais conscience du danger, mais après la journée que je venais d'avoir j'avais besoin d'avaler des kilomètres. A un moment, je manqua de renverser une petite blonde qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à Lullaby, et si l'ancien moi se serait arrêté, je ne fis qu'accélérer en fuyant la scène. Je n'avais pas envie de me prendre la tête. Elle ne faisait plus partie de mon quotidien et je commençais tout juste à réussir à ne plus penser à elle. Un miracle.

Le soleil se couchait et je roulais toujours. Je devais rejoindre le concours de danse auquel je m'étais inscrit, j'y allais un peu à reculons, mais j'en avais besoin. Pour ma santé mentale. Je devais sortir et bouger, faire des choses pour moi, car je m'enlisais dans un quotidien déprimant. J'avais posé mon nom dans la colonne des candidats libres lors de mon inscription et en arrivant j'eus la mauvaise surprise de voir que l'on m'avait mis avec Lullaby. Je n'avais pas envie de danser avec elle, même si ensemble nous avions cette connexion... Non ! Fuck ! Je ne voulais plus penser à elle, je n'en avais pas le droit. Certes notre duo pouvait gagner, mais je ne me sentais pas de retrouver cette proximité avec la jeune Blondie. Je m'étais humilié devant elle, pas besoin d'en rajouter. Seulement quand je réussis à chopper un manager pour lui demander à changer de partenaire, il m'indiqua que j'étais le seul mec à mettre inscrit et qu'en changeant, ça reviendrait à la dégager du concours. J'étais un connard, mais pas à ce point là.

Ok. C'est possible d'avoir quelques shots avant le début du concours ? En quelques secondes, six petits verres apparurent devant moi et je les descendis un à un en appréciant la brulure de l'alcool tout le long de ma gorge. Je ne buvais pas souvent, alors je ressentis l'effet de l'alcool quasi instantanément. Une sorte d'euphorie s'empara de moi et lorsque je vis Lully débarquer dans le club, je l'intercepta immédiatement pour l'emmener sur la piste.

Let's win this.

- Oh putain... oh putain... oh putain...

J'étais là, à regarder la liste et le nom de Neven en face du mien, j'étais pas prête. Après qu'il ait faillit m'écraser à moto, autant dire que j'étais pas prête du tout. Je me dirigeais vers le bar pour siffler deux shots de téquila, et portant une robe moulante, fendue sur la cuisse droite, avec des talons de danse et tout ce qui va avec, j'avais pas prévu de faire équipe avec lui. Il m'attrapa la main, et sévèrement me tira vers la piste de danse. Passant mes mains sur ses épaules, je serrais les mâchoires un instant, nous attendions la musique...

J'aurais pu parler, j'aurais pu dire des choses, mais j'étais complètement figée dans une observation étrange. Et si je lui disais que j'avais tiré sur lui que j'étais désolée ? Non, il était du genre à fuir, il allait se tirer sans un mot. Est ce que je voulais le retenir ? Non, il allait s'accrocher à moi comme à une sangsue, et ce n'était pas sexy ce type là de gens pour moi. Je suis autonome ou presque indépendante carrément, alors me retrouver avec un homme pas capable de se sortir de ses problèmes tout seul... je suis injuste certainement. Je suis perdue, j'ai jamais vécu ça, je suis perdue !

J'ai en mémoire ce que Marcus m'a dit l'autre soir au bar... je fais certainement les mauvais choix sentimentaux et voilà tout. Regardant par dessus son épaule, j'étais tendue comme pour me mettre à danser un tango, pas pour danser une salsa sulfureuse. Une première musique plutôt lente au départ, de Maluma et je me laisse guider par mon cavalier. Je ne souris pas, j'arrive pas à me détendre, du coup c'est pas la même chose, et je suis certaine qu'il le sent. Le problème c'est qu'on a pas mal de choses à se dire, et que ce n'est pas le moment j'ai besoin de ces 500 dollars - 1000 dollars partagés en deux.

Au milieu de la chanson je m'arrête, je pose mes mains sur mes hanches, et je regarde le sol, avant de revenir vers lui, c'est un tour de chauffe, on a deux trois chansons de tour de chauffe avant que le concours se lance, il faut qu'on retrouve notre alchimie. J'hésite en me plaçant devant lui, plonge mon regard dans le sien et formule quelques mots.

- Je sais pas faire quand on n'a besoin de moi. Parce que je compte sur personne et personne ne compte sur moi. Lâchais-je à son visage, pinçant ensuite les lèvres.

Je me dis que projeter des mots, ça peut peut être faire redémarrer le moteur d'alchimie entre nous ? Aucune idée.

Rien n'allait dans notre façon de danser. Nous étions tendus, distants et heureusement que ce n'était que pour s'échauffer parce que ce n'était pas comme ça que nous allions gagner le concours. Elle finit par se reculer entre deux musiques, les mains sur les hanches, son regard se posa d'abord sur le sol avant de remonter sur moi. Putain, qu'est ce qu'elle était belle... Fuck ! Je ne pouvais pas me laisser happer à nouveau par Lully. Avalant difficilement ma salive, j'hochais la tête en l'écoutant parler. Son histoire avait façonné celle qu'elle était aujourd'hui, je ne pouvais pas la changer. Je ne le voulais pas non plus.

I deeply care about you and I get why you ghosted me. It hurts, but I get it. La brutalité de ce qu'elle avait fait m'avait projeté dans une spirale infernale. Je m'étais réfugié dans la violence de Jenny avant de me relever tout doucement en mettant de la distance entre elle et moi. J'avais pris ma chienne sous le bras et j'avais construit - littéralement - un nouveau toit pour refaire ma vie. Mes animaux et rien qu'eux. Je ne pouvais pas lui mentir, lui dire que tout était beau, j'avais toujours cette part de moi qui souffrait en permanence, mais ça irait un jour. Si je me le répétais assez souvent, mon mantra finirait par se réaliser.

Just... Let's dance like on our first night. Carefree. Happy. Just the music and our bodies. Tentais-je en affichant un sourire timide. Ça aurait été plus simple avec une inconnue, mais en faisant abstraction de quelques détails, j'étais certain que nous pouvions gagner ce concours. C'était quand même dingue la sagesse que pouvait m'apporter l'alcool.
Sans réfléchir, en remettant mes mains sur son corps et en la ramenant vers moi, je repris le rythme de la musique. Let me guide you. Petit à petit je la sentais plus à l'aise. J'arrivais à la faire bouger avec moi dans des mouvements plus fluides. Ce n'était pas comme avant, mais il y avait du mieux.