Follow the sun and which way the wind blows (olive)

Olive & Gustavo

Elle n'était certainement pas contre aller boire ce champagne de riche dans la villa de Gus, villa pour laquelle on aurait pu utiliser le même qualificatif que pour le champagne hein. Elle avait aimé y vivre, c'était certain, le luxe ça ne déplaisait jamais à personne. Surtout pas à sa fille. Vic, elle avait été très triste de quitter tout ça, mais elles avaient été habituées à peu alors, elles s'adaptaient à tout et n'importe quoi. Olive, elle n'avait pas eu de mal à se sentir bien dans son petit appartement. C'était juste assez grand pour que les deux blondes ne se pilent pas sur les pieds et aient chacune leur chambre. Certes, elle n'avait pas de piscine ou de grande terrasse, mais elle avait un balcon et une baignoire qui faisait aussi office de douche. Elle avait l'essentiel Olive. Alors si ce soir, ils optaient pour la villa de Gus, ça lui ferait bien plaisir d'échanger les rôles à un moment et de recevoir le Cubain chez elle. P'tête que Gus, ça lui ferait moins plaisir, mais il s'adapterait, lui aussi. « Ah t'essaies d'entrer dans la case ''prince charmant'' c'est ça? » releva-t-elle avec un petit rire. On s'entend qu'il pouvait facilement y entrer, surtout si on regardait tout ce qu'il avait fait pour Olive et Vic depuis le mois de décembre. Elle ne l'avouerait p'tête juste pas à voix haute la blonde, puis Gus, il les avait aidé par gentillesse, par bonté, pas pour avoir le rôle du mec dans un conte de fée. Puis, mine de rien, Olive elle aimait bien penser qu'elle pouvait se débrouiller toute seule en général. Elle le prouvait en entreprenant de tout rentrer à l'intérieur par elle-même, sans demander l'aide de Gus. Elle savait où aller la blonde, elle la connaissait cette villa. Elle avait eu amplement le temps de l'explorer pendant les jours qu'elle y avait vécu et comme ça ne lui prenait jamais trop de temps pour s'adapter, elle s'y était sentie comme chez elle. C'était d'ailleurs toujours le cas. Mais même avec tout ça, Olive elle n'était toujours pas familière avec la cave réfrigérée, étant juste habituée de mettre ses bouteilles dans le frigo. « Ah, oui. La cave. » répéta-t-elle en hochant de la tête. Elle fit un petit sourire, Gus il proposait, comme si c'était qu'une option, mais elle se doutait bien qu'il préférait ça comme ça. Elle mit donc la deuxième bouteille au frais et garda la première avec elle, se dirigeant vers la terrasse. Ils s'installèrent sur le bord de la piscine et mirent leurs pieds dans l'eau, qui était juste à la bonne température. C'était l'hiver ici, mais pour Olive, il s'agissait plutôt d'un printemps bien ensoleillé. L'hiver auquel elle était habituée, c'était loin d'être ça. « Oh avec plaisir. T'as un sabre? » demanda Olive le plus naturellement du monde. Elle garda un air sérieux quelques secondes avant de rire. Elle poussa le bouchon de liège avec ses pouces et avec un pop bien bruyant, Olive ouvrit la bouteille. Elle avait l'air bien habituée la blonde, mais elle avait surtout ouvert des bouteilles de mousseux. Gus attira bien vite son attention sur autre chose que l'alcool en parlant de pizza. « Ananas et jambon. » déclara-t-elle sans hésitation. Son petit péché mignon en terme de pizza, la sorte qu'elle mangeait toujours au Canada. La blonde, elle n'avait même pas réalisé qu'elle avait faim avant que Gus ne parle de pizza, mais là, elle avait hâte. Olive s'occupa de servir deux verres bien pleins et en tendit un au brun lorsqu'il déposa son téléphone pour trinquer. « À cette soirée d'adultes! Soirée où j'ai bien faillis me trouver un mari d'ailleurs. » ajouta-t-elle pour la blague avant de rire. Elle reprit tout de même son sérieux, posant son regard sur Gus. « Non je ne me suis pas ennuyée. C'était pas mal en fait, moins pire que ce à quoi je m'attendais. » avoua-t-elle avec un petit sourire. Ce n'était tout de même pas sa scène, mais elle ne s'était pas sentie si out of place que ça. Probablement grâce à Gus en fait. « Tu as été un très bon compagnon, si c'est ce qui t'inquiétais. » le rassura-t-elle avant de prendre une gorgée de champagne. Elle fit mine de réfléchir en regardant sa coupe. « Par contre, si j'avais une petite critique à faire, c'est qu'un peu plus de ça sur place aurait été bien. » ajouta-t-elle en tapotant le verre de son index. Elle fit un sourire avant d'envoyer un peu d'eau sur Gus du bout de son pied. Rien pour ruiner son costume, quand même. Olive brisa le petit silence qui s'était installé. « Est-ce que parfois t'aimerais avoir un autre mode de vie? Genre ne pas avoir... Tout ça, ne pas avoir ses responsabilités, ces soirées? » lui demanda-t-elle curieuse. Ça semblait avoir ses bons et mauvais côtés, puis Olive n'était pas assez naïve pour ne voir que le beau que l'argent apportait.

Olive & Gustavo

Forcément qu’en parlant de prince charmant, le Cubain allait rentrer dans le jeu. Il se considérait vraiment comme un bon parti, donc pour la modestie, on repassera. “Je n'ai pas besoin d’essayer, je suis déjà un prince charmant.” Déclara-t-il en époussetant ses épaules pour accentuer ses paroles. Il blaguait sous fond de premier degré quand même. “Juste, je ne fais pas d’équitation, c’est bien mon seul défaut.” Toujours aussi humble le petit Gustavo, mais pour le coup, il riait de bon cœur. Bien évidemment qu’il se savait loin d’être parfait, personne ne l’est, mais ça fait quand même du bien à l’ego de se considérer comme quelqu’un avec du potentiel. Et puis il n’avait peut-être pas de statut royal Gus, mais c’était tout de même l'héritier d’un empire. Un empire dans l'hôtellerie, certes, un empire quand même. Le côté charmant, ça restait discutable en fonction des moments et des gens avec qui il est. Avec Olive, il tâchait de l’être, sans vraiment faire d’effort pour ça, avec elle ça venait naturellement. Tout comme sa tête de con pouvait venir bien trop naturellement avec d’autres personnes. (Coucou Poppy) Deux versions de Gustavo, celle immature et imbus de lui-même, et celle mature et de plus en plus empathique. Ce soir, c’était la deuxième version qui était présente du début jusqu’au moment d’arriver chez lui. On pouvait sentir l’homme de trente ans, bien dans ses pompes, organisé et qui sait ce qu’il veut. Ils se retrouvaient bien vite au bord de la piscine, prêt à ouvrir cette fameuse bouteille de champagne et à se détendre complètement. Olive, elle voulait sabrer le champagne. La tête de Gustavo à ce moment, elle devait être priceless parce qu’il ne s’attendait vraiment pas à ça. Après une seconde de confusion, il laissa un rire franc s’échapper. “Il y a de bons couteaux dans la cuisine si tu veux, mais désolé, je n’ai pas encore de sabre.” N’importe quelle lame aurait pu faire l’affaire si elle avait voulu. Le Cubain n’aurait certainement pas été contre la voir essayer, quitte à perdre la moitié de la bouteille. Au pire, il en avait d’autres au frais, ce ne sont pas les bouteilles qui manquent chez lui. Ce qui manquait par contre, c’est à manger, il se décida à commander des pizzas, ne s’attendant pas à la demande bien spécifique d’Olive. “T’es sérieuse ?” C’est un regard entre la stupeur et le dégoût qu’il avait relevé vers elle. “Wow, heureusement que je ne suis pas italien, ça m’aurait fait mal.” Décréta-t-il en rigolant de bon cœur. Au fond, tant qu’il n’a pas à manger ça, lui ça ne le dérange pas. La stupeur avait simplement pris le dessus un instant. Il appela donc la pizzeria pour commander le nécessaire avant de reposer son portable derrière lui et de se saisir de son verre. Alors qu’ils trinquaient, Olive reparla de vieux qui l’avait abordé, sous les rires du Cubain. “Ça aurait pu être un investissement, qui sait. Je t’ai coupé ton coup, désolé.” Dit-il avec un petit sourire taquin. Il n’était pas en train d’insinuer qu’elle pourrait se mettre avec un homme âgé pour l’argent. Non, il blaguait surtout sur la condition physique de l’homme. Olive le rassura ensuite sur le déroulé de la soirée, la qualifiant de moins pire que dans son imaginaire. C’était toujours ça de prit. “Tu serais prête à le refaire du coup ? Ou une fois ça t’a suffit ?” Demanda-t-il tout de même. Peut-être qu’il avait été un bon compagnon, ce n’est pas pour ça qu’elle aurait nécessairement envie d’y retourner. Sa critique le fit rire une nouvelle fois. Même s’ils avaient dérobé deux bouteilles, elle ne semblait pas satisfaite du niveau d’alcool à disposition. “On n'a pas assez profité, je le consens.” Avoua-t-il en haussant les épaules alors qu’elle l’éclaboussait gentiment. ”Enfin… Tu n’as pas assez profité, moi, je conduisais quand même.” Reprit-il en insistant bien sur le tu tout en l’éclaboussant à son tour. Il se dédouanait en riant, n’ayant pas encore de chauffeur à disposition pour lui permettre de boire à sa guise dans ce genre d'événement. De toute façon, Gus n’aimant pas perdre le contrôle n’irait jamais boire excessivement dans ce genre de soirée. Il avait une posture à tenir, c’était tout de même un cocktail professionnel avant tout. Olive posait ensuite une question plus sérieuse, amenant le Cubain à réfléchir quelques instants, le regard rivé sur l’eau turquoise de sa piscine. “Franchement… J’aimerais pouvoir dire oui, mais non.” Il soupira doucement avant de reprendre. “J’ai grandi avec ce mode de vie, je serais bien incapable de vivre autrement. Si le prix à payer pour ça, ce sont quelques soirées mondaines, je fais les efforts sans soucis.” Il se sentait un peu con de parler comme ça face à Olive. Bien évidemment qu’il avait conscience de ses privilèges, il ne se verrait pas râler là-dessus devant elle. En fait, plus les années passaient, plus il se rendait compte à quel point il n’était pas légitime pour lui de se lamenter sur son sort. “J’ai longtemps été un petit con, qui profitait des avantages sans me soucier de quelconques responsabilités. Je n’aurais pas eu le même discours à l’époque, mais c’est différent maintenant.” C’est d’ailleurs cette idée de lui que Liam lui avait présenté au début. Même s’il était déjà à la tête de l'hôtel quand ils se sont rencontrés, l’image du fils à papa fêtard et irresponsable, elle lui avait collée à la peau longtemps.

Olive & Gustavo

Elle ne pouvait pas vraiment contredire Gustavo lorsqu'il mentionna déjà être un prince charmant, la blonde. Vu la version de lui à laquelle elle avait droit, elle ne voyait que les bons côtés de sa personne. C'était impossible de nier qu'il cochait plusieurs critères de la liste utilisée pour construire le personnage dans les films. Elle se gardait tout de même bien de le dire, Olive. Il n'était déjà pas bien humble sur le sujet. Elle se contenta de servir un air bien dubitatif lorsque Gus mentionna n'avoir qu'un seul défaut. Fallait pas exagérer non plus. Déjà là, elle pouvait en nommer un deuxième en voyant qu'il n'avait pas de sabre. Complètement décevant. Elle lui lança un regard désapprobateur en secouant négativement la tête. « Avoir ton âge et pas de sabre, c'est aberrant. » lança-t-elle en gardant un visage neutre. Elle était sarcastique la blonde, il devait bien savoir, mais elle lui fit tout de même un sourire amusé, juste pour bien sceller le personnage. La bouteille s'ouvrit donc bien facilement, sans avoir besoin de quelconque arme, mais plutôt qu'être impressionné, le Cubain était surtout choqué de la commande de pizza d'Olive. Il n'était pas que choqué, il était judgy en plus! « Hey! C'est quoi cette tête de dégoût là? T'as déjà essayé? » s'indigna-t-elle. La pizza hawaïenne, c'était un délice, une invention des Dieux. « Vous commencez à être légèrement désagréable monsieur Castillo. » commenta-t-elle avec un petit air boudeur. Il lui commanda tout de même sa pizza et heureusement parce qu'elle avait faim. Olive remplit les deux verres et ils purent trinquer à cette soirée bien réussie finalement. Elle n'avait tout de même pas grand mérite puisqu'ils n'étaient pas resté si longtemps que ça sur place. Elle avait quand même échappé aux griffes d'un vieil homme, avec l'aide de Gus, mais c'était un détail. « J'en suis très, très déçue. » lui répliqua-t-elle, pas déçue du tout en fait qu'il soit venu la sortir de là. Elle ne s'imaginait pas mariée la blonde. Somme toute, la soirée s'était bien passée et Gustavo l'avait bien rassurée, suffisamment pour oui, peut-être le refaire.  « Je pense que je pourrais le refaire... » commença-t-elle en réfléchissant. Olive pourrait certainement s'habituer au open bar et aux petites bouchées, à s'habiller d'une façon qu'elle ne le ferait pas normalement, ouais elle pouvait l'envisager. « Est-ce que c'était parce que ma compagnie était extraordinaire? » demanda-t-elle avec un petit air fier. La blonde aussi parfois, elle n'était pas si humble, mais elle était bien plus dans la plaisanterie que Gustavo, probablement. Surtout que si elle avait profité un peu plus de l'alcool là-bas, elle n'aurait peut-être pas été si extraordinaire que ça, se retrouvant avec bien moins de filtre, elle aurait facilement pu dire la chose de trop aux gens qu'ils rencontraient. « Nan ça va, c'était ok. Fallait rester présentable et tout ça. » admit-elle finalement en riant, recevant les éclaboussures de Gus. Pas qu'elle se souciait constamment d'être présentable, mais c'était un événement de travail important pour le brun et elle n'avait pas eu l'intention de lui gâcher ça non plus, il méritait bien qu'elle fasse l'effort. Ça l'amenait tout de même à s'interroger sur à quel point il s'agissait d'un effort pour son ami. Après tout, de base il n'avait pas demandé à avoir ce mode de vie, peut-être qu'il en avait marre, qu'il souhaitait autre chose. Peut-être que non aussi. C'est davantage sur cette dernière option qu'il semblait pencher. Olive l'écouta attentivement, fixant elle aussi l'eau de la piscine. Elle releva la tête à la fin de sa phrase, interpellée par le rapport que Gus semblait avoir avec ses privilèges. « Le ''prix à payer'' » répéta-t-elle légèrement amusée. Le prix lui semblait bien faible à la blonde. « À ta place, j'ferais la même chose. » commenta-t-elle. Elle n'aurait probablement pas la même tête sur les épaules que Gus semblait avoir maintenant, même si ça n'avait pas toujours été le cas. Il mentionnait avoir déjà été un petit con et elle se rappelle bien qu'au début de leur relation, c'était comme ça que Liam lui avait décrit son ami. Enfin, affectueusement. Ou peut-être pas, maintenant qu'elle connaissait la face cachée de son ex. Elle, elle n'avait jamais vraiment vu la vibe de con de Gus, mais en même temps, avant décembre, ils n'était pas très proches. « Oh t'es certain que t'es plus un petit con? » lui demanda-t-elle avec un sourire amusé avant de reposer une question plus sérieuse. « Y'a un truc qui a causé le déclic ? Ou bien c'est juste parce que t'as vieilli? » le questionna-t-elle. On pouvait remarquer ici le manque de délicatesse naturel d'Olive alors qu'elle venait d'insinuer que le brun était vieux. Bon, c'était une insulte pour elle aussi, vu qu'ils avaient le même âge, mais il ne s'agissait même pas là de son intention hein.

Olive & Gustavo

C'était étonnant de voir Olive vouloir sabrer une bouteille de champagne, mais l'idée l'amusait bien. Et sa réflexion suivante sur le fait de ne pas posséder de sabre elle l’amusait tout autant. Il avait déjà bien assez de choses dont il n’avait pas besoin chez lui Gustavo, il aurait bien pu avoir ça en stock au fond. Mais là, ils n’avaient pas besoin de ça puisqu’elle ouvrait la bouteille sans soucis pendant qu’il commandait les pizzas. “J’ai pas essayé et je crois bien que je ne le ferais pas.” Dit-il en riant de sa pizza à l’ananas. La petite mine boudeuse d’Olive le faisait sourire plus que ça devrait sûrement. “Ça en ferra plus pour toi, hein.” Ajouta-t-il tout de même en lui donnant un gentil petit coup d’épaule. Il finissait tout de même par commander une pizza chacun avant de pouvoir trinquer à leur soirée. Une soirée qui s’était plutôt bien déroulée aux yeux du Cubain, mais il s’inquiétait tout de même que ce soit aussi le cas pour elle. Mis à part le vieux qui était entré dans l’espace vital d’Olive et qui, à postériori, les faisait rire, tout semblait s’être déroulé sans accroc. Un petit sourire pris place sur les lèvres de Gustavo quand elle annonça être capable de refaire ce genre de soirée. Ça le rassurait un peu honnêtement. Bon, il n’allait pas lui infliger ça à chaque fois, mais c’était agréable de savoir qu’elle pourrait toujours se joindre à lui de temps en temps. Elle se ventait doucement avec sa question, ça amusait le Cubain qui comptait tout de même répondre de façon bien premier degré. “C’était bien plus agréable avec toi à mes côtés, c’est certain.” Commenta-t-il, sourire sincère aux lèvres. Il n’avait aucun intérêt à blaguer ou à minimiser la situation alors qu’il était vraiment reconnaissant de sa présence ce soir. “T’as rendu ça fun, merci.” Il complétait, par principe, parce que ça fait toujours du bien d’entendre ce genre de chose. Du moins, il apprécierait l’entendre, il partait donc du principe qu’il se devait bien de le faire pour les autres. “Et puis soyons honnête, je dirais jamais non de te voir dans ce genre de robe.” Dit-il, une lueur d’espièglerie traînant dans ses yeux. Il fallait bien contrebalancer un peu toutes ces paroles avec quelque chose de plus léger avant qu’ils n’enchaînent sur le manque d’alcool à cette soirée. Du moins, leur manque de consommation sur place. Ce ne sont pas les bouteilles qui manquaient, ils en avaient même ramené deux. Gus, il se devait d’être en état de conduire, mais aussi, comme le disait Olive, il fallait rester présentable dans ce genre d'événement. Ce n’est clairement pas là-bas qu’ils auraient fini cuits à danser sur les tables. Aussi chiant peuvent paraître ces événements, ils étaient avant tout professionnels et ça fait bien longtemps que Gus ne pouvait plus se permettre de faire n’importe quoi, à n’importe quel moment. Fut un temps, c’était le cas, mais plus maintenant avec sa posture. Une légère dose de liberté manquait très certainement à sa vie, mais si ça pouvait lui permettre de continuer sa vie avec les privilèges qui étaient son quotidien, il ne changerait pour rien au monde. “Des choix de vie imposés, mais tout ça en contrepartie…” Dit-il en pointant sa maison du doigt. “Je ne suis pas à plaindre.” Déclara-t-il. Les années l’avaient aidé à relativiser sa situation. Puis Olive, elle semblait comprendre ce qu’il voulait dire par là de toute façon. Malgré tout, il la voyait plus libre, elle, moins domptable que lui. Parce qu’au final, il s’était laissé façonné à l’image de son père pour la simple et unique motivation qu’était l’argent. Il pouvait être fier d’être un homme responsable aujourd’hui, mais c’était clairement un vendu. Il n’imaginerait pas Olive faire ce genre de chose. Elle lui décrocha un niveau rire en lui demandant s’il n’était plus un petit con. “J’ai mes moments…” Répliqua-t-il en grimaçant. Il n’était quand même pas dupe sur son comportement parfois, son ancien naturel pouvait revenir au galop sans soucis. “Il y a 6 ans, j’ai eu le droit à un ultimatum. Venir ici, prendre l'hôtel en main… Prendre ma vie en main, ou me faire couper les vivres par mes parents. Radical comme solution, mais efficace.” Avoua-t-il. Le Cubain n’avait aucun mal maintenant à parler de cette situation, ces six années à Bowen lui avait apporté plus que ce qu’il n’aurait imaginé. “Je pense que l'âge à jouer, mais c’est surtout d’être loin de ma famille qui m’a aidé à m’émanciper. Et puis vivre ici, et rencontrer Haley aussi…” En paix avec lui-même, le Cubain savait très bien ce qui l’avait aidé dans la vie et vivre dans une petite ville comme celle-ci avait joué un gros rôle. Bowen c’était ce petit cocon qui l’avait aidé à se transformer en une meilleure version de lui-même. “Mais bon, tu dois bien le savoir qu’on s’y fait bien à la vie ici, non ?” Elle était venue à Bowen par hasard, sans vraiment choisir la ville, mais Gus restait convaincu que c’était la meilleure des manières pour y arriver. Suivant les contextes personnels, l’arrivée pouvait s'avérer compliquée, mais le temps fait les choses et les charmes de cette bourgade australienne finissent par prendre le dessus.

Olive & Gustavo

Olive ne s'était pas rendu compte qu'une pizza à l'ananas, c'était un aberration pour le monde entier sauf l'Amérique. Puis savez-vous quoi? Ça ne la gênait absolument pas. Elle assumait entièrement son choix de pizza et elle le défendrait jusqu'au bout. « Tant pis pour toi. » se contenta-t-elle de dire en faisant de grands yeux. Elle ne dirait pas non à une pizza entière, c'était sûr. Heureusement, elle semblait s'être mieux débrouillée en tant qu'invitée de la soirée qu'en tant que vendeuse de pizza hawaïenne. Gus semblait content de sa soirée et content de l'avoir passé avec la blonde. Ça la rassurait quand même, même si elle savait qu'elle n'avait rien fait de gênant. Ça aurait bien pu arriver. Y'aurait suffit d'un commentaire mal placé à son égard ou d'une main bien baladeuse de l'homme aux parfums et Olive, elle aurait enclenché le mode défense. Ce mode là, il n'avait malheureusement aucune retenue. On avait bien évité ça ce soir et elle préférerait l'éviter pour toutes les prochaines soirées à venir. Parce que selon ce que Gus semblait dire, il la réinviterait peut-être. En tout cas, de le voir aussi sincère, ça faisait plutôt plaisir à la blonde et si elle blaguait au départ, c'est plutôt un sourire tout aussi sincère qui s'afficha sur son visage. « Ça m'a fait plaisir. » lui répondit-elle simplement. Elle perdit vite son sourire, levant plutôt les yeux au ciel et soupirant de façon exagérée au commentaire du Cubain. « Ugh. Pour la peine, la prochaine fois qu'on fait un truc ensemble, j'viendrai en pyjama. » déclara-t-elle comme une menace. Elle adorait ça être en pyjama Olive, mais bon si la prochaine fois qu'ils trainaient ensemble c'était dans trois mois et que c'était à une autre soirée comme ça, évidemment qu'elle remettrait une robe. L'apparence, elle était importante dans ces événements, Olive l'avait bien compris ce soir. En fait, les apparences semblaient importantes dans le monde de Gus tout simplement. C'était ça les affaires, le fait d'être constamment surveillé parce qu'on était quelqu'un. Olive, elle était loin de connaitre ce monde, mais elle savait tout de même c'était quoi d'être privée de sa liberté, de son libre choix. Elle l'avait été pendant deux ans avec Liam, puis ses parents avaient tenté de lui enlever lors de la naissance de Victoria. Plus jamais. Alors même si elle comprenait la réponse de Gus, qu'elle aurait fait la même chose à sa place, elle était contente d'avoir le choix là maintenant. Elle avait reprit un certain contrôle sur sa vie, contrôle qui semblait appartenir davantage au père de Gus qu'à lui- même. En échange, il menait une belle vie sans avoir à s'inquiéter d'avoir un toit, quelque chose à manger, des vêtements, un job, un futur. Tout ça lui était garanti. Il s'agissait là de besoins de base, mais Olive en avait déjà arraché pour certains. Elle comprenait certainement l'attrait de tout ça. En sortant avec Liam, elle avait un peu fait le même choix de Gus : perdre sa liberté pour un certain confort. On l'y reprendrait plus, c'était certain, mais leurs situations étaient bien différentes. « On peut dire que tu t'en sors plutôt bien, effectivement. » dit-elle en regardant autour d'elle avant de prendre une autre gorgée de sa coupe.  Gus affirmait avoir encore ses moments de petit con, mais la blonde n'avait pas vu cette version de lui, pas depuis qu'elle était à Bowen en tout cas. Elle se doutait qu'il n'était pas une personne complètement différente avec elle qu'avec les autres donc pour elle, il avait vieilli et appris. Elle était tout de même curieuse, Olive, de savoir ce qui avait causé ce changement de comportement. Elle fut bien étonnée de la réponse. « Wow. T'étais si pire que ça? Ou tes parents n'avaient aucune tolérance?  » demanda-t-elle. Elle trouvait ça un peu fou que cette menace ait fonctionné. « Perso, cet ultimatum aurait eu l'effet contraire j'pense. » admit-elle avec un sourire coupable. La preuve : ses parents avaient voulu adopter Victoria et lui offrir une vie confortable et Olive s'était barrée, préférant vivre dans sa voiture ou dans un refuge. Mais ça, c'était elle. Gus, il avait fait le meilleur choix pour lui. Au final, être à Bowen l'avait beaucoup aidé et il semblait bien content de ça. Ça lui avait permis de rencontrer Haley aussi. Olive sourit à sa mention, peu certaine si c'était bel et bien terminé entre eux. Elle sentait que ça ne la regardait pas vraiment. « Que des bonnes choses pour toi dans cette ville. » commenta-t-elle en hochant la tête. Elle porta son verre à ses lèvres une nouvelle fois, pensive. Elle espérait, la blonde, que de bonnes choses lui arriveraient aussi ici. Enfin, c'était déjà plutôt pas mal depuis son arrivée. Gus souleva justement ce point, attendant qu'elle confirme ses mots. Elle mit quelques secondes à répondre, faisant des comparaisons dans sa tête. « Oui c'est pas mal. » dit-elle finalement. C'était bien mieux que ses dernières années à Toronto, c'était sûr, mais elle avait un peu le mal du pays parfois. « Enfin, les hivers sont bizarres, puis conduire à droite c'est vraiment dur.. Et les bestioles... Vic elle s'en remet pas. »  énuméra-t-elle. Elle laissa un petit rire s'échapper. « D'accord, moi non plus j'men remets pas, je l'admets. Mais ouais j'pense à quelques points positifs de l'Australie aussi. » dit-elle avec un regard amusé. C'était un pays incroyable, en fait. Mais elle se sentait loin de sa famille la blonde, même si leur relation pouvait être bien compliquée.

Olive & Gustavo

Si cette soirée avait été agréable, c'était en partie grâce à la présence d'olive. Le Cubain, il en était reconnaissant. Pour le coup, il n'hésitait pas à le dire de vive voix. Mais après quelques phrases bien sérieuses, il préférait finir sur une note un peu plus joyeuse en commentant la tenue de la blonde. Sa réaction le fit rire, et même si elle voyait ça comme une menace, lui ça l'amusait bien. “On pari combien que tu ne le feras pas ?” Dit-il avec un sourire amusé sur le visage. Tout dépendait de l'activité choisie, mais il doutait fortement qu'elle vienne en pyjama si par exemple, ils allaient boire un verre dehors. Gustavo lui en tout cas serait strictement incapable de le faire, bien trop attaché à son image. Une habitude sûrement qu'il a pris depuis des années, en grandissant dans un univers où le paraître est primordial. Beaucoup de choses venaient avec ce style de vie qu'il avait. Des obligations, des responsabilités, une image à soigner, mais toutes ces contraintes valaient bien à la récompense qu'il avait derrière. Gustavo aurait pu se plaindre du manque de liberté certain, mais avec l'âge, il avait pris du recul et aujourd'hui, il savait ô combien il avait été privilégié. Et puis finalement, c'est dans cette ville qu'il avait regagné un peu de cette liberté perdue au fil des années. Bowen, qu’il avait longtemps vu comme sa prison personnelle, s'était révélé être la clef de sa rédemption. “Disons que l’abondance d’argent, le statut que j’avais, et ma belle gueule n’ont jamais aidé dans mon développement en tant qu’ado.” Avoua-t-il en riant légèrement. “Le genre de petit con qui se pense invincible et à qui tout est dû.” Compléta-t-il avec un soupir. Avec les années, quand il repensait à son comportement d'antan, c'est plutôt un mélange de honte qui envahissait. Aveuglé par son immaturité, il n'avait jamais été capable de voir à quel point il avait pu être détestable durant toutes ces années. Les séquelles de cette époque restaient toujours un peu présente en lui, et même s'il a grandi et qu'il essaie de faire des efforts le Cubain savait que parfois ce tempérament pouvait ressortir. Alors, oui, il avait accepté l'ultimatum de son père se pensant incapable de se débrouiller tout seul et sans les facilités financières qu’il avait toujours connu. Gus, il admirait cette capacité qu'avait Olive à ne pas se laisser dicter sa conduite. En-tout-cas, même cette histoire avec Liam, Il la voyait toujours un peu comme cette femme forte et rebelle. “Tu n’aurais pas accepté ? Même si la seule implication qu’on te demandait, c’est d’avoir un job et de bosser sérieusement ?” Elle avait fait des petits boulots olive, elle savait ce que c'était de bosser dans un job que l'on n'a pas vraiment choisi, plus par obligation. Du coup, même si ce n'est jamais agréable un ultimatum par principe, celui-là, il restait tout de même facile dans sa résolution. Et puis il faut aussi admettre que même s'il avait été obligé de venir en Australie, bien perdu loin des grandes villes, Bowen restait très agréable à vivre. On ne l'avait pas envoyé non plus au fin fond de la Lituanie. Cette ville, elle avait été bénéfique de plein de manières à commencer par les gens qui l'avaient rencontré là-bas et il espérait sincèrement que ce soit aussi le cas pour Olive et Vic. Sur ce sujet, le Cubain fut amusé quand Olive commença une énumération de toutes les choses qui pouvaient être un peu déroutantes en Australie. “Ah tout remettre sur le dos de sa fille, ce n'est pas beau ça mademoiselle Parker” Dit-il en riant. “Vic à l’air de bien s'habituer en plus. T’aurais dû la voir sur sa planche de surf, c’était très naturel. Une vraie petite australienne.” Il avait le sourire rien qu'en repensant à cet après-midi passer avec la petite. Lui, qui il y a encore 6 mois pensait ne pas être à l'aise avec les mômes, ne se serait jamais imaginé apprécier autant la compagnie d'une enfant. “Mais je vois ce que tu veux dire, c’est… Sauvage comme pays.” Accorda-t-il à Olive en finissant les quelques gouttes de champagne qu’il avait dans son verre. Il en profita pour resservir un petit peu leurs deux coupes, un regard curieux vers la blonde. “Tu ressens l’envie de rentrer au Canada parfois ?” Après tout, on peut se sentir bien dans un endroit, mais aussi avoir un certain manque de repères qui fait ressentir un certain mal du pays. Gustavo, il l'avait parfois, surtout dans des petits moments, cette envie de rentrer à Los Angeles, de retrouver sa famille, ses anciens amis, ses habitudes et surtout cet environnement qui l’avait vu grandir. Olive, elle était arrivée en Australie par nécessité et non par choix, alors forcément que le Cubain il ne pouvait que la comprendre et savoir que le processus d'adaptation pouvait être long parfois. Sur ces mots, on sonna à la porte. Le Cubain se leva en souriant, se doutant que cela devait être les pizzas. Il avait vu juste puisque quelques minutes, plus tard, il refit son apparition près de la piscine avec ses deux boîtes dans les mains. “Madame est servie !” Annonça-t-il en reprenant sa place près d’Olive. Il lui tendait sa boîte en carton avant d’ouvrir la sienne. “Sûrement la meilleure partie de la soirée qui commence maintenant.” Dit-il en lançant un petit regard amusé à Olive. Il ne cachait pas son plaisir de pouvoir manger, après tout ça. En plus, habillé en tenue de soirée, les pieds dans la piscine et avec une coupe de champagne, que demander de plus ?

Olive & Gustavo

Elle était bornée Olive, elle serait bien capable de se présenter pour de vrai en pyjama dans presque n'importe quelle occasion. Clairement une soirée comme ce soir ou un dîner dans un beau restau, c'était les exceptions. Surtout avec Gus. Il était toujours bien mis lui, on pouvait facilement deviner que l'apparence, ça comptait pour lui. Olive, elle lui ferait pas ce coup là quand même. Puis bon, y'avait aussi le fait qu'elle avait quand même une part de dignité. Elle n'était donc pas spécialement prête à parier là-dessus avec Gus. Allait-elle l'admettre pour autant? « J'oserais pas te faire honte comme ça, voyons. » dit-elle en levant les yeux au ciel avant de rire. L'excuse parfaite, puis son ami ne pouvait pas s'en plaindre ni tenter de l'en dissuader, ça l'arrangerait sûrement. Du moins, c'était la supposition d'Olive, mais encore là, elle pouvait bien se tromper parce que comme le Cubain lui expliquait, il n'était plus le petit con qu'il avait déjà été. À l'écouter, il ne semblait pas fier de la personne qu'il était y'a quelques années. Clairement, le statut qu'il avait, l'argent, les privilèges, tout ça ça pouvait facilement monter à la tête de quelqu'un, surtout s'il n'avait pas été bien entouré à ce moment-là. Elle était bien contente, Olive, qu'il ait grandi. Elle n'avait pas connu ce côté de sa personne, elle ne connaissait que le Gustavo d'aujourd'hui et elle l'appréciait beaucoup. « Hum. Je ne pense pas que je t'aurais aimé beaucoup. » commenta-t-elle en plissant les yeux avant qu'un sourire amusé se dessine sur son visage. Surtout à l'époque, Olive elle était bien moins équilibré, elle gérait beaucoup moins son côté révolté. Ça aurait certainement fait des flammèches s'ils s'étaient rencontrés à ce moment de leur vie. Aujourd'hui, elle comprenait pourquoi il avait choisi de prendre l'offre de son père, pourquoi il n'avait pas voulu se faire couper les vives, mais elle n'aurait pas compris à l'époque. Maintenant, elle comprenait, mais n'aurait probablement pas pris la même, surtout sous forme d'ultimatum. C'était pas le fait de bosser qui la dérangeait, c'était de compromettre ses valeurs, ses principes, mais aussi -et surtout- le fait de faire ce qu'une personne lui demandait. Elle avait toujours cette tendance à faire le contraire, lorsqu'on lui fait une demande ou même lorsqu'on la conseille. C'est ce petit besoin de s'opposer à tout qui la travaille au fond d'elle à chaque fois. « J'aurais pas accepté par simple principe de ne pas faire ce que l'on me demande. » avoua-t-elle avec un petit sourire gêné. « C'est l'ultimatum qui dérange encore plus. Le fait de me faire dire ''fais ça ou il t'arrive ça'', ça me donne envie de pas le faire, c'est plus fort que moi. » expliqua-t-elle en haussant les épaules. Ça lui avait souvent valu des ennuis cette attitude. Quand elle avait rencontré Liam, sa mère lui avait dire de pas continuer à le voir, que c'était pas le genre de mec qu'elle pensait. Ah, cette fois-là, elle aurait dû écouter. Elle avait fait la même chose avec l'achat de sa première voiture, un vrai citron juste pour ne pas acheter celle que son père lui conseillait. Penser à ses parents comme ça, ça faisait remonter plein de souvenirs. Elle s'habituait bien à sa vie à Bowen la blonde, mais sa vie à Toronto lui manquait aussi. Elle avait voulu fuir Liam, pas sa vie entière, du moins, celle qu'elle avait avant. Sa famille, ses amis, ça pinçait un peu quand elle y pensait, c'était évident. Mais y'avait des points positifs à leur arrivée en Australie, surtout pour Vic, même si elle prétendit le contraire pendant un instant. La jeune blonde, elle semblait s'épanouir comme jamais ici, un peu grâce à Gus d'ailleurs. Olive joignit son rire au sien en levant les bras en l'air pour se décharger de toute responsabilité face à ses paroles. Elle s'arrêta ensuite, regardant le brun avec un sourire. « T'as l'air d'apprécier ces moments autant qu'elle. » déclara-t-elle, surtout par observation plutôt qu'en questionnement. Elle l'aurait bien remercié une centaine de fois, mais Gus, il savait bien à quel point Olive lui était reconnaissante, du moins, elle le pensait. « Elle s'adapte tellement bien, elle m'impressionne. » dit-elle avec un sourire en terminant son champagne aussi. Olive, elle avait l'impression que Victoria s'adaptait bien plus vite qu'elle en fait, mais le bonheur de sa fille, c'était tout ce qui lui importait. Son commentaire soulevait probablement des réflexions chez Gus puisqu'il lui demanda si elle avait envie de rentrer au Canada parfois. Olive pris le temps de réfléchir quelques instants avant de tourner la tête vers son ami. « Ouais, je pense. Enfin.. C'est normal, non ? Mes parents, mon frère, les amis que j'avais... Ils me manquent. Sauf qu'après j'me dis que leur vie a continué sans moi et j'saurais probablement plus trop comment me situer dans tout ça. Alors ça me manque, mais j'pense pas que j'y retournerais. Pas pour y vivre. » déclara-t-elle en haussant les épaules. Olive, elle avait toujours eu un peu de difficulté à savoir où était sa place de toute façon. Les gens venaient et repartaient de sa vie, elle y était habituée et c'était pour ça qu'elle gardait son cercle bien petit. Après cette discussion plus profonde, l'heure était finalement venue de manger. En voyant Gus revenir avec les deux pizzas, l'estomac de la blonde criait bien famine. Elle prit sa boîte avec un grand sourire aux lèvres. « Oh merci monsieur. » répondit-elle en l'ouvrant. Gus semblait apprécier le moment de manger bien plus que n'importe quel moment et ça amusait bien Olive. Elle prit une pointe entre ses mains et prit une bouchée, la savourant littéralement. Elle l'approcha de son ami, bien déterminée à lui faire goûter. « Faut vraiment que tu goûtes, ça va changer ta vie. » lui dit-elle d'un ton bien enjoué, elle avait confiance en sa pizza aux ananas. Elle se rapprocha de lui pour mieux approcher la fameuse pointe et la mettre juste sous son nez. « Come on. En échange de c'que tu veux. » proposa-t-elle sans réfléchir au fait que ça pourrait vite se retourner contre elle.

Olive & Gustavo

Les années avaient fait leur effet sur Gustavo. C’est normal d’évoluer en grandissant, du moins, ça lui paraissait normal aujourd’hui. Un contexte différent aurait probablement joué d’une tout autre manière sur l’évolution du Cubain. Si ses parents ne l’avaient pas forcé à se mettre au travail, s’il était resté à Los Angeles dans sa vie d’abondance, il serait très certainement resté le petit con imbu de lui-même qu’il avait toujours été jusque-là. Olive, elle avait raison en disant qu’elle n'aurait pas aimé cette version de lui. Probablement, que ça aurait été dans les deux sens en plus. Gus avait longtemps eu cette tendance à prendre les gens de haut, c’est sûr qu’avec leurs tempéraments des étincelles auraient jaillies. Alors il grimaçait un peu le Cubain, mais il était bien content qu’ils en soient là aujourd’hui, à se connaître maintenant. Cet ultimatum, même si la façon de faire pouvait être critiquée, avait eu du bon pour lui. Il comprenait tout de même l'avis de la blonde. Parce qu'au final, quand il avait dû faire son choix, le Cubain s'était senti coincé. Il était arrivé à Bowen avec la sensation que ce lieu devenait sa prison personnelle. “C’est là qu’on voit que tu es bien plus forte.” Dit-il en souriant. “T’as des principes et des valeurs et tu t’y accroches.” Un petit sourire gêné se glissait sur le visage de Gus. Dans cette histoire, c'est un peu comme s'il avait vendu son âme. Mais il faut dire aussi qu'à cette époque, il n'en avait pas beaucoup des principes. Sa vie était dictée par l'argent et le statut que ça lui apportait. Alors au fond, quand on ne connaît pas vraiment les valeurs de la vie, comment peut-on en être bon garant ? Heureusement, Bowen avait joué un rôle fort dans son développement ces dernières années. Et s'il se sentait totalement à l'aise dans cette ville, il espérait que ce soit pareil pour les filles. Forcément, un temps d'adaptation était nécessaire, peut-être plus pour Olive que pour Vic. La petite semblait s'être bien épanouie en déjà si peu de temps. À cet âge, il est peut-être plus simple de s'adapter finalement, n'ayant pas autant de points de comparaison que les adultes. Ses souvenirs d'enfance allaient se créer là, après tout. Et comme le soulignait Olive, il prenait aussi plaisir à participer à cet épanouissement. “Oui c’est toujours un plaisir ! T’as une chouette gamine.” Répondit-il avec un petit sourire attendri sur son visage. “Encore un peu de temps et tu vas être comme elle.” Dit-il, se voulant positif. Forcément que tout ça allait prendre du temps, quand on a passé la majeure partie de sa vie dans un endroit, s'adapter à un autre peut-être compliqué. Mais Gus, il avait confiance pour elles. Toutes les deux formaient un duo soudé et il n’était pas dur de croire que l’une finissait toujours par déteindre sur l’autre. Si ça pouvait être l’entrain de Vic plus que le mal du pays d’Olive, elles devraient bien s’en sortir. “Je vois totalement ce que tu veux dire. Et puis, la nostalgie de ces moments-là prend aussi le dessus parfois.  Malheureusement, c’est impossible de reprendre là où on laisse les choses. On a une image en tête de cette vie sans jamais vraiment pouvoir y retourner.” Il ne pouvait que comprendre Olive, puisque c'est aussi ce qu'il avait redouté au moment où il avait eu le choix de rentrer ou non. “T’es en contact avec ta famille parfois ?” Demanda-t-il, sans vraiment s’inquiéter du fait qu’il dépassait peut-être une limite. Il n’avait jamais vraiment osé avancer trop sur ce terrain-là, mais il faut croire que l’alcool et le ton de la conversation déliaient les langues. En fait, tout ce qu'avait fait Gus, c’est supposer. Après tout, elle était arrivée en ville sans avoir mis un pied en Australie avant ça. Le Cubain avait donc supposé que les relations avec sa famille n’étaient pas nécessairement au beau fixe sinon c'est sûrement vers eux qu'elle se serait tournée. Il n'était jamais allé frontalement sur le sujet, n'ayant pas envie de remuer le couteau dans la plaie. Il faut croire que cette soirée avait quelque chose de différent. Elle s'enchaînait d’ailleurs par la livraison des pizzas et pas n’importe lesquelles. À peine était-il revenu et s'était-il posé pour déguster la sienne qu’Olive lui mettait une part de la sienne sous le nez. “Non, non, non…” Tenta-t-il en riant avant qu’elle ne lui propose un marché. Là, le visage du Cubain changea légèrement, intrigué par l’approche. “Ce que je veux, hein.” Répétait-il avec un petit sourire en coin. Sans grande idée de ce qu’il pourrait demander en échange, il se gratta la barbe comme si ça allait l’aider à réfléchir. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il n’avait pas vraiment envie de goûter ça, mais que sans rien proposer en échange, il aurait tout de même pu y goûter à cette pizza. Là, elle lui offrait juste l’occasion de demander un truc débile en échange. “Si tu sautes maintenant dans la piscine, je veux bien goûter.” Déclara-t-il tout en apportant une de ses parts à lui jusqu’à sa bouche. C’est avec un petit air de défis qu’il la regardait, ne croyant pas une seule seconde qu’elle puisse laisser sa pizza pour faire ça. “Tu peux toujours essayer de négocier, mais saches que je suis bien dur en affaires.” Dit-il, pas décidé à négocier quoi que ce soit dans le fond.

Olive & Gustavo

Forte. Olive, elle ne se qualifiait pas de forte. Sa fille l'était. Elle, elle n'avait juste pas le choix, c'était pas un talent, pas une qualité, plus une question de survie. Des principes par contre, elle en avait. Ça n'avait pas toujours été le cas, elle s'était cherché longtemps, elle s'était souvent questionnée sur ce qui était important pour elle, ce qu'elle voulait défendre ou représenter. Avec le temps, elle s'était façonnée. Avec Liam, elle avait oublié plusieurs parties d'elle-même, elle n'avait pas toujours respecté ses principes et ses valeurs par peur de speak up. Plus jamais, c'est ce qu'elle s'est dit en partant de là. « Oh plus forte je pense pas. Plus têtue, ça c'est certain » déclara Olive dans un petit rire. Ça lui faisait quand même plaisir à la blonde que Gus lui dise ça, mais elle voulait pas qu'ils se comparent non plus. Leurs situations - et leurs personnalités- étaient différentes. Tout comme celles de Vic et Olive. Les deux blondes avaient énormément de points en communs, évidemment. Déjà physiquement, c'était comme deux jumelles, mais niveau caractère aussi. Par contre, la plus jeune avait une bien plus grande force intérieure que sa mère, une bonne capacité d'adaptation. Gus le voyait bien, elle s'épanouissait ici, comme si elle y était née. À l'entendre parler en bien de Bowen, elle aurait probablement préféré naitre ici d'ailleurs. « C'est vrai qu'elle est pas mal. » dit Olive avec un sourire bien fier sur le visage. Elle pouvait se reprocher mille et une choses avec Victoria, mais le résultat était assez impressionnant. Le commentaire de Gus la fit bien rire. « Chouette comme elle tu veux dire? » répondit-elle faussement vexée. Elle savait bien ce qu'il voulait dire, mais c'était plus drôle comme ça. C'était son mal du pays qu'il espérait qui la quitterait éventuellement. La blonde aussi, elle espérait. Toronto, c'était pas la ville la plus chouette du monde, mais c'était presque tout ce qu'elle avait connu. Le Canada, c'était le seul pays qu'elle avait connu alors forcément, l'adaptation était grande. Elle était littéralement à l'autre bout du monde. N'ayant pas vraiment gardé contact avec son entourage, elle se sentait comme ça sur tous les plans. Ça faisait tout de même du bien de voir que Gus, il comprenait ce qu'elle voulait dire. « Ça a quelque chose de triste, mais réconfortant en même temps, d'avoir ces images. Si ça a du sens. » se questionna-t-elle. C'était triste de plus jamais y avoir accès, que ce soit tout ce qu'il lui reste de cette vie, de ne pouvoir s'accrocher qu'aux souvenirs, mais réconfortant parce qu'elle pouvait les garder aussi longtemps qu'elle le souhaitait, ça ne changerait jamais. Sauf que pour certains, elle aimerait bien qu'ils changent, genre avec ses parents. Le brun amena une grosse question, il devait bien s'y attendre parce qu'elle ne lui en avait jamais parlé et surtout, c'était pas vers eux qu'elle s'était dirigée pour de l'aide, en décembre dernier. Elle soupira légèrement avant de lever les yeux vers Gus. « Avec mon frère, surtout. Mon petit frère. » dit-elle tendrement avec un sourire. Le seul membre de sa famille avec qui il n'y avait pas d'animosité. « Il fait le pont avec eux, le messager. Avec mes parents c'est... Compliqué. Ça date pas d'hier. » dit-elle en choisissant bien ses mots. Ça l'avait toujours été. Y'avait beaucoup d'amour, mais aussi beaucoup de jugement, de blessures. C'était dur de réparer les pots cassés, surtout avec Olive qui avait ce besoin d'indépendance, de faire les choses à sa façon. Elle se gardait donc toujours une bonne distance, juste au cas où, juste pour ne pas revivre ce qu'elle avait vécu lorsqu'elle était enceinte. Elle n'insista pas trop sur les détails avec Gus, elle n'était pas trop du genre à se confier, pas sur ce genre de choses. La pitié, c'était très peu pour elle, puis de toute façon, c'était une soirée agréable avec le Cubain, pas une soirée où Olive pleurnichait sur son passé. Justement, la pizza arriva juste à temps pour changer le mood. Les ananas, ça avait cet effet sur la blonde. Clairement pas sur Gus en tout cas, parce qu'il refusait d'y goûter jusqu'à ce qu'Olive lui propose un deal. « Ah évidemment, ÇA, ça attire ton attention! » s'exclama-t-elle en riant. Il pouvait bien abuser, mais elle ne tenait pas taaaant que ça à ce qu'il goûte non plus. Sa demande fit hausser un sourcil à Olive. « C'est tout? » demanda-t-elle perplexe. Pour le coup, soit Gus était très soft avec elle, soit il la connaissait très mal. Elle lui fit un petit sourire de défi, déposa sa pointe dans la boîte et se leva. « J'ai l'impression que t'as beaucoup à apprendre de moi Castillo si tu penses que je ressens le besoin de négocier ça. » lui dit-elle avec un grand sourire. Elle retira sa robe, juste pour ne pas la ruiner quand même, elle n'en possédait pas beaucoup, puis elle sauta dans la piscine, prenant soin d'éclabousser un peu Gus au passage. En remontant à la surface, elle dégagea ses cheveux blonds de son visage et s'approcha du bord, bien fière d'elle. Olive prit sa pointe de pizza et la leva un peu vers Gus. « Donc tu peux goûter maintenant? » demanda-t-elle bien innocemment. « À moins que tu doives être dans la piscine toi aussi pour y goûter? » le questionna-t-elle en lui lançant quelques gouttes d'eau.

Olive & Gustavo

S'adapter à une nouvelle ville, c'est toujours compliqué. Le fait de ne pas avoir choisi en son âme et conscience l'endroit joue d'autant plus. Olive avait choisi un peu plus que lui d'arriver là, mais Bowen restait tout de même un choix par défaut. Lui aussi, il lui avait fallu du temps pour s'y habituer, il ne pouvait donc que comprendre la blonde. Au moins, dans tout ça, le positif, c'est que sa fille s'y était accoutumée bien rapidement. Cela démontrait une force de caractère assez inné du haut de ses 10 ans. Le Cubain ne doutait pas, cela dit, qu’Olive réussirait à s'adapter elle aussi. D’ailleurs, il ne se privait pas pour rire quand elle réinterpréta ses paroles. “Oui, elle devrait bien pouvoir te donner des cours, non ?” Dit-il en joignant un petit coup d’épaule amical à son rire. Après quoi, ils revenaient sur un sujet plus sérieux, le mal du pays et les souvenirs. Forcément, c'est une partie majeure dans la vie de tout expatrié. La nostalgie, les regrets, l’envie de revenir à un point de la vie quand tout était plus simple… Il ne pouvait que comprendre Gus. “Ça a du sens oui.” Dit-il en hochant la tête positivement, le regard rivé sur l’eau de la piscine. “Le futur, c’est l’inconnu, ça peut être un peu oppressant. Au moins, le passé reste figé, les souvenirs sont intouchables, une valeur sûre.” Conclut-t-il finalement. Ça paraissait bien philosophique tout d’un coup cette discussion. Le champagne devait aider là-dedans. En règle générale, ce n’est pas le pro de l’introspection Gustavo, le regard souvent porté vers l’avant avec des projets plein la tête. Mais avec ce départ de Los Angeles, le fait de laisser sa famille et ses amis derrière lui, il ne pouvait que comprendre ce que ressentait Olive. C’est aussi pour ça qu’il s’autorisait finalement une question sur ses parents. Délicat qu'il n'avait encore jamais osé aborder. Du moins, jamais aussi frontalement. “Vous avez toujours été proche avec ton frère ?” Demanda-t-il, préférant se concentrer sur le positif. Au moins, elle avait le sourire en parlant de lui. Il aurait aimé creuser plus Gus, en apprendre un peu sur ses relations avec ses parents, mais il n’avait pas envie de dépasser une ligne qui la mettrait dans l’inconfort. Au moins, il se disait qu’en restant sur le sujet du frère, il pouvait le faire de façon plus tempérée. De toute façon, les pizzas étaient arrivées et il était déjà l'heure de manger. À peine assis avec les deux boîtes dans les mains, Olive proposait de faire un marché dans le seul but de lui faire goûter cette insulte à la culture italienne qu’elle avait commandée. Honnêtement, Gus, il aurait pu goûter sans faire de deal, mais maintenant que c'était proposé, il n’allait pas s’en priver. “Écoute, je suis un homme d'affaires et je suis joueur, je ne peux laisser passer une opportunité pareille.” Dit-il en riant avant de se focaliser sur ce qu’il pouvait bien lui demander en échange. N'ayant pas envie d'abuser et surtout n'ayant pas une inspiration de folie sur le moment, le Cubain dit le premier truc qui lui passait par la tête. Ça ne semblait pas impressionner Olive le moins du monde puisqu'elle se levait déjà pour réaliser le défi. Pas de négociation à l'horizon, en quelques secondes elle se retrouvait à sauter dans la piscine en sous-vêtement sous les yeux légèrement surpris du Cubain. Lui, il restait tranquillement à manger sa pizza ou tout en la regardant avec un sourire amusé. “Oui, oui, je vais le faire, je suis un homme de parole.” Décréta-t-il en posant sa propre boîte derrière lui à l'abri des éclaboussures de la blonde. “T’aurais pu mettre comme condition, que j’aille aussi dans l’eau si je trouvais ça bon au final…” Dit-il avec un grand sourire amusé sur le visage. Elle avait choisi de sauter sans négocier avant, il n’allait certainement pas sauter gratuitement lui, maintenant. “Mais du coup, je suis bien au sec, j’ai tout ce qu’il me faut là.” Pour illustrer ses propos, Gus apporta son verre de champagne jusqu'à ses lèvres avant de se saisir d'une part de la pizza d'Olive. Cette bouchée, elle eut le don de le surprendre. Il aurait dû se douter que ça allait lui plaire, mais par principe, il fit une petite grimace. “Ce n'est pas si pire, ça va.” Admit-il en lui servant la mine du mec peu impressionné. Il aurait pu admettre tout de suite que c’était bon, mais où était le fun là-dedans ? “Le fait de déguster ça en te regardant trempée alors que je suis au sec avec mon champagne joue un peu dans mon appréciation de cette pizza, j’avoue.” Le défi était tout con, mais son petit sourire fier de lui ne diminuait pas. Bon, il se doutait un peu que des représailles allaient suivre, mais pour le moment, il faisait le fier le Cubain.

Olive & Gustavo

Ça aurait pu faire bizarre le fait que la conversation devienne plus sérieuse avec Gus. Olive, c'était pas une adepte d'aller creuser dans ses émotions, de parler de comment elle se sentait ou de sa vision de la vie. Ça lui faisait toujours bien plaisir de creuser dans celles des autres par contre. Mais elle ressentait toujours un espèce d'inconfort lorsqu'elle parlait de ce qui la concernait. Enfin, de ses sentiments. Énumérer les faits, ça elle excellait. On la trouvait souvent bien détachée, vu son passé, mais c'était comme ça qu'elle gérait ce qu'elle avait vécu et ça lui avait toujours bien convenu. Elle s'était permise de dériver un peu vu la discussion avec Gus, chose qu'elle n'avait jamais fait avec lui, mais l'occasion - et le champagne- les avait transporté un peu plus loin de leur zone de confort, il faut croire. À la conclusion de Gus, elle ne put que sourire, ne trouvant rien de mieux à ajouter. Il avait raison, il la comprenait, c'était tout ce dont elle avait besoin sur l'instant. Tout comme il comprenait la pente glissante que pouvait être le sujet de ses parents. Olive, elle allait pas sortir les violons et raconter sa vie entière, c'était pas son genre, elle n'en avait pas envie. Parler de son petit frère par contre, ça lui faisait toujours plaisir. Ils avaient une belle relation, il l'avait toujours compris, même s'ils étaient différents. Ils n'avaient que 3 ans de différence en plus. « Ouais plutôt. J'aurais bien aimé qu'il voit davantage Vic grandir, mais bon. Elle est toujours contente quand son oncle l'appelle pour un Facetime. » dit-elle avec un petit sourire. Elle n'élabora pas plus que ça Olive, elle préférait rester en surface plutôt que de penser à tout ces moments qu'elle et Vic rataient avec son frère, avec sa famille. Elle n'avait pas non plus envie d'se découvrir des émotions devant Gus. Déjà qu'elle ne s'autorisait pas à y penser lorsqu'elle était toute seule. Elle fut un peu sauvée par la cloche d'ailleurs ou plutôt, par les pizzas. Ça lui permis plutôt de se concentrer sur son objectif : faire goûter sa pizza à Gus. D'emblée, elle proposa un deal et ça sembla plutôt intéresser le brun. D'ailleurs, sa demande était bien raisonnable aux yeux d'Olive. Elle n'avait pas beaucoup de limites de toute façon alors sauter dans la piscine, c'était easy. Ça ne la gênait pas non plus d'être en sous-vêtements devant Gus, c'était pas pire qu'un maillot de bain et ayant vécu ici quelques jours, il l'avait déjà vu dans ce genre de vêtements. Par contre, après avoir sauté, on pouvait facilement se rendre compte qu'elle aurait pu négocier, la blonde. « Ah. Ben tu vois que moi, j'suis pas une femme d'affaires. » dit-elle en riant. « J'imagine qu'il est trop tard pour la condition, donc? » s'essaya-t-elle tout de même. Elle leva les yeux face au commentaire de Gus, bien fier d'être au sec pour le coup. Par contre, elle ne le lâcha pas du regard en le voyant goûter à la pizza. Sa mine peu impressionnée, Olive elle ne l'achetait pas. « Pas si pire? » répéta-t-elle. « J'suis presque certaine que j'ai vu une lueur de bonheur là dans tes yeux. » dit-elle en plissant les siens d'un air suspicieux. Elle eut un nouveau roulement de yeux face à son dernier commentaire. « Tu fais ton malin hein. » grommela Olive avant d'attraper sa coupe de champagne pour boire un coup puis de s'appuyer contre le bord de la piscine, le coude gauche près de la jambe de Gus. « Tu y tiens à ton costume? Il a dû coûter cher, non? » demanda-t-elle un peu innocemment. Il devait bien s'attendre à des représailles le brun, mais elle ne lui donnerait certainement pas le temps d'épargner ses vêtements comme elle avait pu le faire. Elle fit une grosse vague avec son bras, directement sur Gus avant de tirer ses bras pour l'amener dans l'eau. Technique de diversion 101 pas tout à fait au point.  Pas au point, mais fonctionnelle tout de même - à moins que Gus ait simplement été vraiment bon joueur à se laisser entrainer de la sorte - mais le résultat était le même : il tomba à l'eau avec elle. Et peu importe comment elle y était parvenue, elle était bien contente de cette finalité. « J'sais pas si j'ai tout le mérite de ta chute, mais mon appréciation reste la même. » lui lança-t-elle en lui tirant la langue, jouant un peu avec les mots qu'il venait d'utiliser.

Olive & Gustavo

Le ton était passé à celui des confidences dans cette soirée qu’ils passaient tous les deux. Après avoir parlé un peu de lui, Gus s’était donc permis quelques questions sur la famille d'Olive. Un nouveau terrain puisqu’il n’avait jamais trop osé le faire, soit par appréhension de dépasser une limite, soit pour ne pas la pousser sur un sujet compliqué. Si lui ça ne le dérange pas de parler ouvertement de sa vie, il sentait bien que ce n’était pas nécessairement la même chose pour la blonde. Il s’était donc focalisé sur sa relation avec son frère. Elle n’allait pas dans les détails Olive, mais pour ce soir, ça lui suffisait bien à Gustavo. “Peut-être qu’il finira par venir vous voir ici.” Commenta-t-il en souriant. Il aurait voulu poser plus de questions, toujours curieux d’en apprendre plus sur Olive, mais il avait à cœur de respecter son rythme. Pas la peine de faire le curieux si c’est pour qu’elle se braque. Il ne savait pas encore totalement anticiper les réactions d’Olive, alors autant se contenter de sourire et la laisser appréhender ces sujets. Après tout, il y a encore plein de choses qu’ils ne savaient pas au sujet de la Canadienne et elle le lui prouvait très vite après l’arrivée des pizzas. Lui, qui pensait qu’elle allait négocier avant de sauter dans l’eau, ne s’attendait clairement pas à ce qu’elle se jette à l’eau si vite. Franchement, c'est l'amusait bien et il en profitait pas mal pour faire des petits commentaires en riant. Son rire se joignait au sien joyeusement, alors qu’il hochait négativement de la tête. “T’as perdu ta chance, désolé.” Il riait, mais c'était un homme de parole le Cubain. Il s'était donc saisi de la tranche de pizza pour compléter sa partie du deal. Sa mine peu impressionnée se transforma assez vite en un regard rieur alors qu'elle ne croyait pas du tout dans son avis. “Une lueur de bonheur carrément ?” Répéta-t-il en riant de bon cœur. Bon, certes, il avait apprécié, mais pas à ce point-là non plus. “N’exagérons rien ! Je veux bien admettre que c’est bon, mais je n’irais clairement pas commander ça pour moi.” Admit-il en riant. Malgré la surprise et le goût agréable, ce n'est pas avec une bouchée qu'il allait être totalement convaincue. L'avantage avec Gus, de toute manière, c’est qu'il n'est pas compliqué culinairement parlant. Enfin, tout est relatif puisqu'il a quand même des goûts de luxe, mais il a toujours été habitué à manger un peu de tout. Il en profitait après ça pour faire le malin et quand olive le souligna, il se contenta d'un grand sourire fier de lui. Forcément que ce genre de comportement allait lui valoir des représailles de la blonde sans qu'il sache totalement à quoi ça allait ressembler. Il eut de quoi se faire une petite idée tout de même quand elle commença à poser des questions sur son costume. “Oui pas mal… Mais c’est surtout…” Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il se prenait déjà de l’eau dans la figure. Ce n’est pas pour le costume qu’il s’inquiétait, mais bien pour son portable présent dans sa poche. Alors quand elle commença à le tirer, il n’opposa aucune résistance, plus préoccupé à éjecter son appareil de sa poche. Résultat, elle n’avait pas trop galéré à le faire tomber à l’eau, mais au moins son IPhone était au sec sur le bord. C'est avec un petit sourire amusé qu'il remontait à la surface, adressant à Olive un regard espiègle. “T’as juste eu de la chance que j’ai à sauver mon outil de travail.” Dit-il en souriant, pas vraiment inquiété par l’état de l’objet. Au fond, il aurait très bien pu s’en racheter un autre et récupérer ses données sur le cloud, mais ça lui évitait pas mal de galères que tout se soit passé ainsi. Sans perdre son sourire, le Cubain s'approchait doucement d'Olive, plantant son regard dans le sien d'un air joueur. “Sans ça, t’aurais aucune chance de me faire couler, soyons honnête.” Plutôt confiant, c’est presque comme s’il la défiait du regard. Bien sur ses appuis, il ne comptait pas se laisser avoir une deuxième fois. En fait, il avait autre chose en tête et une fois arrivé tout près d'elle, il ne lui laissa pas une chance. D’un petit coup d’accélération, le brun passa ses bras autour d’elle pour la coller contre lui et en profiter pour sauter en arrière. Il plongeait avec elle dans ses bras, la relâchant assez vite une fois totalement dans l’eau pour qu’elle puisse remonter. Mouillé pour mouillé, de toute façon. Il ne resta pas longtemps immergé lui non plus, refaisant face à Olive assez vite. Il s’essuyait le visage rapidement avant de nager vers elle. “Tu ne fais pas le poids Parker.” Lança-t-il une fois à proximité d’elle. C’est loin d’être un bon gagnant en plus Gus, alors il la gratifia d’un petit clin d'œil. Bon techniquement, il n’avait rien gagné, se retrouvant lui aussi dans l’eau (tout habillé en plus), mais ce petit plongeon de vengeance lui allait bien.

Olive & Gustavo

Sans réellement entrer dans les détails, sans se vider le coeur, ça lui faisait tout de même un peu de bien à Olive de parler de la maison, de Toronto. Elle n'en parlait pas trop avec Vic, comme si c'était un sujet tabou. La plus jeune n'en parlait pas non plus, comme si c'était une vie si lointaine qu'elle avait déjà oublié. De toute façon, elle se concentrait sur sa vie à Bowen, sa vie extraordinaire qu'elle disait souvent. Elle s'y plaisait ici et ça faisait plaisir à Olive, évidemment. Pendant ce moment seul avec Gus, elle se retrouvait un peu, sans renouer avec ce qu'elle avait au Canada, elle se permettait au moins d'y penser. C'était plus que ce qu'elle avait fait ces derniers mois. Ça faisait du bien, mais ça lui convenait bien que ce moment ne dure pas trop longtemps aussi. Elle n'était pas forcément prête à y accorder plus d'attention et elle appréciait bien, la blonde, que le Cubain respecte ses limites. Elle apprécia donc encore plus l'arrivée de sa pizza et le moment où elle put enfin la déguster. Bon, elle ne pensait pas atterrir dans l'eau, mais franchement avec les quelques verres de champagne et la température idéale, ça ne lui dérangeait pas trop d'avoir fait ce deal avec Gus pour qu'il puisse, lui aussi, goûter au bonheur des ananas. « Nan, nan de bonheur. C'est la description que je choisis. » dit-elle fièrement. Elle insistait à la blague, mais vraiment dans sa tête, ce serait l'image qu'elle garderait : Gustavo, heureux de manger de la pizza hawaïenne. « Heureusement pour toi, j'serai toujours là pour en commander une. » ajouta-t-elle avec un grand sourire. C'était absolument pas la dernière fois qu'il en mangerait, mais ce serait bien la dernière fois qu'il se moquerait d'Olive toute trempe dans l'eau alors que lui était au sec. Et par dernière fois, elle voulait dire la dernière fois de la soirée parce que son petit plan machiavélique et très prévisible se mettait déjà en marche. C'est bien sa difficulté qu'elle tira Gus à l'eau avec elle, clairement aidée par le besoin du brun de sauver son téléphone. On pouvait aussi faire comme si Olive était très forte. « De la chance, de la force musculaire, c'est pareil. » dit-elle avec un sourire amusée, déterminée à prendre au moins 10% du crédit. Gustavo, lui, semblait déterminé à se venger de la vengeance d'Olive. Petit moment inception et tout. « Si ça te fait sentir mieux de te dire ça, c'est ok. On peut être ''honnête''. » lui répondit-elle avec un sourire amusé. Elle n'était pas naïve la blonde, elle se doutait bien qu'il ne s'approchait pas d'elle comme ça, son regard dans le sien, pour la charmer comme si c'était une rom com. Nan, il allait sûrement appuyer sur sa tête pour la faire couler ou quelque chose du genre. Sauf que même sans être naïve, il avait de beaux yeux Gus alors p'tête qu'elle se laissa un peu déconcentrer en soutenant son regard avec le même air de défi. Comme si elle était sur ses gardes, prête à tout, alors que c'était pas tout à fait ça. Enfin, juste pour quelques secondes parce qu'en sentant ses bras se refermer sur elle, elle tenta bien fort de se débattre Olive. Sans succès, évidemment. Elle remonta à la surface dès qu'il la lâcha, ne sachant pas spécialement tenir son souffle bien longtemps. Gus aussi remonta assez rapidement, nageant vers elle pour mieux faire le malin. «J'sais pas trop... Au final, c'est toi qui est dans l'eau tout habillé et c'est toi qui a mangé ma pizza aux ananas. » dit-elle avec un petit sourire fier. Elle plongea sa tête sous l'eau pour nager jusqu'à Gus, faisant le peu de distance qui les séparait. En remontant, elle fit une pichenette dans l'eau pour en envoyer dans le visage de Gus avant de rire. « J'considère ça comme une victoire. » ajouta-t-elle avec un sourire. « Sache que j'ai considéré t'envoyer un jet d'eau avec ma bouche, mais j'me suis ravisée parce que c'était un peu dégueu. J'espère que t'apprécies l'intention. » dit-elle avec un air taquin. « Mais me provoque plus. J'peux vite changer d'avis. » l'avisa-t-elle tout de même en plantant son regard dans le sien. Mine de rien, elle pouvait être intimidante la blonde. Un faux pas et hop, le jet d'eau/salive percuterait le joli visage du Cubain, elle rigolait pas.

Olive & Gustavo

La soirée suivait son cours, passant de conversation plus sérieuse à un défi pour un morceau de pizza. Les rires fusaient chez le Cubain, surtout en entendant les exagérations d’Olive et son interprétation de sa part du deal. Il voulait bien admettre trouver ça bon, mais il n’irait pas plus loin dans les détails. “Tu comptes me forcer à en manger à chaque fois qu’on va manger une pizza ensemble ?” Demanda-t-il avec un faux air dubitatif. En vrai, il n’était pas contre une part de temps en temps, mais il était encore loin le moment où il commanderait ça par lui-même. Peut-être bien qu’elle allait finir par l’avoir à l’usure Olive. Qui sait ? Une chose est sûre, s’il doit demander quelque chose en retour à chaque fois, il fera plus attention au retour de bâton. Focalisé sur son portable, il s’était fait avoir comme un bleu. Alors il regardait Olive, amusé par la confiance qu’elle affichait en tentant de prendre un peu de gloire là-dedans. En un sens, c’était plutôt juste qu’il finisse dans l’eau lui aussi, il n’allait quand même pas rester assis bien tranquillement à la regarder dans l’eau pendant des heures sans se joindre à elle. Le truc, c’est que là, il finissait tout habillé et forcément, ça valait bien une petite vengeance. C’était plus pour le jeu qu’autre chose puisque de toute façon, ils étaient déjà complètement mouillés tous les deux. Mais ça l'amusait quand même, Gus, de faire ça. Un peu comme un gamin, il n’avait pas envie d’arrêter de jouer. Elle non plus visiblement puisqu’une fois de retour à la surface, après s’être fait attirée dans l’eau par le Cubain, elle continuait de faire la fière. “Je suis habillé certes, mais j’ai mangé la moitié de ma pizza et un bon de la tienne, donc bon…” Répliqua-t-il avec un petit clin d'œil en complément. Il n’y avait pas vraiment de gagnant ou de perdant dans cette histoire de toute façon, juste deux adultes alcoolisés qui s’amusent avec peu. Olive ne semblait pas en avoir fini d’ailleurs, elle s’approchait de nouveau, sous le regard intrigué de Gus. Une nouvelle fois, elle l’éclaboussait gentiment, il eut un léger mouvement de recul en riant de bon cœur. “Quelle menace…” Ironisa-t-il en tournant brièvement le dos à Olive pour rejoindre le bord en déboutonnant sa chemise. Il la déposait nonchalamment, comme s’il était finalement dans des conditions adéquates pour faire face à la blonde. “Tu sais que je pourrais faire pareil en guise de répercussion, n’est ce pas ?” Les jets d’eau, ça pouvait aller dans les deux sens. D’ailleurs, alors qu’il nageait dans sa direction pour reprendre sa place initiale, le Cubain émergeait déjà une partie de son visage dans l’eau en guise de provocation. Le regard bien sérieux d’Olive plongé dans le sien lui donnait fortement envie de sourire. Alors arrivé à son niveau, il laissait quelques secondes s'écouler comme pour lui laisser croire qu’il allait le faire avant elle. Quelques secondes suffisantes pour qu’il perde un peu le fil de la situation, se perdant un peu trop longtemps dans les yeux de son amie. C’est peut-être le champagne qui parlait dans sa tête à ce moment-là, mais il en venait à se dire que son attitude envers elle serait bien différente à cet instant s’il n’y avait pas le facteur amitié dans l’équation. Ces quelques secondes, elles avaient été suffisantes pour le troubler un peu et l’empêcher de faire l’idiot. Alors au lieu de se lever pour lui lancer de l’eau, il se contenta de souffler pour faire quelques bulles avant de se redresser légèrement. “Alright, on fait une petite trêve ?” Proposa-t-il en riant. Une façon pour lui de se reconcentrer et d’essayer de se sortir de la tête la petite envie de rapprochement qu’il venait d’avoir. Il lançait tout de même un petit regard espiègle à la canadienne, juste pour jauger la situation. “Je propose, mais je te garde à l'œil, hein.” Une petite impression que ça n’allait pas forcément jouer fairplay dans cette histoire. À commencer par lui. Se connaissant lui-même, il serait capable de ne pas respecter la trêve à la première occasion, il avait comme un pressentiment que ce serait pareil pour elle.

Olive & Gustavo

Ce petit affrontement avec absolument aucun gagnant, il pouvait durer longtemps. Clairement, ni Gus ni Olive n'avaient envie de capituler ou de donner raison à l'autre. Deux têtes de noeuds avec l'égo un peu fort, mais c'était de bonne guerre. L'important à la fin de tout ça pour Olive, c'était que Gus ait goûté à sa pizza et qu'il soit aussi trempe qu'elle. L'objectif était donc bien réussi. Elle ressentait tout de même le besoin d'en rajouter une petite couche, utilisant un ton bien menaçant pour faire peur au Cubain. Elle devait bien avoir oublié l'espace d'un instant qui se trouvait devant elle, c'était pas certain qu'il soit intimidé ou se sente menacé par quoi que ce soit. Elle le regardait pourtant fièrement, les mains sur les hanches, bien fière de ce qu'elle pensait être un petit levier. C'était surtout en guise de plaisanterie, mais bon, si ça empêchait Gus de faire quoi que ce soit en retour. C'est bien ce qu'elle essayait de se dire alors qu'il lui tournait le dos pour déboutonner sa chemise. Ça, elle ne s'y attendait pas vraiment et forcément, ça la déconcentra, la blonde. Elle perdit un peu de son sourire taquin, perdant le focus alors que ses yeux s'abaissaient sur un Gus désormais un peu plus dénudé. Elle se ressaisit rapidement, remontant le regard vers le sien sans que ça n'arrange quoi que ce soit. Elle trouva tout de même la force de répliquer, ça elle en avait toujours pour ça. « T'oublies que j'ai eu un enfant. Les jets d'eau et de salive, ça m'fait pas grand chose. J'trouvais ça dégueu pour toi, c'est tout. » dit-elle en se concentrant pleinement pour ne pas descendre le regard à nouveau. Non, elle plantait bien sérieusement ses yeux verts dans les bruns de son ami, mais c'était comme si une connexion inhabituelle se formait à cet instant et ça, ça la déstabilisa Olive. Gus, c'était un bel homme, évidemment, mais ça avait toujours été l'ami de Liam, puis le sien. Son esprit n'avait jamais vraiment glissé vers cette pente qui pouvait bien s'avérer dangereuse. Et pourtant là, dans la piscine, elle sentait bien que ça shiftait un peu. Ça l'énervait, Olive que son cerveau aille là, ne serait-ce que pour une petite minute. C'est le champagne, la faute de l'alcool, qu'elle se disait. Gus, il brisa le eye contact en proposant une trêve et ça la soulagea bien, comme si ça lui permettait de balayer ces petites pensées qui s'étaient immiscées dans son esprit. Son rire joignit donc finalement celui de Gus, signe que la trêve lui plaisait bien. « Hum hum, c'est d'accord. » dit-elle en le guettant du regard, tout de même peu certaine de sa capacité à tenir la trêve. Elle plissa un peu les yeux à son commentaire, comme si c'était elle qui était la plus à surveiller. « Ah, tu me gardes à l'oeil hein? Parce que clairement, c'est moi qui n'est pas tenable j'imagine? » demanda-t-elle amusée. Ce serait plutôt l'inverse, surtout vu l'air qu'il affichait, il ne comptait probablement pas s'arrêter là, mais Olive comptait bien la respecter cette trêve. Pour l'instant. La blonde se tourna pour nager vers le bord, vers son verre de champagne, mais jeta tout de même un petit coup d'oeil suspicieux vers le brun, s'assurant qu'il sache qu'elle l'avait à l'oeil aussi. Puis, elle se rendit pour prendre son verre à présent vide. Elle sortit de l'eau à moitié, s'étirant pour prendre la bouteille et remplir les deux verres avec ce qui restait de la bouteille. « Je ne nagerai pas jusqu'à toi avec les deux verres, faudra venir. » dit-elle en se tournant, dos contre la parois de la piscine, verre à la main. C'est en posant à nouveau ses yeux sur Gus qu'Olive remarqua un petit truc, fronçant les sourcils instantanément. « Et donc fallait retirer ta chemise pour plus de confort, mais avec ce pantalon tout est bon? » demanda-t-elle bien sceptique. Petit clin d'oeil au fait qu'elle avait BIEN remarqué qu'il avait retiré sa chemise, soit dit en passant.