Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
MESSAGE : 3292 ICI DEPUIS : 06/03/2016 COMPTES : woody & jackson & isaiah & elmo & nova & oskár CRÉDITS : whovian (a) & sarasvati (s)
STATUT : célibataire, papa de Maxwell (2016), Lara (2019) et Alizée (2023), de trois mères différentes
Sujet: (#17) I see the chaos that's calling me, so the wind blows wherever it will go (joan) Sam 24 Aoû 2024 - 2:28
vendredi soir, 23 août, la nuit de la tempête.
J’avais passé une bonne partie de l’hiver australien avec mon fils, Maxwell. Lui qui vivait dans le nord des États-Unis pour la majorité de l’année, était plutôt dans sa saison estivale, et les vacances scolaires s’étendaient de la fin juin à la fin du mois d’août. C’était la période de l’année durant laquelle j’avais la chance de le voir le plus longtemps. Il passait ses étés (et mes hivers) en Australie, à Bowen, avec moi. Ally restait aux États-Unis pendant ce temps-là, me laissant pleinement profiter de mon fils. Dans cet arrangement, j’avais toujours été le perdant, puisque je ne voyais pas mon fils aussi souvent que je l’aurais voulu (et très, très loin de là), mais je savais aussi que ce n’était pas aussi facile. Ally avait désormais sa vie à New York. La mienne était ici, au Queensland. J’avais Lara et Alizée, ici. Je ne pouvais pas tout plaquer, comme ça, pour partir vivre aux États-Unis. Cela impliquait de laisser mes deux filles derrière. Alors, dans tous les cas, je me sentais perdant. Pendant les vacances de Maxwell, donc, je devenais rapidement “le gars qui refuse toutes les invitations à sortir”, parce que je voulais passer 100% de mes journées avec mon fils. Pour Max, c’était l’idéal, il avait son père rien que pour lui la majeure partie du temps, puis quand ce n’était pas le cas, c’était pour me partager avec ses demi-soeurs, et comme il les aimait énormément, ça le rendait plus qu’heureux. Dans les deux derniers mois, donc, je n’avais pas été très fort sur les sorties ou les événements, raison pour laquelle je n’avais pas revue Joan depuis les olympiades de nos associations. Ça ne signifiait pas que je n’avais pas pensé à elle pour autant. Maxwell avait pris son avion cet après-midi et était sans doute en train de survoler l’océan, à l’heure actuelle, et j’avais tout de suite pensé à revoir Joan. Cette idée, cette envie, me trottait dans un coin de la tête depuis tout ce temps. Pour mon plus grand bonheur, elle avait accepté de venir chez moi, pour cette fameuse date qu’on passerait à jouer à la Switch.
Passé dix-neuf heures, comme venu, Joan était arrivée au #17. Je lui avais rapidement fait visiter la place, puis on était passés à ma chambre. J’y avais installé la Switch pour ce soir, pour qu’on ne dérange pas mes colocataires toute la soirée en monopolisant le salon. Pis, comme ça, on avait un peu plus d’intimité, et disons que ça faisait mon affaire. Ça faisait aussi mon affaire de diminuer le risque que Freja et elle se croisent, et que je sois là entre les deux, avec un malaise palpable qui se matérialiserait sans doute en goutte de sueur sur mon front. Je n’avais pas trop abordé la situation avec la norvégienne, on maintenait encore et toujours le silence à propos de la nuit qu’on avait passée ensemble. Assez que je commençais à me dire, finalement, que soit ça ne signifiait rien pour elle, soit elle avait complètement oublié ce qui s’était passé en raison de l’alcool. Je ne savais pas quelle option des deux je préférais, mais je continuais moi aussi à faire comme s’il ne s’était rien passé. Avec Joan, cependant, c’était différent. On ne faisait pas semblant qu’il n’y avait pas d’attirance, on ne faisait pas comme si nous n’avions pas déjà flanché deux fois. Là, on apprenait à se connaître, depuis les olympiades, et j’espérais que malgré les deux mois de distance, on reprendrait tout ça très naturellement.
C’était le cas. J’avais lancé Ocarina of Time sur la Switch parce qu’à mon avis, c’était le grand classique, et j’avais regardé Joan découvrir ce jeu qui avait bercé mon enfance. On avait ri, pris des pauses pour manger et boire, nos corps se frôlaient à chaque rire ou à chaque fois que je lui montrais sur quels boutons peser sur la manette. On était dans notre bulle, à tel point qu’on n’avait même pas trop réalisé que la pluie de cette soirée s’était transformée en véritable déluge dehors. On aurait pu entendre le vent siffler entre les branches d’arbres si on s’y était attardés. J’m’attardais qu’à elle. Son sourire. Son regard bien concentré. Son air déterminé à résoudre les énigmes des différents temples. Avec quelques indices, elle se débrouillait pas mal, Joan. Là, ça faisait déjà trois fois qu’elle essayait de battre Morpha, le boss du Water Temple,, et elle ne baissait pas les bras. « Essaie de moins sauter de plateforme en plateforme, dès que tu tombes à l’eau, tu perds ton momentum, on dirait. Tu pourrais p’t’être rester dans un coin et essayer de pull Morpha vers toi avec le grappin, et d’le coincer là. Ça t’aiderait sûrement. » Lui conseillais-je, allongé dans mon lit, à côté d’elle, les oreillers empilés derrière nos dos. Ma cuisse gauche était contre sa droite, le haut de nos corps penché l’un vers l’autre. J’étais bien. Juste vraiment bien.
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saw a girl that I used to know, it's funny how a heart moves on. she's got a home and a family, I get the feeling she's forgotten me. people leave their mark and go like footprints in a winter snow. (@KODALINE)
Sujet: Re: (#17) I see the chaos that's calling me, so the wind blows wherever it will go (joan) Sam 24 Aoû 2024 - 17:02
L'hiver ou l'été, ça m'perturbait beaucoup que les mois de juillet et d'août tombent en pleine période hivernale ici. Ca n'faisait pas de sens. Déjà la première fois, quand j'étais venu en Australie, j'avais pas mal galéré avec cette histoire de saisons. Alors dans mon langage courant, il n'était pas rare que je dise qu'on soit en été. Surtout qu'ici, honnêtement, ça ressemblait pas à l'hiver parisien, à base de neige et de vent froid. Il pouvait y avoir un peu d'pluie et l'air ambiant était globalement un peu plus frais mais ça contribuait encore un peu plus à la confusion. D'autant que mes proches en France, eux, vivait leur meilleur vie à base de vacances, de barbecue et de mojitos. Cela dit, moi, j'avais pas passé un hiver si terrible. J'avais été pas mal occupé, à droite, à gauche, avec Archie, mon coloc, on été parti visité l'est de l'Australie sur une petite semaine et globalement, sinon, j'avais plutôt aussi été occupé à travailler. J'mettais beaucoup de coeur dans l'asso, et j'sentais que Dereck lâchait un peu du lest, il m'donnait de plus en plus de responsabilités et j'les prenais, sans rechigner. J'avais quand même souligné l'idée qu'une petite augmentation serait pas de trop et Dereck, aussi étonnant soit-il, avait répondu positivement à ma requête. Donc ouais, c'était un bel été/hiver.
J'étais rentrée en vélo de l'asso, sous une pluie déjà assez intense.Il annonçait un week-end pourri, de la pluie et du vent. Alors j'avais écourté mon après-midi et j'avais pris un bon bain avec un bouquin. Le meilleur remède contre le mauvais temps. Phoebe et Aura venaient de me proposer de les retrouver ce soir pour un restau. J'étais toujours dans mon bain, en train d'envoyer un vocal aux filles. "Merci pour l'invit' girls, en vérité, j'ai tellement la fleeeemme de bouger là, j'suis dans mon bain mais j'vous tiens .." et en même temps que je parle, je reçois un texto de Concho. Wo. J'perds instant ma concentration et j'coupe le vocal et le supprime. J'regarde les mots de Concho et bizarrement, ma flemme de braver la pluie, là, elle existe plus du tout. Une soirée chez lui? Bien sûr que oui j'suis dispo. J'aurais pu ressentir un p'tit peu de gêne vis à vis de Phoebe et Aura, mais j'suis honnête et franche, alors j'leur envoie un nouveau en leur expliquant que j'ai un autre programme, et que c'est pas n'importe quel programme.
Concho. J'ai pensé à lui une belle partie de l'été/hiver. J'vais pas mentir, j'me suis retenue très fort de ne pas lui envoyer de textos. C'était p'tete idiot, mais j'avais comme le sentiment que ça devait venir de lui, cette invitation pour Zelda. Et honnêtement, j'suis complètement surexcitée à l'idée de cette soirée. Comme une gamine presque, mais va falloir que j'me calme, que j'mette de l'ordre dans les idées et que j'sorte de cette fichue baignoire pour pas me retrouver avec la peau des mains toute fripées. J'me prépare, mais en vérité, j'fais pas plus que d'habitude, c'est pas tellement mon genre d'me maquiller comme pas possible et de passer huit ans à choisir une tenue. Globalement je prends ce qui me passe sous la main, j'm'assure vite fait que c'est pas affreux et voilà. Toutes les fois où Concho m'a vu, j'étais toujours apprêté hyper simplement. C'qui change juste là, c'est le mascara et le p'tit rouge à lèvres rosés que j'ai mis.
J'arrivais à l'heure et à peine j'avais mes yeux posés dans les siens, j'me sentais un peu flancher de l'intérieur. J'étais très heureuse de le retrouver. C'était assez naturel et tranquille, j'étais pas spécialement stressée, parce que nous deux, même si c'était pas très clair sur ce qu'on était l'un pour l'autre, c'était assez facile de parler et j'avais pas tellement de retenue sur la manière de le regarder. C'était pas un secret qu'il éveillait mes sens et mes envies, il le savait et je le savais. Alors le dévorer du regard, c'était autorisé. J'étais bien contente de voir que la soirée allait se poursuivre dans sa chambre. C'était intime et l'éclairage de la pièce donnait une ambiance coocon qui featait parfaitement avec la pluie qui battait contre les fenêtres. Est-ce que c'était ça le paradis? Concho près de moi, la nuit qui nous enveloppe et du bon vin. Probablement que oui. Il m'avait fait découvrir Zelda, c'était ça le deal, mais parfois, durant la soirée, on s'arrêtait, pour discuter, pour boire un verre, pour se taquiner, pour manger, la soirée, elle se déroulait vraiment parfaitement. Encore une fois, on avait trouvé un équilibre, il y avait des contacts, parfois, nos jambes qui se frôlent, nos doigts aussi parfois quand Concho me montrait un bouton sur la manette, mais c'est pas une tension sexuelle insoutenable. C'est juste .. parfait. J'suis charmée 98% du temps, et les 2% restants, ils sont pour ma concentration quand j'me retrouve encore une fois devant ce boss de malheur. Morpha, j'm'en souviendrais de lui. Autant, les énigmes des temples, même si ça me cassait la tête, j'arrivais toujours à comprendre, souvent grâce à un p'tit mot de Concho. Mais là, il m'donne des conseils et j'y arrive pas. J'les écoute hein, ses conseils, mais j'crois que j'paniquais un peu aussi, le fait que ça soit un boss, j'en oubliais les touches. J'avais les yeux rivés vers l'écran, "Rester dans un coin really ? C'est pas un peu lâche de faire ça?" que j'dis en souriant alors que Morpha vient une énième fois de m'agripper avec son tentacule, me projète contre le mur et me fait perdre mes derniers coeurs. Je souffle un peu bon coup et je pose la manette devant moi. J'me tourne vers Concho, mi amusée, mi désespérée. "Bon ok, j'vais prendre l'option d'me cacher dans un coin et de faire ce que tu m'as dis." Je m'étire, comme si j'étais une championne qui retournait au combat puis je me recale tout près de Concho, à côté de lui, sur le lit, en me mettant en tailleur, mon genou et ma cuisse reposant sur ses cuisses à lui. Ouais j'me mets à l'aise, pour mieux réussir le boss. Voilà tout. Je relance la partie et cette fois, j'écoute les conseils de Concho. Et ça semble mieux se passer. C'est pas encore parfait mais y a de l'amélioration. J'suis concentrée, je parle pas, j'ai mes yeux presque plissés face à la télé, et pour la première fois, j'arrive à lui enlever la moitié de sa vie. Je continue, toujours pareil, j'me mets dans un coin et j'le tire vers moi. J'galère encore, une fois sur deux j'manque mon coup et bien souvent c'est lui qui me malmène mais le combat est féroce. Encore quelques minutes et je pourrais espérer remporter le match. Mais j'commence à fatiguer, je mélange les touches et j'fais de plus en plus d'erreur. Et là, alors que j'arrive enfin à le pull et que j'suis en mesure de lui faire des dégats, tout s'éteint d'un coup. La TV, la lumière, tout. On s'retrouve littéralement dans le noir avec Concho et la première chose que j'trouve à dire, c'est de râler contre la TV. "Really ? J'allais gagner là!" Humhum, non pas tellement, mais ça m'plaisait bien d'croire que oui. Et pis dans les pénombres, Concho, il pouvait pas voir que j'y croyais pas tellement à ce que je disais. J'trouvais ça quand même pas mal injuste.
"s'il fallait se taire alors j'ai vraiment tout gâché, j'aimerai que tu cèdes à mes propositions, éloignons-nous d'ici, prends ça comme une mission, devenons invisibles, je lui ai dit "à tout à l'heure", il a pris ça comme un missile"(c)endlesslove.
Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: (#17) I see the chaos that's calling me, so the wind blows wherever it will go (joan) Mar 27 Aoû 2024 - 2:39
Joan, elle ne faisait même pas d’efforts, et elle était belle. Une véritable beauté naturelle. Qu’elle ait un chignon approximatif planté sur le dessus de sa tête ou qu’elle ait les cheveux plats et lousses tombant sur ses épaules, qu’elle ait les yeux marqués d’un trait de crayon noir ou laissés tels quels, qu’elle porte des vêtements « mous » ou des vêtements plus chics, elle me retournait l’univers à l’envers. Si, au début de notre relation, j’avais trouvé qu’elle avait l’air hautaine et arrogante, ce qui avait rendu ses traits un peu plus sévères à mes yeux, je réalisais que plus j’apprenais à la connaître, plus j’réalisais que bah non, elle était tout le contraire. Son regard était doux, son sourire rassurant. J’pouvais que me sentir bien quand elle était là. Même quand elle était archi-nulle pour battre Morpha. J’haussai les épaules quand elle se demanda si c’était pas un peu lâche, mon conseil d’aller se battre en restant dans un coin de la map. « Gagner, c’est gagner. » Que je répondis. Je n’étais pas en train de dire que tricher c’était ok, parce que clairement ça ne l’était pas, mais s’mettre dans le coin et attendre le moment opportun pour taper, c’était pas de la triche. Le jeu était fait pour qu’on puisse procéder ainsi, alors, pour moi, c’était fair. Je voyais bien que Joan avait de la difficulté et avec raison, c’était un boss ultra chiant, donc si on ne voulait pas y passer la nuit, je me disais que c’était la technique à adopter. Joan se fit avoir par le tentacule, une fois de plus, et mourut. Au moins, quand elle crevait, on arrêtait d’entendre le bip bip, bip bip incessant quand il ne reste qu’une moitié de cœur et que la fin est imminente pour Link. Ce bruit m’horripilait tellement. Joan me ramenait de vieux traumas. « J’pense que c’est une sage décision. Tu t’en sors pas mal dans l’jeu mais vraiment, Morpha, j’pense que c’est le plus gros challenge de ta vie. » Me dis-je en me moquant d’elle alors qu’elle s’étirait, limite elle se craquait les doigts avant de reprendre la manette, en mode compétitive. Elle se recala tout près de moi, encore un peu plus qu’avant, si je ne me trompais pas. J’avais la poitrine tellement serrée que ça m’en faisait presque mal, mais c’était que du positif, en-dedans. J’m’emballais peut-être pour rien mais j’avais comme de plus en plus l’impression que non. Sa cuisse droite reposait sur mes cuisses, puisque mes jambes à moi étaient encore allongées sur mon lit. Appuyé contre la tête du lit, et elle assise un peu plus bas, j’avais une vue sur son dos. Je me perdis un peu sur sa peau que je savais si douce à cet endroit. J’aurais eu envie d’y déposer mes lèvres, et d’oublier l’jeu, d’oublier Morpha, d’oublier Morphée que j’aurais dû retrouver rendu à cette heure tardive. Juste me perdre avec Joan, encore, cette fois dans un lieu pas mal plus propice à ces égarements. Elle, elle ne parlait pas, ce qui m’entraînait encore plus dans mes pensées, puisqu’elle ne me déconcentrait pas. Et y’avait pas de bip bip incessant de sa vie complètement vidée, à Link. Ah bon ? Je sortis de mes pensées quand je réalisai qu’elle était dans le combat depuis un bon moment mais qu’il n’y avait pas ce fucking son du démon agressant mes oreilles. « Continue comme ça, tu vas l’avoir, tu vas l’avoir ! » L’encourageais-je. Puis, plus rien. Tout s’éteignit. La télévision, la lumière, les autres sons dans l’appartement. C’était noir, c’était silencieux, on n’entendait maintenant plus que la pluie battante dehors. J’avais pas réalisé qu’elle était aussi intense, contre la fenêtre. Et l’vent, il faisait presque peur. Je tournai la tête vers Joan qui râlait contre la tv. « Oui, bon, un peu plus et tu te faisais empalée par les petites dents sur tout le contour de la map, mais j’disais rien, j’voulais pas te mettre encore plus la pression. » Que je dis avant de rire un peu. Mon regard se dirigea de nouveau vers la fenêtre. « Ça a pas l’air beau du tout, dehors. » Je me levai du lit et j’allai à la fenêtre. On ne voyait pas grand-chose, c’était noir partout. « On dirait qu’on n’est pas les seuls à pas avoir de courant. » Ce qu’on pouvait entendre et sentir, c’était le vent dans les arbres, c’était la pluie contre les fenêtres et les toits, c’était l’orage qui grondait au-dessus de nos têtes. « J’sais pas si c’est safe en ce moment dehors. » Manière de dire que je pensais pas que c’était une bonne idée qu’elle parte. En même temps, lui dire de rester, c’était pas mal de l’inviter à rester à dormir avec moi, non ? Et même si, j’avoue que j’en avais quand même pas mal envie, finalement, on dirait que j’assumais pas d’être celui à le proposer. En même temps, ce serait con que ce soit Joan qui ait à le demander. J’avais qu’à offrir. Pourquoi j’me sentais aussi fébrile à l’idée de le faire ? C’était juste logique. C’était le chaos dehors.
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Sujet: Re: (#17) I see the chaos that's calling me, so the wind blows wherever it will go (joan) Sam 31 Aoû 2024 - 0:21
Mine de rien, j'étais happé par cette aventure de Link. Tellement que j'avais même pas eu trop l'occasion d'le regarder Concho. Mais j'le sentais tout proche de moi, alors ça m'suffisait. J'avais pas besoin d'l'avoir dans mon champ de vision pour me rappeler parfaitement les traits de son visage, la beauté de son sourire ou même le charme qu'il dégageait naturellement. J'avais juste besoin de penser à lui et j'arrivais même à me souvenir du goût de ses lèvres. Ca, j'y pensais fucking souvent aux goûts de ses lèvres, beaucoup plus que j'aurais bien voulu d'admettre, j'en aurais bien repris une p'tite dose d'ailleurs, mais le mood globale de la soirée, il était pas spécialement au flirt. On était proche, physiquement, posé sur son lit, mais mon attention était toute portée vers Link, ce personnage muet si jeune et pourtant si charismatique. Concho me donnait des conseils, que j'trouvais aux premiers abords un peu lâche. Se cacher dans un coin, - hormis pour m'envoyer en l'air avec Concho - ça faisait pas partie de mon mindset. Cela dit, force est de constater que j'avais pas le choix si j'voulais effleurer l'espoir de battre ce fucking boss aux tentacules destructrices. J'comptais pas le nombre de fois où j'avais perdu. J'le trouvais bien patient là, Concho, d'me regarder mourir et mourir encore. Finalement, ouais, j'allais suivre ses conseils et j'tournais le regard vers lui, amusée, lorsqu'il se moquait gentiment de moi. "Il m'fait vraiment pas peur!" que j'dis pas tellement convaincue. Parce que oui, chaque fois que ça devenait compliqué pour moi, j'le sentais bien que j'paniquais et que j'appuyais frénétiquement sur tout un tas de touches dans l'espoir que ça fasse un miracle. J'm'y remettais, concentrée jusqu'au bout. Peu à peu, un silence s'installa, j'sentais Concho dans mon dos, juste sa présence, mais j'restais focus sur Link et sur mes mouvements. Juré que ça s'passait pas si mal. Et alors que j'avais une nouvelle occasion d'le toucher, alors que Concho m'encourageait que ça m'donnait des ailes, le noir. D'un coup. Une fucking coupure de courant. On s'retrouvait soudainement dans une froideur, pas physique, mais visuelle et auditive. Le son de la pluie, du vent, couverte avant par les battements du coeur de Link et de la musique, soudainement, nous avait enveloppé. On savait que la pluie et le vent allaient être de la partie ce soir, mais à ce point, on l'avait pas entendu venir. Première réaction : rager contre la télévision parce que j'étais vraiment pas loin de gagner le combat. C'était pas de l'avis de Concho et sa réplique me fit rire. "Moi j'trouve que j'me débrouillais vraiment bien" que j'dis presque en grommelant, comme si j'étais vexée. La vérité c'est que cette panne d'électricité avait probablement sauvé le peu d'honneur qui me restait. Concho s'inquiéta un peu du temps et je fronçais du nez, dans l'obscurité. "Ouais, la tempête s'est vraiment levée on dirait." que j'dis tout en rejoignant Concho à la fenêtre, plaquant mon visage sur la vitre, encerclée par mes mains pour tenter d'y voir quelque chose. Spoilet alert : j'y voyais rien du tout, tout était sombre et les vitres étaient recouvertes de dizaine de goutte de pluies, qui s'abattaient à chaque seconde. L'orage gronda férocement. "Habituellement, j'aime bien l'orage mais là, ça m'inspire pas tellement." C'était la folie dehors, les arbres étaient balayés par des bourrasques de vent. Concho supposa que c'était pas spécialement safe dehors. J'tournais le visage vers lui, tentant de comprendre ce que ça voulait dire. Est-ce qu'il me conseillait de rester là? Dormir ici? Dans son lit? L'idée était vraiment pas désagréable à imaginer, loin de là, mais c'était pas une invitation franche. Il était tard. "J'devrais p'tete rentrer avant que ça craigne trop, tu crois pas? J'vais rouler bien doucement et ça devrait le faire." J'me voyais vraiment pas m'imposer à Concho, c'était un peu vertigineux de m'imaginer passer la nuit ici. Vraiment. C'était assez étrange et totalement contradictoire avec mes propres envies, mais c'était une évidence, notre relation avait évoluée depuis les premières entrevues. La fougue, les provocations, le désir ardent, tout ça, c'était bien mais c'était rien en comparaison à ce que nous pourrions devenir. Et bizarrement, j'avais pas envie de tout gâcher. J'y tenais à ça, à lui, à nous, aussi peu précis que ça pouvait l'être. J'me décalais de la fenêtre et j'allais prendre son sac. J'me sentais fucking gênée, j'avais pas l'habitude de ressentir ça. Fallait que j'me ressaisisse. Cette panne de courant avait assurément brisé un truc, un instant, parce que si j'avais gagné ce boss, j'aurais bien imaginé qu'il m'embrasse, en récompense. Mais là, Morpha était bien loin. "On s'tient au courant, pour la panne et tout ça?" que j'dis doucement comment si d'un coup, il fallait chuchoter pour ses colocataires. J'savais pas si j'devais l'enlacer, juste lui dire aurevoir de la main, (qu'il ne verrait assurément pas dans la pénombre) et j'savais pas non plus si j'étais en mesure de retrouver la sortie dans le noir. C'était le flou, dehors, en dedans, partout. Et bordel, j'arrivais pas à réfléchir avec lui, dans la même pièce que moi.
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Sujet: Re: (#17) I see the chaos that's calling me, so the wind blows wherever it will go (joan) Sam 31 Aoû 2024 - 2:55
Bam, plus rien. Le noir total. Le silence aussi - mis à part la pluie qui tout d’un coup semblait être omniprésente sur le toit de l’immeuble et contre la fenêtre de ma chambre. C’était rare qu’on n’entende plus le grondement des électroménagers et des appareils électroniques. C’était bizarre de ne plus entendre le bruit enrageant du manque de cœurs de Link. Je m’étais levé pour aller à la fenêtre et Joan m’avait suivi. On ne voyait rien du tout, on pouvait juste deviner l’ampleur de la tempête. Et je l’avais clairement sous-estimée, tout à l’heure, quand j’avais regardé la météo dont plusieurs personnes parlaient. « Pareil. J’ai comme l’impression que c’est pas juste un gros nuage qui va vite passer. » Justement, une grosse rafale souffla contre les branches de l’arbre qui n’était pas trop loin de ma chambre. J’aurais pu jurer que j’entendais les troncs grincer, craquer. Je me disais que ce n’était pas très sécuritaire dehors, avec la pluie diluvienne, les arbres qui allaient possiblement casser, ce vent menaçant. Joan semblait être d’accord mais plutôt que de lire entre les lignes que j’aurais aimé qu’elle lise, elle affirma que c’était sans doute préférable qu’elle quitte maintenant, avant que ça se lève encore plus dehors. « Tu te sentirais à l’aise de rouler là-dedans ? » Demandais-je, un peu pris par surprise. Je ne savais pas si c’est parce qu’elle voulait rentrer chez elle à tout prix ce soir, ou parce qu’elle ne savait pas quelle autre option elle pouvait avoir. Elle était en train de prendre son sac et d’me faire une petite formule de salutation. J'comprenais pas ce qu'il se passait. Est-ce qu'elle était vraiment en train de décider de s'en aller ? Je pouvais pas, je pouvais pas la laisser partir, c'était impensable, c'était très con comme idée, je pouvais pas mais j'avais du mal à ce que les fils se rejoignent dans mon cerveau. Je secouai la tête mais on était dans le noir, imbécile, elle ne me voyait pas. « Non mais il est pas question que tu sortes dans ces conditions. C’est le bordel dehors. Ça craint déjà beaucoup trop. J’voudrais pas qu’il t’arrive quoi que ce soit. » Non, cette idée-là m’faisait crever en-dedans. Elle n’était même pas encore partie que déjà je m’inquiétais pour elle. Je ne pouvais même pas m’imaginer la laisser partir avec cette pluie, ce vent, cet orage. Je ne serais pas tranquille tant que je n’aurais pas un texto de sa part me disant qu’elle était bien rentrée, saine et sauve. Mais j’voulais même pas prendre le risque de ne jamais le recevoir, ce texto. J’m’en voudrais bien trop. « Tu peux rester dormir ici. En fait … t’as pas l’choix, j’insiste, il faut que tu restes dormir ici. » Les routes devaient être bien impraticables, là. « Je vais te prêter des trucs à t’mettre pour dormir, et j’vais te laisser le lit, j’pourrai dormir sur le divan du salon, si tu préfères. » C’était clairement pas ce que mon coeur et mon corps auraient voulu comme option, j’m’imaginais déjà me lover contre elle pour qu’on se rassure bien au chaud alors que c’était le chaos dehors. J’m’imaginais retomber dans nos autres habitudes de s’vouloir au complet, tout le temps. C’était pas normal, que Joan et moi, on passe une soirée complète sans se dévorer du regard. C’était pas normal au début de l’hiver non plus, qu’on ait passé un après-midi complet à juste se parler, sans sous-entendu, sans imagination débordante et déplacée. Ça avait été beau et doux, ça avait été fun, mais c’était pas nous. Y manquait un truc. Y manquait nos corps. Alors évidemment, si Joan acceptait de dormir dans ma chambre, c’est tout le désordre qui reviendrait au galop dans ma tête. Avec des sentiments encore plus développés, et plus mêlés, en-dedans de moi.
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Sujet: Re: (#17) I see the chaos that's calling me, so the wind blows wherever it will go (joan) Sam 31 Aoû 2024 - 15:33
La panne de courant, le noir, le bruit dehors, tout ça, ça avait radicalement changer l'ambiance. J'avais pas spécialement peur, parce que j'me savais en sécurité là, sous le toit d'un immeuble, et en compagnie de Concho, qui plus est. J'savais qu'on risquait rien là, pour le moment, malgré la tempête qui continuait de s'abattre sur la ville. J'avais jamais connu cette violence avant, pas ici en tout cas. J'en avais vécu des orages d'été dans le sud de la France mais c'était seulement le tonnerre, les éclaires et de la pluie froide. Là, c'était surtout le vent qui était impressionnant. On voyait rien, j'voyais plus Concho et son regard, et du coup, ça avait mis comme une espèce de distance bizarre. Ou alors c'était moi qui était gênée. Pour une raison pas si obscure que ça en réalité. J'me voyais vraiment pas m'imposer là, dans sa coloc, pour la nuit. Et j'avais pas réussi à voir clair dans le discours de Concho, comme quoi dehors c'était p'tete pas safe. Ca avait pas été limpide, j'avais pas été certaine de comprendre où il voulait en venir. Si ça avait été chez n'importe qui d'autres, j'me serais imposée, j'aurais même pas chercher, j'aurais dormi dans la baignoire s'il fallait mais là, j'avais pas osé. C'est con hein? J'étais prête à m'mettre en danger juste pour pas paraître relou auprès de Concho. Vraiment, il me faisait un drôle d'effet, et tant qu'on ne donnerait aucun mot sur notre relation, j'pourrais pas agir autrement. Parce que moi-même j'savais pas tellement ce que je voulais, mais dans l'hypothèse où il pourrait y avoir plus, plus sérieux, plus officiel, j'tenais à rien gâché. C'était probablement contre productif, puisque du coup, j'étais plus à 100% moi-même mais j'pouvais pas lutter contre ça. Alors que Concho semblait surpris de savoir que j'envisageais réellement de rouler sous la tempête, je haussais les épaules, mécaniquement à sa question sans qu'il puisse le voir dans le noir. "J'pense ouais. J'en sais trop rien." En fait non, j'flippais un peu de prendre la voiture, les arbres semblaient bien malmenés et menaçaient à chaque rafale de s'abattre. J'risquais un peu trop et j'pense que si j'arrivais à l'appart vivante, j'me ferais engueuler par Archie pour avoir traverser la ville en voiture. Mais toujours portée par cet espèce de gêne, j'prenais machinalement mon sac jusqu'à ce que Concho s'y oppose. En réalité, j'me sentais bien soulagée en dedans. Ses mots, ils étaient adorables et j'pouvais quand même bien entendre l'inquiétude dans sa voix. J'laissais retomber mon sac, souriant doucement à la silhouette sombre devant moi. J'voyais que les concours de son allure. "Ca m'rassure pas mal en réalité de pas prendre la voiture." A cet instant, une bourrasque de vent s'abattit violemment contre la fenêtre de la chambre. "Si tu m'voyais maintenant là, tu verrais un sourire de soulagement." J'avais pas encore relevé cette histoire de divan et de lit là. Mais j'avais parfaitement bien entendu. J'me rapprochais un peu de Concho, sans réellement le toucher, juste pour que je puisse ressentir la chaleur de son corps dans mon espace. "Tu crois qu'on pourrait trouver des bougies ou wathever, pour que j'puisse user de mon regard pour te convaincre que "t'as pas le choix, j'insiste", tu resteras dormir dans ton lit?" J'avais repris spécifiquement ses mots, laissant volontairement le flou sur si oui ou non je serais là, dans ce lit avec lui. Mon air était assez malicieux, mais ça il pouvait pas le voir. Ca manquait cruellement dans mon argumentaire, tout passait par le regard, d'où l'utilité des bougies pour continuer d'opérer mon p'tit charme sur le beau Concho. Clairement, l'idée de passer la nuit aux côtés de lui, blottie contre lui, avec la pluie qui tombe et le vent qui souffle dehors, ça m'semblait bien agréable. La priorité là, pour moi, tout de suite, c'était surtout de ne plus être dans cette obscurité, de pouvoir respirer à nouveau de le voir, Concho. C'était d'ailleurs bien inhabituel que lui et moi, on soit rester aussi sage et aussi calme, durant toute cette soirée, qu'on ait fait aucune allusion sexuelle, qu'on se soit pas sauter l'un sur l'autre, est-ce qu'on était cassé lui et moi? Ou est-ce qu'on se découvrait différemment? C'était difficile à dire, mais en tout cas, même si j'le montrais pas, j'savais qu'il suffirait de pas grand chose pour allumer un truc. Concho, il faisait constamment brûler une flamme en moi, y avait qu'à l'alimenter un peu et la simple idée de dormir dans le même lit que lui, forcément, ça éveillait mes sens.
"s'il fallait se taire alors j'ai vraiment tout gâché, j'aimerai que tu cèdes à mes propositions, éloignons-nous d'ici, prends ça comme une mission, devenons invisibles, je lui ai dit "à tout à l'heure", il a pris ça comme un missile"(c)endlesslove.
Conchobáhr Rosenbach
MESSAGE : 3292 ICI DEPUIS : 06/03/2016 COMPTES : woody & jackson & isaiah & elmo & nova & oskár CRÉDITS : whovian (a) & sarasvati (s)
STATUT : célibataire, papa de Maxwell (2016), Lara (2019) et Alizée (2023), de trois mères différentes
Sujet: Re: (#17) I see the chaos that's calling me, so the wind blows wherever it will go (joan) Dim 1 Sep 2024 - 23:13
Voyant qu’elle était réellement en train de contempler l’idée de partir sous cette pluie battante, dans ce vent fracassant, je m’imposai avec pas mal plus de précision, cette fois. C’était pas seulement pas safe, c’était insensé. C’est moi qui avais été le fou à l’inviter ce soir alors que partout à la télé et à la radio on parlait de fortes pluies, je n’allais certainement pas la faire sentir obligée de s’en retourner chez elle dans ces conditions météorologiques. Surtout que, bah, j’en avais pas envie, que Joan s’en aille. Cette fichue panne de courant avait écourté non seulement sa bataille avec Morpha mais aussi notre soirée. Qui sait, sans cette panne, peut-être que la finalité aurait été la même. Peut-être que Joan serait quand même restée à dormir, dans mes bras, contre moi, après qu’on se soit enfin abandonnés, à nouveau, à l’appel de nos corps. Il ne fallait pas se leurrer, malgré nos deux dernières rencontres qui avaient été pas mal plus soft que les deux précédentes, ça ne signifiait pas dans mon cas que j’oubliais l’odeur de son corps, la douceur de sa peau, le goût de ses lèvres, l’intensité de son regard planté dans l’mien quand on se désirait follement. J’oubliais rien de ça. C’est juste que je ne pouvais pas juste constamment penser à ça, non plus. Ce serait déplacé. Et pis, Joan, elle était bien plus que ça. Bien plus qu’un corps qui me faisait fantasmer, bien plus qu’un sourire qui hantait chaque heure de ma vie. Au fil de nos conversations, j’réalisais que son âme, que son esprit, que son humour, que sa gentillesse, que tout ce qu’elle était, ça aussi, ça me hantait. Enfin, Joan me répondit que ça la rassurait pas mal, de pas prendre sa voiture. « Mais c’est con, pourquoi t’as pas commencé par ça alors, que ça t’faisait flipper ? » Relevais-je avec un sourire qu’on ne pouvait pas voir dans le noir mais qu’on pouvait entendre dans ma voix. J’étais soulagé, moi aussi, qu’elle ait accepté. Soulagé de ne pas m’imaginer les pires scénarios en la laissant partir dans la nuit. Joan, elle pourrait aisément me répondre que c’était moi le con, que j’aurais dû l’inviter à dormir dès qu’on avait vu le temps dehors. Sans être dans l’flou total. Joan s’approcha de moi, j’voyais sa silhouette, et puisque mes yeux s’habituaient tranquillement à la noirceur, j’pouvais un peu discerner le contour de son visage, aussi. Je ris doucement à sa question. J’sentais déjà mon corps s’enflammer, mes joues prendre une teinte rosée, et mon coeur accélérer la cadence. Je le connaissais, ce regard dont elle parlait. Et ce regard-là, il impliquait rarement autre chose que de dormir dans le même lit (enfin … dans notre cas, c’était plutôt sous le même arbre ou dans la même cage d’escalier). « Ouais, j’devrais pouvoir trouver des bougies à quelque part dans l’appart’. J’vais aller chercher ça, j’reviens. » J’avais beau vivre ici depuis des années, j’y allais quand même un peu à tâtons, dans cette noirceur totale. Même quand j’sortais pisser la nuit, y’avait généralement au moins la lumière du four qui éclairait un petit peu la place, ou alors rien que la Lune mais là, la Lune, elle était bien bien cachée derrière les nuages denses et sombres. J’arrivai quand même à me rendre jusqu’à la salle de bains. J’ouvris l’armoire où étaient rangées tout un paquet de bougies à une, deux, trois ou quatre mèches, certaines qui crépitaient d’autres non, certaines qui sentaient Noël d’autres Halloween ou juste des fleurs. J’savais que je risquais de me faire tuer demain matin selon celles que je sélectionnais mais bon, dans l’noir comme ça, c’était un peu difficile d’émettre une hypothèse quant au prix de chaque. J’en attrapai juste deux, de tailles moyennes, ainsi que des allumettes, avant de revenir à la chambre. Je déposai les deux chandelles sur ma table de chevet et je les allumai. J’en laissai une autre centre et je pris l’autre pour contourner le lit et venir la déposer sur la table de chevet qui était de l’autre côté. « Voilà, c’est mieux comme ça. » Je me tournai vers Joan, et je ne pus m’empêcher de sourire quand je fus enfin capable de la revoir. Cet éclairage de faible flamme, ça créait une petite ambiance bien douce, un petit cocon, et elle était si belle sous cette lumière, Joan. « Bon, alors … À moins que tu m’fasses ce fameux regard pour me convaincre … J’vais aller me préparer des draps pour le divan. » J’faisais exprès, de remettre ça tout de suite sur le tapis, avec un ton de voix qui laissait clairement savoir que j’repousserais ce moment le plus possible. Que j’l’éliminerais, ce moment, si j’pouvais. Pour pouvoir rester toute la nuit auprès d’elle.
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Sujet: Re: (#17) I see the chaos that's calling me, so the wind blows wherever it will go (joan) Mer 4 Sep 2024 - 1:48
La remarque de Concho me fait réalisé à quel point le genre de sentiment un peu ambiguë envers une personne peut me pousser à faire n'importe quoi. Juste pour pas paraître trop imposante, juste pour pas avoir l'air d'insister, j'avais préféré faire comme si sortir sous la tempête était une option totalement envisageable. Et forcément, parce que je réfléchis pas à ce que je dis, ouais, j'lui sors que j'suis soulagée. "Mmh je dirais que j'avais pas spécialement envie de m'imposer, tu vis pas tout seul ici, et pis, ta proposition n'était pas extrêmement claire." que j'dis en souriant, retenant même un petit rire. J'étais culotté de partager les tords avec lui mais cela dit, c'est vrai, il n'avait pas d'entrée de jeu proposer que j'reste là, soulignant avec détachement que dehors c'était pas safe. J'mettais ça sur le même compte que moi, une espèce de p'tite gêne qui ne serait pas arrivée si on n'avait pas été brutalement contraint de faire ce genre de choix. Si la soirée s'était poursuivit normalement, il était probable que j'sois resté ici quand même, dormant dans le même lit que lui après avoir très certainement retrouvé nos corps d'une manière charnelle. Ca ouais, j'y pensais, bien évidemment. Concho il savait m'rendre fébrile, il savait comment me donner bien du plaisir et la simple idée que là, on pourrait en profiter durant toute la nuit et qui plus est dans un endroit confortable, ça donnait une autre dimension. Cela dit, ça impliquait quoi qu'on passe une nuit ensemble en réalité? J'en savais rien. Mais à peine était-ce acté que je reste dormir là, Concho avait précisé qu'il dormirait sur le divan. J'le savais au fond de moi que c'était hors de question qu'il dorme loin de moi, jamais je ne le laisserais dans le salon. Ou alors j'saurais pas me retenir de le rejoindre. J'm'étais rapprochée de lui pour lui parler de ce p'tit regard que j'pourrais le faire si on avait de la lumière. Et ça réchaufferait l'atmosphère aussi. C'était vraiment sombre, quand bien même mes pupilles s'acclimataient au noir, on y voyait quand même pas grand chose. Concho s'absenta, j'écoutais les bruits autour de moi, la tempête, le vent, la pluie, l'orage. J'étais bien soulagée de ne pas être sortie dehors, ça ne désemplissait pas. En attendant Concho, je m'asseyais sur le rebord du lit, regardant devant moi et j'attendais bien sagement. Il ne fut pas bien long à revenir avec des bougies qu'il installa. J'le regardais faire, la lueur de la flamme me permettait à présent de le discerner beaucoup mieux et c'était clairement pas pour me déplaire. Mon regard s'aventura sur ses bras, son dos, sa nuque, j'me perdais un peu dans mes pensées et je me contentai d'hocher la tête lorsqu'il avait terminé. Et puis, comme bien évidemment il était jusqu'à présent question qu'il aille dormir sur le divan, Concho remit le sujet sur le tapis et j'plantais mes yeux dans les siens, maintenant que je pouvais le faire. J'étais toujours assise sur le lit et j''attrapais son avant bras pour l'inciter à venir près de moi. J'me mettais en tailleurs sur le lit et j'le lâchais pas du regard. "J'suis assez certaine que ce divan est très inconfortable, et pis, tu vas vraiment me laisser là, toute seule, avec tous ces bruits de tempête?" que j'lui demandais en minaudant un peu. Lentement, j'laissais glisser mes doigts le long de son avant bras, établissant un premier contact. "J'suis d'avis que tu restes là, question de confort, rien de plus." Un p'tit sourire au coin, malicieux, parce que ça m'paraissait inconcevable qu'il ne reste pas près de moi, cette nuit. Mais c'était plus facile de dire tout ça, plutôt que d'lui dire clairement que j'le voulais pour la nuit, collé contre mon corps. Même si là, il n'était pas bien difficile de lire entre les lignes.
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Sujet: Re: (#17) I see the chaos that's calling me, so the wind blows wherever it will go (joan) Ven 6 Sep 2024 - 23:00
Elle marquait un point, Joan. Ma remarque ne laissait pas vraiment entendre une proposition. C’aurait été pas mal difficile pour elle d’en conclure que je l’invitais à rester dormir ici, pour sa sécurité (et pas que, j’avoue). Je pouvais comprendre qu’elle n’avait pas eu envie de s’imposer. Après, si elle avait peur pour sa vie de prendre sa voiture, j’aurais préféré qu’elle me le dise plutôt que de faire semblant d’être en contrôle. Le truc c’est que ni l’un ni l’autre n’étions en contrôle, j’ai l’impression. Par rapport à nous deux. Par rapport à ce qu’on voulait, ce qu’on attendait. « Non, t’as raison, j’étais pas très clair. » J’eus un rire un peu gêné. « Si ça peut te rassurer, si j’t’avais laissée partir dans cette tempête, tous mes colocs’ sans exception m’auraient trouvé franchement débile. T’es la bienvenue ici. » Même Freja, malgré que ça pourrait potentiellement créer un malaise, je savais qu’elle préférerait quand même que Joan reste en sécurité ici plutôt que de la savoir sur la route par un temps pareil. Sous la suggestion de Joan, je partis chercher des chandelles, question qu’on puisse y voir quelque chose dans ma chambre. Surtout son regard. Que je puisse voir ce regard dont elle me parlait, ce regard que je devinais très bien, ce regard qui me faisait flancher à chaque fois. À mon retour, j’allumai les bougies et je les posai de chaque côté du lit, ce qui permettait d’éclairer presque toute la pièce, sauf le mur opposé mais on s’en fichait pas mal. On voyait l’essentiel. On s’voyait l’un l’autre. Joan était assise sur le bout du lit et j’allai me planter debout devant le lit, pas trop loin d’elle, pour lui demander c’fameux regard avant que j’aille préparer le divan qui m’accueillerait pour la nuit. Elle attrapa mon avant-bras et me tira légèrement vers elle. Je fis les deux-trois pas qui me séparaient de la brunette, sentant mon corps s’enflammer plus vivement encore que les flammes des bougies. Joan se mit en tailleur sur le bout de mon lit, ne lâchant pas une seule seconde mon regard. Le bout de mes doigts effleuraient ses cuisses, chacune de mes mains pendant au-dessus d’elle. « Serais-tu en train d’admettre avoir peur des orages, Joan Duquesne ? » Demandais-je avec un sourire dans la voix. Ses doigts glissèrent le long de mon avant-bras alors qu’elle me partageait son avis que je reste là, question confort. Je fronçai tout légèrement les sourcils, bien sérieux, en hochant la tête. « Question de confort, bien sûr. Je ne voudrais pas perdre mes cinq étoiles en tant qu’hôte. » J’imitai son sourire, malicieux. Contrairement à l’invitation à dormir, nous n’avions pas besoin d’être plus clairs que ça, Joan et moi. Nous savions très bien ce dont on avait envie. Ce qu’on cravait plus que tout. Ma main opposée à la sienne, posée sur mon avant-bras, attrapa doucement son poignet que je remontai lentement jusqu’à mes lèvres. Sans la quitter des yeux, je déposai un baiser contre l’intérieur de son poignet, ça faisait peut-être un peu vampire là, avec la tempête, la noirceur et juste les bougies pour nous éclairer mais j’savais pas trop ce que je faisais de toute façon. J’avais juste envie d’elle.
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Sujet: Re: (#17) I see the chaos that's calling me, so the wind blows wherever it will go (joan) Ven 6 Sep 2024 - 23:30
J'me serais bien sentie bête si j'avais fini par quitter l'appartement de Concho, dans cette tempête. Bête et pis accessoirement en danger aussi. J'avais été prise dans un espèce de spirale, de pas vouloir m'imposer, de pas vouloir le forcer à c'que je reste là. Et en vérité, j'étais soulagée, parce que ça soufflait beaucoup trop fort dehors. Et j'vais pas mentir, mais j'étais aussi assez fébrile à l'idée de passer une nuit avec lui. Ca m'avait forcément traversé l'esprit, plus d'une fois. Et que ça prenne forme là, un peu par la force des choses, ça m'plaisait. Ca aurait été impossible de savoir si j'étais restée, sans tempête, parce que les questionnements auraient été différents. Là, il n'y avait même pas de débat en fait. C'était insensé de prendre la route. C'était pas nous. C'était la tempête. Mais ni moi ni Concho semblaient en conflit avec cette idée, de passer la nuit ensemble. Les mots de Concho terminèrent de me rassurer, c'était pas des monstres les colocs de Concho, même si j'les connaissais pas, j'me doutais bien qu'ils comprenaient que j'reste ici pour la nuit. J'lui souriais, rassurée, heureuse aussi de savoir que j'pouvais compter sur la nuit entière pour passer du temps avec lui. Il m'agitait tous les sens Concho et quand il était revenu avec de la lumière, pour que j'puisse lui faire mon fameux regard, j'sentais la chaleur monter d'un cran. Parce qu'à présent, on connectait nos regards, dans la lueur des bougies. Et j'le quittais plus, hypnotisée, charmée, envoutée. J'oubliais le bruit du vent, j'le faisais se rapprocher de moi. J'étais assise en tailleurs au bout du lui, lui debout devant moi, tout proche. Ses mains effleuraient mes cuisses, c'était fucking sexy, juste ce contact. Il m'faisait perdre la tête Concho, et on s'parlait, simplement, en se dévorant du regard. Bien évidemment, j'utilisais l'orage à l'extérieur pour argumenter le fait qu'il reste là. Sa question, ponctuée de mon nom entier, dans sa bouche, c'était hot. Joan Duquesne, avec son accent australien, c'était de loin la chose la plus sensuelle qu'il pouvait me dire. Dans mon sourire, j'me mordais la lèvre inférieur, sans même m'en rendre compte. Parce que cette proximité était aussi étouffante que salvatrice. "Pas tellement, j'dirais que c'est davantage un mensonge, juste pour te convaincre de rester. Juste au cas où, tu s'rais pas à 100% décidé." Dans l'attitude de Concho, j'avais pourtant bien l'impression qu'il était bien ok de rester là. La température elle grimpait en flèche, et honnêtement j'aimais cette lenteur, cet air lascif qu'on avait tous les deux. Bien évidemment qu'il n'irait pas sur ce divan, bien évidemment qu'il allait rester avec moi. Quand il suggéra qu'il avait 5 étoiles et qu'il tenait à les garder, un sourire amusée se dessina sur mon visage. "J'te trouve bien sûr de toi là, j'te dirais demain matin, combien d'étoile j'te donne." Probablement que j'aurais envie d'lui mettre le double, ou le triple. Mais ouais, tout ce qui s'annonçait là, entre nous, ça valait toutes les étoiles du monde. Lentement, il prit mon poignet pour l'attirer jusqu'à ses lèvres. J'le quittais pas du regard lorsqu'il déposa un baiser contre ma peau. Damn. Il m'rendait complètement fébrile. Il était beaucoup trop hot là, avec ses yeux plantés dans les miens, sa bouche contre ma peau, et j'en venais à remercier intérieurement cette tempête de nous avoir privé d'électricité. Parce que sinon, j'aurais été encore à me battre contre Morpha, avec mon Link à deux doigts de la mort. Là, c'était mon coeur qui ratait des pulsations. Ses lèvres, j'les voulais ailleurs sur mon corps, partout, tout le temps. Lentement, j'me redressais pour venir me mettre sur les genoux, pour remonter à sa hauteur, pour pouvoir encercler sa nuque de mes mains. J'avais terriblement envie de l'embrasser, de sentir à nouveau ce contact sur mes lèvres. Et parce que j'réfléchissais pas, parce que j'avais pas envie d'me poser mille question, je capturais ses lèvres, dans le silence de la tempête, lui offrant un baiser lent et langoureux, tandis que mon buste se plaquait contre le sien. Ces lèvres étaient définitivement délicieuses et j'étais complètement accro à lui.
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Sujet: Re: (#17) I see the chaos that's calling me, so the wind blows wherever it will go (joan) Sam 7 Sep 2024 - 3:22
Tout mon corps devenait une zone érogène, quand c’est Joan qui m’effleurait du bout de ses doigts. Mes terminaisons nerveuses pétaient carrément les plombs quand sa peau touchait la mienne. C’est comme si toute l’information se bousculait pour se rendre jusqu’à mon cerveau, et ça explosait, ça explosait dans tout mon corps, une décharge électrique qui m’étourdissait. Positivement. C’était que positivement, avec Joan, depuis l’arbre sacré. Avant ça, n’en parlons pas. Mais depuis la Fête de la mangue, on dirait que nous étions sur une grande remontée. Et ça n’arrêtait pas de monter. Tout comme mon envie d’elle grimpait, ce soir, en flèche. Je ne pensais plus à Ganondorf qu’il aurait fallu aller combattre aux petites heures du matin, si la tempête dehors n’avait pas autant grondé. Je ne pensais plus à la princesse Zelda qu’on laissait carrément en plan. Mes plans avaient changé. Mes plans, c’était Joan. Toute la nuit. Fuck, toute la vie. L’orage il n’était pas dehors, l’orage il était en-dedans de moi, l’coup de foudre arrivé sur le tard. J’avais entendu le tonnerre avant d’voir l’éclat de lumière, même si techniquement, j’sais bien, c’est le contraire. Mais Joan et moi on avait tout fait dans le désordre. On avait challengé les lois de la physique. « Alors en plus d’être arrogante, t’es menteuse. Dans quoi j’me suis embarqué ? » Fis-je remarquer avec un sourire. J’la quittais pas du regard. Cette tension, elle était hot as fuck. « Je suis à 100% décidé. J’attendais juste le feu vert. » J’me serais pas imposé dans le même lit qu’elle, tout comme elle n’avait pas voulu s’imposer en restant chez moi. Maintenant que j’savais qu’elle voulait bien partager le dessous des draps, je ne me ferais pas prier. « Bon, bon, t’es en train de te quêter un p’tit déjeuner au lit, c’est ça ? » Demandais-je alors qu’elle parlait d’attendre à demain matin avant d’me donner mon nombre d’étoiles en tant qu’hôte. On verra, déjà, si l’électricité était revenue à ce moment-là. Sinon, Joan pouvait oublier son café et ses gaufres, elle n’aurait qu’une tartine à la confiture. De toute façon, on en était pas là, on avait bien des trucs à vivre avant le lendemain, je pense. Et ça commença par son poignet contre ma bouche, mes lèvres embrassant doucement sa peau. Joan se redressa, se mettant à genoux devant moi, toujours sur le bout de mon lit. Elle posa ses mains autour de ma nuque et attira mon visage vers le sien. Nos langues s’attrapèrent, cette fois y’avait rien d’empressé, c’était langoureux mais c’était lent en même temps, ce qui rendait la chose tellement plus intime, tellement plus déroutante. Et excitante. Joan plaque son buste contre le mien, pendant que posais mes mains contre sa chute de rein, l’attirant contre moi. On n’entendait que la tempête qui hurlait dehors, et nos baisers brûlants qui venaient donner un peu d’espoir à cette noirceur. J’avais envie de l’embrasser longtemps, Joan, de ne rien précipiter. On avait le temps et j’avais envie d’en profiter. J’étirai donc les secondes, avant de passer un tout petit cap de plus en lui retirant son haut, puis le mien. Nos corps brûlants se retrouvèrent tout aussi vite qu’ils s’étaient séparés. L’une de mes mains s’en alla se perdre contre le côté gauche de son corps, glissant de sa taille à sa hanche. Mon pouce effleurait, au passage, la peau de son ventre. Mes doigts se refermaient parfois un peu plus fermement contre elle, j’crevais d’envie d’elle, d’la sentir partout sur moi, contre moi. Quelques baisers plus tard, je retirai mon pantalon, m’retrouvant en caleçon devant elle, fucking excité par ce moment qu’on avait failli laisser filer entre nos doigts, tout ça parce qu’on était gênés par les sentiments qui nous habitaient, cet overflow pas trop prévu.
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Sujet: Re: (#17) I see the chaos that's calling me, so the wind blows wherever it will go (joan) Sam 7 Sep 2024 - 17:26
tw : tension sexuelle / préliminaires.
Quand je retrouvais les lèvres de Concho, j'me rendais compte que même si je les connaissais, même si je l'avais déjà embrassé par le passé, cette sensation là, elle me chopait en dedans à chaque fois. Juste la simplement sensation que nos corps fusionnent, qu'on se touche, qu'on se désire, qu'on se veuille. C'était cette même sensation depuis l'arbre sacré, cette envie ineffable qu'il soit dans mon espace. Autant, sous l'arbre et dans la cage d'escalier, la seule chose qui nous avait guidé c'était l'urgence, ça nous avait consumé en une fraction de seconde, fallait pas se faire surprendre, on pouvait pas prendre notre temps. Et à l'inverse, lors des Olympiades avec nos jeunes, tout avait été platonique. On avait valsé dans les extrêmes et là ce soir, c'est comme si on trouvait un équilibre. Qu'on découvrait que ouais, on pouvait aussi juste passer du temps ensemble, discuter autour d'un verre et finalement se laisser tenter par l'autre. C'était plus balanced, comme si notre relation avait du passé par tous ces hauts et ces bas pour trouver un point d'équilibre. On avait pas de patern bien précis avec Concho, on savait pas toujours exactement sur quoi tout ça se basait, mais honnêtement, ça m'allait comme ça. Bien que clairement, l'aura et le charme qu'il opérait sur moi allait finir probablement pour me contraindre à vouloir le voir tout le temps. A faire partie de sa vie. Mais ça, c'était pas encore dans les conversations. J'crois qu'on préférait juste prendre c'qu'il y avait à prendre. Et la tempête nous offrait la nuit. La température avait grimpé entre nous, et ça avait commencé par quelques mots, des p'tits sous-entendus, et ça m'amusait pas mal. Je lâchais un rire en entendant Concho se demander dans quoi il s'était embarqué avec une arrogante et menteuse comme moi. Nos yeux étaient toujours connectés, "Tu fais tout en état de cause, c'est déjà ça." Je riais encore un peu. J'étai ni arrogante ni menteuse, enfin là, je l'avais été mais c'était pour être bien certaine que Concho resterait avec moi et pis que c'était plus amusant de le faire de cette manière plutôt que d'y aller frontalement. J'aurais pu hein, mais minauder et faire des p'tits sous-entendus, c'était beaucoup plus dans le mood du moment. Cela dit, le mood du moment, il évolue à mesure que nos corps se rapprochent et que j'me sens attirée, en dedans, par lui. Ca devient un truc auquel j'peux plus m'extraire, j'ai besoin de lui, j'ai besoin de sentir ses lèvres sur ma peau, j'ai besoin de sentir son corps contre le mien. On prend notre temps, on laisse s'étirer chaque seconde, comme si on savait enfin qu'on avait le temps, que personne ne viendrait nous surprendre, que rien ne pourrait nous empêcher de vivre cet instant, pleinement, au rythme qu'on voudrait. Et ça f'sait un bien fou juste de profiter de cette tension, de percevoir chaque micro contact, de sentir mes sens qui réagissait à ce que Concho me donnait. On s'embrassait alors, langoureusement, mais lentement, comme si on découvrait pour la première fois qu'on pouvait s'embrasser autrement que dans l'urgence. Mes mains glissaient sur sa nuque, à la naissance de ses cheveux, et nos langues se mêlaient, et c'était fucking délicieux. J'sentais déjà mon bas ventre s'enflammer, juste avec le contact de sa langue sur la mienne. Il pouvait m'allumer juste avec un baiser, Concho, il avait un immense pouvoir sur mon corps. Et comme si ça suffisait pas, je sentais Concho qui faisait glisser vers le haut mon t-shirt, retirant le sien dans le même mouvement. Puisque cela faisait bien longtemps que j'avais adopté le no-bra quasiment quotidiennement, ma poitrine était dévoilée et je sentais le torse brûlant de Concho contre mes seins. Je sentais aussi ses mains s'aventurer sur mon corps, à la rencontre de ma peau, et j'en frissonnais à chaque seconde. J'sentais l'intensité qui variait, j'sentais son excitation jusque dans la pulpe de ses doigts, et tandis qu'on s'donnait toute ses caresses, on s'embrassait toujours, comme si cette première étape là, on voulait l'étirer aussi loin que possible. Concho se libéra finalement de son pantalon, et je sentais à présent très distinctement contre ma cuisse, son érection. Et ça continuait de m'allumer, de sentir son excitation, de savoir que c'était moi qui lui procurait ça. J'retrouvais cette confiance qui m'avait animé les deux dernières fois, ce truc qui me turn on et qui me fait dire que j'ai juste envie d'lui donner et de recevoir de lui, sans aucun autre questionnement. Ma main gauche quitte sa nuque, et je la fais glisser tout le long de son corps, à la rencontrer de son érection, par dessus de tissu. Ce nouveau contact, de sentir son sexe dans ma paume, ça m'procure une vague d'excitation en dedans. Je quitte ses lèvres et je glisse à nouveau sur le lit, pour me retrouver assise face à lui. Comme au début. Sauf qu'il y a des vêtements en moins et une belle envie d'lui faire perdre la tête. J'le quitte pas du regard à l'instant où je fais glisser son boxer le long de ses jambes. A l'image de ce qu'on se donne depuis le début, j'prends mon temps, pour étirer les secondes, caressant son sexe de sa main, lentement. Il sait, il sait parfaitement que j'vais y mettre ma bouche, et j'en crève d'envie. Alors, lentement, j'humidifie mes lèvres de ma langue et je m'approche de son sexe. C'est toujours bien spécial d'avoir Concho là, ça p'procure les mêmes sensations que sous l'arbre sacré, mais tout est décuplé, parce qu'entre temps, il est vraiment devenu important, pour moi. J'm'applique à lui donner un maximum de plaisir, sans jamais, au grand jamais, le quitter des yeux. Parce que nous deux, on fait aussi l'amour par le regard.
"s'il fallait se taire alors j'ai vraiment tout gâché, j'aimerai que tu cèdes à mes propositions, éloignons-nous d'ici, prends ça comme une mission, devenons invisibles, je lui ai dit "à tout à l'heure", il a pris ça comme un missile"(c)endlesslove.
Conchobáhr Rosenbach
MESSAGE : 3292 ICI DEPUIS : 06/03/2016 COMPTES : woody & jackson & isaiah & elmo & nova & oskár CRÉDITS : whovian (a) & sarasvati (s)
STATUT : célibataire, papa de Maxwell (2016), Lara (2019) et Alizée (2023), de trois mères différentes
Sujet: Re: (#17) I see the chaos that's calling me, so the wind blows wherever it will go (joan) Dim 8 Sep 2024 - 2:30
tw : tension sexuelle / préliminaires.
Cet équilibre qu’on venait de trouver, il me plaisait, il était ce que je cherchais, au fond. J’avais l’impression qu’après ça, peut-être bien que Joan et moi, on saurait un peu plus sur quel pied danser, autour d’la flamme bien vivante qui brûlait entre nous deux. J’sais pas, j’l’espérais en tout cas. Je me rendais compte, là, en l’embrassant aussi intimement, lentement, doucement, que je m’étais pas mal attaché à elle. C’était pas juste une histoire de sexe, c’était aussi une histoire d’esprits qui se sont trouvés, de personnalités qui vont bien ensemble. Ça rendait notre proximité encore plus excitante, encore plus délicieuse. Nos corps se cherchaient constamment, sa chaleur était celle dont j’avais besoin et vice-versa. « C’est ça l’pire, oui. » Dis-je avec un sourire amusé. Mais j’savais que Joan n’était pas menteuse. J’savais aussi, maintenant, qu’elle n’était pas arrogante. Ça avait été un raté, notre première rencontre. Des premières impressions qu’elle avait tôt fait de renverser, de jeter vers le passé. Nous n’en étions plus là et elle comprenait sans doute à la lueur dans mon regard, que j’y croyais pas non plus, à ce que je disais. Mes lèvres s’emparèrent des siennes, les mots n’avaient plus leur place, pour le moment. Le temps s’étirait et c’était parfait, trop souvent j’avais l’impression d’être en course contre la montre. Me poser, dans les bras de Joan qui plus est, c’était grisant. J’aurais voulu qu’la tempête ne se termine jamais, au fond (pensée que je regretterais au petit matin en voyant tous les dégâts qui étaient en train de ravager la ville pendant qu’on s’égarait ensemble). Je me décidai finalement à retirer le t-shirt de la brunette, dévoilant ses seins puisqu’elle ne portait rien sous son chandail. J’enlevai le mien à mon tour, avant que nos bustes ne se retrouvent, plaqués l’un à l’autre. J’aimais sentir l’excitation de ses seins contre ma peau. J’aimais savoir que ces baisers et ces caresses pouvaient à eux seuls, enflammer Joan. J’voulais foutre ce feu ardent entre nous tout l’temps, maintenant. Un instant plus tard, je me libérai de mon pantalon, mon érection de moins en moins confortable dans tout ce tissu. La main gauche de Joan quitta ma nuque et descendit lentement jusqu’à mon sexe bien dur. J’lâchai un râle contre ses lèvres alors qu’elle avait mon membre contre sa paume. Joan, elle m’fit perdre la tête encore plus, quand elle se glissa à nouveau sur le bout de mon lit, assise face à moi. Je baissai le visage pour la regarder alors qu’elle me retirait mon caleçon. Je relevai les pieds un après l’autre, pour me débarrasser complètement de mon sous-vêtement, que je tassai du chemin d’un léger coup d’orteils. La main de Joan s’empara à nouveau de mon sexe, le caressant lentement de sa main. Je m’humectai les lèvres alors que je la regardais faire, et évidemment j’me doutais qu’elle poserait ses lèvres, bientôt, autour de mon membre. J’profitais de tout ce qu’elle m’offrait. J’étais déjà plus loin que le septième ciel. Elle s’humidia les lèvres à son tour et inséra mon sexe dans sa bouche. J’fermai les yeux juste un court instant, alors que je balançais doucement ma tête vers l’arrière, gémissant de plaisir et d’soulagement. Je ne restai pas plus longtemps les paupières fermées, la vue que je pouvais avoir était mille fois mieux, alors je regarderai à nouveau Joan qui elle, avait maintenu son regard en place, malgré les vas-et-viens dans sa bouche. Je passai une main dans ses cheveux, doucement, avant que ma paume ne se pose sur le côté de sa tête. Elle était canon, Joan, en tout temps, mais c’est clair que dans ce moment bien précis, j’perdais encore plus les pédales face à sa sensualité. J’la laissai me sucer un moment encore, mais clairement, je ne répondrais plus de moi bientôt, alors quand l’excitation semblait dangereusement proche de l’extase, je l’arrêtai en me retirant de sa bouche. C’était à son tour de recevoir tout ce que j’avais envie de lui donner ce soir. Tout de moi. Je pris ses jambes, l’une après l’autre, pour les ouvrir et qu’elle s’asseoit avec ses cuisses de chaque côté de mon corps alors que je m’agenouillais face à elle. Je lui retirai, lentement, sans la quitter du regard, les derniers vêtements la couvrant. Puis, je commençai par embrasser le côté de son genou gauche, et mes lèvres se frayèrent un chemin tout le long de l’intérieur de sa cuisse, jusqu’à ce que mes baisers se déposent contre son intimité, jusqu’à ce que ma langue se mette de la partie elle aussi.
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saw a girl that I used to know, it's funny how a heart moves on. she's got a home and a family, I get the feeling she's forgotten me. people leave their mark and go like footprints in a winter snow. (@KODALINE)
Sujet: Re: (#17) I see the chaos that's calling me, so the wind blows wherever it will go (joan) Dim 8 Sep 2024 - 20:00
tw: tensions sexuelles, préliminaires
C'était de loin le moment le plus intime qu'on vivait là. Intime dans le sens spécial du terme, parce que la manière dont on s'embrassait là, la manière dont nos corps s'enlaçaient, ça traduisait bien que c'était pas que physique entre nous. Ca l'avait été au début, c'est véridique. On était passé par des états extrêmes, ennemis to lovers, tellement cliché certes mais au début, clairement c'était pas gagné. Et pis, j'crois que ni lui ni moi n'avions réellement envisager ça de cette manière. Mais ouais, évoluer dans l'espace de Concho, le voir poser ses yeux sur moi comme il le faisait, d'le sentir me caresser, c'était un truc qui me rendait vivante, qui me faisait tout oublier. La tempête dehors, elle était devenue annexe, comme si le monde s'écroulait dehors, que tout fichait le camps mais que nous, on était insensible à tout ça, perdu dans notre passion. Ca aussi ça f'sait un peu cliché mais clairement, on pouvait rien faire de mieux que de rester à l'abris, le temps de l'orage. Alors autant occupé notre temps. Et j'crois que j'avais trouvé mon activité favorite. Faire s'étirer les secondes avec Concho, profiter de chaque micro seconde et m'abandonner à lui. Faire confiance à mon instinct, lui faire confiance à lui et ne plus penser à rien. J'en crevais d'envie d'faire l'amour avec lui, pourquoi s'interdir? Pourquoi se retenir? J'y trouvais aucune objection, et on empruntait ensemble ce chemin, à commencer par le tracer de ma main jusqu'à son entre jambe. J'me retrouve assise devant lui, et j'm'adonne à lui faire en fellation. C'est toujours bien spécial d'avoir le sexe de Concho entre mes lèvres, parce que ça scelle un peu plus encore cette intimité, au delà de lui procurer du plaisir bien évidemment. Et son plaisir je l'entends, je le vois aussi, nos iris connectés. Il n'y a plus besoin de mots, plus besoin de paroles, c'est nos corps qui parlent. C'est nos yeux qui s'disent milles trucs à la seconde, et il peut voir Concho, à quel point ça à de l'importance pour moi d'lui donner ça, à quel point lui, il a de l'importance aussi. Il est devenu spécial, sans que j'm'en rende vraiment compte. Il s'est immiscé dans mes pensées, dans ma vie, et j'l'ai laissé s'installer, parce qu'on match bien. Nos énergies sont compatibles, et j'en veux toujours un peu plus de lui. Dans toutes les situations, de toutes les manières. Alors j'continue, aussi longtemps qu'il le voudra, je joue avec ma langue, j'accélère, parfois je ralentis, ma main vient rejoindre mes lèvres aussi, je m'applique. Je sens sa main qui se glisse dans mes cheveux, on est connecté, on fait plus qu'un, on vit le même instant, la même seconde, comme un plan parallèle sur lequel lui et moi, on aurait atterri. En dehors de le tempête. A l'intérieur de nous. J'sais pas combien de temps ça dure, mais finalement, je sens que Concho se retire de ma bouche, c'était pas mon but qu'il atteigne l'orgasme ainsi, j'pense qu'on a les mêmes desseins pour cette nuit. Enfin, enfin on va pouvoir prendre notre temps et accessoirement profiter d'un endroit confortable. J'perds pas Concho du regard lorsqu'il me fait écarter les cuisses et qu'il s'agenouille devant moi. Même ça, même ce petit mouv' là, ça m'incendie en dedans. J'soulève le bassin pour lui faciliter la tâche lorsqu'il me déshabille, et j'me retrouve nue devant lui. Entièrement nue. Et c'est la première fois. Concho, il avait vu que des bouts de moi. J'suis pas spécialement pudique généralement, mais comme avec lui, tout ce que je suis habituellement semble un peu bancale, j'ressens comme un sentiment de trouble. Est-ce que j'suis assez bien pour lui? Voilà la pensée qui me traverse l'esprit une fraction de seconde. J'suis pas le genre à me poser ce genre de question mais Concho, c'est différent. J'ai envie d'lui plaire. Mais d'le voir là, et de voir ce qu'il m'apprête à me donner, en embrassant ma peau et l'intéreur de ma cuisse, j'me reconnectais à l'instant, parce que tout ce qu'il m'envoyait comme signal Concho, c'est que j'lui plaisais. Et ce qu'il me donnait aussi, ça m'plaisait. Je soupirais en fermant les yeux à l'instant où je sentais sa bouche contre mon intimité. J'retrouvais les sensations que j'avais pu ressentir sous l'arbre sacré. Et c'était délicieux, cent fois plus maintenant, parce que nous, on avait évolué, parce que c'était pas que du charnel, même si on mettait aucun mot dessus. J'me mettais un peu plus à l'aise, allongeant mon buste pour me reposer sur mes coudes et mes avants bras. Voir les lèvres et la langue de Concho s'activer contre mon intimité, c'était l'une des choses les plus excitantes que j'avais jamais vu. J'me sentais lâcher prise, petit à petit. A mesure que mes appuies ne me tenaient plus et que je m'allongeais entièrement, me cambrant de plus en plus, sous chacunes des caresses de Concho. Ma respiration se faisait de plus en plus saccadée, je sentais des vagues de chaleur m'envahir le corps et j'savais, j'savais que Concho, tout comme sous l'arbre sacré, s'appliquerait à me faire jouir. J'me sentais en toute sécurité, là, encore plus probablement qu'en pleine forêt et quand bien même j'aurais voulu que ça dure des heures, que j'puisse sentir cette montée en puissance, encore et encore, j'pouvais difficilement refréner l'orgasme qui arrivait. Concho, il savait y faire, mais pas qu'avec sa langue, avec son esprit, son regard, il savait me mettre en confiance, pour que j'lâche prise. Et ça, jamais j'l'avais expérimenté avant. Et c'était fucking bon. J'étais bien conscience qu'il y avait les colocs tout autour de nous, et que même si on avait gagné en confort, on pouvait pas s'permettre de grimper dans les décibels, et pis ça avait quelque chose d'excitant aussi de devoir rester un peu silencieux, ça intériorisait un peu plus le plaisir, ça l'rendait plus vibrant. Et alors que j'atteignais l'orgasme, ma main droite s'imprégnait contre son épaule, tandis que mon corps se parcourait de dizaine de spasmes incontrôlables, me coupant le souffle. Wo. Ouais, comme la dernière fois, ça, j'le voulais tous les jours, tout le temps, toute la vie. Alors que je reconnectais à la réalité, un sourire de béatitude s'affichait sur mon visage, je planais, shootée aux endorphines. Mais c'était que les prémisses, j'avais comme juste reçu la moitié de la dose, il m'en fallait plus de lui. Il avait éveillé mes sens. J'me redressais, juste pour me rapprocher de lui, pour venir l'embrasser avant de reculer sur le lit, pour qu'il me rejoigne, pour qu'il me mette à l'aise, lui aussi. J'étais pas spécialement bavarde pendant le sexe, au contraire, tout passait par les caresses, les baisers, les regards, et à cet instant, j'me sentais vraiment connecté à lui. Bien évidemment que je mourrais d'envie de le sentir en moi, mais à l'image de ce qu'on avait commencé, on prenait le temps. Nos corps l'un contre l'autre, allongé sur ce lit confortable, je l'embrassais encore et encore, jouant avec sa langue, ma main caressant parfois son torse parfois son érection, je ressentais l'excitation dans chaque centimètre carré de mon être. Et j'voulais qu'il ressente la même chose, faire grimper encore un peu plus la tension, pour que la délivrance n'en soit que plus salvatrice. Dans ces quelques minutes de baisers et de caresses, j'oubliais tout. Il n'y avait que nous.
"s'il fallait se taire alors j'ai vraiment tout gâché, j'aimerai que tu cèdes à mes propositions, éloignons-nous d'ici, prends ça comme une mission, devenons invisibles, je lui ai dit "à tout à l'heure", il a pris ça comme un missile"(c)endlesslove.
Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: (#17) I see the chaos that's calling me, so the wind blows wherever it will go (joan) Sam 28 Sep 2024 - 3:42
tw : tension sexuelle / préliminaires.
C’était un moment hors du temps, c’est comme si on avait isolé nos deux êtres de tout le chaos là-dehors. On n’y prêtait plus la moindre attention, au vent qui rugissait dehors, aux branches d’arbres qui cognaient contre la brique de l’immeuble. J’voulais juste Joan pour toute la nuit ; peut-être bien pour plus que ça aussi mais on commencerait par ça. J’avais pas non plus envie de me poser mille questions alors que y’avait que deux bougies pour éclairer tout ce beau bordel dans lequel on s’enroulait comme dans des draps. On y verrait peut-être plus clair au petit matin, ou peut-être que non, peut-être qu’on ne verrait que les débris de la tempête, peut-être qu’on naviguerait dans le brouillard laissé par la pluie. Pour le moment c’était doux et c’était beau. C’est tout ce qui m’importait. Mon cœur s’enflammait à chaque baiser brûlant, Joan soufflait de l’oxygène sur les tisons qu’il restait sur ce pauvre myocarde endommagé au fil des années. J’avais l’impression de revivre. Une partie de moi appuyait encore sur les freins, c’était une question de timing, ma rupture d’avec Pippa était encore trop récente et ma confusion sentimentale auprès de Freja aussi. Je pense qu’au fond, c’est tout ce qui m’empêchait d’être en train de tomber amoureux. Ou plutôt : de comprendre que j’étais en train de tomber amoureux. Pourtant, ça aurait dû nous en crever les yeux, que j’étais complètement pris dans son piège. À chaque fois que je la regardais, j’avais des bedroom eyes, j’contrôlais même plus les sourires qui s’déclenchaient sans mon consentement quand je me trouvais dans la même pièce qu’elle. J’étais foutu. C’est clair, le sexe était bon, mais y’avait tellement plus que ça maintenant. Notre attirance, elle reposait désormais sur bien plus que ça. Ça ne m’empêchait pas, pour cette nuit, de mettre toute mon énergie sur le côté charnel de notre relation. Quelque chose avait tout de même changé depuis les deux autres fois. À travers nos baisers, y’avait autre chose, ce je-ne-sais-quoi qui m’envoyait encore plus haut plus loin dans l’extase. On prenait notre temps. Même quand Joan m’avait pris dans sa bouche, même quand mes propres lèvres s’étaient posées sur son intimité. On ne précipitait rien, contrairement aux deux premières fois. On se découvrait, pour de vrai. C’était d’ailleurs la première fois que Joan se retrouvait complètement nue face à moi, et j’pouvais maintenant arrêter de devoir mentalement recoller toutes les parcelles de sa peau pour en faire un portrait complet. Elle était là devant moi, et elle était tellement belle. On était dans notre safe space, là, Joan et moi, malgré les colocataires plus loin, malgré l’apocalypse dehors. J’sentais Joan s’abandonner complètement à moi, et plus l’excitation grimpait, plus elle se laissait tomber sur mon lit, se cambrant un peu plus à chaque coup de langue. J’le sentais venir, son orgasme, c’était pas juste les bougies qui crépitaient, c’était l’courant entre nous qui annonçait la décharge. Quelques secondes plus tard, la main droite de Joan se pressait contre mon épaule, son corps secoué de spasmes. Je souriais, comme un con, en la regardant jouir. Je la laissai atterrir à nouveau sur terre. Je me redressai alors qu’elle se redressait aussi, c’est comme si on avait répété cette danse à maintes et maintes reprises alors que pourtant, non. Nos lèvres se scellèrent de nouveau, avant que Joan ne recule sur le lit, m’invitant à m’y allonger moi aussi, enfin. Je m’avançai par-dessus elle, me mouvant sur mes genoux et mes mains, un sourire aux lèvres alors que je parcourais chaque centimètre de son corps du regard. Lorsque je fus à sa hauteur, on recommença à s’embrasser sans attendre. Ça dura plusieurs minutes, plusieurs minutes à laisser nos mains caresser le corps nu de l’autre, plusieurs minutes à ne reprendre nos souffles que pour se regarder dans le blanc des yeux, plusieurs minutes de douceur et d’envie interrompue. « Je reviens. Ne bouge surtout pas. T’es trop belle comme ça. » Je souris, l’embrassai une dernière fois, avant de me lever. J’sentais son regard sur mon corps complètement nu alors que j’étais debout à côté de mon lit. J’avais sûrement les joues un peu rosées. Je marchai jusqu’à ma commode et j’en ouvris le premier tiroir. J’extirpai un préservatif d’une boîte qui y était rangée. Je regardai Joan, toujours allongée dans le lit, nue, et je lui souris. Sans plus attendre je revins m’allonger à côté d'elle, le condom emballé dans la main. Je recommençai à l’embrasser, question d’effacer la coupure qui venait de se faire sentir par ma brève absence.
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Sujet: Re: (#17) I see the chaos that's calling me, so the wind blows wherever it will go (joan)
(#17) I see the chaos that's calling me, so the wind blows wherever it will go (joan)